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Librairie indépendante : “Combien de temps, avant que tout crame ?

Les conditions de travail au sein de la librairie indépendante : dans son blog Sodome et Gomorrhe (un lieu pour lire quand tout crame), Hugo Magnier apporte son propre témoignage sur le sujet. Ainsi que d’autres, de salariés, ex-salariés, ex-future patronne pour exposer « ce qui coince dans le modèle de la librairie indé et de ses aspirations ». Ses remarques sont ici reproduites dans leur intégralité.

Le 09/06/2025 à 16:36 par Auteur invité

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09/06/2025 à 16:36

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Librairie : l’indépendance n’est pas un totem d’immunité

La librairie indépendante est un des piliers de notre exception culturelle. Mais sa fétichisation, par les milieux bourgeois et par une grande partie de la gauche, dissimule la souffrance de ses travailleurs : stagiaires exploités, salariés pauvres et précarisés, isolement et violence sociale… Derrière l’image d’Épinal véhiculée par les patrons et leur syndicat (SLF – Syndicat de la Librairie Française) se dissimule un véritable champ de ruines social.

Librairie indé : le mur de la réalité

Le jour de mes 30 ans, j’ai signé dans une librairie indé. Sortant de périodes de chômage, de RSA et de CDD en grandes surfaces culturelles, signer dans une librairie indé réputée « de gauche », c’était un peu un rêve : la promesse de ne plus empiler du Zemmour en tête de gondole, promesse d’un rapport plus humain avec la clientèle et d’une approche plus engagée au livre et à la culture.

Bon, j’étais naïf : la réputation de gauche de ladite librairie était héritée des précédents propriétaires, mais plus du tout incarnée ; et si le Z m’a été épargné (être responsable du rayon a probablement joué un rôle), il n’est pas facile de crédibiliser un tout nouveau rayon féminisme quand le patron passe une part non négligeable de son temps à poster des blagues et commentaires sexistes entre deux éloges du dernier Houellebecq (ce qui fut l’objet de plusieurs plaintes de client·es royalement ignorées). Passé le déni des premières semaines, la désillusion était forte, et le malaise n’a fait que grandir.

La suite a été une descente aux enfers. Précarisé à 28 h/semaine au SMIC dans un CDI que je n’ai jamais eu l’occasion de signer (malgré mes nombreuses demandes), je vivais sous le seuil de pauvreté, je prenais peu de congés (on ne m’y a jamais encouragé), je me retrouvais de plus en plus seul en magasin, à devoir accepter de plus en plus de charges (j’étais responsable de plusieurs rayons, je gérais la communication, les réseaux sociaux, j’ai même réalisé leur logo).

Je soulevais parfois jusqu’à plus d’une demi-tonne de cartons de livres par semaine, ce qui m’a occasionné des douleurs insupportables aux genoux et au dos (j’ai appris que si je n’avais pas levé le pied, décision qui s’est changée plus tard en motif de licenciement sous l’expression « démotivation », je serai possiblement devenu handicapé), je ne comptais pas mes heures, j’ai fait du zèle par « engagement » et « passion », tout en pleurant tous les soirs d’épuisement et de mal-être.

J’ai même renoncé à un arrêt médical parce que je savais que la situation serait pire si je les « lâchais » pendant les fêtes. J’ai été broyé, isolé, accusé de tous les maux pour justifier mon départ, abandonné par une clientèle qui aime se croire de gauche, mais échoue à pratiquer ce qu’elle lit et ce qu’elle prêche.

ÉTUDE - Une étude annonce des années noires pour la librairie indépendante

La vérité, c’est que comme de nombreux libraires, je me suis fait avoir par une promesse creuse, l’indépendance, et par le fossé qui sépare ce qu’on y projette de ce qu’elle cache beaucoup trop souvent. 

Le vrai coût de l’indépendance

Dès le premier jour où j’ai évoqué mes conditions de travail sur les réseaux sociaux, j’ai reçu des messages. Ex-libraires, travailleurs précaires épuisés, muselés, stagiaires exploités, travailleurs aux corps abîmés au point parfois d’avoir aujourd’hui un handicap. Et si je ne nie pas qu’il existe de la souffrance au travail en dehors de la librairie indépendante, toustes témoignaient de leur désillusion, voire de leur dégoût pour un secteur présenté comme plus humain, engagé et solidaire, et qui s’avère souvent être le contraire.

Parce que la librairie indé, véritable miroir aux illusions, ne fonctionne bien souvent que grâce à l’exploitation de travailleurs précaires (rarement en CDI), de stagiaires (rarement rémunérés et souvent mineurs), voire par l’exploitation du travail gratuit de clients, amis, famille…

Un « constat amer » que me partage Max (les prénoms ont été modifiés) par message : « je bosse dans une librairie où il y a un turn-over très important. On a des périodes d’activités assez importantes où la boutique ne fonctionne que grâce à “l’embauche” de très jeunes professionnels du milieu, stagiaires, voire du tout venant. » De gauche l’indépendance ? Engagée l’indépendance ?

Max me décrit une situation que j’ai lue des dizaines de fois : très peu de CDD transformés en CDI, salariés constamment dans l’incertitude « sur des périodes qui durent parfois de longs mois. » Les conséquences d’un tel fonctionnement sont inévitables : « ça pèse aussi forcément sur les personnes déjà en poste qui passent leur temps à former sur le tas et à la va-vite des gens qui dans tous les cas ne restent pas. » Le pire, souvent, c’est le discours des patrons qui, comme dans ce cas, assument de pousser les gens à partir parce qu’ils « n’ont pas les moyens de faire évoluer les salaires ».

La toxicité de l’environnement de travail en librairie indé est aussi à regarder de plus près. Un salarié en librairie indé va souvent être seul ou au sein d’une équipe restreinte, dans un climat de fausse proximité avec ses patrons qui favorise l’exploitation, et en l’absence d’interlocuteurs (pas de syndicat, pas de représentants du personnel, pas de CE, rien, nada), favorise également le harcèlement.

Alice, embauchée en CDI pour remplacer une salariée qui s’en va « pour des problèmes de santé », en témoigne : « Tout le monde critiquait cette fille que j’allais remplacer, mais c’était pas cette fille le problème, ça je l’ai découvert trop tard. » Alice décrit un climat oppressant et irrespirable : « Ça s’est très mal passé avec la patronne. Non seulement je vivais chez elle, mais en plus elle était sur mon dos constamment, je faisais erreur sur erreur, j’étais en stress permanent. »

Finalement, elle est mise à la porte, mais trop tôt, donc sans chômage, sans logement, et doit compter sur la solidarité d’une amie pour être hébergée. Elle aussi fait le constat amer d’un élitisme et d’une « culture du mépris » au sein de la librairie indé qui justifierait tous les écarts : « j’ai beaucoup appris de cette expérience, notamment que les droits des salariés ne sont pas respectés, que tout le monde se laisse faire parce que c’est l’élite. (…) dans ce milieu, tout le monde la boucle ».

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Elle termine en répondant à ma décision de quitter le métier de libraire : « Tu n’es pas seul, bon nombre de personnes ne travaillent plus dans ce milieu à cause de ce genre de patrons. » Et de fait, de mon DUT dédié aux métiers du livre, dix ans après, je peux compter les libraires sur les doigts d’une seule main. 

Exploiter ou souffrir, le choix des indés

Les causes du mal ne sont pas seulement les petits patrons incompétents, mal ou peu formés, en reconversion « passion » après des années dans une banque, une compagnie d’assurance ou une agence immobilière. Les causes sont avant tout structurelles. L’éléphant au milieu de la pièce que tout le monde regarde sans se dire qu’il est problématique, c’est que la librairie indé n’est pas rentable.

À LIRE - Motivés et combattifs face à l'adversité : les libraires tournés vers l'avenir

En effet, la marge nette d’une librairie est environ de 1 % (c’est très très faible). Et si les patrons des librairies indés sont aussi maltraitants, c’est peut-être aussi qu’ils acceptent, au nom d’une passion, une souffrance au travail qui serait « un mal nécessaire ». Une souffrance, qu’ils choisissent d’endurer, mais aussi d’infliger à leurs salariés et à leurs stagiaires.

C’est ce que me témoigne Carole, qui me raconte avoir voulu ouvrir une librairie. « J’ai essayé de dresser un plan financier qui tienne la route. J’engageais une personne à mi-temps dans celui-ci parce que je ne voulais pas me retrouver à gérer tout toute seule, et du coup j’avais prévu un salaire décent pour cette personne. Résultat des courses, je ne pouvais pas me payer correctement ni la première ni celles d’après. » Une situation partagée par de nombreux petits libraires, qui ouvrent sans pouvoir se payer pendant parfois plusieurs années (ce qui soulève aussi une question : qui peut se le permettre ?).

Elle raconte en avoir discuté avec des libraires, « pour avoir un peu d’aide et de soutien pour ce projet (je pensais naïvement qu’avec le monde qui arrive, les libraires seraient solidaires). Je n’ai rencontré quasi que des gens drapés dans un truc de “c’est de la souffrance d’être libraire et c’est pas pour tout le monde, mais moi je tuerais pour le rester” ».

Une phrase qui fera réfléchir Carole. Au nom de quoi devrait-on accepter de ne pas être payé ? « Comment se peut-il d’investir de l’argent et du temps pour monter un truc sans pouvoir en vivre ? Comment est-ce normal qu’une librairie ne puisse être viable qu’en appauvrissant ses travailleurs ? » C’est donc ça, le choix des indés ? Exploiter ou se tuer à la tâche ? Mourir pour la cause ou déléguer une partie de sa souffrance à un travailleur précarisé (dans le meilleur des cas) ?

