Créé en 1996 par la Fondation Nationale de Gérontologie et repris en 2014 par l’Uniopss, le Prix Chronos de littérature est décerné par les lecteurs eux-mêmes. Il encourage les jurés à réfléchir sur le parcours de vie, l’importance de tous les âges, les relations intergénérationnelles, la vieillesse et la mort, les secrets de famille, ainsi que la transmission des connaissances. Le Prix Chronos dévoile aujourd’hui la liste des lauréats pour l’édition 2025.
Le Prix Chronos de littérature poursuit plusieurs ambitions : éveiller toutes les générations aux grandes étapes du parcours de vie, de la naissance à la mort, encourager le plaisir de lire chez les plus jeunes, et permettre à des jurés venus d’autres pays de découvrir la richesse de la langue française.
Ces derniers viennent de divers horizons. Ils et elles sont à la fois des enfants, de la maternelle au lycée, des jeunes fréquentant bibliothèques et centres de loisirs, mais aussi des adultes, des seniors et lecteurs issus de l’international. Tous sont invités à voter après avoir lu la sélection d’ouvrages correspondant à leur catégorie.
Ces listes ont été créées à l’initiative d’un comité indépendant, composé de professionnels du livre jeunesse, parmi lesquels de nombreux libraires, bibliothécaires, enseignants, documentalistes, mais aussi de parents, de personnes âgées et de membres de l’Uniopss, qui pilotent le projet.
Ces derniers ont dévoilé le nom des nouveaux lauréats et lauréates, qui recevront leurs prix lors d’une cérémonie organisée à Paris le 12 juin 2025.
Un beau dessin, signé Michaël Escoffier et Laure Monloubou (Frimousse), s’impose dans cette première tranche d’âge. L’album suit un enfant et son grand-père dans un dialogue silencieux porté par l’art. À travers leurs coups de crayon, se dévoile une complicité douce et sincère.
Cette tendre histoire succède à La planète de grand-père, de Coralie Saudo et Marie Lafrance (d’Eux), lauréat 2024.
Mes maisons archi zinzins, imaginé par Arthur Dreyfus et illustré par Raphaël Journaux (Courtes et Longues), décroche le prix dans cette catégorie. Un grand-père et sa petite fille, explorant avec fantaisie des habitations farfelues, drôles et inventives. Sous la légèreté du ton se glisse un regard tendre sur la relation intergénérationnelle.
Ces derniers prennent la suite de Hanabishi, de Didier Lévy et Clémence Monnet (Sarbacane), lauréat 2024.
L’autrice Sarah Marty s’impose en grande favorite, et devient lauréate pour Des mots dans l’océan aux éditions Magellan et Cie. Elle narre le destin de la jeune Lola, 9 bougies soufflées, qui a de l’énergie à revendre et un don certain pour les bêtises. Comme chaque été, elle rejoint la maison de ses grands-parents pour retrouver ses cousins et semer un peu de joyeux désordre. Mais cette fois, l’ambiance a changé.
Depuis la mort de son mari, Grand-mère Marguerite n’est plus tout à fait la même. Silencieuse, distante, presque absente… Au village, les rumeurs vont bon train, et Lola sent bien qu’un secret plane. Peu à peu, la fillette met entre parenthèses son tempérament de tornade pour ouvrir les yeux et le cœur : derrière l’exubérance, une autre Lola se révèle, prête à comprendre et à aider.
Cette oeuvre succède à Vacances au chalet maudit, Muriel Zürcher (Didier jeunesse), lauréate 2024.
Le grand voyage, d’Erik L’Homme (Gallimard jeunesse) remporte cette catégorie. L’auteur plonge ses lecteurs aux côtés de Victor, un élève qui fait sa rentrée en sixième. C’est le début d’une nouvelle étape dans cette bretagne où il vient d’emménager chez son grand-père suite au décès de sa mère survenu il y a un an.
Le jeune garçon n’a qu’un ami : Fanch, aussi un peu marginal. Les deux garçons vont se lier d’amitié avec Léonie, la fille du principal. Après avoir suivi un énième cours sur les légendes bretonnes, Victor veut trouver le moyen d’embarquer dans la charrette de l’Ankou pour retrouver sa mère.
Cette belle histoire prend la suite de Le secret d’Ilyana, de Jean-Luc Marcastel (Didier jeunesse).
La maison des égarées, de Sachiko Kashiwaba (Ynnis), s’impose avec une histoire aux accents de conte. Au Japon, un tsunami bouleverse le destin de trois femmes : Kiwa, vieille dame à la sagesse tranquille ; Yuri, jeune femme en fuite après des violences conjugales ; et Moeka, fillette devenue muette à la suite d’un drame familial. Sous le regard apaisant de Kiwa, le trio se forme, fragile et lumineux. Une histoire de reconstruction, de transmission et de solidarité, portée par la douceur et la lenteur du quotidien partagé.
Ce livre succède à Homère in the city, de Cécile Alix (Casterman).
Laure Manel devient nouvelle lauréate, avec Ce que disent les silences, publié aux éditions Michel Lafon. Elle donne vie à Adèle qui, depuis son départ d’Ouessant à l’âge de six ans, n’a plus jamais eu de contact avec sa famille maternelle.
La mort de sa mère, longtemps tenue secrète, a brisé ses repères. Coupée également de son père, elle a tenté de reconstruire sa vie loin de ses origines. Mais à la mort de celui-ci, une lettre bouleversante ravive les blessures enfouies : le décès de sa mère serait entouré de zones d’ombre. Déterminée à faire la lumière sur le passé, Adèle quitte Paris pour retourner sur l’île de son enfance, bien décidée à confronter sa grand-mère et à découvrir enfin la vérité.
Le lauréat 2024 était Le sens de nos pas, de Claire Norton (Robert Laffont)
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 07/09/2023
32 pages
Editions Frimousse
14,50 €
Paru le 15/09/2023
64 pages
Editions courtes et longues
19,95 €
Paru le 08/06/2023
32767 pages
Magellan & Cie
15,00 €
Paru le 05/10/2023
208 pages
Editions Gallimard
9,90 €
Paru le 30/03/2023
384 pages
Michel Lafon
19,95 €
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