#Rencontres / dédicaces

Interroger la rémunération des dédicaces : des questions aux réponses

Faisant suite à l’article « Rémunération des dédicaces : 2020 une année de la BD sans auteurs », paru ce 26 juin sur ActuaLitté, nous avons reçu un courrier d'un professionnel du secteur – à la fois auteur, éditeur, journaliste et organisateur de salon. Il a souhaité apporter un faisceau de réflexions, et un peu d'eau au moulin qui n'en manque pas. 

Le 27/06/2019 à 12:37 par Auteur invité

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27/06/2019 à 12:37

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ActuaLitté

La promotion de l’auteur

La SGDL a mis en ligne l’an dernier un contrat d’édition annoté de remarques afin d’engager les auteurs à mieux lire, définir et négocier leur contrat d’édition (qu’on trouvera ici). 

À l’article 12-1 relatif à l’exploitation d’une œuvre, il est mentionné en remarque la chose suivante : « Par ailleurs, les parties peuvent discuter, au moment de la négociation du contrat, de la promotion envisagée par l’éditeur lors de la sortie du livre (salons, festivals, prix... etc.) et de la disponibilité de l’auteur pour cette promotion, à charge pour l’éditeur de supporter les frais liés aux déplacements et éventuellement d’envisager une rémunération pour le temps passé par l’auteur à faire la présentation promotionnelle de son œuvre publiée par l’éditeur. » 

Combien d’auteurs lisent-ils leur contrat d’édition jusque dans les moindres détails, et combien négocient-ils avec leur éditeur la clause de la promotion après publication ? Combien d’éditeurs envisagent cette question dans leurs contrats et selon quelles formes ? La SGDL, dans ce contrat commenté, indique clairement un lien entre promotion et rémunération de l’auteur « pour le temps passé » et pris en charge par son éditeur. 

Étrangement cette question de la prise en charge par l’éditeur de la représentation promotionnelle de l’auteur, n’est pas, ou très peu, soulevée par les syndicats d’auteurs. C’est pourtant un des organismes s’occupant d’eux qui la soulève comme un des éléments de la négociation du contrat d’édition... mettant de facto l’éditeur en position d’interlocuteur premier sur cette question. 

À la présence, ou à la signature ?

À ce jour, concernant les manifestations littéraires, le CNL distingue les rencontres et autres formes de participation des auteurs (qui sont rémunérées), de ce qu’il nomme « la seule promotion directe de l’œuvre (les ventes-dédicaces) ». Les syndicats d’auteurs/illustrateurs demandent la reconnaissance d’un statut professionnel impliquant que l’acte de signatures lors de manifestations soit considéré comme un travail à part entière nécessitant une rémunération, et non plus justement comme un acte de promotion. 

Le SNAC BD nomme cela une « rémunération à la présence ». Cette formule pose question dans une logique de droit du travail : une rémunération « à la présence » ne signifierait pas grand-chose en terme légal. Même les « jetons de présence » des conseils d’administration sont désormais soumis à non seulement un acte de présence et d’assiduité aux réunions, mais aussi à une « activité effective » en tant qu’administrateur. On n’imagine donc pas une personne rémunérée seulement pour « être présente » à son poste.

Lorsque les auteurs font des ateliers, des animations, des rencontres, des formules spectacles, etc., ils sont rémunérés pour un travail effectif. Il faudrait donc parler, comme la Charte des auteurs jeunesse le fait depuis plusieurs années, de rémunération des signatures/dédicaces et non à la présence. L’acte de signer un livre étant alors entendu comme un travail créatif, ce qui est particulièrement justifié pour les illustrateurs (jeunesse ou BD), comme le souligne le rapport Lungheretti cité dans l’article d’ActuaLitté.

Quel mode de rémunération ?

Une question se pose aussi sur le mode de rémunération. À ce jour, l’URSSAF n’est pas claire quant à la déclaration d’une rémunération pour des dédicaces dans le cadre de revenus accessoires, ni pour le diffuseur, ni pour l’auteur. On ne sait trop si cette rémunération peut s’effectuer en droits d’auteur, ne faisant pas partie de la liste indicative des activités permettant ce type de rémunération. 

Sauf à interpréter la circulaire de 2011 sur les revenus accessoires sous un certain angle mais sans valeur juridique stricte. Si c’est en salaire, et non en droits, les modes de calculs et de charges sont très différents pour l’employeur et le salarié. L’impact sur les coûts ne serait pas le même : en salaire, sous forme de CDD de quelques heures, ou de salariat horaire, il faut pour le diffuseur doubler la somme en incluant les charges...

Et pour l'auteur déclarer ces revenus avec un statut d'indépendant et non sous le régime des artistes auteurs. Pour rémunérer ces dédicaces, il faudrait donc au préalable une réforme de la circulaire de 2011. 

L’auteur, un travailleur comme les autres

Dans cette optique cependant, le rapport entre créateurs et structures organisatrices changerait. À ce jour, dans la plupart des salons, les auteurs/illustrateurs sont des invités, qui répondent à des propositions (d’ateliers, de rencontres, de spectacles, etc.), qu’ils sont tout à fait susceptibles de décliner ou d’accepter. 

Avec un statut professionnel identifié, les auteurs/illustrateurs ne seraient plus « invités » par les manifestations, mais considérés comme des travailleurs, « employés » par elles, puisqu’ils y toucheraient une rémunération (et pas une indemnité, quand bien même cette rémunération s’effectuerait en droits et non en salaire) pour une tâche effective, dans le cadre d’un contrat, écrit ou moral, et cela impliquerait de fait, selon le Code du travail, un lien de subordination avec un organisateur/employeur. 

Reste que, comme dans tout cadre employeur-employé, cela suppose des deux côtés des droits et des devoirs. Si l’auteur-illustrateur est rémunéré en droit pour des heures de signature, en devoir il se doit de respecter notamment sa présence sur un stand. Si l’organisateur est en devoir d’accueillir l’auteur dans les meilleures conditions, il est aussi en droit de ne pas le rémunérer si celui-ci ne suit pas les règles liées à son travail. 

De même faudrait-il fixer un seuil minimum à partir duquel une séance de signature serait rémunérée, puisqu’il est bien normal de payer un travail effectif, et non pas seulement « déclaré » et non effectué en tout ou partie. La Charte des auteurs jeunesse propose un tarif à la journée ou la demi-journée et non pas un système horaire par exemple. 

Ainsi, sauf cas de force majeure, les auteurs/illustrateurs qui changent d’avis au cours d’un salon, modifient leurs billets pour rentrer plus tôt, ceux qui arrivent systématiquement en retard sur les horaires de signatures, ne les respectent pas ou à moitié, voire ne viennent pas sur le stand où un libraire les attend, ceux-là devraient ne pas être rémunérés. 

En revanche, ceux qui effectuent (et bien souvent dépassent de bon cœur) des journées entières de dédicaces à se tordre le poignet, en toute logique de droit du travail, seraient rémunérés pour la tâche effective. 

Dédicaces rémunérées, seulement pour les manifestations littéraires ?

Si l’on suit cette logique légale, il n’y aurait alors aucune raison de différencier les lieux où s’appliquerait cette rémunération. Si l’auteur dispose d’un statut reconnu de travailleur, dont le travail est une dédicace qui donne droit à rémunération, alors en tous lieux cette « loi » doit s’appliquer, que l’auteur effectue des signatures sur un salon, dans une librairie, ou tout autre cadre événementiel, et la structure qui l’accueille serait en devoir de le rémunérer, que ce soit une manifestation littéraire, une librairie, une galerie d’exposition, une médiathèque, etc.

Si tel n’était pas le cas, alors cette loi serait tout simplement inégalitaire, puisque rien ne justifierait une différence de traitement entre les structures.