C’est d’ailleurs le sens de l’aveu hallucinant qui lui est fait : « Mais tu verras, les stagiaires c’est la vie si tu tombes sur un bon tu peux lui demander plein de trucs. » C’est inimaginable pour elle : « Je ne suis pas d’accord. Un·e stagiaire que je ne paie pas ou peu ne peut avoir la même responsabilité qu’un·e employé·e. » Ce constat sonne la fin de son projet : « J’ai été dégoûté et j’ai décidé que je ferai autre chose de mon amour des livres. (…) je refuse d’ouvrir une librairie si c’est pour exploiter des gens ou me niquer la santé, et je trouve dommage que ça semble être les deux seules possibilités… »

Et pourquoi ? Pourquoi le métier de libraire est à ce point vu comme une vocation, une mission culturelle, une passion pour laquelle il serait normal de sacrifier sa santé physique, mentale, sa vie de famille et sa vie sociale ? Vu d’ici, on ne semble pas si loin du syndrome de Stockholm : quand votre travail devient votre vie, quand vos clients deviennent vos amis, quand votre librairie devient quasiment votre maison, vous vous y accrochez de manière maladive parce que c’est tout ce qu’il vous reste de vie sociale et même parfois de vie de famille.

Vous ravalez vos larmes, vous faites un grand sourire, et derrière ce masque insupportable, vous conseillerez à vos clients de lire Le syndrome du patron de gauche (Arthur Brault-Moreau, éditions Hors d’Atteinte), comme si ça allait compenser la souffrance subie, et infligée.

Aucune thérapie ne soigne l’injustice, l’action politique, si

Depuis mon licenciement, je suis en colère. Régulièrement, on me conseille d’aller voir un psy. Comme si une pilule quotidienne et une bonne thérapie pouvaient soigner l’injustice et la précarité. Cette injonction à regarder en nous plutôt qu’à dénoncer la violence sociale et l’injustice vient souvent de gens qui ne les connaissent pas. Cette injonction est bienveillante, assénée avec un sourire compatissant, ce sourire de pitié que le bourgeois offre au pauvre pour lui montrer qu’il ne fera rien, mais qu’il est humain.

Alors aux anciens clients qui tomberaient ici bien par hasard : non, je ne vais pas me calmer. Parce que contrairement à vous, et même à ceux d’entre vous qui affichent leur engagement comme une identité, je préférerai toujours l’action politique aux paroles creuses. Je n’ai pas peur de brûler les ponts qui nous séparent parce que je sais que je me trouve du bon côté : celui de ceux qui souffrent au travail, asservi par un système que vous défendez tout en prétendant le combattre.

Et si, au lieu de se calmer, on changeait la librairie ? Et si le modèle tellement romantisé d’une librairie à soi était plus le reflet des illusions individualistes du capitalisme que la possibilité d’une alternative ? L’indépendance ne veut pas dire grand-chose si les deux piliers qui la soutiennent sont la précarité et la violence sociales. La romantisation de « ma p’tite librairie » a souvent la saveur douce-amère du Montmartre jaune sépia d’Amélie Poulain.

On aimerait y croire, à ce filtre un peu kitsch, mais à y regarder de plus près, ce qu’on aime nommer « refuge » ou « cocon » est en vérité un enfer de solitude. On ne peut construire l’alternative seul, mais une librairie s’ouvre rarement à deux : s’il est déjà difficile, même au bout d’un an, de se dégager un seul salaire, imaginer en sortir deux est un pari risqué.

Alors quoi, on abandonne ? Ou on essaye autrement ? On imagine d’autres lieux de vie, ouverts, un espace café, une fripe solidaire, un lieu associatif, un tiers lieu autogéré dans lequel la librairie serait intégrée ? Penser que dans un monde qui cherche à nous isoler, la réponse doit être, plus que jamais, le collectif et la solidarité. 

À LIRE - L'esprit du lieu reste le principal atout des librairies indépendantes

C’est ce qui me vient à l’idée quand Marie me parle du conflit qui sépare les patrons de la librairie dans laquelle elle travaille, et le reste de l’équipe, soudée et solidaire. Elle explique qu’elle est arrivée au moment où deux libraires de l’équipe reprenaient l’affaire aux anciens patrons : « je les ai vu changer peu à peu, passant d’anciens collègues très conscients de ce que c’est d’être en magasin, à des patrons assez fermés et incapables de se remettre en question. Plusieurs collègues sont partis suite à des situations très problématiques, qu’on appellerait probablement harcèlement si un syndicat se penchait dessus… et deux personnes — bientôt une troisième — en burn-out… Alors qu’il y a dix ans, c’était le paradis des libraires ! »

Tout y est : la hiérarchie qui corrompt et paralyse, des salariés rabaissés, isolés, réduits au départ ou au silence, mais aussi leur réelle solidarité. Est-ce qu’une gouvernance collective, par les salariés eux-mêmes, ne serait pas plus éthique et efficace ? En finir avec le complexe du patron incompétent et ses décisions hors-sol et absurdes. Que les salariés possèdent enfin leur outil de travail, pour en finir avec le sentiment de dépossession injuste que l’on peut ressentir quand on nous pousse dehors : le sentiment que le travail accompli n’a aucune valeur, que ce qu’on laisse derrière nous nous aura été volé, sentiment d’avoir été exploité, essoré, puis jeté comme une éponge aux ordures.

Cette souffrance, nous sommes nombreux•ses à l’avoir vécue. La souffrance, au nom de l’indépendance. La précarité, au nom de l’indépendance. La violence, au nom de l’indépendance. La santé ravagée, au nom de l’indépendance. Combien de temps laisserons-nous ce champ de ruines être dissimulé derrière l’image d’Épinal de la librairie indé ? Combien de temps allons-nous laisser ces gens confisquer l’alternative pour y faire perdurer les illusions capitalistes et la violence qu’elles génèrent ? Combien de temps allez-vous fermer les yeux sur notre souffrance, pour ensuite défiler le 1er mai au nom de la justice sociale ?

Combien de temps, avant que tout crame ?

Crédits illustrations : Sam Nimitz, CC BY NC ND 2.0 - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 

 
 
 
 
 
 
 
 

 

Par Auteur invité
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58 Commentaires

 

Georges Etienne herbebleue

09/06/2025 à 18:00

A quand une librairie indépendante autogérée ?
Merci pour ce témoignage. Il est temps que la gauche sorte de son élitisme culturel et réinvente une vraie culture populaire pour tous !

Dick Heinz

10/06/2025 à 06:06

C'est ainsi. La gauche déçoit toujours.
De grandes espérances, mais en réalité, une bleak house !

Et vous êtes tellement de gauche ! Et comme tous les gens de gauche, vous êtes profondément insatisfait. Sempiternellement en colère. Mon conseil : pour retrouver la quiétude, virez à droite.

Regardez Zemmour. Bien que désolé par l'immigration et l'insecurité, deux préoccupations majeures pour l'homme de droite, plus encore que le capitalisme pour le gauchiste, il est la bonne humeur incarnée. Il rit et reste optimiste !

Un dernier conseil. Oubliez le collectif. Une chimère, un miroir aux alouettes. L'enfer, c'est les autres. Vive l'individualisme. N'attendez rien des autres, ni du groupe, vous ne serez jamais déçu.

"Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même." (Nietzsche)

Etienne Normand

10/06/2025 à 23:33

Tiens, il n'y a pas que la gauche moderne qui soit très fière de déblatérer des simplicités d'esprit, reposant sur des postulats creux. Vous devriez être coach de vie pour CSP+ paumés, consultant pour grosses entreprises en berne ou conseillé pour gouvernements à la dérive.

Puis Nietzsche est un poncif littéraire des fans de développement personnel et de sociétés qui s'effondrent. Rochedy a épuisé la plupart des citations. Il serait temps de se trouver une nouvelle marotte philosophique ? Creusez dans Les quatre accords toltèques de Miguel Ruiz, Réfléchissez et devenez riche de Napoléon Hill ou Les 48 lois du pouvoir de Robert Green !

Maintenant, pourquoi incarner le stéréotype à la mode chez la droite brut de pomme ? L'individualiste bas de plafond qu'est le libertarien. Ce nouveau parangon d'une droite peu regardante sur les moyens concrets dont une idée a besoin pour se formaliser, mais fascinée par l'idée de produire vite et en grosse quantité. Eternel atome flottant dans le grand vide social de l'existence, s'auto-construisant selon sa volonté propre, se définissant lui-même, réussissant seul et perdant seul. Comme quoi, la droite n'est pas aussi imperméable aux bouffées délirantes en matière d'utopies. Surtout lorsqu'il s'agit de se remplir les poches sans foutre grand chose.
Ainsi est la droite, paresseuse mais toujours avide.

Plus sérieusement, se revendiquer de droite pour échapper à la souffrance au travail. C'est comique. Ce salarié vous parle d'un problème inhérent à l'entreprise, à la manière dont son patron gère ses employés, et vous lui conseillez de changer d'état d'esprit... Vous devriez relire la fin de 1984 d'Orwell.
A part germer du cerveau d'un col blanc, assez bien payé pour ne pas la ramener, je ne vois pas comment cette fantaisie peut naître dans celui de quelqu'un qui bosse sur le terrain.
Mais vous avez parfaitement raison Dick Heinz, autant ne pas trop se poser de question sur la façon dont fonctionne ce qui vous entoure, et manger tranquillement et solitairement sa petite tartine de merde. Votre confort financier et matériel vous incite probablement à mâcher en silence. Alors mâchez, mais évitez de donner des conseils. C'est de pertinence dont cette personne a besoin. Non de conseils générés par ChatGPT.

