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Jean-Louis Gauthey : “Le modèle diffusion/distribution est obsolète” (Cornélius)

Installée depuis un peu plus de quatre ans à Bordeaux, l'équipe de la maison d'édition Cornélius poursuit le travail de longue haleine commencé en 1991 avec la création de la société. Jean-Louis Gauthey, à la tête d'une équipe de 3 personnes, mène la barque avec détermination, mais sans se prétendre certain de la destination à atteindre.

Le 29/10/2018 à 10:13 par Antoine Oury

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29/10/2018 à 10:13

Antoine Oury

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ActuaLitté

Les éditions Cornélius au FIBD 2018
(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

ActuaLitté : Comment a évolué l'équipe par rapport à la création de Cornélius ?

Jean-Louis Gauthey : Quand j'ai démarré en 1991, j'étais tout seul, et puis, en 1996-1997, une personne m'a rejoint, qui n'est plus dans l'équipe mais avec qui je suis toujours en contact puisqu'il est devenu auteur. Il s'agit de Blexbolex. Je l’ai poussé dans cette carrière. Nous sommes encore amis et je l’édite régulièrement. Par la suite, l'activité d'édition m'a poussé à embaucher, et le fait d'embaucher m'a conduit à poursuivre. Sinon, j'aurais probablement arrêté autour des années 2000. Aujourd'hui, nous sommes quatre, avec Hugues, mon assistant graphique et fabrication, Adèle, qui s'occupe de toute la communication, et Céline, qui gère tout ce qui est administratif et juridique. Moi, je m'occupe de la partie éditoriale et graphique.

En tant qu'éditeur, vous assumez une certaine responsabilité vis-à-vis des auteurs et autrices, aussi ?

Jean-Louis Gauthey : Si je ne peux pas parler d'équipe, il est indéniable que les auteurs et les autrices font aussi partie de Cornélius pour moi. C'est cet ensemble de personnes qui a fait que j'ai perdu la possibilité de mettre un terme à cette expérience. En 1997, les auteurs étaient peu nombreux, une quinzaine dans le catalogue de Cornélius, contre environ quatre-vingt aujourd'hui. Nous n'avons jamais travaillé avec énormément d'auteurs, nous essayons plutôt de leur garantir de bonnes conditions — pas financières, malheureusement, même si nous payons des à-valoir et 10 % de droits d'auteurs. Mais nous leur offrons des délais, de l'écoute, et tout ce qui peut aboutir à ce que leur manuscrit soit le plus proche d'eux, en apportant à la réalisation de leur livre le plus de soin possible.

À la création de Cornélius, comment êtes-vous entré en contact avec les auteurs ?

Jean-Louis Gauthey : C'était essentiellement de la cooptation, parce que, dès les débuts, Cornélius a été assez proche de L'Association. Je les connaissais et j'étais particulièrement complice de Jean-Christophe Menu, qui a été le premier membre de L'Association à vouloir publier chez Cornélius parce qu'il n'arrivait pas à se discipliner suffisamment pour se publier lui-même dans cette structure : il avait besoin d'un autre éditeur. Il a été celui pour lequel j'ai créé la collection des « comix », avec des couvertures en sérigraphie.

Cela a donné envie à Lewis Trondheim, dont L'Association ne pouvait pas absorber toute la production, et à David B. de se joindre à l'expérience. C’était exigeant pour eux car il fallait fournir 24 pages tous les trimestres. Seul Lewis y est parvenu — même moi, j’ai craqué. Ils ont été les trois premiers membres de L'Association qui ont été à cheval sur les deux structures. Ensuite, L'Association et Cornélius ont reçu en même temps des propositions de manuscrits de Joann Sfar, que nous avons tous deux acceptées.

Par la suite, j'ai mis un terme à la relation avec Joann, non pas parce que je ne m'entendais pas avec lui, mais parce que nous étions dans des modes de travail trop tranchés pour que cela puisse fonctionner. Je lui ai rendu ses droits et il a pu reprendre les pages qu'il avait faites à Cornélius chez L'Association.

Parleriez-vous d'une famille Cornélius-L'Association ?

Jean-Louis Gauthey : Nous avions d'autres auteurs en commun avec L'Association, comme Berberian, Blutch ou Fabio... Ces deux maisons étaient proches sur le plan esthétique, mais aussi éditorial. Par ailleurs, s'ajoutait à cela une proximité géographique puisque nous avions des locaux à la même adresse, au 100 rue de la Folie-Méricourt, ce qui était une volonté commune.

Pour achever de créer une sorte de confusion dans l'identité de Cornélius, qui a longtemps été considéré comme un satellite de L'Association, nous nous sommes diffusés ensemble, avec nos propres moyens. C'était d'ailleurs essentiellement L'Association qui s'occupait de la partie diffusion, même si je pouvais occasionnellement contacter des libraires.

L'Association au FIBD 2018 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Physiquement, les auteurs étaient aussi proches ?

Jean-Louis Gauthey : Oui, bien sûr. Dans la première vie de Cornélius — j'entends par là le premier lieu occupé par Cornélius, avant d'avoir des locaux à la même adresse que L'Association —, l'atelier que j'occupais était dans une rue où Willem avait son atelier, c'est comme ça que je l'ai rencontré. Philippe Dupuy et Blutch se sont par la suite installés dans cette même rue. Nous déjeunions souvent ensemble, je venais voir les auteurs qui leur rendaient visite... À l'époque, Paris était très différent, et les échanges y étaient possibles du fait que la mixité sociale était une réalité. Dans le quartier Place Clichy-Pigalle, on pouvait rencontrer dans un bistrot des poivrots, des représentants de commerce, des artisans, tout autant que des artistes, auteurs de BD, écrivains ou cinéastes.

Avant d'être éditeur, vous étiez auteur : exercez-vous toujours aujourd'hui ?

Jean-Louis Gauthey : Oui, mais je suis un auteur très intermittent en bande dessinée parce que, outre le fait que Cornélius me prend beaucoup de temps, je reste gérant bénévole, ce qui m'oblige à exercer un autre métier. Je suis scénariste et directeur d'écriture dans l'audiovisuel, ce qui me prend énormément de temps. Par ailleurs, je ne suis pas si sûr d'avoir le besoin personnel d'avoir une reconnaissance artistique. Je dessine beaucoup chez moi, dans différentes techniques assez éloignées de la bande dessinée, et je ne suis pas du tout certain d'avoir cette nécessité d'être lu ou apprécié par d'autres. J'ai un regret, c'est de ne pas avoir assez de temps à consacrer aux scénarios de bandes dessinées que j'ai en cours pour d'autres auteurs. J’ai quand même deux ou trois projets. « On verra bien » comme disait Gus Bofa…

Pourquoi vous être lancé dans Cornélius à l'époque ?

Jean-Louis Gauthey : Si je repense à ma situation de l'époque, c'était pour m'extraire du monde du travail et de ses contraintes. Mais si je me réfère à ce que je faisais quand j'étais enfant, je faisais déjà des livres en un seul exemplaire pour moi. Et si je me projette aujourd'hui, je me dis que tout ça n'était peut-être qu'un moyen de trouver une activité qui me permette d'être autonome et qui me dégage du stress d'être un artiste jugé, commenté, voire pas lu, tout simplement. C'est difficile de savoir quelle est la raison première, et figer ça dans une « vérité » me semble illusoire.

Peut-on revenir sur ce moment où Cornélius a failli s'arrêter ?

Jean-Louis Gauthey : C'est en 2000 que j'ai hésité à arrêter, nous étions au bord de la faillite. Nous avions aussi des propositions d'un autre éditeur pour un rachat, nous avons travaillé à cette vente qui ne s'est finalement pas faite, l'éditeur ayant renoncé au dernier moment. Et c'était une chance pour Cornélius, parce que c'est ce qui nous a permis de gagner en professionnalisme, de faire des démarches pour obtenir des documents que nous n'avions pas... Ce travail m'a fait prendre conscience que Cornélius était une structure qui n'avait aucune gestion de quelque ordre que ce soit et que si on devait continuer, il fallait passer par ce type de... torture.

