#Enquêtes

Les Ensablés – “La jeunesse de Titien” (1919) de Louis Hourticq

Quel mystère enferme la peinture "Le concert champêtre" ? Au début du siècle, Louis Hourticq se lance dans une enquête sur ce tableau dont l’attribution reste encore très controversée. En 1919, dans un texte d’une trentaine de pages qu’il présente en tête d’une série de textes critiques et qu’il intitule La jeunesse du Titien (1). 

Le 21/10/2018 à 09:00 par Les ensablés

2 Réactions |

Publié le :

21/10/2018 à 09:00

Les ensablés

2

Commentaires

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Mastodon Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Il va alors lever toute incertitude et clore pour jamais le débat sur l’attribution d’un tableau qui est probablement le plus prestigieux des tableaux du Louvre, après la Joconde, et comme cette dernière d’une illustre provenance, celle de la collection des rois de France.

Par Antoine Cardinale

Avant d’en arriver au cœur du sujet, observons que Germain Bazin dans son Histoire de l’histoire de l’art ne fait même pas mention de Louis Hourticq ; déplorons de même que Erwin Panofsky dans ses Essais d’iconologie sur Titien, qui emprunte pourtant à la forme très libre de La Jeunesse, en évite la référence, pour faire oublier peut-être que son texte sur l’âge de Titien n’ajoute rien, sinon une forme de cuistrerie, aux recherches de Hourticq sur le même sujet (2). Il faudra attendre l’exposition Le siècle de Titien en 1993 qui parvint à réunir à Paris tant de chefs d’œuvres, pour qu’enfin le milieu scientifique lui restitue à cet auteur le crédit qu’il méritait(3) ; rajoutons à ce crédit son talent d’écrivain, que nous nous proposons d’examiner maintenant.

Le Concert champêtre

C’est au Louvre que nous découvrons le sujet, dans cette salle qu’au début du siècle on appelle encore le Salon Carré (4) et dans laquelle juste à son entrée on pouvait découvrir le Concert champêtre. Le sujet en est sans précédent dans l’histoire de la peinture et c’est pourquoi sa nouveauté ne doit pas être perdue pour nous.

C’est un paysage qui s’enténèbre : l’or et le rubis, au bout du pinceau du peintre, ont fusé dans le bleu profond du ciel d’un crépuscule alpin.

Dans cette pénombre qui tombe, deux hommes et une femme dévêtue, assis dans l’herbe, jouent de la musique tandis qu’une autre, un peu à l’écart, est à la fontaine ; dans le calme de cette scène pastorale, on sent la tension douce d’une jeunesse qui compte les minutes d’un instant parfait et n’en veut perdre aucune, et dont les cœurs, certainement, marquent la même heure. Sont-ils des comédiens loués pour l’occasion d’une fête, ou bien au contraire de nobles Vénitiens déguisés en musiciens ?

On voudrait connaître leurs noms, et ce pourrait être ceux des personnages des  tendres comédies du siècle qui commence : Léandre ou Dorine, Lysandre, Hermia (5); on voudrait qu’une vérité d’état civil, un fonds biographique, un désir qu’un dizain de Sannazar ou que les vers d’une églogue de Virgile savent énoncer dans quelques prénoms, Formosum pastor Corydon…, nous en procure le roman.

Le jeune homme à la viole, dans un riche costume de panne de velours rouge aux larges manches bouffantes, voudrait reprendre da capo la sensuelle partition, dont la jeune femme à la flûte lui donne le ton et dont son jeune ami, travesti en pâtre, lui en murmure les paroles. Avec la fraîcheur du soir montent le parfum du thym sauvage et de la violette pensive et celui, musqué, d’invisibles roses sauvages ; on devine le bruit de l’eau qui tombe à gros bouillons dans la vasque de marbre, et qui fait la basse continue des bêlements du troupeau que son berger presse, pour le protéger de l’orage qui vient.

Les frondaisons, parfois massives, parfois grêles, versent une riche lumière dans cette vallée profonde où s’enfuit le troupeau. Au-delà, sur un plan lointain, se découpe le profil net d’un groupe de maisons perchées sur une éminence, et dans laquelle on reconnait un modèle fréquent dans le répertoire des peintres vénitiens.

Et avant tout, circonvenues par cette lumière dans laquelle il semble qu’ont infusé des gouttes d’or liquide, ces deux femmes nous invitent. La première, dans une nudité que le peintre a voilé à peine, est bien proche des deux hommes et sans en voir le visage, au tournant de sa nuque, on devine un regard plein d’aveux, un sourire qui veut être reçu et une conversation de choses qu’on dit pour être aimable, et non pour être cru. Pour cette soubrette, pour cette Zerbine, le moment du Vorrei, non vorrei est passé : Corydon n’en a pas rebuté les grâces et ses plaintes à lui auront trouvé sans doute un tendre écho.