Voyez, c'est comme Zemmour. C'est assez triste finalement ce qui lui est arrivé.
Il a incarné l'espérance de la droite bourgeoise l'espace d'une présidentielle; là où Le Pen a continué de cristalliser les votes de la droite prolétarienne. Suivi médiatiquement, porté par Marion Maréchal, Charles Gaves et Philippe De Villiers; il a probablement cru à sa traversée du Louvre.
Puis la reconquête a fait "prout". Ohé, ohé, capitaine abandonné. Et le voilà lâché par sa propre famille politique. Rideau sur cet épiphénomène politique et médiatique.
Alors effectivement, vu comment son propre camp l'a plumé et abandonné après son échec, il a plutôt intérêt à être un solide bout en train, d'en rire et d'être optimiste !

Un dernier conseil. Sortez vous la tête du cul, il y fait sombre. Sortez du long couloir étroit. Sortez dehors. La lumière fuse. Lorsque l'on est assez engageant et sociable, les gens sont plutôt réceptifs et sympas dans l'ensemble. Discutez avec eux, interrogez-les sur leurs idées et opinions, pointez leurs contradictions. Demandez-vous ce qu'ils font comme travail, ce qu'ils consomment et dans quels commerces, par quelles activités ils meublent leur temps libre, ce que contient leur frigo, ce qu'ils regardent comme émissions à la télé ou écoutent comme podcasts sur internet. Demandez-vous dans quels sports ils s'épuisent et ce qu'ils lisent le soir. Tentez de comprendre les logiques qui sous-tendent leurs actes et leurs opinions (sans pour autant y adhérer), à quelles croyances et valeurs ils adhèrent et émettez des hypothèses sur ce qui les a amené à penser ainsi. Voyez comment certaines personnes diffèrent économiquement, culturellement, socialement et politiquement. Comment des comptes en banque et des éducations différentes, induisent des personnes qui parlent la même langue mais ne se comprennent pas. Vous y verrez là des intérêts divergents qui génèrent des conflits. Ami, cela s'appelle "classes sociales". En des termes plus compréhensibles pour vous, sortez de votre zone de confort.

"Pour savoir s'il va y avoir du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq" (Kadoc)
Mais gare au doigt qui pue !

Dick Heinz

11/06/2025 à 12:29

Trop long. Vous manquez de cohérence. Vous pensez parler à un neuneu et au lieu de phrases simples et de jugements à la Terrassier, vous donnez dans le dithyrambe.
Osez le raccourci, le simple et le binaire, en accord avec votre pensée.

Etienne Normand

11/06/2025 à 19:28

Relisez lentement, ça devrait infuser. Ca vous changera de vos mantras inspirationnels aimantés sur votre frigo.

Dude

12/06/2025 à 22:01

C'est un luxe aujourd'hui de pouvoir relire lentement un post délirant et incohérent. Comme dirait Lucchini "J’aimerais être de gauche mais ça demande tellement de qualités humaines" et "beaucoup de temp à perdre, j'ajoute.

adnstep

12/06/2025 à 11:33

Vous venez de confirmer : les gauchistes ne sont jamais content et se font des aigreurs d'estomac. Y'a pire sans la vie.

Etienne Normand

12/06/2025 à 19:35

C'est ce que j'aime chez vous Adnstep, vos interventions apportent toujours du grain à moudre. Attention, cerveau en éruption !

adnstep

13/06/2025 à 16:33

C'est mon esprit de synthèse. L'analyse fut rapide, je le reconnais.

Joe Chip

10/06/2025 à 07:08

L'idée qu'en bout de chaine d'un système industriel de production et de distribution de produits de grande consommation quasi-fongibles tels que les livres actuels, puisse exister une myriade de petis acteurs autogérés et indépendants, minuscules et pourtant assez forts pour extraire une marge les faisant vivre, est une utopie rafraîchissante -- à 20 ans. Chez un trentenaire expérimenté, c'est vraiment trop naïf.

seingelt

10/06/2025 à 08:11

Et pourquoi c'est pas rentable ? Car tous vos revenus sont bouffés par L'URSSAF, et autres taxes et dimes étatiques, il faut bien que votre État Social et Distributif anti inégalitaire de Gauche vous spolie et nourrisse vos bourgeois de gauche à l'abri derrière leur moraline : vous êtes doublement les dindons de la farce : votre romantisme culturel est le levier par lequel ils vous exploitent

Etienne Normand

11/06/2025 à 13:52

Rangez cette tronçonneuse, Mileil !
La mauvaise santé des entreprises ne se résument pas à l'Etat et ses ponctions de vampire.
D'autres facteurs structurels ou non, rendent ce commerce peu rentable :

- le caractère non essentiel de la lecture, au-delà de ce que peut défendre le milieu culturel. Des français vivent sans lire quotidiennement des livres, et si ils ne vivent pas mieux, ils vivent tout de même.

- les remises, fixées par les éditeurs, sont peu souvent revalorisées. Particulièrement chez les gros groupes éditoriaux comme Madrigall (Gallimard, Folio, Flammarion, Casterman...), Hachette (Grasset, Fayard, Stock...), MDS (Le Seuil, Point, Dargaud...) ou Editis (Perrin, Plon, La Découverte...).

- dans une société de consommation et de divertissement, les offres sont nombreuses, et la lecture entre en concurrence avec d'autres moyens de divertissement (télévision, cinéma, plateformes de séries, internet, scrolling, jeux vidéos, expositions, jeux de société...). D'autant plus que la lecture est un divertissement qui demande des efforts de compréhension et de concentration, contrairement aux écrans.

- la librairie indépendante (soit une librairie dont le capital est détenu par un ou plusieurs particuliers) est en concurrence avec de nombreux autres points de vente physiques (autres librairies indépendantes, librairies d'occasion, librairies détenues par des maisons d'édition, Fnac, Cultura, Centre Culturel Leclerc) et virtuels (Amazon).
Les plus grosses (Fnac, Cultura, Centre Culturel Leclerc, Amazon) se sont imposées par une présence publicitaire régulière, par une offre à plus forte marge (électroménager, multimédia...) qui porte la faible marge des produits culturels (livres, CD, DVD...), par des moyens financiers qui leurs permettent de proposer une offre éditoriale plus conséquentes, par un choix éditorial tourné vers des ouvrages à forte rotation (car médiatiquement porté par la presse/blogs/comptes spécialisés) dont les petits éditeurs sont exclus (jusqu'à percer dans ces médias), par de la main d'oeuvre corvéable et mobilisable selon besoins, leurs permettant d'assurer des délais de livraison imbattable.

- consommateurs dépolitisés, indifférents à ce qui se passe autour d'eux, peu soucieux de ce qu'ils consomment, et ayant de hautes attentes pour le peu d'efforts qu'ils fournissent.
Consommateurs qui se soucient peu de la façon dont ce qu'ils consomment est produit, où ce qu'ils consomment est produit, quels sont les conditions de travail des lieux où ces biens sont produits, quelles ressources ont été mobilisées pour cette production, si les distributeurs de ces produits rémunèrent bien leurs producteurs... Des consommateurs, de moins en moins prompts à faire des efforts physiques et intellectuels pour mieux consommer.
Ou en tout cas consommer dans des commerces qui participent à la dynamique économique de leur ville/village et contribuent à faire vivre des particuliers. Cela se traduit, par exemple, par un abandon des commerces de proximité au profit des grandes surfaces, accessibles en voiture, parce que consommer ainsi leur demande moins d'efforts et leur évite de "se prendre la tête".
Consommer via Amazon émane de cette même logique : rester chez soi, minimiser son effort physique, jouir sans efforts de sa commande plutôt que de se déplacer dans la librairie indépendante la plus proche de chez soi (faut-il encore faire l'effort de rechercher sur internet si il en existe une proche de chez soi). Des consommateurs qui, éduqués à l'immédiat, refusent d'attendre deux à trois jours un livre, parce qu'ils veulent l'avoir immédiatement.

- un mauvais emplacement commercial : dans une ville dont l'attractivité économique et les profils sociaux des lecteurs réguliers est faible; ou dans une artère peu, voir pas commerçante. Ou les deux.

- une offre éditoriale proposée par le libraire qui ne correspond pas aux attentes éditoriales de la clientèle.

- une librairie indépendante peut être intimidante lorsque l'on n'a pas l'habitude de s'y rendre.
Par manque de moyens financiers, elles se situent généralement dans des espaces étroits, où la proximité avec le libraire est immédiate. Cette proximité peu déranger et générer de l'inconfort auprès de la clientèle. D'autant plus que les libraires sont parfois peu avenants, étant des personnes timides et névrosés, et ces lieux silencieux, accentuant la pesanteur du lieu.

- la timidité des clients et la peur d'être jugé incitent certains clients à préférer des lieux plus grands, où le choix est plus vaste et le risque de croiser un libraire est moindre.

- un métier chronophage dont la gestion quotidienne de la boutique (réception des colis, rangement des livres, traitement des commandes clients par mails et téléphone, commandes auprès des petits éditeurs, traitement des commandes collectivité (devis, facturation, livraison), traitement des factures fournisseurs, rédaction de notules, réalisation de tables et de vitrines thématiques, conseils aux clients, animation de la page Facebook et Instagram, organisation et préparation d'événements...) empêche souvent le gérant de se pencher sur des stratégies d'optimisation.

Et probablement d'autres facteurs que j'oublie, mais liste non-exhaustive à compléter par d'autres...

seingelt

11/06/2025 à 14:24

tout ce que vous dites est vrai, et n'importe quel business a ce genre de problème à résoudre : imaginez vos taxes et impôts réduits de 20% à 30% et tous ces obstacles deviennent bénins : a piece of cake dear, fácil mi amigo
conclusion : afuera, e viva la libertad estupido

tom

11/06/2025 à 18:09

Bof, l'Etat coûte moins cher que mon propriétaire. Quand les loyers commerciaux seront moins cons, les libraires seront moins pauvres.

adnstep

12/06/2025 à 11:45

Si votre proprio payait moins d'impôts, votre loyer ne serait pas aussi élevé.

Le socialisme s'arrête quand les autres n'ont plus d'argent. On y arrive.