Cette proposition de rachat émanait d'un éditeur plus gros, plus institutionnalisé... Est-ce que vous l'avez vécu comme une bascule, le signal que la maison n'était plus aussi impertinente ou provocante ?

Jean-Louis Gauthey : Il n'y a jamais eu de volonté de provoquer chez Cornélius, ce n'était pas un enjeu et ça ne le sera jamais. La provocation a été totalement dévoyée par la télévision et la communication; la provocation n’a plus rien de subversif aujourd’hui, elle est même le plus souvent réactionnaire. Certes, des gens peuvent avoir une lecture militante de Cornélius. Pour ma part, je place notre engagement du côté de la curiosité, de l’exigence, de l’alternative à l’édition industrielle. Il ne faut pas confondre mon agressivité et Cornélius, ce sont deux choses distinctes. Quand je m'exprime sur l'édition avec un ton ironique ou sarcastique, ça n'englobe pas l'équipe ou les auteurs et les autrices. 

Ce rachat m'a appris qu'on avait fait suffisamment de chemin — la maison avait alors 9 années d'existence — et qu'on représentait quelque chose de suffisamment intéressant pour que d'autres puissent avoir envie de se l'approprier. Cela a été un autre bénéfice, ça nous a donné confiance en nous. C'était une autre incitation à poursuivre.

Avec le recul, comment évaluez-vous l'impact de Cornélius sur le marché de la BD ?

Jean-Louis Gauthey : C'est toujours difficile à analyser, car nous ne sommes pas les mieux placés pour mesurer l'impact bénéfique qu'on peut avoir sur un marché ou sur son propre milieu. Je peux juste observer qu'à une époque, avec L'Association et une génération d'éditeurs apparus dans la foulée comme Atrabile, Les Requins Marteaux ou le Frèmok, on a initié un mouvement de rupture avec le format standardisé de l'époque, — le cartonné 48 pages couleurs — pour revenir à une diversité que le marché avait choisi d'oublier. Ça a amené d'autres propositions sur le plan esthétique et narratif.

Nous avons permis à une BD plus expérimentale, en opposition à la norme du moment, d'exister et de revivifier le secteur. C'est déjà ancien, mais à la fin des années 1990, beaucoup d'éditeurs plus mainstream ont repris nos modèles, ont fait des « romans graphiques » et se sont remis à faire des BD en noir et blanc. Cela signifie que cette génération d'éditeurs a apporté quelque chose. Et qu'elle doit soutenir la génération qui lui succède. C'est pour ça qu'on a créé un syndicat d'éditeurs alternatifs, le S.E.A. Pour en revenir à l'impact que Cornélius pourrait avoir sur le marché, je me contente de rencontrer des gens heureux de lire nos livres sur les festivals : en soi, ça me suffit.

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Quel élément vous parait aujourd'hui le plus difficile dans la vie de Cornélius, et sur le marché de la BD français ?

Jean-Louis Gauthey : D'une manière générale, ce qui reste difficile, ce sont les fins de mois. Et je crois que c'est le cas pour beaucoup de maisons d'édition, quelle que soit leur taille. Après, plus on est petit, plus ces fins de mois paraissent inatteignables, car on a rarement le soutien d'un banquier. Chez Cornélius, nous sommes d'une taille intermédiaire, mais ça ne nous met pas à l'abri de ce type de problème. Il y a des hauts et des bas tous les ans. Mais si on fait le choix de ne pas faire les livres dont on sait qu'ils ne vont pas marcher, on s'éloigne de ce qui fait l'intérêt de Cornélius aussi. Après, que les lecteurs ne soient pas disponibles pour consacrer leur budget à des livres plus difficiles, ça me désole, mais je peux le comprendre. Ce n'est pas pour autant que ces livres là ne doivent pas exister. Je pense qu'ils sont plus essentiels que d'autres livres qui marchent mieux.

Vous les repérez à l'avance ces titres, à force d'exercer le travail d'un éditeur ?

Jean-Louis Gauthey : Je suis encore suffisamment relié à ce qui a fait que Cornélius s'est créé pour percevoir que ce qui fait l'identité de la maison, c'est cette prise de risques sans laquelle il n'y a plus d'expérience, plus de diversité. Si c'est pour faire que des livres dont on sait à l'avance qu'ils vont marcher, je ne vois pas trop l'intérêt de faire ce métier. Étant donné que je fais ça de manière bénévole, il faut quand même que j'ai la sensation d'être un minimum utile, à mon échelle, à des auteurs, des autrices, des lecteurs et des lectrices. Parfois, des livres qui n'ont pas marché ont pu frapper quelques dizaines de personnes et il arrive que ces personnes viennent s'en ouvrir à moi 20 ans plus tard. Ce qui me conforte sur l'utilité d'avoir fait ce livre. Même les bides de Cornélius, j'espère tous les rééditer un jour, car ils ne sont pas des échecs pour moi.

L'idée de soutenir un auteur ou une autrice est-elle une motivation pour exercer ce métier ?

Jean-Louis Gauthey : Bien sûr, cela fait partie du métier et de l'engagement moral qu'on prend vis-à-vis d'un auteur. Après, il peut y avoir plus ou moins d'affinités et la relation dans le temps peut s'interrompre, mais rarement pour des questions artistiques. Quand je commence à travailler avec un auteur ou une autrice, je fais en sorte de l'aider, ce qui signifie parfois lui conseiller de publier ailleurs, voire le mettre en contact avec des éditeurs qui lui offriront des conditions financières meilleures. Cela fait partie de ce contrat basé sur la confiance.

Vous avez des exemples dans l'histoire de Cornélius ?

Jean-Louis Gauthey : Bien sûr, il y en a eu plein : Blutch, Giacomo Nanni, Hugues Micol, Fanny Michaëlis, Ludovic Debeurme... Il y a l'idée d'échanger sur ce qu'est leur situation, leurs envies, parfois de les aider autrement qu'en les éditant, leur expliquer l'intérêt à avoir une stratégie vis-à-vis de maisons d'édition plus grosses et les aider dans les négociations.

Ce qui semble de plus en plus nécessaire alors que la situation des auteurs gagne en complexité...

Jean-Louis Gauthey : C'est très difficile d'être auteur ou autrice. On ne s'en rend pas compte, mais cela demande énormément de sacrifices sur le plan du confort. Parfois, cela fonctionne, et tant mieux, mais c'est relativement rare. Tous les auteurs que je connais font face à la précarisation, c'est une réalité très concrète. Je l'ai vue s'aggraver depuis 15 ans, et c'est directement lié, quoi qu'en disent ceux qui ont une croyance dans l'autorégulation du marché, à la surabondance. C'est-à-dire ce modèle ultra-consumériste qui voudrait que la prolifération soit bénéfique à la diversité. Ce n'est pas comme cela que ça marche, ce n'est pas parce qu'on met de plus grandes quantités de livres en librairie que ces derniers vont plus se vendre. 

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

De fait, si on plonge un petit peu dans le détail des chiffres, on s'aperçoit que le chiffre d'affaires de la BD a progressé beaucoup moins vite que le nombre de livres produits. Ce qui signifie qu'on produit beaucoup plus de livres pour gagner à peine plus. Les éditeurs ont encouragé à s'engager dans cette voie des auteurs pour lesquels la longévité n'était pas assurée. Quelque part, ils les ont induit en erreur, se désintéressant de leur cas lorsque les ventes ne sont pas au rendez-vous.

