#Technologie

Madame “le” ou “la” ministre : l'Académie française va trancher

Les académiciens aiguisent leur épée et repassent les habits verts : le 7 février prochain, l'Académie française rendra ses conclusions sur une question cruciale, qui a « ouvert un large débat dans la société ». L'institution rendra ainsi ses conclusions sur la féminisation des titres et fonctions, tout en présentant par la même occasion son nouveau portail web.

Le 20/12/2018 à 16:44 par Antoine Oury

35 Réactions | 56 Partages

Publié le :

20/12/2018 à 16:44

Antoine Oury

35

Commentaires

56

Partages

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté
(photo d'illustration, Sorin Popovich, CC BY-NC-SA 2.0)

Plus violent encore que le débat sur l'usage de “auteure” et “autrice”, celui sur la féminisation de la fonction de « ministre » trouvera bientôt son épilogue. Ou, au contraire, un nouveau départ. L'Académie française annonce en effet qu'elle se prononcera le 7 février prochain sur les règles en matière de féminisation des titres et des fonctions.

Le débat autour de l'usage de « Madame la ministre » refait régulièrement surface lorsqu'un député, par exemple, ou tout autre responsable politique, trouve malin d'appeler une femme politique ainsi. Dernier exemple en date, l'accrochage entre la secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, et le député LR Gérard Longuet, le 20 novembre dernier au Sénat.

Longuet avait donné du « Madame le ministre » et du « chère amie » pour interpeller Brune Poirson, laquelle ne s'est pas laissé faire et a gentiment renvoyé le sénateur dans les cordes.

D'autres exemples éloquents de sexisme ordinaire ou de bêtise crasse émaillent régulièrement la vie politique française... Peut-être que l'Académie saura mettre un terme à de tels événements.

Outre la présentation de ces conclusions, l'Académie présentera une plateforme inédite permettant de consulter les différentes versions de son célèbre dictionnaire, soit « un portail permettant la consultation de toutes les éditions du dictionnaire et l’accès, à partir d'une même interface, à d'autres ressources linguistiques, fruits des divers travaux de la Compagnie ».

Depuis quelques années, l'Académie s'est lancée dans un exercice de modernisation de sa communication, notamment par son site internet et sa rubrique « Dire, Ne pas dire », qui aborde des erreurs communes de langage et d'écriture.

35 Commentaires

 

NAUWELAERS

20/12/2018 à 18:36

Bonjour,
Et l'Académie a une femme -de très haut niveau - à savoir Hélène Carrère d'Encausse comme Secrétaire perpétuel(le ?)!
Long entretien récent avec une nouvelle académicienne dans «Libé»: Barbara Cassin !
Conseillé à tout le monde: petit article dans Télérama p.249 sur le précariat dans le monde de l'écriture !
Et on sait depuis peu que les ventes de romans français sont historiquement basses en 2019.
Triste mais lire un livre de façon sérieuse exige non seulement des heures libres (pas évident si on n'est pas critique littéraire de profession)mais également un effort de concentration qui ne correspond plus à l'époque -de nombreux savants français et anglo-saxons insistent sur cet aspect de la civilisation numérique qui modifie même progressivement le cerveau.
Je ne suis pas un scientifique: je ne fais que témoigner de ce que je lis et entends !
Pour moi m'enfoncer dans une lecture concentrée et sans interruption, c'est une joie avec les ondes alpha de mon cerveau qui dansent la samba ou une plus douce et chaloupée bossa nova si le texte en vaut la peine, bien évidemment !
Bonnes fêtes à vous !
CHRISTIAN NAUWELAERS

koinsky

21/12/2018 à 07:54

Ben les gilets jaunes ils vont être contents quand ils vont savoir que leurs maigres deniers qu'ils aimeraient bien qu'ils leurs servent à acheter un steak à Lidll 50

Marie

21/12/2018 à 09:33

Espérons que ceux que l'on nomme "Immortels"(les?)auront lors de leur réunion plus de grain à moudre que de décider du "le" ou "la" accompagnant "Madame". Cela m'évoque le terme "pharmacien" qui au féminin désigne l'épouse du pharmacien et qui reste au masculin pour le titre, la compétence : " elle est pharmacien". Pourquoi pas Madame le ministre? En tant que femme, je ne me sentirais nullement offensée...

AdLib

21/12/2018 à 13:55

Ça ne m'a jamais posé problème de lire "la reine" pour l'épouse du roi, PUIS de lire aussi "la reine" pour une femme qui occupe le trône elle-même.

A vous, peut-être ?

Pour "la pharmacienne", à mon avis, lequel date du XXIe siècle et pas du XIXe, je pense plutôt à une femme qui exerce le métier de pharmacien, parce que je ne vois pas trop pourquoi on continuerait de définir une FEMME, dans notre société actuelle, par le métier... de son MARI !

Plus en France, encore, que dans d'autres pays, car les femmes françaises sont plus nombreuses que dans beaucoup d'autres pays à exercer une activité professionnelle – merci nos crèches et notre politique familiale...
je trouve donc saugrenu de continuer à les définir par la profession de leur mari, alors qu'elles en ont souvent une elles-mêmes.

Si votre enfant à "une" prof de français, dont le mari est pharmacien, vous la définirez comme "prof" ou comme "pharmacienne" ?

L'épouse du pharmacien a son existence propre... Y compris son existence sociale.La femme de M. Durand, pharmacien, n'est plus "pharmacienne", elle est Mme Durand, si elle a poursuivi la tradition de prendre le nom de son mari, ET elle est par ailleurs "pharmacienne", si elle exerce le même métier que lui, ou "prof", ou "boulangère" (rare !) ou "ministre", etc., selon la fonction sociale qu'elle-même occupe ! Ou mère au foyer... :-). Ou chômeuse...

Les choses ont évolué, depuis pas mal de temps, quand même.

Ce n'est pas parce que VOUS, ça ne vous gêne pas d'être nommé(e?) au masculin que ça ne gêne pas d'autres que vous... Il ne faut pas rechercher, je pense, ce qui VOUS gêne, mais la logique qui sous-tend cette curieuse polémique.