Etienne Normand

12/06/2025 à 19:46

C'est vrai que l'on oublie souvent l'humanisme du propriétaire qui met son bien en location.
Rien à voir avec une envie de se faire une gratte sans foutre grand chose.
Ah oui c'est vrai... Il "prend des risques".

Définissez-moi "gauchiste" et "socialiste". J'ai comme l'impression que vous utilisez des mots que vous peinez à comprendre, mais qui sont assez pratiques pour ne pas creuser plus loin. Remarquez, c'est de bonne guerre. "Fasciste" et "extrême-droite" ne sont pas plus définis par la gauche.

adnstep

13/06/2025 à 16:39

"Sans foutre grand chose".
La profondeur de l'analyse le dispute à sa perspicacité.
Demandez-vous pourquoi les investisseurs ont fui le marché ces dernières années. Et donc pourquoi les locataires sont dans la panade. Car lorsque les investisseurs disparaissent, ce sont les locataires qui trinquent.

NB : vous auriez pu écrire "sans risquer grand chose", l'analyse aurait été tout aussi fausse.

https://batijournal.com/index.php/crise-du-logement-les-investisseurs-particuliers-ont-quasiment-disparu/111825/#:~:text=Crise%20du%20logement%20%3A%20les%20investisseurs%20particuliers%20ont%20quasiment%20disparu,-19%20Mai%202025&text=Les%20chiffres%20du%201er%20trimestre,immobiliers%20annonce%20depuis%20plusieurs%20mois.

Ladigestiondumonde

10/06/2025 à 08:12

J'ai travaillé dans la librairie de 2009 à 2017 et cet article me parle beaucoup et me rassure (sur mon cas) autant qu'il m'inquiète (sur cette réalité en général). J'en ai eu marre de galérer d'intérim sur les salons du livre, où tu travailles pendant des années comme professionnel et tout à coup on t'apprend que tu seras bénévole, les fêtes où l'on attend de toi que tu places la carte de fidélité plutôt que de savoir tes goûts littéraires, etc. (Je ne vais pas réécrire à mon goût l'article). J'ai aussi travaillé en parallèle dans l'édition et le constat n'est pas beaucoup plus rose.
Alors que j'avais abandonné toute envie de travailler dans le milieu du livre et craignais de finir par me dégoûter de la littérature, j'ai réussi à aller en bibliothèque et à devenir fonctionnaire (en C, c'est-à-dire au SMIC, pas besoin de concours). Attention, le constat est assez proche : hiérarchie rigide et complètement fanée, incompétence à toute vapeur, soi-disant métier passion qui justifie des horaires parfois pénibles et travail d'un cadre (car, tu comprends, toi tu as fait des études hein !) au salaire d'un prolo, peu de perspectives de monter (concours coupés des réalités du terrain, longs à préparés, artificiellement rendus plus durs en fonction des besoins et évolution au bon vouloir même en cas de réussite), etc. Par contre, la possibilité de ne pas me virer est clairement se qui me fait rester, mais avec le degré d'investissement le plus bas. Et mon amour de la littérature, je le garde pour mon temps libre.

Maille T.

10/06/2025 à 11:45

La littérature, c'est comme l'art culinaire.
Il faut rester dans la salle. Et ne jamais mettre les pieds dans la cuisine. C'est pas ragoûtant.

Ladigestiondumonde

10/06/2025 à 12:33

Comme tous les métiers un peu créatifs, on va justifier énormément de violence envers les gens qui y travaillent (coucou le cinéma, le théâtre, la mode, la cuisine effectivement) au nom d'un soi-disant génie qui justifierait tout et n'importe quoi et glorifier la fin qui justifie tout moyen.

Igorovitch

10/06/2025 à 16:00

Jean de la Fontaine,
le loup et le chien.
Libre de droit sur internet.

Les métiers passions coûtent le prix d'une vie
Ceux qui survivent ou réussissent diront qu'il ils ne l'ont pas fait pour l'argent .Ils auront contribué ,même de façon maigre, au financement de la solidarité nationale à disposition des poètes ou philosophes gardiens d'ideal ... Nombreux sont ceux qui dans nombre d'activités peuvent se reconnaître en vous.

Luna

10/06/2025 à 09:21

Un article de faciès où il faudrait souligner d'abord ce que Amazon fait subir aux libraires

Amazon contourne l’impôt
Amazon détruit plus d’emplois qu’il n’en crée
Amazon organise une concurrence déloyale
Amazon contribue à la dévitalisation des territoires
Amazon nuit à l’environnement (multiplication des livraisons unitaires, surconsommation, artificialisation des sols)
Amazon échappe à de nombreuses contraintes et taxes qui pèsent sur les commerces physiques (assujettissement aux CDAC, moratoire sur les implantations, Tascom…)
Amazon s’oppose à la création de syndicats
Amazon combat le prix unique du livre

En France, les libraires sont, à eux seuls, aussi nombreux que l’ensemble des employés d’Amazon. À chiffre d’affaires comparable, notre profession génère 9 fois plus d’emplois que cette multinationale. L’emploi, c’est en librairie et dans les commerces physiques, pas sur Amazon !

Prétendre qu’Amazon contribue au développement de l’emploi en France est un leurre. Nous rappelons au président de la République qu’Amazon vient de licencier 18.000 de ses employés. Et ça n’est qu’un début puisqu’il est le leader mondial de la robotisation industrielle conduisant à une automatisation à marche forcée de ses entrepôts au détriment des emplois. Pour chaque emploi créé par Amazon, combien sont détruits dans les autres filières ? Les liquidations récentes de plusieurs chaînes du commerce non alimentaire devraient faire prendre conscience que le développement de tels empires en ligne nuit, à terme, à l’emploi et non l’inverse.

https://actualitte.com/article/110556/tribunes/honorer-amazon-une-offense-a-notre-travail-et-a-nos-engagements

Tirole Power

10/06/2025 à 12:03

Trop fastoche. Et typique de la gauche.
Vous allez mal ? C'est la faute des autres ! Forcément. La société de consommation, le capitalisme, le système, Amazon...
En passant, si Amazon fait le même CA avec 9 fois moins de salariés (ce qui est sans doute faux, Amazon n'étant pas qu'un libraire), il ne faut pas chercher à abattre Amazon, il faut vous demander quelle est votre espérance de vie.
Car on n'a jamais vu le taux de productivité revenir en arrière.
Ce qui est regrettable, c'est que l'environnement économico-financier français ou européen est infoutu de générer des Amazon, et qu'il en est réduit à tenter de lui couper les ailes.
Pourquoi croyez-vous que Amazon (ou Apple ou...) s'établisse au Luxembourg (ou à Jersey ou...) ? Parce que notre système fiscal - que le monde entier ne nous envie pas - est hyper dissuassif. Trop d'impôt tue l'impôt, disait Chirac. Les économistes appellent ça Courbe de Laffer.
Voilà entre autres pourquoi, cette année encore, Bercy nous fera les poches à tous.

adnstep

12/06/2025 à 11:43

Il y a quelques décennies, les régions d'Irlande étaient parmis les plus pauvres d'Europe.

Aujourd'hui, deux régions irlandaises sont parmis les plus riches d'Europe.

Entre-temps : un taux d'imposition des entreprises à 12%, attirant tous les géants mondiaux.

PHOEIS

10/06/2025 à 09:31

Je suis atterrée en découvrant ce témoignage plein de souffrance et de colère, pour moi c'est comme si l'on découvrait les dessous noircis d'un iceberg joliment scintillant.
Je serais vraiment curieuse, si d'autres libraires lisaient cette page, de savoir s'ils portent des expériences différentes.
En tant qu'éditrice, et ayant nouvellement créé ma maison, ma première grande, immense interrogation concerne la manière dont chaque acteur de la chaîne du livre parvient à être rentable, cela me paraît tellement difficile quand on regarde le modèle en vigueur. Et depuis pas mal de temps, en lisant des articles sur la "rentabilité négative" des librairies, je me demande comment, d'une part, on peut affirmer une chose pareille (un tel euphémisme pour dire qu'il s'agit d'un commerce toujours au bord de la faillite !), et d'autre part comment les libraires parviennent à vivre et à être motivés avec des conditions économiques si précaires.
Je m'interroge de même sur le système de distribution qui fait que les grandes comme les petites maisons paient les mêmes pourcentages de commission, alors que les tirages sont incomparables ! Le système est vraiment impossible à tous les étages.
Je suis émue par votre témoignage et je ne regarderai plus les librairies du même oeil, même si je n'étais pas naïve non plus, mais en vous lisant, je suis tout bonnement atterrée...
Si des libraires optimistes passent par là, n'hésitez pas, cela serait intéressant de comparer les expériences !

L

10/06/2025 à 11:31

J'ai toujours été en indé, et une de mes pires expériences (harcèlement, précarité etc) était dans une grande librairie indé très réputé
Maintenant je suis dans une petite structure avec de vrais valeurs de gauche et d'engagement et je ne changerai pour rien au monde
Mais oui certain.e.s gérant.e.s sont des patrons et managers déplorablent qui exploite sans vergogne leurs salarié.e.s ! Il est temps que les employé.e.s soient enfin écouté et respecté.

Comme dit l'autre...

10/06/2025 à 12:17

Les vraies valeurs de gauche sont en Suisse ! 😄

Ladigestiondumonde

10/06/2025 à 12:49

La personne dans l'article parle d'élitisme et j'ai tout de suite compris à quoi elle faisait référence. Moi j'ai toujours appelé ça la pseudo-noblesse et c'est ce qui a fini par me faire partir. En gros, cette espèce de fierté à bien morfler et à faire subir à ceux qui arrivent ce qu'on a soi-même connu en arrivant, ce petit sentiment constant de supériorité vis-à-vis de la masse. Mais bon ce qu'on accepte à 20 ans, à 30 puis à 40...