Et ça, c'est terrible, car beaucoup d'auteurs découvrent tardivement qu'ils sont des variables d'ajustement, qu'ils sont remplaçables et que les éditeurs ne leur donnent pas la possibilité de devenir des auteurs à part entière. Dans ces cas-là, ils se retrouvent vraiment à la merci de leurs éditeurs, qui peuvent décider de les payer de moins en moins correctement.

Le rôle d'un éditeur est donc aussi de refuser d'éditer...

Jean-Louis Gauthey : Produire plus, ce n'est pas forcément produire bien. Cornélius n'a jamais dépassé les 20 livres par an, alors que la société aurait pu le faire. Et c'était un bon choix : je ne crois pas du tout que l'on puisse s'abstraire de la réalité économique de l'écosystème aujourd'hui dérégulé que représente le marché de la BD.

Ce système dérégulé a un impact sur Cornélius ?

Jean-Louis Gauthey : Très clairement, cela ne nous facilite pas la vie. D'une manière générale, les ventes moyennes de tous les livres chez tous les éditeurs — à l'exception de ce qui constitue les best-sellers — sont en baisse. Moi qui ai aussi publié des livres chez différents éditeurs, je suis encore mieux placé pour pouvoir le dire, car mes propres ventes moyennes ont baissé. C'est tout simplement lié à une érosion des mises en place de base suite à une production trop abondante. 

Les BD de Cornélius n'y échappent pas. Nous avons mis en place différentes stratégies, mais l'essentiel est de convaincre que le monde de l'édition ne doit pas autant se concentrer sur le principe de la nouveauté qui, en tant que telle, ne veut rien dire. Il y a un caractère illusoire dans le fait de dire que la nouveauté incarne une forme de vivacité : il y a des livres parus il y a 40 ans qui sont plus modernes que ce que l'on publie aujourd'hui pour assurer un flux économique.

La création du Syndicat des éditeurs alternatifs s'inscrivait-elle dans cette nécessaire prise de conscience ?

Jean-Louis Gauthey : Je pense que c'est une action qui a permis, à son niveau, de rééquilibrer certains rapports de force, et aussi de diffuser de façon plus coordonnée des informations importantes sur la réalité de ce marché qui est fait d'individus qui ont besoin de vivre. Souvent, les éditeurs qui atteignent un certain volume de production oublient des réalités concrètes qui touchent les auteurs et autrices qu'ils publient.

Alors que le public y semble sensible...

Jean-Louis Gauthey : Je ne sais pas. Un certain type de public, peut-être. En tout cas, des gens qui, par leur culture politique ou autre, ont une forme d'empathie pour les gens qui font la culture, mais c'est très difficile à définir, tout cela.

Récemment, des mouvements d'auteurs ont réussi à toucher un plus large public...

Jean-Louis Gauthey : Oui, mais ils n'ont pas obtenu grand-chose, finalement. Ils ont capté l'attention des médias et celle des éditeurs, qui ne tiennent pas à ce que tout cela tourne mal sur le plan médiatique et que cela les classe dans le camp des méchants. Mais, concrètement, quand je regarde le statut des auteurs, je ne vois pas de progression particulière : leur statut en tant que tel n'existe pas, avec tout ce que cela impliquerait de reconnaissance de l'État, de l'administration fiscale, et de tous les dispositifs qui régissent la vie des salariés lambda. Ce statut aujourd'hui, il reste à définir véritablement et à acter. C'est la première chose à accomplir.

Ce que l'on peut vérifier, c'est que la valeur que l'on accorde à la culture est de moins en moins reconnue. On la confond souvent avec l'éducation, ou la pédagogie. Je ne conteste pas qu'il puisse y avoir des points de croisement, mais c'est autre chose : la culture, pour moi, c'est un outil d'émancipation, pas de normalisation. Ce qui me pose problème aujourd'hui, c'est que la culture n'est considérée comme une valeur mesurable que lorsqu'elle est accolée à un dispositif éducatif. Et je pense que les auteurs devraient s'en soucier, car c'est aussi un problème pour eux.

Quand on leur propose d'intervenir et d'être rémunéré, en général c'est une « animation » qui s'inscrit dans un cadre plus ou moins directement pédagogique. Je ne suis pas sûr que ce soit cela, un auteur, une autrice : n'est-on pas en train d'instrumentaliser, de façon abusive, ce qu'ils sont ? Sans parler du fait que ce temps est pris sur leur temps de création…

Ces revenus annexes sont au coeur du débat, notamment par l'intermédiaire d'une rémunération des dédicaces : qu'en pensez-vous ?

Jean-Louis Gauthey : Les dédicaces sont effectivement un problème, car elles prennent du temps à l'auteur sans lui apporter de rémunération. Les éditeurs expliquent que cela fait partie de la promotion de l'ouvrage et qu'en faisant des dédicaces, l'auteur développe son public, etc. Certes, je peux l'entendre, mais si cela fait vendre les livres, l'éditeur s'y retrouve aussi. Les points de vue diffèrent beaucoup sur le sujet. À titre personnel, je suis opposé aux dédicaces : je n'ai pas envie que quelqu'un vienne gribouiller sur mon livre, surtout que peu de dédicaces sont convaincantes. 

C'est un exercice que je trouve morbide, par ailleurs. Si j'aime le travail d'un auteur ou d'une autrice, je vais plutôt essayer d'acquérir un original, ou me procurer l'ensemble de sa bibliographie. Je n'aime pas non plus ce que cela suscite chez les lecteurs, aussi bien le fait de collectionner de manière compulsive que le rapport qui se met en place entre lecteur et auteur. Il faut s'interroger aussi sur ce qui s'est créé autour de la dédicace, et la raison pour laquelle on l'a tellement encouragé : c'est une solution très paresseuse pour lier auteurs et lecteurs autour d'un acte commercial. J'aimerais qu'on trouve autre chose : il y a quelques années, avec d'autres éditeurs, alors qu'Angoulême était en travaux, nous avions fait un off, avec des rencontres, des débats, des ateliers, mais pas de dédicaces. C'était bien plus intéressant.

Séance de dédicace au FIBD 2018 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Et cet accent mis sur les revenus annexes, vous y croyez ?

Jean-Louis Gauthey : Il y a un exemple qui est souvent utilisé par des éditeurs qui, à mon sens, n'ont pas assez conscience de ce que vivent les auteurs : « Regardez, quasiment aucun romancier ou aucune romancière ne vit de ses droits d'auteur. » Sauf qu'écrire un roman, et pour le coup je le sais, ce n'est pas comme faire de la bande dessinée. Personnellement, je peux écrire deux heures par soir et j'avance, mais je ne peux pas faire une bande dessinée deux heures par soir, c'est impossible. 

Faire une bande dessinée, c'est beaucoup plus physique et cela nécessite de se mettre dans une condition particulière, qui n'est pas qu'une condition d'imagination, mais aussi de disponibilité technique du corps. Et ça, après une journée de travail, c'est quasiment impossible. Il est envisageable d'avoir un dessin relâché, qui va rejoindre une forme de méditation ; la peinture, par exemple, que je pratique et qui peut me détendre, mais la BD, c'est un travail de concentration extrême qui porte en lui-même une dimension laborieuse.

Un rapport sur le monde de la bande dessinée est attendu pour le début de l'année prochaine au ministère de la Culture, qu'en attendez-vous ?

Jean-Louis Gauthey : J'espère que les mesures présentées permettront d'améliorer la situation des auteurs, des autrices et des libraires. J'espère aussi que de nouveaux dispositifs seront imaginés, qui permettront d'encourager la diversité. Mais, comme j'ai pu le constater ces quinze dernières années, l'État est plutôt démissionnaire, il n'attache plus autant d'importance à la culture et au bien-être social qu'elle peut favoriser.

Cela supposerait de réguler, ce qui n'est plus vraiment raccord avec le libéralisme affiché des gouvernements...

