#SalTo18 – L'institut Français d'Italie organise pour la 5eme année consécutive le prix Goncourt — le choix de l’Italie. Imaginé par l’Institut français et réalisé avec les membres du jury de l’Academie Goncourt, c’était un événement phare du focus #MaggipFrancesce au Salone del Libro.
crédit Institut français
Pour la 5e édition, s’est donc opérée la remise du prix Goncourt —Le choix de l’Italie. Les élèves venant de toute l’Italie pour assister à l’événement avaient lu depuis octobre 2017 une sélection d’ouvrages de la première liste Goncourt.
Ces élèves de dernière année de lycée font tous partie des sections bilingues qui reçoivent en fin de cursus un double diplôme baccalauréat et son équivalent italien. L’auteure primée, Kaouther Adimi pour Nos richesses, s’est vue remettre le prix par l’académicien Goncourt Eric-Emmanuel Schmitt devant un public de 150 lycéens jurés et leurs enseignants.
En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est de choisir, d'accoucher, de choisir de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Placée sous l'égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d'un inconnu : Albert Camus.
Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres, c'est aussi la sacrifier aux aléas de l'infortune. Et à ceux de l'Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre mondiale. En 2017, Ryad a le même âge que Charlot à ses débuts. Mais lui n'éprouve qu'indifférence pour la littérature. Étudiant à Paris, il est de passage à Alger avec la charge de repeindre une librairie poussiéreuse, où les livres céderont bientôt la place à des beignets.
Pourtant, vider ces lieux se révèle étrangement compliqué par la surveillance du vieil Abdallah, le gardien du temple.
On peut saluer le fait que le thème de l’histoire algérienne, également présent dans L’art de perdre, autre livre très primé par les lycéens étrangers, a passionné des élèves qui en sont a priori peu familiers.
crédit Institut français
Cela confirme l’intérêt grandissant du public italien pour les écrivains issus du Maghreb comme le montrent les succès récents de Leila Slimani ou Kamel Daoud.
Hasard éditorial heureux Nos richesses paraît cette semaine en Italie chez l’éditeur francophile L’Orma.
Kaouther Adimi – Nos richesses – Le Seuil – 9782021373806 17 € | Ebook 9782021373813 11,99 €
DOSSIER - Turin : 2018, année exceptionnelle pour le Salon du livre
1 Commentaire
D'ici et D'ailleurs
15/05/2018 à 12:19
Ça fait toujours plaisir de voir que les jeunes écrivains (es) de l'autre rive de la midétérannée attirent des lecteurs d'ici et d'ailleurs. Au moins une chose de positive à exporter autre que l'image nigative.