Roman hors-norme, monstre-maudit, Jérôme de Jean-Pierre Martinet paru en 1978 au Sagitaire, bénéficie d’une nouvelle réédition chez Finitude qui défend ce livre à part depuis une décennie. Il peut arriver qu’une œuvre vienne à éclore trop tôt. Mais trop tard, jamais ! A vous de découvrir la violence et la pureté d’un texte qui a gardé le goût du grandiose, du morbide et de la sédition. De la littérature comme outre-genre.
Le 09/09/2018 à 09:00 par Les ensablés
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09/09/2018 à 09:00
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Par Denis Gombert
« Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains ! ». Ce serait évidemment le plus plat argument publicitaire à dégainer pour attirer l’œil du chaland sur le Jérôme de Jean-Pierre Martinet, livre perdu, comme tant d’autres, dans la forêt des livres. Mais ce n’est pas cela qu’il faudrait dire. Il faudrait oser : « un livre à mettre entre toutes les mains ! », formule toute aussi plate mais qui aurait peut-être l’avantage de confronter le lecteur à une vraie expérience littéraire.
Mettez un lecteur face à ce livre et voyez ce qui en ressort. Le Jérôme de Martinet relève de ces épreuves qui changent un lecteur. Déroutante et gênante, douce et cruelle, la prose de Martinet déroule sur 500 pages un long fleuve d’encre et de sang comme un cri désespéré qui par la force comique du rire et de l’outrance essaie d’échapper à la mort. Mal au ventre et froid dans le dos, le lecteur est mis dans une position indélicate. Cette littérature n’est pas venue pour flatter notre ego mais pour nous tendre un miroir sombre dont les bords sont déjà tranchés.
Une amorce d’histoire, pourtant. Jérôme Bauche, 43 ans, 150 kilos de souffrance et de désespoir. Un gars qui oscille entre la brute épaisse, violeur violent, et l’artiste délicat, hypersensible neurasthénique, de ceux, frères baudelairiens ou rimbaldiens, qui voient les choses au-delà des choses. Un voyant. Un devin. Un écrivain. Que fait Jérôme Bauche ? Rien, il ne fait rien. Il n’a pas de condition sociale déterminée.
Le roman n’évolue pas dans un cadre réaliste mais on a compris que Jérôme est pauvre. Voilà un premier postulat : ceux qui sont nus n’ont plus rien à perdre. Ils n’ont plus de drap à remettre sur eux. Il ne leur reste que la peau. Qu’ils veulent sauver mais qu’ils déchiquètent malgré eux. Alors Jérôme est peut-être un fou ? Oui, c’est cela. Un fou. C’est commode un fou. D’ailleurs le premier personnage que Jérôme rencontre, M. Cloret, représentant de l’Institution, tente bien de convaincre Jérôme de le suivre par ici ou par là pour « aller faire des fleurs en papier crépon dans un gentil hôpital ».
Avec Jérôme, ça ne marche pas. Ils parlent longtemps ensemble, parole de la raison contre celle de la pure imagination, sorte de dialogue socratique sous amphétamine. Jérôme ne se laisse pas prendre au piège de la maïeutique qui est toujours du côté du pouvoir et des puissants. Et Cloret avec sa cravate le remarque bien : « quand vous ne dites rien Jérôme, on dirait que vous criez silencieusement, qu’une épouvante vous traverse et vous paralyse ». « Nous n’étions que de la morale qui attend la chasse d’eau », réplique Jérôme. De toute manière, ce dernier a sa façon à lui de se débarrasser des gens qui veulent son bien mais qui le gênent. Jérôme les tue. Cloret va se retrouver cloué au sol (au sens propre). Crucifié en cravate. Jérôme trouve qu’il fait « moribond docile ». La société ? Exit. Un problème en moins.
Le monde dans lequel vit Jérôme Bauche n’aspire à aucune transcendance et ne marche dans aucune combine de rédemption. Du côté du palais de Tokyo, entre deux coupes de champagne, on qualifierait l’attitude de Jérôme de postmoderne (notons que le concept date et qu’il a dû être remplacé par quelque autre encore plus vendeur). Dans le monde de Jérôme, sans espoir donc, figure aussi une mère. Sa mère. Elle tente de lui parler.
