Le statut social des auteurs publiés par des maisons traditionnelles alimente les conversations et suscite les plus vives inquiétudes. À l’Assemblée nationale, on s’en préoccupe. De même que ceux autopubliés, car finalement, les enjeux pourraient être les mêmes. Ou sensiblement proches...
Le 17/06/2020 à 10:24 par Nicolas Gary
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17/06/2020 à 10:24
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Quid, en France, des auteurs « non édités », comme les désigne le député Jean-Marc Zulesi (LREM, Bouches du Rhône) ? En effet, interpellant le ministre de l’Économie et des Finances, il évoquait mi-juin 2018 « les difficultés rencontrées par un grand nombre de Français qui écrivent, éditent et commercialisent eux-mêmes leurs livres ».
Manifestement peu au fait de ce que l’industrie du livre peut être à ce jour, le député croyait savoir que ces auteurs autopubliés n’écrivent « pas pour en tirer une activité réellement lucrative, mais plutôt par passion et souci de diffusion de la culture auprès de tous les publics ». Et de souligner que cette activité d’écriture est « annexe, de pur plaisir et souvent d’ailleurs exercée par des retraités ».
La réponse qu’avait alors apportée le ministère de l’Économie et des Finances était tout aussi absconse que le texte de la question était confus.
Selon les données du baromètre SCAM/SGDL de mars 2018, seuls 34,7 % des auteurs publiés tirent leurs revenus du seul métier d’auteur. Les autres ont un autre métier, pour vivre. Or, pour 21 % des auteurs, les droits d’auteurs et revenus accessoires (ateliers etc…) représentent plus de trois quarts de leurs revenus d’auteur.
En somme, les auteurs traditionnels semblent plutôt bien répondre à la manière dont le député décrit les auteurs autopubliés...
Un an plus tard, Charles de la Verpillière (Les Républicains - Ain), revenait sur le sujet, et demandait au ministère de la Culture « si une évolution du statut des auteurs autoédités est envisagée ». Et on le comprend bien, c’est la nature même des revenus liés à la vente de livres, en dehors du circuit traditionnel de la chaîne du livre, qui était pointé.
L’administration fiscale fait à juste titre clairement le distinguo entre un éditeur et un auteur qui s’autoédite. L’éditeur est imposable dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux contrairement à l’auteur qui s’autoédite. En effet la direction générale des finances publiques précise : « Lorsque l’auteur assure l’édition et la vente de ses œuvres, il est imposable dans la catégorie des bénéfices non commerciaux pour l’ensemble des profits qu’il réalise. »
Autrement dit, fiscalement, droits d’auteur et ventes d’exemplaires sont imposés dans la même catégorie (BNC). Pourquoi en irait-il différemment d’un point de vue social ?
Pour la Société des Gens de Lettres, les revenus de la vente d’exemplaires, dans le cadre de l’autopublication, « ne sont pas des droits d’auteurs ». Et à ce titre, l’auteur doit disposer d’un numéro de SIRET et effectuer une déclaration « dans la catégorie micro-BNC ». Ces revenus n’étant pas des droits d’auteurs, « l’auteur ne cotise pas au régime de sécurité sociale des artistes auteurs (AGESSA), mais relève du régime des professions indépendantes ».
De son côté, l’Agessa en rajoute une couche : n’est écrivain que celui ou celle dont « les œuvres imprimées sont diffusées par la voie du livre par des entreprises d’édition et qui perçoit à ce titre une rémunération qualifiée de droits d’auteur ». Une remarque qui défie l’imaginaire : elle n’a aucun fondement juridique dans le Code de la sécurité sociale.
Considérer que le contrat d’édition fait l’auteur relève donc de l’aberration : des milliers d’auteurs ayant eu recours aux plateformes d’autopublication sont considérés comme écrivains, au sens du Code de la propriété intellectuelle. On relira avec saveur les articles L111-1 et suivants, jusqu’à s’en faire des nœuds au cerveau : un auteur est auteur attendu qu’il a réalisé une œuvre, « indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée » (L111-2).