LLP

11/06/2025 à 11:49

Merci de votre témoignage,
Je me retrouve beaucoup dans cet article en étant seul à gérer ma librairie depuis bientôt quatre ans. Et en effet, en plus d’être le lieu d’échanges, de passages, de découvertes et d’interactions que j’apprécie grandement, c’est également un commerce qui ́s'inscrit dans une chaîne compliquée. Qui dit commerce, dit plan d’affaire, zone de chalandise, gestion de stock, taux de rotations, etc... autant d’éléments parmi d’autres qui influent sur le CA de l’entreprise et qui ne se gèrent pas par magie ou en y allant au talent...ça s’apprend. Cela dit, la librairie s’inscrit également dans la chaîne du livre aux multiples acteurs, et il serait bon de refaire un point sur la distribution des "richesses" aux différents maillons de la chaîne (auteurices, éditions, distribution, etc...) en prenant en compte les besoins pour la redéfinir. Certaines actions ont déjà été prises comme le réhaussement des remises de bases de certains distributeurs, mais ça n’a pas été suivie par quelques "gros" qui pourraient prendre exemple.
En gros, il serait temps de lancer une sérieuse mise à jour du système !!!

MiPOc

10/06/2025 à 11:41

Comme écrivait Léo Malet (qui en était), si on n'est pas anarchiste à 20 ans, c'est qu'on a pas de cœur ; si on l'est encore à 40, c'est qu'on n'a pas de tête.

R. Hobbes-Pier

10/06/2025 à 12:30

"Combien de temps, avant que tout crame ?"
Appel à l'insurrection ?
Comme dit Alain Bauer : les terroristes disent toujours ce qu'ils vont faire...

libraireX

11/06/2025 à 16:45

quand on a pas d'arguments pour discuter du fond on utilise vite des mots qu'on ne maitrise pas.
j'espère que vous ne considérez pas de gauche, mais avec du Bauer dans la bouche j'en doute.

Combien de temps avant que tout crame ?

12/06/2025 à 09:34

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

adnstep

12/06/2025 à 11:47

Il y a beaucoup de Français qui n'attendent que ça. Le nombre d'inscrits dans les clubs de tir a très fortement augmenté depuis quelques années.

Je ne suis pas sûr que leur priorité soit de sauver les librairies indépendantes de gauche.

P. Acotille

13/06/2025 à 05:04

C'est ce que disent tous les révolutionnaires :
- la Révolution est inéluctable !
Mais elle ne serait pas inéluctable s'ils n'avaient pas pensé que la révolution était inéluctable et bâti les conditions pour qu'elle devienne inéluctable.
Si on peut qualifier de révolution ce qui n'est au fond qu'une solide appétence pour la violence du chaos.

rez

10/06/2025 à 14:03

mais pourquoi on parle de indépendance? indépendance de quoi? une librairie c'est un commerce donc il est dépendant du système capitaliste. Il n'y a absolument rien d'indépendant là bas.

assumons cela pour sortir un peu du carcan de mots et à partir de là réagissons. Mais on sait que tout passera pour changer le territoire pour épargner les librairies des ravages capitalistes du besoin de rentabilité. Il faut repenser le modèle de la librairie comme coopérative transparente et ouverte mais aussi reconnue comme d'importance capitale par les différents acteurs du territoire. qui l'aideraient à ne pas être si dépendante. que les librairies aient les mêmes contraintes que les immobilières, les banques et les conciergeries aibnb est monstrueux.

Mon dieu !

10/06/2025 à 15:42

Et si d'aventure, la librairie prenait son indépendance des lois éternelles du commerce, elle deviendrait dépendante de quoi ?

Etienne Normand

11/06/2025 à 19:22

Des impôts, cela s'appelle une bibliothèque !

Édifiant

12/06/2025 à 09:42

Donc :
Plus d'impôts et la mort des librairies ! (puisqu'une bibliothèque prête des livres mais ne les vend pas)

Merci. Vous venez de démontrer par l'absurde que la librairie ne peut s'affranchir des lois éternelles du commerce. Et par la même occaz l'inanité des propos de Rez.

Etienne Normand

12/06/2025 à 20:23

J'ai le cerveau lent, je ne vous suis pas.

Une librairie indépendante est une librairie dont le capital appartient à un ou plusieurs particuliers. Contrairement à certaines librairies comme La librairie de Paris, Le Divan, Le Divan perché, La librairie Kléber, La librairie de la Presque île, Delamain et La Halle du livre, qui appartiennent toutes à la maison d'édition Gallimard.

Dire qu'une librairie est indépendante, c'est préciser que son capital appartient à un particulier qui finance son commerce de sa poche. Non qu'elle soit anticapitaliste (bien qu'on y trouve souvent des livres contre le Capital). Quel commerce peut se dire "anticapitaliste" ?

La librairie, indépendante ou non, est capitaliste. Elle a juste moins de fond que les grandes surfaces culturelles ou les librairies qui appartiennent à des maisons d'édition. N'en déplaise à monsieur Poutou.

Encore une fois, une librairie un commerce. Au même titre qu'une boulangerie ou une boucherie de proximité. Mais à part ceux qui souhaitent uniquement la voir comme un "acteur culturel de proximité, lieu de vie, d’échange, d’éducation populaire, d’accès à la lecture, qui favorisent le débat d’idées et le développement de la pensée critique"; qui en doutait ?

Qui en doutait ?

13/06/2025 à 04:37

... Rez !
A part ça, on est d'accord. Une librairie, c'est un commerce.

Dude

10/06/2025 à 18:35

Un employeur de gauche est un employeur comme un autre, hypocrisie en plus

Eve Hident

11/06/2025 à 12:32

Exact. Sinon, il met vite la clé sous la porte !

Sophie Le Goffre

10/06/2025 à 19:17

Ce que vous ne changerez JAMAIS dans le métier de Libraire, c'est de porter des cartons !
Bien des choses ont évolué dans ce métier mais vous pourrez faire tout ce que vous voulez, vous porterez des cartons.
Les Offices, les retours, les livres commandés etc..... seront toujours la principale tâche du Libraire. J'espère que tout ceux qui rêvent de ce métier se le mettront bien dans la tête !
Je n'ai JAMAIS lu un livre dans les murs de la boutique, même pas Livres-Hebdo !
L'image d'Epinal, elle est là !

Luna

10/06/2025 à 19:34

Un métier dont on peut être fier, peu importe les colporteurs !

CapitaineCactus

11/06/2025 à 14:32

Libraire à Paris en librairie indépendante, tous ces dysfonctionnements sont réels et tristement justes.

Pigranelle

12/06/2025 à 11:28

Les libraires indépendants se vivent comme des acteurs culturels et sociaux avant de se voir comme un commerce: ils veulent faire des animations et montrer leur vocation avant de faire vendre. Sauf que le modèle économique choisi est bien souvent un modèle entrepreneurial. Si la vocation est culturelle et sociale il faut monter une librairie ou une bibliothèque associative, pas un commerce, et là on peut fonctionner avec des bénévoles en toute transparence et pas de manière cachée en faisant faire des heures sup non payées. Sauf que dans un modèle associatif il y a une gestion collective et ça peu de libraires indé sont prêts à l'accepter...

Dude

12/06/2025 à 17:42

Les libraires qui blacklistent les auteurs qui froissent leur idéologie creusent leur propre tombe. Un libraire qui affiche ostensiblement ses idées de gauche et qui vient m'expliquer qu'il boycotte les auteurs du Groupe Bolloré, alors qu'il expose sans honte le petit livre rouge de Mao et les écrits de Mélenchon, je boycotte. Raison pour laquelle j'achète maintenant sur Amazon, ça m'évite de perdre du temps à discuter avec des idiots.

ladigestiondumonde

12/06/2025 à 17:52

Eh beh... Les commentaires de droitards sur ce post, c'est un concept. J'ai sorti le pop-corn depuis longtemps.

Desole

13/06/2025 à 05:24

Désolé de troubler votre quiétude et votre entre-soi !
Mais il est difficile de rester de marbre quand quelqu'un qui a bénéficié du chômage et du RSA, donc de l'argent des autres vient nous faire la morale, nous donne l'impression de découvrir le monde du travail et s'étonne de la duplicité de la gauche intellectuelle.
Et cerise sur le gâteau, qu'il est persuadé de détenir la vérité.

Itou

13/06/2025 à 05:16

Moi aussi, je boycotte. Enfin je boycotterai si je pouvais, vu que comme j'habite à la campagne, venir en librairie, en ville, c'est la galère !
Et puis le gvt nous le dit bien : limitez vos déplacements en voiture, c'est bon pour la planète.
Donc c'est le livre qui vient à moi.
Merci Amazon !

Toto74

13/06/2025 à 12:14

Les libraires se plaignent du grand méchant loup Amazon (au SAV impeccable !), mais rien ne les empêche de monter un concurrent ici... bizarrement, c'est pas fait. Bizarre, non ?

Dans les campagnes isolées, parfois, seul Amazon permet l'accessibilité aux livres.

Luna

13/06/2025 à 13:21

Les libraires figurent parmi les professions les plus avancées du commerce en matière de présence sur internet, avec plus de 1500 sites de réservation et de vente.
Elles ont investi dans ces outils, encore davantage depuis la crise dite sanitaire, malgré le dumping déloyal d’Amazon sur les frais de port et sans les avantages fiscaux qu'il a obtenu frauduleusement.
Faut le dire et il faut le rappeler, Amazon n'est pas une entreprise, c'est une arme de destruction massive, une offense au travail et aux engagements de tous les libraires, une offense au droit des lecteurs aussi.
Amazon stérile la création, c'est lui qui brûle les livres avec son jugement tiré au cordeau

https://actualitte.com/article/110556/tribunes/honorer-amazon-une-offense-a-notre-travail-et-a-nos-engagements


Porte nawak

13/06/2025 à 15:35

"avantages fiscaux qu'il a obtenu frauduleusement"
N'importe quoi !

