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Les Ensablés – “Mithridate Eupator, roi du Pont” (1890) de Théodore Reinach

Théodore Reinach était un membre de l’Académie. Qu’est-ce qu’un membre de l’Académie ? Pour son épouse un compagnon attentif et aimant ; pour son voisin de palier, qui s’en félicite, un homme d’études et de silence ; pour ses élèves, s’il enseigne, un intimidant gardien du Savoir. Mais pour nous, lecteurs, à plus d’un siècle de distance, Théodore Reinach, l’académicien, est l’enchanteur qui nous transporte aux temps reculés de la Grèce antique, qui nous emmène dans la formidable épopée de Mithridate.

Le 01/04/2018 à 09:00 par Les ensablés

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01/04/2018 à 09:00

Les ensablés

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Par Antoine Cardinale

© Hervé Lewandowski (RMN)

Comme il est difficile de le séparer de Joseph et Salomon, ses frères, tant la postérité les a unis sous l’acronyme de JST : les frères Je-Sais-Tout ! Ils furent, « Parisiens fondamentaux » 1, les piliers des cercles les plus mondains et l’illustration de la société savante. Ils furent aussi, juifs, républicains, riches, pour chacune de ces qualités particulièrement et pour l’ensemble qu’elles formaient, la cible de haines qui, sans nous étonner, nous attristent car elles vinrent parfois des plus délicats esprits de ce temps 2.

Théodore, des trois, est le plus doué, d’une précocité inouïe : il obtint, dans ses trois années de lycée, dix-neuf prix au Concours général, dont les premiers prix de français, de vers latin, de version grecque, de géographie et d’anglais. Comme il faut bien faire une carrière, il se dépêche d’être docteur en lettres et en droit : il sera avocat.

Mais sa passion est ailleurs. C’est la Grèce antique qui magnétise son intelligence et son activité alors est stupéfiante : il publie dans l’espace resserré de huit années un ouvrage sur les successions dans la Grèce ancienne, traduit –le premier- la République d’Aristote 3 ; se transporte à Constantinople pour y classer, à la demande du gouvernement turc, les huit sarcophages de l’école ionienne qui sont encore une des fiertés des musées ottomans 4; déchiffre à Delphes une mystérieuse inscription dont il devine génialement qu’elle est une partition musicale, en transcrit la mélodie et en confie l’arrangement à son ami Gabriel Fauré ; classe toutes les monnaies de l’Asie Mineure 5; publie un Recueil des inscriptions juridiques grecques (1890-98).

La place manque, mais on se doit de faire encore une mention particulière pour une partie moins connue de ses travaux. Avant cette frénésie grecque et après qu’il en eut parcouru toutes les avenues, au début et à la fin de son parcours intellectuel en somme, il écrit à vingt-quatre ans d’une part une Histoire des Israelites (1884) et dirige d’autre part de 1902 à sa mort l’édition des Œuvres complètes de Flavius Josèphe ; il joua un rôle qui n’est pas oublié dans le renouveau des études juives.

Enfin, député par la Savoie, il est le rapporteur de cette décisive loi sur les Monuments historiques du 31 décembre 1913, ajoutant son nom à la suite de ceux, Mérimée, Montalembert ou Hallays, qui ont aimé et protégé « les longs souvenirs qui font les grands peuples ».

Mithridate le Grand

C’est en 1890, dans un titre qui sonne comme une tragédie classique ou un opéra baroque - évoquant le Attila, roi de Huns de Corneille ou le Jules César en Égypte de Haendel 6 -  que Théodore Reinach choisit, avec un orgueil qu’il ne dissimule pas, de devenir le premier biographe de ce Mithridate Eupator, roi du Pont7 qui comme Reinach l’écrit admirablement, « sans avoir pris lui-même le surnom de grand, l’a reçu de la haine clairvoyante de ses ennemis ».

Racine, auteur d’un Mithridate qui ne compte pas parmi ses tragédies les mieux venues, nous l’assène dans sa Préface : « Il n’y a guère de nom plus connu que celui de Mithridate ».