Conclusion : le mode d’édition, de publication, que l’on parle de contrat avec une maison, de compte d’auteur ou d’autopublication, ne fait rien à l’affaire, « quand on est con, on est con », raillerait Brassens.
Il est d’ailleurs intéressant de revenir à la publication du Rapport Racine, où le cas des autoédités est évoqué. Si le statut des indépendants n’est pas strictement écrit, leur position est à plusieurs reprises interrogée.
« La portée de l’autoproduction est toutefois limitée dès lors qu’elle ne permet pas aux artistes auteurs d’accéder à la reconnaissance symbolique qu’est censée leur apporter la publication de leur œuvre par un éditeur. […] Le statut symbolique du livre autoédité n’est pas le même, pas plus que l’artiste-auteur qui a publié à son compte n’est reconnu comme un auteur à part entière. »
Cette symbolique découle bel et bien du sacro-saint contrat d’édition, qui sacre l’auteur — ou comme ce fut dit un jour : « C’est l’éditeur qui fait la littérature. » Or, à s’y repencher, on constate que le Code de la sécurité sociale n’exclut pas explicitement l’auteur sans diffuseur. Seule l’Agessa à travers une notice sans valeur juridique — il s’agit d’une association loi 1901 — décide sans justification de discriminer ceux que l’article L111-1 du CPI reconnaît comme auteurs. A contrario, à la Mda, les revenus d’un auteur sans diffuseur sont pris en compte (par exemple les ventes d’œuvres directes à des particuliers).
« Non seulement l’organisme oublie de collecter des cotisations, mais de surcroît, crée du droit illégitime », s’étrangle-t-on. Or, lesdites notices ne découlent que des personnes qui siègent — la représentativité des Artistes Auteurs est une fois de plus au cœur des problématiques.
Pendant ce temps, un projet de décret s’affine dans les couloirs du ministère de la Culture, portant sur de nombreux points. On y apprend notamment que les directeurs de collection deviendraient officiellement éligibles à une rémunération en droit d’auteur. Rappelons que, même avec ce type de cadre légal, la possibilité d’un redressement URSSAF n’est absolument pas exclue.
Dans le document de travail, consulté par ActuaLitté, plusieurs modifications de l’article R. 382-1 du Code de la sécurité sociale interviendraient. Par exemple « les recettes issues de la recherche de financement participatif » entreraient dans les rémunérations artistiques, pris en compte dans le régime.
Mieux : « La vente d’exemplaires de son œuvre par l’artiste auteur qui en assure lui-même la reproduction ou la diffusion ou lorsqu’il est lié à une personne mentionnée à l’article L. 382-4 par un contrat à compte d’auteur ou compte à demi. » Les auteurs qui s’autoéditent deviendraient enfin socialement des auteurs à part entière, sans plus avoir à se soucier de la notice de l’Agessa ? On s’en approche, mais attention à ne pas brûler les étapes.
Le projet de décret, que la crise Covid a suspendu, était en discussion bien avant que la pandémie ne sévisse. Il porte plus globalement sur les revenus des activités exercées à titre principal ou accessoire, et transforme l’ancienne directive de 2011 en un texte avec une assise plus sérieuse d’un point de vue juridique.
On redoutera légitimement qu’un remaniement ministériel n’intervienne au sortir des élections municipales, avec pour conséquence que Franck Riester ne perde sa place. Cependant, la rédaction du décret relève surtout de la Direction de la sécurité sociale et des services du ministère de la Culture (DGMIC et DGCA). Le sujet devrait donc survivre à l’actuel locataire de la rue de Valois.
illustration : RyanMcGuire CC 0
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Coraline Passet, fondatrice de Dlivrable, propose de mettre ses années de responsable commerciale à profit pour de petites structures. Dans une série de podcasts, à l’attention des professionnels, elle passe en revue les différentes étapes de la mise en vente, avec cette perspective : « Ne pas simplement sortir en librairie, mais exister le plus longtemps possible. » Ce premier épisode aborde la question de l’échelle et du temps dans le monde du livre.
