#Ensablés

Les Ensablés - Chroniques du Lac. Les Boussardel. Philippe Hériat

Philippe Hériat est l’arrière petit-fils de Zulma Carraud qui s’est illustrée par une intéressante correspondance avec Balzac. Gazé lors de la Guerre de 14, il s’oriente vers l’art dramatique et tourne une vingtaine de films. En 1931, il publie l’Innocent auquel nous avions consacré un article. Son ouvrage phare reste les Boussardel, histoire d’une famille bourgeoise de 1815 au milieu du XXème siècle.

Le 24/06/2018 à 09:00 par Les ensablés

1 Réactions | 4 Partages

Publié le :

24/06/2018 à 09:00

Les ensablés

1

Commentaires

4

Partages

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Mastodon Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

La saga comprend quatre volumes : Famille Boussardel (1944) Grand Prix de l’Académie Française, Les Enfants gâtés (1939) Prix Goncourt, Les Grilles d’Or (1962) et Le Temps d’Aimer (1968). Je m’étais promis de lire ces quelques 1500 pages. J’en suis ravie.

Par Elisabeth Guichard-Roche

De la chute de l’Empereur jusqu’aux années 1900, Famille Boussardel retrace la constitution et l’ascension du clan. Le récit commence dans un Paris où les cosaques campent sur les Champs-Elysées et les Anglais au Bois de Boulogne. Libéré de la Garde nationale, Florent Boussardel retrouve enfin son épouse Lydie et ses deux filles. Leur modeste logis a été réquisitionné, hébergeant trois militaires autrichiens en sus de la famille. Sur le conseil d’un proche d’Ouvrard, Florent abandonne son emploi de fonctionnaire pour une charge d’agent de change.

La sérénité ne dure guère. Lydie meurt en accouchant des jumeaux Ferdinand et Louis. Aidé d’une voisine dévouée, il élève ses quatre enfants. Grâce à son travail, il développe les affaires de la charge, agrandit le domicile familial et réalise ses premières acquisitions immobilières. Le mariage de la cadette est l’occasion de montrer cette opulence nouvelle. « La qualité des convives ou plutôt leurs professions justifiaient, conseillaient, commandaient le déploiement et la dépense. Boussardel n’avait épargné ni l’un ni l’autre ; la prospérité de la charge se pouvait calculer sur cette nappe, d’après les livres de truffes et l’âge des vins ; l’agent de change mettait cartes sur table ».

À la cinquantaine, Florent se consacre à la réalisation de son projet immobilier dans la plaine Monceau. Le récit se centre alors sur son aîné, Ferdinand qui a repris la charge et en conforte la puissance. Il fait bâtir un somptueux hôtel particulier avenue Van Dyck, sur un des terrains paternels. Mère de six enfants, son épouse Théodorine s’impose dans la gestion du clan : dîners hebdomadaires, raouts somptueux, vacances dans la propriété berrichonne.

La place des femmes s’amplifie à la troisième génération avec Amélie qui épouse Victorin, fils aîné de Ferdinand.

Successeur désigné de la charge, il s’est distingué très tôt par un tempérament brutal et libidineux, accumulant les incidents avec la gent féminine au grand dam de la famille. Dès le voyage de noces, il se rut maladroitement sur son épouse avant de la délaisser. Cinq enfants naissent cependant de cette union bancale. Victorin poursuit ses frasques sous le toit familial et dans les lupanars où il finit par mourir. Femme de caractère, Amélie n’hésite ni à fuir seule dans le Berry, ni à demander la  séparation. Devenue Boussardel, elle règne en maître sur la famille dont elle maintient l’unité.

« Elle avait toujours prêché par l’exemple qu’aucun motif, aucun grief n’autorise à rompre ou seulement à détendre les liens de la parenté. Dans un certain monde, disait-elle, on ne se brouille pas entre parents. C’est bon pour les petites gens. Elle estimait sans doute que les grandes familles sont, comme les individus, faites du meilleur et du pire, et que le pire n’est pas toujours inutile à leur solidité ». En 1901, Ferdinand, son fils cadet, et Marie donnent naissance à Agnès, héroïne des tomes suivants.

Avec Les Enfants gâtés, le lecteur découvre une jeune fille de 24 ans, qui tente farouchement d’échapper à l’emprise Boussardel. Partie pour un court séjour aux États-Unis, elle y reste deux ans. Contrairement aux craintes familiales, elle ne s’est pas mariée en cachette. Mais elle a succombé aux charmes de Norman dont elle a partagé le toit. Le retour à l’hôtel Van Dyck est glacial. « Mais déjà le baiser Boussardel m’était administré. Par quatre fois, deux baisers chacune. Simulacre jeté à la volée, pfui… pfui…repris avant d’être donné, oublié avant d’être reçu ».

