David Pareÿt est auteur indépendant : il se présente comme un « architecte de quatre voix littéraires », chacune représentant un univers spécifique. Il a adressé à ActuaLitté une déclaration intitulée « Je suis un auteur augmenté », court texte qui pose les bases de sa déontologie littéraire concernant l’usage de l’intelligence artificielle dans les processus de création.
Le 15/05/2025 à 12:26 par Auteur invité
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Évoluant en dehors des cadres professionnels et commerciaux de l’édition, David Pareÿt écrit sous plusieurs pseudonymes : Emma Tiss pour le polar feel-good. Juliette Darcelles est autrice de Rom’com’ (comédies romantiques LGBTQIA+), propose des récits sensoriels, contemporains et incarnés, où l’humour, le désir et la quête de soi se mêlent avec élégance et piquant.
Jacques de Bétourné pour la fiction historique, et Émile Frimas est auteur de fiction criminelle historique à visée réflexive, écrit dans un genre hybride mêlant : le roman policier historique, la fiction judiciaire du XIXᵉ siècle, l’étude psychologique et sociale des faits divers, et la réflexion universitaire contemporaine sur le crime et la mémoire.
Son style s’inspire de la littérature réaliste et naturaliste (Zola, Maupassant), avec une structure d’enquête et de mystère proche du polar d’atmosphère. Il inscrit ses récits dans une démarche documentée, incarnée et introspective, portée par une voix narrative exigeante — celle de David-Moshé Pareÿt, professeur en neurosciences criminelles, qui commente et réinterprète des archives retrouvées : les journaux d’un commissaire et d’un médecin légiste entre 1848 et 1910. On pourrait le classer dans le registre du polar intellectuel rétro-documentaire, une appellation de niche qui reflète sa singularité dans le paysage littéraire contemporain.
Ces identités, bien que multiples, s’inscrivent dans une démarche cohérente portée par une même conscience littéraire.
Depuis mai 2025, il est membre de l’Alliance of Independent Authors (ALLi), une organisation internationale qui promeut une autoédition éthique et rigoureuse. Sa déclaration s’inscrit pleinement dans cette lignée, en appelant à une réflexion collective sur les responsabilités éthiques des auteurs à l’ère des outils d’IA générative.
Par cette publication, David Pareÿt souhaite contribuer à lever le voile sur un sujet encore peu abordé dans le paysage littéraire français. Il affirme l’importance d’initier une discussion ouverte et structurée autour de ces enjeux, dans un contexte où les mutations technologiques transforment en profondeur les pratiques d’écriture.
Cette approche tient en quelques points. « Je suis un écrivain aux voix multiples. À travers elles, j'explore les émotions, les récits, la mémoire. Et je l'affirme sans détour : oui, j'utilise l'intelligence artificielle dans mon travail d'auteur. Mais je le fais avec lucidité, conscience et intégrité », insiste l'auteur auprès de ActuaLitté. « L'IA ne remplace ni mon souffle ni ma plume. Elle m'assiste, sans jamais créer. Elle peut m'aider à structurer un plan narratif, modéliser une scène, proposer des variantes stylistiques, synthétiser un document ou générer une image — mais jamais à écrire à ma place. »
« Ce que je confie à l'IA relève de l'expérimentation. Ce que je publie, c'est moi seul. En tant que membre n° 20654 de l'ALLi, je partage ses principes fondamentaux : L'IA comme outil, jamais comme auteur. Transparence vis-à-vis du lecteur Responsabilité pleine de l'auteur Rejet des usages automatisés sans conscience Je défends une littérature libre, humaine et augmentée, fidèle à ses exigences, mais ouverte à son époque. Je suis un auteur augmenté. Et je l'assume. »
Sa démarche cherche à « lever le tabou autour de l’autoédition, c’est d’abord reconnaître un clivage tenace : d’un côté, le mythe tenace du génie littéraire adoubé par les maisons d’édition traditionnelles, de l’autre, une réalité plus complexe, plus diverse, qui peine à se faire entendre ». Entre les deux, un no man's land souvent ignoré ou méprisé.
