Une nouvelle salve d'attaques racistes contre des documents dans une bibliothèque de Toulouse ravive les plaies. En France, des bibliothèques – lieux a priori préservés – ont été ciblées par des actes de haine antimusulmane ou antisémite au cours de la dernière décennie. Ces incidents restent rares, mais marquants, et s’inscrivent dans un contexte national où la haine raciste fluctue.
Le 22/06/2025 à 09:03 par Nicolas Gary
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22/06/2025 à 09:03
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Après les attentats de janvier 2015, les actes antimusulmans déclarés ont triplé (+223 % en un an) pour atteindre 429 faits en 2015, tandis que les actes antisémites demeuraient à un niveau très élevé (806 faits la même année), rapportait Le Monde.
Plus récemment, l’onde de choc de la guerre en Israël en octobre 2023 a entraîné une recrudescence historique des actes antisémites : 1676 faits en 2023, puis encore 1 570 en 2024 d’après le Service de protection de la communauté juive, soit plus de trois fois le niveau de 2022 (436 faits). Les actes antimusulmans, eux, se sont maintenus à un niveau moindre (seulement 173 signalements en 2024) sans disparaître totalement.
C’est dans ce climat général qu’il convient de replacer les agressions visant spécifiquement des bibliothèques — des attaques parfois isolées, mais toujours choquantes, contre des symboles de la culture et du savoir.
L’un des premiers incidents significatifs est survenu en Bretagne. À Lannion (Côtes-d’Armor), la médiathèque municipale a subi pendant plus d’un an des dégradations à caractère xénophobe et antisémite, perpétrées vraisemblablement par un usager régulier en toute discrétion.
Le phénomène, révélé en 2016, a pris une tournure explicite au mois de juin de cette année-là : les bibliothécaires ont découvert que certains documents étaient méthodiquement sabotés, en particulier des ouvrages et DVD liés à la culture juive. Le film d’animation Le Chat du rabbin — adaptation de la BD de Joann Sfar traitant du judaïsme — a par exemple été retrouvé avec le disque perforé et rendu illisible, un acte volontairement antisémite selon les employés choqués. De même, plusieurs DVD consacrés à la Shoah ont été abîmés ou maculés de tags.
Face à ces attaques, la médiathèque de Lannion a pris des mesures de protection : tous les documents relatifs à l’Holocauste et aux thématiques sensibles ne sont plus consultables que sur demande, afin d’éviter de nouvelles dégradations. Surtout, ces actes ont suscité une forte réaction citoyenne et culturelle. « Heureusement, la mobilisation a été remarquable », souligne le directeur du service culturel local.
En décembre 2016, par exemple, une lecture publique de textes contre la xénophobie a été organisée à la médiathèque et dans un café concert voisin, en partenariat avec des associations antiracistes, pour répondre par la culture à la haine. Autrement dit, l’incident de Lannion, bien qu’isolé, a provoqué une prise de conscience et une réponse collective visant à « tourner la page » de la haine.
Quelques années plus tard, c’est à Paris qu’un phénomène préoccupant est apparu. Dans le XVIIe arrondissement, plusieurs bibliothèques de quartier ont subi courant 2020 une série de graffitis injurieux et discriminatoires. La bibliothèque Colette-Vivier, située aux Batignolles, a été la plus touchée : depuis mars 2020, ses murs étaient régulièrement couverts d’insultes ordurières visant le personnel, notamment la directrice, avec une violence verbale extrême. Les inscriptions — « Directrice la pute », « sale pétasse », « salope », mais aussi des menaces explicites (« je vous vois, je vous casse la gueule ») — se sont répétées à sept reprises en quelques mois.
Certaines de ces injures étaient à connotation sexiste, d’autres relevaient de l’homophobie ou du racisme pur et simple, ciblant indistinctement les femmes de l’équipe et la diversité du public. Face à l’escalade — les simples insultes laissant place à des menaces physiques — l’équipe de Colette-Vivier a exercé son droit de retrait le 22 septembre 2020, fermant l’établissement au public pour dénoncer l’insécurité grandissante.
« Nous décidons aujourd’hui de ne pas ouvrir la bibliothèque », annonça alors le personnel sur les réseaux sociaux, expliquant être la cible d’injures sexistes répétées, de plus en plus violentes. Cette fermeture inédite a suscité une réaction rapide de la mairie de Paris : Karen Taïeb, adjointe chargée du patrimoine, a saisi le service de protection de la Ville afin de renforcer la sécurité des bibliothèques concernées.
