Marco, dix ans, a installé sa propre librairie dans le sous-sol de sa maison. Découvert par Elizabeth Bluemle, copropriétaire de la librairie The Flying Pig à Shelburne, aux États-Unis, qui a eu la surprise de vendre pour la première fois ses livres à une autre librairie - et pas n’importe laquelle -, cette dernière a rencontré la grand-mère de Marco, Janet, qui lui a décrit la « Big Books box store » (le grand magasin des livres).
Le 06/12/2017 à 12:45 par Laure Besnier
Publié le :
06/12/2017 à 12:45
©Elizabeth Bluemle
Il y a quatre ans, Marco établit la « Big Books Box Store » grâce à des boîtes en carton. Juste à côté de sa soeur, Lucy, et de son magasin de bijoux, « Jazzy Jewelry ». « Les enfants ont eu une série de magasins dans notre sous-sol, tous à partir de grosses boîtes obtenues lors d’achat d’appareils. Ils ont initié tout cela. Quand j’enseignais, j’écoutais beaucoup et observais les enfants, puis j’essayais de leur fournir le matériel et les ressources nécessaires pour développer leurs idées », explique Janet, la grand-mère des petits entrepreneurs.
En tout, quatre caisses de lait remplies de livres - et bien sûr, classés par ordre alphabétique selon le nom de famille de l’auteur. Récemment, la librairie s’est même agrandie après un voyage dans un magasin d’électroménagers. Marco et Lucy ont pu ajouter deux boîtes de la taille d’un réfrigérateur dans leurs magasins respectifs.
©Elizabeth Bluemle
La clientèle de « Big Books Box Store » ? « Limitée », mais « fidèle » assure Janet, la grand-mère de Marco. Si la librairie existe depuis quatre ans, c’est bien parce que, selon Marco, « c’est une bonne affaire parce que beaucoup de gens aiment les livres ». La librairie se trouve au sous-sol, par conséquent « les acheteurs sont limités. Quand il y a une réunion de famille pour des occasions spéciales, le nombre d’acheteurs augmente considérablement ! Ces occasions spéciales sont connues à l’avance et une planification spéciale pour la librairie a lieu : publicité spéciale et coupons, des lots de livres, et s’assurer qu’il y a suffisamment d’argent dans le conteneur du distributeur automatique. Les livres sont retournés ; Big Books est un peu comme une bibliothèque de prêt avec des frais ».
Voilà le secret de la rentabilité de la « Big Books box store » dévoilé ! Les prix des livres varient en fonction des occasions. Un distributeur automatique est disponible pour que l’acheteur puisse faire son shopping en toute tranquillité. C’est que Marco a l’âme d’un commerçant : ce dernier a créé des dépliants publicitaires, souvent accompagnés de coupons de réduction, qu’il imprime et distribue à ses clients réguliers (ceux-ci étant Papa, Maman, Lucy, et les grands-parents « Nana » et « Poppa »). Pour attirer le chaland, Marco a repris les codes de la librairie avec une section « choix du personnel » composée de ses livres préférés. Récemment, Harry Potter a fait son entrée dans la section.
De surcroît, le petit entrepreneur a créé une marque, en créant un logo pour le « Big Books box store » (un cercle avec un livre ouvert à l’intérieur, les lettres « B » inscrites sur les pages). Les enfants ont aussi fabriqué des scanners qu’ils utilisent pour vérifier le prix des articles qu’ils vendent, des ordinateurs en papier et en carton, des bocaux pour les pourboires.
©Elizabeth Bluemle
La mère des enfants s’exprimer avec fierté sur l’activité de leurs enfants : « C'est assez étonnant ce qu'ils proposent ... des sélections saisonnières, des recommandations du personnel et un modèle économique très avisé (on vous facture de l'argent, mais vous devez aussi rendre les livres - afin qu'ils puissent être vendus encore et encore ! » Reste à savoir si Marco prévoit toujours d’exercer ce métier, quand il sera plus grand, et si cette expérience sera un avantage à mettre en valeur sur son CV.
Les prénoms des enfants ont été changés.
Par Laure Besnier
Contact : contact@actualitte.com
Commenter cet article