Absorber un coût supplémentaire

Si quelques auteurs connaissent l’organisation d’un salon pour y avoir participé eux-mêmes, un très grand nombre font preuve d’une méconnaissance totale du secteur. Certains salons ont modifié, adapté, fait évoluer leur fonctionnement selon plusieurs approches ces dernières années. 

Des manifestations ont décidé de n’inviter que des auteurs disposant d’une rencontre rémunérée sur le salon suivie de dédicaces en bannissant les dédicaces sèches (sans rencontre) ; d’autres organisent une foule de rencontres scolaires qui permettent de rémunérer les auteurs en ateliers avec des dédicaces à titre gracieux le week-end ; d’autres rémunèrent à la présence tous les invités, mais en revanche ne donnent un temps de débat autour d’une œuvre qu’à certains.

D’autres se tournent principalement vers des animations ou des performances-lectures afin de rémunérer les auteurs qui effectuent des dédicaces par ailleurs ; d’autres font un mix de ces différentes formules. Et sans nul doute il y a-t-il parmi les dizaines de salons en France de bons et de mauvais élèves (mais pas plus qu’il n’y a de bonnes et de mauvaises pratiques chez les éditeurs). 

Anna Gavalda

Pour l’essentiel, tout est négocié pour tirer sur la moindre dépense et équilibrer chaque poste d’une année sur l’autre, de l’impression d’un programme au prix d’une chambre d’hôtel, en passant par des mises en concurrence de prestataires dans tous les domaines ou la multiplication de partenariats. En 2015, le CNL a durci les critères d’attribution de subventions, critères repris par nombre d’organismes locaux, régionaux, départementaux avec une rémunération obligatoire et un barème idoine pour les rencontres et animations d’auteurs. 

#PayeTonAuteur, le séisme

On sait qu’en 2019 le Salon du livre de Paris a dû, lui aussi, se plier à ces règles. Chacun, les syndicats des auteurs-illustrateurs en premier lieu, reconnaît que cela a impacté les budgets de toutes ces manifestations qui, vaille que vaille, ont absorbé ce coût supplémentaire sur deux ou trois ans. Avec cependant des fragilités encore pour divers salons dont les budgets ont été réduits. 

La seconde étape serait donc la rémunération systématique des dédicaces. « Systématique » parce qu’il serait difficile de faire admettre à un auteur de littérature, de jeunesse, ou un scénariste de BD que seuls les illustrateurs par exemple soient rémunérés pour des signatures et pas eux, quand bien même tout le monde reconnaîtra que produire un dessin correct en dédicace ne demande pas le même travail qu’une dédicace manuscrite « Pour untel, amicalement et bonne lecture ». 

Si l’on prend l’exemple d’un salon de taille moyenne, avec une base 100 en nombre d’invités pour faire simple. Et si chaque auteur est présent le week-end (samedi dimanche), le coût pour la manifestation sera d’environ 22.500 euros par journée, soit 45.000 euros (224 euros brut/jour de dédicaces, 134 par demi-journée), ramené à environ 40000 (sachant que certains ne restent qu’un jour ou un jour et demi sur place). Pour un festival comme celui d’Angoulême, qui a réuni 1500 auteurs en 2019, en réduisant à une journée et demie de présence par auteur en moyenne (certains ne viennent qu’une demi-journée, ou ne dédicacent pas, d’autres deux voire trois jours entiers), cela reviendrait à un budget de 53.5000 euros. 

À charge pour les manifestations, selon leurs dimensions, de trouver ces budgets, ou plutôt de réduire différentes parties de leur budget pour dégager une somme équivalente. La plupart des salons sont gratuits pour le public : il faudrait soit instaurer une entrée payante quand ce n’est pas le cas, ou augmenter le prix pour ceux qui font déjà payer un ticket d’entrée, et donc reporter tout ou partie du coût sur les lecteurs... 

Peu d’organisations feront ce choix, ne serait-ce que parce que la politique locale ne leur permettra pas de le faire. Et d’autant plus que les rares manifestations qui font acquitter un droit d’entrée sont déjà largement montrées du doigt, y compris et surtout par les auteurs eux-mêmes (comment ? Que le lecteur paye une entrée pour avoir le droit d’acheter un livre ? Autant faire payer un client pour entrer dans une librairie dans ce cas ?). Ou bien encore, augmenter très considérablement la location des stands aux libraires et éditeurs exposants ? 

Vic James

Le fond de l'air effraie

Avec les libraires, les limites sont très vite fixées, ils n’ont pas les moyens. Avec les éditeurs, on voit ce que cela donne à Livre Paris notamment, avec une désertion du nombre de maisons d’édition ne voulant plus ou ne pouvant plus payer la location d’un stand.

Donc, il leur faudra faire d’autres choix : pas sur les frais de sécurité qui ont été multipliés par deux, trois ou dix selon les cas depuis 2015, dans des proportions parfois étouffantes et ce malgré la sortie de l’état d’urgence ; pas ou peu sur les structures techniques qui doivent être en mesure de continuer à accueillir correctement à la fois les invités et le public (et les auteurs sont les premiers à se plaindre s’ils sont reçus dans une salle des fêtes pas chauffée, mal éclairée, pas sonorisée, ou des tentes au rabais ouvertes à tous les vents...). 

Quant au fameux et ridicule budget « plantes vertes » qui avait été pris pour exemple à Livres Paris, c’est méconnaître les salons de France pour en faire un étendard qu’on généralise à tous, dans la plupart des cas, ce budget n’existe pas, et quand il existe, il est le fruit d’un partenariat ou de toute façon si réduit qu’il ne couvrirait jamais la somme nécessaire. Pas sur les frais d’hébergement, de restauration ou de transport (à moins de placer tous les invités dans des hôtels Formule 1, de leur donner un sandwich et un verre d’eau, et d’utiliser blabla-car pour les faire venir).  

Il reste les frais de personnel, mais le recours au bénévolat des organisateurs a aussi ses limites, et il faut bien continuer de rémunérer le travail des médiateurs, interprètes, techniciens, etc. qui accompagnent les auteurs dans leurs rencontres, débats, spectacles, animations. Il reste la com, pointée du doigt régulièrement, sans conscience du paradoxe qu’une réduction trop drastique de ce poste de dépenses sous-tend.

On ne peut s’en passer totalement sinon à risquer de perdre beaucoup de public peu ou mal informé, et ce serait oublier aussi que la communication et ses retombées sont ce qui motive bien souvent les partenaires privés à donner des subsides sous forme de mécénat. Une manifestation sans surface médiatique perd ses mécènes, sans ses mécènes elle ne dispose plus que des subventions publiques qui, elles, diminuent d’année en année (si justement la manifestation n’atteint pas une certaine reconnaissance, notamment médiatique) ou au mieux se maintiennent sans augmenter. 

Remettre en question la programmation

La seule variable d’ajustement qui ferait véritablement diminuer quasiment tous les coûts est de réduire la programmation d’un festival : moins d’auteurs, moins d’animations, moins de rencontres dans un programme implique moins de frais d’hôtel, de transport, de restauration, de rémunération, voire la réduction de certains espaces et donc moins de frais techniques. Avec moins d’auteurs, on peut faire remonter l’assiette globale de rémunération de ceux qui sont présents. 

La manifestation à base 100 peut n’en accueillir que 70, celle à base 1500, seulement 1000 par exemple, ou établir des critères comme privilégier les locaux, ou les Français au détriment d’étrangers, etc. C’est une piste de réflexion que les manifestations ont déjà eue quand il s’est agi de rémunérer toutes les rencontres, puis quand il s’est agi d’augmenter considérablement la sécurité. 

Il serait donc faux de dire que les manifestations littéraires n’ont pas la volonté d’évoluer dans le domaine ni ne respectent les auteurs. Elles n’ont de cesse d’évoluer en la matière. Certains ont déjà réduit un peu la voilure en conséquence depuis 2015, la plupart ont essayé de maintenir le cap en démultipliant les partenariats, y compris en nature pour limiter des frais, et en développant le plus possible le recours aux subsides du secteur privé.

