EXCLUSIF – En quelques heures, Marco Koskas était devenu l’ennemi public numéro 1 de la librairie française. Son ouvrage, Bande de Français, figurait dans la première sélection du prix Renaudot. Problème : son ouvrage était autopublié chez Amazon...
Le 06/10/2018 à 10:30 par Nicolas Gary
46 Réactions | 1 Partages
Publié le :
06/10/2018 à 10:30
46
Commentaires
1
Partages
Marco Koskas (© Jean-Marc Gourdon/Fayard)
C’est presque innocemment qu’en diffusant la liste de la première sélection l’AFP a tout juste remarqué le nom de la maison d’édition qui publiait Bande de Français, Galligrassud. Et rien de plus. Il aura fallu qu’ActuaLitté lève le voile et, remontant le fil, découvre l’origine de l’ouvrage.
Et toute la machine s’est emballée : les libraires ont effectué une levée de boucliers, les éditeurs sont restés doucement muets... Les pro, les anti, tout le monde s’est partagé, confondant les enjeux et les problématiques. Pendant ce temps, alors que l’interprofession était à feu et à sang, les jurés du prix découvraient, avec stupeur – feinte ? — ce que leur choix avait déclenché.
Alors oui, cette année, la presse a parlé du prix Renaudot comme jamais auparavant.
Des libraires ont menacé de boycotter les ouvrages des membres du jury – et pendant ce temps, Bernard Pivot, du prix Goncourt, soulignait qu’il ne fallait pas avoir d’œillères. Après tout, l’autopublication n’était pas un mal en soi.
Certes non, a fini par répondre le Syndicat de la Librairie française, mais à condition qu’elle respecte le modèle qui permet aux libraires d’acheter les livres pour les vendre à leurs clients. Car, en effet, une librairie ne peut pas passer commande pour s’approvisionner auprès d’Amazon, dans ce cas de figure. Enfin, si : mais dans ce cas, c’est une vente presque avec aucune marge, le livre sera vendu au prix d’achat.
Moralement, surtout [les libraires] refusent de « se jeter dans la gueule du loup », car Amazon n’est pas un concurrent comme les autres. Il ne veut pas seulement s’imposer comme un acteur important du marché du livre, il veut devenir le marché à lui tout seul en éliminant ses concurrents, en organisant une concurrence déloyale, en échappant à l’impôt, en contournant le prix unique du livre et en remplaçant tout à la fois les éditeurs, les distributeurs et les libraires.
(communiqué du SLF)
L’auteur avait déjà réagi, considérant que les libraires versaient dans «l’hypocrisie de l’argument », en s’en prenant à lui de la sorte. Difficile de trancher : recourir à Amazon, c’est tout de même savoir ce que l’on fait, avec quel type de société on va s’associer, etc. D’autres solutions existent pour l’autopublication – Amazon a simplement la réputation d’être le meilleur vendeur de livres sur internet.
Boycotté massivement, le romancier a vu son livre dégagé lorsque la nouvelle liste des sélections Renaudot a été communiquée. Pour lui, cela ne fait aucun doute : la pression que les libraires ont fait monter, « ajoutée au réquisitoire du “portrait” que m’a consacré Libé », ont conduit à ce que les jurés cèdent.
C’est avec « l’envie de répondre à ce petit monde », qu’il a fait parvenir à ActuaLitté sa réponse.
Besson, Le Clézio, Garcin,
“sans nous, trouvez un autre job”
« Après les éditeurs, j’aurai affronté le Syndicat de la Librairie Française. Ce fut beaucoup pour un seul homme. Beaucoup trop. Ils ont eu finalement la peau de mon livre. Les premiers ont refusé massivement de le publier, les seconds ont menacé les jurés du Prix Renaudot de boycott s’ils me maintenaient sur leur deuxième sélection. Au bout du compte, mon livre a disparu de cette liste. Comme par hasard. Comme par enchantement. Le chantage a payé. Les maîtres chanteurs l’ont emporté », déplore l'auteur
Et d'ajouter : « Si je m’inclinais devant cette décision, elle ferait école. N’importe quelle corporation userait du même moyen de pression pour obtenir par la menace une décision en sa faveur. Nous serions alors rentrés dans l’ère du lobbyisme. Fini l’indépendance des jurés qui nous est si chère à tous. Fini la liberté d’esprit qui donne son sel à la vie littéraire. »
La suite se déroulera donc devant les tribunaux car « une société de lobbyiste est une société maffieuse, et aucun citoyen libre n’en veut. C’est pourquoi j’ai décidé de poursuivre le SLF devant les tribunaux et demander réparation. Nous nous retrouverons devant une cour qui jugera l’affaire en fonction de la Loi, et non en fonction des intérêts de telle ou telle corporation ».
À cette heure, le SLF n’était pas joignable pour une réaction.
Notons cependant que, selon des sources concordantes sollicitées par ActuaLitté, Marco Koskas a été en relation avec un distributeur-grossiste ainsi qu’un prestataire offrant des services d’impression à la demande. En effet, dans un premier temps – et bien avant le communiqué de presse accusateur du Syndicat porté contre Amazon – le SLF avait tenté de trouver une alternative.
Par ce biais, le livre aurait été commandable pour les libraires, l’auteur ayant à ce titre confirmé qu’il n’y avait pas d’exclusivité Amazon dans l’exploitation de l’ouvrage. Il existait une possibilité pour lui d’en imprimer un stock, via les services d’Amazon, avec une remise, et de commercialiser dans le circuit classique le roman.
En somme aucune difficulté technique ni commerciale – l’auteur l’avait lui-même assuré auprès de l’AFP – n’empêchait de recourir à l’écosystème traditionnel de la chaîne du livre.
Or, aucune des deux solutions qui lui ont été alors proposées n’a convaincu Marco Koskas de basculer vers une autre solution que celle d’Amazon. « C’est un choix personnel qu’il a fait, que de se distinguer en restant chez Amazon », commente-t-on.
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Monique Levi-Strauss, épouse de l’anthropologue, avait confié à l’éditeur Le Seuil des dessins collectés dans les années 30, lors d’un séjour chez les Caduveos. Des motifs, réalisés par les femmes sur le corps, furent reproduits sur papier et offerts en remerciement de « perles de verre multicolores » que Claude Levi-Strauss leur avait offertes. Un florilège dont la maison a fait un livre, Peintures caduveo.
19/11/2024, 12:27
Le groupe DG Diffusion, acteur historique dans la diffusion et la distribution de livres et de produits liés au bien-être et à l’épanouissement, poursuit sa croissance et renforce sa position sur le marché éditorial en accueillant 13 nouvelles maisons d’édition dans son portefeuille.
18/11/2024, 12:07
À l'occasion d'une prise de parole devant les équipes d'Editis, ce 14 octobre, Catherine Lucet, directrice générale du groupe, a confirmé la nomination de Stéphane Vincent en tant que directeur des diffusions France d'Interforum.
15/10/2024, 11:26
Quatre jours d’activité très fortement ralentie, dont une journée de piquet de grève : la situation ne s’arrange définitivement pas pour Interforum. Dans les entrepôts, les cartons d'ouvrages sont expédiés aussi vite que possible. « On est très fatigués, donc on travaille à la mesure de nos salaires », lâche un employé mi-figue, mi-raisin.
04/10/2024, 15:33
Un an après un débrayage identique, les salariés remettent le couvert : la direction d’Editis sera de nouveau confrontée à un mouvement social, ce 30 septembre. Aucun livre ne sera acheminé vers les librairies : un blocage complet des nouveautés, dont le dessinateur Riad Sattouf et le romancier Michel Bussi.
27/09/2024, 16:03
Le 15e numéro de la revue La Déferlante résulte d’une année de travail : on comprendra aisément que ce trimestriel en ait alors fait un numéro spécial. Alors que l’Élysée est en quête d’un ou d’une locataire pour Matignon, le numéro ne manque certainement pas d’à-propos.
02/09/2024, 16:35
Depuis le 16 août dernier, la solution ERP Octave est hors service. La cause ? L'éditeur de logiciel a été victime d'un de ses tristement fameux rançongiciels. Parmi ses clients, huit distributeurs, dont Pollen et Makassar. Les deux acteurs de l'édition indépendante exposent les conséquences de ce blocage et les solutions envisagées, espérant un retour à la normale rapide. Et de nous révéler que leur propre solution ERP, initiée dès 2020, Medios, devrait être opérationnelle à partir de 2025.