Agnès retrouve la pesanteur du clan dont ni la Guerre ni la Crise n’ont ébranlé la fortune. Seul, Xavier, un cousin phtisique parvient à la distraire. Le temps d’une nuit, elle retrouve Norman de passage en Europe. Quelque temps plus tard, Agnès comprend qu’elle est enceinte. Elle se confie à Xavier qui propose aussitôt de l’épouser. «L’idée de notre mariage remporta l’applaudissement général. Il arrangeait tout. L’avenue Van Dyck prit un air de fête ». Le couple s’installe dans la propriété du cap Baïou sur l’île de Port-Cros. Reste à annoncer la naissance sans que les jeunes époux sachent, contrairement au clan Boussardel, que Xavier est stérile.

La réponse est sans appel : Xavier est sommé de se rendre à Paris pour une conversation urgente et grave. Le lendemain, Agnès reçoit un télégramme alarmant : « sommes obligés te faire savoir accident… survenu Xavier tombé par la fenêtre inutile de nous appeler… avons interrompu téléphone ». Elle se précipite et retrouve Xavier agonisant. Se conformant au souhait du mourant, elle organise clandestinement son rapatriement vers Cap Baïou. Xavier décède durant le voyage. Résolue à couper définitivement avec les siens, elle s’établit sur la petite île  où elle accouche.

À travers l’Occupation puis l’Après-Guerre,  Agnès poursuit son émancipation dans Les Grilles d’Or. Elle assume l’éducation de son fils Renaudet l’entretien du domaine. Elle connaît quelques aventures sans lendemain. Elle rend des services pour la Résistance jusqu’à ce que son réseau soit inquiété. Contrainte de rester à Paris, elle y loue son propre appartement. Elle vit la joie de la Libération, puis regagne son île méditerranéenne.

Elle affronte les manœuvres familiales à l’encontre de son fils: procédure en désaveu de paternité, assignation en nullité d’un testament en faveur de Renaud, expulsion du Cap Baïou. Profitant de l’engouement pour la Côte d’Azur, Agnès met à profit  ses dons de décoratrice pour restaurer de vieilles bâtisses et assurer son indépendance. Elle s’installe à Cagnes où son fils rentre au lycée.

Une dizaine d’années plus tard, dans Le Temps d’Aimer nous retrouvons mère et fils installés à Fonte Verte, une demeure de l’arrière-pays, patiemment restaurée par Agnès. Renaud prépare le bac. Le «style Agnès » jouit d’une solide notoriété. Les relations mère-fils sont alternativement fusionnelles et maladroites. Agnès découvre enfin le bonheur d’une relation stable avec Paul, un de ses clients. Les manigances Boussardel peinent à ébranler cette harmonie.

Deux tantes se sont déplacées jusqu’à Agnès et la prient de témoigner contre sa famille, en relatant les affronts subis. Elles lui promettent en échange une heureuse issue pour l’héritage de Renaud. Bassesse et manœuvre culminent puisque la démarche vise à diminuer la responsabilité d’un cousin aux prises avec la justice. La splendeur Boussardel n’est qu’un souvenir : « Naguère, ils eussent tout préféré, sacrifices, épreuves, souffrances individuelles et collectives, ruine même, à la moindre ombre jetée sur leur considération ».

Au fil des pages et des années, le récit fait émerger des thèmes qui résonnent crescendo, attisant l’intérêt et l’émotion du lecteur.

En premier lieu, l’intimité des relations entre Hériat et ses personnages s’affirme avec brio. Ceux-ci construisent et même conduisent l’histoire. L’auteur s’y attache, s’y soumet presque. Le changement de narrateur dans Le Temps d’Aimer l’illustre avec force : Hériat cède sa plume à Agnès. Les nombreux évènements historiques sont relatés à travers l’impact qu’ils provoquent sur la famille. La guerre de 1870 est vécue via la fuite de femmes et enfants dans le Berry et l’inquiétude pour les hommes restés à Paris.

Le second conflit mondial est présent au travers du long voyage interzone entrepris par Agnès, les missions pour la Résistance, la captivité d’un frère, la déportation d’une amie. Curieusement, la Grande Guerre, épisode phare de la période, est totalement occultée. Enfin, Hériat excelle à guider le lecteur parmi la galerie des Boussardel. À chaque génération, il cible et développe certains personnages. Il en esquisse d’autres comme autant de figurants plus ou moins détaillés.

