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Les Ensablés – “Rome et ses vieilles églises” (1942) de Emile Mâle

Le passant désoeuvré de Rome, en ce matin de mai 1924, pouvait observer, sortant du palais Farnese, le Diario Romano à la main, un homme distingué d’un âge certain, avec un air d’autorité et un grand allant dans sa marche, mis à la mode des années d’avant la guerre avec son complet de drap bleu et son chapeau melon, traversant le cortile dessiné par Antonio da Sangallo après avoir salué fort civilement le concierge.

Le 16/12/2018 à 09:00 par Les ensablés

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16/12/2018 à 09:00

Les ensablés

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« E l’ambasciatore di Francia ? « demande notre passant à la petite marchande qui va vendre de bon matin ses bouquets au marché du Campo de Fiori  : « Certo no ! e il dottor Mâle ! un grande professore delle cose antique ! e a Roma piu cristiano non c’è ! » Et la petite marchande de fleurs a certes bien dit, mais nous allons essayer dans cette chronique de lui en apprendre davantage.

Par Antoine Cardinale

Car ce qu’ignore la petite marchande de fleurs, c’est qu’Emile Mâle, il grande professore delle cose antique, n’est pas venu à Rome dans ses fonctions de directeur de l’Ecole de Rome avec un grand enthousiasme. Il eut en effet le déplaisir d’apprendre sa nomination en ouvrant son journal ! Il eut beau supplier à Poincaré, président du conseil, qu’on le laissât finir en paix le dernier livre de son grand ouvrage, l’Art religieux et qu’on le maintînt dans son poste de professeur à la Sorbonne, Poincaré se montra inflexible en lui persuadant qu’il était le seul à pouvoir succéder à monseigneur Duchesne sans diminuer le prestige de cette fonction.

Il le reconnaîtra plus tard, c’est pourtant à Rome qu’il lui fallait finir son livre, L’art religieux après le Concile de Trente, et qu’il eût été téméraire de le faire loin de cette ville. C’est en effet à la bibliothèque du Collège romain qu’il trouvera le livre-clef de ce temps troublé : l’Iconologia de Cesare Ripa. En l’étudiant, nous dit-il, « les faits se groupaient, les chapitres se dessinaient les uns après les autres, et il me semblait que mon livre se faisait tout seul. » Ce livre ensablé, qui est aujourd’hui dans toutes les bibliographies, nous en devons la redécouverte à Emile Mâle.

C’était alors un palais bien peu logeable que le palais Farnese : le concierge lui-même n’en possèdait pas toutes les clefs ; les salons cyclopéens succédaient à d’étroites guardarobbe, à des stanze à la destination mystérieuse, à d’incompréhensibles entresols tels des chambres scellées de la mémoire, perchés au bout d’escaliers comme on en voit dans les Prisons, à d’innombrables salotti, librarie, mezzanine et jusqu’à la légendaire loggia dessinée par Giacomo della Porta. Au temps révolu de la grandeur des Farnese, le plus beau palais de Rome était un palais asphyxié, rétréci par son contenu de tableaux, de meubles, de collections d’antiques et de bibliothèques fabuleuses. Mais vidé de tout son mobilier, lorsqu’il devint le siège de l’ambassade de France en 1874, il prit alors l’apparence d’un labyrinthe démeublé, la topographie d’un foyer déshabité et la poésie d’un palais de courants d’air : dans ce deuxième étage où Emile Mâle installe sa famille, sa fille se souvient avec émotion « d’immenses couloirs, idéales pistes de trottinette, et des inscriptions mystérieuses au beau fronton des portes.»(1)

Le nouveau directeur déploie les qualités d’un gestionnaire attentif à des tâches qui dévorent le temps qu’il pourrait réserver au travail de l’historien : chantiers incessants qui veulent l’œil du maître ; inflation qui dévore les traitements des membres de l’Ecole, et dont les difficultés économiques lui tombent sur le cœur ; pour ne rien dire des innombrables réceptions au protocole tyrannique. Mais malgré ces obligations pesantes, jamais on ne surprend un mécontentement qui puisse déflorer en lui le bonheur d’être, avec les siens, au cœur de la cité du passé restauré.
Cinq années après son retour en France, c’est en 1942, dans des jours de tristesse, retiré dans la solitude où vont finir les existences prophétiques, qu’il publie Rome et ses vieilles églises, certain cependant que des temps meilleurs étaient en réserve. Mais les pages de ce livre savant et poétique, l’écrivain nous le confesse, furent écrites à Rome dans ces années heureuses où il put examiner tout à loisir les monuments qu’il décrit. Le livre débute par une introduction, Rome et la campagne romaine, qui est naturellement promise à l’anthologie des écrivains français, à côté des grandes pages du XIXème siècle, selon l’expression d’André Chastel.