Pour ma part, étant femme, je trouve assez désagréable d'être nomméE au masculin, et qu'on puisse dire "il" de moi-même m'agace un peu quand même... Je tiens, moi, à la richesse de notre langue, qui fait la distinction masculin/féminin. Va-t-on la réserver aux objets et aux idées, cette distinction-là ?

Quant à la bonne foi qui alimente cette discussion qui dure depuis des décennies, je vous conseille vivement de lire l'article paru dans Le Monde, dans les années 90 (pas d'hier, donc), et intitulé, de mémoire, "La querelle du neutre" : c'est assez révélateur ! Et plus que sidérant...

Marie

21/12/2018 à 15:41

Depuis quand les métiers ont-ils un genre (pour ne pas dire un sexe)?Quand vous écrivez "définir une femme par le métier de son mari", qu'entendez-vous par "définir"? Une femme n'en a cure, elle existe par elle-même, -et je me garderais bien d'être "féministe"-. Reine est bien le féminin de roi, et alors? Boulangère est bien le féminin (et l'épouse du, si elle est mariée) de "boulanger". Le vote des femmes, dû si je ne me trompe à de Gaulle, est le seul grand pas vers une égalité que je ne revendique pas, persévérant dans la pensée du droit à la différence, d'ordre culturel.

AdLib

22/12/2018 à 09:39

Petit ajout, pardon : c'est donc au nom de votre "droit à la différence" "culturelle" que vous plaidez pour qu'on dise "Madame est boulanger", quand son mari est maçon ?

Eh bien, moi, au nom du même droit, je plaide pour qu'on dise "Monsieur est boulanger", et "Madame est boulangère".

Et je trouverais assez loufoque que, si lui-même est maçon, et sa femme boulangère, on dise "le boulanger" en parlant du mari... de la boulangère.

Pas vous ? Moi, avant même la différence "culturelle", j'aime bien la différence "sexuelle" que fait notre langue. Après tout, puisqu'il y a un masculin et un féminin dans notre langue française, je me demande bien pourquoi on ne l'appliquerait pas aux métiers, quand le mot existe déjà ou quand on peut facilement lui trouver une forme au féminin !

En revanche, je trouve préjudiciable à notre langue de dire "une auteurE", quand, jadis, la langue française connaissait le mot "autrice"... bien plus conforme à la formation des mots dans cette langue.
C'est beaucoup plus cela, moi, qui m'insupporte : que le politique se mêle de nous pondre des mots qui défigurent la langue ! Sous prétexte d'"égalité"...

koinsky

21/12/2018 à 10:48

Putain on a vraiment que ça à foutre d'exciter l'énervement des sans-dents. Madame ou Monsieur on s'en bat les steacks non ? Ça fait longtemps que si on respectait les gosses et le femmes ça se saurait. Putain de jeu de dupe. Tous ça va finir par mal finir...

Stéphanie

21/12/2018 à 12:27

Même l'Assemblée nationale, qui n'est pas réputée pour être un lieu où règne l'égalité des sexes, a fini par se rendre à l'évidence et à sanctionner les sexistes là où ça leur fait le plus mal, au portefeuille :
http://videos.leparisien.fr/video/madame-le-ministre-le-depute-ump-julien-aubert-persiste-et-signe-19-11-2014-x2al99g
Aux sexistes (et à leurs quelques alliées femmes ;-) qui prétendent que ce sujet est sans importance, je ferai juste remarquer (avec l'appui de nombreux hommes des nouvelles générations, plus soucieux d'égalité des sexes) que si c'était vrai, nos machos nationaux n'en parleraient pas à tout bout de champ, ne s'exprimeraient pas en permanence sur les réseaux sociaux, et ne se mettraient pas en colère à propos d'un sujet « mineur » ! Quant à l'Académie, qui attache encore de la moindre importance à ce repère de vieux réacs ?

AdLib

21/12/2018 à 15:47

MOI ! Et de nombreuses autres personnes ! Pour ma part, je n'ai pas envie de voir dans l'Académie un "repAIre de vieux réacs", car je suis très attachée à notre langue française, et je trouve que notre Académie est une chance pour celle-ci, que bien des pays nous envient.

Qu'on y soit souvent "vieux", c'est vrai, a sans doute aussi affaire avec le fait qu'on y est élu à vie et qu'on vit de plus en plus vieux, d'une part, mais aussi, d'autre part, avec le fait qu'il faille souvent attendre longtemps pour faire preuve d'un réel talent littéraire en même temps qu'on maîtrise notre langue... et son orthographe :-).

Savoir distinguer "repère" et "repaire", par exemple, peut prendre un certain temps :-) !

Cela dit, je ne trouve pas vraiment d'arguments, au XXIe siècle, pour continuer à devoir suivre l'Académie elle-même, lorsqu'on n'est pas d'accord avec ses choix. Pour ce qui est de la langue d'un peuple, c'est le peuple qui décide, Académie ou pas.
Et, donc, l'Académie, ici, à mon sens, devra plier... pour se soumettre au choix du peuple. Je crois, pour ma part, que celui-ci est fait : que l'on dise encore "madame LE ministre", en se référant à la fonction, ou "madame LA ministre", en se référant à la personne qui occupe la fonction, n'est pas si important, car personne, aujourd'hui, ne dit plus "LE" ministre en parlant d'une femme qui occupe la fonction !

Personnellement, je trouve saugrenu, donc, de vouloir persévérer à dire "madame LE ministre", mais... le féminin étant dans "madame", ça ne me heurte pas trop.
En revanche, dire "LE" ministre de la Santé, quand ce ministre s'avère être une femme et qu'on parle de CETTE femme-là, non de sa fonction, je trouve ça non seulement imprécis, mais grossier. ET grotesque, car... il devient, du coup, très difficile de pouvoir faire les accords qui conviennent, on se prend les pieds dans le tapis...

Par exemple : "Le ministre de la Santé est arrivé(e?) avec son époux... Il (l'époux ? ou elle ?) portait un tailleur de couleur rouge...", etc.
Un vrai casse-tête, absurde !