La propriété foncière s’érige en symbole de la réussite et du moteur Boussardel. La première acquisition illustre la rationalité de Florent. Soucieux de préserver les siens du choléra, il les embarque précipitamment hors de Paris pour le Berry. Parmi les domaines prospectés, son choix s’arrête sur le plus proche qui soit libre à la vente. Sitôt arrivé à Sancerre, il achète Grançay tambour battant. « L’achat du fief familial était un acte important qui dépassait la circonstance. En somme, il n’existait nulle part de domaine Boussardel et il en fallait un ; on n’a jamais vu de famille un peu au-dessus du commun qui soit sans terre et sans château ».

Les acquisitions de la plaine Monceau sont en revanche mûrement réfléchies. « Il lui fallut un an et demi pour réaliser son projet. Parcelle par parcelle, réduisant petit à petit les enclaves qui se formaient, mettant les bordures à l’alignement, il se vit enfin vers l’automne de la seconde année, maître de tout ce qu’il avait convoité ». Un siècle plus tard, Agnès témoigne d’une même patience lorsqu’elle recherche une maison avant de succomber au charme de Font-Verte. Contrairement à son lointain aïeul, elle redonne vie aux ruines plutôt que d’ériger une construction nouvelle.

Enfin, les bassesses et mesquineries dissimulées derrière  l’unité de façade s’affirment comme une caractéristique familiale. Après des décennies de silence, Amélie découvre au terme d’une enquête minutieuse que son époux Victorin n’est pas un Boussardel. Par peur du scandale, elle décide de se taire. La stérilité de Xavier consécutive à une opération lorsqu’il était enfant est tenue secrète jusqu’au principal intéressé.

Les manœuvres minables pourrissent les relations entre Agnès et l’avenue Van Dyck. Sa propre  mère est l’instigatrice de la mort de son époux ainsi que des multiples procédures pour déshériter Renaud. Sa mère « n’hésitait pas à rallumer les hostilités que les Boussardel et leur monde avaient crues éteintes. Elle ouvrait un scandale , ce qui sortait des traditions de la famille et elle l’ouvrait de façon publique. »

La tétralogie comprend quelques longueurs. En particulier, les passages consacrés à l’introspection pèsent sur le rythme du récit sans apporter de réelle profondeur, telle la confession d’Amélie détaillant son souhait contrarié de prendre le voile.

À l’image des Boussardel, le style est parfois ampoulé : « Pendant près d’un lustre, et ce n’était pas fini, ç’avait été le spectacle le plus ordinaire, avenue Van Dyck, qu’une taille féminine déformée. Il allait de soi qu’une fille Boussardel ou une épouse Boussardel fît des enfants et sût les faire. Elles observaient pour la période de grossesse et pour l’accouchement, des usages et des préceptes que l’on citait dans les autres familles, et c’étaient des disciplines sans faiblesse, à la mesure d’un courage tranquille que chacune à son tour savait montrer ».

Il n’importe ! Le lecteur est porté par la saga, avec avidité et émotion. Si vous appréciez les grandes familles, si vous goûtez aux charmes et aux bassesses de la bourgeoisie, alors lisez les Boussardel ! Chaque tome compose un tout et peut se lire séparément. Ma préférence va aux deux premiers.

Il est aussi possible d’opter pour l’adaptation télévisée : cinq épisodes réalisés en 1972 par René Lucot, où Nicole Courcelle campe une Agnès convaincante et racée.

Élisabeth Guichard-Roche. Juin 2018.

DOSSIER - Rentrée littéraire 2022 : huit romans détachés du peloton

Par Les ensablés
Contact : contact@actualitte.com

1 Commentaire

 

Christine Belcikowski

28/06/2018 à 06:55

Dans le même genre, mais d'une écriture plus vive, il y a aussi Les Grandes Familles, de Michel Déon (1948).

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - La Maternelle de Léon Frapié

Que reste-t-il de nos Goncourts ? Nombre d’heureux lauréats de ce prix littéraire tant convoité ne sont pas passés à la postérité et leurs romans sont aujourd’hui bien ignorés... Entre les oubliettes où ils churent et le Panthéon des auteurs consacrés, se maintiennent bon an mal an quelques romanciers dont la notoriété subit certes des éclipses, mais dont on redécouvre périodiquement l’intérêt. Par Marie Coat

 

26/10/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le tout sur le tout, de Henri Calet (1904-1956)

Henri Calet (de son vrai nom Raymond Barthelmess) n'est pas un inconnu pour Les Ensablés qui l'ont abondamment célébré, notamment au travers de son roman majeur Monsieur Paul (publié en 1950). C'est que l'homme qui se devine au travers d'une œuvre largement autobiographique, est éminemment énigmatique et attachant, se caractérisant, selon les termes de son biographe Michel P. Schmitt par « un fin humour allié à la peine de vie la plus noire » . Dans l'un des articles que Les Ensablés lui ont consacrés, il est dit que « La vie de Calet fut riche en aventures dans sa première moitié, beaucoup moins dans la seconde ».