Comme il est désespérant de faire court : de cette introduction on voudrait citer les vingt pages qui la composent sans en retrancher une ligne. Mais consentons !

Il faut monter au Janicule vers le soir pour contempler Rome. De la terrasse de San Pietro in Montorio on l’a presqu’entière sous les yeux et elle charme d’abord par ses belles lignes et sa couleur fauve. Comme au temps des Césars, des jardins magnifiques la couronne d’une sombre verdure. Martial, qui la décrivait de l’endroit où nous sommes, croirait encore la reconnaître : seuls les dômes l’étonneraient, car aux nombreux temples ont succédé d’innombrables églises. Au moment où le soleil va disparaître la ville se transfigure ; c’est alors qu’elle se revêt toute entière d’or rose, minutes merveilleuses que Claude Lorrain a fixées pour nous. Des montagnes lointaines d’un bleu sombre ou d’un bleu aérien, suivant les heures du jour, dessinent à l’horizon un demi-cercle majestueux.
C’est du Janicule qu’il faut voir la ville, mais c’est du Monte Cavo qu’il faut découvrir le vaste champ clos où Rome joua sa vie pendant les premiers siècles de son histoire. L’horizon est splendide. Il s’étend bien au-delà de l’Etrurie méridionale, jusqu’aux Monts Ciminiens, vaporisés dans l’éther, limite redoutable que longtemps les légions n’osèrent franchir…Une horreur sacrée s’empare de Virgile quand il nomme les divinités de ces âges lointains, quand il décrit les peuples de la vieille Italie : ceux de Preneste avec leurs casques à peaux de loups, ceux du Soracte et des Monts Ciminiens qui marchaient en chantant : les Hirpins, armés d’épées de bronze, et les Marses conduits par des prêtres charmeurs de serpents. Il croyait avoir atteint l’origine des âges.

Les églises de Rome

Combien d’églises dénombre-t-on à Rome ? Deux cent, trois cents cinquante ? Emile Mâle nous le dit dans le passage ci-dessus, elles sont innombrables ! et tout décompte paraît voué à l’échec. A Rome une église n’appartient pas à un seul temps : le Temps s’y dépose : un siècle a reconstruit ce que l’incendie ou l’inondation a pu détruire, mais le siècle suivant, dans un grand retour en arrière, revient à des solutions très anciennes –comme on le voit à Sainte-Marie Majeure dans laquelle les mosaïques de la basilique de Libère voisine avec les géniales « retouches » à l’antique que réalisa Fernandino Fuga au cœur du Siècle des Lumières- parfois comme à Saint-Clément, le Temps a empilé en couches régulières les styles et les époques, comme une ménagère empile ses draps, sans négliger de conserver par-dessous un autel de Mithra, ou comme à Saint-Barthélemy un puits sacré voué à Esculape. Car par-delà l’ère chrétienne, Emile Mâle ne manque pas de nous rappeler que les Romains –au moins sous la République- furent selon l’expression du poète grec les plus pieux des mortels : le sol même de la Ville était sacré et pour cette raison, la délimitation en était minutieuse ; le Tibre lui-même était une divinité dont les inondations étaient scrutées comme des oracles.

Il y a aussi les églises disparues, qui est un chapitre à faire et qui pourrait tenter un historien, à la condition qu’il sache sentir la poésie de cet inventaire : le vieux Saint-Pierre disparu avec ses deux absides qui voulaient répliquer la Panthéon d’Agrippa, ou la basilique de Maxence que Constantin acheva et qui la première porta témoignage de la religion nouvelle –et antiquum documentum novo cedat ritui- et dont les ruines formidables se voient encore près de Sainte Marie Romaine 2.