Un vigile a été affecté en journée à Colette-Vivier, et la police a été appelée en renfort — bien qu’intervenir de nuit pour prendre en flagrant délit l’auteur des tags restait difficile. Parallèlement, deux autres établissements du XVIIe — la bibliothèque Edmond-Rostand et la bibliothèque-discothèque des Batignolles — avaient constaté des graffitis similaires sur leurs façades, bien que de façon plus ponctuelle.
Le maire d’arrondissement Geoffroy Boulard a publiquement condamné « la série de dégradations racistes, sexistes et homophobes » visant ces bibliothèques, et appelé à une action coordonnée pour que ces agissements cessent.
Une enquête a été ouverte pour identifier le vandale solitaire qui sévissait après la fermeture, mais d’après les bibliothécaires il s’agissait sans doute d’un usager connu agissant le soir venu. En attendant, la bibliothèque Colette-Vivier a rouvert avec une surveillance accrue. Cet épisode a mis en lumière le mal-être du personnel face à la violence verbale : des bibliothécaires parisiens estimaient alors vivre leur métier en étant confrontés à une violence entre incivilités et propos haineux, qui compliquent leur mission de service public.
C’est à Toulouse que se concentre la vague la plus alarmante et la plus récente d’actes haineux envers des bibliothèques. Depuis environ deux ans et demi, plusieurs médiathèques municipales toulousaines sont la cible d’exactions racistes à répétition. Au total, plus de soixante-dix faits ont été recensés sur cette période, un chiffre qui illustre l’ampleur inédite du problème, rapporte France Info.
La nature des actes, d’une grande violence symbolique, a de quoi glacer : messages et graffitis à connotation islamophobe ou antisémite sur les murs et le mobilier, inscriptions injurieuses visant notamment les personnes d’origine maghrébine, mais aussi dégradations matérielles sordides. Les bibliothécaires ont ainsi retrouvé à de multiples reprises des bouteilles remplies d’urine dissimulées dans les rayonnages, des sacs d’excréments abandonnés dans les couloirs, ou encore des ouvrages de langue arabe souillés intentionnellement, indiquait La Dépêche en janvier dernier.
« On retrouve des bouteilles d’urine, des sacs d’excréments, et aussi des tags racistes, par exemple sur les bureaux », décrit un représentant du personnel, soulignant le choc ressenti par l’ensemble de l’équipe. Ces actes étant commis anonymement, en l’absence de caméras aux étages, aucun auteur n’a pu être identifié pour l’heure.
Le harcèlement a culminé en violences physiques : au printemps 2024, une agression a carrément eu lieu à l’intérieur de la médiathèque centrale José-Cabanis (la plus grande de Toulouse). Ce déchaînement a conduit la direction, en accord avec la mairie, à prendre des mesures fortes. Le 9 janvier 2025, face à de nouveaux « dépôts d’excréments et tags racistes » découverts dans les locaux, la médiathèque José-Cabanis a fermé ses portes au public pour une journée entière.
Cette fermeture exceptionnelle — décidée comme signal d’alerte lorsque surviendrait un « problème d’ampleur » — a permis d’organiser un temps d’échange entre les 70 membres du personnel rassemblés ce jour-là. La municipalité de Toulouse a apporté son « soutien total et indéfectible » aux agents, en dénonçant des « incivilités inadmissibles dans un lieu de culture et de partage ».
Surtout, des mesures de sécurité supplémentaires ont été mises en œuvre dès fin 2024 pour prévenir ces actes : renforcement du système de vidéoprotection dans les bibliothèques, coopération accrue avec la police municipale et les forces de l’ordre, fouille systématique des sacs à l’entrée, etc.
Déjà le 12 décembre 2024, une centaine de bibliothécaires toulousains avaient manifesté en marge d’un conseil municipal pour exprimer leur épuisement et réclamer des moyens de protection.
Ces efforts commencent à porter leurs fruits : une surveillance plus étroite a été instaurée et toute nouvelle dégradation fait l’objet d’un dépôt de plainte. Toutefois, l’inquiétude reste vive parmi les bibliothécaires de Toulouse, confrontés depuis des mois à un climat délétère. « Il ne faut rien laisser passer », martèle un représentant syndical, pour qui chaque insulte ou souillure tolérée pourrait encourager les auteurs à continuer.