27/08/2024, 17:41
Les premières maisons qu’hébergera la start-up / incubateur pour éditeurs que dirige Arnaud Nourry seraient dévoilées courant septembre. Mais en attendant le dévoilement des participantes et participants, c’est la question de la diffusion-distribution qui restait à trancher. Et l’on aurait un vainqueur, apprend ActuaLitté.
06/08/2024, 15:14
Voilà des mois que l’on s’y pensait préparés : de fait, l’épreuve du réel ne déçoit personne. Cette ritournelle qui s’entend des bistrots aux commerces virevoltant dans les rues de Paris tourne au gag, “Et en plus, à cause des Jeux…” phrase à compléter à l'envi pour excuser tout dysfonctionnement. Or, pour les services de livraison et les clients du e-commerce, la patience sera plus encore de mise.
24/07/2024, 16:39
Pour la rentrée littéraire 2024, Harmonia Mundi Livre organise avec ses éditeurs partenaires une opération de communication à large échelle. En mutualisant les ressources des différentes maisons, la structure de diffusion-distribution fédère plus largement l’édition indépendante.
12/07/2024, 12:24
De retour dans le game ! Trois ans après son départ pour le moins prévisible du groupe Lagardère, Arnaud Nourry dévoile son projet, Les Nouveaux Editeurs. Mais il ne s'agit là que d'une marque, exploitée par la société Rayas, qui, avant de présenter les premiers projets éditoriaux, doit trouver qui commercialisera les ouvrages en librairie.
28/06/2024, 15:11
Editis, Interforum et Auzou officialisent la signature d’un partenariat de distribution à partir du 1er janvier 2025. La diffusion d’Auzou en supermarchés était déjà assurée en grande partie depuis 10 ans par DNL (Diffusion Nationale du Livre), filiale d’Interforum.
25/06/2024, 16:45
Expodif, le grossiste de livres neufs à prix réduit, annonce un partenariat d'un an avec Bibliothèques Sans Frontières (BSF). Ainsi, l'entreprise entend faire d'une pierre deux coups, en poursuivant son engagement en faveur d'une économie circulaire du livre, et rendant la lecture accessible à tous et toutes.
25/06/2024, 12:06
RNL24 —Les Rencontres nationales de la librairie, organisées par le Syndicat de la librairie française (SLF), ont posé la question de la survie d'un certain nombre de commerces indépendants. Face à la hausse des charges, à la baisse des ventes et à une surproduction qui complique le quotidien, les professionnels sont à la recherche de solutions, urgemment. Et se tournent notamment vers la diffusion-distribution...
24/06/2024, 15:36
Scaleway, fournisseur cloud leader en Europe, annonce ce mercredi 29 mai s’associer au Kiosque Numérique de l’Éducation (KNE), premier distributeur français de manuels et de ressources numériques éducatives. L’objectif est de créer un « partenariat stratégique en matière de gestion et d’hébergement de données ».
29/05/2024, 17:38
Depuis cinquante ans, Expodif fournit collectivités et revendeurs : quelque 5000 références dans son catalogue, issues de lots rachetés auprès d’une centaine de fournisseurs. Et des livres neufs revendus à des prix concurrentiels – entre 40 et 65 % du prix éditeur. Une offre de services, à « des prix défiants toute concurrence », précise l'entreprise.
03/05/2024, 09:30
Depuis cinquante ans, Expodif fournit collectivités et revendeurs : quelque 5000 références dans son catalogue, issues de lots rachetés auprès d’une centaine de fournisseurs. Et des livres neufs revendus à des prix concurrentiels – entre 40 et 65 % du prix éditeur.
19/04/2024, 17:32
Lors du Festival du livre de Paris, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle mesure affectant le marché du livre d'occasion, qui consiste en une « contribution » destinée à « protéger le prix unique du livre neuf ». Les détails devaient être précisés par la ministre de la Culture, Rachida Dati, ce week-end, on attend d'ailleurs toujours... Les premiers visés par la décision du président : les plateformes de ventes d'ouvrages usagés. Maud Sarda, co-fondatrice et directrice générale de l'une d'entre elles, Label Emmaüs, réagit.
15/04/2024, 11:49
Dans une mobilisation sans précédent, les membres du World Print & Communication Forum (WPCF), organisation mondiale d'imprimeur, ont déclaré leur engagement à réduire significativement l'empreinte carbone de l'industrie graphique. Face à l'urgence climatique et à la prise de conscience accrue du public concernant les enjeux environnementaux, l'initiative du WPCF pourrait marquer un tournant important pour le secteur de l'imprimerie, consommateur intensif de ressources.
14/02/2024, 13:15
Socadis (Madrigall), un des principaux distributeurs de livres au Canada, a été victime, le 17 décembre dernier, d'une cyberattaque qui a autant révélé la vulnérabilité de sa sécurité informatique, qu'elle l'a contrainte de suspendre toutes ses activités. Il aura fallu attendre début janvier pour que le responsable de la distribution d'éditeurs tels que La Pastèque, Fides, Ulysse ou des groupes Flammarion et Editis au Québec, annonce le retour progressif de ses services.
06/02/2024, 13:05
Le distributeur allemand Bookwire, qui fournit des solutions logicielles de production, de suivi des ventes et de marketing à ses partenaires éditeurs, annonce son entrée sur le marché italien avec l'acquisition des activités de distribution de Bookrepublic, axées sur le livre numérique.
02/02/2024, 11:17
Interforum - Editis, distributeur de livres pour plus de 300 éditeurs et 13.700 points de ventes, a fait appel à AZAP, éditeur et intégrateur de logiciels de pilotage et d’optimisation des flux de la Supply Chain, pour mettre en œuvre un nouveau service de la Gestion Partagée des Approvisionnements de magasins. Cette collaboration fructueuse a permis aux enseignes concernées d’augmenter leur part de marché de 6 points, tout en réduisant dans les mêmes proportions les retours et le niveau de stock.
23/01/2024, 13:27
Le distributeur MDS Benelux, filiale du groupe Média-Participations, se trouve dans une posture délicate, au point d'évoquer la possible cessation de ses activités, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire. En cause, une situation économique complexe, aggravée par le départ d'un client néerlandophone important.
17/01/2024, 16:28
En février dernier, Hachette annonçait que les plus de 600 salariés installés dans les Yvelines déménageraient courant 2026 dans la commune de Germainville, en Eure-et-Loir. Le groupe nous confirme une information révélée par Les Échos : il annule finalement son projet, initié par l'ancien directeur général d'Hachette Livre, Arnaud Nourry.
17/01/2024, 13:19
Pour une autrice, un auteur, de même qu'une illustratrice ou un illustrateur jeunesse sensible aux questions d’écologie, le constat annuel est simple : le volume de nouveautés publiées chaque année, à découvrir en salons ou librairies de même que le nombre d’exemplaires partis au pilon sur ses relevés de ventes interroge : nos livres détruiraient-ils la planète ? (Spoiler : pas tout à fait !)
03/11/2023, 17:46
À quelques heures de la décision concernant le rachat d’Editis par CMI France, que l’on attend depuis hier, de la Commission européenne, le repreneur risque de déchanter. Au terme d’échanges houleux ce 31 octobre, on mesure combien le navire Editis et sa filiale Interforum voguent avec une direction qui a déserté. Dernier et sinistre rebondissement : un ralentissement de l’activité, avec pour conséquences un sévère coup de rabot sur les salariés.
31/10/2023, 13:08
Face aux défis à venir, les propriétaires de la GL, plus ou moins sexagénaires, passent la main en cédant la société au groupe Nosoli, acteur majeur et puissant de la distribution du livre, apte à lui assurer pérennité et développement.
20/10/2023, 16:26
Les employés d'Editis envisagent de débrayer, et pas n’importe quand : à la parution du 25e opus de Marc Levy, La Symphonie des monstres, prévue ce 17 octobre. En empêchant la commercialisation du livre, les syndicats visent la direction d'Editis, pour la forcer à respecter les engagements salariaux pris. Car ces augmentations tardent toujours à se refléter sur les revenus. Et Marc Levy, servant d'otage, en fera donc les frais.
30/09/2023, 11:55
Comptant parmi les principaux éditeurs religieux en France, Le Cerf annonçait leur arrivée chez Interforum au 1er janvier 2019. La filiale d'Editis aurait la charge de la diffusion et de la distribution de plus de 6000 ouvrages. Quatre ans plus tard, la maison a décidé de changer de crémerie.