Il est affligeant d’entendre dire que les manifestations traîneraient des pieds par manque de respect envers les auteurs, alors qu’elles passent leur temps à s’adapter dans tous les domaines, que ce soit la rémunération des auteurs, mais aussi la sécurité et l’accueil du public. 

Les auteurs au centre, le public en périphérie ?

Cette donnée du public est elle aussi très largement sous-estimée, comme si... elle allait de soi... ne posait pas question : il y a un programme de qualité, avec des auteurs de qualité, donc les gens viendront ? Vraiment ? Ce serait aussi simple que cela ? Pas de travail de terrain ? Avec les établissements scolaires et les enseignants, avec les familles, les lecteurs des médiathèques, les médias locaux et nationaux, etc. ? Vraiment ? Et l’environnement proposé au public serait secondaire aussi sans doute ? Le restaurer, l’accueillir dans de bonnes conditions, le sécuriser, devrait passer après en regard du cœur d’un salon que sont les auteurs ?  

Les manifestations littéraires sont pourtant devenues un outil de transmission culturelle de proximité, au même titre qu’un media (presse, radio, TV) l’est à une autre échelle. Est-il d’ailleurs nécessaire de rappeler que la mission première d’une manifestation littéraire n’est pas la promotion des auteurs, comme semble le suggérer nombre de positions d’auteurs sur ce sujet, mais bien cette transmission du livre et de la lecture, laquelle passe par la présence des auteurs (et par effet corollaire, leur promotion).

Mais pas seulement : évoquons les opérations de diffusion du livre en milieu fermé tels qu’hôpitaux ou prisons, la mise en place de jury de lecteurs dans le cadre de prix, la médiation culturelle auprès d’enfants et de jeunes dans des structures périscolaires, des expositions autour du livre, des journées professionnelles auprès des étudiants, etc, etc.

Et la qualité d’accueil d’une manifestation participe aussi à la diffusion du livre et de la lecture, fait qu’un événement s’installe dans la durée et fait perdurer, alimenter ou naître le goût de la lecture de générations différentes de lecteurs. 

Si les festivals et salons ont besoin d’auteurs dans la programmation pour exister, force est de constater que le succès de ces manifestations, les ventes de livres qu’elles génèrent (certaines petites librairies ne survivant que grâce au CA réalisé sur un salon), la visibilité qu’elles apportent à certains auteurs, les revenus annexes qu’elles dégagent pour les auteurs (et c’est une goutte d’eau, la question des contrats d’édition, des taux de droits, des modes de diffusion, de la surproduction qui a réduit drastiquement les ventes moyennes, etc. étant sans nul doute bien plus essentielle) les rendent aussi nécessaires aux auteurs eux-mêmes. 

Comme le réseau des bibliothèques, et celui des librairies, elles participent au maintien de la lecture et du livre auprès du grand public, ce qui est tout aussi important pour l’avenir des auteurs. Sans auteurs pas d’éditeurs, et pas de salons du livre non plus, certes, mais sans développer et maintenir l’appétence des lecteurs, à terme, plus d'auteurs non plus...

Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Par Auteur invité
Contact : contact@actualitte.com

12 Commentaires

 

Christophe

27/06/2019 à 14:22

Un professionnel ?
un anonyme surtout...

Marc-Antoine Boidin (SnacBD)

28/06/2019 à 08:40

J'engage l'auteur de l'article (qu'on aimerait d'ailleurs un peu moins anonyme) à bien relire notre proposition de rémunération minimale des auteurs à la présence et à nous contacter, nous sommes ouvert au débat au SnacBD.

Ernestine M

28/06/2019 à 13:50

Le Fibd d'Angoulême ne va pas perdre 53.5000 euros puisqu'il n'invite pas d'auteurs: ce sont les éditeurs qui s'en chargent. Voire, assez souvent les auteurs eux-même. Ceci n''étant qu'une approximation parmi d'autres; vous me semblez plus anonyme qu'auteur professionnel.

Roger

01/07/2019 à 10:48

Pour Ernestine M. C'est bizarre votre remarque, si le FIBD n'invite aucun auteur, cela veut dire que ce sont les éditeurs qui font le programme du salon alors ? Le FIBD ne sert qu'à l'organisation pratique alors ? Mais pourquoi ils ont un directeur artistique qui dit le contraire de ce vous dites dans ce cas ? Voir l'extrait d'un entretien avec ce directeur artistique du FIBD, paru sur Actualitté le 30/1/2018. A retrouver ici : https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/programmation-finances-paiement-des-dedicaces-le-bilan-du-fibd-2018/87036

Il dit :
«  Nous sommes un festival culturel, la dédicace est un outil de promotion commerciale, qui ne relève donc pas de nos prérogatives », explique Stéphane Beaujean, qui exclut toute possibilité que le FIBD prenne en charge cette rémunération. « Nous invitons des auteurs pour les faire participer à des animations, et ils sont rémunérés pour cela, mais la dédicace n'est pas un outil de médiation culturelle. Je pense qu'il faut que chacun s'interroge sur ses missions et en assume les responsabilités. » ».
Le Directeur artistique du FIBD dit bien donc : « nous invitons des auteurs »... CQFD.

Après si on vous suit, ce serait effectivement génial que les auteurs puissent s'inviter eux-mêmes ! (même s'ils ne pourront se rémunérer eux-mêmes... mais bon, ça, faudra voir avec leurs éditeurs quoi...).

Coin coin

01/07/2019 à 13:02

Merci beaucoup d'avoir intégré dans votre article la question du mode de rémunération des séances de dédicaces (j'en avais parlé en commentaire dans l'article précédent). Si l'urssaf n'est pas claire sur ce point, la solution la plus sécurit (à la fois pour l'auteur et le diffuseur) est à mon sens de salarier les auteurs (sauf si les auteurs en question ont un autre "statut" qu'artiste auteur leur permettant de facturer les dédicaces), et ce dans l'attente d'une réponse claire de l'urssaf (et dans l'idéal de l'agessa et de la mda en plus) ainsi que de la réforme de la circulaire de 2011 que l'on espère prochaine.

Après, comme vous l'indiquez, cela présente une certaine lourdeur. Outre des cotisations plus importantes pour l'employeur, il convient d'ajouter une paperasse administrative conséquente. Pour un auteur salarié, il faut éditer bulletin de salaire, certificat de travail, solde de tout compte et attestation employeur destinée à pole emploi (entre autres). Lorsque l'employeur est une association, il y a le dispositif du Chèque Emploi Associatif qui permet de simplifier les déclarations relatives au salarié, mais cela ne retire pas toute la complexité liée à l'embauche d'un salarié en CDD.

Roger

01/07/2019 à 14:34

Je ne comprends pas trop votre remarque sur le FIBD, parce que leur directeur artistique dit l'inverse de vous... Dans un entretien, paru sur Actualitté le 30/1/2018, qu'on peut retrouver ici : https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/programmation-finances-paiement-des-dedicaces-le-bilan-du-fibd-2018/87036
« L'un des sujets de discussion de ce Festival d'Angoulême fut la rémunération des auteurs pour le temps passé en festival, et en particulier pour les dédicaces. « Nous sommes un festival culturel, la dédicace est un outil de promotion commerciale, qui ne relève donc pas de nos prérogatives », explique Stéphane Beaujean, qui exclut toute possibilité que le FIBD prenne en charge cette rémunération. « Nous invitons des auteurs pour les faire participer à des animations, et ils sont rémunérés pour cela, mais la dédicace n'est pas un outil de médiation culturelle. Je pense qu'il faut que chacun s'interroge sur ses missions et en assume les responsabilités. » ».
Ce Directeur artistique du FIBD dit bien : « nous invitons des auteurs »... CQFD donc. Ou alors le FIBD ne fait pas le programme du salon, mais laisse ça aux éditeurs ? A quoi sert un directeur artistique dans ce cas, et qui mentirait sur le fait qu'il invite les auteurs... ?
Après quand vous dites que ce sont même souvent les auteurs qui s'invitent eux-mêmes, ce serait effectivement génial que ce soit le cas... (même s'ils ne pourront se rémunérer eux-mêmes... mais bon, ça, faudra voir avec leurs éditeurs quoi), mais j'ai comme un doute quand même.