S’il est difficile d’établir des données précises uniquement pour les bibliothèques, ces cas documentés — de Lannion à Toulouse en passant par Paris — témoignent de la réalité des actes racistes visant des équipements culturels. Ils demeurent minoritaires au regard de l’ensemble des actes haineux (en 2021, par exemple, on dénombrait 213 actes antimusulmans et 589 actes antisémites tous lieux confondus sur le territoire), mais leur impact sur les professionnels et le public est profond. (voir le rapport sur Vie publique)
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) souligne dans ses rapports annuels que les lieux de vie quotidiens (écoles, services publics, bibliothèques…) ne sont pas épargnés par la montée des intolérances. Face à cette menace diffuse, les réponses institutionnelles combinent fermeté judiciaire (dépôt de plainte systématique, enquêtes pour identifier les responsables) et actions préventives (sensibilisation au respect, amélioration de la sécurité).
Quant aux bibliothécaires, ils opposent la résilience de la culture à la bêtise haineuse : lectures publiques, expositions et débats sont utilisés comme autant de contre-feux à l’obscurantisme. « Une médiathèque est une chance d’évoluer », rappelait un usager choqué par le vandalisme subi à Toulouse, auprès de La Dépêche.
Préserver ces lieux de savoir de la haine qui s'y manifeste est devenu un enjeu symbolique : chaque tag raciste effacé, chaque livre sauvé ou remplacé, et chaque journée de mobilisation contre le racisme contribuent à défendre l’esprit d’ouverture et de tolérance que les bibliothèques incarnent.
Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Par Nicolas Gary
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35 Commentaires
Samaritain
22/06/2025 à 11:08
comme je le disais les jumeaux identitaires (ni RN ni LFI) nous les brises.
Samaritain
22/06/2025 à 11:56
la tenaille identitaire donc (merci Laurent Bouvet)
Aurélien Terrassier
22/06/2025 à 13:50
Tous ces actes antisémites et islamophobes envers les médiatheques et les bibliothèques font froid dans le dos! Les médiatheques qui sont aussi des services publics et les bibliothèques sont des lieux où l'éducation, la culture et l'information doivent circuler de manière inconditionnelle par le biais de livres et autres ouvrages en grande partie mais aussi des CD et DVD et la haine d'où qu'elle vienne est inexcusable et doit tout autant être pris au sérieux. Avec le contexte actuel de l'ampleur des empires mediatico-politiques des deux milliardaires d'extrême droite Vincent Bollore et Pierre-Édouard Sterin où des fake-news circulent malheureusement très vite à la télévision ou sur Google (via JDD et Europe 1) que tout cette haine antisémite et islamophobe est malheureusement décomplexée là où la parole de certains toutoulogues opinionistes reactionnaires (pour ne pas dire "dealers d'opinions") vaut beaucoup plus que celles d'universitaires ou journalistes reporters de renom.
Benthien
23/06/2025 à 13:18
Si vous aviez pris la peine de faire les calculs, les actes antisémites sont prépondérants, en absolu, et encore plus en relatif.
N'évoquer que Bolloré et Sterin, dans ce contexte, qui ont pris fait et cause pour les Juifs et Ia défense d'Israël dans leurs medias est une illustration de la mauvaise foi abyssale dont vous êtes coutumier.
Evidemment, rien sur LFI, qui depuis des mois jette pourtant de l'huile sur le feu avec des propos qui frisent l'antisémitisme. LFI espère sans doute faire le plein des voix de banlieues, qu'ils ont identifiées comme étant hostiles aux Juifs, ce qui en dit long sur les amalgames auxquels ils se livrent.
Donc, svp, taisez-vous, vous n'êtes pas crédible.
Non mais
23/06/2025 à 17:03
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Aurélien Terrassier
23/06/2025 à 17:45
C'est vous qui n'êtes pas crédible en étant dans la confusion et la malhonnêteté intellectuelle la plus profonde cessez donc de me donner des leçons et de dialoguer avec moi. Vous pouvez déballer vos inepties et relayer la propagande réactionnaire et dangereuse de Sterin et Bollore comme bon vous semble mais loin de moi s'il vous plaît merci.
humaine24
23/06/2025 à 18:02
Le parti de gauche LFI a-t-il été condamné, ne serait-ce qu’une fois, pour antisémitisme à ce jour ?
Autrement,
on en parle de la grande amie de Marine Le Pen et députée en exercice, Caroline Parmentier, qui a publié pendant 30 ans des écrits antisémites ?
on en parle de Frédéric Boccalletti, ce député FN/RN en exercice, propriétaire d’une librairie négationniste ?
on en parle de Jean-François Jalkh, député européen FN/RN jusqu’en 2019 qui a eu Jordan Bardella comme assistant parlementaire et qui a nié l’utilisation du Zyklon B ?
on en parle de Bruno Retailleau, ce ministre en exercice qui a eu De Villiers pour mentor qui a pu dire que « l’antisémitisme était résiduel à l’extrême droite » en avril dernier ?
on en parle du philosémitisme supposé du FN/RN qui n’est autre qu’une convergence de vue avec l’extrême droite israélienne, laquelle est suprémaciste et fasciste et produit l’horreur que l’on connaît chaque jour à Gaza ?