L’autre figure de femme, à la forme plus altière, moins familière aux jouvenceaux qui fleurettent, elle nous attire aussi, mais d’une autre manière : pour quel repas dont nulle part nous ne voyons les apprêts, remplit-elle cette riche aiguière de cristal ? Elle qui se penche sur la source, qui semble tendre l’oreille dans le soir bleu, comme la Samaritaine au puits de Sykar écoute à la parole divine : « l’heure vient, et c’est maintenant », elle qui nous renseigne en nous désignant de son regard doux la Nature souveraine, quel nom lui donnera-t-on, elle qui est la sœur de Rachel que Jacob rencontra au puits, elle qui s’ajoute aux sept filles du prêtre de Madiane ? Elle nous signale que ce crépuscule était marqué de toute éternité et que ce moment qui scelle l’alliance mystérieuse de la jeunesse et d’un immémorial mystère jamais caduc, ce moment se déverse dans le temps comme l’eau de l’aiguière dans la fontaine.

Si la femme assise est la traduction humaine de ce moment, la femme debout nous en dévoile le contenu sacré ; à l’une les égarements simples des sentiments, à l’autre le secret du divin. A l’une le sentiment poignant d’une heure merveilleuse qui ne reviendra pas, à l’autre la sérénité de l’éternel retour. A travers la première, le peintre n’a pas voulu dénoncer trop sévèrement les jeux étourdis de la jeunesse ; à travers l’autre, il n’a pas jugé que l’Esprit pût dédaigner de s’unir à ce moment.

C’est ainsi, ce soir d’il y a quatre siècles, qu’une simple chanson à quatre voix s’est unie à la musique des sphères.

Le tableau inexplicable

Le Concertchampêtre paraît appartenir à cette catégorie des tableaux « à mystère » qui sollicite l’interprétation, qui égare le positivisme du savant et amène à une rêverie sans fin et sans utilité ; « L’âme vénitienne, au commencement du XVIème siècle, hanta cette Arcadie et ses peintres en donnèrent une image pittoresque. Il est ainsi un univers de fiction où, d’âge en âge, les rêveurs viennent se rejoindre et qui prend comme une sorte de réalité à force d’être décrit par les poètes des générations successives. Les peintres y suivent les poètes. ».

Il y a des tableaux comme celui-là : on voudrait en trouver la clé, triomphalement apporter la signification « de ce mol abandon à la volupté émanée de la nature et de l’heure », comprendre à cette chanson rustique sur lequel on ne sait mettre des paroles. Les mots en effet manquent à cette charade. C’est pourquoi il faut écouter Hourticq et comprendre son cheminement et sa méthode, à une époque où l’attributionnisme fait encore rage. On est bien loin alors de la désinvolture d’un Ruskin qui nous confessait se croire parfaitement incapable d’attribuer une œuvre, mais parfaitement supérieur quand il s’agit d’en sentir l’importance (6).

Et justement ce tableau, qu’il n’est pas difficile de situer à Venise un peu après 1500 et auquel « rien ne manque, ni la beauté, ni le mystère », comment ne pas en sentir l’importance ? Un tableau dont, nous avertit Hourticq, « en cherchant l’auteur vraisemblable, on est sûr de ne pouvoir rencontrer qu’un maître ». Mais dans ce temps-là, de maîtres, la République Sérénissime en est comblé ; Domenico Campagnola, Palma le Vieux, Sebastiano del Piombo par exemple, et il n’a pas manqué de grands critiques, de Wickhoff à A.Venturi, pour leur attribuer le Concert.

Mais ce n’est rien ôter à ces maîtres que de leur refuser le Concert. Prenons Palma Vecchio : chez lui comme dans toutes les botteghe de Venise, le paysage a un caractère essentiellement décoratif : il est un plaisir prisé des amateurs mais il n’est que l’accommodement des personnages et de l’action qu’ils représentent ; regardons son Jacob et Rachel qui est à Dresde. Pour mettre en scène le chaste ravissement d’un baiser que Dieu a commandé, le peintre l’a posé sur une pastorale étourdissante de bergers à leurs troupeaux, de semailles, de fenaisons et de battues, de charbonniers allant et sortant des bois ; autant de vignettes charmantes de la vie rurale, de cette vie de terre ferme qui enchantait l’imagination vénitienne, comme si le peintre avait déchiré les enluminures d’un livre d’Heures et en avait tapissé le fond de son tableau.

Mais que le Concert est différent ! Cette décisive originalité, nous nous sentons obligés de lui donner un grand nom; et justement, au-dessus de ces grandes figures de la peinture vénitienne que nous avons citées, plane, au tournant du siècle, un nom formidable : Giorgio di Castelfranco, dit Giorgione. « Son allure de révolutionnaire indolent, brillant cavalier, musicien, poète, page amoureux et bien sûr un peintre immense …la littérature et la légende se sont emparées de ce jeune demi-dieu  et il devient naturel et presque obligatoire de lui faire les attributions les plus généreuses ». Lui donner le Concert  est en effet « à première vue, fort raisonnable » et c’est d’ailleurs sous son nom que les conservateurs de la collection royale rangèrent ce tableau.