Gerard

01/07/2019 à 15:30

Cher professionnel du secteur – à la fois auteur, éditeur, journaliste et organisateur de salon, c'est en ma position de membre du pilotage du groupement BD du SNAC que je te réponds. Comme je ne suis pas anonyme et que j'aime bien personnaliser, je vais t'appeler Didier, parce que c'est un joli prénom et un bon film.
Cher Didier, donc, quand nous parlons de la rémunération de la présence, c'est bien sûr de la présence invitée et non pas de la présence "je passais par là, oh, il est sympa ce festival.". Quand un festival invite un auteur, ce n'est que très rarement par hasard. Il l'invite parce que c'est sa qualité (?) d'Auteur qui l'intéresse. Et en tant que tel, il le rémunère pour qu'il passe du temps et du travail sur le lieu de son festival (même s'il ne fait rien comme Denis Bajram qui ne dédicace plus au sens où on l'entend habituellement en BD, mais quel festival ne rêverait pas d'avoir Denis parmi ses invités). Il l'invite parce qu'il pense que sa présence, au delà de créer de la joie autour de lui, créera de l'animation. Et donc, il est tout à fait normal de le rémunérer pour cette animation...
Il ne veut pas l'inviter, mais pas de soucis. ça permettra d'en inviter d'autres...
Il ne peut pas inviter autant d'auteurs qu'il voudrait ? mais il en invite moins, ça sera mieux pour tout le monde.
ça l'ennuie vraiment d'inviter un scénariste qui n'a pour lui quasiment aucune valeur ajoutée en dédicace ? mais il lui propose des tables rondes, des ateliers, des conférences... il y a l'embarras du choix.
Je sais que tu avais déjà compris tout cela mon cher Didier, ne serait-ce qu'après la réponse de Marc-Antoine, mais il vaut mieux parfois répéter les choses pour qu'elles soient parfaitement comprises et acceptées.

Gerard Guero, Groupement BD du SNAC.

Alfred

01/07/2019 à 18:26

En fait Gérard, tu dis à peu près la même chose que le Didier de l'article... en gros que pour payer les auteurs qui seront sur un salon x, il faudra juste en faire venir moins qu'avant et faire un peu plus de tri. Et pareil, pour le scénariste de ton exemple qui ferait plutôt un débat ou autre pour être payé, il en parle aussi. Je crois seulement que l'article pose la question de payer les auteurs à la fois pour les ateliers, conf et autres ET aussi pour les signatures. Et que c'est là que ça coince. Visiblement, du côté de ton groupement, c'est surtout le problème de la BD qui compte et des dédicaces à rallonge des illustrateurs, alors que le papier semble parler des festivals en général et de tout type d'auteurs. La solution ce serait peut-être de faire une catégorie à part pour les dessinateurs de BD ? A voir comment les autres artistes prendraient ça. Après, il y a un truc quand même dans le mot "invitation". Si les auteurs sont payés à la présence parce que le simple fait d'être là ça crée la manif, ils ne sont plus vraiment invités, mais plutôt des employés allant au turbin pour faire l'animation sur place. Ca change un peu la façon de voir un salon pour le lecteur de BD ou de bouquins comme pour les villes et les asso qui l'organisent.

Alfred

01/07/2019 à 18:48

Esprit d'escalier (après avoir répondu à Gérard), mais donc, y'a quand même un truc là. Si comme Gérard le dit dans son com, l'auteur par sa présence est celui qui fait l'animation, et qu'on doit le payer pour ça, l'article dit quand même quelque chose sur ce que ça pose : quand on invite un auteur en médiathèque, il fait l'animation de cet endroit par sa présence, non ? Donc, il doit être payé aussi. Pareil dans une librairie je suppose. Dans tous ces cas, il faut penser que l'idée de la promo n'a plus sa place comme avant, que le créateur prend sur son temps et que ça mérite salaire. Voilà tout. Après je sais, ça va être encore les histoires d'administration, de statut de l'auteur et tout le bazar, mais c'est le principe de départ sur lequel se mettre d'accord en fait. La promo, c'est seulement les journalistes, les plateaux TV, la radio bref, et le reste c'est du boulot.

Gerard

01/07/2019 à 20:41

Alfred, quand un auteur est invité en médiathèque, il est payé.
Tarifs de la Charte.
et s'il ne l'est pas, c'est mal.

Pour répondre à la première partie de ta réponse, c'est justement parce que dédicace à une connotation particulière dans la BD que nous insistons sur présence.
Et bien sûr que c'est une relation de travail entre l'orga et l'auteur, avec des tarifs d'ailleurs encadrés par le CNL. Quand un auteur est présent sur un festival en tant qu'auteur, c'est son travail. Il bosse.

Valpoesie

05/07/2019 à 11:08

A nous de s'organiser pour faire sans eux. 3% sur l'ensemble du travail c'est de l'esclavage, or nous pouvons exister sans eux mais ils ne peuvent exister sans nous, la matière première. A nous d'inventer autre chose, un circuit court sans passer par eux. Je ne suis pas dans la BD mais le roman. Si cela intéresse sérieusement certains de bouger, je suis partante pour aider à la création d'une telle association. C'est à nous de bouger.

Grug

05/07/2019 à 16:00

Pardon, mais qui a écrit cet article ?

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Historien spécialiste du livre et de l’édition, Jean-Yves Mollier adresse à ActuaLitté un texte qui met les pieds dans le plat et les points sur les I(A) : avec l'intelligence artificielle, quel avenir pour le livre audio ? Et plus largement, qu'est-ce que le développement de ce format dit de l'industrie de l'édition à l'heure actuelle ?

01/07/2025, 09:01

ActuaLitté

La seule école de théâtre en langue des signes d’Europe menacée de fermeture

À Toulouse, la seule école de théâtre en langue des signes de France et d’Europe est menacée de fermeture. Faute de financements, l’École de Théâtre Universelle (ETU) pourrait disparaître, privant les artistes sourds d’un accès fondamental à la formation professionnelle. Les fondateurs et le Théâtre du Grand Rond interpellent les pouvoirs publics.

25/06/2025, 18:20

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Livre neuf ou d'occasion : un combat qui affaiblit la filière

Alors que le projet de taxe sur le livre d’occasion divise la filière, plusieurs acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) appellent à un débat élargi. Face à l’urgence écologique, au recul de la lecture et aux fragilités du secteur, ils plaident pour des états généraux du livre, afin de repenser ensemble l’avenir de cette économie.

24/06/2025, 17:40

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Réforme de l’apprentissage : un danger pour l’avenir des librairies indépendantes

L’École de la Librairie, fondée en 1972 sous le statut d'association Loi 1901, est l’organisme de formation de référence du secteur de la librairie. Forte d’une équipe d’environ 60 professionnel·les, elle a pour mission de former les libraires d’aujourd’hui et de demain. Son Centre de Formation d’Apprentis (CFA) accueille chaque année près de 200 apprenti·es. Elle adresse une lettre ouverte demandant le maintien de l’apprentissage comme voie de formation initiale, au service de la jeunesse et de la librairie.

10/06/2025, 14:00

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Librairie indépendante : “Combien de temps, avant que tout crame ?”

Les conditions de travail au sein de la librairie indépendante : dans son blog Sodome et Gomorrhe (un lieu pour lire quand tout crame), Hugo Magnier apporte son propre témoignage sur le sujet. Ainsi que d’autres, de salariés, ex-salariés, ex-future patronne pour exposer « ce qui coince dans le modèle de la librairie indé et de ses aspirations ». Ses remarques sont ici reproduites dans leur intégralité.