Ajoutons que c’est une chanson charmante que le nom des églises de Rome : elle mêle les curiosités de la toponymie, les grands témoignages de l’Histoire, les vieilles superstitions romaines et des souvenirs qui appartiennent à vous seulement. Saint Jean de Latran qui nous renvoie infiniment loin, à la noble famille des Laterani ; l’église des Quatre Saints Couronnés, dont on ne sait rien sinon qu’ils y eut là quatre martyrs militaires qui furent décollés ; Sainte Marie de l’Enfer, qui garde close ce que la vieille légende romaine donnait pour une des entrée de l’Enfer ; les églises que la piété populaire s’est plu à donner à deux saints à la fois : Vincent et Anastase, Cosme et Damien bien sûr, Boniface et Alexis, et tant d’autres ; les églises dédiées à Marie : il vous en vient dix à l’esprit, une rapide recension de Rome et ses vieilles églises vous en donne vingt ! Il y a celles dont l’histoire vous est obscure et que vous gardez pour votre prochain voyage à Rome afin d’en élucider l’histoire comme Saint Bernard des Thermes, San Lorenzo in Lucina, Saint Charles aux Quatre fontaines ; enfin les églises que ralliaient les pèlerins de toutes les nations : Saint Louis des Français, Saint André d’Ecosse, Saint Antoine des Portugais, ou Saint Nicolas des Lorrains que Claude Gellée n’eut garde d’oublier dans son testament.

Laissons Emile Mâle nous conduire dans la première d’entre elles. Sainte Sabine s’élevait en un temps où saint Augustin vivait encore. Cette basilique, pleine de la sagesse grecque, nous paraît être une œuvre du génie harmonieux de la Grèce, d’une perfection que porte ses vingt- quatre colonnes corinthiennes de marbre de Paros, cannelées et rudentés, d’une beauté qui n’a pas d’équivalent dans la Ville entière. Nous savons pourtant que Sainte-Sabine fut élevée dans ces années terribles qui suivirent le sac de Rome en 410.Ces « belles prêtresses des dieux converties à la religion nouvelle » viennent-elles du temple de Junon, ou d’un riche palais détruits par les Goths d’Alaric ? On ne le sait. Les archéologues nous apprennent en revanche qu’ici s’élevait une demeure qu’une chrétienne appelée Sabine offrit au culte de la communauté au temps des persécutions, titulus Sabinae ; pleine des souvenirs antiques, elle nous semble encore dans sa nouveauté. En ce temps-là, saint Augustin écrivait la Cité de Dieu, qui désignait à l’espoir des croyants une cité des âmes, inexpugnable et rempli des trésors de l’Esprit. Ceux qui construisirent Sainte Sabine n’avait pas renoncé tout à fait, il me semble, à recevoir ici-bas quelque chose qui ressemblât au silence et à la lumière céleste ; les lugubres dévastations des Barbares avait laissé intacte leur espoir. Comme on mesure ici combien l’art antique demeure l’accès libérateur à la clarté et au monde des formes pures ! Pourtant, l’emploi de l’arcade sur colonne dans la nef d’une part ; la porte de bois à deux battants d’autre part dont les bas-reliefs montrent des sculpteurs familiers de l’architecture syrienne et des thèmes du christianisme d’Orient : il faut décidément voir dans Sainte-Sabine un exemple remarquable de l’union du rythme de l’architecture classique et de la douceur sensuelle de l’Orient. Comme il est difficile d’imaginer, dans cette église qui respire la lumière et la sagesse gagné sur la folie d’un monde qui semblait toucher à sa fin, comme il est difficile d’imaginer qu’on crie ici, le Vendredi Saint, à l’heure où expire le Christ, comme dans toutes les églises de Rome, le glaçant  Consummatum est !

Parmi les autres visites où nous entraîne l’auteur, j’aime particulièrement à le suivre à la chapelle de Sainte Pétronille. Cette sainte sortie de la légende chrétienne qui en fit la fille de Pierre ne trouve qu’une place modeste dans l’Art religieux après le Concile de Trente : une page à peine et toute dédiée à la description du tableau du Guerchin qui occupe à Saint-Pierre la chapelle dédiée à la sainte. Dans Rome, Emile Mâle en développe l’histoire qui vient recouvrir quinze siècles de l’histoire de la Ville en une sorte de panorama inoubliable : des premières persécutions jusqu’à la Pieta de Michel Ange en passant par le sacre de Charlemagne, des catacombes à l’ancienne basilique Saint-Pierre, il brosse une fresque où les plans de l’Histoire et ceux de la légende sont parfaitement tracés, justement délimités et également passionnants.