Félibien s’écrie en 1666 que « le Giorgon s’est surpassé lui-même », et ce grand connaisseur se range naturellement à l’avis général; comment d’ailleurs ne pas retrouver ce que nous croyons savoir de Giorgione, nous dit Hourticq, « danscette vision dans laquelle rien ne vient inquiéter la pensée, où les hommes et les choses composent un spectacle si harmonieux que nous oublions de remarquer ce qu’il peut avoir d’inexplicable ». Et pourtant, Hourticq nous en prévient d’emblée, ce n’est pas vers Giorgione mais vers Titien qu’il faut se tourner et c’est à lui qu’il faut donner le Concert champêtre.

C’est donc contre une sorte de dogme séculaire que Hourticq va devoir démontrer. Et pour cela, à la manière d’un Rouletabille dont il est le contemporain, il va poser que « l’erreur est de partir de l’inconnu » . Il insiste encore en choisissant de nommer ce tableau « d’auteur inconnu » et de s’efforcer de » tracer un cercle dans lequel il aura enfermé le problème «  (7). Celui que Hourticq appelle « l’adolescent brun », celui qu’il appelle « le jeune homme blond », celle enfin qu’il nomme « la femme assise » vont alors devenir sous nos yeux les sujets d’une enquête aussi passionnante que celle qui mêle le professeur Stangerson, Mlle Stangerson et le ténébreux Frédéric Larsan. Les premiers critiques du livre ont pu être un peu déconcertés par la forme, ils ont néanmoins immédiatement saisi l’importance de l’ouvrage qui va « devenir fondamental grâce au courage de partir d’une table rase et, de déductions en déductions, de bouleverser les traditions les mieux établies »(8).

Car plutôt que de tenter, à la manière moderne, de surprendre les secrets de la psyché du peintre ou de recueillir les demi-confidences de l’atelier, Hourticq va  patiemment chercher les faits.

Le tableau expliqué

Et pour commencer, d’où vient ce tableau ? Car aussi étonnant qu’il y paraisse, c’est un cheminement plein d’inconnus qui mène ce tableau de l’atelier du Titien jusqu’à la collection royale de Louis XIV. Il entre dans la collection du duc de Mantoue, puis passe par celle de Charles Ier d’Angleterre, et enfin dans les mains du banquier Jalbach. Hourticq identifie le Concert  aux Femmes nues que l’agent du duc de Mantoue signale à son maître en 1530 ; il est sans nul doute la Pastorale que Le Brun inventorie en 1683 ; passé au musée du Louvre  il n’est pas encore le Concert champêtre mais seulement la Fête champêtre que Walter Pater (9) admire en 1877.

Hourticq va aller droit au but et il choisit pour cela cinq éléments déterminants pour l’attribution du tableau :

« 1° la femme assise ; 2° le jeune blond ébouriffé ; 3° le jeune homme brun  à toque rouge ; 4° la femme debout ; 6° le paysage(10)»

La femme assise est celle d’un dessin connu, le dessin dit Malcolm, et attribué à Giorgione : elle en est la copie parfaite sauf le voile qui lui ceint les reins. Un pâtre debout joue d’une viole de gambe à notre femme assise. A ses pieds, dans l’ombre, s’abritent des moutons et l’un d’entre eux est le décalque parfait de l’agneau d’un tableau qu’on attribue avec certitude au Titien et qui est le Saint Jean Baptiste de l’Académie de Venise. Comme le dit Hourticq, « si Titien a repris ce mouton, c’est parce que il était à lui ». Si le dessin du British Museum doit lui être rendu, par voie de conséquence il faut lui rendre aussi la figure de la femme assise du Concert et donc la paternité du tableau.

Pour reconnaitre le jeune homme blond, Hourticq nous emmène à la Scuola del Santo à Padoue. Vous souvenez-vous de cette maison à l’angle de la place où il fallut appeler un gardien bougon pour voir les  fresques de l’étage, qui furent un des premier travaux attestés du jeune Titien?

Montons ensemble : le reconnaissez-vous, là, dans le Miracle de Saint-Antoine, « ce visage à contre jour, incliné vers son épaule droite, voilé par l’ombre de sa chevelure, ces paupières baissées, ce nez droit à l’arête lumineuse « : c’est lui ! et là, un peu plus loin, cet adolescent avec sa toque et son grand manteau bouffant, mais oui ! c’est l’élégant jeune seigneur du Concert, c’est le jeune homme brun !

Le paysage enfin, et laissons plutôt la parole à Louis Hourticq dans ce qui est le modèle d’une prose où se retrouve le dessinateur, le savant et le poète : « …ce paysage est du même artiste qui dans la Résurrection du Jeune homme, a détaillé d’un pinceau si net le groupe pittoresque des maisons. Il n’est pas besoin d’un examen prolongé pour le retrouver dans la manière de tailler, par fines hachures, les maisons de bois empruntées au pays de Cadore, avec leurs toitures débordantes. On reconnaît encore le bouquet de verdure compacte et le gros arbre sombre qui détache ses branches et ses feuilles plates sur un ciel traversé de lumières subites, lamé de schistes d’or ; on y retrouve enfin cette manière hardie de marquer la fuite du terrain par plans alternés qui opposent franchement l’ombre et la lumière comme des portants de théâtre…la peinture à l’huile a fondu, sous son enduit onctueux, les vivacités du trait ; la pointe du pinceau ne garde son acuité que pour jeter, dans l’air lumineux, le feuillage menu de jeunes arbres et tailler sur le ciel les arêtes aiguës des toitures en bois ».

