Le Passeur de Prospera

Sébastien Guillot, Justin Cronin

« Le rêve était toujours le même. Je suis en train de nager dans la mer, progressant dans un monde liquide bleu-vert en retenant mon souffle. Mes membres se meuvent puissamment, sans effort ; la lumière du soleil scintille à la surface, bien loin au-dessus de mon corps. »

Bienvenue sur l’État-archipel de Prospera. Isolée de tout, cette société à l’apparence parfaite s’est volontairement coupée du monde extérieur. Ici, les règles sont bien définies et respectées ; les naissances et les morts, gérées comme dans une entreprise. Les nouveau-nés arrivent en réalité à l’âge de 16 ans, leur esprit aussi pur qu’une page blanche, sans aucun souvenir de leur vie précédente. C’est ainsi que la vie de Proctor Bennett débute.

Adulte, Prospero devient passeur ; ainsi, il est désigné pour prendre soin et accompagner les personnes qui doivent mettre fin à leur cycle de vie et être régénérés. Un travail qu’il exécute sans émotion particulière, abordant la chose avec un professionnalisme admirable. Jusqu’au jour où c’est à son père de partir vers l’île de la Crèche.

Dans ce roman de science-fiction intelligemment ficelé, Justin Cronin nous propose un récit aussi philosophique que poétique, ou tout doit être remis en question. Une société utopique ne l’est jamais tout à fait, bien entendu — mais dans ce cas précis, comment s’échapper d’un système si bien construit alors qu’on y a soi-même participé ? Qui croire ? Le tout devient un page-turner haletant, bourré de retournements de situation…

Traduction assurée par Sébastien Guillot.

 

 

Une michronique de
Valentine Costantini

Publiée le
30/05/2025 à 08:30

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Le Passeur de Prospera

Justin Cronin trad. Sébastien Guillot

Paru le 23/01/2025

608 pages

Robert Laffont

24,50 €