Donc... on peut juste faire soi-même ses choix, et laisser l'Académie faire les siens... Un jour ou l'autre, elle ira dans le sens du peuple, de toute façon...
Et, généralement, le peuple, lui n'aime pas que sa langue se transforme en casse-tête absurde... :-).

ARGUMENTUM BACULINUM

29/05/2022 à 22:05

Oui c'est vrai les "jeunes" générations d'hommes sont plus ouverts et ça pose du reste un nouveau problème.
Lorsqu'ils ne sont pas homos ... ils sont "bis" et donc les deux, et lorsqu'ils sont les deux, ils se laissent porter par celui ou celle avec qui il vit !..
C'est invraisemblable d'entendre le nombre de jeunes femmes qui vivent avec des lascars dont elles disent qu'elles les portent à bout de bras ... qu'ils ne prennent aucune décision ... qu'ils restent au lit lorsqu'ELLES vont au turbin ... ne se prennent jamais en charge ... n'ont aucune ambition qu'ils ne prennent pas leur défense lorsqu'elles sont agressées ...
Et de surcroît en ne foutus rien, il veulent tous être "acteurs" ou "mannequins" ... le cinéma a de tristes jours devant lui !..
Avec tout ce monde là, nous ne sommes pas sortis de l'auberge !..
Autrefois, les femmes croyaient que leur physique était l'assurance d'une vie rêvée ... aujourd'hui elles sont toujours pareilles sauf que les hommes fonctionnent de même, ce qui commence à poser de très sérieux problèmes non ?..
Heureusement l'humanité perdurera car d'ici quelques années, les mômes seront tous issus de tubes de verre et il aura du personnel dirigé par l'état pour s'en occuper et en faire des "consommateurs dociles" ... Il n'y a aucune raison d'utiliser des puces mises dans les cerveaux ou sous les ongles ... vous verrez ce sera plus simple que ne l'imaginaient les Orwell et les Huxley !..

Quant à moi, je m'en tape royalement car je serai mort 'ici 10/15 ans quoi qu'il en soit !..

koinsky

21/12/2018 à 13:01

Je dis que "ce" sujet est sans importance, pas que l'égalité hommes-femmes est sans importance. Je pense même que le sort des femmes en ce bas monde est peu enviable et devrait être une priorité absolue, juste après celui des enfants. Mais d'ailleurs, c'est vrai ça, ils sont où les gosses ? Qui se soucie de leur sort, hein ? Ah c'est parce que c'est pas des électeurs donc on s'en fout, ah oui, c'est vrai ça m'avait échappé, padon... Alors adieu les gosses démerdez-vous avec vos biberons et vos hochets pour clamer votre innocence. Je hais cette société où les valeurs ne sont pas liberté/égalité/fraternité mais lâcheté/déni/omerta. Bonnes fêtes à toutes ;(

AdLib

21/12/2018 à 15:28

"Je hais cette société où les valeurs ne sont pas liberté/égalité/fraternité mais lâcheté/déni/omerta."

Une belle déclaration "d'amour" à notre humanité ?! Vous ne voyez même plus que vous-même n'êtes que haine et agressivité !Vous croyez que c'est en crachant votre "haine" que vous allez changer le monde ?
Enfin, si vous voulez le changer, ce que je ne crois pas. Trop chouette de pouvoir cracher dessus, ça fait du bien, hein ? Surtout quand on prend soin de se mettre au-dehors.

koinsky

21/12/2018 à 16:35

Ouais ça fait du bien de temps en temps de donner un bon coup de pied dans la fourmilière, dans ce système "propre sur lui" qui oblige à marcher au pas de l'oie et à tenir strictement son rang. Je pense que ça suffit d'être pris pour des jambons par des "élites" arrogantes et donneuses de leçon, corps intermédiaires compris. Et d'arrêter de censurer les commentaires dès qu'ils sortent un tant soit peu des rails idéologiques bien-pensants... à bon entendeur.euse, salut.

NAUWELAERS

21/12/2018 à 18:18

Cher Monsieur,
Bizarre je ne vous comprends pas !
Contradiction entre la teneur de votre message et votre usage de l'écriture inclusive...
Il faut choisir !
Amicalement quand même !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Koinsky

21/12/2018 à 19:05

Ce que je veux dire c'est juste qu'on s'intéresse à des détails et que le dur on y touche pas. Bref, on s'en fout que ça soit inclusif/ve ou pas l'écriture, du moment qu'elle est un scalpel affûté qui nous permet d'inciser l'âme pour voir ce qui s'y cache dans ses recoins les plus sombres. Eloge au roman noir.

NAUWELAERS

21/12/2018 à 21:50

Bonjour,
Je ne comprends rien à votre réponse qui me paraît hors sujet.
Mais bonnes fêtes quand même !
Christian Nauwelaers

koinsky

22/12/2018 à 00:21

Vous comprenez pas ce que c'est qu'un débat stérile ? Je veux dire que l'écriture inclusive est à mon sens un leurre pour faire croire qu'on voudrait réduire l'inégalité homme/femme. Si on voulait vraiment la réduire, on ferait par exemple une loi qui punirait de non assistance à femme en danger toute personne en état de le faire qui n'interviendrait pas lors de l'agression d'une femme. Bref "féminiser" le langage n'empêchera le corps des femmes de se couvrir de bleus.