Ecoutons pour finir, le vieil historien s’émanciper un peu de la science et nous transporter en voyant –en poète- dans la ville d’Otton III, cet étrange empereur, jeune homme épris de la Grèce, au cœur de ce farouche Xème siècle où il semblait que jamais la lumière ne pût regagner sur la nuit de la civilisation.
Il y avait dans cette Rome une grandeur et une désolation que nous pouvons à peine imaginer. Qu’était la Rome de Chateaubriand auprès de celle-ci ? Les pèlerins y accouraient pour vénérer le tombeau des apôtres, mais ils étaient retenus par un enchantement. Ils avaient sous les yeux un spectacle inouï : des palais à moitié dépouillés de leur revêtement de marbre, des statues renversées, des villas patriciennes décorées de leur nymphées, dont les derniers restes ne disparurent qu’au XVIème siècle, des thermes gigantesques abritant encore sous leur voûtes leurs piscines taries, leurs cuves de porphyre et les divinités marines de leur mosaïque, la masse écrasante des cirques, des théâtres, des tombeaux impériaux, dont cinq siècles n’avaient pas encore triomphé, et ça et là, sur les collines, les restes des vieux bois sacrés au sombre feuillage. La Rome imaginaire de Hubert Robert, cette Rome de rêve, où un sphinx égyptien est couché auprès d’un portique aux colonnes bleuies par l’incendie, où de hautes voûtes laissent apercevoir au loin l’abside à caissons d’un temple dont les arbres disjoignent les pierres : c’est la Rome de Otton III.

« J’ai vu le rêve éternel ! »

Puisque nous avons aimé le guide, faisons connaissance avec lui et avec l’itinéraire intellectuel qui fut le sien. C’est à l’Ecole Normale que sa vocation d’historien se forme, au cœur de la capitale, « reste oublié du vieux Paris mystique, où les maisons religieuses étaient encore nombreuses » ; les maîtres se nomment Brunetière, Boissier, Monod, et au passage d’un professeur à l’allure modeste, les élèves murmurent « c’est monsieur Pasteur, il inventera bientôt le vaccin contre la rage ! ». La soif de savoir, un travail de tous les instants, mais jamais, sa correspondance en témoigne, de fièvre et de révolte : Georges Perrot qui vient de succéder à Fustel de Coulanges, suit avec attention cet élève qui promet d’être l’helléniste le plus doué de sa génération. Mais lentement, dans cette école que la République rend intolérante, qui congédie l’aumônier, transforme la chapelle en salle de billard, et dans laquelle Lucien Herr façonne déjà une génération de socialistes, Emile Mâle sent « la grandeur et la bienfaisance de cette religion qui n’a pas de commune mesure avec les autres » prenant conscience « qu’un grand fleuve de croyance millénaire a roulé son dernier flot » jusqu’à lui.

En 1886, les vacances venues, il prend le train pour la Provence : beauté monumentale des cyprès, bosquets de chênes verts comme des bois sacrés, rivages, inviolés alors, d’une mer au bleu tranchant qui porta toute l’histoire du monde : « Au flanc d’une colline, un champ d’oliviers apparut. Enfin je contemplais l’arbre de Minerve, que je voyais pour la première fois, et je compris que j’entrai dans le royaume de la beauté »

C’est au milieu des ruines que Rome laissa partout que le Moyen-Age va lentement entrer dans l’esprit de Emile Mâle : à Avignon, le Palais des Papes, à Arles, Saint-Trophime, puis passant en Italie, le Campo Santo à Pise et enfin à Florence : « Ce fut à Santa Maria Novella que je reçus le coup de foudre qui décida de ma vie et fit de moi non un historien de l’art grec, comme je l’avais cru, mais un historien de l’art du Moyen-Age : la chapelle des Espagnols, monde grave et profond, résumé grandiose de la chrétienté, me remplit d’admiration et d’étonnement ».Contemplant cette oeuvre triomphale dans laquelle tout cependant, cum pondere et mensura, est réglé par une pensée ordonnatrice et toute bienveillante à l’être humain.