Jean-Louis Gauthey : Les règles de savoir-vivre au sein d'une corporation ne sont pourtant jamais mauvaises, car elles pacifient les choses. S'il n'y avait pas eu la loi Lang, le marché du livre en France ne vaudrait pas beaucoup plus que celui de l'Italie, de l'Espagne, de la Belgique, de l'Allemagne, qui sont des marchés assez peu dynamiques sur le plan de la création. La France reste le marché le plus créatif au monde, devant le Japon et les États-Unis. Une grande partie de cette créativité est liée à la loi Lang, qui a introduit une régulation au sein du marché. Et qui est, de manière absurde, régulièrement contestée par certains acteurs de l'édition qui refusent de voir le profit qu’ils tirent de la dynamique plurielle de ce marché.

Pour finir, comment voyez-vous l'avenir de Cornélius ?

Jean-Louis Gauthey : Je ne le vois pas du tout, je m'interroge beaucoup, y compris sur la capacité de Cornélius à durer dans le temps, au-delà de mon investissement personnel. Parfois, je me demande s'il ne faudrait pas revenir à des choses plus artisanales. Je pense que nous avons fait beaucoup d'efforts pour comprendre la façon dont fonctionnait ce marché tout en conservant notre identité et notre façon de faire des choses. Je me pose la question de savoir si on ne serait pas plus heureux et peut-être plus utiles en faisant des choses moins visibles, mais mieux dirigées.

J'évoque ici moins le contenu que la façon de le faire connaitre. Je suis personnellement convaincu que le modèle de diffusion/distribution à la française est obsolète. La plupart des acteurs de ce marché le reconnaissent, pas forcément publiquement, mais dans des conversations d'ordre privées. Pour le moment, aucune réponse n'a surgi pour constituer l'alternative. Néanmoins, ce type de fonctionnement est périmé et ne produit plus de résultats probants. Il n'est plus en capacité d'offrir une véritable variété et de permettre à des auteurs et autrices de toucher « leur » public, ceux qui les attendent.

Cela me pose un problème. Il y aura une phase de destruction, c'est évident et il faut s'y préparer, mais il faudra sans doute en passer par un retour à une forme d'artisanat pour voir émerger un nouveau modèle, un nouveau type de fonctionnement. Le gaspillage actuellement produit par le système est affolant : aujourd'hui, cela coûte moins cher de détruire des livres, sur un salon, que de les remettre en stock – Cornélius ne le fait pas, mais je l’observe ailleurs.. Quand on arrive à ce type de logique, ça veut dire que le système est malade. Les dix prochaines années vont être décisives, c'est certain.

Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com

6 Commentaires

 

Bigbijou

31/10/2018 à 15:55

Il est toujours étonnant de voir les responsables de la situation actuelle de la BD se plaindre de ce qui lui est arrivée, par leur faute.
Au delà de l'autosatisfaction,des mantras et incantations culturellement corrects habituels,il s'agirait de se poser les bonnes questions sur le pourquoi de la desafection du public,pour un média très apprécié et lu il y a encore peu.

Pas impossible que les discours excluants qui se sont multipliés ces deux décennies y soient pour quelque chose.La surproduction a bon dos.

Gentrification quand tu nous tiens.

Diane

01/11/2018 à 10:22

Excellente interview, merci !
Malheureusement, là où il y a de l'intelligence, il y a toujours un Bigbijou qui apparait.
C'est fascinant ces sempiternels clichés : "saleté d'alternatifs, de bobos, d'éditeurs de BD prises de tête, qui dorment dans leurs lofts sur les millions qu'ils ont volé (?) ! Rendez-nous la BD qu'on aimait quand on était petit (et que le monde tournait dans le bon sens) !
Pourquoi tant de haine (et de bêtise) ? Sans doute de mauvais choix de lectures.

Bigbijou

01/11/2018 à 15:38

C'est donc vrai que l'on a le public qu'on mérite.

C'est fascinant le besoin qu'ont certains-intelligents ou pas- de se faire enfumer.Les gourous et embobineurs de toutes sortes le savent bien,qui prospèrent sur les capacités intellectuelles hors-normes des plus rutilants d'entre-nous.Un peu de perlinpinpin,d'estime de soi titillée,de promesses de lendemains qui chantent,d'extraction de la masse,d'assurance d'être dans le camp du bien et de l'ordre juste....et le tour est joué,le gogo-à ne pas confondre avec le bobo,attention-se précipite,qui en veut pour son argent.

Vous avez l'air de bien connaître la BD (pardon le Roman Graphique,ne mélangeons pas les torchons et les serviettes) son histoire,sa mécanique,donc n'hésitez à me faire une liste de bons choix de lectures.

Merci d'avance.

Dewere

26/05/2019 à 20:14

Une interview passionnante et très étrange. Je n'avais jamais vu un éditeur aussi lucide sur son métier, qui parle sans faux-semblants et qui ne se place pas au-dessus des auteurs et des autrices. Je réalise que je connais peu ce catalogue et je vais m'y intéresser (pourquoi l'article ne propose pas une seule image du catalogue de Cornélius ? Même pas une photo de l'éditeur ? C'est assez décevant et pas très correct, je trouve).

Team ActuaLitté

26/05/2019 à 20:17

Bonjour
Merci pour ces conseils quant à l'illustration et l'iconographie. L'éditeur ne souhaitait pas spécifiquement apparaître, et nous avons illustré par des visuels de son propre stand.
Pour le reste, trouver son site internet ne devrait pas vous être bien compliqué.
Excellente fin de journée.

François Ruy-Vidal

11/07/2022 à 16:20

Mieux que bien. sincère, intelligent, fondé, stimulant et tout à fait conforme à ce que je pense de l'édition de type familiale française, cathos de droite jouant les chrétiens de gauche, où pour se maintenir au pouvoir d'un traditionalisme conformiste périmé, tous les coups-bas sont permis.
A commencer notamment par le système de diffusion et de distribution où, le plus souvent, se camouflant sous la liberté du commerce, les 24 000 lieux de ventes sont mis sous tutelle par les actionnaires des trusts internationaux en connivence avec les éditeurs d'héritages, en laissant peau de chagrin aux quelques 400 librairies indépendantes.
A entendre Jean-Louis Gauthey, j'ai l'impression de réentendre ce que je me disais en 1970.
Ce qui me force à ajouter que le mot obsolète qu'il emploie n'est pas assez juste et assez fort quand il l'applique à la diffusion-distribution puisque c'est un système illégal, apanage des trusts familiaux et internationaux qui sont parfaitement conscients de son illégalité mais qui ne veulent pas qu'il soit remis en cause puisque ce serait remettre en cause leurs productions conformistes et, partant, leurs profits... A l'équipe avec un grand salut d'encouragement. FRV

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La bande dessinée de science-fiction connaît une véritable mutation, portée par une nouvelle génération d’auteurs et d’autrices qui réinventent ses codes. À l’occasion de l’exposition Plus Loin - La Nouvelle science-fiction à la Cité de la BD d'Angoulême, la co-commissaire Julie Sicault Maillé décrypte cette évolution, entre explosion des formats, féminisation du genre et nouvelles thématiques ancrées dans notre époque. Voyage au cœur d’un 9e Art en pleine métamorphose.

14/03/2025, 10:46

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“G.S.R a tout d’une série française taillée pour rivaliser à l’international”

Bonne nouvelle pour les amateurs des romans d’espionnage: les aventures de Gabriel Saint-Régent, dit « G.S.R », ont trouvé refuge chez Héraclès Éditions depuis décembre 2024. Laurent le Baube a proposé sa saga à cette maison d’édition spécialisée dans les romans d’espionnage et le polar, afin d’en assurer sa promotion et sa diffusion.

12/03/2025, 10:31

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Pass Culture : “Cette réforme n’est pas soudaine”

Depuis le 1er mars dernier, les bénéficiaires du Pass Culture sont un peu moins gâtés, après une coupe franche dans les crédits de la part individuelle. Une baisse des moyens qui a surpris les acteurs culturels, et notamment ceux du livre. Laurence Tison-Vuillaume, dans un entretien, assure qu'il s'agit « d’allier renforcement de l’efficacité du dispositif [...] avec réduction des coûts ».