Il y a eu un changement de nom du parti (FN->RN) mais pas de changement de culture politique comme en témoigne le fait que le RN ait fêté à l’Assemblée les 50 ans du FN.
Et tourner la page sur son passé antisémite n’a de valeur que lorsqu’on a pu exprimer une forme de repentance. Ce qui n’est absolument pas le cas : lors de la reprise de son parti en 2011, Marine Le Pen disait « J’assume toute l’histoire de mon parti ».
Seront comptables devant l'histoire tous ceux qui auront usé et abusé des "extrêmes" en escamotant le fait que le programme du Front populaire dont LFI fait partie s'avère plus modéré que celui de l'Union de la gauche en 1981, et en jetant aux douves l'histoire du FN/RN, ce bassin collecteur de toutes les nostalgies pétainistes, colonialistes, racistes et anti-juives, fondé par des miliciens et des vétérans de la division française de la Waffen SS, la division Charlemagne qui, après avoir pris part à des opérations de génocide, fut la dernière, avec la division Wiking, à défendre le périmètre du Bunker conquis, mètre après mètre, par l'Armée soviétique.
Cyril Balcon
23/06/2025 à 23:40
Donc pour l'islamophobie (qui existe pas on a le droit de critiquer une religion) il faut croire les musulmans mais pour l'antisémitisme "les Juifs se trompent sur LFI ou aucun LFI a été condamné" 🤮 , encore la paille la poutre... tout ça / on vous voit vous cachez derrière l'antisionisme ; sur ce site vous faites comme si ON vous voyez pas sur les RS la "gentil gauche bisounours", mais après l'extrême droite c'est la gauche radicale et "la nouvelle France de Mélenchon" qui harcèlent et insultent (une pensée pour Caroline Fourest et Sophia Aram et tous les autres qui ont gardé le cœur et la boussole morale au bon endroit).
https://www.lefigaro.fr/politique/pour-92-des-juifs-francais-la-france-insoumise-contribue-a-faire-monter-l-antisemitisme-20240607
et c'était l'année dernière (LOL les sondeurs osent plus redemander), faites (enfin) le bilan sur votre mouvement (et vos TROP nombreuses contradictions).
Bien vu
24/06/2025 à 11:57
L'antisémitisme, jusqu'à preuve du contraire, ce sont quand même les Juifs les mieux placés pour le reconnaître.
Cette fronde contre LFI est d'autant plus sérieuse que jusqu'à la fin du 20ème siècle, les Juifs de France votaient majoritairement à gauche.
C'était du temps où ni la gauche ni les assoces anti-racistes ne faisaient de différence entre les origines des Français.
La gauche a réussi l'exploit de faire fuir presque tout son électorat traditionnel.
Gageons qu'elle réussira de même avec l'électorat sur lequel elle compte aujourd'hui, celui des "banlieues", quand celui-ci commencera à refuser d'être agrégé avec les fauteurs de troubles qui font la une des journaux, et que LFI défend contre vents et marées.
Aurélien Terrassier
24/06/2025 à 12:51
Il est temps de remettre les pendules à l'heure! https://blogs.mediapart.fr/ludivine-bantigny/blog/170624/reponse-collective-une-infamie-sur-l-accusation-d-antisemitisme-portee-contre-lfi
AA
24/06/2025 à 23:48
Mediapart qui défend LFI, c'est comme un alcoolique qui nie les ravages de l'alcool !
Niveau crédibilité : zéro plus zéro = la tête à Toto !
Aurélien Terrassier
25/06/2025 à 10:38
@AA Ce n'est pas Mediapart mais l'historienne Ludivine Bantigny et d'autres intellectuel.l.e.s comme Annie Ernaux qui mettent les choses au clair face aux accusations non fondées et injurieuses d'antisemitisme vis-à-vis de LFI d'un et de deux quand Mediapart enquête sur la perquisition ou encore sur les affaires de Sophia Chikurou et plus récemment critique sur l'affaire de l'affiche Hanouna ou encore l'éloge du livre la Meute, non Mediapart est de plus en plus détesté par les gens de LFI.