24/08/2023, 22:45
Monica Irimia saute le pas : l’ancienne libraire pendant près de 15 ans est devenue « surdiffuseuse » au service du livre depuis février. Enfin, d’ouvrages en particulier, car il s’agit de ceux qui naissent dans cette partie du continent que les Français connaissent souvent si peu : l’Europe de l’Est. Monica Irimia provient elle-même de cette parcelle de la vieille Europe, puisqu’elle est originaire du pays d’Emil Cioran.
17/06/2023, 09:30
Hachette Livre a nommé Anne Drouinaud en tant que Secrétaire Générale du Programme de Transformation Polaris. Sous l’autorité de Philippe Lamotte, Directeur Général de la Branche Services et Opérations et Directeur de la Transformation, elle supervisera l’ambitieux programme Polaris du groupe Hachette Livre. Elle en dirigera les aspects financiers, juridiques, contractuels et de contrôle interne.
17/05/2023, 16:06
La crise d’approvisionnement du papier tend à se calmer depuis quelques mois. Les problématiques de stock s’apaisent également : tous les papiers sont peu ou prou disponibles. De fait, grincent certains, les ventes diminuent et les volumes de tirages se montreraient plus modestes. Or, pendant ce temps, Amazon révise certaines de ses conditions commerciales… pour la production de livres.
16/05/2023, 18:33
L'usage des technologies d'intelligence artificielle ne se limite pas à la génération d'œuvres littéraires, graphiques ou audiovisuelles : ChatGPT peut devenir l'allié d'un éditeur pour la mise en forme et la commercialisation d'un livre. Le distributeur allemand Bookwire en est persuadé, et a intégré l'outil dans sa solution logicielle.
04/05/2023, 11:38
En collaboration avec Origami Marketplace, Recyclivre améliore sa plateforme Superway créée l'année dernière. L’objectif étant de rendre l’économie circulaire plus attrayante en accompagnant « les vendeurs pour une consommation globale plus responsable ».
19/04/2023, 12:09
#LabelEmmaus - Acheter, c’est voter. Partant de ce constat, Label Emmaüs transforme la vente en ligne en acte militant. Et s’appuie sur les livres pour conférer plus de poids à son action. « Un livre en ligne, plus éthique », voilà tout l’objet de la campagne qui s’ouvrira ce 18 avril. Ou favoriser la solidarité plus que la destruction de livres.
17/04/2023, 16:54
Autres articles de la rubrique Métiers
Michel-Édouard Slatkine, éditeur genevois, est décédé le 2 décembre 2024 à l'âge de 91 ans. Fondateur de la maison éponyme en 1964, il aura contribué à la préservation et à la diffusion du patrimoine littéraire. Notamment en réimprimant des œuvres classiques et en publiant des travaux universitaires.
08/12/2024, 14:13
Une enseignante de l'Ohio a été suspendue pour trois jours sans solde, pour avoir introduit dans la bibliothèque de l'école quatre livres aux personnages LGBTQ+. Ces ouvrages, parmi une centaine d'autres disponibles pour ses élèves, ne figuraient pas au programme d'enseignement ni dans les lectures imposées aux élèves. Un crime !
07/12/2024, 17:26
John Matthews, expert mondial des légendes arthuriennes, revisite avec passion cet univers mythique dans Le Grand Livre du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Inspiré par Le Morte d’Arthur de Thomas Malory (1485), il compile récits célèbres et moins connus, tout en offrant une perspective renouvelée sur les figures d’Arthur, Merlin et les chevaliers de Camelot...
07/12/2024, 15:12
La vie des librairies françaises, à l’image de celle des hommes et des femmes, est rythmée par des commencements, des destinations, des renaissances, des départs, des retrouvailles, et parfois même des surprises... ActuaLitté se fait le témoin des dernières mutations de ces lieux essentiels, à travers l’ensemble de notre hexagone, et au-delà.
06/12/2024, 18:27
En ce début décembre, la division Digital de Hachette Livre ouvre un site, « Noël en librairie », pour les lecteurs, mais impliquant les éditeurs du groupe ainsi qu’une centaine de libraires. L’idée ? Fournir des recommandations, de manière ludique, pour choisir le livre qui remplacera avantageusement les sempiternels parfums, cravates ou chaussettes.
06/12/2024, 18:00
Le rapport 2024 de la Publishers Association sur la diversité, l’inclusion et le sentiment d’appartenance dans le secteur de l’édition britannique, met en lumière une représentation élevée, au regard des chiffres nationaux, des femmes et des LGB+. Tout en soulevant des préoccupations persistantes. Bien que la diversité géographique et féminine progresse, la représentation des minorités ethniques et des milieux défavorisés stagne.
06/12/2024, 16:26
Par un arrêté daté du 3 décembre dernier, la ministre de la Culture Rachida Dati a nommé l'autrice Dominique Bona membre du conseil de l'ordre des Arts et des Lettres. Elle est membre de l'Académie française depuis 2013, au fauteuil 33.
06/12/2024, 16:01
L'État entend acquérir, pour les collections de la Bibliothèque nationale de France, deux lots au sein d'un Fonds Marcel Proust très convoité, issu d’archives uniques dont se séparent les héritiers de l'auteur. Un appel au mécénat d'entreprise a été lancé, pour réunir un montant de 400.000 €.
06/12/2024, 11:44
Jacques Roubaud, poète, mathématicien et membre emblématique du collectif OuLiPo, est décédé ce jeudi matin à l'âge de 92 ans, a annoncé la maison d'édition Gallimard. Lauréat du Goncourt de la poésie en 2021, il laisse une œuvre vaste et originale, traduite dans de nombreuses langues.
05/12/2024, 17:47
La Coalition pour la Libération de Narges salue la libération temporaire de Narges Mohammadi, lauréate du Prix Nobel de la Paix 2023, qui a été transférée de la prison d'Evin, en Iran, à son domicile le 4 décembre. Si elle bénéficie d'une suspension de sa peine de 21 jours, soit un petit répit, elle est inférieure à la promesse initiale des autorités, qui avaient évoqué une suspension d'un mois. Et bien loin des trois mois recommandés par son médecin pour un congé médical...
05/12/2024, 17:18
Les Utopiales sur le fil du rasoir budgétaire. À l’instar de ce festival, c’est tout le secteur culturel qui s'inquiète des coupes budgétaires annoncées par Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire (Horizons). Avec une réduction de 66 à 73 % de son budget culturel, la collectivité priverait notamment de subvention les Utopiales, menaçant ainsi l’avenir de cette manifestation dédiée à la science-fiction et à la fantasy.
05/12/2024, 16:21
Ce jeudi 5 décembre, à 10h, le Premier ministre Michel Barnier remettra sa démission à Emmanuel Macron, après le vote par l'Assemblée nationale d'une motion de censure, ce 4 décembre. Pour la deuxième fois, Rachida Dati se voit ainsi reconduite aux portes du ministère de la Culture : cette fois, un retour semble très improbable.
05/12/2024, 08:51
« Face à la montée des cas d'atteintes à la liberté de création artistique, Mme Rachida Dati, ministre de la Culture, s'est engagée à lutter contre toute forme de censure et réaffirme son soutien aux artistes par un plan pour la liberté de création artistique », peut-on lire dans un communiqué du ministère. À cette fin, la maire du 7e arrondissement de Paris annonce un plan en faveur de la liberté de création artistique.
04/12/2024, 18:07
Les clubs de lecture, en plein renouveau au Mexique et en Espagne, sont devenus bien plus que de simples espaces d’échange littéraire. Si ces lieux, souvent dominés par les femmes, favorisent la socialisation et la passion des livres, ils représentent également un levier incontournable pour les éditeurs.
04/12/2024, 17:23
Le conseil de la Fondation Johanna Spyri, organe responsable de l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM), a élu cette semaine Alexandra Talman comme nouvelle directrice nationale et responsable du bureau alémanique.
04/12/2024, 15:58
Visé par des plaintes en Algérie, aux côtés de son épouse, pour « violation du secret médical », « diffamation des victimes du terrorisme » et « violation de la loi sur la réconciliation nationale », l'écrivain Kamel Daoud a réagi, dans une tribune publiée dans l'hebdomadaire Le Point. Il y dénonce un « procès médiatique » et une manipulation de l'opinion.