La femme debout enfin :maisTitien toute sa vie en a signé le dessin ! le mouvement du bras, celui, plus appuyé, de la main se retrouve dans la gracieuse nudité de l’Amour sacré ; « ce torse légèrement ployé sur une hanche, le bras lancé tandis que l’autre bras retombe », c’est celui de l’Eve que le vieux maître peignit pour Philippe II d’Espagne ; et c’est le même pinceau que celui du jeune maître des fresques de Padoue « qui a sculpté le nez droit, creusé d’ombre le triangle de l’orbite, et caressé la joue pleine ».

Nous voilà arrivé au terme d’une démonstration qui en trente pages clôt une controverse séculaire. L’attribution du Concert Champêtre à l’enfant de Pievi di Cadore est maintenant certaine.

La semaine prochaine, nous verrons comme Louis Hourticq a élucidé les circonstances de l’entrée du Concert dans les collections du duc de Mantoue.


(1) La jeunesse de Titien, Hachette, 1919. Hourticq le dédie « A MONSIEUR EMILE MALE » ; Le texte sur le Concert est d’abord paru dans la Revue de l’Art ancien et moderne en 1914 sous le titre Promenade au Louvre. Le Concert champêtre.

(2) Notons également que Edwin Panofsky, qui développe longuement dans le livre cité l’interprétation de L’Amour sacré et l’amour profane de Titien se garde bien de mentionner l’apport décisif de Hourticq, qu’il ne pouvait ignorer, dans l’identification de la scène du sarcophage au passage pertinent du Songe de Poliphile.

(3) Signée par Allessandro Ballarin, la notice du Concertchampêtre dans le catalogue de l’exposition de 1993 est sans appel : elle souligne que Hourticq inaugure un nouveau chapitre de l’histoire du tableau et que, grâce à ses recherches, la paternité de Titien est affirmée de façon décisive . Enfin, l’Institut National de l’Histoire de l’Art lui consacre sous le plume de M.Pierre Vaisse une notice fort complète qu’on peut utilement consulter.

(4) Le Concert Champêtre est maintenant dans la salle qu’un sens averti du marketing a renommé la salle de la Joconde, afin que nul n’en ignore !

(5) On pense bien entendu au Robin du Songe d’une nuit d’été : “ Yet but three ? come one more ! / Two of both kinds makes up four/ Here she comes curst and sad / Cupid is a knavish lad / Thus to make poor females mad”

(6)  Et l’abbé Dubos, un siècle auparavant, avertissait « qu’il n’est pas d’art plus fautif que celui mettre un nom sur une peinture, sinon celui de la médicine ».

(7) Le mystère de la chambre jaune, Gaston Leroux, 1907

(8) Jean Alazar, Revue historique, Sept-dec. 1920, Felix Alcan

(9) Walter Pater, auteur de cet essai  -The School of Giorgione- qui vaut comme l’excellent témoignage d’un Zeitgeist, cite le tableau comme étant de la main -non même de Sebastiano- mais d’un imitateur de ce dernier ; Walter Pater a néanmoins cette intuition remarquable de la place centrale de la symbolique de la musique dans le tableau : « All art constantly aspires towards the condition ofmusic » qui résonne comme une conclusion du Comm. in convivium Platonis de Marsile Ficin : « Il existe trois sortes de beautés : celle des âmes, celle des corps et celle des sons ».

(10) Peut-on renvoyer encore une fois à Gaston Leroux ?

« Quelles preuves demanda le Président ?

Rouletabille :

1°J’avais vu l’inconnu …

2°L’échelle…

3°J’avais placé Fréderic Larsan… »

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

2 Commentaires

 

Christine Belcikowski

25/10/2018 à 07:04

Magnifique !

Christine Belcikowski

25/10/2018 à 07:08

On peut télécharger La jeunesse de Titien ici :
https://archive.org/details/lajeunessedetiti00hour

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - Le roi dort, de Charles Braibant

« Nos pays ne sont pas beaux...mais il y a en eux une espèce de grandeur calme et comme un peu dédaigneuse qui est beaucoup plus captivante que la beauté ». Ainsi Charles Braibant (1889-1976), Champenois de lignée et de coeur, décrit-il sa région d’élection dans son roman Le roi dort qui, s’il rata de peu le prix Goncourt, fut couronné du Renaudot en 1933. Par Marie Coat

 

22/06/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La peau et les os de Georges Hyveernaud

Dans la fosse commune de l’oubli, Georges Hyvernaud n’a non seulement rien fait pour l’éviter - en ne publiant que deux livres de son vivant - mais y a sauté à pieds joints. La Peau et les os (1949), court mais édifiant récit de sa captivité pendant la seconde guerre mondiale, puis Le Wagon à Vaches (1953), roman implacable de l’impossible réadaptation à une vie dite normale, prouvent que l’écrivain avait pris le parti non négociable d’une vérité humaine très difficile à vendre. Par Nicolas ACKER.