Cyril Balcon
25/06/2025 à 00:03
https://tenor.com/fr/view/obi-wan-kenobi-these-are-not-the-droids-star-wars-jedi-mind-trick-gif-23067514
Samaritain
25/06/2025 à 08:25
Jumeaux donc : https://www.lefigaro.fr/politique/je-ne-suis-absolument-pas-raciste-martele-marine-le-pen-20240506
Blanc bonnet et bonnet blanc
(on va éviter de parler des deux dernières "sorties" de LFI / tirer sur l'ambulance tout ça)
Aurélien Terrassier
25/06/2025 à 10:43
Jumeaux en quoi? En rien LFI prône des valeurs progressistes et de gauche quand le plus grand parti d'extrême droite le Rn est comme le Fn un mouvement qui prône un programme ultra-reactionnaire et ultra-reactionnaire teinté de xénophobie, de racisme et d'antisemitisme soi tout le contraire. Au moins vous êtes sincère vous postez des sources même si la défense de la représentante de l'extrême droite comme quoi elle n'est pas raciste alors que son programme se base sur la préférence nationale en matière d'emplois, d'allocations et de logement en supprimant notamment le droit du sol, ne tient pas une seconde.
Samaritain
25/06/2025 à 11:12
LOL progressiste non c'est une dégénérescence du progressisme un mélange absurde avec des intérêts contradictoires voir même ennemies qui veulent le pouvoir (voir l'Iran de 1979) et qui s'associent mais ne veulent pas du tout la même société.
Aurélien Terrassier
25/06/2025 à 16:40
François Cherix alias Samaritain, vos propos injurieux vis-à-vis de la gauche qui serait alliée au régime iranien n'ont aucune source credible. Le Figaro abrite des chroniqueurs réactionnaires dont les écrits aussi ignobles que vulgaires n'ont rien à voir avec l'histoire ni avec la science et relèvent souvent du café du commerce le pire qu'il soit.
humaine24
25/06/2025 à 12:55
Amalgamer ces 2 médias est au mieux stupide ; au pire une réécriture de l’histoire dans un sens tout à fait trumpien.
Le Figaro - il n’est jamais inutile de le rappeler - est un journal qui a toujours été contre tous les mouvements d’émancipation et de résistance. C’est aussi ce même journal, puisqu’il est question d’antisémitisme ici, qui fut racheté en 1975 par un antisémite notoire, condamné en 1947 à une peine de 10 ans d'indignité nationale pour collaboration avec l'Allemagne nazie : Robert Hersant.
Cesuikidi
25/06/2025 à 15:38
C'est sûr qu'un trotskiste de la Ligue communiste révolutionnaire, ça fait tout de suite plus sérieux...
humaine24
25/06/2025 à 22:50
Plenel s’est expliqué là-dessus. Le trotskisme incarnait pour lui l’idée de tenir tous les bouts de l’injustice. On ne pouvait pas commettre des injustices au nom du prolétariat, de la cause sociale. En un mot, cela rimait pour lui avec la dénonciation du stalinisme.
Maintenant, est-ce que Mediapart est entaché par le sceau de l’antisémitisme et se veut un adversaire les mouvements d’émancipation et de résistance comme Le Figaro ? Non et l'histoire mérite mieux que des raccourcis grossiers.
Cesuikidi
26/06/2025 à 13:10
Puisque pour vous les fautes de jeunesse des individus sont impardonnables à jamais (ce qui fait de vous une drôle de gauchiste) et rejaillissent à l'infini sur les oeuvres dont ils sont à l'origine alors...
Voici ce que Plenel écrivait en 1972, à propos de Septembre noir, qui a assassiné 11 athlètes israéliens :
"L'action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l'amiable que les réactionnaires arabes s'apprêtaient à conclure avec Israël (...) Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation"
Amitiés terroristes et antisémites donc...
humaine24
26/06/2025 à 16:10
En l’espèce, Edwy Plenel ne s'est pas "réjoui" de l'assassinat d'Israéliens aux Jeux de Munich comme a pu l’insinuer Marine Le Pen.
Si l’on se veut un peu conséquent, il importe de ne pas absenter cette information.
« Ce texte, écrit il y a plus de 45 ans, dans un contexte tout autre et alors que j’avais 20 ans, exprime une position que je récuse fermement aujourd’hui. »
Source : https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/le-vrai-du-faux/le-vrai-du-faux-non-edwy-plenel-ne-s-est-pas-rejoui-de-l-assassinat-d-israeliens-aux-jeux-de-munich-en-1972-meme-s-il-a-defendu-septembre-noir-9768022
Encore une fois, tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir et tout n’est pas simplifiable à l’extrême.
Cesuikidi
26/06/2025 à 23:47
"Encore une fois, tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir et tout n’est pas simplifiable à l’extrême."
Sauf pour Hersant et le Figaro, visiblement...
J'aime bien votre 2 poids 2 mesures...