23/02/2021, 09:55
Le Salon international du Livre de Québec avait-il besoin de cette passe d’armes supplémentaire ? Après une lourde polémique impliquant la chroniqueuse et romancière Denise Bombardier, voici que les auteurs dans leur ensemble s’agacent. Le modèle de rémunération qui leur est proposé dans le cadre d’interventions scolaires pour le SILQ démontre la nécessité « d’encadrer d’urgence les conditions de travail des artistes de la littérature ».
22/02/2021, 18:23
Avec cette librairie itinérante, la maison d’édition nîmoise Nombre7 souhaite donner de la visibilité à ses auteurs mais également promouvoir une autre approche de la littérature. Leur Bouquine Truck va parcourir les villes de France et organiser la rencontre des auteurs avec les lecteurs. Dans tous les lieux à forte fréquentation, il devrait ainsi créer un nouveau genre de rendez-vous littéraire qui fait la part belle à la proximité.
22/02/2021, 17:18
FACT CHECKING– La presse aurait-elle commis un impair, en suivant aveuglément l’Agence France Presse ? De son petit nom, l’AFP, qui alimente des milliers de rédactions partout dans le monde, diffusait sur les canaux francophones une intéressante dépêche. « L’Anomalie devient le deuxième Goncourt le plus vendu de l’histoire », pouvait-on lire. Message communiqué par les éditions Gallimard, pour saluer les ventes du roman d’Hervé Le Tellier. Mais avec une petite boulette à la clef.
22/02/2021, 16:34
L’année dernière n’a pas été tendre pour les commerces de proximité, et les libraires ont énormément pâti du confinement. Aux États-Unis, les premiers chiffres officiels commencent à tomber et le bureau du recensement vient de publier ses premières estimations. En 2020, les ventes des librairies ont baissé de 28,3 % par rapport à 2019.
22/02/2021, 14:37
Voilà près de dix ans que le sujet n’avait pas montré le bout de son marque-page : un prix unique du livre au Québec, en 2013, tout le monde en parlait, mais le gouvernement de Philippe Couillard en juin 2014 décidait de balayer la mesure. Pourtant, la ministre de la Culture de l’époque, Hélène David, avait promis une réflexion : ce furent des mesures ciblées à la place… au grand désespoir des professionnels. Un nouvel espoir est-il permis ?
22/02/2021, 12:57
Voilà plus de deux ans qu’Amos Oz, l’écrivain israélien, est décédé : défenseur fervent de la paix avec les Palestiniens, il avait saisi avec génie les figures et les lieux de la jeune nation. À 79 ans, annonçait sa fille Fania Oz-Salzberger, il était emporté dans sa finalement brève bataille contre le cancer. Mais derrière l’intellectuel respecté et l’auteur prolifique — avec une douzaine de romans — se cachait un père violent, explique Galia Oz, son autre fille.
21/02/2021, 19:44
Livré en pâture aux médias, avec les révélations de Florence Porcel, Patrick Poivre d’Arvor se retrouve au cœur d’une plainte pour viols. La brigade de répression de la délinquance contre la personne a ouvert une enquête liminaire. Et pour Pandorini, l’ouvrage qualifié de roman à clefs, qui transposait les faits allégués par l'autrice et plaignante, dans une fiction, c’est un éclairage nouveau… que l’animateur dénonce.
20/02/2021, 12:32
Libraire spécialisée depuis 10 ans, Mathilde Cappannelli veut ouvrir sa propre boutique, consacrée aux littératures de l’imaginaire, avec option cupcakes et tasses de thé. L’Antre de Calliopée serait la première de son genre dans la ville d’Aix, avec tout un programme. « Ambiance steampunk, pâtisseries en forme d’œuf de dragon, porte d’entrée TARDIS et thé préféré de Captain America... tout cela et bien plus encore… »
20/02/2021, 10:33
Le Volatile réduit au silence ? Ce serait une première, dont l’explication tient en quelques lignes cocasses : la médiathèque de la ville de Sassenage s’est retrouvée, un peu malgré elle, en délicate position. Pour avoir indiqué à ses usagers qu’elle cesserait de proposer l’hebdomadaire Canard enchaîné, certains ont crié au scandale. Mais plus encore, le petit mot d’accompagnement, qui lui fait tourner les regards vers la mairie.