Mais que notre orgueil n’accuse pas longtemps notre ignorance : ce monarque que Cicéron appela « le plus grand des rois auxquels Rome eût jamais fait la guerre »8, n’avait, au temps de Théodore Reinach, jamais fait l’objet d’une biographie. À peine les érudits pouvaient-ils trouver dans Strabon, Appien, Salluste ou Dion Cassius des éléments forcément parcellaires et en rapport seulement avec l’histoire romaine ; à peine les touristes pouvaient-ils admirer à Rome, au Musée Capitolin, ce Vase de Mithridate qui laisse à penser des fabuleux trésors de celui qui reprenant, après deux siècles, la pensée d’Alexandre, étonna l’univers par l’immensité de ses projets et qui « ne croyant rien au-dessus de ses espérances » pensa marcher sur Rome, pour étendre à l’Occident l’empire qu’il exerçait sur l’Orient entier.

Grec par la culture, protecteurs des arts et des lettres par politique, versé dans la médecine, mais seulement pour déjouer les risques du poison, grandi au milieu de cruautés de sérail, ce monarque est en réalité, par toutes les traditions de sa famille, par une hubris toute orientale, profondément perse. Faisons connaissance au physique, avec celui qui échappe au massacre que sa propre mère ordonne, et pendant sept ans, jeune Hercule, se cache dans les montagnes les plus reculées pendant que Rome, de loin, surveille son royaume.

Observez comme l’historien, qui compte parmi les premiers numismates de son temps, fait parler et redonne vie aux médailles : « Au physique, un colosse…Il avait la stature et la force qui imposent aux Orientaux ; il avait aussi la beauté, don du ciel, qui séduisait les Hellènes. Ses premières médailles nous font connaître ses traits : le visage s’encadre entre de légers favoris et de longs cheveux bouclés…la bouche entr’ouverte va parler ; la narine s’avance, frémissante ; ..l’œil profond où l’on devine un feu sombre…. »  9

Rome pensa gagner au change et mettre facilement à raison ce juvénile roitelet des confins du Pont-Euxin, qui réclamait sa couronne les armes à la main et qui, en l’an 111 av. J.-C. commence son règne en jetant au cachot sa mère et en l’y faisant mourir ; qui adjoint à sa principauté du Pont la riche Chersonèse, la Colchide et la Petite-Arménie ; qui emporte en 107 av. J.-C. le Bosphore cimmérien et en 94 av. J.-C. la Paphlagonie.

La guerre contre Jugurtha, le péril cimbre, la guerre sociale enfin avait détourné Rome des affaires d’Orient, mais l’heure fatale de la confrontation allait sonner. Il allait être pendant quarante années l’impitoyable ennemi de Rome. Ecoutons Théodore Reinach en faire le champion de l’Asie contre Rome, tyrannique champion de l’Europe .

« Le vieil antagonisme…chanté par les aèdes homériques et par Hérodote, à demi assoupi depuis Alexandre et l’éclectisme de ses successeurs, se réveilla brusquement au choc des deux races conquérantes venues, l’un des rivages de l’Italie, l’autre du fond des déserts du Khorassan, pour se rencontrer aux bords de l’Euphrate » 10

Dans cette lutte, Rome l’emporta. Les légions, pour quatre siècles encore, camperont sur l’Euphrate et garderont à distance les empires orientaux. Car «  ce que Rome prenait, elle n’avait pas coutume de le rendre ». Mais la lutte fut terrible. Mithridate s’y rencontre avec les plus farouches chefs romains. Avec Marius d’abord, et Théodore Reinach nous invite à ce terrible entretien : « …le vainqueur de Jugurtha et des Cimbres, quels que fussent ses vices, tenait plus à l’honneur qu’à l’argent, et son cœur de soldat saignait au spectacle des avanies que Rome endurait depuis cinq années en Orient. »Tâche d’être plus fort que les Romains, répondit-il à Mithridate, ou obéis en silence à leurs ordres » 11; Sylla enfin, qui avait « vaincu les Arméniens et humilié les Parthes, éclipsé Marius et conquis le consulat à la pointe de son épée. Au physique, un homme du Nord : les cheveux d’un blond doré, les yeux bleus et perçants, le teint blanc. Une intelligence lucide, pratique, une volonté de fer un talent militaire de premier ordre. »12

Parmi les innombrables batailles voyons le farouche tableau de la prise d’Athènes par les légions de Sylla, et comment Théodore Reinach restitue à l’Histoire les couleurs de la vie, dans un style où le savant énonce, et dans lequel la précision du détail donne toute la force.