AdLib

22/12/2018 à 09:24

A votre question "Depuis quand les métiers ont-ils un genre ?", je répondrai qu'ils ont un genre depuis toujours : selon qu'ils étaient exercés par un homme ou par une femme, on les a nommés au masculin ou au féminin. Et comme, pour la plupart, dans le passé ancien, ils étaient exercés par des hommes, il est bien naturel que la plupart des métiers aient été nommés au masculin, tout simplement ! Mais le terme "cuisinière" se trouve dans le Dictionnaire de l'Académie 4e édition (donc pas tout jeune : nous en sommes à la 9e, aujourd'hui), le terme "préceptrice" est dit "rare", mais... on se doute pourquoi : parce que l'emploi de précepteur était rarement occupé par une femme ! Il en va de même pour la plupart des métiers, puisque, jusqu'à une époque récente, les femmes, majoritairement, n'exerçaient pas de "métier" en tant que tel, sauf ceux de "cuisinière", de "maîtresse d'école", d'"infirmière", etc. On trouve aussi indifféremment les termes "cantinier" et "cantinière" dans nombre de textes anciens, vu que, lors des guerres, par exemple, c'était bien souvent "une cantinière" qui suivait l'armée et apportait à manger aux soldats... Etc. ! On en trouve mille exemples dans la littérature. Je trouve donc totalement loufoque de vouloir nier que, quand tel métier était réputé être un métier "de femme", eh bien, naturellement on le mettait au féminin ! Et, comme, jusqu'à l'époque moderne, il y a eu peu de métiers "de femme", eh bien... peu de métiers se disaient au féminin... Ainsi, nous avons eu tout à fait "normalement" des "directeurs d'entreprise", vu qu'il s'agissait quasi à 100 % d'hommes, et des "directrices de crèche", vu qu'il s'agissait quasi à 100 �femmes ! Nous avons "la secrétaire du patron", mais "le secrétaire d'Etat" ! Mais nous avons déjà de très nombreux métiers qui se disent aux deux genres, par exemple "la couturière" et "le couturier", "l'instituteur" et "l'institutrice", "la secrétaire de l'écrivain" et "le secrétaire de l'écrivain", cette fonction ayant été souvent occupée aussi bien par une femme que par un homme, "cultivateur" et "cultivatrice", "ouvrier" et "ouvrière", etc. ! Chez les imprimeurs, vous aviez les "typos" (typographes), et, quand les premières femmes sont apparues dans ce métier après la révolution industrielle, on les a baptisées illico "typotes" ! Elles étaient fort mal vues de leurs collègues mâles, le monde de l'imprimerie étant essentiellement masculin et plutôt de mœurs très viriles (argot fleuri, alcool à gogo, etc. : on considérait que la femme, là, n'était pas vraiment à sa place... Aussi la typote, bien souvent, devait-elle rester à travailler dans le bureau... du chef d'atelier (on devine un peu pourquoi, non ?). Le petit peuple, en particulier, ne s'est jamais embarrassé pour mettre au féminin quand il parlait d'une femme : c'est la logique même qui l'impose. Et chacun sait que, en montant dans l'échelle sociale, chez le bourgeois aisé, il n'était pas question que la femme de monsieur travaille et ait "un métier" ! Donc, très logiquement, la "pharmacienne" est restée "la femme du pharmacien", la "boulangère" la femme du boulanger, vu qu'elle-même restait à la maison pour élever les enfants ou ne faisait au mieux que tenir la caisse dans la boutique de son mari, etc. Mais, voilà : le monde a évolué, les femmes ont appris des métiers et les exercent, aujourd'hui ! Et une "pharmacienne", mariée à un ingénieur qui, lui, n'est donc pas "pharmacien", est une femme, tout simplement, qui exerce le métier de pharmacien. Le métier se dit au masculin, mais, quand c'est une femme qui l'exerce, on le met au féminin, où est le problème ? La boulangère, fût-elle célibataire, exerce le métier de boulanger... etc. Et la femme du boulanger, qui, elle, exerce le métier d'instituteur, est dite "institutrice", et pas "boulangère" en fonction du métier de son mari ! Et elle aura plus tard sa retraite d'institutrice, tandis que, auparavant, la femme du boulanger, elle, ne recevait aucune retraite, vu qu'elle ne faisait au mieux qu'aider son mari boulanger à la boutique... Le monde a évolué... grin ! Il est donc bien normal que la langue évolue en même temps, puisque la langue est principalement destinée à nommer ce qui EST. Et ce qui est aujourd'hui est différent de ce qui était hier. Il n'y a là-dedans aucune "revendication d'égalité" ni aucun "féminisme" imbécile, il y a juste la logique d'une langue qui distingue les deux genres et les applique aux deux genres de l'humanité – où est le problème ? J'ajoute que nombre de mots désignant des métiers existent d'ores et déjà au féminin, mais que le féminin est rarement utilisé pour le "métiers", justement : vous n'avez pas une idée du pourquoi ? Eh bien, parce qu'aucune femme ne l'exerçait, tout simplement ! On dit ainsi qu'une femme est la meilleure "avocate" de telle cause humanitaire, mais une femme qui exerce le métier d'avocat a tendance à se dire elle-même encore "avocat", alors même que le féminin existe depuis belle lurette au dictionnaire de l'Académie ! Et impose donc qu'on dise "Il est avocat" et "Elle est avocate", en français normal, qui accorde ! Refuser d'accorder les mots de métier est tout simplement une aberration grammaticale, qui ne se "justifie" que par une certaine vision de la société, où la femme se trouvait quasi exclue du monde professionnel. Au point que, aujourd'hui encore, on trouve des femmes qui préfèrent se dire "directeur général" d'une grande entreprise, et qui s'estime "rabaissée" si on les dit "directrice générale" : c'est du vécu... et c'est LA SEULE raison réelle qui, aujourd'hui, fait que certaines renâclent : il est plus "valorisant" d'être nommée au masculin (comme le dit, du reste, Fumaroli dans l'article que je vous ai cité auparavant) que d'être nommée au féminin. C'est la seule VRAIE raison qui fait que certain(e)s considèrent qu'il ne faut pas féminiser... La raison n'est absolument pas linguistique. Elle est juste terriblement bête et rétrograde.

Marie

22/12/2018 à 11:02

Comme vous utilisez le mot VRAI comme vous respirez (à peu près), je vous ferai remarquer que 1) ce n'est pas le "politique" qui décide de la langue puisque c'est l'Académie française 2)il ne faut pas confondre "genre"-grammatical-et "sexe"-biologique- 3) notre riche langue dispose des deux genres pour infiniment de métiers, mais pas tous 4)l'égalité entre les sexes doit SEULEMENT être réclamée quand il s'agit du sociétal ( ex salaires)5) "Le Monde" d'aujourd'hui a tranché en titrant à la Une :" UNE médecin mise en examen pour euthanasie..."