20/02/2021, 10:16
Une initiative née sur Facebook, grâce à l’affection d’amis et de lecteurs qui ont recueilli son appel. Après la mort de sa mère, Crocifisso Dentello a offert 1000 livres à deux hôpitaux milanais. Et plus spécifiquement, aux services traitant des patients atteints du cancer.
19/02/2021, 17:05
Le 10 février dernier, à l'invitation de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, différents représentants des métiers du secteur du livre ont fait part des difficultés du secteur en cette période de crise, et des attentes. Le Syndicat de la Librairie française a ainsi proposé une suppression du rabais de 9 % pour les achats de livres destinés aux bibliothèques par les collectivités...
19/02/2021, 15:17
Pour la quatrième année consécutive, l’Association des éditeurs du Royaume-Uni (Publishers Association) publie son rapport sur la diversité dans l’édition. Les chiffres de 2020 montrent une plus grande représentation des personnes LGBT+ et des personnes en situation de handicap dans le secteur. Autre évolution, les femmes occupent désormais plus de postes à responsabilités que les hommes.
19/02/2021, 12:37
Une nouvelle série de bandes dessinées, publiée par Dark Horse, mettra en scène Geralt de Riv, le fameux sorceleur créé par Andrzej Sapkowski. The Witcher : Witch's Lament se déroulera toutefois dans la continuité des jeux vidéo The Witcher du studio CD Projekt Red...
19/02/2021, 10:16
21 Commentaires
Les Editions du Net
17/06/2020 à 13:13
Régulièrement, des auteurs nous appellent pour nous demander s'ils doivent avoir un numéro SIRET pour publier leur livre en référence aux informations diffusées par la SGDL.
Évidemment nous leur répondons que c'est une fausse information.
Pourquoi la SGDL induit en erreur les auteurs de cette manière ?
Car si pour être membre de la SGDL la condition est d'avoir un contrat d'édition alors cela revient à dire que ce sont les éditeurs qui choisissent ses membres. Bizarre pour une institution censée défendre les auteurs notamment contre les éditeurs.
Malheureusement l'hypocrisie de cette Institution ne s'arrête pas là car récemment elle a reçu dans ses murs Amazon pour la remise de son prix d'autoédition. Il faut dire qu'Amazon peut lui dire merci car grâce à la position de la SGDL, elle s'abstient de payer les cotisations sociales sur les droits d'auteur. Contrairement aux Éditions du Net qui déclarent les droits d'auteur reversés et paient les cotisations URSSAF depuis 10 ans. Ce serait bien qu'un jour Amazon fasse de même.
On peut prévoir néanmoins que la SGDL évolue rapidement sur ces sujets car en deux ans La Ligue Professionnelle des auteurs a déjà autant d'adhérents et rapidement elle revendiquera à juste titre les millions d'argent public donnés à la SGDL pour défendre uniquement une toute petite partie des auteurs, l'élite!
Vous payez
18/06/2020 à 08:23
J’imagine que si vous cotisez c’est que par ailleurs vous signez avec vos auteurs des contrats ou ils vous cèdent leurs droits d’auteurs ?
En revanche je rappelle ici qu’un auteur qui s’autoedite sur Amazon (en numérique comme en papier) reste propriétaire de l’entièreté de ses droits. Idem s’il passe par Kobo ou Bookelis.
sab
17/06/2020 à 16:22
Lol, enfin certain(e)s se rendent compte que les autoédités sont exclus de l'agessa sans raison. Mais elle n'est pas la seule a les discriminer : associations d'auteurs, CNL ... Il y a aussi les écrivains publics qui ne sont pas considérés comme auteurs :roll:
L'auteur masqué
17/06/2020 à 16:37
La Ligue Professionnelle des auteurs est moins joliment logée que la SDGL, mais elle vit bien en 2020 elle.
Lohiel
18/06/2020 à 06:20
Honnêtement, est-ce une si bonne nouvelle que celle-ci ? On va obliger des gens qui jusque là vivaient en paix à se tartiner des problèmes avec la calamiteuse Agessa ? :roll:
Véhy
18/06/2020 à 07:35
Et le cas d'Edilivre qui aux auteurs en droit de percevoir dans les 75 EUROS de "droits" propose, au lieu de virer la somme sur le compte bancaire de l'auteur, de lui imprimer ,pour le montant des droits, un lot de cartes de visite, de marque-pages, d'affichettes présentant son livre. Cela se situe où SVP sur le plan "AGESSA", impôts, SGDL ?