Elle voudrait se rapprocher de son fils. Mais il n’y a rien à faire. Jérôme ne veut pas de ce sentimentalisme-là promis au putride. Une mère, c’est toujours un peu dégoûtant avec ses affects en bandoulière. Allez hop, il la tue aussi ! A coups de poignards ou à coups de chaise. Et il la laisse là, dans le salon, à côté de M. Cloret, gisante dans l’appartement. De toute façon, depuis que le père était mort, la vielle survivait plus qu’elle ne vivait. Peut-être que Jérôme lui a rendu service. « Nous sommes pareils, Jérôme. Nous faisons l’amour avec des fantômes », qu’elle disait. Le fils en a conclu que sa mère n’était plus bonne à rien, sinon à se plaindre. Elle était devenue, et même selon ses propres dires, « qu’une machine à tricoter et à boire du pastis ».
Dans ces conditions, la mort est sûrement la meilleure des solutions. Un bon coup sur le crâne. La question de la filiation ? Aux ordures.
Après ce sera le tour de Daussaudre, un vieux professeur fin lettré et radicalement pédophile, avec qui Bauche converse. Depuis longtemps, la divagation l’a emportée sur la raison. La raison, à quoi bon ? Et la ville que l’on supposait être le Paris familier du XIV ème arrondissement s’est drôlement russifiée tout à coup. On a dérivé vers Saint-Pétersbourg sans s’en apercevoir. Tout est normal. Le collège Semvolsky devient l’ombilic du monde. Au vieux professeur, avant de le tuer évidemment, Bauche se confie en buvant du saint-Emilion. Il y a eu une femme aimée. Solange.
Mais l’amour est bien trop compliqué. Déjà à vivre, vous pensez. Alors d’ici à durer … Plus de Solange. « Elle ne pardonnait pas les échecs. Les miens encore moins ceux que les autres ». Bauche vit depuis sur une autre rive. Il est celui qui est passé de l’autre côté. C’est pour cela qu’il peut tranquillement se foutre de tout. Il se marre et il tue tout le monde. « Quand je mourrais, je me souviendrais de la vie comme d’une méduse d’une taille monstrueuse que l’on effleure avec dégoût », annonce-t-il. La culture avec un grand K ? Les projets ? A vau-l’eau.
Enfin il y a Polly. Elle est un peu comme la Frida de la chanson de Brel. La Frida qu’est belle comme un soleil et qui m’aime pareil, etc. Mais il s’agirait ici d’une Frida revisitée par Gainsbourg. Car Polly, à qui Jérôme voue une passion sans borne et une dévotion absolue, n’a pas encore 14 ans. Cette petite lui ronge la tête.
Que ferait ce gros animal de 150 kg avec la quintessence de la fragilité et de la beauté même ? « Légère, tout à fait insouciante, 40 kg de grâce, d’harmonie, de chair blanche, de plaisir un ventre plat, des cuisses » ? Jérôme irait en enfer pour cette jeune collégienne. La rédemption non mais la damnation oui. Il est persuadé que de le destin doit les unir. N’importe comment. Il épie la jeune fille, il la guette. L’amour est-il possible ? Laissez-moi rire.
Alors Jérôme devra-t-il la tuer aussi ?
Deuxième roman de Martinet, le premier La Somnolence, avait été un échec commercial cuisant, Jérôme est une épopée brutale et exaltée sur les tourments d’un homme, un ogre fou, qui veut aller au bout de la vie. Qu’est-ce qu’il y a là-bas, au bout ? Aux confins de la folie, loin de la morale et de la société, des mots encore et des émotions pour tenter malgré tout de marcher et de respirer. Martinet a payé le prix fort de son engagement littéraire.
Il est mort à 48 ans et n’a connu que des échecs. Très peu défendu et très peu lu, sa verve noire fait pourtant encore bouillir un beau morceau de choix dans notre grande marmite des lettres à l’eau souvent si tiède.
Denis Gombert - Septembre 2018
DOSSIER - Prix littéraire Frontières-Léonora Miano 2022 : dignité humaine, acceptation de l’autre
Par Les ensablés
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C’est un de ces miracles en littérature comme on en vit peu souvent – et à titre personnel je n’ai jamais rien lu de tel : une œuvre qui nous complète ou nous augmente, nous accroît sans pour autant nous nourrir. Car justement pas. Comme une lanterne sur les ruines n’est pas un récit qui prétend rassasier ; il ajoute un pan inédit à notre perception de l’amour.
28/04/2025, 18:19
Récit de terrain et de mémoire, Alaska. L’usure du monde retrace un séjour de fouilles archéologiques dans le village de Quinhagak, au sud-ouest de l’Alaska, mené par une équipe franco-américaine au chevet d’un site Yup’ik menacé par l’érosion. Durant un mois, la narratrice, journaliste embarquée auprès d’archéologues, note chaque jour les gestes, les silences, les rencontres, les secousses du climat comme celles du sol.