Toto74

13/06/2025 à 15:51

Dumping déloyal ? Personne n'empêche les libraires de s'associer pour avoir la possibilité de réduire ou supprimer les frais de port, comme le fait Amazon, malgré les attaques des corporations poussiéreuses de la Librairie Française (majuscules volontaires).

Avantages fiscaux obtenus frauduleusement ? Vous pensez sérieusement que Amazon fraude le fisc ? Non, elle a bien les moyens d'avoir des avocats fiscalistes pour éviter cela. Cela s'appelle juste de l'optimisation fiscale et ce n'est pas illégal (sauf à partir dans le l'"abus de droit", mais la frontière est floue, parfois. C'est un gros problème en France !).

TomTom_74

12/06/2025 à 19:08

Ayant bossé dans le milieu une dizaine d'années, je peux mon témoignage et confirmer l'exploitation absolue des salariés / larbins / esclaves.

Fraude à la convention collective plus avantageuse non appliquée, harcèlement quotidien, horaires à rallonges non rattrapés sur l'année (annualisation = devoir payer en heures supplémentaires les heures non récupérées chaque année).

Mentalité à chier, profession de chouineurs comme jamais, le gauchisme ambiant étant la cerise sur le gâteau.

Salaires nazes : si le SMIC était à 400 euros, ils ne pairaient pas davantage. Autres avantages proches du néant absolu (en dehors de lire gratuitement).

J'ai quitté ce milieu depuis presque 10 ans et j'ai multiplié mon salaire NET par trois. Ce n'est que le début...

Mais "ouin ouin ouin, Amazon, grand méchant loup" … xD

Seul commerce avec le grand privilège d'avoir des prix uniques et une possibilité de retourner les invendus (pour la majorité). Règlementation digne de l'URSS à faire sauter rapidement...

Astro Boy

13/06/2025 à 08:03

Etre libraire est un beau métier mais pas au détriment du respect et du bon sens. Tout le monde le sait il y a une liste rouge de librairies à éviter qui circule. Apparemment être patron d’une librairie indépendante - de droite ou de gauche qu’importe - te permet de faire tout et n’importe quoi avec tes salariés.
Il y aura probablement un retour de karma sur ce système économique qui va s’autodétruire dans les prochaines années. Merci pour cet article

Toto74

13/06/2025 à 10:19

… mais étant donné que 99% des librairies ne tiennent que grâce aux subventions des couillons de CONtribuables (comme moi, depuis que je gagne plus décemment ma vie), un jour, la comédie va prendre fin.

Tu tiens un commerce ? N’importe lequel ? Tu t’assures qu’il soit rentable ou tu fermes si tu peux pas le renflouer toi-même. Triste mais c’est la dure loi du marché… mon épicier du coin de la rue n’a pas la loi Lang pour bloquer les prix de la boîte de conserve. MDR.

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L'administration Trump, "un coup direct porté à l'accès à la culture"

Dans un texte communiqué à ActuaLitté, la société The French Publishers’ Agency, dresse le portrait d’une Amérique complexe, où la culture est menacée. Représentant les droits en langue anglaise sur une liste très sélective, mais très diversifiée de livres de France, ce collectif tire la sonnette d’alarme.

31/03/2025, 16:48

ActuaLitté

Borne et l’école n’aiment pas les princesses qui sortent du rang ?

En mars 2025, le ministère de l'Éducation nationale a annulé la distribution de 800 000 exemplaires de la version illustrée de La Belle et la Bête par le dessinateur Jul. Dans une tribune, L’Observatoire de la liberté de création s’interroge sur ce qui ressemble à une décision de censure fondée sur des motifs spécieux ainsi que sur les pressions ou interventions qui auraient pu motiver ce revirement. 

29/03/2025, 10:01

ActuaLitté

Bibliothèques : face aux assauts trumpistes, “une vigilance internationale”

Le deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis s'est ouvert avec deux objectifs principaux : le démantèlement de l'État fédéral d'une part, la lutte contre le « wokisme » d'autre part. Parmi les cibles du président et de ses soutiens, le service public de la culture, dont les bibliothèques... Plusieurs organisations professionnelles du secteur s'inquiètent, et appellent à la « vigilance internationale », dans un texte reproduit ci-dessous.

26/03/2025, 11:04

ActuaLitté

Droit de réponse : un sujet “plus complexe qu’un simple réflexe partisan”

ActuaLitté a relayé la décision des éditions PUF de finalement publier l'ouvrage Face à l’obscurantisme woke, qu'elles avaient, quelques jours auparavant, « suspendu ». L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

25/03/2025, 15:04

ActuaLitté

Autrices et auteurs victimes des nouveaux seuils de franchise de TVA

Dans une lettre ouverte collective, les autrices et les auteurs donnent de la voix pour demander la suppression de la réforme de la TVA, cette dernière venant fortement remettre en cause le statut dont ils bénéficient.

22/03/2025, 11:15

ActuaLitté

La Scam alerte sur l'abaissement des seuils de la franchise en base de TVA

La Société civile des auteurs multimédia (Scam) signe une lettre ouverte pour demander la suppression de la réforme de la TVA qui toucherait notamment les autrices et les auteurs. Il faut dire que dans un amendement de la loi de finances 2025, un abaissement des seuils de la franchise en base de TVA à 25 000 euros a été mis en place, contre 50 000 encore en 2024. 

22/03/2025, 10:25

ActuaLitté

Le projet de Jul pour les élèves annulé : l'école, plus si ouverte au monde ?

Après l'annulation très tardive et brutale du projet porté par Jul autour d'une réécriture du classique La Belle et la Bête à destination des élèves de CM2, le Conseil Permanent des Ecrivains a tenu à faire part de son indignation et des risques qu'une telle décision fait peser sur la liberté d'expression.

22/03/2025, 09:42

ActuaLitté

Romain Potocki : “J’ai écrit ce livre par nécessité.”

Alors que son roman Le Jardin dans le ciel vient de paraître aux éditions Albin Michel, l'écrivain photographe et grand reporter Romain Potocki se confie sur ce qui a présidé à l'écriture de son premier roman, publié douze ans après L'homme itinérant, un recueil de récits de voyages.

22/03/2025, 09:08

ActuaLitté

Hachette : les salariés “ne supportent plus d’être associés au groupe Bolloré”

La parution, le 5 mars dernier, du livre Bannie de Xenia Fedorova, ex-présidente de la chaîne Russia Today France, chez Fayard, a suscité de vives réactions au sein des effectifs du groupe Hachette Livre. Dans une lettre aux équipes reproduite ci-dessous, le CSE central de la filiale éditoriale de Vivendi relaie « la honte » des salariés « d’être associés au groupe Bolloré ».

21/03/2025, 13:58

ActuaLitté

Sécurité Sociale : des effets d’annonce démentis par les faits et par la justice

Plusieurs associations et syndicats d'artistes-auteurs et autrices se sont réunis pour signer une tribune relative à leur protection sociale. Ils réclament principalement la création d’un Conseil de la protection sociale des artistes-auteurs et autrices rattaché à leur organisme de sécurité sociale, comme prévue lors de la réforme de 2018.

20/03/2025, 10:47

ActuaLitté

Une institution visionnaire : La Centrale de l’Édition, 50 ans au service du livre français

En 2024, La Centrale de l’Édition a célébré son cinquantenaire. Créée en 1974 par des maisons d’édition de renom, Casterman, le Groupe International Hachette, Sodis, Payot, le Groupe Larcier, Bordas, InterForum et MDS, avec comme premier président Antoine Grimaldi d’Esdra, cette institution visionnaire a profondément transformé le paysage éditorial français à l’international. 

15/03/2025, 09:48

ActuaLitté

Appel à la grève des auteurs et autrices en France, ce 20 mars

Face à des attaques sans précédent contre la culture – coupes budgétaires, précarisation accrue, et mépris institutionnel –, le Snapcgt et plusieurs organisations syndicales appellent à une grève massive le 20 mars. Artistes-auteurs, autrices, travailleurs et travailleuses de l’art, il est temps de défendre nos métiers et l’avenir de la création. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à la grève, partout dans l'Hexagone.

14/03/2025, 18:19

ActuaLitté

Droit de réponse : “Le wokisme procède par une inversion des valeurs”

ActuaLitté a fait état cette semaine de la suspension d’un ouvrage, prévu aux PUF et qualifié d’antiwoke et coordonné par trois personnes. L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

14/03/2025, 16:45

ActuaLitté

Discuter de l'IA et du droit d'auteur, sans les usagers ni les auteurs ?

Sujet brûlant, y compris pour les créateurs et les industries culturelles, l'intelligence artificielle fait l'objet de nombreuses réflexions et interrogations, mais aussi d'une attention soutenue des pouvoirs publics. Au niveau national, les débats doivent accorder une place à une diversité d'acteurs, plaident plusieurs organisations et associations à but non lucratif, dont Wikimédia France. Un courrier est adressé, en amont d'une table ronde sur l'IA et le droit d'auteur à l'Assemblée nationale, aux organisateurs de cette dernière.

14/03/2025, 12:18

ActuaLitté

“L'État devrait plus que jamais soutenir” le Pass Culture

Mise à mal par un budget de l'État revu et corrigé à la baisse, la part collective du Pass Culture a subi un gel des dépenses, décrété par le ministère de l'Éducation nationale. Artistes, structures culturelles et établissements scolaires déplorent une décision brutale et hâtive : la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et l'Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) se joignent à leurs protestations, dans un texte reproduit ci-dessous.