Je vois tout de suite avec qui je perds mon temps !
humaine24
27/06/2025 à 22:32
Eh bien, toujours est-il que la question n’est pas de savoir si Plenel moins (-) sa jeunesse trotskiste de la Ligue communiste révolutionnaire est comparable à un certain degré à Hersant moins (-) 1 condamnation pour indignité nationale ou pas.
Car force est de constater qu’aujourd’hui, — dans un présent où Plenel a quitté la direction de Mediapart et Hersant n’est plus de ce monde depuis des décennies — Le Figaro promeut l’union des droites et marche sur les plates bandes des organes bruns.
En 2025, Le Figaro est porteur d’une ligne éditoriale favorable à des idées et des personnes politiques qui entendent massacrer nos droits humains fondamentaux et hiérarchiser les humanités (selon l’origine, l’apparence, la croyance, le sexe, etc.).
Ici, nul affabulation ou exagération : saper les acquis de la Révolution française via un référendum est leur modus operandi une fois arrivés au pouvoir (cf. Lire la « Révolution nationale » en 100 jours, et comment l'éviter de Pierre-Yves Bocquet).
Quant au média d’enquête indépendant Mediapart qui ne touche pas de subventions, il n’y a pas de comparaison qui tienne.
Vous ne trouverez pas d’hérésies ou autres paniques morales — qu’elles soient issues de Camus (pas Albert) ou bien en -isme comme le « bolchevisme culturel » des années 20 et 30 que l’on est bien en peine de définir, mais qui résume toutes les peurs liées à l’évolution des mœurs (féminisme, homosexualité, mode de vie urbain…) et à l’élévation générale du niveau d’éducation — dans la bouche de ce quotidien numérique.
Alors quand j’écris « qu’amalgamer ces 2 médias est au mieux stupide ; au pire une réécriture de l’histoire dans un sens tout à fait trumpien », pardonnez-moi de savoir de quoi je parle.
Cesuikidi
28/06/2025 à 11:00
Dans les acquis de la révolution française, il y a la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (celle de 1789), base de notre bloc constitutionnel, dont, bien sûr, la possibilité du recours au referendum, fait partie.
Notre démocratie n'est pas purement représentative. Nous pouvons l'exercer de manière directe, comme en Suisse, où les referendums sont courants.
Evidemment, le fait d'utiliser un outil démocratique, en toute légalité, autorisé par notre constitution ne saurait être décrit comme un déni de démocratie, ou comme "anti-revolutionnaire". C'est même tout le contraire.
En fait, comme une bonne partie de l'élite, le Peuple vous fait peur, il doit rester une notion abstraite, à qui on demande son avis une fois tous les 5 ans et basta. Il ne faudrait surtout pas que l'usage de la démocratie aboutisse à des décisions qui vous déplaisent.
Hélas pour vous, la démocratie ce n'est pas simplement quand les décisions politiques vont dans votre sens.
Flirtant avec la même pensée hémiplégique, l'hypothétique union des droites vous inquiète, d'autant plus quand le RN est en voie de dediabolisation, mais visiblement pas celle des gauches, autour de LFI, parti islamo-gauchiste s'il en est un (comme l'est aussi Mediapart, et comme le démontre le passé politique de Plenel).
A voir ce qui s'est passé ailleurs chaque fois que des islamistes se sont rapprochés du pouvoir, c'est cela qui devrait titiller votre appétence pour nos "acquis révolutionnaires".
Pour illustrer ce risque, rien de mieux qu'un aperçu du réel (et ça vient pas du Figaro) :
https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/aux-etats-unis-une-municipalite-musulmane-interdit-le-drapeau-lgbt-un-sentiment-de-trahison-DJGYQOEGABFCPK7EG4447BPNBI/
Alors, pour conclure, je vais vous révéler que l'union des gauches est encore plus inquiétante que celle des droites, d'autant que le rapport de forces s'est inversé depuis 1981, où Miterrand, après s'être servi des communistes (qui chantaient le bilan globalement positif de l'URSS), les a rapidement évincés du pouvoir.
L'union des gauches se fait aujourd'hui autour d'un parti dont les idées et les actions, tant politiques qu'économiques sont extrêmement préoccupantes pour le pays. Le vrai risque démocratique se trouve là.
Il suffit d'assister à un débat parlementaire où LFI navigue entre contre-vérités, outrance et injures pour comprendre vers quel genre d'autocrature on se dirigerait si on leur confiait les clés du camion.
humaine24
29/06/2025 à 09:20
N°1/3 Ayant lu la feuille de route du FN/RN avec « La Révolution nationale en 100 jours, et comment l'éviter » de Pierre-Yves Bocquet, je ne peux que balayer la première partie de votre réponse qui est à côté de la plaque.
