Le 19 juin 2025 à Montréal, l’union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), par l’intermédiaire de la Fondation Lire pour réussir, a attribué trois bourses d’écriture à des autrices québécoises pour soutenir des projets littéraires en cours.
Le 20/06/2025 à 11:56 par Dépêche
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20/06/2025 à 11:56
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Annie-Claude Thériault, Anne-Marie Sicotte et Kristina Gauthier-Landry sont respectivement lauréates des bourses Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture, Charles-Gagnon et Jean-Marie-Poupart. Chacune reçoit 3000 $ pour poursuivre un projet inscrit dans un genre distinct, avec une attention particulière portée à l’ancrage historique, territorial ou social.
La bourse Jean-Pierre-Guay — Caisse Desjardins de la Culture, créée en 2012 en hommage à l’ancien président de l’UNEQ, soutient un projet de fiction en cours d’achèvement. En 2025, elle revient à Annie-Claude Thériault pour Les disparitions, un recueil de sept nouvelles longues, chacune située sur une île réelle et inspirée de faits méconnus.
Le fil conducteur du livre, l’insularité, devient prétexte à explorer les drames contemporains comme l’exode rural, la vieillesse ou les bouleversements climatiques, à travers des portraits sensibles et poétiques. Le jury, composé d’Ariane Gélinas, Anthony Lacroix et Julie Champagne, a salué la force évocatrice du projet.
La bourse Charles-Gagnon, attribuée à un essai ou à une œuvre historique, a été décernée à Anne-Marie Sicotte pour Le drapeau de Cléophée. Ce travail interroge la fabrication et la destinée d’un drapeau cousu en 1837 au cœur du mouvement patriote, en retraçant la trajectoire de Cléophée Masson, figure féminine ignorée par l’historiographie officielle.
À travers une enquête minutieuse, l’autrice met en lumière le rôle des femmes dans la résistance politique du Bas-Canada et interroge les usages mémoriels de ce symbole. Le jury, composé d’Hélène Matte, Benoit Jodoin et Elizabeth Lemay, a souligné la pertinence de ce regard critique sur les mythes nationaux.
La bourse Jean-Marie-Poupart, destinée à encourager l’exploration d’un nouveau genre littéraire ou artistique, a été attribuée à Kristina Gauthier-Landry pour Pagaye, un premier roman situé sur la Côte-Nord. Après avoir écrit sur le féminin, l’autrice entreprend une plongée dans la mémoire masculine de sa lignée familiale, en interrogeant la transmission des violences silencieuses dans un univers ouvrier et isolé.
Le projet, salué par le jury composé de Fanie Demeule, Manon Louisa Auger et Réjane Bougé pour son souffle narratif et son ancrage territorial, amorce un déplacement thématique fort dans son œuvre.
Les lauréates de l'an passé sont Ariane Gélinas, Hélène Matte et Fanie Demeule.
Crédits photos : Sarah Scott, Philippe Bossé et Marc-Étienne Mongrain
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
1 Commentaire
Danièle Bėrubé
25/06/2025 à 15:22
Dites, ces bourses sont-elles rėservées uniquement aux femmes? Ėgalitė? Paritė? Curiosité! J'aimerais savoir.