« Les auteurs autoédités restent relégués à la marge, regardés avec une certaine condescendance, comme s’ils étaient les enfants illégitimes de la littérature. Pourtant, ils existent, ils créent, ils innovent. Et il existe une bonne pratique de l’autoédition, rigoureuse, exigeante, professionnelle. Il est temps de le dire, de le montrer, et de cesser d’opposer deux mondes qui, au fond, pourraient dialoguer, s’enrichir, se répondre. »
La déclaration complète est à consulter ci-dessous :
Crédits illustration : Image générée par IA sur prompts de l'auteur
DOSSIER - Nouveautés, actualités : les livres et romans de David Foenkinos
Par Auteur invité
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Le nouveau numéro de la revue Bibliodiversité, intitulé « Les (r)évolutions de la lecture », vient d'être publié par les éditions Double Ponctuation, en partenariat avec l'Alliance internationale de l'édition indépendante. À l'occasion de sa sortie, ActuaLitté s'est entretenu avec Florie Boy et Coline Renaudin, deux bibliothécaires toulousaines qui sont allées à la rencontre des adolescents de la médiathèque José Cabanis.
19/05/2025, 17:46
Au Salon du livre de Turin, cette année, nous avons rencontré deux professionnelles de l’édition entre France et Italie : la traductrice Lise Caillat, traductrice, entre autres, d’Alessandro Baricco, et la libraire de La Libreria à Paris, Florence Raut. Elles nous ont expliqué ce que signifie pour elles se déplacer à Turin et venir respirer l’ambiance du Salon.
19/05/2025, 16:08
Teresa Cremisi, présidente d’Adelphi, est responsable de la section du programme du Salon du livre de Turin consacrée à l’édition. Nous avons assisté aux rencontres avec deux grandes figures de l’édition italienne : Elisabetta Sgarbi et Paolo Repetti. Ce fut pour eux l’occasion de revenir sur la fondation de leurs maisons et de partager leur vision du rôle de l’éditeur.
18/05/2025, 21:56
Directrice générale des Humanoïdes Associés, Marie Parisot se retrouve par conséquent à la tête de l’iconique revue Métal Hurlant. Alors que cette dernière célèbre ses 50 ans, elle sera présente lors des Rendez-vous de la Bande dessinée d’Amiens. Entretien, entre rétrofutur et néopassé.
17/05/2025, 12:42
Nous avions découvert la maison d’édition Prehistorica lors du Salon du livre de Turin 2021, attirés par la silhouette de la tour Eiffel qui se détachait en toile de fond de leur stand. Quatre ans plus tard, le projet a mûri, tout en restant fidèle à l’inspiration fondatrice de l’éditeur Gianmaria Finardi : faire connaître la littérature française en Italie, à travers une politique d’auteur rigoureuse.
17/05/2025, 11:11
Tienstiens continue de faire voyager Koko, la gorille qui peut communiquer en langage des signes, à travers notre société et les oeuvres cultes de la pop culture. Ce week-end, l'auteur de bande dessinée et sa mascotte posaient leurs valises à Montpellier, pour la Comédie du Livre 2025.
16/05/2025, 21:20
En juillet dernier, Emmanuel Khérad revenait, dans les colonnes d'ActuaLitté, sur l'arrêt brutal de son émission, La Librairie francophone, après près de 20 ans d'existence. Quelques mois plus tard, le journaliste engagé en faveur de la francophonie revient avec un nouveau prix littéraire, une chaîne YouTube, et une ambition : renouer avec sa passion, la radio.
16/05/2025, 17:57
Entre décembre 2024 et mars 2025, la Gaîté Lyrique a été le théâtre d’une occupation menée par plusieurs collectifs militants mobilisés pour offrir un abri à plus de 200 mineurs isolés étrangers contraints de vivre à la rue. Après une déclaration commune des partenaires associés du lieu, inquiets pour son avenir, les équipes de la Gaîté Lyrique – salariés, intermittent·es, agents de sécurité et partenaires – dénoncent le retrait de la Ville de Paris et appellent à un sursaut politique. Nous reproduisons leur texte ci-dessous.