Par Isabelle Luciat.

12/10/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensables - Les modérés, d'Abel Bonnard

Le parcours d’Abel Bonnard  (1883-1968) est l’un des plus surprenants parmi les écrivains du XXe siècle. Son destin intellectuel et politique est un précipité d’ambiguïtés, de compromissions et de fulgurances. Par Nicolas Kinosky 

28/09/2025, 10:42

ActuaLitté

Les Ensablés - La Reine battue, d'Henri Duvernois

Le propre du « petit maître » est d’être discret. Un temps, il s’impose, il plaît... Puis disparaît, écrasé sous les poids des « grands ». C’est que l’on ne peut pas retenir tout le monde. J’ai mes « petits maîtres » favoris, et l’un d’eux, vous le savez peut-être, car j’en ai déjà parlé, s’appelle Henri Duvernois. Récemment, dans un vide-grenier, perdu dans un amas de livres vendus un euro chacun, je suis tombé sur son roman « La Reine battue » publié sur papier alfa bouffant dans la belle collection de luxe Le livre de demain, où le texte s’orne de gravures. Je l’ai acheté évidemment, sachant à l’avance que je ne serais pas déçu. Par Hervé Bel.

14/09/2025, 10:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Pierre angulaire, de Zoé Oldenbourg

Zoé Oldenbourg (1916-2002) fut longtemps associée aux succès d’édition de grandes fresques médiévales. Son premier livre, Argile et Cendres (1946) qui suit les péripéties d’un petit seigneur partant pour les croisades, impressionna tellement par sa précision et son ampleur qu’on y vit un potentiel Goncourt. Le couronnement arrivera finalement en 1953 avec son second roman La Pierre angulaire qui remporte le Prix Femina. Zoé Oldenbourg y expose les tableaux contrastés d’un Moyen-Âge où même les âmes les plus abjectes vivent dans l’espérance du salut éternel. Par Nicolas Acker.

31/08/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La vierge et le taureau, de Jean Meckert

Les éditions Joëlle Losfeld poursuivent avec bonheur la réédition des romans de Jean Meckert  (1910-1995). Le dernier en date, La vierge et le taureau, occupe une place à part dans l’œuvre de Meckert. D’abord parce qu’il s’agit du dernier publié sous son propre nom. S’il continue à publier par la suite, ce sera désormais sous le pseudonyme de Jean Amila, bien connu des amateurs de romans policiers. Dernier roman de Meckert donc, La vierge et le taureau est aussi entouré d’une légende noire qui fait de ce livre, une sorte d’ouvrage maudit qui a donné libre cours à de nombreuses spéculations. Par Carl Aderhold

17/08/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le wagon à vaches (1953), de Georges Hyvernaud

Sa prose noire et acérée rappelle Raymond Guérin. Son ironie pessimiste penche du côté d’Emmanuel Bove. Le phrasé rageur est célinien. Nous sommes en 1953 lorsque Georges Hyvernaud publie son deuxième récit le Wagon à vaches. On y retrouve la veine existentialiste, sans le torse bombé de l’intellectuel engagé. Par Nicolas Acker.

27/07/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La fin de la IIIe République, de Emmanuel Berl

Paru en 1968 dans la célèbre collection de Gallimard, « Les trente journées qui ont fait la France », La fin de la IIIerépublique est republiée quelques années plus tard dans une autre collection intitulée «Témoins». Ce passage révèle bien à la fois la nature de cet ouvrage mais aussi celle de son auteur, Emmanuel Berl (1892-1976). S’il est aujourd’hui tombé dans l’oubli (tout juste certains se souviennent qu’il fut le mari de la chanteuse Mireille), il a pourtant marqué la vie intellectuelle des années 1930 par ses positions que ses biographes qualifient volontiers d’inclassables. Par Carl Aderhold

06/07/2025, 10:45

ActuaLitté

Les Ensablés - Le roi dort, de Charles Braibant

« Nos pays ne sont pas beaux...mais il y a en eux une espèce de grandeur calme et comme un peu dédaigneuse qui est beaucoup plus captivante que la beauté ». Ainsi Charles Braibant (1889-1976), Champenois de lignée et de coeur, décrit-il sa région d’élection dans son roman Le roi dort qui, s’il rata de peu le prix Goncourt, fut couronné du Renaudot en 1933. Par Marie Coat

 

22/06/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La peau et les os de Georges Hyvernaud

Dans la fosse commune de l’oubli, Georges Hyvernaud n’a non seulement rien fait pour l’éviter - en ne publiant que deux livres de son vivant - mais y a sauté à pieds joints. La Peau et les os (1949), court mais édifiant récit de sa captivité pendant la seconde guerre mondiale, puis Le Wagon à Vaches (1953), roman implacable de l’impossible réadaptation à une vie dite normale, prouvent que l’écrivain avait pris le parti non négociable d’une vérité humaine très difficile à vendre. Par Nicolas ACKER.