« Le 1er mars 86, à minuit, l’armée romaine fit son entrée dans Athènes, au bruit strident des cors et des trompettes que dominait la clameur d’une soldatesque furieuse. Un héraut devançait l’armée, proclamant l’ordre féroce de ne faire aucun quartier. Nulle résistance ne fut opposée.Les Romains se frayèrent un chemin l’épée à la main à travers les ruelles étroites de la vieille ville, tuant tout, hommes, femmes, enfants. Un fleuve de sang roula par le Boulevard de l’Agora au Dipyle, remplissant le Céramique et débordant dans le faubourg…peu s’en fallût que l’incendie ne complétât l’oeuvre du pillage et ne fit d’Athènes, comme de Carthage et de Corinthe, un monceau de ruines ».13

 Rome ne finit ses guerres que par l’extermination de l’ennemi. Et tandis que la tragédie va trouver un dénouement atroce, rappelons à notre mémoire l’avertissement terrible de Bajazet à Roxane

« Songez-vous…

                                         Que j’ai sur votre vie un empire suprême 

                                  Que vous ne respirez qu’autant que je vous aime ». 

Car, plus que ses fabuleux trésors –le seul inventaire de son garde-meuble prit trente jours- Mithridate songe et « frémit à l’idée de voir tomber vivantes dans les mains du conquérant étranger ses femmes et ses sœurs, tout son sang et tout son amour. 

Mithridate, vaincu, ne pouvant être aimé, cessa d’aimer et cet aveu était une sentence de mort

« L’eunuque Bacchides fut chargé d’empêcher ce déshonneur suprême. Le sinistre messager arriva à Pharnacie, porteur de l’ordre de mort qui ne laissait aux victimes que le choix du supplice ».14

On n’épargne ni les mères des épouses ni leurs servantes. Celles que le poison n’a pu tuer, sont, agonisantes, étouffées par les serviteurs ; l’une qui échoue à se pendre finit égorgée par le bourreau. Les plus belles fleurs de l’Ionie, des îles parfumées de l’Égée et des profondes forêts du Pont gisent dans un malodorant lac de sang.

Après Marius, après Sylla et Lucullus, c’est à Pompée, en 63 av. J.-C., au terme de trois guerres, de cent batailles et de sièges sans nombre qu’il revint de l’emporter enfin, dans un assaut final où l’on vit Mithridate, à soixante-cinq ans « conduire lui-même ses escadrons à la charge» et, vaincu, trouver une mort digne de Sardanapale : il se donne un poison qui est impuissant à le tuer et commande alors à son esclave gaulois de tirer son épée et de l’achever.

Le drame s’achève dans les longues acclamations de l’armée romaine, tandis que dans l’Urbs, le consul Cicéron décrète dix jours de prières, de fêtes et de sacrifices. Mais ces quarante années de guerre, en donnant à Rome l’imperium à l’Orient, changèrent son destin et la firent marcher inéluctablement vers la monarchie militaire. Rome avait vaincu, mais la République était morte.