Toto
18/06/2020 à 08:15
Donc si je comprends bien le mic-mac : c'est l'État qui en n'obligeant pas les auteurs auto-publiés à déclarer leurs revenus en droits d'auteurs qui crée cette discrimination d'office ? Si c'était le cas, l'AGESSA n'aurait d'autre choix que de prélever leurs cotisations...
La question se poserait alors de façon plus formelle : quelle est la valeur d'un auteur ? Le fait d'être auto-publié amoindrit-il la valeur de l'auteur ? Le choix (forcément arbitraire) d'un éditeur valorise-t-il une œuvre ? Mais comme n'importe qui peut se proclamer éditeur, ce choix ne dépend-il pas de la réputation d'un éditeur ? Or, certains grands éditeurs n'éditent pas à vendre leur âme (cf. l'affaire Mazneff par exemple) par copinage.
Je pense qu'un auteur ne vaut que ce qu'il en restera des dizaines d'années après sa mort, que la publicité peut porter aux nues un écrivain médiocre et que finalement, cette question a assez peu d'importance ;-)
sab
18/06/2020 à 12:11
Dans la parie « droits d'auteurs » du bulletin officiel des impôts, il y a l'auteur-éditeur ;-)donc ça me semble plus une « magouille » de l'Agessa de ne pas les inclure :roll:
Arthur Magnus
18/06/2020 à 09:25
0/ BONJOUR, Nicolas Gary !
1/ Alléché par votre titre "Par décret, l'État met un terme à la discrimination des auteurs autopubliés", j'ai lu l'article en cherchant quel était donc ce décret par lequel mettait désormais "un terme à la discrimination des auteurs autopubliés". Je n'ai rien trouvé et j'avoue que le terme "putaclic" m'a traversé l'esprit.
2/ Sur le fond, je n'ai pas bien compris comment seraient répartis les revenus que perçoit un auteur autopublié. Mettons qu'il vende son bouquin 10 €. Quelle partie de cette somme serait fiscalement et socialement considérée comme droits d'auteur ? (le reste étant du BNC "couvrant" la fabrication, la diffusion et la promotion).
3/ "On y apprend notamment que les directeurs de collection deviendraient officiellement éligibles à une rémunération en droit d’auteur." : voilà qui ne semble pas faire s'étrangler (pour reprendre un de vos verbes) grand-monde. On parle ici de ce qui fait l'auteur, et il "suffirait" donc de diriger une collection (ce qui n'implique aucune créativité littéraire) pour en être un, du moins pour toucher des droits d'auteur... Je n'ai jamais trouvé ça normal, la situation semblait se décanter sur ce point, mais les éditeurs semblent avoir trouvé oreille attentive auprès du ministère...
Nicolas Gary
18/06/2020 à 09:30
Bonjour Arthur
La discrimination évoquée, que j'aurais donc dû spécifier plus encore, est celle de la fiscalité, et donc du statut desdits auteurs.
J'y reviendrait plus en détail, quand le décret – dont vous aurez compris qu'il est encore en cours d'élaboration – sera paru.
Parce qu'en effet, moralité, les détails sont manquants, comme vous le pointez bien.
Pour ce qui est des directeurs de collection, je vous assure qu'il y a bien des gens pour s'étrangler à l'idée que le SNE, soutenu par la SGDL dans ce cas, aient obtenu de pouvoir maintenir ce mode de rémunération.
En espérant avoir répondu à partie de vos remarques.
Nicolas
Wattoo
18/06/2020 à 11:04
pfffff..... le monde de l'édition mérite ce qui lui arrive.
Du moment qu'une personne écrit un livre, c'est un auteur. Si il y a des gens assez snobent pour croire que seul le contrat avec un éditeur donne le droit de s'appeler "auteur", et bien qu'ils restent entre eux et ils verront leur monde s'écrouler et les "auteurs" auto-édités prospérer aux côtés de groupe comme Amazon...
