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Les Ensablés - "Souvenirs d'un ours" de Lucien Descaves (1861-1949)

LES ENSABLES - Pour cette rentrée littéraire, un voyage dans le passé, grâce à l’entremise de l’écrivain Lucien Descaves… Lucien Descaves… Qui s’en souvient ? Son nom apparaît régulièrement dans les ouvrages d’histoire littéraire, dans le journal de Jules Renard, et même dans celui de Gide. Mais on lit son nom sans le retenir.

Le 30/09/2018 à 09:00 par Les ensablés

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30/09/2018 à 09:00

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Par Hervé Bel

Ceux qui, comme moi, apprécient Huysmans se rappellent peut-être que Descaves, naturaliste, disciple de Zola, fut un de ses plus fidèles amis. Les Céliniens doivent également le connaître, car Descaves, membre de l’académie Goncourt (il était le dixième couvert, actuellement occupé par Pierre Assouline), essaya, avec Léon Daudet, de faire donner le prix à Louis-Ferdinand Céline en 1932. Il échoua et refusa dès lors de siéger avec ses collègues. Les Proustiens, en revanche, n’oublient pas qu’il s’opposa, en vain d’ailleurs, à l’obtention du prix pour « A l’ombre des jeunes filles en fleurs. » Quant aux inconditionnels de Guitry, ils ne peuvent ignorer que Descaves le détestait.

Mais de l’œuvre de Descaves, qu’a-t-on retenu ? Rien ou pas grand-chose. Il est l’auteur d’un roman intitulé « Sous-offs » (1889), brûlot jugé suffisamment antimilitariste pour faire l’objet d’un procès dont Descaves ressortit blanchi. Ce fut son premier titre de gloire ; son second d’avoir été un des signataires du manifeste dit « des cinq » qui s’élevait contre le naturalisme de Zola, à la suite de la publication de « La Terre ». Mais il n’y eut pas de suite : aucun des cinq écrivains qui l’avaient rédigé n’a eu de postérité véritable. Pour le reste, l’œuvre de Descaves a été complètement oubliée, y compris son roman sur les aveugles intitulé « Les emmurés » que Huysmans estimait comme son meilleur livre. S’il retient encore l’attention, ce n’est pas grâce à ses écrits, mais parce à la chance qu’il a eu de vivre longtemps et de participer activement, en tant que membre de l’Académie Goncourt, à la vie littéraire française. Il a laissé un livre de souvenirs passionnant intitulé « Souvenirs d’un ours » publié peu avant sa mort et dont je recommande vivement la lecture (pour mémoire un « ours », dans le langage d’imprimerie est le nom donné à l’imprimeur, cf. Balzac dans « les Illusions perdues »).

Il y raconte sa vie. Et sa vie, c’est triste à dire, ne vaut que par ses rencontres. Né en 1861 d’un père graveur et artiste, Descaves, enfant, assiste à la Commune et en conserve un vif souvenir qui le pousse, toute sa vie, à aider les vieux communards. En 1878, il entre en apprentissage dans une banque, rue Drouot. Mais ce n’est qu’un gagne-pain, il s’y ennuie (« la stérilité de la vie de bureau est extraordinaire. ») : lorsqu’il ne travaille pas, Descaves complète son instruction : « Jeune homme, je ne fréquentai ni les cafés, ni les brasseries du Quartier latin. ». Ce qu’il aime, c’est « le travail, la lecture, les rêveries d’un promeneur solitaire et le sommeil réparateur des nuits calmes. » Descaves, influencé par Richepin et les naturalistes, écrit un petit recueil de poésie et de nouvelles qu’il soumet à l’éditeur belge Kistemaeckers. Les nouvelles sont acceptées sous le titre « Le calvaire d’Héloïse Pajadou » et paraissent en 1882. Aucun succès, mais, acte fondamental dans son existence, il va aller lui-même présenter son livre à Huysmans et Léon Hennique (tous deux futurs membres de l’académie Goncourt). Cette démarche change le cours de sa vie, et dès lors, il ne cessera plus d’être mêlé à l’Histoire littéraire avec un grand H. « Les souvenirs d’un ours » est avant tout un recueil de portraits des auteurs qu’il a croisés et qui ont, pour la plupart, laissé un nom. Il raconte sa première entrevue avec Huysmans, 10 rue de Sèvres, où l’auteur d’à vau-l’eau habitait. Huysmans lui-même lui ouvre la porte. Il a quarante ans, des cheveux en brosse, « encore drus mais blancs ». « Les yeux pétillaient dans le foyer du visage, réchauffaient la bûche inégale d’un nez important, et les cendres éteintes de la barbe, cachant à demi une bouche crispée, une grille tordue et refroidie (p.51). » Immédiatement, les deux hommes sympathisent, mais la relation n’est pas égale.