04/12/2024, 15:14
Les éditions Actes Sud annoncent l’arrivée de Yann Nicol en tant qu’éditeur pour le domaine français, « dont l’expérience et la sensibilité littéraire sont unanimement reconnues », partagent-elles. Il aura également pour mission de coordonner, en appui de l’ensemble des équipes, la promotion et communication éditoriale.
04/12/2024, 14:21
Répondant à l'austérité commandée aux collectivités locales par le gouvernement Barnier, la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais (Horizons), entend freiner considérablement les subventions attribuées à la culture. Avec, à la clé, des économies attendues. Mais la réduction des dépenses de soutien au secteur pourrait bien générer des effets délétères.
04/12/2024, 11:40
Montpellier Méditerranée Métropole a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour l’installation d’une librairie généraliste au 1238-1242 avenue de Heidelberg, dans le quartier de la Mosson. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique nationale visant à renforcer l’accès à la lecture dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV).
04/12/2024, 11:40
La maison d'édition Dashicray Publishing, fondée récemment, a marqué une avancée significative dans le monde de la bande dessinée en popularisant d'« Afro Manga » avec la publication de The Last Kamit en septembre 2020. Dont les fondateurs sont d'ailleurs les auteurs du titre phare.
04/12/2024, 10:12
Après les élections législatives, une centaine d'organisations ont appelé à « désarmer » l'empire Bolloré, critiquant son influence financière et médiatique, et son rôle dans « la promotion de l'extrême droite ». Dans la continuité, un appel à des journées d'actions entre le 29 janvier et le 2 février 2025, a été lancé. La fronde prend visiblement de plus en plus d'ampleur...
03/12/2024, 17:22
Le projet de la Grande Bibliothèque de Besançon, qui associe une bibliothèque d’agglomération et une bibliothèque universitaire au même endroit, lance les travaux en janvier. Ils doivent s'étaler sur une période de trois ans.
03/12/2024, 15:16
Le 22 novembre 2024, l'organisation PEN International a exprimé sa profonde inquiétude face aux tentatives de censure par les autorités argentines du livre Mangeterre (trad. Isabelle Gugnon, L'Iconoclaste et J'ai Lu) écrit par l'Argentine Dolores Reyes. Le 7 novembre 2024, Victoria Villarruel, colistière du président Javier Milei, a qualifié sur son compte X le roman « d'immoral et dégradant », partageant des extraits, et appelant à son retrait des écoles et bibliothèques.
03/12/2024, 12:41
MUBI Editions, dont l'inauguration est prévue pour le mois d'avril 2025, sera entièrement consacré aux arts et en particulier au 7e, le cinéma. Deux à trois titres sont attendus pour la première année d'existence de cette maison, dont le nom est évocateur pour les cinéphiles : MUBI est en effet une plateforme de streaming centrée sur les films d'auteur, en activité depuis 2007.
03/12/2024, 10:18
Les données remontent à 2018, autant considérer que c’était le monde d’avant. Pour autant, l’INSEE présente un panorama des pratiques culturelles en Île-de-France — nécessairement liées à l’offre disponible. Reste que la lecture de livre demeurait, sur l’ensemble de la France, l’activité la plus prisée.
03/12/2024, 09:00
La Chapelle constitue, depuis 1993, le centre libertaire « d’expérimentation sociale, politique et culturelle » de Toulouse. Il accueille spectacles, assemblées populaires, résidences artistiques, conférences, luttes, et même une librairie, Le Kiosk, depuis 2019. Près de 30 ans plus tard, les bénévoles entendent racheter le lieu, après la fin de travaux de mise aux normes. Pour ce faire, ils en appellent, depuis octobre, à ceux qui souhaitent soutenir cette initiative.
02/12/2024, 17:35
La présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais (Horizons), a présenté par anticipation un budget 2025 particulièrement sévère, avec 100 millions € de dépenses en moins par rapport à l'année précédente. Dans l'attente du vote de ce budget, le 19 décembre prochain, les acteurs de la culture, dont ceux du livre, reçoivent les annonces d'annulation de subvention prévue... Le gouvernement Barnier, pour sa part, nie toute responsabilité dans cette austérité régionale.
02/12/2024, 15:59
La menace d'une nouvelle grève, le 5 décembre prochain, discutée par l'intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT et SNJ, ainsi que la fronde des employés et même de certains auteurs et illustrateurs, a finalement fait reculer le groupe Bayard. Dans un communiqué, le directoire annonce le retrait de la participation au sein de l'ESJ, mais aussi le renoncement d'Alban du Rostu, qui devait être nommé directeur de la stratégie et du développement.
02/12/2024, 13:08
Coup de tonnerre dans le monde du financement participatif : Ulule annonce l'acquisition de son concurrent français KissKissBankBank.com, filiale de La Banque Postale. Ce rapprochement, basé sur des valeurs communes, représente une alliance stratégique entre les deux acteurs du crowdfunding. Objectif : structurer le secteur et renforcer l'accompagnement, de la conception des projets à leur réussite.
02/12/2024, 06:00
Une pétition a été lancée par des membres du personnel de l'INHA, en date du 26 novembre 2024. Ils s'opposent fermement au projet de fermeture estivale de la bibliothèque de l'INHA, une décision adoptée lors du Comité social d'administration (CSA) du 25 novembre. Elle prévoit la fermeture complète de l'INHA du vendredi 1er août au soir au samedi 16 août 2025 inclus. Selon les porteurs de la pétition, « les raisons invoquées sont d'ordre budgétaire, mais aucun document ni chiffrage précis n'a été fourni à l’appui du projet ».
29/11/2024, 18:18
MultiKulti Éditions lance une nouvelle collection dédiée à la mise en lumière des invisibles. Entre tensions sociales, raciales et de genre, ces livres entendent décaler les normes et les imaginaires. En parallèle, du contenu numérique enrichira le livre, avec l'optique de repousser les frontières de la lecture.
29/11/2024, 18:02
Le Puy du Fou lance Le Panache, mensuel jeunesse qui mêle Histoire, aventures et découvertes culturelles. À partir d’avril 2025, ce nouveau projet éditorial entendra plonger les jeunes de 8 à 13 ans dans un voyage à travers le patrimoine français. À la tête du projet, l'autrice Gwenaële Barussaud.
29/11/2024, 17:24
En 2023, on apprenait que la médiathèque Marc Bernard, du quartier Pissevin à Nîmes, n'accueillait plus de public depuis le 6 juin, jusqu’à nouvel ordre. La raison de cette décision du maire de la ville, Jean-Paul Fournier ? Les 18 agents de la municipalité étaient menacés par des dealers postés devant le bâtiment, toujours fermé. Il est à présent voué à être démoli, après avoir été rénové il y a peu, pour près d’un million d’euros...
29/11/2024, 17:13
Ce 25 novembre, l’Association des Libraires du Québec (ALQ) officiellement désigné Gabrielle Simard au poste de directrice générale. Forte de son expérience, cette dernière entend relever les défis de l’industrie du livre et renforcer la place des librairies indépendantes au Québec.
29/11/2024, 16:30
46 Commentaires
Thomas Galley
06/10/2018 à 10:49
Une seule réponse à la connerie des libraires - acheter le livre incriminé. Ce que je viens de faire. Ce n'est pas sans raison que je suis sur Amazon depuis maintenant vingt ans...
vero
06/10/2018 à 11:46
On peut connaitre votre profession, qu'on puisse la boycotter en passant par un confère lowcost-low-service ?
Amazon est un menteur, il n'a pas 1/3 des livres dans son système, il traite son personnel comme de la merde. Mais allez-y : achetez sans la moindre conscience. Un jour c'est votre emploi qui sera en jeu et personne ne viendra vous essuyer les yeux
Ennoia
06/10/2018 à 12:30
Vous pouvez mettre la connerie des libraires ou je pense Thomas Galley. C'est si insupportable de voir des gens qui se battent pour garder ce beau métier qu'est libraire ? Au vu de ce que vous écrivez, continuez d'aller sur Amazon. Des clients comme vous je n'en veux pas. Si vous comprenez pas l'enjeu du monde de la librairie et des libraires. Alors oui restez chez vous à commander vos livres sur Amazon, sans conseil, sans proposition convenable. Je sais rencontrer des gens ça doit être dur leur parler aussi je suppose. Mais c'est ça être libraire, un partage déjà.