16/05/2025, 12:47
Dans cette carte blanche, Cécile Cabot, autrice des Révoltés de Montauban (Éditions des Libertés), nous entraîne dans les coulisses d’un voyage d’écriture aux allures d’expédition maritime. Loin du cliché du roman-marathon, elle revendique une navigation incertaine, portée par le souffle de l’inconnu, les tempêtes créatives et les courants contraires. À la manière des explorateurs d’autrefois, elle lève l’ancre sans carte ni cap précis, avec pour seuls repères l’instinct et l’appui de son équipage littéraire.
15/05/2025, 17:50
À partir de décembre 2024 et jusqu'en mars 2025, la Gaîté Lyrique a été occupée par des collectifs militants, qui se sont engagés pour ne pas laisser plus de 200 mineurs isolés étrangers dormir dans la rue. L'expulsion de ces personnes constitue un « échec collectif » selon Arty Farty, Arte France, makesense, SINGA et Actes Sud, les partenaires associés de la Gaîté Lyrique. Ils avertissent à présent d'une mise en danger du lieu par la mairie de Paris, faute d'un soutien à la hauteur, dans un texte reproduit ci-dessous.
15/05/2025, 15:30
Le Festival de Seine-Maritime, Terres de Paroles, délaissait l’arrière-saison en 2024 pour s’ancrer dans l'époque du renouveau, où la nature s’éveille. Cette année, il poursuit sur cette lancée printanière, du 17 au 24 mai, avec un thème aussi intime qu’universel, « Quelque chose de l’enfance ». Une invitation à explorer les racines de notre imaginaire et à retrouver ce qui, en nous, continue de dialoguer avec nos premières années.
13/05/2025, 18:42
En couronnant Les Deux Tilleuls de Francis Grembert pour son 89e anniversaire, le Prix Cazes 2025 honore une œuvre grave, douce et nue. Ce récit pudique sur la perte d’un petit frère, mêlant mémoire rurale et douleur silencieuse, s’impose à rebours des modes comme un bijou d’écriture retenue. Loin des brouhahas littéraires, il murmure, touche et résiste. Un hommage bouleversant au lien fraternel, et un manifeste discret pour une littérature du peu qui dit tout. Par Yves-Alexandre Julien.
13/05/2025, 10:19
Dans les rues de la ville bourguignonne de Mâcon, les enfants vendent du muguet. Nos pas s’arrêtent devant la plaque commémorative du mur du Musée des Ursulines, réchauffé par le soleil du premier mai. Une plaque nous apprend que le père de Lamartine a été interné dans cet ancien couvent des Ursulines, devenu prison sous la Révolution.
12/05/2025, 12:00
Éditrice et fondatrice des éditions Jeanne & Juliette, Virginie Bégaudeau signe une série d’articles dans nos colonnes. Sa maison propose des récits aux figures féminines fortes, ancrées dans des contextes historiques marquants – un écho à notre époque, par-delà les siècles. Or, être indépendant, c'est publier librement, mais jamais seule. Voici son dernier billet.
10/05/2025, 14:48
51 Commentaires
R.
15/05/2025 à 13:53
Comment se faire connaître quand on est un auteur auto-édité inconnu au bataillon ?
Essayer de surfer sur le buzz autour de l'IA, en espérant faire du bruit...
Bad buzz is still buzz.
Sylve
15/05/2025 à 16:48
Excellent.
Auteur augmenté, c'est exactement ça.
Les craintes autour de l'IA me rappellent celles concernant le transhumanisme.
Des craintes, toujours des craintes.
Mais un type qui porte des lunettes ou un pace-maker est déjà un transhumain.
Un écrivain qui utilise un correcteur d'orthographe n'est plus tout à fait un pur esprit...
Et que dire de ceux, très nombreux, qui emploient un nègre litteraire ?
A ceux-ci, je préfère et de loin celui-là qui s'aide, en toute transparence, d'une machine.
Olivier
16/05/2025 à 13:50
Un auteur qui a besoin de prompt pour ecrire n’est pas un trans auteur mais un demi auteur. S’en vanter en plus ? Il ne reste pas grand chose.
