Dotée de 5000 €, cette distinction récompense un ouvrage de langue française, qu’il s’agisse d’un roman, d’un essai, d’une biographie, d’un récit documentaire ou de voyage, qui s’inscrit dans l’esprit littéraire de Joseph Kessel. Il sera remis le dimanche 8 juin à Saint-Malo, dans le cadre du festival Étonnants Voyageurs.
Le 15/05/2025 à 13:15 par Dépêche
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15/05/2025 à 13:15
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Le jury, présidé par Olivier Weber, réunit Tahar Ben Jelloun, Annick Cojean, Velibor Čolić (lauréat 2024), Simonetta Greggio, Pierre Haski, Isabelle Jarry, Michèle Kahn, Pascal Ory, Hubert Prolongeau et Guy Seligmann.
Ensemble, ils ont élu le premier tome de Mélancolie des confins, de Mathias Enard, publié chez Actes Sud en 2024, lauréat de cette nouvelle édition. Cet ouvrage narre sa propre histoire. Il s’y raconte, après avoir rendu visite à une amie hospitalisée à Beelitz, frappée par un accident cérébral.
En quittant la clinique, l’auteur est envahi par la tristesse. Pour la contenir, il se met à marcher, dans le froid humide de l’automne berlinois. Sa déambulation devient introspection : à travers les rues de la ville et les méandres de l’histoire, il interroge les frontières physiques, politiques, et intimes.
Au fil de cette errance se mêlent souvenirs, lectures, fragments d’amitiés et éclats de pensées, dans un mouvement de méditation. Cette publication est le premier volume d’un projet littéraire en quatre saisons intitulé La Mélancolie des confins, où l’auteur compose un atlas subjectif du monde, porté par le lien entre errance et récit, solitude et altérité.
« Sous sa plume, il est vrai, les confins deviennent encore plus flous, donc à portée de rêve », souligne Olivier Weber, président du jury. Il ajoute : « Dans ce long cheminement vers les lointains où l’érudition et de savoureuses anecdotes sont au rendez-vous, on apprend que les larmes sont un précipité de l’Histoire, on éprouve la folie de Jakob Lentz, on se transforme en pantin de neige, à l’instar de l’auteur, à la moindre bourrasque de neige, et on voyage en compagnie de Goethe, Nerval, Heine ainsi que de quelques poètes arabes, jusqu’au bout de la nuit. »
Mathias Enard est un auteur qui, d’après les mots du président du jury, ne cesse « d’étonner, et de plonger dans l’altérité ». Né en 1972, l’homme est écrivain, mais conserve une activité de traducteur et anime par ailleurs La Conversation littéraire, chaque samedi, sur France Culture. Spécialiste des langues et cultures du Moyen-Orient, il a étudié le persan et l’arabe, et séjourné longuement dans la région. Il partage aujourd’hui son temps entre Barcelone et Berlin.
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Crédits image : © Marc melki
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 02/10/2024
304 pages
Actes Sud Editions
22,50 €
1 Commentaire
Edco
15/05/2025 à 17:17
Ah super , gd écrivain !
J ' avais adoré Zone, Boussole et Déserter, bravo!