Le voyage devait se continuer jusqu’à Rome : sur l’antique pavé, nous dit-il, il titube comme un homme ivre : « Je viens de réaliser le rêve éternel : j’ai vu Rome !» et le futur auteur du chef-d’œuvre sur lequel nous nous penchons aujourd’hui, se confie avec découragement : « Il n’y a plus à faire sur Rome une phrase qui n’ait été faite » !
Cet homme modeste ne se reconnut jamais d’autre mérite que « d’aller d’église en église, de monument en monument, en admirant et en essayant de comprendre ». Ce fut un singulier mérite que nul cependant ne se souciait d’émuler ! « Quand je parcourais la France au temps de ma jeunesse, j’allais d’église en église sans rencontrer un archéologue, un artiste ou même un voyageur ; je passais des heures à admirer sans que personne vînt jamais partager mon admiration. »

Son mérite pourtant dépasse infiniment ses pérégrinations de jeunesse : en 1895 il publie sa thèse sur l’Art Religieux au Moyen-Age et qu’il développera tout au long de sa vie, formant une suite formidable de quatre volumes qui contient une vie d’études. Son œuvre bouleversera les certitudes historiques, lui vaudra tous les honneurs académiques et lui créera aussi une sorte de culte entretenu par un cercle étroit des esprits les plus supérieurs de son époque.

Je ne voudrais pas laisser croire que Emile Mâle appartint entièrement à la Ville : il fut profondément de son pays, celui de Commentry où il naquit et celui de Monthieux, pays de son enfance, où il retourna dans sa vieillesse, au seuil de l’éternelle lumière. Car ainsi qu’il le dit dans ses souvenirs : « Lorsque je pense au printemps, ce ne sont pas les bords du lac de Nemi, ni les orangers de Sicile, mais le clos de Monthieux qui me revient à l’esprit ».
C’est là dans ce pays de sources vagabondes, aux traditions millénaires, au cœur de ce qui fut  la Gaule, qu’il finit ses jours ; il nous a confié dans quelques vers ce que fut son attente : « Mon enfance est là, qui rêve sous un arbre / Et lorsque toute émue elle m’apercevra / En me tendant les bras elle me sourira »

S’il fallait trouver un saint patron aux historiens de l’art, c’est lui : cet homme d’une foi tranquille et profonde, se recommande par l’importance d’une œuvre qui donna à comprendre et pas seulement à admirer le Moyen-Age, ses édifices religieux et son iconographie. Un saint opère de miracles, il faut l’invoquer et il figure dans le calendrier, ce Diario romano qui dans la Ville vous indique le saint du jour, son histoire et ses miracles. La mémoire de Emile Mâle n’en demande pas tant ; il lui suffira que vous ouvriez un de ses livres « en admirant et en essayant de comprendre »  avec, selon son exemple, cette tranquille confiance dans la force que la beauté donne à l’être humain.

1 Toutes les citations de la correspondance, des souvenirs d’Emile Mâle –longtemps inédits- et  ceux de sa fille Gilberte Emile-Mâle ont été rassemblés dans Souvenirs et correspondances de jeunesse, CREE, 2001
2 Ce serait un autre chapitre intéressant, mais le temps a manqué à Emile Mâle : celui des églises de Constantin. Outre la basilique de Maxence, la liste comporte Saint-Jean de Latran, Sainte-Croix-de-Jérusalem, vouée au souvenir de sa mère, la basilique de Saint-Laurent, celle de Saint-Paul sur la route d’Ostie, ou Sainte-Constance sur la via Nomentana !
3 Heinrich Wölfflin, Réflexions sur l’histoire de l’art, Flammarion, 1982
4 Emile Mâle, Arts et artistes du Moyen Age, Préface, Colin, 1927

Par Les ensablés
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2 Commentaires

 

Christine Belcikowski

19/12/2018 à 06:09

L'écriture d'Émile Mâle est magnifique, pleine d'âme ; celle d'Antoine Cardinale, aussi.

Antoine Cardinale

19/12/2018 à 17:01

Merci Madame de cet éloge qui dépasse mon mérite ! Il n'a pas échappé à votre lecture, aussi attentive qu'indulgente, que le passage sur Sainte-Sabine, qu'une erreur de police -maintenant réparée- semblait donner à Emile Mâle, devait être plus modestement rendu à l'auteur de ces lignes !

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Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

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Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

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Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

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Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

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Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

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Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

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Quand Giuliano Da Empoli parle, le lecteur écoute

L’effet coup de poing de Monkey D. Luffy n’aura duré qu’une semaine. Entré en fanfare à la première place la semaine dernière, One Piece (tome 109) cède à présent (semaine 15, du 7 au 13 avril) deux rangs et s’installe en 3e position, avec 22.495 exemplaires vendus. À l’inverse, Freida McFadden réinstalle solidement ses deux romans sur les deux premières marches du podium. 