David Pareÿt
16/05/2025 à 15:34
Bonjour et merci pour votre réaction.
Je comprends que l’usage de l’intelligence artificielle dans le processus de création puisse susciter des réticences ou des interrogations. C’est précisément pour cela que j’ai rédigé une charte de déontologie, publiée dans ActuaLitté : pour poser des repères éthiques dans un domaine en pleine mutation.
Je ne prétends pas être un "trans-auteur", ni un "demi-auteur" : je suis un auteur indépendant, augmenté, c’est-à-dire conscient des outils qu’il utilise, lucide sur leur portée, et responsable de ce qu’il signe. L’IA ne remplace ni l’intention, ni la voix, ni la vision. Elle ne fait pas le travail à ma place. Elle me stimule, me provoque, me déstabilise parfois, comme le ferait une contrainte ou une collaboration. Ce que je "vante", ce n’est pas une prouesse technique, mais une posture éthique, un engagement dans la transparence.
On peut être en désaccord. Mais ce qui m’importe, c’est que le débat reste ouvert, respectueux, et tourné vers l’avenir de la création littéraire.
Bien à vous,
David Pareÿt
Auteur augmenté — et je l’assume.
Olivier
17/05/2025 à 20:58
J'assume de rouler à vélo avec des roulettes. Je suis un cycliste augmenté.
Amicalement
O.G.
Edco
15/05/2025 à 16:59
Ah vaste débat....
- Suis-je un bon conducteur si je n' ai pas le permis de conduire ?
- Suis-je un bon citoyen si je ne vote pas ?
- Suis-je un érudit si je n' ai pas de diplôme ?
- Suis-je je un bon cuisinier si je n ' ai pas le CAP ?
- Suis-je je un bon comédien si je ne trouve ni théâtre, ni réalisateur ?
- Suis-je un bon écrivain, si je n ' ai pas d' éditeur ?......
Etc.... parfois système D, parfois.... rien.....
Olivier
16/05/2025 à 13:53
Suis je un écrivain si je n’ai pas d’éditeur ET que je n’écris pas moi même mes livres ?
C’est ça, la question que pose l’article
David Pareÿt
16/05/2025 à 16:05
Bonjour, et merci pour cette question essentielle.
L’article ne prétend pas y répondre pour tout le monde, mais il pose ma position personnelle comme auteur indépendant, engagé dans une démarche de création consciente et éthique, où l’IA est un outil, pas un substitut.
Être écrivain, ce n’est pas uniquement avoir un éditeur, ni forcément écrire "seul" dans une cabane isolée. C’est porter une voix, une vision, une responsabilité artistique. J’écris moi-même, mais pas sans influence ni sans aide — comme beaucoup d’auteurs, qu’ils soient entourés de correcteurs, d’éditeurs, de co-auteurs… ou d’un logiciel.
L’autoédition, tout comme l’usage raisonné de l’IA, ne retire rien à l’exigence, au doute, au travail ni à l’intention. Ce qui fait un écrivain, c’est ce qu’il assume, ce qu’il transmet, et la manière dont il le fait.
Je ne prétends pas incarner un modèle, seulement une voie possible parmi d’autres.
Bien à vous,
David Pareÿt
Edco
16/05/2025 à 16:17
Si, il écrit des livres mais , en 2025 avec une pote I A ....
Il ne prétend être ni Proust , ni Zola, ni Chateaubriand , ni Orwell, ni Modiano .....etc .....
Il est lui-même , aidé par sa moitié......why not ?
Après tout , bcoup de sportifs aux jeux paralympiques, avaient des aides , et le résultat était aussi valeureux !!!!!
Edco
15/05/2025 à 17:28
Je lis ds l ' obs :
"Comment un livre autoédité par un chauffeur de taxi est devenu le roman de l’année pour Quentin Tarantino..? " Livre : Taxi de nuit
Comme quoi faut pas .... s'empêcher.....et faut se faire confiance......
Edco
15/05/2025 à 17:36
Suite à propos de Taxi de nuit...