Thomas Galley
06/10/2018 à 17:17
Effectivement, je me la mets où vous pensez, et le si beau métier de libraire avec ! Je me souviens du beau temps avant l'arrivée du géant de Seattle quand il fallait passer par les librairies pour avoir les livres SF en VO. Et il fallait les payer au moins le double du prix affiché. Quant à avoir des conseils là-dessus - ou sur n'importe quel autre domaine, à part effectivement tout ce qui était en haut de l'affiche et largement recommandé par les grands éditeurs - que nada. Désolé, si les libraires avaient fait leur boulot comme ils le réclament, point besoin de passer par Amazon. Et se défouler sur un auteur auto-édité par peur de voir s'effriter les marges, c'est inqualifiable. Des auto-édités, j'en ai lu, et j'en lis, et on y trouve des textes de très haute qualité. Au lieu de vous attaquer aux victimes du système ô si profitable des éditeurs établis qui se partagent le marché, vous auriez mieux fait de vous interroger à propos du pourquoi du comment du succès d'Amazon.
Providence
06/10/2018 à 20:37
Pas que j'ai envie de vous avoir comme client vu l'idiotie abyssale de vos commentaires mais sachez que je suis responsable d'un rayon VO, 7lecteur de SF et que niveau prix sur mes bouquins en anglais je suis au même niveau qu'Amazon. Ça vous en bouche un coin non ?
Thomas Galley
08/10/2018 à 12:42
Cela risque de vous étonner, mais votre réponse ne me laisse aucunement sur le cul. S'il est vrai que la disponibilité des textes en langue étrangère est aujourd'hui bien meilleure et que les prix sont devenus bien plus raisonnables, cela n'empêche que la SF aujourd'hui est très largement passée au domaine de l'auto-édition, éliminant effectivement la diffusion traditionnelle (et donc les libraries comme Point de vente). Aujourd'hui, l'amateur de SF n'a presque plus le choix. Certains le regretteront, d'autres s'en réjouiront. Quant á moi, je pense que ce sont les insuffisances d'un système qui ont conduit á sa disparition.
Quant á la question de choisir sa clientèle, c'est une belle démonstration de ce qui ne va pas bien dans votre métier. Ceci étant dit, je regrette un peu le choix de certains de mes mots, mais le traitement infligé à M. Koskas et la malhonnêteté de certains de ses acteurs (qui essaient de se faire passer pour David face à Amazon tandis qu'ils se comportent en Goliath quand il s#agit d'un Petit auto-édité) m'ont fait réagir avec vigueur. D'autant plus que je m'intéresse depuis longtemps aux auto-édités dont certains valent les grands noms de la littérature,
JMB
06/10/2018 à 19:06
Votre réponse est d'une insondable stupidité. Vous parlez sans connaitre les difficultés qu'affrontent les libraires.
JMB
06/10/2018 à 19:31
Monsieur Galley, je tiens à dénoncer votre attitude pas tout à fait désintéressé puisque votre page Facebook indique que vous êtes auteur à NUMERIKLIVRES ! >:-( Votre égo vous pousse à lutter contre les libraires qui ont déjà énormément de mal à joindre les deux bouts. Mais peut-être que les libraires de France ne vous intéressent pas trop puisque vous habitez à Cologne en Allemagne.
Thomas Galley
08/10/2018 à 12:30
Bonjour,
comme vous avez pu le constater, je joue à visage découvert, et je n'utilise jamais de pseudo quand je parle littérature. Il n'y a donc rien à "dénoncer". Si j'ai opté pour Numériklivres (en 2013) - ce qui n'est pas de l'auto-édition, soyons clairs là-dessus - c'est parce que l'esprit pétillant et la démarche novatrice d'un éditeur hors commun m'a convaincu du bien-fondé de cette décision. Vous qui avez découvert mon profile Facebook avez peut-être eu l'occasion d'y lire le nécrologue de Jean-François Gayrard ?
Quant à mon domicile, s'il est vrai que je n'ai pas le bonheur de vivre dans l'espace hexagonal, c'est bien parce que je suis Allemand et que je vis et travaille dans mon pays de naissance. Ce qui ne m'a jamais empêché de m'intéresser aux activités culturelles de la France. Et même d'y participer parfois. Et je ne vois d'ailleurs pas pourquoi le "sort" des libraires français serait différent de celui de leurs confrères des autres pays européens ?
J
10/10/2018 à 16:50
Classique, encore une fois. On attaque l'auteur personnellement en cherchant ses infos en détail sur les réseaux sociaux. On parle des pauvres libraires qui souffrent en se désintéressant totalement des auteurs. (Ce ne sont que des outils à exploiter pour vendre, bien sûr.)
On applaudit la censure pure et simple... Je veux dire, si les auto-édités vous dégoûtent tant, pourquoi vous ne vous contentez pas de les ignorer au lieu de pleurer comme des crocodiles dès qu'un d'eux volent de ses propres ailes ?
Vous prenez de haut les auto-édités et/ou les petites maisons, refusant même les dépôts-ventes et après vous vous étonnez que ceux-ci s'en vont à côté et parviennent, au fil du temps, à vivre sans vous.
Si vous vous sentez menacés, réfléchissez différemment à votre métier au lieu de vous attaquez à ceux des autres.
Thierry Reboud
06/10/2018 à 23:57
Toutes mes félicitations, M. Thomas Galley ! Votre esprit supérieur vient de tomber dans le panneau de l'entreprise publicitaire à petit budget (et tout de même cousue de fil blanc) qu'est toute cette farce autour du compte d'auteur de Koskas.
Je vous souhaite de ne pas vous sentir obligé d'acheter toutes les oeuvres publiées à compte d'auteur pour d'aussi nobles motifs : il y a fort à parier que votre amour de la poésie n'y survivrait pas.
Thomas Galley
08/10/2018 à 12:20
Bonjour Thierry,
comme vous devez le savoir, le monde des auteurs auto-édités est d'une infinie variété, et on y trouve le meilleur et le pire. Les liens hypertextes les font d'ailleurs se côtoyer encore plus intimement que les éditions de Racine et de Shakespeare dans le rayon des Romatiques. À condition de s'y aventurer, on risque donc effectivement de tomber sur des textes indigestes. Mais on peut aussi y dénicher des perles, ce que des éditeurs "classiques" ont déjà fait par le passé, au point de pouvoir considérer l'auto-édition comme un moyen d'auto-marketing en vue d'une publication "classique".
J'ai l'habitude de me plonger régulièrement dans le vivier de l'auto-édition, et je peux vous assurer que mon goût de la poésie ne s'en porte que mieux. Au lieu de faire confiance aux éditeurs, je consulte les textes - quitte à perdre quelques euros de temps en temps - et je vous assure que j'y ai trouvé du bon voire du très bon.
bajazet
08/10/2018 à 11:14
Cher Thomas
Je suis bien évidemment pour Internet après avoir fait gagner largement du fric aux libraires, aux éditeurs... Et avoir remporté quelques deniers puis de mettre heurter à cette grosse mafia que sont les éditeurs dits classiques, puis les moins classiques avec des noms bien plus petits mais qui touchent un max alors voilà... Le métier d'auteur est un métier à part entière, bafoué par les grands squales et les grands squales concernant les auteurs ne sont pas Amazon, Kobo... Loin de là... Mais bien les éditeurs qui rejettent en masse les auteurs de petits noms... Alors... Etant donné que nous sommes là pour protéger le métier d'auteur et non celui d'éditeurs ou libraires... Que notre métier mérite salaire, reconnaissance... Il me semble grandement temps de remettre à César ce qui appartient à César sans tous les intermédiaires, épuisants qui se réveillent après un succès internet. L'histoire de Koskas en est l'exemple, c'est un beau roman et c'est bien pour cela qu'il a participé au prix Renaudot, et cela devient un conflit éditions, distributions... filières classiques... Combien d'éditeurs frileux et pourtant de grands noms ont rejeté des oeuvres littéraires, des premiers romans et devant les succès vente internet Amazon de ces mêmes auteurs... Sont venus les repêcher... ?
D-RY
06/10/2018 à 11:28
Bonjour. S'il y avait eu avant l'arrivée d'Amazon des possibilités acceptables d'auto-édition, au lieu de toutes les arnaques proposées dans les pages de publicité des magazines, Amazon n'aurait pas eu la partie aussi belle. Et l'édition classique était et est encore trop verrouillée à l'égard de certains types d'ouvrages et d'auteurs. Ni la législation ni les contrats proposés par les éditeurs ne sont favorables aux auteurs émergents, c'est un des aspects du contrôle/barrage existant en France. J'ai édité un ouvrage chez un grand éditeur scientifique classique il y a 20 ans, je ne recommencerai jamais, vu la faiblesse des droits d'auteur, les contraintes injustifiées subies, et un "travail" de cet éditeur n'apportant aucune plus-value, ni pour les chiffres de vente, ni pour la qualité de l'ouvrage. C'était simplement l'exercice d'un quasi-monopole, qui a fini par déboucher sur ce que certains critiquent, mais sans proposer d'alternative acceptable pour les auteurs.