Sur le site du Sénat notamment, on peut en avoir la teneur (https://www.senat.fr/leg/exposes-des-motifs/ppl24-551-expose.html) : « La proposition de loi constitutionnelle du Rassemblement national est une arme de destruction de notre République telle que nous la connaissons. Ce texte s'attaque frontalement aux fondements du triptyque « Liberté, Égalité, Fraternité ». Il n'a qu'un objectif : rédiger une nouvelle Constitution de type plébiscitaire consacrant la « priorité nationale », la xénophobie d'État et le nationalisme identitaire.
La logique est sans ambiguïté : violer les droits fondamentaux définis par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et par le préambule de la Constitution de 1946 ; rejeter les traités internationaux ; corseter le Conseil constitutionnel et mettre hors-jeu le Parlement de toute possibilité de révision de la Constitution pour neutraliser tous les contre-pouvoirs. Bref, un projet illibéral, autoritaire, rédigé avec soin et sérieux, et qui ne fait l'impasse sur aucun alinéa constitutionnel pouvant empêcher son sinistre dessein. »
N°2/3 « […] comme une bonne partie de l'élite, le Peuple vous fait peur, il doit rester une notion abstraite, à qui on demande son avis une fois tous les 5 ans et basta. Il ne faudrait surtout pas que l'usage de la démocratie aboutisse à des décisions qui vous déplaisent. » ?
Je ne sais pas de quoi le "vous" dans votre phrase est le nom mais pourquoi ne mettez-vous pas en exergue le putsch institutionnel des législatives de 2024 ? Les Français ont voté majoritairement à gauche et qu’ont-ils au pouvoir à la place du gouvernement Castets ? Un fervent descendant et admirateur des Chouans déjà cité plus haut (Bruno Retailleau) ; une lobbyiste de GDF Suez épinglée pour 420 000 € de bijoux non déclarés et qui a érigé le mensonge comme mode de communication (Rachida Dati) ; ou encore un premier ministre accusé d'avoir protégé des pédocriminels, et d'avoir laissé des enfants se faire violer.
N°3/3 Vous dites que « l'hypothétique union des droites vous inquiète ». J'intuite que ce n’est pas votre cas. Toujours est-il que l’anathème des extrêmes profite à l’extrême droite.
Cesuikidi
29/06/2025 à 12:37
1. Pierre Yves Bocquet et Eric Kerrouche... Le premier ancien conseiller de Hollande. Le second sénateur socialiste.
Que la famille se serre les coudes face au "grand méchant loup"... normal.
De là à prendre pour argent comptant leurs logorrhées, permettez-moi de ne pas franchir le pas.
Notre bloc constitutionnel est si costaud qu'aucun parti républicain (ce que sont tous les partis comptant des députés à l'AN) n'est en capacité de le broyer. On n'est pas en 33 et le RN n'est pas le NSDAP.
Votre panique morale est triste à voir en plus du fait qu'elle démontre votre ignorance en droit constitutionnel.
2. Votre notion de putsch institutionnel, en revanche, est risible. C'est le jeu des alliances. Ni plus moins. Qui ont été, en l'occurrence, contre-nature : voire le centre-droit s'associer avec LFI m'a bien fait rigoler. De fait, l'espoir de Macron de prendre Bardella comme PM pour dissuader du vote RN en 2027 est tombé à l'eau. Dès l'instant où aucun parti n'a eu la majorité, le PR était fondé légitimement et légalement à prendre le PM de son choix.
Dans l'histoire, tout le monde a perdu : le RN des députés, Macron son pari, le centre son honneur, et l'économie sa vigueur.
3. Si le RN monte, c'est très simple. Les préoccupations des Français (immigration, sécurité, pouvoir d'achat, suradministration...) sont mises sous le tapis - opération peu démocratique. Qu'un parti s'y attelle sérieusement et le RN chutera. Sarko l'a fait en 2007. Mais vous ne pouvez pas vous aveugler continuellement, en bon électeur de gauche, sur les exigences principales de l'electorat francais et regretter l'ascension du RN.
Bref, je vais m'arrêter là. Vous commencez à me lasser.
humaine24
29/06/2025 à 17:27
1. « Notre bloc constitutionnel est si costaud qu'aucun parti républicain (ce que sont tous les partis comptant des députés à l'AN) n'est en capacité de le broyer. »
Ne dites pas des choses inexactes. Le FN/RN n’est pas un parti républicain et ce n’est certainement pas en le répétant mille fois dans les médias dominants que cela constituera une vérité.