08/06/2025, 19:15

ActuaLitté

Les Ensablés - Planète sans visa, de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais  (1908-1998) - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier, puis parvint à s'évader. Juif et apatride, il partagea alors l'existence précaire de nombre de personnes réfugiées à Marseille dans l'espoir d'obtenir un visa. Grâce à l'aide de son ami Gide, il obtint ce précieux sésame et gagna les Etats-Unis où il vécut plusieurs années, enseignant la littérature. Malaquais n'a publié que trois romans : « Les Javanais » (prix Renaudot 1939),  « Le Gaffeur » (publié en 1953), tous deux objets de précédents articles et  « Planète sans visa », grand roman de la France sous l'occupation, publié en 1947 et qu'il remania jusqu'à ses derniers jours. Ce roman de plus de 500 pages a été réédité en 1999 après sa mort.

25/05/2025, 09:41

ActuaLitté

Les Ensablés - La Saint-Michel et le Pont Euxin d'Anne Lacroix, par François Ouellet

Anne Lacroix (1897-1982) n’aurait publié qu’un seul roman, La Saint-Michel et le Pont-Euxin chez Grasset en janvier 1933. À cette date, elle a déjà commencé un deuxième roman, Rézle (et même annoncé un troisième titre, Les Bergers d’Arcadie), soumis en décembre de la fin de cette même année pour le Prix du roman du Temps ; les quelques voix qu’elle récolte seront insuffisantes pour qu’elle obtienne ce prix qui consiste dans la publication du roman dans les pages du quotidien. Mais, cinq ans plus tard, en mars 1938, Rézle paraîtra en feuilleton dans Le Temps. Il ne semble pas que la carrière d’Anne Lacroix ait connu d’autres développements. Par François Ouellet.

11/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - L'Impassible de Frédéric Berthet (1954-2003)

Lorsque la critique d’un livre est aussi intéressante, voire plus, que le livre dont elle parle, lorsqu’on se régale de son style, de son ironie, de sa drôlerie, et si transparaît à travers ses mots l’originalité de l’homme lui-même, alors on peut se dire qu’elle est elle-même œuvre littéraire, et que son auteur est un sacré bonhomme. Voilà la réflexion que je me suis faite après la lecture de ce recueil d’articles de Frédéric Berthet, récemment paru chez La Table Ronde sous le titre L’Impassible. Par Hervé BEL

27/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Happe-Chair de Camille Lemonnier (1844-1913)

Happe-Chair, un titre qui a tout de suite attiré mon attention. Je me trouvais alors dans une des dernières librairies anciennes de la rue Saint-Sulpice (pour combien de temps encore sera-t-elle là ?), dans la bonne odeur des vieux livres, lorsque je suis tombé sur la réédition de 1908 de ce roman de Camille Lemonnier publié une première fois en 1886 chez Kiestmaeckers…  par Hervé Bel. 

13/04/2025, 12:28

ActuaLitté

Les Ensablés - Jacques Rivière, Sentiments et critique

À l’occasion du centenaire de sa mort, la collection Bouquins consacre un volume à Jacques Rivière, critique et essayiste, véritable cheville ouvrière de la Nouvelle revue française dont il assura la direction durant plus de 10 ans. Mort prématurément en 1925 à l’âge de 39 ans, celui qui fut à la fois le grand ami et le beau-frère d’Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, révèle par la quantité d’articles qu’il donna à la revue une perspicacité critique étonnante. Sensuelle et inspirée. Par Denis Gombert

30/03/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Lire sous l'occupation de Jacques Cantier

Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.

16/03/2025, 16:50

ActuaLitté

Les Ensablés - La femme qui boit de Colette Andris, par Marie Coat

En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie  Coat

02/03/2025, 19:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Le gaffeur de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne  à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et  par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat

16/02/2025, 10:09

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Boucher des Hurlus de Jean Meckert

Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL

02/02/2025, 19:38

ActuaLitté

Les Ensablés - L'inconstante de Marie de Régnier

Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.

19/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Autour des trônes que j’ai vus tomber (1921), de la princesse Louise de Belgique

L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.

05/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Mes amis d'Emmanuel Bove, centenaire d'un chef-d'oeuvre

On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.

15/12/2024, 16:14

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

01/12/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Jabadao (1951) de Anne de Tourville

Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville  (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat

11/11/2024, 09:40

ActuaLitté

Les Ensablés - L'invitation chez les Stirl, de Paul Gadenne

La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.