09/06/2025, 16:36

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Malvoyant : "Le livre audio ne peut se substituer à la lecture sur papier"

Souvent présenté comme une alternative moderne et inclusive, le livre audio facilite l’accès à la lecture pour les personnes atteintes de malvoyance profonde. Mais peut-il réellement remplacer le papier ? Selon la Librairie des Grands Caractères, dont nous reproduisons le texte ci-dessous, la réponse est non : pour celles et ceux dont la vision reste partiellement fonctionnelle, les livres en grands caractères conservent des atouts cognitifs et sensoriels irremplaçables.

05/06/2025, 10:30

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La santé mentale, grande cause nationale... jusqu'en librairie ?

Comment les libraires peuvent participer à la Grande Cause Nationale "Santé Mentale". Voici l'intitulé de la lettre ouverte et pétition adressée au Syndicat de la Librairie Française. Elle invite « à une plus grande clarté sur l'offre éditoriale en boutique en évitant autant que faire se peut le mélange des genres sur les étals, confondant développement personnel, psychiatrie et ésotérisme », explique le chercheur Mickael Worms-Ehrminger. Elle est ici reproduite en intégralité.

31/05/2025, 12:36

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La Gaîté Lyrique : “Ville de Paris, tenez vos engagements”

Entre décembre 2024 et mars 2025, la Gaîté Lyrique a été le théâtre d’une occupation menée par plusieurs collectifs militants mobilisés pour offrir un abri à plus de 200 mineurs isolés étrangers contraints de vivre à la rue. Après une déclaration commune des partenaires associés du lieu, inquiets pour son avenir, les équipes de la Gaîté Lyrique – salariés, intermittent·es, agents de sécurité et partenaires – dénoncent le retrait de la Ville de Paris et appellent à un sursaut politique. Nous reproduisons leur texte ci-dessous.

16/05/2025, 12:47

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“Aujourd’hui, c’est la douche froide” : la Gaîté Lyrique en danger ?

À partir de décembre 2024 et jusqu'en mars 2025, la Gaîté Lyrique a été occupée par des collectifs militants, qui se sont engagés pour ne pas laisser plus de 200 mineurs isolés étrangers dormir dans la rue. L'expulsion de ces personnes constitue un « échec collectif » selon Arty Farty, Arte France, makesense, SINGA et Actes Sud, les partenaires associés de la Gaîté Lyrique. Ils avertissent à présent d'une mise en danger du lieu par la mairie de Paris, faute d'un soutien à la hauteur, dans un texte reproduit ci-dessous.

15/05/2025, 15:30

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Quels moyens pour l'accès élargi aux “cahiers de doléances” ?

Un arrêté publié au Journal officiel du 30 avril dernier rendait « librement » communicables les cahiers citoyens, ou « cahiers de doléances », collectés lors du Grand Débat national de 2019, lequel avait suivi la mobilisation des « Gilets jaunes » en France. L’Association des archi­vis­tes fran­çais se félicite de cet accès facilité, mais invite les pouvoirs publics à répondre à « la ques­tion de la gou­ver­nance et des moyens alloués » pour cette opération, dans un texte reproduit ci-dessous.

09/05/2025, 09:35

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Chef de guerre économique, Trump met aussi la littérature à l’amende

#BookBanUSA — Face aux tensions politiques et aux menaces de guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada, PEN Québec, PEN America et PEN Canada unissent leurs voix. Dans une déclaration commune publiée le 1er avril, les organisations littéraires appellent à préserver la libre circulation des livres et des idées au-delà des frontières. Plus qu’un plaidoyer pour la culture, un rappel que la littérature, sans passeport ni douane, reste l’un des piliers fondamentaux de la liberté d’expression et du dialogue entre les peuples.

26/04/2025, 11:02

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Livre numérique : l’Europe peut-elle reprendre la main ?

À l’occasion de la Journée internationale du livre et du droit d’auteur - 23 avril 2025 - David Dupré, président de Vivlio, leader français de la lecture numérique, nous livre son point de vue sur le marché actuel du livre numérique et l’hégémonie des GAFAM sur le secteur.

17/04/2025, 14:56

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Soutenir l’édition autrement : demandez Pontcerq en rayon

Pour contrer leurs difficultés financières, les éditions Pontcerq invitent leurs lecteurs à soutenir leur travail en demandant l’acquisition de leurs livres en bibliothèque. Un geste concret pour permettre la poursuite des publications à venir, et en retour, un texte inédit de Hebel sera offert aux soutiens.

17/04/2025, 10:57

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Des bibliothèques engagées pour l'intégrité scientifique : propositions

De plus en plus attaquée, mise au même niveau que la « post-vérité » chérie des totalitaires, la science se doit de gagner et conserver la confiance des citoyens. Pour ce faire, l'intégrité des disciplines doit être garantie et protégée : l'Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU) formule une vingtaine de propositions pour les bibliothèques et structures documentaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, reproduites ci-dessous.

10/04/2025, 09:49

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Manifestations littéraires : “Nous sommes peu à peu asphyxiés”

Le réseau Relief, qui réunit 55 festivals et salons littéraires, s'alarme dans un message d'« une situation budgétaire qui se dégrade continuellement », mettant en péril la pérennité des événements qui animent et font vivre le secteur du livre. Le désengagement des collectivités et le retrait des soutiens publics, parallèlement à l'inflation, font courir un risque majeur, détaille une tribune reproduite ci-dessous.

04/04/2025, 10:06

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A69, méga-bassines, Amazon… Comment riposter avec le droit

Annulé par la justice après une longue bataille juridique, le chantier de l’autoroute A69 illustre la montée en puissance des luttes locales contre les projets polluants. Pour accompagner ces mobilisations, Le Passager clandestin publie un manuel juridique illustré, outil pratique à l’usage de toutes celles et ceux qui défendent leurs territoires. L'éditeur nous présente l'initiative.

02/04/2025, 13:20

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FIBD : la “colère” des auteurs et autrices de bande dessinée

À quelques jours de son inauguration, l'édition 2025 du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême s'est retrouvée au cœur d'une polémique, alimentée par une enquête de L'Humanité. La société organisatrice, 9e art+, y était pointée, notamment, pour une direction « toxique » ainsi qu'un « virage commercial » de l'événement, tandis qu'une victime dénonçait un viol présumé, ayant eu lieu pendant le FIBD 2024. Une coalition d'organisations d'auteurs et d'autrices réclame un appel d’offres pour la gestion du FIBD, dans un message que nous reproduisons ci-dessous.

01/04/2025, 12:20

ActuaLitté

L'administration Trump, "un coup direct porté à l'accès à la culture"

Dans un texte communiqué à ActuaLitté, la société The French Publishers’ Agency, dresse le portrait d’une Amérique complexe, où la culture est menacée. Représentant les droits en langue anglaise sur une liste très sélective, mais très diversifiée de livres de France, ce collectif tire la sonnette d’alarme.

31/03/2025, 16:48

ActuaLitté

Borne et l’école n’aiment pas les princesses qui sortent du rang ?

En mars 2025, le ministère de l'Éducation nationale a annulé la distribution de 800 000 exemplaires de la version illustrée de La Belle et la Bête par le dessinateur Jul. Dans une tribune, L’Observatoire de la liberté de création s’interroge sur ce qui ressemble à une décision de censure fondée sur des motifs spécieux ainsi que sur les pressions ou interventions qui auraient pu motiver ce revirement. 

29/03/2025, 10:01

ActuaLitté

Bibliothèques : face aux assauts trumpistes, “une vigilance internationale”

Le deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s'est ouvert avec deux objectifs principaux : le démantèlement de l'État fédéral d'une part, la lutte contre le « wokisme » d'autre part. Parmi les cibles du président et de ses soutiens, le service public de la culture, dont les bibliothèques... Plusieurs organisations professionnelles du secteur s'inquiètent, et appellent à la « vigilance internationale », dans un texte reproduit ci-dessous.

