Né à Liège en 1955 de parents russes et polonais, Eugène Savitzkaya commence très jeune à publier de la poésie. Remarqué par Jérôme Lindon, il est l’auteur d’une œuvre foisonnante, tant romanesque que poétique. Elle emprunte tour à tour au conte, au monde de l’enfance, et fait preuve d’un très singulier modernisme.
Le 19/07/2018 à 09:29 par Auteur invité
Publié le :
19/07/2018 à 09:29
Eugène Savitzkaya © Marie André
La plus grande part de son œuvre est publiée aux Éditions de Minuit, parmi laquelle Marin mon cœur (1992) ou Fraudeur (2015), qui a reçu le prix Rossel l’année de sa parution. Sister, paru aux éditions l’Œil d’Or en 2017, accompagné d’un travail graphique de Bérengère Vallet et sur idée d’Hélène Mathon, est son dernier livre publié.
Premier livre lu?
Que ma joie demeure de Jean Giono.
Dernier livre lu?
Œuvres 1919-1922 de Vélimir Khlebnikov, sorti chez Verdier.
Un livre que vous relisez sans cesse?
L’Ulysse de James Joyce.
Une citation que vous connaissez par cœur?
« C’était un temps déraisonnable/on avait mis les morts à table. » Louis Aragon.
Un livre dont vous remettez toujours la lecture à plus tard?
La Recherche de Proust.
Un livre qui vous a empêché de dormir?
Tombeau pour cinq cent mille soldats de Pierre Guyotat.
L’écrivain qui a fait de vous un écrivain ?
Jean Genet.
Le livre que vous avez adoré lire à vos enfants?
Le roman chinois Au bord de l’eau, de Shi Nai’an.
Le livre que vous n’avez jamais lu, mais c’est comme si ?
... La Bible !
Qu’est-ce qui vous fait sauter des pages?
Une étrange pudeur.
Votre lacune la plus inavouable?
Toutes les grandes dramaturgies grecques.
Un cauchemar qui pourrait être le début d’un roman?
Une femme m’assassine avec un couteau de chasse finlandais et je lui donne raison.
Le personnage de roman dont vous vous sentez le plus proche?
Tantôt Plume, tantôt Lenz et parfois Gulliver.
Votre petite manie de lecteur?
Dans l’heure qui suit leur achat, j’enferme les livres que je viens d’acquérir dans une armoire qui ferme à clef et les y laisse parfois jusqu’à deux jours. Ensuite, j’en relis le titre et en caresse la couverture...
Le livre disparaît à tout jamais. Une épitaphe?
Il a partagé mon lit. Il me reposait des conversations. Ses caractères m’hypnotisaient. Qu’il renaisse de ses cendres et brille dans la nuit.
Propos recueillis par David Rey Atout Livre (Paris)
Grégoire Courtois,
Obliques (Auxerre)
en partenariat avec le réseau Initiales
Eugène Savitzkaya Bérengère Vallet (Illustrateur), Hélène Mathon – Sister – L’oeil d’or – 9782913661813 – 11 €
Par Auteur invité
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 01/03/2017
66 pages
L' Oeil d'Or
11,00 €
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