NAUWELAERS

22/12/2018 à 14:16

Pourquoi diable reçois-je quatre ou cinq fois cette série de discussions...à l'état identique (dernière intervention: Marie le 22 décembre 2018) ?
De grâce, il ne faut pas submerger pour rien les internautes de messages identiques, par erreur ou volontairement.
Je n'en sais rien.
Ne suis pas un geek mais un littéraire, et mélomane.
En bon Belge francophile et amoureux de notre langue française, je précise:
«Une fois (ha ha ha !) suffit !»
L'excès nuit en tout...
Bonnes fêtes
CHRISTIAN NAUWELAERS

Gil

28/12/2018 à 21:29

Ben moi, je revendique mon statut de "vieux con", et pour moi ça restera Madame LE ministre et Madame LE Maire... (même si je dit Madame La Présidente...)
Comprenne qui pourra, moi j'y ai renonçé...

Marie

29/12/2018 à 12:15

Tout-à-fait d'accord avec vous, Gil, ni c.. caduc ni c..débutant comme chantait Brassens.

AdLib

29/12/2018 à 13:09

@Gil : avouez que vous êtes sur une mauvaise pente, si vous dites "Madame LE ministre" et "Madame LA présidente" :cheese: ! Un jour, vous vous apercevrez que ce choix n'est guère cohérent sur le plan du traitement linguistique...
Mais exclusivement idéologique, au prétexte que ce choix serait "justifié par la neutralité républicaine". Pourtant, "maire" et "ministre" se terminant tous les deux par un "e", qui est la terminaison typique du féminin en français, les considérer comme des termes épicènes ne pose aucun problème, pas plus qu'il n'y en a eu à installer dans notre vocabulaire courant "une élève" ou "une étudiante" lorsque les filles sont allées à l'école puis à l'université...

Le mot générique "élève", par exemple, reste bien du masculin, mais, si l'on parle spécifiquement des élèves d'une école de filles, eh bien, nous le mettrons bien au féminin ?
Il n'y a aucune raison de traiter autrement "maire" ou "ministre"... Même si, du reste, "Madame LE Ministre" peut se défendre, puisque, alors, on ne fait qu'ajouter la fonction au titre civilité. Et que la fonction se dit au masculin.

Donc, si vous mettez chaque fois "Madame" devant le titre ou la fonction, le problème ne se pose pas vraiment, car l'accord au féminin reste possible ensuite : "Madame le Ministre est arrivée vêtue d'un tailleur rose signé Saint Laurent. Elle était accompagnée de son époux..." : vous parlez bien, ici, de la PERSONNE qui occupa la fonction de...
Mais le problème se pose si vous dites simplement "Le maire de la commune est arrivé vêtu d'un tailleur rose signé Saint Laurent. Il était accompagné de son époux..."
Car vous parlez bien, encore, ici, de la PERSONNE, SANS nommer sa fonction... Ce n'est pas la fonction "qui arrive", mais la personne qui l'occupe...

Outre que, dans un article de journal, la place est souvent réduite : devoir ajouter chaque fois "madame" ou "Mme" devant le titre ou la fonction, ça fait des signes en plus et allonge d'autant l'article.
Enfin... direz-vous "Monsieur le Maire" chaque fois que vous parlerez d'un homme occupant cette fonction, pour pouvoir distinguer si vous parlez d'un homme ou d'une femme – ce qui précise l'information –, ou maintiendrez-vous la différence de traitement, en réservant le titre de civilité aux seules femmes qui occupent la fonction ?

Quel que soit votre âge, je peux vous dire, pour n'être pas jeune moi-même, que, quand vous êtes à la tête d'un service de correction en presse, comme je l'ai été, le choix s'impose vite : parler au masculin des hommes et au féminin des femmes simplifie considérablement la tâche :-) ! Ça permet de dire ensuite "il" ou "elle" sans se prendre les pieds dans le tapis, et ça permet de ne pas faire passer un couple dont "elle" est ministre, accompagnée de "son époux", pour un couple homosexuel...

Ce sont juste quelques exemples qui méritent, à mon avis, qu'on privilégie la simplicité du traitement grammatical le plus approprié. ET qu'on cesse de faire dépendre la grammaire de la vision politique de ce que la langue nomme, car la langue, elle, est là pour nommer ce qui EST, de la manière la plus précise et la moins ambiguë possible, pas pour refléter un choix politique – qui n'a pas lieu, du reste, de demeurer le même, quand la réalité de la société évolue : aucune femme n'était ministre ni maire jusqu'au XIXe siècle, mais les choses ont changé !

Letavia

06/01/2019 à 17:24

Je n'ai pas tout lu, il y a beaucoup de propositions, et je vais aggraver le problème avec la mienne.
Le Pr. Guy Deutscher, un Anglais, fait remarquer que le français est une langue fortement sexuée :
http://www.lesinfluences.fr/Guy-Deutscher-le-linguiste-qui.html
De plus, la langue (française) s'est débarrassée du neutre il y a fort longtemps, peut-être huit siècles.
De mauvaises raisons, très mauvaises, ont fait considérer le masculin comme "plus noble".
Il serait temps de revenir aux époques moins farouches, où le féminin d'une profession définissait la femme qui l'exerçait. Quelle rigidité, voire quelle sottise, de donner du Madame LE ministre" !
Toute langue évolue comme miroir de la société.
Certes, cela pose diverses difficultés : une femme médecin ne sera jamais une médecine ! Mais il n'y a pas de problème à dire "une pharmacienne", profession très féminisée.
J'attends la décision de l'Académie française avec curiosité.