18/04/2025, 11:16

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Des problèmes, sur des problèmes, sur des problèmes

BONNES FEUILLES - Sarah habite avec sa famille rue Daguerre, adresse pittoresque du XIVe arrondissement de Paris. Rien ne la satisfait plus : ni son travail de casteuse pour des jeux télévisés ni sa relation avec Marin. Doutant même de ses sentiments maternels pour son fils Germain, elle rêve de tout plaquer. 

18/04/2025, 09:00

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Quand les Hommes se prennent pour des lézards

BONNES FEUILLES - Traduit de l’anglais  par Jonathan Baillehache, Membre fantôme renoue avec la logique absurde et cruelle de La Confrérie des mutilés et la pousse encore plus loin : cette fois-ci, Kline est confronté à une secte féminine qui tronçonne les hommes par le milieu et croit en la résurrection de la chair. 

18/04/2025, 08:00

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Fuyez le passé, il reviendra au galop

BONNES FEUILLES - Le temps d’un voyage vers la magie crépusculaire des blue mountains australiennes, une plongée bouleversante dans les mystères du lien maternel. 1973, en Australie, aux heures bleues de l’aube, Eleanor fuit son mari Leon, dont la violence ne fait que croître. Avec sa petite fille Amy, elle prend la route des Blue Mountains pour un pèlerinage sur ce lieu imprégné des souvenirs d’enfance.

18/04/2025, 07:00

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Les Roses et les Épines : Angelo Rinaldi, critique en liberté

Voici un herbier tout à fait attrayant que nous avons sous les yeux. Composé de chroniques littéraires, Les Roses et les Épines est un livre que l’on effeuille tel une marguerite. Mais attention, comme disait Brassens, « ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales, la marguerite cachait une tarentule, un crotale. »

17/04/2025, 18:22

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Entre deux rives, le cœur à la dérive

Le nouveau roman de Dimah Abdallah, D’une rive à l'autre, nous entraîne dans le destin d’un jeune garçon en proie à ses propres démons. Car bien souvent, notre pire ennemi, c’est nous-même.

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MMA : des livres qui éclairent une pratique en plein boom

Si l’on entend souvent parler de MMA, on ne sait pas toujours ce qui se cache vraiment derrière ces trois lettres. Pour en découvrir un peu plus sur ce sport qui déchaîne les foules, avec des avis très partagés, retour sur quelques livres qui éclaire une forme de lutte très particulière.

17/04/2025, 13:11

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Sabrina Calvo : Laurent Voulzy et un amour virtuel douloureux

Onirique, post-moderniste, sur-sous-réaliste, futuriste, fluide, slay, sensuel, virtuel, charnel, numérique et fashion. Peut-être plus encore. On peut s’amuser à poser plein de gros mots sur le dernier roman de Sabrina Calvo, Les nuits sans Kim Sauvage, parce qu’on sait qu’il les évitera tous, comme un savon évite les mains mouillées.

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Everglades : immersion dans le couloir de la mort

On ne présente plus Roger Jon Ellory, l'écrivain britannique (né en 1965) qui, comme nul autre, possède le don de nous transporter au cœur des États-Unis. Alors avec un titre pareil, Everglades, on se doute que cette fois encore, le plaisir de lecture sera au rendez-vous. En VO c'était The Bell Tower (« le beffroi » dans le livre), car c'est au pied de cette ancienne tour d'une église espagnole qui domine la prison d'état de Southern State, qu'ont lieu les exécutions capitales. La traduction de l'anglais est signée Étienne Gomez.

17/04/2025, 10:01

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Le Golfe du Morbihan, une bouffée de bonheur

Contrairement à l’adage, on peut choisir sa famille : une famille de cœur rencontrée par hasard, une famille entièrement recomposée de gens différents avec qui on tisse un lien d’affection. C’est le sujet d’Aller simple pour la joie de Lorraine Fouchet qui met en scène quatre personnes qui ne se connaissent pas, qui vont prendre le même train pour quatre destinations différentes et qui finiront le week-end ensemble. 

17/04/2025, 09:30

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Ces fantômes à qui l'on prête des maisons...

La vision est obsédante : une maison en ruine, accrochée aux falaises du Maine, que découvre Jane à dix-sept ans lors d’une croisière au coucher du soleil. Élève brillante d’un programme universitaire d’excellence, issue d’un milieu populaire chaotique, elle choisit de fuir le Bates College pour se réfugier dans cette demeure abandonnée.

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Que faire d'une enfant muette et inconnue ? 