Descaves écrit « ce fut à la fois mon ami, mon maître et mon directeur de conscience littéraire (p.51). » Huysmans, homme peu commode, semble avoir été touché par la fidélité de son ami dont il fit son exécuteur testamentaire. Mais il avait la dent dure. Dans son journal en date du 2 juin 1899, l’abbé Mugnier raconte qu’à la sortie d’un dîner chez les Descaves à Petit Montrouge, Huysmans s’exclame à propos de Madame Descaves : « Quand je songe à cette femme avec laquelle Descaves va copuler, le soir, je trouve qu’il est plus agréable d’entendre les complies et d’aller se coucher tout seul. (1) » Plus tard, en 1935, Descaves découvrira la mauvaise opinion que son maître avait de sa femme et en fut très peiné. A son retour du service militaire qui lui inspire « Sous-offs », Descaves fréquente le salon d’Alphonse Daudet, l’auteur des « Contes de mon moulin », que lui avait présenté Paul Bonnetain, auteur d’un roman « Charlot s’amuse » dont le thème, exploité selon la méthode naturaliste, avait fait scandale puisqu’il portait sur la masturbation (thème que Raymond Guérin exploitera plus tard, avec « L’apprenti »). Du salon de Daudet, Descaves écrit : « On entrait ; Daudet, sans se lever, tendait une longue main amaigrie, tournait vers le visiteur, assis au coin du bureau, son visage résigné où seule, semblait-il, la souffrance pouvait encore mettre de la vie (…). Rien ne restait étranger à Alphonse Daudet. Il abordait tous les sujets avec une aisance et une lucidité pareilles. (p.65-66) » Daudet aimait les récits de voyage, se passionnait pour l’expédition Stanley, et surtout avait une culture livresque sans pareil. Souffrant, Daudet ne pouvait plus dormir et lisait donc, la nuit. Comme l’écrit joliment Descaves : « Les jours avaient pour lui deux fois vingt-quatre heures et, comme des rats, amis du silence et des solitudes, tous les volumes de la bibliothèque attendaient qu’il fût couché pour envahir sa chambre, grimper le long de son lit et courir sur les couvertures (p.67).

A l’occasion de ces visites, Descaves rencontre Léon Daudet, futur membre de l’Académie Goncourt, et soutien indéfectible de Proust et de Céline. Grâce à Huysmans, il fréquente le terrible Léon Bloy, et l’étrange Villiers de l’Isle-Adam, l’auteur des “Contes cruels”, aussi pauvre que l’était Bloy. Descaves raconte plusieurs anecdotes savoureuses sur Villiers. Le 14 juillet 1887, en compagnie de Huysmans, il se rend chez Villiers pour lui proposer de dîner avec eux chez son père. “A cinq heures de relevée, il (Villiers) était encore couché et travaillait dans son lit. Il accepta mon invitation et ne demanda que la permission (…) d’emmener Totor, son petit garçon. Une femme de ménage que nous sûmes plus tard être sa mère, habilla rapidement l’enfant (p.70).” A cette occasion, Villiers se met au piano : “Le bouquet du feu d’artifice fut La mort des amants de Baudelaire, mise en musique par (…) Villiers lui-même.” La soirée dure jusqu’à trois heures du matin.

Une autre fois, Huysmans organise un dîner chez lui. Villiers fait de la boxe avec un certain Louis Montchal. Puis à table, il chante, se met en scène “tout cela d’un comique irrésistible, sans pareil ! Il était capable de déclamer le monologue d’Hamlet, mieux, de le jouer à la commande.” Deux ans plus tard, en 1889, Villiers, issu d’une des plus vieilles noblesses françaises, mourait dans la misère, reconnaissant in extremis son fils Totor en épousant sa compagne qui ne savait même pas écrire… …

L’année 1887 fut décidément décisive pour Descaves. Cette année-là, parrainé par Alphonse Daudet et J.K Huysmans, il est admis pour la première fois au Grenier d’Auteuil où Edmond de Goncourt recevait. “Tous les dimanches, Goncourt, vieux maréchal des lettres, à demi-couché sur un large divan, au fond de la pièce, un foulard blanc au cou, accueillait ceux que l’on a représentés comme ses thuriféraires et qui n’étaient que ses admirateurs respectueux.” Là, se rencontraient Zola, Daudet, Bracquemond, Huysmans, Hennique, Bourget, Heredia, Mirbeau, etc.

“Il (Goncourt) ne causait pas de longue haleine et la conversation était ordinairement sans éclat jusqu’à l’arrivée de Daudet. Goncourt parlait peu, écoutait, se contentait de résumer en formules brèves les opinions des uns et des autres sur un livre, une exposition, une pièce de théâtre ou un tableau… (p.81)” S’agissant de son œuvre, “Certes, il avait dans son œuvre une foi absolue, et s’il interrogeait, comme Dumas à ses derniers jours, sur la valeur de son apport et la destinée de sa production, ce n’était pas pour en préjuger la fragilité, au contraire (p.81).” On sait ce qu’il en est advenu. Qui lit encore Manette Salomon ? De Goncourt, on ne retient que le prix, et de Descaves, sa participation à l’Académie fondée en 1903 grâce au testament de Goncourt. Un chapitre entier des “Souvenirs d’un ours” s’intitule “Jules Renard”, auteur du fameux “Poil de Carotte” (cf. article de Laurent Jouannaud consacré à ce roman) et de “L’écornifleur”.