Thierry Reboud
07/10/2018 à 00:02
Le hic, c'est que Koskas n'est plus un auteur émergent. Son principal problème, c'est qu'il ne rapporte plus une thune à aucun éditeur (sans quoi il s'en serait sans aucun doute trouvé un pour le publier). C'est du reste la raison pour laquelle il a fait tout ce battage, et qu'il tente de le prolonger avec l'annonce (seulement l'annonce : je ne parierais pas qu'il soit assez stupide pour aller jusqu'au bout) d'une procédure qui a toutes les chances de finir en classement vertical.
Par ailleurs, il me semble au minimum hasardeux de comparer l'édition scientifique et l'édition littéraire (sans que cela préjuge en rien de la qualité de la science ou de la littérature dans l'un ou l'autre cas).
Henri Mojon
06/10/2018 à 11:54
La démarche de Marco Koskas est malhonnête. Il prétend défendre son livre mais nous lui avons proposé de le publier et qu'il soit ainsi disponible dans toutes les librairies. Pas de suite... Il prétend que les libraires peuvent commander son livre chez Amazon, c'est tout simplement faux. Certes cela doit être difficile de renoncer au soutien de l'entreprise la plus puissante du monde dans l'édition et à un tel (bad) buz. Mais qu'il ne vienne pas nous faire des leçons de morale. Les Editions du Net seront du côté des libraires et démontreront au juge la mauvaise foi de Marco Koskas.
Nathan
07/10/2018 à 09:33
Bonjour,
Quand vous dites on lui a proposé de le publié vous parlez de qui ?
Henri Mojon
07/10/2018 à 17:55
Le 13 septembre :
Merci de transmettre à Marco Koskas que s'il veut vraiment défendre son ouvrage (et non Amazon), il peut le publier en 48 heures aux Éditions du Net. C'est entièrement gratuit il sera immédiatement disponible au format papier pour tous les libraires. Cela éteindra immédiatement la polémique. Merci de lui transmettre l'adresse : www.leseditionsdunet.com.
Publié par bibliobs sous l'article écrit par Marco Koskas: https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180913.OBS2282/prix-renaudot-marco-koskas-repond-aux-libraires-en-colere.html
Aleph
06/10/2018 à 14:25
Le monde a l'envers...
Le mec est publie par Amazone, et vient t'exoliquer que c'est le monde de l'editions qui fait du lobbyisme XD
Ce type ne comprends decidemment rien de rien XD
JMB
06/10/2018 à 19:08
C'est de l'inversion accusatoire. Inversion des rôles, quoi !
glok
06/10/2018 à 16:56
Le mieux c'est d'aller sur youporn et de branler en groupe, avec ou sans tas de teens au milieu. Détendre le gland en collectivité ça calme tout le monde.
libraireencolère
06/10/2018 à 19:53
Mais qu'est-ce qu'attendent donc les membres du jury du Renaudot pour s'insurger contre le fait que ce monsieur les estime faibles et influençables à ce point là? Pour défendre leurs choix intellectuels et leur insoumission au "lobby" de la librairie (rien que d'écrire cela, c'est tellement grotesque...) ?
koinsky
07/10/2018 à 07:05
Doublez les droits d'auteurs, vous verrez Amazon se réduire comme peau de chagrin.
Jean-Claude Féray
07/10/2018 à 08:44
Par définition, un syndicat défend les biens et les intérêts d’une profession. Le Syndicat de la Librairie Français a donc rempli son rôle en donnant un avis circonstancié et logique sur cette affaire. Dans un tel contexte, parler de lobbying n’a pas de sens et la plainte de l’auteur sera perçue comme une façon de prolonger la campagne de promotion de son livre.
Plume de cheval
07/10/2018 à 09:21
Après cette "nuit de crystal", a-t-on encore le droit moral d'entrer dans une librairie? L'auteur était-il juif (les libraires, en juillet 40, n'avaient pas hésité à retourner les livres d'auteurs mis à l'index par Vichy)?
fletan_perdu
07/10/2018 à 18:59
Le point de Godwin, c'est quand même un truc fascinant.
Le voir atteint avec une telle mise de départ en dit toute la grandeur.
Gloire au nétologue qui en a identifié l'existence!
Natan
07/10/2018 à 09:52
J’ai une question vraiment innocente. Parce que je comprends très bien que les librairies défendent leurs outil de travail, qui ne le ferait pas.
Mais avant qu’amazon N’arrive sur le marché, le métier de libraire n’est il pas déjà en danger avec les grandes surfaces ?
Parce que avant d’habiter Paris où il y a encore pas mal de librairies, j’habitais en banlieue et j’ai vu les librairies fermées les une derrière les autres et Amazon n’etait pas encore créé. Donc est ce vraiment Amazon le problème ?
Je ne vous entends jamais vous plaindre qu’on peut trouver tous les livres qu’on veut dans les grandes surface. Comme les
Journaux d’ailleurs. Donc les journaux qui prétendent que Koskas crache dans la soupe ferait mieux de balayer devant leurs portes.
J’ai longtemps boycotté les grands magasins me disant que c’etait Scandaleux qu’un endroit qui a la base était sensé vendre de la nourriture s’attaque aux librairies en vendant lui même des ouvrages. Mais c’est un fait.
Donc je pense pas qu’amazon Soit celui qui vous a mis en danger en tout cas ce ne fut pas le premier.
Après d’apres ce que j’ai lu l’auteur a tout fait pour être publié par une maison d’édition, personne n’a voulu. Bon j’imagine comme tout à chacun vous faite avec ce qu’on trouve sur la main.
Mais en tout cas vive les librairies effectivement mais je vous trouve quand même très dur avec cette auteur. Et le commentaire du mec qui dit que Koskas ne rapporte pas une thune, faudrait qu’il me dise qui vend des milliers de livres de nos jours. Ils doivent être une dizaine à tout casser.
Thierry Reboud
07/10/2018 à 11:24
Bonjour.
Des auteur.e.s qui ne rapportent pas bézef, il y en a des paquets. La différence, c'est que les maisons d'édition font des paris sur le fait qu'à un moment ou à un autre, pour des raisons littéraires ou autres, ces auteur.e.s peuvent leur rapporter quelque chose. Manifestement, les maisons d'éditions auxquelles s'est adressé Koskas ont cessé de parier sur lui... ce qui peut se concevoir quand on se rappelle qu'il a déclaré quelque part (ça se retrouve sur Actualitté) qu'elles sont peuplées de "pétasses" 'sic) et de "petits marquis" (resic).
Parfois, les maisons d'édition qui ne font pas certains paris se plantent : c'est le cas de Gallimard qui a refusé En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut... pour les plus grands bonheur et profit des éditions Finitude.
D'autre part, rapporter de la thune à une maison d'édition, ça ne signifie pas forcément rapporter des tonnes de thunes : ça peut vouloir dire simplement rentrer dans ses frais. L'équilibre des maisons d'édition, comme celui des librairies d'ailleurs, est très fragile. Les ventes bonnes ou très bonnes équilibrent les comptes des ventes médiocres ou mauvaises, et c'est comme cela que les maisons d'édition peuvent continuer à faire (plutôt très bien) leur travail.
Il me semble que le plus probable, c'est que Koskas a proposé son manuscrit à des maisons où il avait déjà publié, qu'elles n'en ont pas voulu et que (par fierté mal placée, par flemme ou par quoi que ce soit d'autre) il n'a pas voulu se tourner vers des maisons sans doute moins huppées mais qui, allez savoir, aurait peut-être accepté de le publier : avec le nombre de maisons d'édition en France, il serait bien surprenant qu'aucune n'accepte un manuscrit à peu près bien foutu.
bajazet
08/10/2018 à 11:19
Monsieur Koskas n'a pas sa langue dans la poche et campe grandement la vérité, il lève le voile quitte à ce que ça le desserve, il parle au nom de tous les auteurs bafoués, il va en justice pour ce métier et pas que pour sa gueule et c'est ça qui est bon, c'est ce qu'il est important de retenir outre son histoire Bande de Français qui est vraiment un beau roman. Alors, quoi, il faudrait que nous fassions la politique de l'autruche juste pour signer, avoir la chance un jour de signer quand on sait ce qu'il se passe derrière les bureaux ? Sans blague.