26/03/2025, 11:04

ActuaLitté

Droit de réponse : un sujet “plus complexe qu’un simple réflexe partisan”

ActuaLitté a relayé la décision des éditions PUF de finalement publier l'ouvrage Face à l’obscurantisme woke, qu'elles avaient, quelques jours auparavant, « suspendu ». L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

25/03/2025, 15:04

ActuaLitté

Autrices et auteurs victimes des nouveaux seuils de franchise de TVA

Dans une lettre ouverte collective, les autrices et les auteurs donnent de la voix pour demander la suppression de la réforme de la TVA, cette dernière venant fortement remettre en cause le statut dont ils bénéficient.

22/03/2025, 11:15

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La Scam alerte sur l'abaissement des seuils de la franchise en base de TVA

La Société civile des auteurs multimédia (Scam) signe une lettre ouverte pour demander la suppression de la réforme de la TVA qui toucherait notamment les autrices et les auteurs. Il faut dire que dans un amendement de la loi de finances 2025, un abaissement des seuils de la franchise en base de TVA à 25 000 euros a été mis en place, contre 50 000 encore en 2024. 

22/03/2025, 10:25

ActuaLitté

Le projet de Jul pour les élèves annulé : l'école, plus si ouverte au monde ?

Après l'annulation très tardive et brutale du projet porté par Jul autour d'une réécriture du classique La Belle et la Bête à destination des élèves de CM2, le Conseil Permanent des Ecrivains a tenu à faire part de son indignation et des risques qu'une telle décision fait peser sur la liberté d'expression.

22/03/2025, 09:42

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Romain Potocki : “J’ai écrit ce livre par nécessité.”

Alors que son roman Le Jardin dans le ciel vient de paraître aux éditions Albin Michel, l'écrivain photographe et grand reporter Romain Potocki se confie sur ce qui a présidé à l'écriture de son premier roman, publié douze ans après L'homme itinérant, un recueil de récits de voyages.

22/03/2025, 09:08

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Hachette : les salariés “ne supportent plus d’être associés au groupe Bolloré”

La parution, le 5 mars dernier, du livre Bannie de Xenia Fedorova, ex-présidente de la chaîne Russia Today France, chez Fayard, a suscité de vives réactions au sein des effectifs du groupe Hachette Livre. Dans une lettre aux équipes reproduite ci-dessous, le CSE central de la filiale éditoriale de Vivendi relaie « la honte » des salariés « d’être associés au groupe Bolloré ».

21/03/2025, 13:58

ActuaLitté

Sécurité Sociale : des effets d’annonce démentis par les faits et par la justice

Plusieurs associations et syndicats d'artistes-auteurs et autrices se sont réunis pour signer une tribune relative à leur protection sociale. Ils réclament principalement la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs et autrices rattaché à leur organisme de sécurité sociale, comme prévue lors de la réforme de 2018.

20/03/2025, 10:47

ActuaLitté

Une institution visionnaire : La Centrale de l’Édition, 50 ans au service du livre français

En 2024, La Centrale de l’Édition a célébré son cinquantenaire. Créée en 1974 par des maisons d’édition de renom, Casterman, le Groupe International Hachette, Sodis, Payot, le Groupe Larcier, Bordas, InterForum et MDS, avec comme premier président Antoine Grimaldi d’Esdra, cette institution visionnaire a profondément transformé le paysage éditorial français à l’international. 

15/03/2025, 09:48

ActuaLitté

Appel à la grève des auteurs et autrices en France, ce 20 mars

Face à des attaques sans précédent contre la culture – coupes budgétaires, précarisation accrue, et mépris institutionnel –, le Snapcgt et plusieurs organisations syndicales appellent à une grève massive le 20 mars. Artistes-auteurs, autrices, travailleurs et travailleuses de l’art, il est temps de défendre nos métiers et l’avenir de la création. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à la grève, partout dans l'Hexagone.

14/03/2025, 18:19

ActuaLitté

Droit de réponse : “Le wokisme procède par une inversion des valeurs”

ActuaLitté a fait état cette semaine de la suspension d’un ouvrage, prévu aux PUF et qualifié d’antiwoke et coordonné par trois personnes. L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

14/03/2025, 16:45

ActuaLitté

Discuter de l'IA et du droit d'auteur, sans les usagers ni les auteurs ?

Sujet brûlant, y compris pour les créateurs et les industries culturelles, l'intelligence artificielle fait l'objet de nombreuses réflexions et interrogations, mais aussi d'une attention soutenue des pouvoirs publics. Au niveau national, les débats doivent accorder une place à une diversité d'acteurs, plaident plusieurs organisations et associations à but non lucratif, dont Wikimédia France. Un courrier est adressé, en amont d'une table ronde sur l'IA et le droit d'auteur à l'Assemblée nationale, aux organisateurs de cette dernière.

14/03/2025, 12:18

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“L'État devrait plus que jamais soutenir” le Pass Culture

Mise à mal par un budget de l'État revu et corrigé à la baisse, la part collective du Pass Culture a subi un gel des dépenses, décrété par le ministère de l'Éducation nationale. Artistes, structures culturelles et établissements scolaires déplorent une décision brutale et hâtive : la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et l'Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) se joignent à leurs protestations, dans un texte reproduit ci-dessous.

21/02/2025, 15:21

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Olivier ByShoö : artiste d’une langue protéiforme

Quand on rencontre pour la première fois Olivier ByShoö, on découvre un artiste graphiste urbain, un amoureux du Marais Breton et l’auteur du Miroir de La Gorge Bleue (autoédition). Loin de brouiller les pistes, les passions qu’habitent ce talentueux pluridisciplinaire sont complémentaires et enrichissent mutuellement sa créativité.

10/07/2025, 10:28

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Pourquoi la détention de Boualem Sansal choque le monde littéraire

Face aux dérives autoritaires, la parole des écrivains demeure un rempart fragile mais essentiel. Aujourd’hui, l’emprisonnement de Boualem Sansal rappelle cruellement combien la liberté d’expression reste un combat. Voilà ce qu'écrit Cécile Oumhani, du Comité de défense des écrivains opprimés, pour le PEN Club français.

06/07/2025, 09:19

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"Violeur !" : dans les coulisses d'un livre choc sur le porno

Il y a eu #MeToo. Il y a eu les viols de Gisèle Pélicot. Et puis, il y a l’affaire de la pornographie amateure : French Bukkake, Jacquie et Michel. Face à ces violences, quinze autrices et journalistes ont uni leurs forces pour créer Sous nos regards, un livre collectif et entièrement bénévole publié aux éditions du Seuil, véritable ovni dans le paysage éditorial. ActuaLitté vous embarque dans les coulisses d’une aventure littéraire hors norme, où solidarité, écriture et engagement ne font qu’un.

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Relire à hauteur de jeunesse : quand le numérique ouvre une nouvelle page

Les jeunes lisent encore, mais autrement. Webtoons, fanfictions, récits interactifs : le livre papier partage désormais l’attention avec de nouveaux formats. Avec Fiole, l’ambition de Quentin Griffon est claire : proposer des histoires fortes, pensées pour leurs usages mobiles, sans renier l’exigence littéraire.

03/07/2025, 11:33

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Les secrets d'écriture de Henrik Ibsen, en Norvège

Nous l’avons suivi. En marchant de son appartement dans lequel il habitait avec son épouse pendant les dernières années de sa vie, sur la rue d'Arbins gade 1 à Oslo (jadis Christiania) vers la brasserie Grand Café, où il se rendait deux fois par jour. 

