« Le village semblait désert. Derrière les maisons s’étendait une palmeraie. Des palmiers calcinés, sans tête, enfoncés comme des colonnes de pierre dans le sol. La terre était morte. C’était évident qu’elle était morte. Morte depuis des années. Quant aux maisons, plus Rassoul avançait, plus il voyait qu’elles ne respiraient pas. Pas un mouvement, pas un son, pas même un bref murmure. Il avait beau regarder, il ne voyait pas signe de vie, Il n’y avait pas de vie ici. »
1997, au sud de l’Iran. Naval et Rassoul mènent une vie aussi douce que possible avec leur famille, jusqu’à ce jour terrible. Un bombardement sur la ville Khorramchahr détruit des maisons, des magasins, des rues entières… et vole la vie de leur fils. La guerre, dévastatrice, tue les hommes du pays, les uns après les autres.
Pourtant, l’espoir semble renaître lorsque Naval découvre qu’elle est à nouveau enceinte. C’est un garçon, elle en est persuadée. Il ne peut pas en être autrement. Ce nouveau fils est la solution : l’enfant qui marquera le retour des hommes dans le pays.
Malheureusement, la vie reste imprévisible. Tout comme les blessures qui nous constituent et nous détruisent.
Après L’automne est la dernière saison, Nasim Marashi nous propose un nouveau roman chargé d’émotions. Grâce à une plume douce, poétique et émouvante, l’autrice nous entraîne dans un récit ou le deuil, la famille et l’amour se mêlent à chaque instant. Face aux horreurs de la guerre et à la douleur innommable qu’elle cause, l’espoir se trouve parfois dans des lieux inespérés.
Un grand bravo à Julie Duvigneau pour cette traduction.
Publiée le
01/06/2025 à 07:30
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Paru le 06/02/2025
288 pages
Zulma
22,00 €
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