BONNES FEUILLES - D’un village bourguignon à la mégapole de New York ensevelie sous le blizzard, la quête d’une romancière et ex flic pour résoudre le mystère d’une petite fille quasi muette qui vient bouleverser sa vie. 

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Pire que l’écocide, le Terricide

BONNES FEUILLES - Moira Millán, militante indigène mapuche d’Amérique du Sud, a vu ses terres pillées et son peuple violenté par les gouvernements chilien et argentin. Dans ce manifeste, elle écrit sur le Terricide, concept qu’elle a inventé et qui va au-delà de l’écocide puisqu’il inclut non seulement la destruction de la terre, mais également celle de tous les êtres vivants ainsi que toute possibilité de transmission des cultures autochtones.

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Un tango pour Doro : quand l’Histoire sépare les familles

L’Histoire broie les individus et emporte les liens qui les unissent. Dans le chaos de la Guerre d’Espagne, une famille va subir les conséquences de l’engagement de l’un des leurs. Crescencio est anarchiste, membre d’une unité clandestine qui est accusée d’avoir assassiné l’évêque de la ville. Il entre alors dans la clandestinité laissant sa femme Doro et sa fille derrière lui, et part rejoindre les républicains à Madrid. 

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Chronique d'un coup d'état annoncé

Ambiance de fin de règne à Santiago du Chili à la veille du putsch de Pinochet. Dans ses romans, l'écrivain-scénariste Stéphane Keller explore la période des années 60-70 au cours de laquelle les États se montraient coupables des pires compromissions pour maintenir leur pouvoir et leur emprise sur d'autres nations et colonies. 

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La Trilogie italienne : Alfred, voyageur loin des clichés touristiques

Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Cette fois-ci, voyageons avec Matteo, pour un séjour prolongé dans le Bel Paese, avec la Trilogie italienne d'Alfred.

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Les très belles planches de l'album nous emmènent à la chasse aux papillons. Matz est un auteur que l'on connaît bien et que l'on apprécie beaucoup (la série Le tueur, c'est lui), mais on ne le connaissait pas collectionneur de papillons !

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Anthologie de la répartie : l’art de donner la réplique

Julien Colliat pensait avoir bouclé son tour des réparties en sortant le Tome 1 en 2019. Mais ce boulimique de biographie, diplômé d’Histoire, relève au fur et à mesure de ses lectures d’autres citations, d’autres répliques qui feraient bien, mises bout à bout, un deuxième volume. Chose faite avec la parution le 24 avril 2025 d’un second volet sur ses trouvailles irrésistibles.

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Dans les coulisses avec la légende Maurice Ronet

BONNES FEUILLES - Ascenseur pour l’échafaud, Plein soleil, La Piscine... autant de films inoubliables au fil desquels Maurice Ronet a marqué le cinéma français de sa présence unique. Un talent brut que rien, pas même l’ombre d’Alain Delon, son éternel rival à l’écran, n’est parvenu à éclipser.

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BONNES FEUILLES - « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage », écrivait Michel Houellebecq. Si l’on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra...). Dans ce cas, ce Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d’une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires.

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Nicolas d’Estienne d’Orves, l’orgueil du kitsch  

Comme tout véritable snob, Nicolas d’Estienne d’Orves érige la vulgarité en vertu. Elle le passionne du moins, jusqu’à en tirer un Dictionnaire amoureux du mauvais goût. Sous son nom d’élu, NéO, il s’est lancé dans une série sur les sept péchés capitaux. Un volume par an, avec le premier publié le 26 février dernier, jour d’anniversaire de Victor Hugo et Michel Houellebecq. Cet Île de l'orgueil est-il un navet ou un nanar, cette chronique tentera de répondre à cette épineuse question.

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Perceval, cette militante féministe

Les éditions Argyll ont récemment fait paraître une traduction (par Marie Koullen) du dernier roman de Nicola Griffith, romancière britannique qui remporta notamment en 1996 le très fameux prix Nebula pour son roman Slow River. La Lance de Peretur (Spear) est son neuvième roman, et il laisse déjà présager une réception très largement populaire, notamment parmi le lectorat de fantasy et de réécriture de littérature médiévale arthurienne. 

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Ce que les silences racontent

Dans Le soldat perdu de Jeanne Bonheur, Benoît Hopquin revient sur un passé enfoui : celui de deux anciens poilus, Anselme Bienvenu et Clovis Bonté, sommés par la fille de leur compagnon disparu, Jeanne, de lever le voile sur une disparition survenue vingt ans plus tôt. 