Septembrebleu

08/04/2019 à 00:47

Il est aussi inexact de dire "Madame la ministre" que de dire "Monsieur le sentinelle". A l'inverse de "sentinelle" qui est un mot de genre féminin et doit rester féminin même lorsqu'il qualifie un homme, ministre étant un mot de genre masculin, il doit rester masculin même lorsqu'il désigne une femme. Il n'y a donc rien de faux à faire usage de "Mme le ministre", n'en déplaise aux idéologues féministes dont le combat rappelle les heures les plus sombres de notre histoire où l'usage de mots était imposé par la dictature.

SEVERE Joseph

16/04/2021 à 17:54

C'est superbe.

Assitan DIALLO

03/08/2021 à 16:21


rubrique « Dire, Ne pas dire »

franck38

15/10/2021 à 07:13

il y a des règles à respecter dans une démocratie et les députés doivent donner l'exemple. Mme Poirson ne doit pas dicter ses propres règles et rester dans son erreur.
D'aprés la 9ème édition du dictionnaire de l'Académie Française il est écrit Madame le ministre:

MINISTRE n. m. {XIIe siècle. Emprunté du latin minister, « serviteur ».}
L’emploi du féminin dans La ministre, et dans Madame la Ministre, qui est apparu en 1997, constitue une faute d’accord résultant de la confusion de la personne et de la fonction.

PAD

15/12/2021 à 12:31

Tout à fait !
En outre Madame La Ministre est un pléonasme.
A mon sens, on dit La Ministre ou La Présidente (désigne la personne) mais Madame le ministre ou Madame le président (la deuxième partie de la locution désigne la fonction)

bodairek

30/11/2021 à 16:15

Formidable l'evolution

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Offrir des livres comme on offre des fleurs

Et si l’on se mettait à offrir des livres comme on offre des fleurs. La pratique est répandue, pour ce qui est des fleurs, avec l’aspect symbolique que recouvre l’envoi de fleurs à des proches, comme un cadeau. Elle reste certainement encore à cultiver pour ce qui est des livres.

14/03/2024, 13:41

ActuaLitté

Créer des vidéos pour parler des livres

Nombreux sont les youtubeurs à avoir créé une chaîne leur permettant de mettre en avant leur amour des livres. Ces booktubeurs de talent ont parfois plusieurs milliers d’abonnés. Mais, sans aller jusque-là, on peut, tranquillement chez soi, vouloir créer de courtes vidéos à partager pour parler librement des livres qui nous intéressent.

12/03/2024, 18:12

ActuaLitté

Le colis : un marché qui continue son développement

Si vous souhaitez envoyer un livre, que ce soit en France ou à l’étranger, vous avez le choix entre plusieurs acteurs. Ce marché de la livraison à domicile continue de s’étoffer en France pour répondre au plus près à toutes les demandes des clients. Mais est-il vraiment opportun de continuer à prôner son développement à outrance ?

09/01/2024, 10:34

ActuaLitté

Smartphones : des livres éclairants sur leurs usages

Si l’on s’inquiète beaucoup du temps que passent enfants et adolescents devant leur petit écran de téléphone, on oublie parfois de réfléchir à ce que font les parents en la matière... Et ce n’est guère mieux, voire pire. Il est peut-être temps de s’interroger sur notre rapport au portable.

02/01/2024, 09:13

ActuaLitté

Livraison par la poste : des livres mais de moins en moins de lettres

Avec l’envolée du commerce en ligne durant les deux dernières décennies, et encore plus avec les nouveaux modes de consommation induits par les habitudes prises durant la pandémie, on pense souvent que La Poste tire profit de cette situation. Sauf que, pendant que les colis saturent les circuits, les lettres se font rares.

28/12/2023, 11:00

ActuaLitté

Contes de jeux modernes : comment les auteurs d'aujourd'hui capturent l'ère numérique

Le monde de la littérature a toujours été un miroir reflétant les évolutions et tendances sociétales. Aujourd'hui, dans une ère profondément numérique, de nombreux auteurs contemporains intègrent des éléments liés aux jeux numériques, des jeux vidéo à la réalité virtuelle, dans leurs récits. Ces nouvelles formes narratives ne sont pas seulement un témoignage de la technologie, mais aussi une représentation de notre relation changeante avec elle.

 

18/10/2023, 14:29

ActuaLitté

Conseils lectures : un été de rencontres inattendues

KoboLecture - L'été est le moment le plus propice pour des rencontres inattendues. Les libraires de Kobo ont ainsi travaillé avec ActuaLitté, pour établir une sélection de romans aux histoires riches en rebondissements. Des ouvrages spécialement choisis pour pimenter les vacances...

21/07/2023, 12:20

ActuaLitté

Rédaction de contenu web : pourquoi et comment rédiger ?

Comment la rédaction professionnelle de contenu web, l'optimisation SEO, l'utilisation stratégique des images et des liens, et l'IA peuvent améliorer votre visibilité en ligne. Optimisez votre contenu web pour obtenir de meilleurs résultats avec Google.

07/07/2023, 10:35

ActuaLitté

Des livres pour vous permettre de mieux maîtriser votre téléphone portable

Appelé « smartphone », soit « téléphone intelligent par les Anglo-saxons, le téléphone portable nouvelle génération a, en un peu plus d’une décennie, considérablement modifié nos usages et notre quotidien. De la sortie de premier Iphone en juin 2007 à aujourd’hui, il semble s’être écoulé un siècle !

02/06/2023, 12:06

ActuaLitté

Liseuses électroniques : une solution pertinente pour les publics empêchés

Les liseuses ont su faire leur petite révolution numérique, en mettant à la portée de tous des livres dématérialisés, avec une facilité de lecture et une ergonomie particulièrement étudiée. Faciles à prendre en main, pratiques et avec une incroyable quantité d'œuvres numériques à disposition, les liseuses électroniques sont également de parfaits outils contre l'ennui et comme un palliatif face à la solitude.

28/02/2023, 09:20

ActuaLitté

Des ouvrages à lire pour progresser dans la gestion des réseaux sociaux

Gérer une communauté pour le compte d’une entreprise, ou dans le cadre d’une activité personnelle requiert des compétences particulières pour arriver à davantage d’efficacité. Il faut bien distinguer l’utilisation privée que l’on peut avoir des réseaux sociaux d’un usage public, à vocation commerciale. A chaque univers son cadre et ses particularités. 

