ROMAN ÉTRANGER – Douleur, peine, espoir. Le cycle ambivalent des sentiments. Et désespoir, pour boucler le schéma. Avec ce nouveau roman, Johannes Anyuru ouvre les portes d’un monde contemporain, où le lecteur est débarqué en plein dans un attentat terroriste. Et à la dernière minute…
Le 08/01/2019 à 09:22 par Victor De Sepausy
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08/01/2019 à 09:22
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C’est une nuit hivernale. Trois personnes promettent à Daesh qu’ils donneront leur vie pour que triomphe la cause. Ils pénètrent dans une librairie, où un artiste controversé est en représentation. Il s’agit du caricaturiste Göran Loberg : avec lui, toutes les personnes présentes dans l’établissement se retrouvent otages de trois terroristes, qui interrompent la séance avec un coup de feu.
Sur les trois, deux hommes, chargés de mener l’attaque. Et une femme, qui doit filmer la violence. Le djihad s’accompagne d’images, pour briser les esprits avec les corps que l’on aura frappés. Retransmettre, en direct, depuis un téléphone, sur les réseaux. Que le bain de sang promis soit partagé publiquement, par le plus grand nombre.
Mais la jeune femme va changer d’idée, et dans une résolution inattendue, éviter le pire.
Et puis, la vie s’écoule. Le narrateur que l’on suit va retrouver cette femme dans un établissement psychiatrique, quelques années plus tard. À sa propre initiative, elle a sollicité cet homme, écrivain, pour qu’il entende et raconte son histoire. La suite est inimaginable : elle affirme venir d’un futur proche, de Suède, dans quelques années de cela.
Là-bas, les autorités du pays sont parvenues à rassembler dans des camps les ennemis de l’État — majoritairement des musulmans. On y donne la mort, sous couvert médical. L’écrivain est musulman, sa famille, femme et enfant, vit en Suède : pourra-t-il rester face au récit d’une femme jugée et diagnostiquée schizophrène ?
Elle lui remet une quantité de papiers où est racontée son histoire, et de ce récit, on bascule dans un monde terrifiant. La dystopie a déjà pris ses marques, et dans cet avenir alternatif, parallèle, l’attaque terroriste menée quelques années plus tôt a été menée jusqu’à son terme.
Amin, l’un des terroristes, a fini par incarner l’anti-suédois, un modèle de tout ce que l’État a pu se servir pour lutter activement contre la différence — adopter un gouvernement aux mesures fascistes, pour se débarrasser des musulmans. Et ceux qui oseraient prendre leur défense…
Comment ne pas lire entre les lignes l’histoire du caricaturiste suédois Lars Vilks, plusieurs fois victimes de menaces de mise à mort : en 2007, l’homme avait publié une caricature de Mahomet, avec le corps d’un chien. Un mois après les attentats de Charlie Hebdo, il avait été victime d’une tentative d’assassinat — sa tête fut mise à prix pour 100 000 $ par Al-Qaïda.
Dans ce roman, on est rapidement submergé par le poids, la gravité, le chagrin constant qui règne. On oscille entre espoir et désespoir, dans ce cycle, mais l’islamophobie qu’évoque le narrateur-écrivain, déjà constatée dans le pays nous fait plonger dans le second — il y aura une rédemption, une quête tout du moins.
On parle souvent du sentiment d’urgence qui se dégage des romans d’Anyuru, autant que de la beauté qu’ils dégagent. Si la peur est un élément constitutif du pays, comme on le lit, on ne parle ni d’un ouvrage où des victimes gémissent, pas plus qu’on n’y entend des personnages sans force.
L’insécurité règne dans cet ouvrage, parce que le lecteur se confronte à une rupture de civilisation, plus proche encore qu’on ne l’imaginerait. Les revendications totalitaires d’une Suède alternative, le vivre-ensemble rendu impossible, ou le silence et la résignation. Le mouvement religieux et son sentiment peuvent-ils vivre heureux dans un monde qui éradique la différence ?
Le roman nous perle de cette effarante tendance contemporaine où haine et peur se mêlent sans plus parvenir à se différencier. Et de cet accouplement si connu, elles nourrissent deux extrêmes : le totalitarisme, le mouvement fasciste porteur des revendications nationalistes. Avec, dans le même temps, le combat terroriste, tout aussi identitaire et violent.
Puissant. Un coup de poing, qui pourtant résonne comme un appel à la paix.
Johannes Anyuru, trad. Emmanuel Curtil (suédois) — Ils se noieront dans les larmes de leurs mères — Actes Sud — 9782330114336 – 22 €
[Dossier] Rentrée d'hiver 2019 : une nouvelle année littéraire lancée
DOSSIER - Prix littéraire Frontières-Léonora Miano 2022 : dignité humaine, acceptation de l’autre
Par Victor De Sepausy
Contact : vds@actualitte.com
Paru le 07/11/2018
335 pages
Actes Sud Editions
22,00 €
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