12/03/2025, 09:35

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Jean-Marc Collet, profession : éditeur et poète

Lancée en 2017, la maison d’édition Vibration est reconnue pour ses parutions soignées, des couvertures stylisées et une ligne éditoriale qui s’affine d’année en année. Aux côtés des romans contemporains ou du théâtre, Jean-Marc Collet s’investit dans sa passion : la poésie.

28/02/2025, 15:50

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“Littérature et engagement ne sont pas incompatibles, mais indissociables”

Gérard Ousli est docteur en littérature comparée. Il interroge Guylian Dai, éditeur et auteur de Souvenirs de la maison de l’aube, roman à paraître le 11 mars 2025 au éditions Fables fertiles, tant sur la tension entre l’intime et l’universel que sur l’être et les états d’être, la question du surgissement, du doute, des failles, les limites de la conscience, de leur lien avec une possible crise systémique traversant nos sociétés contemporaines. Est également abordé le conformisme littéraire et la fiction comme espace critique ; l’altérité, l’identité et ses chemins revendicatifs. Une invitation à fabriquer du monde, élargi.

25/02/2025, 10:11

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Marie-Reine de Jaham : "En Martinique, tout est question de couleur de peau"

À 85 ans, Marie-Reine de Jaham publie le troisième volet de sa saga martiniquaise : L’Héritière de la Grande Béké (Caraïbéditions). Presque un siècle d'Histoire défile sous ses mots et, avec eux, se dessinent les contours d'une Martinique aux multiples visages. De l'éruption de la Montagne pelée en 1902 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par les années 50-70 et ses grands bouleversements, rien n'échappe à la romancière. Sans concession, elle confronte l'île à son héritage. Entretien.

20/02/2025, 17:32

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Frais de port : “Il ne faut pas se focaliser sur Amazon” (Laure Darcos)

La multinationale américaine Amazon pourra maintenir un service de « cliqué-retiré » pour les livres, franc de port, dans certains points de retrait, a indiqué le médiateur du livre, le 12 février dernier, dans un avis sur le sujet. Laure Darcos, à l'origine de la loi « visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs », qui a notamment instauré l'encadrement des frais de port du livre, estime que l'esprit du texte reste préservé.

18/02/2025, 11:44

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Retour de Bibliothèque(s), une revue pour “l'ensemble des bibliothécaires”

En avril prochain, un nouveau numéro de la revue Bibliothèque(s), le n°104, paraîtra, plus de quatre années après sa dernière livraison. La relance de la revue professionnelle, créée en 2002, s'accompagne d'une refonte, avec de nouvelles rubriques et une présentation inédite. Deux parutions sont prévues par an, avec un dossier thématique d'avril consacré aux « Pratiques de l'évaluation », celui du n°105 s'intéressant aux droits culturels. La revue sera disponible sur abonnement, avec un tarif préférentiel pour les adhérents de l'Association des Bibliothécaires de France (ABF), qui édite le titre.

18/02/2025, 10:32

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"Les médias ont imposé la doctrine néolibérale" (2/2)

Maintenir l’ordre, au lieu d’enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

13/02/2025, 08:30

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Pauline Perrenot : “La gauche est constamment sous procès médiatique” (1/2)

Maintenir l'ordre, au lieu d'enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

12/02/2025, 15:54

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Piktos Jeunesse : trois univers pour éveiller la curiosité des enfants

Conçue par des éditeurs spécialisés, Piktos Jeunesse sélectionne des ouvrages pour leur pertinence, leur qualité et la diversité de leurs illustrations. Son catalogue, qui s’ouvre avec cinq premières parutions, comprend aussi bien des albums que des romans, en publications uniques ou en collections.

12/02/2025, 12:10

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Retour au bestiaire : Pierre Mérot et les Mammifères de la société

Il y a environ deux ans, nous avons interviewé Pierre Mérot autour de Pars, oublie et sois heureuse (Albin Michel, 2022), roman épistolaire et amoureux, empreint d’humour caustique. Nous retrouvons la drôlerie propre à l’auteur ici, à travers Mammifères II, suite de Mammifères (éditions Flammarion), Prix de Flore 2003, livre à succès, et qui mettait en scène un quadragénaire alcoolique et désabusé, dominé par sa mère, devenu enseignant par défaut après avoir tâté de l’édition. Par Étienne Ruhaud.

07/02/2025, 11:20

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IziBook lance sa solution de distribution numérique pour éditeurs

La société IziBook ouvre un nouveau pan dans ses activités sous la marque IziBook Distribution numérique. Benoit de La Bourdonnaye, directeur général Nuxos Publishing Technologies, nous présente les modalités de cette offre désormais accessible à tous.

04/02/2025, 11:25

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Agnès Martin-Lugand : l’écriture, “une perpétuelle réinvention”

Avec Les Renaissances, Agnès Martin-Lugand signe son douzième roman. Un chiffre symbolique pour cette autrice qui, en une décennie, s’est imposée comme une voix incontournable de la littérature contemporaine. Avec ActuaLitté, elle revient sur ses choix littéraires, l’amour, thème central de ses ouvrages et la place de la musique, essentielle dans son processus créatif.

03/02/2025, 17:34

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Bruno Gaccio : "Je me fous de la morale des gens"

#SaintRaphael - Le chef de file des Guignols de l'info pendant longtemps, Bruno Gaccio, est un romancier tardif. Depuis 2022, il met en scène les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui. Le 6 février prochain paraît le troisième volume, Le virus c'est l'homme, qui met en scène un serial killer qui veut tuer 7 milliards d'individus : un projet ambitieux. La genèse de cette série, plus généralement, n'est pas banale...

02/02/2025, 19:15

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Les années héroïques de Marc Trévidic

#SaintRaphael - L'édition 2025 de Livres en Fête a réuni des invités de marque, parmi lesquels Marc Trévidic, le magistrat le plus célèbre de France. L'ancien juge antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris raconte cette fois des années héroïques : de 1997 à 1999, il a officié à la huitième section du parquet de Paris, qui dirigeait les enquêtes des crimes et délits flagrants. Des toxicos à la traque d'un certain Guy Georges, il passe par la fiction pour nous faire pénétrer la misère parisienne...

02/02/2025, 14:38

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Libérées, délivrées : Valérie Trierweiller redéfinit l'amour à 50 ans

#SaintRaphael - S'il existe des cadres rêvés pour accueillir un festival, Saint-Raphaël en fait partie. Le Palais des Congrès de cette ville du bord de mer, accueille depuis plusieurs années les auteurs pour célébrer le livre et la lecture. Valérie Trierweiler participe pour la première fois à Livres en fête, à l'occasion de cette édition 2025, qui se tient jusqu'au 2 février.

01/02/2025, 11:24

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Joëlle Epée Mandengue, sur tous les fronts pour promouvoir la BD africaine

Bourrée d’énergie, d’idées et d’envie de créer ce qui n’existe pas, Joëlle Epée Mandengue est une belle personnalité à très fort potentiel. Dessinatrice de BD, elle crée en 2016 un festival qui acquiert très vite une renommée internationale : le Bilili BD Festival à Brazzaville. Depuis 9 ans, il met en lumière les talents de la BD en Afrique, connus ou inconnus. Mais Joëlle Epée Mandengue est aussi commissaire d’exposition, découvreuse de talents, initiatrice de collaborations panafricaines et internationales, éditrice, … mille et un projets passionnants. 