24/02/2023, 12:02

ActuaLitté

Amazon dévoile Kindle Scribe, la presque première liseuse avec un stylet

Après l’annonce des liseuses Kindle 2022, plus compacte et plus légère, et de la Kindle Kids, pour les plus jeunes lecteurs, au  début du mois de septembre, Amazon étend encore sa gamme avec la Kindle Scribe. Cette dernière dispose d’un stylet afin de combiner lecture avec écriture et prise de notes.

29/09/2022, 14:41

ActuaLitté

Corneille, l'application ludique pour l'apprentissage des 3-8 ans 

Comment apprendre efficacement à lire aux enfants, tout en s'amusant ? La startup Corneille, née en 2020, a trouvé la solution : une application ludique, qui encourage les enfants dans la découverte et le développement du savoir-lire. Contrôle du temps d'écran, suivi parental : Corneille, qui a déjà été téléchargée plus de 67.000 fois, annonce avoir finalisé une collecte de fonds de 500.000 euros pour s'élargir en France et à l'international. 

11/03/2022, 15:35

ActuaLitté

Le festival Le Marathon des mots ouvre sa plateforme numérique

Le Festival Marathon des mots, créé en 2005 par Olivier Poivre d’Arvor, est l'un des plus grands festivals internationaux de littérature. Présent dans toute la métropole toulousaine, il met en avant la rencontre entre la scène et le livre. Après une édition 2020 en ligne, le festival se réinvente avec une nouvelle plateforme numérique, MARATHON. Lectures, séries littéraires, webradio : le livre, sous toutes ses formes, à découvrir tout au long de l'année. 

11/03/2022, 12:04

ActuaLitté

Les noms des survivants de l'Holocauste désormais protégés et numérisés

Il y a plus de 80 ans, le rabbin Abraham Klausner, un aumônier militaire américain, a traversé toute l'Europe afin de rassembler les noms des survivants de l'Holocauste et des camps de concentration. Les listes, réunies en un livre de cinq volumes publié en 1945, ont aujourd'hui été numérisées par l'éditeur Ken Schoen, protégeant à jamais leur histoire et leur mémoire. 

02/03/2022, 16:11

ActuaLitté

Comixology ne sera pas tout de suite intégrée à Amazon 

Lancé en 2007, le site Comixology propose un service de lecture de comics au format numérique. Racheté en 2014 par le géant Amazon, la plateforme est vouée à disparaître pour être pleinement absorbée par la multinationale. Toutefois, prévue pour cet automne, il semblerait que cette intégration soit reculée à cause - ou grâce ? - à des commentaires de la communauté.

22/11/2021, 10:48

ActuaLitté

L'immédiateté, pour lutter contre le piratage de manga sur internet 

Selon l’institut GfK, entre janvier et août 2021, plus de 28 millions de mangas se sont écoulés à travers le pays, contre près de 20 millions d'exemplaires pour tous les autres types de bande dessinée. Ces chiffres rendent compte de l’intérêt porté au manga. Cependant, comme tout grand succès, cet univers est confronté à plusieurs problématiques dont le piratage en ligne.

11/10/2021, 13:33

ActuaLitté

Frank Miller s'aventure dans le monde des NFT 

11 NFT commercialisés par le créateur de Sin City, Frank Miller, avec comme pièce principale, un des plus célèbres personnages de la série, Marv, tout de cristal vêtu. Trente ans après son comic culte, l’auteur américain réussit à se réinventer une nouvelle fois, et avec lui son œuvre la plus célèbre. L'occasion de profiter du succès de ce marché de l’art nouvelle génération.

 

 

29/09/2021, 11:42

ActuaLitté

Innovation Stories par Lefebvre Sarrut revient pour une deuxième saison

Lefebvre Sarrut lance la deuxième saison de sa web série documentaire disponible sur Youtube, Innovation Stories, consacrée à Oppus x Lefebvre Dalloz. Après Sibila épisodes 1 et 2, l'éditeur continue de dévoiler le récit de ses innovations. Cette fois-ci, la série nous plonge dans les échanges entre trois jeunes créateurs de startup et Lefebvre Dalloz. 

 

24/09/2021, 12:18

ActuaLitté

300 livres audio et braille pour les publics empêchés de lire 

L’accès à la lecture pour les personnes empêchées de lire est une des grandes missions de l’association Valentin Haüy. Pour cette rentrée littéraire 2021, l’association adapte et propose plus de 300 livres en audio et en braille numérique. Et ce pour que chacun s'ouvre aux nouveautés. 

16/09/2021, 14:06

ActuaLitté

Pour son prochain livre, Salman Rushdie se passera d'éditeur

S’il aime le papier par-dessus tout, Salman Rushdie a décidé de passer par la populaire plateforme Substack pour son prochain livre. L’accord est conclu, l’ouvrage sera diffusé sous la forme de feuilleton… « J’ai été très attiré par cette idée, récemment, en cette étrange année et demie, d’essayer des choses que je n’avais jamais faites auparavant », indique-t-il.

01/09/2021, 16:37

ActuaLitté

Le piratage de livre, est-ce du vol ? 

Vous pensiez que le téléchargement illégal se cantonnait à vos films et à vos séries préférés ? Que nenni ! Le piratage concerne tout autant les livres. Twitter ou encore BookTube ont été désignés comme les agoras idéales de débats concernant le téléchargement illégal de livres. L’enquête américaine d’Immersive Media & Books 2020 concernent les habitudes de lecture de ces contrefacteurs. 

27/07/2021, 13:05

ActuaLitté

La momie Petosiris rhabillée de ses habits funèbres

Si Astérix et Obélix étaient envoyés en Égypte au début de la décennie, ce sont aujourd’hui les mystères de l'Antiquité qui viennent à nous. Alors que le Teece Museum of Classical Antiquities de l’Université de Canterbury (Nouvelle-Zélande) répertoriait plusieurs pièces égyptiennes pour sa collection James Logie, l’une des plus importantes collections d’objets de l’époque antique, un fragment de linceul d’une momie égyptienne a retrouvé sa moitié à l’autre côté du globe.