01/07/2025, 10:55

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Saad Bouzrou : Au Maroc, “il est urgent de repenser l’écosystème du livre”

Journaliste marocain établi au Canada, Saad Bouzrou vient de publier, à compte d’auteur, son premier roman, La loi du plus fou. Un premier essai romanesque qui traite d’un sujet tabou dans la société marocaine : la superstition. C’est « une interrogation sur ce qui se passe quand la foi devient un instrument de pouvoir et d’asservissement », nous confie-t-il. Quelles ont été les motivations de l’écriture de ce roman ? Pourquoi l’auteur a-t-il opté  pour l’autoédition ? Un entretien mené par Karim El Haddady.

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Errance hallucinée au Musée international du Manga de Kyoto

Kyoto, 10 heures du matin. Le soleil tape déjà, et j’ai la gueule en vrac à force de traîner mes baskets dans cette ville qui ressemble à un vieux décor de cinéma : des temples en bois, des jardins millimétrés, des touristes hagards… et au milieu de tout ça, un OVNI culturel posé en pleine ville : le Musée international du Manga.

27/06/2025, 12:29

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Livre numérique accessible : ce que change la Directive européenne à partir du 28 juin 2025

Une date à retenir : 28 juin 2025. Ce jour, dans toute l’Union européenne, l’accessibilité des livres numériques cessera d’être un horizon lointain. Et deviendra une obligation inscrite dans le droit. 

 

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Qui était l'anti-muse d'Antonin Artaud ?

Docteure en Histoire de l’Art, médiéviste et commissaire d’exposition, Laurence Meiffret a choisi de revenir sur la figure, désormais bien oubliée, de Génica Athanasiou (1897-1966). Originaire de Bucarest, Génica demeure célèbre pour avoir partagé la vie d’Antonin Artaud, puis celle du réalisateur Jean Grémillon. Pourtant, l’actrice existe derrière la muse, ou plutôt derrière l’anti-muse, pour reprendre les termes de Laurence Meiffret. Par Etienne Ruhaud. 

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DG Diffusion : priorité aux relations durables

Amélie Maillot, PDG de DG Diffusion, développe une approche claire et pragmatique du métier de diffuseur. Implanté près de Toulouse, le groupe accompagne plus de 150 éditeurs avec des contrats transparents et des services adaptés à leurs besoins. Elle revient pour ActuaLitté sur la stratégie et les engagements de l'entreprise.

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"Le décrochage de la lecture chez les jeunes n'est pas une fatalité"

Chaque année, Partir en Livre organise le Livrodrome, son parc d'attraction littéraire à destination des 11-18 ans. Vous le saviez ? Ceux dont on dit qu'ils ne lisent plus. À quel point est-ce grave ? Chacun en jugera. À la rédaction, la plupart d'entre nous ne lisait pas (ou très peu) à 13 ans, et nous voilà de longues années plus tard en presse littéraire. Alors s'il y a bien une chose qui est vrai, c'est qu'aucun constat n'est une fatalité. Et ça, c'est exactement ce que souhaite prouver le CNL avec le Livrodrome.

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Jean d'Ormesson entre à la BnF : dans les coulisses d’un legs littéraire

Fin 2018, Héloïse d'Ormesson confiait au micro de RTL : « Mon père souhaitait qu’on donne ses manuscrits à la Bibliothèque Nationale de France, ce qu’on va faire. » Sept ans plus tard, ce 26 juin, son souhait a finalement été exaucé : une soixantaine de chemises cartonnées, garnies de ses manuscrits littéraires et de sa correspondance, rejoindront les collections de la BnF, où elles seront désormais conservées, inventoriées et accessibles aux chercheurs, comme au grand public.

 

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Libraire, un métier passion : que reste-t-il quand elle s’effrite ?

Je voulais écrire un titre bien plus long, très fin et très intelligent en mettant un subtil jeu de mots sur le « métier passion », quelque chose comme « qui on est sans la passion du métier ou le métier de la passion », mais j’avais peur de me faire contacter par Gallimard pour écrire mon premier roman...

20/06/2025, 07:30

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La fabrique des timidités de Christophe Perruchas : "Écrire, c’est désirer"

On a beaucoup écrit sur l’âge charnière entre la fin de l’adolescence et l’amorce de la période adulte. Loin des clichés et des facilités, Christophe Perruchas campe le décor de son récit en Vendée, la plage de Saint Jean de Mont sur laquelle pendant quatre ans, de 1990 à 1994, son personnage va vendre des chouchous aux vacanciers.

19/06/2025, 09:43

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Lithothérapie : pourquoi de plus en plus de gens se tournent vers les pierres ?

Si les pierres ont un pouvoir encore faut-il en prendre correctement soin : voici tout l'objet du livre d'Amandine Forestier, Purification des pierres & des cristaux. Chaque minéral possède une vibration unique influencée par sa composition et sa structure, explique-t-elle. Pour en tirer pleinement profit, il est essentiel de purifier régulièrement ses pierres afin de préserver leur efficacité énergétique. 

17/06/2025, 10:18

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Fête des Pères : 5 livres qui racontent des papas inoubliables

Offrir un livre pour la Fête des Pères, c’est offrir une histoire où d’autres papas font écho au sien. C’est tendre un miroir, doux ou brut, drôle ou douloureux, mais toujours sincère. La littérature, en cela, sait dire ce que parfois on formuler difficilement : « Merci, papa. »

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Et si l’IA devenait l’alliée discrète des librairies indépendantes ?

Le métier de libraire aura connu bien des (r)évolutions, entre la vente en ligne, les livres numériques et même les réseaux sociaux… Quand l'intelligence artificielle n'épargne aucun secteur d'activité, les librairies disposent-elles d'un outil à apprivoiser ? Entre résistances, expériences concrètes et utopie pragmatique, Bernard Strainchamps pose ici les bases d'une l’IA comme alliée possible — discrète, locale, respectueuse du métier.

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Ce que la peur de l’enfer fait aux vivants : hommage à Valentin-Yves Mudimbe

Valentin-Yves Mudimbe est né le 8 décembre 1941 à Jadothville, actuelle ville de Likasi, dans la province du Katanga. Il est mort le 22 avril 2025 en Caroline du Nord, aux États unis à l’âge de 83 ans. Étrange coïncidence : j’apprenais sa mort au moment même où je commençais à peine à le rencontrer, non pas l’homme mais sa pensée. Il y a quelque chose de troublant dans cette rencontre différée avec une pensée qui, en étant déjà présente dans le paysage intellectuel, ne m’avait pas encore véritablement atteint.

13/06/2025, 12:04

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“Un des agents actifs de la censure en Iran” invité par l'UNESCO

Le 11 juin dernier, à la Maison de l'UNESCO, à Paris, le poète persan Hâfez (vers 1325-vers 1390) était à l'honneur d'une conférence scientifique internationale. L'événement, organisé par le gouvernement de la République du Tadjikistan, en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et l'Association Rudaki à Paris, a fait intervenir Gholam-Ali Haddad-Adel, membre du haut conseil à la révolution culturelle en Iran. Hengameh Hoveyda, poétesse en exil, y voit une faveur accordée à un régime qui pratique la censure, dans un texte reproduit ci-dessous.

13/06/2025, 09:20

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Dix ans d’étonnement au Musée des Confluences

À l’occasion de son dixième anniversaire, le musée des Confluences dresse le bilan d’une décennie d’expériences partagées avec le public. Fréquentation record, expositions marquantes, ouverture aux tout-petits, diffusion littéraire… Entretien avec Cédric Lesec, directeur des relations extérieures, qui revient sur les mutations d’un musée pas tout à fait comme les autres.

12/06/2025, 09:35

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La BD s’impose à Amiens, entre essor local et fragilité des festivals littéraires

La bande dessinée s’affirme dans les Hauts-de-France comme un art majeur, porté notamment par les Rendez-vous de la BD d’Amiens qui gagnent en reconnaissance. Pour François Annycke, directeur de l’Agence régionale du Livre et de la Lecture (AR2L) et coprésident de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL), ce succès s’accompagne d’une structuration inédite de la filière BD sur le territoire. Une dynamique éclairée par l’entretien qu’il nous a accordé – où transparaît aussi l’inquiétude face à la fragilité grandissante des festivals littéraires.