27/10/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Conspiration de Paul Nizan (1905-1940), par Nicolas Acker

Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes. 

Par Nicolas Acker

13/10/2024, 18:34

ActuaLitté

Les Ensablés - Octave Feuillet (1821-1890), un parfum de province

On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.

29/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Revanche (1925) d'André Thérive

Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
 
Par Hervé BEL. 

15/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

ActuaLitté

Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Les Français veulent-ils Astérix, Jordan Bardella ou Gabriel Zucman ?

Cette semaine, le classement des meilleures ventes d’Edistat (du 27 octobre au 2 novembre) ressemble à une radiographie politique et culturelle du pays. On y retrouve la France qui rit, la France qui s’inquiète, la France qui fulmine - et la France qui se replie. En attendant les conséquences des grands prix de l'automne, en commençant par le Goncourt.

07/11/2025, 11:44

ActuaLitté

M-A-D Tome 2 - Mechanical Mind

07/11/2025, 11:38

ActuaLitté

Davide Longo : La promesse d'une savoureuse lecture

Quatrième épisode en compagnie du fameux trio d'enquêteurs piémontais imaginé par Davide Longo, la dernière star du polar italien. Cette lecture est une véritable gourmandise à savourer avec un verre de grappa : Règlement de comptes, traduction de l'italien par Marianne Faurobert (JC Lattès). 

07/11/2025, 08:45

ActuaLitté

Un livre à dévorer : Alain Kruger met la culture à table

Alain Kruger met les petits plats dans les grands avec On ne parle pas la bouche pleine : un festin littéraire et culturel inspiré de son émission de France Culture, où la gourmandise devient un art de vivre et de penser.

 

07/11/2025, 08:01

ActuaLitté

Une saga familiale entre exil, mémoire et révélation

Arethusa Clayton meurt comme elle a vécu : libre. Elle exige que ses cendres soient dispersées sur une colline d’Irlande, forçant sa fille Faye à retourner sur les terres d’un passé longtemps tu. Le destin des Deverill — Filles d’Irlande, tome 4, de Santa Montefiore, traduit de l’anglais par Stéphanie Leignel et Dominique Haas, promet un nouveau dépaysement.

07/11/2025, 07:00

ActuaLitté

La Poésie érotique aujourd'hui

06/11/2025, 18:41

ActuaLitté

Les trois guerres des Juifs contre Rome

06/11/2025, 17:24

ActuaLitté

Le Décaméron illustré par l'auteur et les peintres de son époque

06/11/2025, 17:22

ActuaLitté

Soli Deo Gloria : la mélodie du malheur

Hans et Helma étaient condamnés à la pauvreté et à la misère dans un moyen-âge impitoyable : orphelins, élevés par un ermite au fond des bois, leur avenir était aussi sombre que des pages touffues hachurées par beaucoup de noir et très peu de blanc. 

06/11/2025, 16:33

ActuaLitté

Le poids de l'exil, et celui du retour

Abram promet depuis longtemps à ses filles le récit de sa vie, mais les mots pour raconter ne semblent pas venir. Pour provoquer les souvenirs, sa fille Sára retourne avec lui en Hongrie. Le roman chemine alors entre le récit de la Hongrie actuelle et celui de la vie d’Abram, exilé après l’Insurrection de Budapest en 1956. À travers son récit emblématique, il conte l’histoire hongroise de la deuxième moitié du XXe siècle, là où s’arrête Ce que j’ai voulu taire de Sándor Márai.

06/11/2025, 08:00

ActuaLitté

Retrouver les siens après tant d’années

De 1956 à 2024, ce roman choral suit une famille wendat (qu'on appelait autrefois « huronne ») disloquée par les politiques de placement et d’adoption imposées par l’État canadien.

06/11/2025, 07:00

ActuaLitté

Quand Spawn perd ses pouvoirs… et que le dessin devient divin

Spawn occupe une place particulière dans la liste des personnages de comics que j’affectionne. Très particulière. Parce qu’il m’exaspère autant qu’il me passionne, selon les périodes. Chance, je suis plutôt bien luné actuellement, à son égard. 

05/11/2025, 12:14

ActuaLitté

Shakespeare revisité : Macbeth devient fresque graphique

Belle adaptation en images du drame de Shakespeare. Ambition, traîtrise, ambiance médiévale et sorcières fatales... Tout est prêt pour que les forces du mal se déchaînent dans un surprenant gris crayonné, parfois rehaussé de rouge sang.

05/11/2025, 09:53

ActuaLitté

Maradona, génie, mythe et miracle

Voici un hymne à Maradona, l’un des plus grands artistes du XXe siècle avec Picasso et la Callas, dixit Bernard Morlino. Alors que l’on s’apprête à célébrer, le 25 novembre prochain, les cinq ans de la disparition du champion, Bernard Morlino s’adresse directement au fuoriclasse (surdoué) dans un soliloque émouvant, intime, qui refuse le deuil. 

