Ce lundi 10 décembre, le jury de cette première édition du prix littéraire Jacques Lacarrière, réuni à l’Institut du monde arabe et présidé par Gil Jouanard, a récompensé l’auteur malgache Jean-Luc Raharimanana pour son livre Revenir, paru aux éditions Rivages en mars 2018.
Le 11/12/2018 à 15:14 par Maxim Simonienko
Publié le :
11/12/2018 à 15:14
Hommage au métissage et à la paix, cri de détresse et d’espoir, ce roman aux frontières de l’autobiographie est une déclaration d’amour à Madagascar et à la littérature.
« Je me réjouis que le jury se soit accordé sur un livre d’une si grande qualité littéraire et où l’on retrouve l’essentiel de l’univers de Jacques Lacarrière et de ses préoccupations. Jacques se disait non pas « engagé » mais « engagé dans sa vie et dans son époque ». Les pages magnifiques de Revenir sur la nature, la façon dont l’auteur, à travers un destin personnel, rencontre l’essentiel, écrit sur l’exil, le métissage, l’amour, la poésie sont en résonnance avec le monde de Jacques Lacarrière, et l’agrandit encore » a déclaré Sylvia Lipa-Lacarrière, l'épouse de Jacques Lacarrière, lors de la remise du prix.
Jean-Luc Raharimanana, né à Tananarive en 1967, est un écrivain malgache de langue française. Romancier, essayiste et poète, Raharimanana est également auteur de pièces de théâtre, de contes musicaux et metteur en scène. Dans un style violent et lyrique, il y décrit la corruption et la pauvreté qui sévissent sur son île, avec des rappels sur la douloureuse histoire du pays.
Plusieurs de ses œuvres ont été traduites en allemand, anglais, italien et espagnol. En parallèle de ses publications et créations théâtrales, il est directeur de la collection Fragments aux éditions Vents d’Ailleurs. Conférencier et traducteur, il sillonne le monde pour parler écriture et littérature.
Le prix littéraire Jacques Lacarrière distingue tous les deux ans un texte francophone de grande exigence littéraire, prolongeant l’esprit de l’écrivain. Il couronne l’auteur(e) d’un récit, roman, recueil de nouvelles, de poésie ou essai qui ouvre sur le monde sous le signe du partage. Un prix protéiforme, à l’image de l’œuvre laissée par Jacques Lacarrière.
Le jury du prix est présidé par Gil Jouanard, écrivain, président de l’association Chemins faisant. Il est composé des membres suivants : Marie-Hélène Fraïssé, auteure et productrice à France Culture, Christian Garcin, écrivain, Sylvie Germain, écrivain, Élie Guillou, chanteur, poète, Sylvia LipaLacarrière, comédienne, déléguée artistique de l’association Chemins faisant, Valérie Marin La Meslée, auteure, journaliste littéraire au magazine Le Point, Abdourahman Waberi, écrivain, Bérangère Mérigot, directrice par intérim de la bibliothèque départementale de Saône-et-Loire.
Le prix permet au lauréat de profiter d'une résidence littéraire à Bibracte, en Bourgogne, agrémentée pour l’édition 2018 d’une aide à la création de 3000 € (partagée à part égale entre Bibracte et la BDSL) et de dotations en nature sous la forme d’une prise en charge des frais de séjours pour la durée de la résidence. Durant l’année 2019, la résidence a pour vocation d’offrir au lauréat un cadre de travail favorable à la création, dans un lieu patrimonial unique dédié à la recherche archéologique.
Les deux autres finalistes de cette édition étaient :
• Victor Pouchet, Pourquoi les oiseaux meurent (Editions Finitude).
• Bruno Pellegrino, Là-bas, août est un mois d’automne (Editions Zoé).
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Par Maxim Simonienko
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