Le 29/08/2018 à 16:38 par Antoine Oury
Publié le :
29/08/2018 à 16:38
Le roman d'Estelle Sarah-Bulle a été choisi au 3e tour par 8 voix contre 4 à Pauline Delabroy-Allard pour Ça raconte Sarah (Minuit) par un jury présidé par la romancière Leïla Slimani. Le prix doté de 3000 € sera remis à la lauréate lors du salon Le Livre sur la Place, début septembre à Nancy.
Le résumé de l'éditeur pour Là où les chiens aboient par la queue :
Une jeune femme née en banlieue parisienne, que seuls sa couleur de peau et des souvenirs de vacances relient à la Guadeloupe d'où est originaire son père, s'interroge sur son identité métisse. À sa demande, Antoine, une vieille tante baroque et indomptable, déroule l'histoire de leur famille, les Ezechiel, qui épouse celle de l'île dans la seconde moitié du xxe siècle. Dans un récit bouillonnant, entrecoupé par les commentaires des autres membres de la famille, Antoine raconte : l'enfance dans la campagne profonde entre un père un peu brigand et une mère à la peau claire prématurément disparue, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce dans la mer des Caraïbes, les traditions et les croyances, l'irruption de la modernité, les rapports hommes-femmes, les clivages d'une société très hiérarchisée...
Au fil des échanges se dessine aussi l'état d'esprit de cette génération d'Antillais, « immigrés de l'intérieur », qui choisiront de s'installer en métropole. Porté par des personnages inoubliables et une langue bluffante d'inventivité, Là où les chiens aboient par la queue restitue toutes les nuances de la culture guadeloupéenne, ses richesses et ses blessures secrètes.
Là où les chiens aboient par la queue faisait face à 9 autres titres :
Meryem Alaoui, La vérité sort de la bouche du cheval (Gallimard)
Inès Bayard, Le Malheur du bas (Albin Michel)
Pauline Delabroy-Allard, Ça raconte Sarah (Minuit)
Adeline Dieudonné, La vraie vie (L'iconoclaste)
Colas Gutman, Le complexe d'Hoffman (L'olivier)
Dov Hoenig, Rue du Triomphe (Robert Laffont)
Sarah Manigne, L'atelier (Mercure de France)
Laurent Seyer, Les poteaux étaient carrés (Finitude)
Thi Thu, Presque une nuit d'été (Rivages)
L'année dernière, le Prix Stanislas avait été décerné à Sébastien Spitzer pour Ces rêves qu'on piétine (Éditions de l'Observatoire).
Estelle Sarah-Bulle – Là où les chiens aboient par la queue – Liana Levi – 9791034900459 – 19 €
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