30/01/2025, 12:48

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La Palestine en 50 portraits : entretien avec Sabri Giroud

Nombre sont les approches d’écriture qui permettent d’aborder l’histoire d’un pays ou d’une aire géographique. Dans certains cas, la technicité de l’historien universitaire pourrait rebuter le lecteur non spécialisé, dans d’autres, les affabulations de l’essayiste idéologue qui ne jure que par la « vérité que les élites mondialisées cachent aux peuples » pourraient conduire à des conséquences dramatiques.

28/01/2025, 13:26

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”La France respecte la BD, en Italie, elle reste pour les enfants”

Luigi Critone et Fiammetta Ghedini, deux figures de la bande dessinée venues d'Italie, partagent une approche artistique rigoureuse et une volonté de proposer des récits à forte densité émotionnelle et visuelle. Deux artistes spécialisés dans des domaines distincts, qui parlent de leur travail avec la même énergie.

27/01/2025, 09:40

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Enrico Pinto : “Parfois, c’est à l’image d'amener l’intrigue”

Enrico Pinto, auteur de L’écran blanc (trad. Laurent Lombard) a publié cet étonnant album chez Presque lune, en octobre 2024. Entretien autour d'une dystopie, où, dans ce futur proche, la République française a basculé dans un régime autoritaire, raciste et policier. 

24/01/2025, 10:41

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Fawzia Koofi, le combat d'une femme politique en Afghanistan 

Fawzia Koofi. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais sa voix, elle, résonne fort depuis des années. Première femme vice-présidente du Parlement afghan, nommée pour le Prix Nobel de la Paix, cette militante infatigable n’a jamais cessé de dénoncer l’oppression des talibans. Dans Lettre à mes sœurs (trad. Cyrille Rivallan, Michel Lafon), elle retrace son parcours, ses luttes pour la liberté des femmes, et son combat acharné contre un régime qui les réduit au silence. Entretien.

22/01/2025, 14:31

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Audrey Richaud : “La traduction est un terrain de jeu”

Audrey Richaud, traductrice polyvalente de l'italien et assistante d'édition, s'est lancée cette année dans un défi de taille : « Traduire l'intraduisible ». Elle nous raconte son travail sur J’voulais naître gamin, le roman de Francesca Maria Benvenuto, empreint des riches expressions napolitaines de son autrice (Liana Levi, 2024).

13/01/2025, 11:45

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“La simulation d'un futur où un gouvernement populiste prend le pouvoir”

En 2018, la première élection d'un certain Donald Trump, alliée à la crise des réfugiés syriens, inspirait à l'Irlandais Paul Lynch son cinquième roman. Un Booker Prize plus tard, Le Chant du prophète (trad. Marina Boraso, Albin Michel) a atteint notre hexagone, le même mois que l'investiture du même Trump, pour un second mandat...

10/01/2025, 11:38

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Se souvenir de Mohammed Dib, avec Hervé Sanson

Mohammed Dib (1920-2003) est sans nul doute l'auteur algérien qui n'a guère cessé d'évoluer, de jouer avec maints styles et registres tout au long de sa carrière littéraire. Auteur de Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l'œuvre de Mohammed Dib (Apic), Hervé Sanson, chercheur spécialisé dans les littératures francophones du Maghreb, nous livre ses analyses sur l’élan romanesque d’un écrivain dont les mots témoignent, auscultent et recousent les plaies de l’Histoire.

09/01/2025, 12:50

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“Créer une vraie citoyenneté libanaise commencera par l’école”

Un arbre a besoin de racine pour grandir, surtout si cet arbre est le cèdre du Liban. Dans un Beyrouth en plein chaos, un flic proche de la retraite est félicité pour le dénouement d’une affaire explosive d’adultère très médiatisée. On lui adjoint une jeune recrue, une jeune femme issue de la communauté Chiite , pour valider la thèse d’un accident d’une universitaire, mais en bon flic, même véreux, Marwan Khalil, ancien d’une milice chrétienne, flaire un meurtre et va mettre son nez là où il ne faut surtout s’aventurer. Rencontre avec l’auteur, David Hury.

09/01/2025, 11:42

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Olivier Peraldi : “Ne refusons pas le combat. La poésie est là !”

Olivier Peraldi ne cesse de surprendre, il a publié fin 2024, un recueil de textes poétiques, dissemblables les uns des autres, qui surprennent, interpellent ou inspirent. Le titre est d’ailleurs à la hauteur du contenu : Claquant dans le vent. Que ressent-on dans le vent si ce n’est un nombre incalculable d’information qui attire l’attention du lecteur. Rencontre avec l’auteur, avec Christian Dorsan.

05/01/2025, 15:19

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Le prêt numérique en bibliothèque, 10 ans après : un potentiel gâché ?

En 2014, le prêt numérique en bibliothèque prenait une autre tournure avec l'implication des acteurs de la chaine du livre dans PNB, une plateforme technique interopérable. Une décennie plus tard, cette solution sur mesure, à la gestion partagée au sein de l'industrie, a-t-elle tenu ses promesses ? Alexandre Lemaire, ancien président de Réseau Carel — intermédiaire entre les bibliothèques et les éditeurs pour les négociations sur les offres —, animateur de son groupe consacré aux Livres numériques, dresse un bilan pour ActuaLitté.

20/12/2024, 10:43

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Devant un ouvrage poétique, il faut “retrouver la musique de la langue originelle”

ActuaLitté est allé à la rencontre de Nathalie Bauer, pour sa traduction de Ma mère est un fait divers, Maria Grazia Calandrone (Globe, 2024). Un ouvrage au style très poétique, indique-t-elle, qui nécessite un travail tout particulier.

18/12/2024, 12:03

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À Lire et Faire Lire, les enfants aussi sont bénévoles

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et Faire Lire se dédie à la mission de faire découvrir aux jeunes générations le plaisir de la lecture et de la littérature. Elle organise des lectures à haute voix par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, favorisant ainsi des échanges intergénérationnels enrichissants et significatifs. Pour célébrer son 25ᵉ anniversaire, nous avons convié six bénévoles à partager leurs expériences. Parmi eux, Didier Magnat, installé en Charente-Maritime.

18/12/2024, 11:30

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Jacques Chessex, miroir des névroses d’un temps

Avec l'accord de la revue Collatéral, cet entretien de Jean-Michel Devésa est ici proposé en intégralité. Sylviane Dupuis y intervient à l’occasion de la sortie de son essai Jacques Chessex. L’écriture ogre (Presses polytechniques et Universitaires Romandes), explorant un auteur dont la singularité transparaît tant dans son parcours que dans son écriture.

18/12/2024, 10:43

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"Les enfants nous accueillent avec une vraie simplicité"

Depuis 25 ans, l’association Lire et Faire Lire s’engage à transmettre aux jeunes générations le goût de la lecture et de la littérature. Elle propose des séances de lecture à voix haute assurées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des échanges intergénérationnels riches et porteurs de sens. À l’occasion de son 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Christine Janot, ancienne professionnelle de l'immobilier, nous a fait l'honneur de partager son expérience.

17/12/2024, 11:52

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Le FIBD et 9e Art+ : “Nous avons besoin de stabilité”

Depuis 2008, le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) est organisé par la société 9e Art+, après délégation par l'Association du FIBD. Une histoire partagée, jalonnée de polémiques quant à la gestion de l'argent public, aux choix artistiques et aux résultats de la manifestation. En 2025, l'association aura la possibilité de dénoncer le contrat avec la société, mais Delphine Groux, sa présidente, évoque plutôt une réflexion autour d'« un projet en interaction avec 9e Art+ ».

16/12/2024, 10:36

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Bibliothèques : face aux assauts trumpistes, “une vigilance internationale”

Le deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s'est ouvert avec deux objectifs principaux : le démantèlement de l'État fédéral d'une part, la lutte contre le « wokisme » d'autre part. Parmi les cibles du président et de ses soutiens, le service public de la culture, dont les bibliothèques... Plusieurs organisations professionnelles du secteur s'inquiètent, et appellent à la « vigilance internationale », dans un texte reproduit ci-dessous.