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Après la ville : Sortir de l’industrie est un fantasme

Dans Après la ville, Pierre Veltz scrute les mutations territoriales induites par l’urbanisation mondiale. Ni traité d’urbanisme ni essai nostalgique, ce texte exigeant remet en cause nos catégories habituelles et pointe les angles morts de la pensée écologique contemporaine. A paraître ce 2 mai...

 

15/04/2025, 10:00

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Un soupçon d'humanité, entre intelligence artificielle et transhumanisme

Loïc Henry est un ingénieur diplômé d'HEI Lille (1994) et d'HEC Paris (1995), avec une spécialisation en informatique industrielle et finance internationale. Il a également étudié à l'Université de Leeds dans le cadre d'un échange Erasmus et est coach professionnel certifié depuis 2017.

15/04/2025, 09:30

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Un certain Louis Wolfson : chasse à l'écrivain

BONNES FEUILLES - Américain, schizophrène, Louis Wolfson bouscule l’univers feutré de la littérature française en publiant chez Gallimard, en 1970, un roman qui fait l’effet d’une bombe : Le Schizo et les langues. 

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Un Fantôme dans le bus

BONNES FEUILLES - Le harcèlement ne date pas d’aujourd’hui… Un soir dans Lyon, le détective Georges Amer reconnut une des victimes de l’accident de 1965, le bus de son collège qui avait dérapé dans les Alpes.  Aperçu derrière la vitre du tramway, le visage du fantôme gardait le charme bizarre, unique, de celui qui avait été l’idole de la pension.

15/04/2025, 08:00

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La fable revient à la mode

BONNES FEUILLES - Qui a dit que les fables étaient ringardes ? Ce genre littéraire, patrimoine culturel commun depuis des générations et formidable matrice de notre imaginaire, est plus que jamais recommandé pour expliciter le jeu des relations sociales, familiales, amicales, amoureuses... 

15/04/2025, 07:00

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Sommeil : face aux troubles, des ouvrages pour dormir sur ses deux oreilles

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François Schuiten et Benoît Peeters se souviennent de l’Éternel Présent

Il est des œuvres qui naissent de l’échec, des rêves brisés et des batailles perdues. Souvenirs de l’Éternel Présent, bande dessinée signée François Schuiten et Benoît Peeters, s’inscrit dans ces résurrections poétiques. Initialement publié en 2009, Casterman réédite cet album né d'un ancien rêve cinématographique. Il était épuisé depuis plusieurs années.

14/04/2025, 18:18

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Bouzard : pas de tout repos, les vacances chez Pépé-Mémé  

Ah, les si mémorables vacances chez les grands-parents à la campagne ! Le chant du coq, la pêche à la ligne, l'excursion à la plage, les cochons qu'on égorge, le voisin en fauteuil roulant qui gueule des insanités du soir au matin... que de beaux souvenirs. Bouzard revisite tout ça avec une mauvaise foi et un goût prononcé pour l'humour noir et trash. Aussi rafraîchissant qu'un tas de fumier sous le cagnard d'été.

14/04/2025, 13:48

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1Q84 : une éthique de la paix intérieure

« À l’opposé du splendide bâtiment aérien des mathématiques, le monde romanesque de Dickens représentait pour Tengo une forêt touffue et enchantée », peut-on lire dans le premier tome de 1Q84, d’Haruki Murakami (éditions Belfond, traduit du japonais par Hélène Morita). Allégorique, cette phrase vaut la peine d’être lue pleinement, en tant qu’elle recèle la vision romanesque du maître japonais en même temps qu’elle révèle une éthique de la paix relative et évolutive.

14/04/2025, 11:08

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Un écho magistral

14/04/2025, 10:00

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Respect d'Anouk Grinberg: Récit d’une femme digne

« Cette histoire n’est pas qu’une histoire privée », prévient Anouk Grinberg, et dès les premières pages de son récit, dont le titre – Respect – n’a jamais été aussi bien choisi, nous sommes comme sous l’effet d’une déflagration. Nous, les femmes de sa génération.

14/04/2025, 09:00

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La découverte innocente d'un amour platonique

BONNES FEUILLES - Entre les branches, parfois, se dessinent quelques centimètres de vide, un espace irréductible. On appelle cela la timidité des arbres : ils ne se touchent pas, jamais. Christophe aime Anne, Anne aime Christophe. Mais eux aussi semblent séparés par une frontière invisible. 

14/04/2025, 08:00