08/06/2025, 19:15

ActuaLitté

Les Ensablés - Planète sans visa, de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais  (1908-1998) - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier, puis parvint à s'évader. Juif et apatride, il partagea alors l'existence précaire de nombre de personnes réfugiées à Marseille dans l'espoir d'obtenir un visa. Grâce à l'aide de son ami Gide, il obtint ce précieux sésame et gagna les Etats-Unis où il vécut plusieurs années, enseignant la littérature. Malaquais n'a publié que trois romans : « Les Javanais » (prix Renaudot 1939),  « Le Gaffeur » (publié en 1953), tous deux objets de précédents articles et  « Planète sans visa », grand roman de la France sous l'occupation, publié en 1947 et qu'il remania jusqu'à ses derniers jours. Ce roman de plus de 500 pages a été réédité en 1999 après sa mort.

25/05/2025, 09:41

ActuaLitté

Les Ensablés - La Saint-Michel et le Pont Euxin d'Anne Lacroix, par François Ouellet

Anne Lacroix (1897-1982) n’aurait publié qu’un seul roman, La Saint-Michel et le Pont-Euxin chez Grasset en janvier 1933. À cette date, elle a déjà commencé un deuxième roman, Rézle (et même annoncé un troisième titre, Les Bergers d’Arcadie), soumis en décembre de la fin de cette même année pour le Prix du roman du Temps ; les quelques voix qu’elle récolte seront insuffisantes pour qu’elle obtienne ce prix qui consiste dans la publication du roman dans les pages du quotidien. Mais, cinq ans plus tard, en mars 1938, Rézle paraîtra en feuilleton dans Le Temps. Il ne semble pas que la carrière d’Anne Lacroix ait connu d’autres développements. Par François Ouellet.

11/05/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - L'Impassible de Frédéric Berthet (1954-2003)

Lorsque la critique d’un livre est aussi intéressante, voire plus, que le livre dont elle parle, lorsqu’on se régale de son style, de son ironie, de sa drôlerie, et si transparaît à travers ses mots l’originalité de l’homme lui-même, alors on peut se dire qu’elle est elle-même œuvre littéraire, et que son auteur est un sacré bonhomme. Voilà la réflexion que je me suis faite après la lecture de ce recueil d’articles de Frédéric Berthet, récemment paru chez La Table Ronde sous le titre L’Impassible. Par Hervé BEL

27/04/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Happe-Chair de Camille Lemonnier (1844-1913)

Happe-Chair, un titre qui a tout de suite attiré mon attention. Je me trouvais alors dans une des dernières librairies anciennes de la rue Saint-Sulpice (pour combien de temps encore sera-t-elle là ?), dans la bonne odeur des vieux livres, lorsque je suis tombé sur la réédition de 1908 de ce roman de Camille Lemonnier publié une première fois en 1886 chez Kiestmaeckers…  par Hervé Bel. 

13/04/2025, 12:28

ActuaLitté

Les Ensablés - Jacques Rivière, Sentiments et critique

À l’occasion du centenaire de sa mort, la collection Bouquins consacre un volume à Jacques Rivière, critique et essayiste, véritable cheville ouvrière de la Nouvelle revue française dont il assura la direction durant plus de 10 ans. Mort prématurément en 1925 à l’âge de 39 ans, celui qui fut à la fois le grand ami et le beau-frère d’Alain Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes, révèle par la quantité d’articles qu’il donna à la revue une perspicacité critique étonnante. Sensuelle et inspirée. Par Denis Gombert

30/03/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Lire sous l'occupation de Jacques Cantier

Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.

16/03/2025, 16:50

ActuaLitté

Les Ensablés - La femme qui boit de Colette Andris, par Marie Coat

En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie  Coat

02/03/2025, 19:56

ActuaLitté

Les Ensablés - Le gaffeur de Jean Malaquais

Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne  à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et  par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat

16/02/2025, 10:09

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Boucher des Hurlus de Jean Meckert

Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL

02/02/2025, 19:38

ActuaLitté

Les Ensablés - L'inconstante de Marie de Régnier

Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.

19/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Autour des trônes que j’ai vus tomber (1921), de la princesse Louise de Belgique

L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.

05/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Mes amis d'Emmanuel Bove, centenaire d'un chef-d'oeuvre

On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.

15/12/2024, 16:14

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

01/12/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Jabadao (1951) de Anne de Tourville

Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville  (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat

11/11/2024, 09:40

ActuaLitté

Les Ensablés - L'invitation chez les Stirl, de Paul Gadenne

La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.

27/10/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Conspiration de Paul Nizan (1905-1940), par Nicolas Acker

Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes. 

Par Nicolas Acker

13/10/2024, 18:34

ActuaLitté

Les Ensablés - Octave Feuillet (1821-1890), un parfum de province

On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.