26/03/2025, 11:04

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"Il y a une affaire Sansal, comme il y a eu une affaire Dreyfus"

Un appel à la mobilisation a été lancé pour ce mardi devant l’Assemblée nationale, afin de demander la libération de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre dernier. Plusieurs figures majeures de l’État ont pris la parole à cette occasion, parmi lesquelles le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, ou les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Un rassemblement très politique, alors que le jugement sera rendu dans deux jours.

25/03/2025, 19:30

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Droit de réponse : un sujet “plus complexe qu’un simple réflexe partisan”

ActuaLitté a relayé la décision des éditions PUF de finalement publier l'ouvrage Face à l’obscurantisme woke, qu'elles avaient, quelques jours auparavant, « suspendu ». L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

25/03/2025, 15:04

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“Une orange, un vent d’enfance, et la morsure du souvenir”

Christine Féret-Fleury a publié chez La Belle Étoile, une histoire de falaise qui dévore un domaine familial, nommé Crèvecoeur, titre du roman. Pour ActuaLitté, elle revient sur cette écriture, cette histoire, à travers cette carte blanche que nous lui accordons avec plaisir… Un exercice d’équilibriste, sur le fil d’une bien différente falaise : le texte qu'elle nous a proposé est à découvrir ci-dessous.

25/03/2025, 12:32

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Le Printemps du Livre de Montaigu : quand la passion du livre anime tout un territoire

Du 28 au 30 mars 2025, Le Printemps du Livre de Montaigu transforme la ville en un lieu de rencontres littéraires. Lecteurs et auteurs se retrouvent pour échanger, découvrir et célébrer le livre sous toutes ses formes. ActuaLitté, partenaire de l’événement, donne carte blanche aux organisateurs pour en dévoiler les coulisses.

24/03/2025, 16:23

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Les Éditions du Jasmin, la littérature qui ouvre au monde… et à l’autre !

À l’occasion du salon L’Autre Livre, qui se tiendra du 4 au 6 avril 2025, ActuaLitté offre une tribune aux maisons d’édition indépendantes investies dans la valorisation d’un catalogue éclectique. À travers une série de cartes blanches, chaque éditeur présente les fondements de sa démarche, ses orientations littéraires et son inscription dans le paysage éditorial. Les éditions du Jasmin compteront parmi les exposants.
 

24/03/2025, 07:30

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Les éditions d'en bas, attachées aux passages de la mémoire

Le salon L’Autre Livre ouvre ses portes du 4 au 6 avril 2025, rassemblant des éditeurs indépendants au service de la diversité littéraire. ActuaLitté propose un espace d’expression à ces structures audacieuses, à travers une série de cartes blanches. Aujourd'hui, les Éditions d’en bas rejoignent le chœur, avec une parole issue « d’en bas », toujours attentive aux voix oubliées.

23/03/2025, 14:00

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Depuis 25 ans, une maison d’édition à l’écoute des femmes

À l’occasion du salon L’Autre Livre, organisé du 4 au 6 avril 2025, ActuaLitté propose un espace d’expression aux maisons d’édition indépendantes engagées dans la défense d’un catalogue pluriel. À travers une série de cartes blanches, chaque éditeur met en lumière son projet, ses choix littéraires et son ancrage. Les éditions Chèvre-feuille étoilée occupent le devant de la scène.

22/03/2025, 15:00

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Autrices et auteurs victimes des nouveaux seuils de franchise de TVA

Dans une lettre ouverte collective, les autrices et les auteurs donnent de la voix pour demander la suppression de la réforme de la TVA, cette dernière venant fortement remettre en cause le statut dont ils bénéficient.

22/03/2025, 11:15

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Sans Crispation : la beauté de l’écrit quand il dérange juste comme il faut

Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira un large éventail d’éditeurs indépendants soucieux de faire entendre des voix multiples. ActuaLitté accompagne cette édition en proposant un espace d’expression aux exposants. Chaque maison invitée prendra la parole à travers une carte blanche pour présenter son travail, son univers et la singularité de ses ouvrages. Aujourd’hui, ce sont Les Éditions Sans Crispation qui sont à l’honneur.

22/03/2025, 10:30

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La Scam alerte sur l'abaissement des seuils de la franchise en base de TVA

La Société civile des auteurs multimédia (Scam) signe une lettre ouverte pour demander la suppression de la réforme de la TVA qui toucherait notamment les autrices et les auteurs. Il faut dire que dans un amendement de la loi de finances 2025, un abaissement des seuils de la franchise en base de TVA à 25 000 euros a été mis en place, contre 50 000 encore en 2024. 

22/03/2025, 10:25

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Le projet de Jul pour les élèves annulé : l'école, plus si ouverte au monde ?

Après l'annulation très tardive et brutale du projet porté par Jul autour d'une réécriture du classique La Belle et la Bête à destination des élèves de CM2, le Conseil Permanent des Ecrivains a tenu à faire part de son indignation et des risques qu'une telle décision fait peser sur la liberté d'expression.

22/03/2025, 09:42

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Romain Potocki : “J’ai écrit ce livre par nécessité.”

Alors que son roman Le Jardin dans le ciel vient de paraître aux éditions Albin Michel, l'écrivain photographe et grand reporter Romain Potocki se confie sur ce qui a présidé à l'écriture de son premier roman, publié douze ans après L'homme itinérant, un recueil de récits de voyages.

22/03/2025, 09:08

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Une maison de poésie en héritage : l’aventure continue en Normandie

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira des maisons indépendantes engagées en faveur d'une diversité éditoriale. ActuaLitté s’associe à cette manifestation en proposant un espace dédié aux exposants. Chaque maison invitée prendra la parole à travers une carte blanche pour présenter son travail, son univers et la singularité de ses ouvrages. Les Carnets du Dessert de Lune occupent aujourd’hui cette page.

21/03/2025, 15:32

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Hachette : les salariés “ne supportent plus d’être associés au groupe Bolloré”

La parution, le 5 mars dernier, du livre Bannie de Xenia Fedorova, ex-présidente de la chaîne Russia Today France, chez Fayard, a suscité de vives réactions au sein des effectifs du groupe Hachette Livre. Dans une lettre aux équipes reproduite ci-dessous, le CSE central de la filiale éditoriale de Vivendi relaie « la honte » des salariés « d’être associés au groupe Bolloré ».

21/03/2025, 13:58

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Hors Limites 2025 : un festival qui repousse les frontières du livre

Du 21 mars au 5 avril 2025, Hors Limites investit la Seine-Saint-Denis avec un programme riche en rencontres et performances. ActuaLitté, partenaire du festival, donne carte blanche aux organisateurs pour en dévoiler les coulisses et temps forts.

20/03/2025, 13:14

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Sécurité Sociale : des effets d’annonce démentis par les faits et par la justice

Plusieurs associations et syndicats d'artistes-auteurs et autrices se sont réunis pour signer une tribune relative à leur protection sociale. Ils réclament principalement la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs et autrices rattaché à leur organisme de sécurité sociale, comme prévue lors de la réforme de 2018.

20/03/2025, 10:47

ActuaLitté

Cinq ans, vingt titres : un cap pour Aux Cailloux des Chemins

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre accueillera des éditeurs indépendants investis dans la promotion de la diversité éditoriale. ActuaLitté s’associe à cet événement en ouvrant un espace réservé aux exposants. Grâce à des cartes blanches, ces maisons mettront en lumière leur catalogue, leurs engagements et l’identité singulière de leurs publications. Aujourd’hui, les éditions Aux cailloux des chemins sont mises à l’honneur.