Mélancoliquement, Théodore Reinach termine l’histoire dans une vision de Crépuscule des Dieux: « Et par les nuits laiteuses d’Orient, quand la lune monte dans le ciel, blanchissant la surface calme des deux golfes et projetant sur la plaine endormie les ombres fantastiques des tours en ruine, on entend au loin le cri des chacals et des hyènes qui rôdent sur la glèbe désolée où s’éleva le palais de Mithridate Eupator. »15

Il faut nous ainsi prendre congé de Mithridate, et pour cela il faut brusquement changer de décor : qu’un palais effondré cède la place à une maison enchantée, une lande désolée à un rivage solaire  ! car comment prendre congé de Théodore Reinach sans évoquer Kerylos ? 16

Kerylos

Le grand œuvre de Théodore Reinach, ce fut en effet l’édification de sa maison de Beaulieu, sur le rivage de la Méditerranée, dont il conçut les plans et jusqu’aux plus modestes détails : il ne voulut jamais entendre aux raisonnables qui déploraient les huit millions de franc-or qu’il fallut y engloutir ; il la baptisa Kerylos, du nom grec de l’hirondelle de mer qui aime à habiter ces espaces bleutés.

De nombreux ouvrages ont fait connaître au public, qui peut la visiter, car il faut la visiter, cette demeure magnifique où il voulut, en parfait helléniste, méditer les leçons de la Grèce au milieu des siens.

Kerylos est la postface indispensable des livres de Théodore Reinach et l’épilogue d’une vie . Là peut-être, « L’hirondelle de mer, habitante des nuées, a son nid au fond d’un souterrain, dans la chaleur de la terre »17. Là peut-être, l’âme de Théodore Reinach s’y est-elle réfugiée.

1 Michel Stève Théodore Reinach (2014) p.3 Cette biographie pleine de qualités, représente mieux qu’une « ébauche » : on pardonnera à ce jugement sévère de M.Goetz, auteur d’un roman magnifique, Villa Kérylos (2017), dans lequel Théodore est dépeint avec sympathie et son caractère, son environnement et son oeuvre exactement documentés et retracés.

2. Léon Daudet, sans surprise, cibla la fratrie avec persévérance et cruauté. Mais Marcel Proust lui-même, qui fit pourtant de l’oncle de Théodore, Charles Ephrussi, l’un des modèles de Charles Swan, et de Joseph Reinach le modèle du docteur Brichot, se laissa aller à une vilaine attaque, dépeignant Joseph sous les traits « d’un singe qui savait fumer, dîner, et payer la note ».

3. La représentation en matière de succession féminine dans les droits égyptien, grec et romain (1893) ; La République d’Athènes, traduction (1891)

4. Une nécropole royale à Sidon (1892-1896)

5. Les monnaies juives (1887) ; Essai sur la numismatique des rois de Cappadoce (1887) ; Essai sur la numismatique des rois du Pont (1888) ; Trois royaumes de l’Asie mineure : Cappadoce, Bythinie, Pont. (1888) ; 

6. Il est juste de citer WA Mozart qui signa un opéra homonyme : Mitridate, re di Ponto. Th.Reinach, pianiste et éminent musicologue n’a pu en ignorer l’existence.

7. Paru à la Librairie Firmin-Didot, l’ouvrage est dédié à sa femme : Memoriae Vxoris Dilectae Sacrum. Il est disponible en version numérique sous gallica.bnf.

8.  Ciceron, Pro Murena

9.  Mithr., p.277

10.  Mithr., p.XI

11.  Mithr., p.99

12. Mithr., p.151

13. Mithr., p.165

14. Mithr., p.341

15. Mithr., p.413

16. La bibliographie sur la villa Kerylos est heureusement abondante, et le lecteur intéressé saura parmi les actes savants, les romans et autres albums,  découvrir avec fruit l’histoire de cette magnifique demeure. Nous devons cependant faire une recommandation particulière du livre de M.Steve, précedemment cité, qui a su rendre toute sa part à  l’architecte Emmanuel Pontremoli dans la conception de Kerylos, comme dans sa réalisation.

17.Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, p.28

4 Commentaires

 

CéCédille

05/04/2018 à 08:55

Excellente chronique, merci !
Pour avoir une idée de la villa Kerylos, ce reportage vidéo récent (25/03/2018) sur France Info : https://www.francetvinfo.fr/sciences/histoire/decouverte-la-villa-kerylos-entre-deux-epoques_2673740.html

AxoDom

06/04/2018 à 00:04

Et merci à CéCédille pour le lien vers le reportage vidéo et ce moment de rêve antique.