29/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Revanche (1925) d'André Thérive

Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
 
Par Hervé BEL. 

15/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

ActuaLitté

Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

ActuaLitté

Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

ActuaLitté

Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Se faire louve pour ne pas être proie

Célia est arrivée seule, à la fin de l’été. Dans la vieille maison, elle attend sa mère. Le village est toujours pareil, perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couvertes de forêts et son lac noir. Leur retour réveille de vieilles histoires: celles d’une grand-mère à la réputation sulfureuse.

22/06/2025, 07:00

ActuaLitté

Avez-vous déjà croisé des esprits ?

Avez-vous déjà croisé des esprits ? Soukapat et sa fâcheuse manie de mettre le bazar ? Et Boud’bois ? Sûrement le plus vieil esprit du monde ! Ou encore Croque-chaussette qui ferait mieux d’arrêter de faire ces satanés trous au bout de nos chaussettes. Non ? Et Suce-pied, Lèche-Mousse, La Reine de Papier, Pamoaki, Chante-Marmite ou l’Ombre des Toilettes ? Non plus ?! Alors, c’est que vous devez être une vieille personne aigrie car les enfants, eux, les croisent souvent. Esteban et Gayouchka s’en souviennent, ils en voyaient tout le temps chez leur mémé. 

21/06/2025, 09:00

ActuaLitté

L'Europe d'Ouest en Est

Est-ce le goût du risque gratuit qui a poussé Vincent à se lancer dans une course d’ultracyclisme alors que rien ne le prédisposait à la performance ? La nécessité d’une épopée solitaire ? La curiosité pour un voyage sans trêve ?

21/06/2025, 08:00

ActuaLitté

Un grand classique du féminisme enfin traduit

BONNES FEUILLES - Les femmes ont longtemps été exclues du monde des lettres. Y ayant fait effraction, elles ont fait face à des discours de dénigrement systématique, à de multiples procédés de marginalisation et d’effacement que Joana Russ expose et dissèque dans cet anti-manuel de silenciation des autrices. Un grand classique de la critique féministe paru en 1983 aux États-Unis, et enfin accessible en français.

21/06/2025, 07:00

ActuaLitté

Angelo Rinaldi, plume haute face à la tiédeur de la critique

La mort d'Angelo Rinaldi m’a affectée. J’avais eu la chance de le rencontrer il y a 12 ans dans le cadre d'un projet littéraire mené avec l’entreprise dont j'étais salariée. Rinaldi devait parrainer un événement interne au groupe, mais ce projet n'a hélas jamais vu le jour.  

20/06/2025, 14:02

ActuaLitté

Marché du livre : chute des ventes, mais les stars résistent

Cette 24e semaine encore - qui prend en compte les chiffres de vente du 9 au 15 juin -, la tornade Freida McFadden balaie tout sur son passage : sa série La femme de ménage écrase toujours autant la concurrence, avec l'aide de sa Psy.

20/06/2025, 13:33

ActuaLitté

Une autre Grèce, loin des dieux et du marbre

Chaque année, nous sommes plus de 30 millions à partir en Grèce pour le soleil, la mer, et ses sites antiques. Qu’on s’y rende pour la première fois ou non, peu de destinations touristiques nous paraissent aussi familières. 

20/06/2025, 10:39

ActuaLitté

Vigourt enchante Monet

Ce qui se déroule sur cette Parcelle du monde (Gallimard) est une féerie. Et celle qui use d’une palette de mots pour la mettre en œuvre tient de la magicienne et de la biographe : Catherine Vigourt nous offre un ouvrage dont chaque page est un éclair d’intelligence, de beauté et de malice mêlées. 

20/06/2025, 10:09

ActuaLitté

L'enfance, la source de tout 

Cette histoire commence avec les loups et se termine avec les loups. Pour certains, l’enfance est un paradis perdu. Pour Anne, c’est une terre aride. Fuir, briser sa chaîne, vivre sa vie, c’est tout ce qu’elle espérait. Devenue adulte, puis mère, la voilà rattrapée par son histoire. Et une obsession : comprendre la femme qui l’a élevée seule.

20/06/2025, 09:00

ActuaLitté

Il n'a pas vu sa famille depuis 30 ans

Quand il avait à peine dix-huit ans, un drame a contraint Jean-Noël à quitter sa maison, sa famille. Trente ans plus tard, il revient sur les lieux de son enfance. Pendant six jours d’un été caniculaire, il va devoir affronter un passé qu’il a longtemps tenu à distance, tandis que la forêt le cerne de sa présence inquiétante. 

20/06/2025, 08:00

ActuaLitté

Une sorcière qui sort des clichés

Ours (Chez nous) est un village de Louisiane, fondé dans les années 1830 par une mystérieuse sorcière noire (Sainte) aux pouvoirs ancestraux. Après avoir pris d’assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu qui sera pour eux un havre de paix. Dans cet endroit isolé du monde où la magie protège de toute intrusion et où le temps s’écoule différemment, les Ouhmeys sont libres de vivre à leur guise. 