28/04/2025, 15:12
L’absent c’est V., l’amant de la narratrice, et ce n’est pas une de ces histoires adultérines passagères ni une histoire de désir physique. Non, c’est beaucoup plus que ça : la narratrice et V. sont un couple amant depuis toujours semble-t-il tant leur complicité et leur intimité sont fusionnelles. V. n’a jamais quitté son épouse, « l’autre femme » écrit Marie Sizun en la désignant, cette autre femme qui vit dans « l’autre maison », un autre chez lui auquel la narratrice n’a pas accès.
28/04/2025, 12:58
Poétesse dont les deux premiers recueils de prose poétique ont déjà séduit et la critique et le lectorat, romancière au premier roman magistral, Paloma Hermina Hidalgo nous revient avec une œuvre inclassable, et qui ne demande pas à l’être. Par Pauline de Toffoli.
27/04/2025, 10:37
BONNES FEUILLES - Lorsqu’un voyageur brésilien est retrouvé assassiné et habillé en femme dans un lieu emblématique du Havre, le Volcan, les enquêteurs n’ont que peu d’éléments pour identifier le coupable qui a martyrisé ce jeune homme.
26/04/2025, 09:00
« Quand je suis entrée dans cette chambre récemment la sienne j’ai tout de suite vu qu’elle était morte. On ne pouvait pas confondre avec le sommeil. Elle n’était pas assoupie. Elle était morte. La peau était rigide. Ça se voyait au premier coup d’œil. Et même elle avait une drôle de couleur. Comme jaune. Je me suis dit que c’était ça mourir. Perdre le droit à l’irrigation. »
25/04/2025, 14:24
Semaine 16 (14 au 20 avril) : Freida McFadden a définitivement tué le suspens, et nos vendredis matins se suivent et se ressemblent tous. Quand on a appris que l'autrice publierait deux nouveaux ouvrages — le poche de La Psy et La Prof — on sentait le tsunami arriver. L'Américaine, traduite par Karine Forestier, s'empare comme prévu des 4 premières places du classement.
25/04/2025, 12:59
Avec Meurtres cousus main, Nadine Mousselet confronte son héroïne à une série de meurtres troublants qui posent des questions, autant sur l’identité que sur le mal. Un polar rythmé, ancré dans le réel, qui trouve sa voix dans l’enquête plus que dans la provocation.
25/04/2025, 11:34
Denis est agoraphobe, bien au-delà du raisonnable. Disons, à un niveau extrême. Il n’ose plus sortir de chez lui, n’arrive évidemment plus à se rendre au magasin pour faire les courses. Sa famille souffre grandement de son état. C’est peine perdue, semble-t-il. Alors, poussée par le désespoir, sa femme Brigitte l’inscrit à une émission, Les Nouveaux Guérisseurs, qui dit parvenir à déjouer les peurs des participants… Qu’adviendra-t-il donc de Denis ?
25/04/2025, 10:12
BONNES FEUILLES - Denis Bolet, passionné de vélo, vit dans une petite ville de province. De son entrée au collège, ses premiers émois et amours jusqu’à ses différents boulots, on suit sa vie d’enfant plein d’espoir et son quotidien ordinaire d’adulte désenchanté.
25/04/2025, 07:30
C’est à un véritable travail de fourmi que s’est attelée la docteure en histoire, spécialiste du genre au XIXe siècle, Isabelle Matamoros, pour écrire son livre Le pouvoir des lectrices. Une histoire de la lecture au XIXe siècle, publié par les éditions du CNRS. Elle y confronte les écrits de soixante-quatre femmes, toutes ayant en commun « d’avoir écrit sur elles-mêmes ». La plus âgée est née en 1789, la plus jeune en 1832 — un peu plus de quarante ans d’écart, entre deux révolutions majeures, dans une société en pleine mutation.
24/04/2025, 18:33
Un polar dur et violent à l'image de São Paulo, une ville gangrenée par le fric, où prospèrent les Ferrari, les jets privés et les milliards. Mieux vaut ne pas fourrer son nez dans les affaires de corruption et de blanchiment d'argent. La traduction (anglais) est signée Jacques Collin.
24/04/2025, 15:54
Ravivant le souvenir d’un des procès historiques les plus importants de notre histoire contemporaine, Le procès Mein Kampf d’Harold Cobert est un livre remarquable, captivant, fascinant, qui se lit d’un trait. La description des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres est très étoffée. Un souffle et un lyrisme indéniables emportent ce récit de bout en bout.