21/02/2025, 15:21

ActuaLitté

Le Pass Culture gelé : appel à l'action des auteurs et enseignants

Face au gel du budget alloué à la part collective du pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire, par le ministère de l'Éducation nationale, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse lance une mobilisation urgente. Cette initiative vise à exposer les conséquences économiques et sociales dramatiques de cette décision sur les auteurs, les enseignants, et les institutions éducatives. Les acteurs concernés sont invités à exprimer leur désarroi et à réclamer des actions concrètes, via une campagne de sensibilisation en ligne.

17/02/2025, 13:17

ActuaLitté

Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

ActuaLitté

Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

ActuaLitté

Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

ActuaLitté

TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

ActuaLitté

Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

ActuaLitté

Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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Ce que la peur de l’enfer fait aux vivants : hommage à Valentin-Yves Mudimbe

Valentin-Yves Mudimbe est né le 8 décembre 1941 à Jadothville, actuelle ville de Likasi, dans la province du Katanga. Il est mort le 22 avril 2025 en Caroline du Nord, aux États unis à l’âge de 83 ans. Étrange coïncidence : j’apprenais sa mort au moment même où je commençais à peine à le rencontrer, non pas l’homme mais sa pensée. Il y a quelque chose de troublant dans cette rencontre différée avec une pensée qui, en étant déjà présente dans le paysage intellectuel, ne m’avait pas encore véritablement atteint.

13/06/2025, 12:04

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“Un des agents actifs de la censure en Iran” invité par l'UNESCO

Le 11 juin dernier, à la Maison de l'UNESCO, à Paris, le poète persan Hâfez (vers 1325-vers 1390) était à l'honneur d'une conférence scientifique internationale. L'événement, organisé par le gouvernement de la République du Tadjikistan, en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et l'Association Rudaki à Paris, a fait intervenir Gholam-Ali Haddad-Adel, membre du haut conseil à la révolution culturelle en Iran. Hengameh Hoveyda, poétesse en exil, y voit une faveur accordée à un régime qui pratique la censure, dans un texte reproduit ci-dessous.

13/06/2025, 09:20

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Dix ans d’étonnement au Musée des Confluences

À l’occasion de son dixième anniversaire, le musée des Confluences dresse le bilan d’une décennie d’expériences partagées avec le public. Fréquentation record, expositions marquantes, ouverture aux tout-petits, diffusion littéraire… Entretien avec Cédric Lesec, directeur des relations extérieures, qui revient sur les mutations d’un musée pas tout à fait comme les autres.

12/06/2025, 09:35

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La BD s’impose à Amiens, entre essor local et fragilité des festivals littéraires

La bande dessinée s’affirme dans les Hauts-de-France comme un art majeur, porté notamment par les Rendez-vous de la BD d’Amiens qui gagnent en reconnaissance. Pour François Annycke, directeur de l’Agence régionale du Livre et de la Lecture (AR2L) et coprésident de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL), ce succès s’accompagne d’une structuration inédite de la filière BD sur le territoire. Une dynamique éclairée par l’entretien qu’il nous a accordé – où transparaît aussi l’inquiétude face à la fragilité grandissante des festivals littéraires.

10/06/2025, 10:07

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Ismail Kadaré à Paris : sur les traces de l’écrivain albanais

Ismail Kadaré, figure majeure de la littérature albanaise et internationale, est décédé le 1er juillet 2024 à Tirana, à l’âge de 88 ans. Près d'un an plus tard, cinq passionnés de l'auteur de l'Avril brisé fondent l'association Les amis d'Ismail Kadaré. L’objectif : faire vivre l’œuvre et la mémoire du grand écrivain, en rassemblant lecteurs, chercheurs, médiateurs et passionnés autour de son héritage littéraire, afin de le transmettre aux générations futures.

04/06/2025, 17:50

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Utopie, dancefloor et galaxies lointaines : trois jours aux Intergalactiques

Trois jours de réflexion, de lectures, de rires et d’émerveillement. Trois jours pour comprendre que l’imaginaire n’est jamais neutre, et que rêver, c’est déjà agir. Anne-Charlotte Mariette, qui chronique dans nos colonnes et anime le blog Les mots délivrent, a vécu ces trois journées des Intergalactiques 2025.

04/06/2025, 11:34

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“Pour le livre, le marketing ne fait pas que vendre. Il révèle”

Consultante, formatrice, conférencière et coach, Séléna Bernard accompagne depuis plus de 15 ans les professionnel·les du livre, au Québec comme en France. Spécialiste reconnue de la stratégie, du marketing et de la commercialisation du livre, elle conjugue expertise de terrain et regard innovant sur l’industrie. Elle publie Marketing et commercialisation du livre, un ouvrage aux racines ancrées dans son expérience.

04/06/2025, 09:00

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À hauteur d’enfant : la genèse de La Chambre d’Hannah

Dans cette carte blanche, Stéphane Bellat retrace la genèse de La chambre d’Hannah, née de la rencontre avec Robert Goldberg, rescapé de la rafle du Vel d’Hiv. Son récit, centré sur le regard d’un enfant au cœur d’un drame historique, cherche à saisir ce que les plus jeunes ressentent et comprennent d’un événement souvent raconté par les adultes.

03/06/2025, 18:30

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Nettoyer la mort : RIP, une série choc qu'on ne lâche pas

Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Reposons en Paix avec Ash, qui depuis la librairie Momie Saint-Malo nous présente la saga de Gaet’s et Julien Monier : RIP.

03/06/2025, 17:43

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Lire sans payer : une promesse de plus en plus crédible

À l’origine, il y avait la parole. Aujourd’hui, ce sont les mots que l’on tape sur nos écrans. Quentin Griffon, créateur de l’application Fiole — une plateforme consacrée à la lecture et à l’écriture — propose une série d’articles consacrés à l’évolution des pratiques numériques. Il y explore les mutations des usages… tout autant que les désirs profonds des utilisateurs.

03/06/2025, 14:02

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"Je suis payé pour surfer, qu’est-ce que je vais aller foutre en Ukraine ?"

« Je suis payé pour surfer, qu’est-ce que je vais aller foutre en Ukraine ? », se demandait Damien Castera au moment où éclate l’offensive russe en 2022. Pourtant, trois ans plus tard sort La liberté ne meurt jamais (Gallimard), récit où le surfer, aventurier et désormais écrivain publié à la Blanche revient sur ses trois voyages en Ukraine entre mars 2022 et mars 2024. Entre l’influence de Kessel et la naissance d’une nation en temps de guerre, nous avons discuté avec lui de son expérience.

02/06/2025, 17:28

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“Il reste encore mille et une choses à faire dans le secteur du livre jeunesse”

Voici les Editions Teny, pépite montante de l’édition malgache. Fano Razafimamonjiraibe est discret. Il entre sans faire de bruit, transporte son sac à dos souvent bien chargé… On pourrait presque ne pas le remarquer. Mais lorsqu’il sort ses livres, c’est un éclat de couleurs qui saute aux yeux : ce jeune éditeur, qui puise son inspiration dans tout ce qui l’entoure. Propos recueillis par Agnès Debiage (ADCF Africa)

01/06/2025, 12:30

ActuaLitté

Vous souvenez-vous du CDI ? Voici pourquoi il est plus vivant que jamais

Discrets, mais fondamentaux les Centres de Documentation et d’Information (CDI) se révèlent des pôles culturels insoupçonnés au sein de l’Éducation nationale. Dans chaque établissement, ils irriguent la vie scolaire de lectures, de découvertes et de rencontres.  Ce chapitre oublié de la bibliodiversité scolaire mérite qu’on le rouvre, page après page. Par Stéphane Daumay, délégué pédagogique pour l’édition scolaire.

31/05/2025, 18:45

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Libraire ? “J’ai l’impression d’en avoir fini avec ce métier... ou qu’il en a fini avec moi, plutôt”

Il y a des lectures qui tombent à pic, comme si la fiction nous soufflait ce que nous n’osions formuler. Dans une bulle de manga, l’écho d’un doute profond résonne : et si la flamme s’était éteinte ? Alors que la page se tourne sur une décennie en librairie, voici le récit intime d’un adieu en suspens, entre désillusion, résistance, et amour toujours vivace pour les livres.

30/05/2025, 11:04

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"Un miracle ?" : ces biographies sur le pape Léon XIV... qui n’en sont pas

Ce 8 mai 2025, tous les regards étaient braqués sur la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, au Vatican. Alors que le nouveau pape Robert Francis Prevost, alias Léon XIV, se présentait pour la première fois au monde entier, des petites mains s'affairaient en coulisses pour publier les premiers ouvrages sur ce nouveau visage...

27/05/2025, 12:36

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“Se déclarer athée par exemple me semble un peu puéril”

Singulier roman ! Un Christ apaisé, quasiment hippie, en orne la couverture, sur fond de ciel bleu. On y croise Jésus, donc, devenu luthier, ou encore Marie-Madeleine, ou plutôt sa réincarnation. D’étranges meurtres se produisent, sur des jeunes filles devenues poupées empaillées, tandis que le messie a un fils… Tradition chrétienne et mythologie païenne se mêlent, pour fonder une sorte de théogonie inédite, faisant de L’Absolue rencontre un livre hybride, inclassable. Publié par les soins de Jacques Cauda à « La Bleu-Turquin » (éditions Douro), illustré par Nicolas Le Bault, ce nouvel opus signé Frederika Abbate surprend autant qu’il séduit. Par Etienne Ruhaud.

26/05/2025, 11:36

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Jean-Philippe Jaworski : "J’ai un attachement particulier pour Denoël"

Dix-sept ans après la parution de son premier livre aux Moutons Électriques, Jean-Philippe Jaworski, sans doute l’auteur le plus littéraire de la fantasy française contemporaine, rejoint les éditions Denoël. Une nouvelle maison pour cet écrivain d’une rare fidélité, et une nouvelle trilogie à venir, toujours ancrée dans l’univers dense et âpre des Rois du monde. À l’occasion des Imaginales 2025, rencontre avec ce Lorrain discret et constant, tout aussi fidèle au rendez-vous du festival spinalien.