19/03/2025, 15:44

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Chez votre libraire préférée, moustache crédible exigée  

Dans le cadre de la lutte contre la vente de tabac et d'alcool aux mineurs, plusieurs centaines de librairies en Belgique vont s'équiper d'une petite caméra, dite PASSage. Installée sur le comptoir, elle serait capable de déterminer rapidement l'âge des clients, grâce à l'IA. Une initiative portée par les fédérations de libraires du plat pays, dont les établissements, aux yeux français, s'apparentent étrangement à des bureaux de tabac…

19/03/2025, 15:33

ActuaLitté

L’édition indépendante, entre passion et conviction

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira des éditeurs indépendants engagés en faveur de la diversité éditoriale. ActuaLitté accompagne cette édition en mettant à disposition un espace dédié aux exposants. À travers des cartes blanches, ces maisons auront l’occasion de dévoiler leur catalogue, leurs valeurs et l’originalité de leurs parutions. Aujourd’hui, les éditions CHUM occupent le devant de la scène.

19/03/2025, 11:35

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Éditeurs, n'hésitez pas à mettre du monde sur écoute

Le domaine des livres audio n'est plus réservé qu'aux éditeurs : les plateformes de streaming comme Spotify, Audible ou Apple Books rivalisent, désormais, en créant leurs propres productions, exclusives. Face à ces acteurs plus puissants, qui n'hésitent pas à s'appuyer sur l'intelligence artificielle, que peuvent les éditeurs ? Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, a quelques suggestions...

19/03/2025, 09:26

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De Marque : faciliter l’accès à la lecture en numérique, partout et pour tous

Depuis 35 ans, De Marque poursuit un objectif clair : rendre le livre accessible à tous. Plus qu’une question de handicap, l’accessibilité s’envisage ici sous toutes ses formes. La lecture numérique doit être une opportunité pour chaque lecteur, quels que soient ses moyens, ses capacités ou sa localisation. C’est ce "feu sacré" qui anime l’entreprise depuis ses débuts.

19/03/2025, 09:18

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Lire, c’est voyager dans le temps, une Bibliothèque pour boussole

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre rassemblera des éditeurs indépendants soucieux de défendre la diversité éditoriale. ActuaLitté s’associe à l’événement en offrant un espace dédié aux exposants. Grâce à des cartes blanches, ces maisons auront l’opportunité de présenter leur catalogue, leurs engagements et la singularité de leurs publications. Aujourd’hui, les éditions La Bibliothèque sont à l’honneur.

18/03/2025, 16:05

ActuaLitté

“La réunion totalement inutile : un grand classique du ministère”

Écrire suppose parfois de se taire. Laisser reposer les mots, s’éloigner du tumulte pour mieux en saisir les contours. Une complexe discipline à laquelle s’astreint Lady En Passant, mais quand l’actualité, implacable, impose son rythme, la voici qui retrouve le chemin de ses chroniques…

18/03/2025, 12:41

ActuaLitté

Les livres et les gens fuient aussi la mort au Soudan

La guerre civile entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) est un conflit dévastateur qui a éclaté en avril 2023, plongeant le Soudan dans une crise humanitaire et politique majeure. Les affrontements opposent les forces loyalistes du général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l'armée soudanaise, aux milices paramilitaires des RSF, dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti.

17/03/2025, 17:11

ActuaLitté

Une institution visionnaire : La Centrale de l’Édition, 50 ans au service du livre français

En 2024, La Centrale de l’Édition a célébré son cinquantenaire. Créée en 1974 par des maisons d’édition de renom, Casterman, le Groupe International Hachette, Sodis, Payot, le Groupe Larcier, Bordas, InterForum et MDS, avec comme premier président Antoine Grimaldi d’Esdra, cette institution visionnaire a profondément transformé le paysage éditorial français à l’international. 

15/03/2025, 09:48

ActuaLitté

Appel à la grève des auteurs et autrices en France, ce 20 mars

Face à des attaques sans précédent contre la culture – coupes budgétaires, précarisation accrue, et mépris institutionnel –, le Snapcgt et plusieurs organisations syndicales appellent à une grève massive le 20 mars. Artistes-auteurs, autrices, travailleurs et travailleuses de l’art, il est temps de défendre nos métiers et l’avenir de la création. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à la grève, partout dans l'Hexagone.

14/03/2025, 18:19

ActuaLitté

Droit de réponse : “Le wokisme procède par une inversion des valeurs”

ActuaLitté a fait état cette semaine de la suspension d’un ouvrage, prévu aux PUF et qualifié d’antiwoke et coordonné par trois personnes. L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

14/03/2025, 16:45

ActuaLitté

Antidata : 20 ans de passion pour la nouvelle

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira des éditeurs indépendants et engagés dans la diversité éditoriale. ActuaLitté s’associera à l’événement en proposant un espace dédié aux exposants. À travers des cartes blanches, ces maisons mettront en avant leur catalogue, leurs engagements et la richesse de leurs publications. Aujourd'hui, c'est au tour d'Antidata.

14/03/2025, 14:56

ActuaLitté

Discuter de l'IA et du droit d'auteur, sans les usagers ni les auteurs ?

Sujet brûlant, y compris pour les créateurs et les industries culturelles, l'intelligence artificielle fait l'objet de nombreuses réflexions et interrogations, mais aussi d'une attention soutenue des pouvoirs publics. Au niveau national, les débats doivent accorder une place à une diversité d'acteurs, plaident plusieurs organisations et associations à but non lucratif, dont Wikimédia France. Un courrier est adressé, en amont d'une table ronde sur l'IA et le droit d'auteur à l'Assemblée nationale, aux organisateurs de cette dernière.

14/03/2025, 12:18

ActuaLitté

De la librairie à l’édition : l’aventure des éditions F deville

#Autrelivre2025 – Le salon L’Autre Livre se tiendra du 4 au 6 avril 2025, réunissant des éditeurs indépendants engagés dans la diversité éditoriale. Partenaire de l’événement, ActuaLitté ouvre ses colonnes aux exposants à travers des cartes blanches, mettant en lumière leur travail et leurs publications. 

14/03/2025, 11:02

ActuaLitté

Café Balzac : un peu de Saint-Germain-des-Prés à Bangkok

La Thaïlande compterait plus de 300.000 francophones, une grosse partie d’entre eux résidant à Bangkok, ville internationale par excellence. Pour eux, le Café Balzac, dédié à la culture francophone, peut faire office de précieux refuge, de librairie, de salle de projection ou encore de galerie d’art...

12/03/2025, 16:57

ActuaLitté

Entrepreneur solo dans l'édition : premiers pas, premiers obstacles

#EnfinLire – Engagé dans un projet d'édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y participent activement à la sélection et à la publication des œuvres, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui porte une vision engagée en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

10/03/2025, 12:14

ActuaLitté

Comment éviter qu’un amour ne devienne toxique ?

Stan Carrey, coach en développement personnel avec plus de 3000 consultations à son actif, nous livre, dans un style accessible et direct, les clefs d’une véritable communication. Il a publié chez Amethyste éditions plusieurs ouvrages, où se retrouvent des conseils en bien-être, épanouissement personnel et connaissance de soi. Invité dans les colonnes de ActuaLitté, il partage ses réflexions sur deux notions qu’on aimerait toujours dissociées : l’amour et la toxicité…

07/03/2025, 17:21

ActuaLitté

Libraire, métier... où l'on se bat contre des moulins à vent

Parfois la lassitude gagne, et rien ne vaut une salutaire gueulante contre tout ce qui agace, contrarie, peine, chagrine, désole, désempare : bref, ce qui rend le monde pourri. Elsa, notre libraire favorite (et depuis des années maintenant), nous régale d'un billet d'humeur des plus massacrants. Mais toujours avec un sourire en coin. Un peu jaune, cette fois-ci...

06/03/2025, 15:12

ActuaLitté

Lire, s’évader sans quitter son fauteuil...

#EnfinLire – Engagé dans un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire, une maison fondée sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y jouent un rôle clé dans le choix et la publication des ouvrages, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui reflète un véritable engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

06/03/2025, 09:23