En tout cas, du moment qu'un auteur (celui qui écrit un livre) touche de l'argent via une société comme Bookelis, Edilivre and Co, c'est du droit d'auteur car ils ne sont pas en auto-édition mais en contrat de distribution au minimum.
L'auto-édition c'est écrire et vendre par ses propres moyens en direct avec Amazon, librairies physiques.... Donc c'est du BNC. Car comment ces messieurs considèrent l'impression à la demande d'Amazon et autres ???
Décidément quand on est dépassé par ce que l'on ne connait pas, on se renferme et on disparait.
Il faut s'adapter et non pas adapter une nouveauté à un monde ancien... C'est ça l'auto-édition, une nouveauté qui doit avoir un statut nouveau et non pas essayer d'adapter un statut dans un monde qui n'est plus fait pour ça et diriger par des personnes qui ne comprennent pas ce qui se passent.
VDW
18/06/2020 à 12:25
Directeur de collection, auteur, mais travaillant gratuitement pour une association, sans aucun bénéfice sur les ventes, ce décret annoncera-t-il l'obligation du paiement de l'urssaf (ou autre). Ce paiement est inenvisageable pour une petite structure comme la nôtre et pour moi en particulier : par principe je veux bien travailler gratuitement dans mes moments libres (je ne suis pas à la retraite), mais payer pour aider est une perspective que je ne peux me permettre. Merci de m'éclairer, si vous le pouvez.
Arthur Magnus
18/06/2020 à 19:00
J'imagine que tant que le décret n'est pas paru, il est difficile de vous répondre précisément, même pour Nicolas Gary. :P
Surtout que pour ma part, je ne comprends pas bien dans quelle situation vous êtes. Vous servez bénévolement (sans aucune rémunération, que ce soit salaire, pourcentage sur les ventes ou autre) de dircol dans une association à but non lucratif qui publie des ouvrages littéraires ? Si c'est bien le cas, je ne pense pas que vous soyez concerné par un quelconque décret qui porterait sur la rémunération des auteurs et/ou dircol.
Pierre Béhel
18/06/2020 à 16:02
Je me réjouis qu'ActuaLitte s'intéresse à l'autopublication, pratique dont je suis un militant au nom de l'indépendance artistique. Si, évidemment, le contrat d'édition ne fait pas l'auteur, il fait le droit d'auteur.
En effet, il faut apporter une petite précision pour défendre l'Agessa : la question est celle de la nature de la rémunération. Le droit d'auteur suppose une exploitation d'une oeuvre par un tiers (ici un éditeur). Dès lors que l'auteur est indépendant, il ne se verse pas à lui-même des droits d'auteur mais a effectivement une activité commerciale.
Avec beaucoup de guillemets et une très forte simplification, on peut dire que le "droit d'auteur" est une forme de salaire : l'auteur est payé par quelqu'un qui exploite son travail (les juristes sont priés de ne pas me massacrer, c'est une simplification à but pédagogique). A l'inverse, le créateur indépendant est... indépendant !
Toto
19/06/2020 à 08:37
@ Pierre
Vous avez raison et vous soulignez un point important : le droit d'auteur - qui fait l'auteur - n'est donc qu'un droit purement juridique. L'État (via sans doute les groupes de pression ad hoc) a mis en place un droit pour légaliser qui est un auteur de qui ne l'est pas.
Il n'y a dedans aucune référence au talent, à la production et à l'auteur en tant que tel : c'est donc le droit qui fait l'auteur et comme le droit n'est pas gravé dans le marbre, c'est donc changeable.
La seule chose pour l'instant inaliénable est la propriété intellectuelle, même si l'exploitation concédée de façon « légale » à l'éditeur est un artifice un peu bizarre, qui est commun à tous et qui devrait être le socle pour définir un auteur.
On utilise donc deux mots identiques pour désigner deux entités différentes : quelqu'un qui cotise (parce qu'il est dans un système légal l'obligeant) et un autre qui ne cotise pas (sous-entendu à l'AGESSA), les deux étant légalement propriétaire et AUTEUR de leurs œuvres respectives.