21/07/2021, 13:54

ActuaLitté

NetGalley propose une application iOS et Android

La plateforme NetGalley annonce le lancement de son application, ainsi que la mise à disposition de ses utilisateurs de livres audio à écouter directement depuis celle-ci. 

03/05/2021, 15:00

ActuaLitté

2,5 millions de personnes encore confrontées à l'illettrisme en France

L'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI) fête ses 20 ans, et organise à cette occasion un festival numérique, fait de dictées et de tables rondes. Mesure de l'illettrisme, ouverture des bibliothèques, goût de la lecture ou encore intégration des entreprises aux stratégies de lutte feront notamment partie des sujets abordés.

08/12/2020, 11:19

ActuaLitté

Un délai de 6 mois pour l'ordonnance sur la responsabilité des plateformes

Le gouvernement français se lance concrètement dans la transposition de la directive européenne sur le droit d'auteur et les droits voisins dans le marché unique numérique, comme l'indique la loi n° 2020-1508 du 3 décembre 2020. Cette dernière laisse un délai de 6 mois maximum pour la prise d'une ordonnance. Elle affirmera la responsabilité pénale des services de communication au public en ligne « dont l'objet principal est de porter atteinte aux droits d'auteur et aux droits voisins ».

04/12/2020, 10:21

ActuaLitté

“Pandémie”, mot de l'année du dictionnaire américain Merriam-Webster

Avec la fin d'année se multiplient les bilans et autres classements : les dictionnaires et encyclopédies anglophones se sont fait une spécialité des « mots de l'année ». Merriam-Webster, éditeur américain qui se consacre à la publication de livres de référence, a ainsi désigné « pandémie » mot de l'année 2020, en se basant sur les statistiques de consultation.

01/12/2020, 16:49

ActuaLitté

Des écrivaines extraordinaires pour sauver le monde, en pulps féministes

Les Saisons de l’Étrange présentent un projet savoureux : La Ligue des écrivaines extraordinaires. Directement inspiré d’un comics d’Alan Moore, ce nom délicat cache, à peine, une collection féministe. Et qui se veut un hommage pulp aux grandes écrivaines, dirigée par une femme, écrite par des femmes, et des romans publiés pour tous.

25/11/2020, 10:43

ActuaLitté

“Quarantaine” devient le mot de l'année 2020

Le Cambridge Dictionary, ouvrage de référence pour la langue anglaise, a dévoilé son mot de l'année 2020. De toute évidence, pas besoin d'aller chercher bien loin pour cette fois : les experts ont choisi le nom « quarantine », que l'on traduit aisément en français par « quarantaine ». Début novembre seulement, le terme a été recherché 183.000 fois dans le Cambridge Dictionary.

25/11/2020, 10:08

ActuaLitté

Île-de-France : 10 millions d'euros supplémentaires pour le fonds d’urgence pour la culture

La région Île-de-France a présenté, ce vendredi 20 novembre, la reconduction de ses aides d’urgence en faveur des acteurs de la culture, alors que la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus a une nouvelle fois fait cesser les activités des librairies, mais aussi les événements liés au spectacle vivant. En conséquence, le fonds d'urgence pour la culture est porté à 20 millions €.

20/11/2020, 16:34

ActuaLitté

Québec : pour une meilleure protection des auteurs

Ce 19 novembre, le Québec entame un vaste processus de consultations, mené jusqu’au 1er février 2021. Ce dernier concerne la révision des deux lois sur le statut de l’artiste. Le processus avait été stoppé net après le déclenchement de la pandémie, depuis le 30 mars. 

20/11/2020, 13:50

ActuaLitté

Un rassemblement contre l'installation d'Amazon à Montbert

Des organisations du livre de la région des Pays de la Loire se mobilisent depuis plusieurs semaines pour opposer une résistance à l'installation d'un entrepôt Amazon à Montbert, à 20 km au sud de Nantes. Des ONG – Attac 44, J'achète dans ma zone 44, Alternatiba et I-Buycott Nantes – appellent à un rassemblement, le samedi 28 novembre prochain, pour concrétiser la mobilisation.

19/11/2020, 17:02

ActuaLitté

En attendant le Goncourt 2020, le prestigieux prix littéraire en huit points

Confinement oblige, librairies contraintes, lecteurs éparpillés, l’académie Goncourt a décidé de reporter la remise de son prix cette année, du 10 au 30 novembre. La récompense serait conditionnée « à la réouverture des librairies », déclarait le jury, avant de finalement se résigner, après les annonces de Jean Castex, Premier ministre.

19/11/2020, 12:34

ActuaLitté

Arnaud Roffignon, chargé du suivi des réformes au cabinet de la ministre de la Culture

Roselyne Bachelot-Narquin, par un arrêté du 12 novembre, nomme Arnaud Roffignon directeur adjoint de cabinet, chargé de la transformation du ministère, de la relance, du budget, de la fiscalité et du suivi de l'exécution des réformes qui touchent à la rue de Valois.

17/11/2020, 09:24

ActuaLitté

Jean Teulé est l'invité d'Augustin Trapenard dans 21 CM

Pour clore 2020 avec panache, quoi de mieux qu’un grand romancier du macabre, obsédé par les épidémies, les puissants qui perdent la tête et les artistes en galère, ancien chroniqueur mythique de "Nulle Part Ailleurs" qui plus est ?

16/11/2020, 10:14

ActuaLitté

Paris vaut bien une messe, Adrienne Monnier une plaque commémorative

Reporté de Calendes en Calendes, le projet de commémoration d’Adrienne Monnier est sur la table du conseil municipal de Paris. Examiné ce 17 novembre, il devrait aboutir à une plaque posée sur la façade du 7 rue de l’Odéon (VIe arrondissement). Le quartier de l’édition, pour celle qui est présentée comme la « sainte patronne des libraires ». 

12/11/2020, 16:41