05/11/2025, 09:00

ActuaLitté

Un jeune homme face à un choix entre l’art et la vie réelle

C’est un roman de formation. L’histoire d’un homme encore jeune, heureusement doué, partagé entre deux vocations incompatibles pour l’art et la vie pratique. La chance d’un héritage fait de lui un propriétaire foncier qui se consacre avec succès à l’agriculture, activité sacralisée par Stifter. 

05/11/2025, 08:00

ActuaLitté

Le roman qui met des mots sur le silence des familles

« Avez-vous des antécédents familiaux ? » Cette question qui la hante, qui la fait trébucher, Salwa refuse de la laisser sans réponse. Elle fait le choix de vouloir comprendre. D’aller vers l’autre, et l’autre c’est sa mère, sa mère aussi comme femme, sa mère comme toutes ces femmes, venues en France par « regroupement familial ».

05/11/2025, 07:00

ActuaLitté

Amour, guitare et drames sous le soleil des Appalaches

L'Amérique rurale des années 50, façon Steinbeck ou Faulkner, où il ne fait pas bon vivre mais où le rock'n roll apporte quelques lueurs. Le nature-writing des Appalaches en images.

04/11/2025, 10:50

ActuaLitté

Quand la fiction éclaire les zones grises de l’Histoire

Un curieux roman entre policier et histoire, qui prend la Guerre d'Algérie comme toile de fond. Un récit de souvenirs et de mémoires, un récit chargé d'amertume où planent de nombreux fantômes car cette période est celle d'une « histoire mal ficelée, mal réglée ».

04/11/2025, 09:59

ActuaLitté

Neuf récits pour comprendre la naissance d’un poète majeur, Rainer Maria Rilke

Sélection de neuf nouvelles de jeunesse de Rilke, écrites entre 1897 et 1901. Textes expérimentaux d'un jeune poète, peuplés de personnages énigmatiques et d'épisodes aux multiples facettes 

04/11/2025, 08:00

ActuaLitté

Une histoire d’amour brisée par la surveillance d’État

Avec Les jeux heureux de l’enfance, Charlotte Gneuss s'impose comme l’une des nouvelles voix littéraires les plus remarquées en Allemagne. Hautement récompensé, ce premier roman séduit par son intensité, son intelligence et la justesse de son regard sur une époque encore douloureuse : celle de la RDA des années 1970.

04/11/2025, 07:00

ActuaLitté

Entre récits et peintures : portrait d'une femme libre au XIXe siècle

L’historien Alain Quella-Villéger nous invite à découvrir une femme exceptionnelle : Marianne North, voyageuse infatigable, peintre et botaniste. Son ouvrage Un hiver japonais, publié par Magellan & Cie / Le Carrelet et traduit de l’anglais par Christine Ribardière et Michelle Deperrois-Fayet, ne représente qu’une infime partie de ce que l’on peut considérer comme de véritables carnets de voyage.

03/11/2025, 17:16

ActuaLitté

La fragilité de l’homme derrière la légende

IL a vaincu le diable, IL a vaincu la guerre ; avant de disparaître, IL avait déjà tout remporté. Pas Dieu, non, mais le plus grand sportif de tous les temps, celui qui n’a jamais quitté la première place dans le cœur des hommes. 

03/11/2025, 09:00

ActuaLitté

Le pouvoir fantastique des mots

Entre illusions et désillusions, la vie d’un écrivain – surtout lorsqu’il est dramaturge – oscille souvent entre grands espoirs et cruelles attentes. Le héros de ce premier roman, jeune auteur prometteur, en fait l’expérience : il rêve simplement que sa pièce, d’une rare concision, soit enfin lue : Une relation phénoménale de Nicolas Doutey.

03/11/2025, 08:30

ActuaLitté

Dans le Londres du Blitz et des gangs : White City, un polar noir dans l’envers des années 50

Ce roman noir est une véritable fresque historique sur le Londres des années 50. Une ville qui se remet à grand-peine des bombardements du Blitz et qui attire déjà les premières vagues migratoires. Le roman s’ouvre en 1952 sur l’un des plus grands braquages de l’histoire britannique et se termine avec les émeutes raciales de 1958.

03/11/2025, 08:00

ActuaLitté

Le nouveau Largo Winch dévoile une facette intime et tourmentée du héros

Le milliardaire justicier imaginé par Jean Van Hamme et Philippe Francq revient sur le devant de la scène. Si les dieux t’abandonnent, vingt-cinquième album de la série culte, paraîtra le 7 novembre 2025 aux éditions Dupuis. Cette nouvelle aventure marque un tournant majeur : l’arrivée de Jérémie Guez au scénario, romancier et cinéaste reconnu, qui insuffle à la saga une profondeur inédite.

