Le prix Castel du roman de la nuit vient de livrer sa première sélection. Cinq ouvrages sont retenus par le jury et la remise du prix se tiendra le 13 mars prochain. Le prix salue un roman français ou étranger traduit en français, dont la nuit serait le sujet, un des personnages, et où la nuit jouerait un rôle important.
Le 18/01/2018 à 09:46 par Nicolas Gary
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18/01/2018 à 09:46
Et pour cette deuxième édition, voici la liste des romans retenus.
L’Avancée de la Nuit, Jakuta Alikavazovic
Une écriture originale, de beaux personnages hantés par des disparitions, la guerre et la peur. Ils étaient de ceux à qui plaisait un certain type de danger. Mais à l’hôtel il en va autrement, l’hôtel est le lieu de leur intimité, celui où ils se regardent, où ils s’approchent, farouches et fiers, jusqu’à sentir rayonner la chaleur de l’autre, de sa peau, avant même de l’avoir touchée. Avant même de l’avoir vue, cette peau qui n’attend que la caresse.
Paul, étudiant est aussi gardien de nuit dans un hôtel. Il est fasciné par l’occupante de la chambre 313. Tout chez elle est un mystère, ses allées et venues comme les rumeurs qui l’entourent. Lorsque Amélia disparaît, Paul ignore qu’elle s’est rendue à Sarajevo, à la recherche de sa mère, d’un pan inconnu de son histoire – et de la nôtre : celle de la dernière guerre civile qui a déchiré l’Europe.
Jakuta Alikavazovic est née en 1979 à Paris. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan. Elle a participé au projet « 5 mn avant l’Aube » au festival d’Avignon en 2006. Obtenu la bourse écrivain de la Fondation Lagardère pour son premier livre Histoires contre nature, et le Prix Goncourt du Premier Roman en 2008 pour Corps volatils. Mention spéciale du prix Wepler en 2012 pour La Blonde et le Bunker. Elle écrit par ailleurs des livres pour la jeunesse publiés à l’École des loisirs.
Un flic. Un tueur. Un face à face.
Un commandant de police enfermé seul avec un tueur. La scène pourrait paraître banale. Elle est déjà un peu moi lorsqu’on sait que c’est la dernière nuit de service actif du policier et que, pour la première fois de sa longue et monotone carrière, il se retrouve enfin face à ce dont il a toujours rêvé : un tueur en série un inconnu des forces de l’ordre. Sauf que, cette fois, c’est le tueur qui tient l’arme qu’il pointe depuis des heures sur le policier.
Des heures que l’officier écoute et essaye de graver dans sa mémoire l’incroyable confession de celui qui se surnomme « l’archange de la mort » et qui lui raconte dans le détail son « œuvre » : dix années de crimes impunis.
Comment le flic en est-il arrivé là ? Comment une simple altercation au début de la soirée l’a-t-il mis sur la piste du tueur ? Et quelles sont ses chances de s’en sortir ?
Patrick Chamoiseau est né à Fort-de-France en 1953. Il a reçu le prix Goncourt en 1992 pour son roman Texaco.
Récit initiatique. Un vieil écrivain se souvient du jeune homme qu’il a été, à Buenos Aires, dans les années 50 : un lycéen qui rêve d’échapper au milieu bourgeois et conservateur de ses parents s’aventure dans un bar où un inconnu plus âgé que lui l’aborde. L’homme ne semble pas exercer de profession précise, seulement prendre du plaisir à emmener son jeune protégé dans des lieux insolites, lui présenter le monde interlope de la capitale argentine… Dark est aussi un texte sur la naissance d’un écrivain.
Edgardo Cozarinsky est né à Buenos Aires en 1939 où il réalise son premier film « underground » en 1973, puis il s’installe à Paris jusqu’en 1985, de retour en Argentine, il publie un livre entre essai et fiction — qui devient rapidement culte, adoubé notamment par Susan Sontag et Guillermo Cabrera Infante : Vaudou urbain (paru en traduction française chez Christian Bourgois Editeur en 1989). Mais c’est seulement après un long séjour à l’hôpital en 1999 qu’il décide de se consacrer à la littérature. Un recueil de nouvelles, La fiancée d’Odessa et un premier roman, Le ruffian moldave, parus chez Actes Sud, (2002 et 2005), puis Loin d’où et De l’argent pour les fantômes aux éditions Grasset en 2011 et 2014.
Éden, Éden, Éden. L’enseigne en néons clignote. Comme la palpitation d’un cœur. Comme une respiration. Et au milieu de tout ça, l’image d’une fille pâle. Une fille pâle qui danse. 2011.
Un jeune Russe arrive à Paris. Il est à la recherche de sa sœur. Son errance le mène à Pigalle dans un club de strip-tease, où il rencontre une danseuse, Nina. Tandis qu’elle tourne autour d’une barre d’acier chromé, lui, raconte son histoire.
Guillaume de Sardes est un écrivain, photographe, historien de l'art et commissaire d'exposition français né le 14 avril 1979. Il collabore à de nombreuses revues comme Commentaire, Edwarda, Possession immédiate, Irène Erotic fanzine. Il est le directeur de la rédaction du magazine d'art Prussian Blue et de la revue de la Maison européenne de la photographie
Robert McAlmon avait tout pour devenir une légende. Marié à la fille de l’homme le plus riche d’Angleterre, parrain des Américains expatriés à Paris, cet écrivain surdoué fut l’ami de Kiki, de Man Ray, d’Aragon, l’amant de Nancy Cunard et de John Glassco. Dans le tourbillon des années 1920, il était le centre des nuits de Montparnasse, lieux hantés par ces présences flamboyantes des hommes de la nuit. Il était celui auquel on faisait appel pour sortir un artiste de prison, trouver de la drogue ou organiser un kidnapping. Soutien inestimable pour Joyce et Gertrude Stein, McAlmon fut aussi le premier éditeur de Hemingway, à qui il fit découvrir l’Espagne. Leur amitié virile rapidement transformée en rivalité allait cristalliser la mélancolie de cet éternel vagabond.
En suivant les pas de son héros, Maud Simonnot nous entraîne dans l’envers du décor de la Génération Perdue au fil d’un récit vif, qui redonne sa place à Robert McAlmon et tente d’élucider le mystère de son effacement.
Née en 1979, Maud Simonnot est éditrice chez Gallimard. La nuit pour adresse est son premier livre.
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Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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