AxoDom

05/04/2018 à 23:55

Bel article, écrit à l'ancienne, hélas - in cauda venenum - terni par une légère faute de syntaxe : ce disgracieux car inutile "y" dans "Là peut-être, l’âme de Théodore Reinach s’y est-elle réfugiée."

Antoine Cardinale

27/04/2018 à 13:35

AxoDom, merci, mais pour un "i" à la grecque
J'ai trouvé le reproche un peu sec
Il faut plus qu'une piqûre caudale
Pour faire rougir un Cardinale

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J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Fil d'or, de Susy Solidor (1900-1983)

Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40.  Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert

22/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron

Ses romans ont connu de grands succès de librairie, vendus à plusieurs reprises à plus de 1 million d’exemplaires, et même largement au-delà (Chiens Perdus sans Collier, porté au cinéma avec Jean Gabin dans le rôle principal frôla les 4 millions d’exemplaires). Gilbert Cesbron (1911-1979) a donc été un écrivain célèbre dans la deuxième moitié du XX siècle ; il est aujourd’hui inconnu des moins de cinquante ans, un cas exemplaire d’ensablé et peut être d’enterré. Par Henri-Jean Coudy

08/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Direction Etoile (1937) de Francis de Miomandre

Les éditions de l’Arbre Vengeur nous ont donné une réédition de Direction Etoile, de Francis de Miomandre (1880-1959). Bernard Quiriny, par ailleurs biographe de Henri de Régnier, auteur cher aux Ensablés , signe une préface pleine d’humour ; les dessins de Regis Lejonc accompagnent merveilleusement le lecteur dans ce conte désenchanté. Puisse cette réédition rendre de nombreux lecteurs au sixième lauréat du prix Goncourt ! Par Antoine Cardinale.

 

24/04/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les enfants aveugles, de Bruno Gay-Lussac (1918-1995) par Hervé Bel

C’était il y a peu dans le 6ème arrondissement, un samedi, jour béni entre tous puisque le dimanche nous protège encore du lundi. En passant devant la librairie « Le dilettante », maison d’édition dont les Ensablés affectionnent les publications, je tombe sur des bacs remplis de livres d’occasion. L’un d’eux attire mon attention : « Les enfants aveugles » d’un certain Bruno Gay-Lussac, avec une introduction de François Mauriac. Mauriac? Il fallait que ce roman oublié ait quelque qualité... Alors je l’ai acheté. Par Hervé Bel 

10/04/2022, 09:00

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« C’est au petit matin du 31 mai 1699 qu’Ilaria naît. » : La sixième enfant de Giacomo et Francesca Tagianotte. Pendant sa grossesse, Francesca était allé, avec son mari, écouter la messe de Pâques à la Pietà

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Où es-tu, monde admirable, ou la question de l’éternel retour

« L'éternel retour est une idée mystérieuse et, avec elle, Nietzsche a mis bien des philosophes dans l'embarras : penser qu'un jour tout se répète comme nous l'avons déjà vécu et que même cette répétition se répétera encore indéfiniment ! Que veut dire ce mythe loufoque ? » s'enquiert Kundera dans son Insoutenable légèreté de l'être. Questions à choix multiples, il semblerait que l’écrivaine à succès Sally Rooney tente d'y répondre dans son dernier roman en date Où es-tu monde admirable, réédité en poche chez Points en août dernier. Retour sur une œuvre qui divise la critique. Par Paul Tekkal.

29/09/2023, 18:03

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La jeune romancière Morgane Moncomble a publié ce 20 septembre sa dernière romance, Un automne pour te pardonner, premier tome d'une série en 4 saisons chez Hugo Roman. Un peu plus d'une semaine plus tard, elle rafle la première place du classement des meilleures ventes Edistat, avec 15.690 exemplaires écoulés sur cette semaine 38. Elle est talonnée par un des succès de la rentrée littéraire, La prochaine fois que tu mordras la poussière (13.394 ex. ; Plon), de Panayotis Pascot, qui se maintient dans les sommets du top 200.

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