03/11/2025, 07:00

ActuaLitté

La France secrète des rencontres furtives : Adrien Le Bot explore les marges du désir

31/10/2025, 18:23

ActuaLitté

Les Bourbons dans la Révolution

31/10/2025, 18:14

ActuaLitté

Face à Astérix, Freida McFadden doit s’incliner : le retour triomphal des Gaulois

Ce n’est pas un mythe : personne, pas même Freida McFadden, ne résiste à nos irréductibles Gaulois. Le nouveau tome Astérix en Lusitanie (tome 41, Hachette), de Didier Conrad et Fabcaro, signe une entrée fracassante dans le classement de cette nouvelle semaine (du 20 au 26 octobre 2025), détrônant la reine incontestée des ventes depuis des mois. Pour sa première semaine dans le top vente, la bande dessinée s’impose largement, avec 515.676 exemplaires écoulés : plus d’un demi-million ! 

31/10/2025, 14:45

ActuaLitté

Jacques-Louis David, l’art au service de l’Histoire

Le maître du néoclassicisme, Jacques-Louis David, est mis à l’honneur à l’occasion du bicentenaire de sa mort. Et comme l’écrit si justement, David Chanteranne, l’auteur de cette biographie, « le peintre, par son art tout en nuances, ses portraits de caractère, ses grands formats si célèbres, domine son époque. » Et quelle époque ! 

31/10/2025, 13:18

ActuaLitté

Dans la cabane, Marielle dépose la charge mentale

Un arbre à soi, de Sophie Adriansen (Robert Laffont) met en scène Marielle, une mère de famille qui s'échappe sans avertissement. Elle se perche dans une cabane, à quelques pas de la maison familiale
où elle rejoint les siens au début des vacances d'été. Le nouveau livre de Sophie Adriansen raconte une fugue en forme d'introspection, une retraite de quelques jours pour tenter de renouer avec sa part intime. Par Laurence Biava.

31/10/2025, 11:46

ActuaLitté

“Je me souviens de tout” : Augustin Trapenard plonge dans ses années Boomerang

Ce recueil réunit une sélection personnelle d’une trentaine d’entretiens parmi les plus marquants diffusés sur France Inter. On y retrouve l’éclectisme d’une programmation placée à la croisée des genres et des générations, attentive à s’adresser à tous, et offrant une pluralité de regards sur des cultures contemporaines plus vivantes que jamais. En partenariat avec France Inter.

 

 

31/10/2025, 08:00

ActuaLitté

Un hiver au féminin : des nouvelles à savourer au coin du feu

Un sapin minuscule, un vol long-courrier, une croisière en Arctique ou la rencontre d’un fantôme… Ce recueil, Un hiver au féminin, réunit des nouvelles venues d’époques et d’horizons multiples. De Louisa May Alcott à Margaret Atwood, de Colette à Selma Lagerlöf, Un hiver au féminin – Nouvelles à lire au coin du feu, rassemble des voix du XIXᵉ, du XXᵉ et du XXIᵉ siècle, mêlant plumes emblématiques, oubliées ou contemporaines, dans une célébration hivernale toute en nuances.

 

30/10/2025, 08:20

ActuaLitté

Krista et Becca Ritchie, les jumelles derrière la saga Addicted

Dans Hothouse Flower, cinquième tome de la série phénomène Addicted de Krista et Becca Ritchie, les jumelles à succès du New York Times explorent une romance à la fois intense et fragile entre Ryke Meadows, aventurier au tempérament farouche, et Daisy Calloway, jeune mannequin en quête de liberté. Entre danger, désir et interdits, leur lien se forge au bord du gouffre. Traduit par Lauriane Crettenand. 

 

30/10/2025, 07:30

ActuaLitté

Corvette de Jérôme de Verdière : courage fuyons !

Lire un roman de  Jérôme de Verdière est une promesse d’un bon moment de lecture. On se souvient de Mauvaise mer paru l’an dernier, l’histoire de cette mère acariâtre et méchante qui attend tous les soirs sur le quai son mari disparu en mer. Acide, atrabilaire, acrimonieuse, elle malmenait sa fille pour notre plus grand plaisir, nous offrant une belle surprise en fin de livre. Jérôme de Verdière démontrait son talent de nous distraire en dévoilant un récit facétieux et tendre à la fois.

29/10/2025, 15:00

ActuaLitté

Ce qui n'était jamais arrivé

29/10/2025, 14:18

ActuaLitté

Victor à bâbord

29/10/2025, 14:14