24/04/2025, 13:24
Dans Adieu, Dakota, Dan O’Brien orchestre le récit d’un retour aux sources sur fond de fracture intime et territoriale. Entre souvenirs d’enfance, paysages contaminés et famille en sursis, ce roman nous fait traverser l’Amérique rurale désorientée par le boom pétrolier.
24/04/2025, 12:20
Katia Lanero Zamora, née en 1985 à Liège dans une famille d’origine espagnole, est une autrice belge spécialisée dans la fantasy et la littérature jeunesse. Diplômée en langues romanes et en communication, elle débute dans l’édition avant d’occuper des fonctions liées à la fiction à la RTBF (2017–2024).
24/04/2025, 11:42
BONNES FEUILLES - Des sorcières qui dansent nues autour du feu sur des plages désertes, des femmes qui voient surgir des ailes dans leur dos avant de s’élancer dans les airs… Depuis le début du XXe siècle, Alicudi, île volcanique isolée au large de la Sicile, est le théâtre de récits troublants.
24/04/2025, 07:00
Il ne se passe pas grand-chose dans la vie du narrateur. Mis à part au début du roman, une rencontre avec un ami, le reste du temps et du livre, il reste chez lui, entre son bureau et la cuisine, regarde par la fenêtre, observe les oiseaux, surplombe les passants qui promènent leurs chiens et contemple les arbres au loin.
23/04/2025, 18:08
BONNES FEUILLES - Dans une étonnante maison-champignon située en banlieue parisienne vivent trois femmes au caractère bien trempé : Jeanne, la grand-mère, Lise, sa fille, et Agathe, sa petite-fille, passionnée par les mots. Elles mènent une existence tranquille, ponctuée par les colères homériques de Lise. On dit qu’il y a un secret dans chaque famille. Or, elles sont trois à taire un secret...
23/04/2025, 12:59
Un an après la disparition inexpliquée d’une femme, son mari est retrouvé entre la vie et la mort. Avec Jusqu’au dernier battement (trad. Rémi Cassaigne), Emelie Schepp explore une enquête policière ancrée dans la banalité du quotidien, où les drames se nouent derrière les façades tranquilles. À paraître ce 14 mai 2025.
23/04/2025, 12:56
BONNES FEUILLES - Fin du Premier Empire. Entre les rives de la Loire et la plaine de Beauce, des cadavres sont retrouvés, le corps atrocement entaillé. Médecins et survivants sont formels : le temps des loups, des loups monstrueux, semble revenu. La mort rôde, la terreur gagne les campagnes et les villes, les pouvoirs publics nouvellement rétablis au service des Bourbons se doivent d’agir.
23/04/2025, 07:00
Printemps 1992, Sarajevo, Bosnie-Herzégovine. Depuis quelque temps, les tensions sont de plus en plus palpables dans le pays. Pour autant, Zora, peintre et enseignante à l’académie des Beaux-Arts, et son mari, Franjo, mènent une vie heureuse. Leur fille, Dubravka, est installée en Angleterre avec sa petite famille. Alors que la santé de la mère de Zora semble se détériorer, elle demande à Franjo de l’accompagner en Angleterre. Elle les rejoindra plus tard, une fois les cours terminés. C’est tout du moins ce qui est prévu…
22/04/2025, 17:21
C’est le vécu cataclysmique d’une colère, doublé d’une inventive cavalcade littéraire, que nous donne à lire Élisa Bories, dans un premier roman agitateur de tripes et de sexe[s] jusqu’à une apothéose éruptive qui m’a consacrée membre de sa tribu. Ou plutôt soldate de sa guerre, incluse à sa rage légitime dans un féminin pluriel dépassant la définition parfois galvaudée du mot « sororité ».
22/04/2025, 13:02
Dans la nouvelle anthologie intitulée Et la terre se transmet comme la langue (trad. Elias Sanbar, Babel), les poèmes épiques de Mahmoud Darwich érigent une maison pour la beauté, dans un monde confisqué par la laideur des guerres et des crimes contre l’humanité.
22/04/2025, 12:13
2 Commentaires
Henri-Jean Coudy
02/10/2018 à 11:31
C'est une urgence que de lire Jean-Pierre Martinet.
Octave Crash
24/02/2020 à 20:38
Mise en ligne d'une version audio du premier chapitre de "Jérôme"... Les autres suivront, au fil des semaines, des quinzaines, des mois...
https://octavecrash.bandcamp.com/album/j-r-me