Que le FN/RN ait ripoliné sa façade et vienne encravaté dans la salle des 4 colonnes est une chose ; que je partage votre lecture si colorée qui le piédestalise en tant que parti républicain en est une autre.
Ce n’est pas leur passion inassouvible pour la discrimination, leur détestation des juges auxquels le FN/RN dénie toute légitimité démocratique, leur combat éternel contre les droits de l’homme (qu’ils jettent allègrement au feu de leur wok brun à coup de paniques morales en -isme), leur appétence particulière pour l’illibéralisme et le populisme ou encore leurs miliciens qui me feront croire à un quelconque début de commencement de rédemption de leur part.
D’ailleurs, pourquoi ne commenceraient-ils pas par nous dire haut et fort ce que leur inspire le Préambule de notre Constitution : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 […] » ? Je suis toute ouïe.
2. « Votre panique morale est triste à voir en plus du fait qu'elle démontre votre ignorance en droit constitutionnel. »
Ladite « ignorance » que vous me prêtez dans ce domaine, qu’elle soit avérée ou non, n’y change rien.
Que mon appréhension pour la montée en puissance des rhinocéros élus ou non portant en étendard cette idéologie autoritaire, raciste et nationaliste tendant à exclure une partie des individus de la nation et/ou de la citoyenneté (à telle enseigne qu’ils représentent la première force politique à l’Assemblée et ont toutes les chances d’accéder à l’Élysée) puisse être qualifiée de « panique morale triste à voir » dépasse l’entendement.
Enfin, puisque vous reprenez leur phraséologie (« islamo-gauchisme » exemplairement), je me permets de vous préciser que je ne crois absolument pas en l’efficace de la triangulation — et l’histoire tragique et nécropolitique de nos voisins concitoyens de Carl Schmitt nous le scande bien assez.
3. « Bref, je vais m'arrêter là. Vous commencez à me lasser. »
Je pense que vous avez été suffisamment odieux avec moi et 2027 arrivera bien assez vite pour corroborer ma « panique morale triste à voir » ou me donner tort.
Samaritain
25/06/2025 à 21:20
Comme d'hab avec le pseudo camp du bien qui veut une dictature type Corée du nord en pire : "Tous nazis, sauf LFI" 🤮
Discours antisémite/antisioniste
24/06/2025 à 07:36
Je ne commente pas, je signale.
rez
24/06/2025 à 13:45
je n'exclurait pas de cet article les vols des documents sur l'islam commis par un bibliothécaire fanatique catho (paris X, vous en avez parlé), l'attaque brutale à la biblio de Nogent de la part du maire et d'eric zemmour (l'incrustation de 4000 livres réacs, 94) et les menaces contre les lectures trans à la bib Louise Michel (paris XX).
Samaritain
25/06/2025 à 08:45
Très bonne stratégie de "la gauche radicale", ça marche du Feu de Dieu, franchement faut rien changer :
https://www.youtube.com/watch?v=qeYncSszNek&ab_channel=FranceInter
Samaritain
25/06/2025 à 08:56
https://www.youtube.com/shorts/_mEUiV11b7Y
humaine24
26/06/2025 à 22:39
En effet Libé, ça va mieux en le disant : "Jean-Luc Mélenchon a déclenché, lors d’un colloque sur la francophonie organisé le 18 juin à l’Assemblée, un réflexe de panique conservatrice dans toute la réacosphère en ne faisant pourtant qu’énoncer quelques vérités assez banales. A savoir que le français, comme toutes les langues, est une construction humaine vivante, évolutive, enrichie par sa pratique sous influences multiples et que donc, notre langue ne peut pas appartenir tout à fait qu’aux seuls Français de l’Hexagone.[...]"
"Ce débat rendu débile démontre d’abord que la droite d’aujourd’hui est largement gangrenée par un identitarisme de repli [...] Pourtant, ce débat est passionnant. Il oppose une vision universelle, ouverte du français à une vision fermée et ethnique. Qui est le plus républicain ? Qui est le plus universaliste ? Pour le coup, ici, c’est Jean-Luc Mélenchon et non pas Gérald Darmanin et la presse de droite. Comment gâcher de beaux débats… Voilà un cas d’école."
Aurélien Terrassier
29/06/2025 à 13:20
Je ne sais pas si c'est pour noyer le poisson mais toujours est-il que LFI et Jean-Luc Melenchon en première ligne est la seule formation à gauche à s'opposer farouchement aux langues régionales et ce malgré ses propos élogieux et positifs sur l'évolution du français.
https://www.lexpress.fr/culture/les-langues-regionales-ennemies-de-la-republique_2113579.html