20/06/2025, 07:00

ActuaLitté

Protéger et sécuriser son logement : des ouvrages pour préparer les risques estivaux

Quand arrivent les beaux jours, la légèreté prend ses quartiers dans les foyers, mais les risques liés à l’été, eux, s’invitent souvent sans prévenir. Qu’il s’agisse d’une canicule prolongée, d’une alerte cambriolage ou d’une panne électrique, certains ouvrages offrent des repères concrets pour anticiper et affronter ces désagréments. Tour d’horizon de quatre titres qui replacent la maison au cœur des préoccupations contemporaines.

 

19/06/2025, 09:13

ActuaLitté

Paul Cezanne : "Serai-je comme le grand chef des Hébreux"

BONNES FEUILLES - Automne 1900. Cezanne cherche un atelier. Il rôde autour de Château Noir, une demeure mystérieuse dans la campagne aixoise qui donne sur la montagne Sainte-Victoire. Un alchimiste y aurait passé, dit-on, un pacte avec le diable, pourtant le Château n’est pas à vendre et Cezanne devra se résoudre à faire bâtir son atelier ailleurs...

19/06/2025, 07:30

ActuaLitté

Devra-t-elle renoncer à sa revanche?

BONNES FEUILLES - Douze ans après un drame qui a bouleversé sa vie, Anna Matheson organise un voyage soigneusement calculé : une traversée nocturne entre Philadelphie et Chicago, dans un train luxueux où elle a réuni ceux qu’elle tient pour responsables de son passé brisé.

18/06/2025, 10:00

ActuaLitté

Le jour où Beyrouth a explosé (dans son crâne)

BONNES FEUILLES - 4 Août 2020. Le port de Beyrouth vient d’exploser. Le narrateur, abasourdi, découvre sa ville dévastée. Alors que la population tente de s’organiser, ses pensées s’entrechoquent : malgré la version officielle d’un accident, il est convaincu d’avoir entendu des avions survoler son quartier, ces grosses bestioles qui lui tordent les entrailles.

18/06/2025, 09:00

ActuaLitté

Une mère dévouée, un père alcoolique et la littérature

BONNES FEUILLES - Dans un quartier populaire de Paris, une mère dévouée, parfois dépassée et excessive, tente, en dépit de l’adversité et d’un père alcoolique, d’élever cinq garçons.

18/06/2025, 08:00

ActuaLitté

Nancy-Saïgon, souvenirs d’Indochine

BONNES FEUILLES - 2020. Pour faire de la place dans le caveau familiale, Simone est déterrée et incinérée, plusieurs années après son décès. Dans son cercueil, elle portait l’habit traditionnel indochinois. Une tunique de soie bleue exhumée, dont on ne savait qu’une chose : le mari de Simone, Paul Sanzach, la lui avait envoyée au début de la guerre d’Indochine, avant de disparaître. 

18/06/2025, 07:00

ActuaLitté

Florence Seyvos : le charme toxique d’un beau-père magnifique

Portrait de famille recomposée : une mère et ses deux filles fascinées par un beau-père mythomane. Florence Seyvos décortique avec soin et délicatesse les relations subtiles et complexes de ces quatre personnages.

17/06/2025, 17:33

ActuaLitté

Comment choisir des livres qui correspondent à votre style d’apprentissage ?

Le Baromètre « Les Français et la lecture » 2025 montre que seulement 56 % des Français se considèrent lecteurs réguliers, soit cinq points de moins qu’en 2023. Plus le temps passé devant les écrans augmente, plus l’habitude de lire diminue.

 

17/06/2025, 12:05

ActuaLitté

Revivre la Shoah, à l'aide de sa mémoire

BONNES FEUILLES - La grand-mère de Raphaël Sigal a traversé, quand elle n’était qu’une enfant, la Shoah. Alors qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, Raphaël décide d’écrire son histoire en se limitant uniquement à ce qu’elle lui a transmis. Mais comment raconter une vie à partir de ces maigres indices ? 

17/06/2025, 09:30

ActuaLitté

Adolphe Thiers, collectionneur d’art chinois

16/06/2025, 18:22

ActuaLitté

Mamlouks (1250-1517) : un livre pour redécouvrir un empire oublié

16/06/2025, 18:15

ActuaLitté

Belle journée pour mourir : désirer la mort ?

« J'attends de recevoir une balle. Je ne sais pas d'où elle viendra, par quelle gâchette elle serra tirée, ni à quel moment. Je ne crois pas avoir de véritable ennemi qui voudrait m'assassiner. Ni d'ami qui pourrait m'éviter cette fin. » Jacques Ferré est prêt. Il le sait, la fin de sa vie sera le travail bien fait d’un sniper qui attend, quelque part, le moment parfait pour tirer. Mais quand ? Et où ? Jacques attend patiemment son heure.

16/06/2025, 13:55

ActuaLitté

Les gorilles du Général : dans les coulisses de la Ve République

Premier épisode d'une reconstitution minutieuse (et nostalgique) du travail des gardes du corps qui se vouèrent corps et âmes au Général de Gaulle pendant de longues années : un point de vue inédit sur la politique des années 50-60 et les débuts de la Ve République.