Thierry Reboud
08/10/2018 à 14:07
Koskas a surtout très bien compris les ressorts de la publicité bas de gamme : un coup, je la joue victime de l'israélophobie des éditeurs français (ce qu'il ne faut pas lire quand même !), un coup je la joue défense des gentils petits auteurs contre les méchants éditeurs, les encore plus méchants libraires et les carrément abominables prix littéraires.
Pendant ce temps-là, on cause (un peu) de lui et des clients achètent le roman d'un auteur dont à peu près tout le monde (sinon Besson) avec constance désintéressé. Si en plus vous trouvez assez bon pour vous, c'est parfait.
Mais ne vous imaginez pas qu'il s'agisse d'autre chose que de publicité.
Lonel Gagnon
10/10/2018 à 17:27
De toute évidence, Marco Koskas était surtout exaspéré par le milieu de l'édition. Ayant entendu bien des histoires sur le domaine (organisation bâclée, paiements en retard, communication absente, manque de respect pour les auteurs), je ne trouve pas cela déraisonnable de tenter sa chance ailleurs.
Mais ce n'est pas le point que je souhaite critiquer le plus. Je trouve cette affaire déplorable. Il y a, que vous le vouliez ou non, un net mépris dans les propos tenus à l'encontre de l'auto-édition, alors qu'en soi il s'agit bien plus que de simples cas de "je n'ai pas pu faire éditer mon livre". Ça peut être un choix personnel parce que ça a ses avantages, notamment au niveau des droits. Ça peut être aussi gage d'une certaine liberté artistique (un peu comme le cinéma indépendant contre le cinéma commercial).
Souvent, des artistes travaillent indépendamment sur des projets de petite envergure mais qui leur tiennent à cœur et qui finissent par avoir un immense succès. Je pense à "Undertale" par exemple, jeu vidéo de Toby Fox qui a été reconnu comme étant un chef-d’œuvre par la critique et le public, étant une expérience profonde, touchante et mûrement réfléchie malgré ses faibles moyens. Et le succès fut monstre, bien au-delà des espérances de son auteur. Ce jeu a pourtant été fait entièrement par une seule personne, financé uniquement de manière participative sur internet.
En réalité, un créateur qui choisit de travailler ainsi seul ou hors des structures, ça n'a rien à voir avec le talent et peut être dû à de nombreux facteurs.
Or, ici il s'agit d'une remise de prix. Ce n'est pas lieu à débattre des pour et contre des moyens de distribution : c'est une démarche pour récompenser des auteurs jugés talentueux. C'est tout. Si il est jugé que son livre mérite d'être reconnu, alors qu'il en soit ainsi. Exiger son retrait car il est disponible sur Amazon n'a tout simplement pas lieu d'être.
Domi Montesinos
07/10/2018 à 11:07
Bonjour à tous,
j'ai lu avec un grand intérêt l'article et les commentaires joints. Je ne ferais pas un commentaire supplémentaire, mais permettez-moi de témoigner d'un cas que je connais bien puisque c'est le mien.
Je suis auteur de quatre ouvrages et j'en ai un cinquième en préparation. Mes livres sont achetables chez Amazon, mais aussi dans divers autres "boutiques" par le biais de la plateforme Librinova. Ce n'est aucunement un choix délibéré, mais, au contraire, une situation qui me pèse énormément car je souhaite ardemment trouver un jour un éditeur. Et c'est fort difficile et ardu, mais je poursuis inlassablement la démarche jusqu'à ce qu'ele aboutisse. Pourtant, mes ouvrages bénéficient de nombreux commentaires élogieux (mais pas "que", bien sûr), ce qui me laisse à penser qu'ils sont capables de séduire des lecteurs. Alors, je reste avec cet Amazon dont je réprouve certaines méthodes, mais qui est le poids lourd de la distribution et qui vends à mes lecteurs quelques centaines d'ouvrages par an...
Domi Montesinos auteur de "Mamilou et Grand'père en short autour du monde"
Hi!
07/10/2018 à 18:07
Le problème, c'est que pour les éditeurs un livre qui se vend (seulement) à quelques centaines par an ne peut être rentable. Faites-le calcul, vous verrez
GK
07/10/2018 à 12:50
Bonjour. J'écris ici sous pseudo pour éviter les menaces personnelles du genre de celles qui déshonorent leurs auteurs, adressées plus haut à Thomas Galley, voire au boycott de mes bouquins par des épiciers qui font dans marketing du livre comme d'autres dans le marketing du prêt à porter: 1/ je suis vendu en librairie, avec de bons résultats. Chaque année, je reçois en avril une bafouille de mon éditeur ( un grand très bien diffusé) m'annonçant le montant de mes droits. Puis courant juin, le virement est enfin effectué. Rien que d'habituel dans cette façon inadmissible de rémunérer les auteurs mais passons: de toute façon, avec mes droits en ce moment à 12 %, si je devais vivre de ma plume, je crèverais de faim. 2/ Si j'avais publié sur Amazone, j'aurais vendu beaucoup plus, le réglage de la diffusion étant lamentable, effectué qu'il est par les services de mon éditeur avec une incompétence flagrante. Mais surtout, même avec les ventes effectuées depuis la parution du plus rentable de mes ouvrages, j'aurais chez Amazon multiplié mes revenus par 6, au mieux, par 3 au moins et de plus, ô merveille, servis mensuellement... Dans ce cas de figure, je pourrais vivre de mon métier. Mais ça, les libraires s'en contrefoutent et les éditeurs ne risquent pas d'y jamais rien changer qui savent au premier chef à quoi s'en tenir, eux qui s'engraissent depuis toujours sur le dos des auteurs. Donc vos commentaires enragés contre Koskas me désolent par leur inconséquence et leur courte vue. Le prix unique du livre a sauvé la peau des librairies face aux grandes surfaces: bravo. Mais la peau des auteurs continuent de servir à cirer les pompes des éditeurs qui consentent à nous faire la grâce de nous éditer, merde alors. Quant aux auteurs "émergents" (un terme de marchands de chaussure, soit dit en passant) ils n'émergent que de moins en moins, quant ils ne boivent pas carrément le bouillon. Avec le marché de la francophonie (si mal exploité par les éditeurs français qui là encore se gavent éhontément) limité par rapport à l'envergure des marchés espagnols ou anglo-saxons, les jeunes auteurs francophones sont en concurrence ouverte via les traductions (honteusement sous-payées par les éditeurs qui etc.) et intéressent de moins en moins les éditeurs. Mais bon, tout ce qui précède est parfaitement connu. Seulement on fait ici semblant de ne pas le savoir. Vous n'avez de cesse de vomir sur Koskas, qui est un écrivain de talent. Mais quand il met les pieds dans le plat comme il le fait, et peu me chaut qu'il le fasse aussi ou surtout pour défendre son travail et ses revenus, ça ne peut que contribuer à révéler au grand jour et j'espère au grand public l'insupportable corruption des éditeurs - que Koskas, précisément et justement, dénonce dans son bouquin qu'il faut lire, messieurs les libraires, avant d'en juger! Puisque vous en êtes venus à parler d'un livre qu'à l'évidence vous vous refusez à lire, ce qui est tout de même un comble pour des gens qui font métier du livre. Enfin, last but not least, une remarque: à vous y prendre aussi mal, en tombant dans tous les travers d'un corporatisme, de structures, d'habitudes et de routines aussi inadaptés, vous faites exactement ce qu'il faut pour vous réveiller demain matin avec des "librairies" nouvelles manière, aux mains d'Amazon, imprimant les livres à le demande à des tarifs sans concurrence. Mais c'est plus facile de crier haro sur le Koskas...
Thierry Reboud
07/10/2018 à 23:28
Votre calcul ne tient que dans le cas où les ventes que vous feriez (par hypothèse) sur Amazon en ayant recours à vos seuls moyens étaient équivalentes à celles que vous faites en passant par des professionnels de l'édition, de la diffusion, de la distribution et du commerce de détail de livres.
Disons que votre conclusion commerciale est (peut-être) un peu hâtive.
PetiteAutrice
08/10/2018 à 09:22
À GK : merci pour ces justes propos.