25/05/2025, 15:03

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Pourquoi Sherlock Holmes mérite (largement) sa place dans la Pléiade

Les aventures de Sherlock Holmes font leur entrée dans la prestigieuse Pléiade. Quatre romans et soixante nouvelles. Un régal.

25/05/2025, 10:42

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Bora Chung, la voix coréenne qui murmure aux fantômes

Le casting international des Imaginales cru 2025 est particulièrement riche. Parmi eux, les Américaines Rebecca F. Kuang, Jasmine Mas ou Lauren Roberts, les Britanniques John Gwynne et Clare Sager, ou encore la Canadienne Natalie Zina Walschots. L'Asie a également été représentée, par une autrice rare, qui mêle avec un talent peu commun l'horreur et la douceur, la Coréenne Bora Chung.

25/05/2025, 08:55

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Les 30 ans de Mnémos couronnés aux Imaginales 2025

Il aura fallu près de 10 ans pour que la série de Fabien Cerutti, Le Bâtard de Kosigan, atteigne la consécration : le Prix du Roman Francophone des Imaginales 2025. Le roman lauréat, Un Printemps de sang, toujours publié chez Mnémos, est en réalité la première histoire qu'il a écrite : « J'ai rédigé tout le reste comme un prélude », nous assure-t-il, et de compléter : « Tous les romans ont leur histoire particulière, mais celui-ci occupe une place spéciale : c’est le point d’origine. »

24/05/2025, 18:15

ActuaLitté

Décrire les images, un casse-tête au service du livre accessible

Rendre un livre numérique véritablement accessible commence par un travail souvent invisible. Avant même d’adapter le contenu aux besoins des personnes en situation de handicap, il faut en analyser chaque composant. Parmi eux, les images posent un défi singulier : comment transmettre visuellement l’essentiel… à ceux qui ne voient pas ? Dans le cadre de son engagement pour un livre numérique plus accessible, De Marque vient de lancer un nouvel outil qui facilite grandement le travail des éditeurs. 

21/05/2025, 12:13

ActuaLitté

Les jeunes lisent-ils encore ? Réponses croisées de deux bibliothécaires

Le nouveau numéro de la revue Bibliodiversité, intitulé « Les (r)évolutions de la lecture », vient d'être publié par les éditions Double Ponctuation, en partenariat avec l'Alliance internationale de l'édition indépendante. À l'occasion de sa sortie, ActuaLitté s'est entretenu avec Florie Boy et Coline Renaudin, deux bibliothécaires toulousaines qui sont allées à la rencontre des adolescents de la médiathèque José Cabanis.

19/05/2025, 17:46

ActuaLitté

De la France à Turin : “Le salon est un grand moment de sociabilité”

Au Salon du livre de Turin, cette année, nous avons rencontré deux professionnelles de l’édition entre France et Italie : la traductrice Lise Caillat, traductrice, entre autres, d’Alessandro Baricco, et la libraire de La Libreria à Paris, Florence Raut. Elles nous ont expliqué ce que signifie pour elles se déplacer à Turin et venir respirer l’ambiance du Salon.

19/05/2025, 16:08

ActuaLitté

“L’auteur est le trésor de l’éditeur” : Elisabetta Sgarbi et Paolo Repetti à Turin

Teresa Cremisi, présidente d’Adelphi, est responsable de la section du programme du Salon du livre de Turin consacrée à l’édition. Nous avons assisté aux rencontres avec deux grandes figures de l’édition italienne : Elisabetta Sgarbi et Paolo Repetti. Ce fut pour eux l’occasion de revenir sur la fondation de leurs maisons et de partager leur vision du rôle de l’éditeur.

18/05/2025, 21:56

ActuaLitté

De Schuiten à Mœbius : les légendes de Métal Hurlant de retour à Amiens

Directrice générale des Humanoïdes Associés, Marie Parisot se retrouve par conséquent à la tête de l’iconique revue Métal Hurlant. Alors que cette dernière célèbre ses 50 ans, elle sera présente lors des Rendez-vous de la Bande dessinée d’Amiens. Entretien, entre rétrofutur et néopassé.

17/05/2025, 12:42

ActuaLitté

”Nous demandons aux livres de refaire le monde.”

Nous avions découvert la maison d’édition Prehistorica lors du Salon du livre de Turin 2021, attirés par la silhouette de la tour Eiffel qui se détachait en toile de fond de leur stand. Quatre ans plus tard, le projet a mûri, tout en restant fidèle à l’inspiration fondatrice de l’éditeur Gianmaria Finardi : faire connaître la littérature française en Italie, à travers une politique d’auteur rigoureuse.

17/05/2025, 11:11

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"L’humour permet de rouvrir un peu la fenêtre d’overton"

Tienstiens continue de faire voyager Koko, la gorille qui peut communiquer en langage des signes, à travers notre société et les oeuvres cultes de la pop culture. Ce week-end, l'auteur de bande dessinée et sa mascotte posaient leurs valises à Montpellier, pour la Comédie du Livre 2025.

16/05/2025, 21:20

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Youtube, radio, prix : l'après Librairie Francophone d'Emmanuel Khérad

En juillet dernier, Emmanuel Khérad revenait, dans les colonnes d'ActuaLitté, sur l'arrêt brutal de son émission, La Librairie francophone, après près de 20 ans d'existence. Quelques mois plus tard, le journaliste engagé en faveur de la francophonie revient avec un nouveau prix littéraire, une chaîne YouTube, et une ambition : renouer avec sa passion, la radio.

16/05/2025, 17:57

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Quand l’écriture devient une traversée sans boussole

Dans cette carte blanche, Cécile Cabot, autrice des Révoltés de Montauban (Éditions des Libertés), nous entraîne dans les coulisses d’un voyage d’écriture aux allures d’expédition maritime. Loin du cliché du roman-marathon, elle revendique une navigation incertaine, portée par le souffle de l’inconnu, les tempêtes créatives et les courants contraires. À la manière des explorateurs d’autrefois, elle lève l’ancre sans carte ni cap précis, avec pour seuls repères l’instinct et l’appui de son équipage littéraire. 

15/05/2025, 17:50

ActuaLitté

“Je suis un auteur augmenté. Et je l’assume.”

David Pareÿt est auteur indépendant : il se présente comme un « architecte de quatre voix littéraires », chacune représentant un univers spécifique. Il a adressé à ActuaLitté une déclaration intitulée « Je suis un auteur augmenté », court texte qui pose les bases de sa déontologie littéraire concernant l’usage de l’intelligence artificielle dans les processus de création.

15/05/2025, 12:26

ActuaLitté

Terres de Paroles 2025 : l’enfance au cœur d’un printemps littéraire

Le Festival de Seine-Maritime, Terres de Paroles, délaissait l’arrière-saison en 2024 pour s’ancrer dans l'époque du renouveau, où la nature s’éveille. Cette année, il poursuit sur cette lancée printanière, du 17 au 24 mai, avec un thème aussi intime qu’universel, « Quelque chose de l’enfance ». Une invitation à explorer les racines de notre imaginaire et à retrouver ce qui, en nous, continue de dialoguer avec nos premières années.

13/05/2025, 18:42

ActuaLitté

Francis Grembert : un chagrin sous l’écorce, Prix Cazes 2025

En couronnant Les Deux Tilleuls de Francis Grembert pour son 89e anniversaire, le Prix Cazes 2025 honore une œuvre grave, douce et nue. Ce récit pudique sur la perte d’un petit frère, mêlant mémoire rurale et douleur silencieuse, s’impose à rebours des modes comme un bijou d’écriture retenue. Loin des brouhahas littéraires, il murmure, touche et résiste. Un hommage bouleversant au lien fraternel, et un manifeste discret pour une littérature du peu qui dit tout. Par Yves-Alexandre Julien.

13/05/2025, 10:19

ActuaLitté

La spiritualité des peuples racines : un regard sur le vivant

Camille Guibbaud - éditrice au sein du groupe éditorial Piktos - donne son regard sur l'importance de la lecture des ouvrages portant sur la spiritualité des peuples racines pour une nouvelle perception de notre façon de penser.

12/05/2025, 17:08

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La Bourgogne racontée par les yeux d’un poète : dans l’intimité de Lamartine

Dans les rues de la ville bourguignonne de Mâcon, les enfants vendent du muguet. Nos pas s’arrêtent devant la plaque commémorative du mur du Musée des Ursulines, réchauffé par le soleil du premier mai. Une plaque nous apprend que le père de Lamartine a été interné dans cet ancien couvent des Ursulines, devenu prison sous la Révolution. 

12/05/2025, 12:00

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Pourquoi Jeanne & Juliette fait le pari d’une édition sincère et incarnée ?

Éditrice et fondatrice des éditions Jeanne & Juliette, Virginie Bégaudeau signe une série d’articles dans nos colonnes. Sa maison propose des récits aux figures féminines fortes, ancrées dans des contextes historiques marquants – un écho à notre époque, par-delà les siècles. Or, être indépendant, c'est publier librement, mais jamais seule. Voici son dernier billet.

10/05/2025, 14:48

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Sirène Rhapsodie : écho d’une voix plurielle, entre mythe et mémoire

Au croisement de la fiction post-apocalyptique, du récit intime et du mythe ancestral, Sirène Rhapsodie, le dernier ouvrage de Sylvain Pattieu, se déploie comme une onde mystérieuse et hypnotique. Publié aux éditions Cambourakis, dans la collection Récits d’objets imaginée en partenariat avec le Musée des Confluences à Lyon, ce texte s’inscrit dans un projet singulier : inviter un écrivain à se confronter à un objet du musée et, par ce biais, à en tirer une œuvre littéraire inédite.

09/05/2025, 16:35