16/06/2025, 11:01

ActuaLitté

L'Alaska ou son propre quartier, c'est Plus loin qu'ailleurs

Le très beau noir & blanc de Chapouté nous invite au voyage, avec cette petite histoire tranquille et ordinaire. Une invitation à ouvrir notre regard non pas sur un lointain Alaska, mais bien sur le monde qui nous entoure ici et maintenant.

16/06/2025, 09:59

ActuaLitté

Sur l’île du Soldat, dix invités et un funeste décompte

BONNES FEUILLES - Dix inconnus reçoivent une mystérieuse invitation pour passer l’été sur l’île du Soldat. Une proposition alléchante, difficile à refuser : le séjour est offert, et la rumeur enfle autour du nouveau propriétaire des lieux, vedette hollywoodienne, milliardaire excentrique ou émissaire de l’Amirauté engagée dans d’étranges expérimentations ? Intrigués, les invités acceptent sans se connaître ni connaître leur hôte.

16/06/2025, 07:00

ActuaLitté

McFadden, Grimaldi, Thilliez… Reines (et rois) des ventes de livres de la semaine

Personne ne l'aurait imaginé pour cette semaine 23, du 2 au 8 juin. Personne ? Sauf peut-être toute l'industrie du livre qui voit avec stupéfaction combien cette saga n'en finit plus de convoler vers les sommets du sublime. Et écrase toute concurrence. Alignant 49.647 exemplaires vendus en une semaine, le troisième tome de la série La femme de ménage (grand format) s’installe à la première place du classement.

 

14/06/2025, 11:57

ActuaLitté

Pour une autre justice

14/06/2025, 10:26

ActuaLitté

“La viande humaine putréfiée, cela tourne très vite au parfum de l’enfer”

Si vous êtes un mercenaire sans scrupules, tout ce qui compte, c’est la prime. Mais quand vous appartenez au service Action de la DGSE, engagé dans une opération clandestine au cœur d’une Afrique ravagée par la violence, tout peut basculer. 

14/06/2025, 07:00

ActuaLitté

Une histoire du café à travers les livres

Le café, bien plus qu'une simple boisson, constitue un phénomène culturel et historique qui a marqué les sociétés à travers les siècles. Des ouvrages captivants retracent cette épopée, révélant les multiples facettes de cette boisson emblématique. Voici quatre livres qui offrent une plongée fascinante dans l'univers du café.

13/06/2025, 14:43

ActuaLitté

He Jiahong dissèque la machine judiciaire

Dans Crimes et délits à la Bourse de Pékin, He Jiahong met en scène une affaire d’escroquerie dans l’univers opaque de la finance chinoise. Entre polar procédural et chronique sociale, le roman interroge les rouages d’une justice en prise avec les désordres économiques d’un pays en mutation.

13/06/2025, 09:48

ActuaLitté

Malsain et dérangeant : As-tu mérité tes yeux, récit d'un drame humain

Un vent de renouveau souffle sur les récits de body horror, ces textes qui mettent en scène la violation psychologique ou physique du corps humain par des mutations, mutilations, maladies, etc. Après Sweet Harmony de Claire North, Re:Start de Katia Lanero Zamora, Visqueuse de Morgane Caussarieu et Chlorine de Jade Song, j'ai lu As-tu mérité tes yeux d'Eric LaRocca (trad. Mélanie Fazi), les tripes au bord des lèvres. 

13/06/2025, 08:14

ActuaLitté

Voir ou ne pas voir ? Ou quand l'art nourrit ce vilain défaut

Toutes les images sont-elles bonnes à voir ou, plus exactement, doivent-elles toutes être vues, et par tout le monde ? Voici une question qui semble se poser depuis bien longtemps. Ce que l’on définit comme « art » ne l’a pas toujours été et, surtout, n’a pas toujours été destiné à être vu par nous.

13/06/2025, 08:00

ActuaLitté

Culture de la minceur : l’invisible asservissement

Élément clé d’une véritable « carte d’identité sociale », la conformité du poids des femmes, selon des critères fixés sans leur consentement, est au cœur d’un travail richement documenté par la journaliste Juliette Lenrouilly, dans son ouvrage : Affamées – Enquête sur la culture de la minceur (Fayard).

13/06/2025, 07:47

ActuaLitté

Le virus qui dévore les mots

Dans un régime où le pouvoir est aux mains des Lettrés, les écrans sont proscrits et la lecture imposée comme devoir absolu. Mais cette dictature des mots suscite une résistance : celle des Zappeurs, une jeunesse insurgée qui revendique la primauté de l’image.

13/06/2025, 07:00

ActuaLitté

La lecture : votre meilleur allié vers la réussite financière

Se passer de la lecture pour développer ses capacités d'analyse, dans un monde de plus en plus complexe, ne peut apparaître que comme une forme moderne d'hérésie. Pour étudier un domaine de façon approfondie, la seule voie possible est bien celle de l'écrit, seul média à même d'élaborer une pensée riche, rendant compte d'une réalité toujours plurielle. 

12/06/2025, 10:23