Mais il est peut-être significatif de noter que Descaves ne parle de Renard que pour rappeler qu’il aida sa veuve. Descaves aimait rendre service, par bonté ou, selon René Benjamin dans son livre à charge “La galère des Goncourt”, pour obliger les gens à la gratitude. Mais au fond qui était Descaves ? En parlant de ce qu’il a vu, j’en oublie ce qu’il était. Les témoignages concordent sur un point : Descaves était quelqu’un très sérieux, plutôt bougon, procédurier dès lors qu’il s’agissait de l’Académie. Il avait une marotte : la Commune qu’il n’avait pourtant connue qu’enfant, et sur laquelle il était intarissable comme l’indique Jules Renard dans son Journal (2). Il est peut-être significatif de noter que le Journal de Renard (comme celui de Mugnier d’ailleurs) ne comporte aucune description précise de Descaves, en bien ou en mal, et que les mots d’esprit rapportés sont absents. L’éditeur Stock estimait que “Descaves était un faux brave homme (3).”

Dans son livre cité plus haut, René Benjamin à qui Descaves ne pardonna jamais l’élection de Sacha Guitry à l’Académie, le décrit comme un homme médiocre, un “Pense-petit (4)”. Il ajoute quelques détails : “Il a toujours travaillé debout, sur un pupitre haut, reçu debout, grogné debout ; d’abord, parce qu’étant petit, même debout, il paraît assis ; ensuite, parce que les vrais ouvriers, ceux qui lui plaisent, travaillent debout ; enfin parce qu’il mettait du défi et une leçon dans son attitude (5).” La rancœur est évidente, et sans doute la mauvaise foi. Si Benjamin eut le Goncourt pour son livre “Gaspard”, ce fut grâce à Descaves, et s’il fut membre de l’académie, il le dut encore à lui. Laisser entendre qu’un homme fut bon toute sa vie par intérêt, celui de susciter la reconnaissance, est un peu court, en tout cas invérifiable. Et l’on peut, dans ces conditions, douter de tout et de tous.

Si les actes seuls comptent, alors Descaves mérite plus de considération. Il était fidèle en amitié, eut une vie honnête, et servit la littérature sans y trouver la fortune. Il eut ses petitesses, mais qui n’en eût jamais ? Relevons d’ailleurs dans les dernières pages des “Souvenirs d’un ours”, ces mots à propos de René Benjamin qui lui en avait pourtant fait voir : “Je ne veux pas davantage clore ces pages sans atténuer ma rigueur envers Benjamin qui est aujourd’hui, à mes yeux, plus à plaindre qu’à accabler. Son fils (…) a été tué le 9 février 1945 sur le front d’Alsace (…) La douleur d’un père ne m’a jamais laissé insensible (p.293).”

Pierre Assouline raconte pour l’année 1923 une anecdote dans son livre “Du côté de chez Drouant (6) qui témoigne selon moi du caractère scrupuleux de Descaves : ‘Bizarrement, Lucien Descaves appelle à la dissolution de la société littéraire des Goncourt dans un article publié par Comoedia ; enfin, il le dit sans l’écrire tout à fait mais en le pensant très fort, c’est ainsi que chacun l’entend, et tout cela pourquoi ? Parce qu’il lui apparaît désormais impossible de respecter une clause du testament (Goncourt) stipulant que le prix doit aller au meilleur roman de l’année car nul ne peut en lire quatre-cents.’ Réflexion qui reste d’actualité, à l’heure où les romans sont encore plus nombreux et réservés à certaines maisons d’édition, tandis que d’autres sont automatiquement exclues. Descaves prenait sa tâche au sérieux. Il termine son ouvrage par cette citation du poème de Vigny : ‘Fais énergiquement ta longue et lourde tâche/Dans la voie où le sort a voulu t’appeler,/Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. ’

Descaves meurt en 1949 et depuis le silence s’est fait sur son nom.

(1)   Journal de l’abbé Mugnier, page 114. Mercure de France. A noter Descaves est cité plus de 40 fois dans ce journal célèbre.

(2)   Journal de Jules Renard, p.1156. Pléiade.

(3)   Journal de l’abbé Mugnier, op.cit. page 172

(4)   La galère des Goncourt, p.18. L’élan, 1948.

(5)   La galère des Goncourt, p.17. L’élan, 1948.

(6)   Du côté de chez Drouant, p ; 43 Gallimard, 2013     

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28/04/2024, 10:59

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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14/05/2025, 07:00