Notez qu'il vient s'ajouter le problème des directeurs de collection, qui ne sont auteurs de rien, puisqu'ils ne produisent rien en leur nom en terme d'écriture, et qui cotisent à l'AGESSA en profitant du système légal.
Trois fonctions, trois noms identiques, trois façons de procéder orthogonales.
Il reste donc à démêler le mic-mac de comment cotiser quand on est indépendant, ce qui n'a rien de trivial. Et de régler le statut des dircoll, qui n'est ni plus ni moins qu'un abus du système (on sait très bien crier contre Amazon qui joue avec la loi, un peu moins contre les éditeurs qui font pareil...).
Pounon
19/06/2020 à 00:31
J'ai été dix ans en auto édition avec le statut d'indépendant immatriculé URSSAF avec Siret.
Je n'ai jamais fait aucun bénéfice. Il faut dire que les salons sous l'égide des CRL font barrages à des gens comme moi qui finalement font soit disant de l'ombre aux libraires ( Voir les Livres en Boucle à Besançon). C'est le fric qui gouverne. Je n'attends rien de l'état avec ses pièges à revenus. J'écris pour mon plaisir et une poignée d'amis lecteurs. Bonjour du retraité écrivassier. :coolsmile:
Arthur Magnus
19/06/2020 à 12:30
"Je n'ai jamais fait aucun bénéfice. Il faut dire que les salons sous l'égide des CRL font barrages à des gens comme moi "
Est-ce à dire, Pounon, que vous considérez qu'eussiez-vous eu accès aux salons, vous auriez fait du bénéfice à un moment ou à un autre ?
Pounon
20/06/2020 à 00:40
C'est un constat de rentabilité du a l'auto édition car je fabrique mes livres au format poche. L'encre le papier, la reliure et les frais de de déplacement font que les ventes ne compensent pas. Si on me prive de salons nationaux je ne suis pas pret de faire des ventes bénéficiaires. En clair je fait du bénévolat culturel.Ne pas être reconnu comme auteur est une marque de mépris de la part des institutionnels. De plus les libraires ne veulent les livres de auto édités qu'avec réticence mais taxent de 35% si vendus alors qu'ils n'ont pas de frais de gestion. Jamais le CRL ne m'a proposé une aide à l'édition. Pour info je fais partie d'une association d'auteurs auto-édités forte de 135 membres.Nous luttons pour être reconnus au travers de petits salon de campagne loin des tambours parisiens.
Arthur Magnus
20/06/2020 à 10:00
" Si on me prive de salons nationaux je ne suis pas pret de faire des ventes bénéficiaires."
Supposons que les "salons nationaux" acceptent que vous y vendiez vos ouvrages. Selon vos estimations, combien de salons nationaux faudrait-il que vous fassiez et avec quelles ventes moyennes pour être bénéficiaire ?
(Je ne suis pas certain que les "salons nationaux" soient tous bénéficiaires pour les éditeurs. Et je suis certain qu'ils sont déficitaires pour la quasi totalité des auteurs non-autoédités qui y participent, sauf peut-être à être payés pour leur présence, ce qui ne se fait pas dans tous les salons et seulement depuis deux ou trois ans.)
Mathias Lair
01/07/2020 à 20:50
Les chiffres donnés dans l'article de N. Gary sont FAUX ! On ne peut dire qu'un auteur sur trois vit de ses droits d'auteur comme il est dit : "34,7 Þs auteurs publiés tirent leurs revenus du seul métier d’auteur"...
Nicolas Gary
02/07/2020 à 07:23
Bonjour Mathias.
D'abord, ce ne sont pas les chiffres de Nicolas Gary. Je m'amuse rarement à faire des statistiques de ce genre.
Ensuite, il n'est certainement pas écrit qu'un auteur sur trois vit de ses droits d'auteur, mais bien que "seuls 34,7 Þs auteurs publiés tirent leurs revenus du seul métier d’auteur".
Enfin la source de ce chiffre est communiqué juste avant : "Selon les données du baromètre SCAM/SGDL de mars 2018"
Commentaire parti trop hâtivement peut-être ?