10/06/2025, 10:07

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Ismail Kadaré à Paris : sur les traces de l’écrivain albanais

Ismail Kadaré, figure majeure de la littérature albanaise et internationale, est décédé le 1er juillet 2024 à Tirana, à l’âge de 88 ans. Près d'un an plus tard, cinq passionnés de l'auteur de l'Avril brisé fondent l'association Les amis d'Ismail Kadaré. L’objectif : faire vivre l’œuvre et la mémoire du grand écrivain, en rassemblant lecteurs, chercheurs, médiateurs et passionnés autour de son héritage littéraire, afin de le transmettre aux générations futures.

04/06/2025, 17:50

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Utopie, dancefloor et galaxies lointaines : trois jours aux Intergalactiques

Trois jours de réflexion, de lectures, de rires et d’émerveillement. Trois jours pour comprendre que l’imaginaire n’est jamais neutre, et que rêver, c’est déjà agir. Anne-Charlotte Mariette, qui chronique dans nos colonnes et anime le blog Les mots délivrent, a vécu ces trois journées des Intergalactiques 2025.

04/06/2025, 11:34

ActuaLitté

“Pour le livre, le marketing ne fait pas que vendre. Il révèle”

Consultante, formatrice, conférencière et coach, Séléna Bernard accompagne depuis plus de 15 ans les professionnel·les du livre, au Québec comme en France. Spécialiste reconnue de la stratégie, du marketing et de la commercialisation du livre, elle conjugue expertise de terrain et regard innovant sur l’industrie. Elle publie Marketing et commercialisation du livre, un ouvrage aux racines ancrées dans son expérience.

04/06/2025, 09:00

ActuaLitté

À hauteur d’enfant : la genèse de La Chambre d’Hannah

Dans cette carte blanche, Stéphane Bellat retrace la genèse de La chambre d’Hannah, née de la rencontre avec Robert Goldberg, rescapé de la rafle du Vel d’Hiv. Son récit, centré sur le regard d’un enfant au cœur d’un drame historique, cherche à saisir ce que les plus jeunes ressentent et comprennent d’un événement souvent raconté par les adultes.

03/06/2025, 18:30

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Nettoyer la mort : RIP, une série choc qu'on ne lâche pas

Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Reposons en Paix avec Ash, qui depuis la librairie Momie Saint-Malo nous présente la saga de Gaet’s et Julien Monier : RIP.

03/06/2025, 17:43

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Lire sans payer : une promesse de plus en plus crédible

À l’origine, il y avait la parole. Aujourd’hui, ce sont les mots que l’on tape sur nos écrans. Quentin Griffon, créateur de l’application Fiole — une plateforme consacrée à la lecture et à l’écriture — propose une série d’articles consacrés à l’évolution des pratiques numériques. Il y explore les mutations des usages… tout autant que les désirs profonds des utilisateurs.

03/06/2025, 14:02

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"Je suis payé pour surfer, qu’est-ce que je vais aller foutre en Ukraine ?"

« Je suis payé pour surfer, qu’est-ce que je vais aller foutre en Ukraine ? », se demandait Damien Castera au moment où éclate l’offensive russe en 2022. Pourtant, trois ans plus tard sort La liberté ne meurt jamais (Gallimard), récit où le surfer, aventurier et désormais écrivain publié à la Blanche revient sur ses trois voyages en Ukraine entre mars 2022 et mars 2024. Entre l’influence de Kessel et la naissance d’une nation en temps de guerre, nous avons discuté avec lui de son expérience.

02/06/2025, 17:28

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“Il reste encore mille et une choses à faire dans le secteur du livre jeunesse”

Voici les Editions Teny, pépite montante de l’édition malgache. Fano Razafimamonjiraibe est discret. Il entre sans faire de bruit, transporte son sac à dos souvent bien chargé… On pourrait presque ne pas le remarquer. Mais lorsqu’il sort ses livres, c’est un éclat de couleurs qui saute aux yeux : ce jeune éditeur, qui puise son inspiration dans tout ce qui l’entoure. Propos recueillis par Agnès Debiage (ADCF Africa)

01/06/2025, 12:30

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Vous souvenez-vous du CDI ? Voici pourquoi il est plus vivant que jamais

Discrets, mais fondamentaux les Centres de Documentation et d’Information (CDI) se révèlent des pôles culturels insoupçonnés au sein de l’Éducation nationale. Dans chaque établissement, ils irriguent la vie scolaire de lectures, de découvertes et de rencontres.  Ce chapitre oublié de la bibliodiversité scolaire mérite qu’on le rouvre, page après page. Par Stéphane Daumay, délégué pédagogique pour l’édition scolaire.

31/05/2025, 18:45

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Libraire ? “J’ai l’impression d’en avoir fini avec ce métier... ou qu’il en a fini avec moi, plutôt”

Il y a des lectures qui tombent à pic, comme si la fiction nous soufflait ce que nous n’osions formuler. Dans une bulle de manga, l’écho d’un doute profond résonne : et si la flamme s’était éteinte ? Alors que la page se tourne sur une décennie en librairie, voici le récit intime d’un adieu en suspens, entre désillusion, résistance, et amour toujours vivace pour les livres.

30/05/2025, 11:04

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"Un miracle ?" : ces biographies sur le pape Léon XIV... qui n’en sont pas

Ce 8 mai 2025, tous les regards étaient braqués sur la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Alors que le nouveau pape Robert Francis Prevost, alias Léon XIV, se présentait pour la première fois au monde entier, des petites mains s'affairaient en coulisses pour publier les premiers ouvrages sur ce nouveau visage...

27/05/2025, 12:36

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“Se déclarer athée par exemple me semble un peu puéril”

Singulier roman ! Un Christ apaisé, quasiment hippie, en orne la couverture, sur fond de ciel bleu. On y croise Jésus, donc, devenu luthier, ou encore Marie-Madeleine, ou plutôt sa réincarnation. D’étranges meurtres se produisent, sur des jeunes filles devenues poupées empaillées, tandis que le messie a un fils… Tradition chrétienne et mythologie païenne se mêlent, pour fonder une sorte de théogonie inédite, faisant de L’Absolue rencontre un livre hybride, inclassable. Publié par les soins de Jacques Cauda à « La Bleu-Turquin » (éditions Douro), illustré par Nicolas Le Bault, ce nouvel opus signé Frederika Abbate surprend autant qu’il séduit. Par Etienne Ruhaud.

26/05/2025, 11:36

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Jean-Philippe Jaworski : "J’ai un attachement particulier pour Denoël"

Dix-sept ans après la parution de son premier livre aux Moutons Électriques, Jean-Philippe Jaworski, sans doute l’auteur le plus littéraire de la fantasy française contemporaine, rejoint les éditions Denoël. Une nouvelle maison pour cet écrivain d’une rare fidélité, et une nouvelle trilogie à venir, toujours ancrée dans l’univers dense et âpre des Rois du monde. À l’occasion des Imaginales 2025, rencontre avec ce Lorrain discret et constant, tout aussi fidèle au rendez-vous du festival spinalien.

25/05/2025, 15:03

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Pourquoi Sherlock Holmes mérite (largement) sa place dans la Pléiade

Les aventures de Sherlock Holmes font leur entrée dans la prestigieuse Pléiade. Quatre romans et soixante nouvelles. Un régal.

25/05/2025, 10:42

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Bora Chung, la voix coréenne qui murmure aux fantômes

Le casting international des Imaginales cru 2025 est particulièrement riche. Parmi eux, les Américaines Rebecca F. Kuang, Jasmine Mas ou Lauren Roberts, les Britanniques John Gwynne et Clare Sager, ou encore la Canadienne Natalie Zina Walschots. L'Asie a également été représentée, par une autrice rare, qui mêle avec un talent peu commun l'horreur et la douceur, la Coréenne Bora Chung.

25/05/2025, 08:55