Librairequiparle
07/10/2018 à 14:21
Bonjour, j'ai suivi cette affaire de manière un peu effarée tant par les propos de l'auteur, des libraires qui revendiquent parler au nom de tous les libraires, des lecteurs et même du traitement médias. Le problème ici est que l'ouvrage n'était pas accessible à la vente en librairie comme la plupart des ouvrages auto-edités qui ne pose AUCUN problème (déjà est-ce légal comme nous sommes tenus de pouvoir tout commander mais pas de vendre à perte) donc impossible de le boycotter!(ça c'est pour les medias, comment on boycotte un livre qu'on a pas?). Après les problèmes de notre profession concernant la vente à distance (débat qui mérite plus qu'un battle gentilvsmechant à moins de vouloir cracher au visage d'une partie de notre clientèle), l'auteur et sa religion (flippant ce que je lis), et les reproches de clientèle déçues par leur libraire quand ils avaient 5 ans donc il faut qu'il meurt...Reparlons en un autre jour. Le SFL a fait son travail (même si un peu tard, ce qui a laissé la porte à des discussions qui melangeaient malheureusement tout et n'importe quoi). Cela ne reste que mon avis ? Très Bonne journée à tous
Lauriane Stengers
07/10/2018 à 21:41
Au temps jadis, il fallait l'autorisation du Roy pour publier. Ensuite, l'adoubement d'un éditeur. Rimbaud s'en est dispensé pour la publication de Une saison en enfer. La littérature mérite (parfois) mieux que les "parades artificielles" des Tenanciers du livre.
Thierry Reboud
07/10/2018 à 23:31
Certes... mais Rimbaud disposait de lecteurs comme Verlaine, Gautier, Mallarmé, etc. Êtes-vous absolument sûre que tou.te.s les auteur.e.s publié.e.s à compte d'auteur disposent des mêmes relais ?
J
10/10/2018 à 16:37
Sincèrement, Thierry, est-ce que vous pouvez arrêter de confondre compte d'auteur et auto-édition ? Je vous ai vu faire l'erreur sur de nombreux articles et ce même après que certaines personnes vous aient repris.
Il vous suffit pourtant d'un clic sur une page Wikipédia pour voir la différence.
Franchement, cela décrédibilise vos propos : on a l'impression, de ce fait, que vous ne savez absolument pas de quoi vous parlez.
Vous avez beau dénigrer le milieu et applaudir la censure, étudiez un minimum vos sujets, que diable !
Thierry Reboud
10/10/2018 à 21:58
Sincèrement, J, quand un éditeur fournira le travail qu'on est en droit d'attendre d'un éditeur sur les textes que vous dites auto-édités, alors je parlerai de livres publiés à compte d'éditeur.
En attendant, et aussi longtemps que ces "éditeurs" de livres que vous dites auto-édités se borneront à recevoir des textes pour les distribuer, j'appellerai cela une plate-forme logistique performante de livres publiés à compte d'auteur parce que, d'une part, l'auteur est seul juge de la qualité de ce qu'il publie et que, d'autre part, c'est à l'auteur que reviennent les coûts (et les comptes) de conception, de mise en forme, d'illustration éventuelle, de publicité, etc. Du reste, Amazon est précisément cela, une plate-forme logistique.
Vous semblez croire qu'il suffit de mettre son nom sur une couverture pour être éditeur : c'est un peu plus compliqué que ça.
(Par ailleurs, je serais curieux de savoir, précisément si c'est dans vos cordes, à quel moment j'aurais applaudi la censure...)
J
11/10/2018 à 17:32
Où vous a-t-on parlé de "compte d'éditeur" ? On vous a dit que le compte d'auteur et l'auto-édition étaient deux choses différentes. Le compte d'éditeur est une autre méthode encore.
Vous pouvez dire ce que vous voulez, c'est faux. Se justifier en ignorant les faits, c'est être borné. Tout simplement.
Ensuite, la qualité des auto-édités... Il y a de plus en plus de textes auto-édités qui ont du succès. Ils sont simplement repris, des années plus tard, par des maisons d'édition qui jouent la carte de l'opportunisme. C'est bien plus simple pour elles : attendre que ça marche avant de s'engager. Faites des recherches, encore une fois. C'est très simple.
Oui, sinon : les plates-formes ne sont pas des éditeurs. Nous sommes d'accord. Ce sont des plate-formes. L'éditeur est l'auteur.
Pour ce qui est du compte d'auteur, je cite, vu qu'apparemment, c'est compliqué pour vous : "L'édition à compte d'auteur consiste pour un auteur à faire éditer ses propres ouvrages par un éditeur qui assure seulement la partie technique de l'édition et de la diffusion, en dehors du choix éditorial proprement dit. C'est donc l'auteur qui paie les frais d'impression et de publicité de son livre.
Il ne faut pas confondre l'édition à compte d'auteur avec l'auto-édition, dans laquelle l'auteur prend en charge lui-même l'édition, sans intermédiaire."
Donc, encore une fois, vous parlez en l'air. C'est complètement à côté de la plaque ce que vous dites.
Faites un minimum de recherche. C'est facile. Allez sur Google.
Il faut rester informé : je trouve ça assez important quand même. Sinon, on dit n'importe quoi.
Thierry Reboud
12/10/2018 à 02:04
Oh mais vous pouvez bien tortiller du croupion autant que vous voudrez si ça vous amuse pour faire croire que ce que vous appelez "auto-édition" est autre chose qu'une resucée modernisée du bon vieux compte d'auteur... La Pensée universelle (je me demande si ça existe encore, ce truc) fournissait sans doute des prestations très, très différentes de celles que propose Amazon. Ben tiens donc... Le mérite principal d'Amazon dans cette histoire me paraît double : d'une part, il ne fait pas croire qu'il va s'occuper du livre, d'autre il semble qu'il soit plus économique (notamment du fait de la dématérialisation et de la baisse du coût de l'impression à la demande). Si en plus ça satisfait les auteurs qui se publient par ce canal, c'est très bien.
Pour autant, ce ne sera pas la première fois qu'un vieux truc est présenté comme tout beau tout neuf simplement parce qu'il a changé de nom (et ce ne sera pas la dernière non plus) : les partis politiques font ça très bien.
Quant à votre deuxième réponse, pour ceux que j'ai approchés (survolés serait plus exact, et encore : pas en entier, il s'en faut de beaucoup), je dirais que 50 nuances de Grey et La Prophétie des Andes me semblent deux bonnes grosses bouses propres à épastrouiller les âmes simples (qui, je vous l'accorde, sont un marché florissant). Je n'ai pas lu Seul sur Mars. Quant aux autres que vous citez, je n'en ai tout simplement jamais entendu parler.
Ce qui, dans tous les cas, ne signifie ni ne démontre rien, mais alors rien du tout. C'est ballot que vous ne vous en rendiez pas compte tout seul.
J
11/10/2018 à 17:54
Sinon, Thierry, en auto-édition "ratée", que dites-vous de Seul sur Mars ? Cinquante Nuances de Grey ? Les révélations de Riyria ? L’envol du papillon ? La prophétie des Andes ? Un barbier riche ? Les gens heureux lisent et boivent du café ? Les Pierres couchées ? Etc.
Il suffit de fouiller : vous allez voir. C'est tout un monde qui s'offrira à vous.
Bien sûr, vous connaissant, même s'il y a des cents voire même des mille, on sera toujours dans le statut de "l'exception".
On fait ce qu'on veut de la réalité, du moment que ça nous arrange.
Levieuxleon
09/10/2018 à 10:14
Si je ne m'abuse ce n'est pas le seul livre a être sorti entre la première et deuxième liste ? Au lieu de crier au complot l'auteur devrait peut-être se réjouir d'avoir été sur la première et accepter, comme tant d'autres, de ne pas figurer sur la seconde...
marco koskas
29/11/2021 à 17:38
Trois ans après sa publication, je tombe sur cet article tendancieux. A quel distributeur aurais-je proposé de diffuser mon livre en librairie? Pourquoi ne le nommez-vous pas, si vous êtes si bien informé?
Du reste, pour le suivant, j'ai accepté une distribution en librairie d'un éditeur en ligne, et j'ai retrouvé tout mon service de presse ( 30 exemplaires ) en solde sur E-Bay au lieu d'avoir été expédié à ses destinataires.
Ce qui prouve que le vice n'est pas forcemment du côté d'Amazon.
Renseignez-vous un peu mieux avant d'écrire, prenez moins parti et citez vos sources, ça fera plus professionnel...