"A elle seule, la genèse de ce premier roman est une histoire : Jack Clark, chauffeur de taxi à Chicago depuis trente ans, édite « Taxi de nuit » à cinq cents exemplaires à compte d’auteur, le vend dans sa voiture, jusqu’au jour où un éditeur américain se le procure, le lit et le publie. « Mon roman préféré de l’année », a dit depuis Quentin Tarantino, à qui l’on peut faire confiance en matière d’œuvre déjantée. Car si la vie d’Eddie Miles n’est pas autre chose que celle de l’auteur, nous sommes pourtant à des années-lumière d’un texte de non-fiction, mais bel et bien ancrés dans un pur roman." ( Nouvel obs )
....se faire connaître en proposant des exemplaires à différents commerçants, cinés, etc .....
Rose
16/05/2025 à 06:38
Si le choix des éditeurs littéraires m'est inconnu, il peut passer à côté de certains talents. Maintenant, je me demande si l'IA augmente les capacités intellectuelles des humains ; comme une idée que l'on ne va pas déranger et qui file comme une comète dans la tête. Après, la conscience et l'IA, je me demande si ça peut se rencontrer.
seingelt
16/05/2025 à 07:12
Un canular ? Cet "auteur multiple" "pense" comme une I.A, se "met a la place de" comme une I.A, "choisi ses sujets en fonction de" comme une I.A, il "mimétise" comme une I.A, il retranscrit par assimilation des "émotions, des gestes, des expériences vrai ou de pensée" comme un LLM peut le faire, par assimilation probabiliste de langage : ce n'est plus un "auteur" mais un "prompteur" avalé par la machine, il produit des textes calibrés suivant un public client. Ses pudeurs éthiques n'ont strictement aucun intérêt tant qu'il ne sait pas ce qu'il est.
David Pareÿt
16/05/2025 à 14:23
Cher Seingelt,
Vous avez raison sur un point : la littérature interroge notre rapport au langage, à l'identité, à la mémoire. Mais ce que vous appelez "mimétisme probabiliste", je l'appelle une conscience de l'époque.
Un auteur, quel qu'il soit, absorbe ce qui l'entoure — lectures, conversations, expériences, outils — puis transforme cela en voix. Je ne me "dissous" pas dans la machine : je m'en sers, je la détourne, je la conteste parfois.
Là où certains masquent leurs aides humaines ou techniques, je choisis la transparence. C’est cela, être un auteur augmenté : ni plus, ni moins humain, mais lucide sur les moyens de produire du sens aujourd’hui.
Merci d’avoir soulevé cette tension, essentielle à penser.
Bien cordialement,
David Pareÿt
seingelt
16/05/2025 à 16:42
Vous êtes un canular : j'ai prompté un LLM avec votre texte et ma réponse : je lui ai demandé une réponse probable, et elle ressemble à plus de 95% à la votre : sans rancune
Luna
16/05/2025 à 07:19
Acec aucun style, il assume d'être un spoliateur masqué par l'IA.
Entre ça et le suicide assisté qu'ils veulent faire passer pour une mort naturelle.
"Enseigner un méchant, c'est mettre le sabre à la main d'un assassin ", n'aura jamais autant été d'actualité.
David Pareÿt
16/05/2025 à 14:25
Chère Luna,
Vos mots sont durs — et cela aussi fait partie du débat.
Je n’ai jamais prétendu remplacer qui que ce soit. Je ne "spolie" pas : je revendique une manière d’écrire, en m’appuyant sur des outils, comme tant d’auteurs avant moi l’ont fait avec la dictée vocale, le montage, ou l’aide d’un assistant.
Il ne s’agit pas d’un suicide littéraire, mais d’un positionnement éthique : dire ce que l’on utilise, dire pourquoi, dire comment.
Ce que vous appelez "aucun style" est peut-être juste un style qui vous résiste.
Bien cordialement,
David
Luna
16/05/2025 à 16:14
IA conversationnelle ou pas, ce style n'est pas un style qui me résiste, c'est un style qui désavoue nos droits, les auteurs et les lecteurs.
David Pareÿt
17/05/2025 à 09:10
Chère Luna,
Je vous remercie pour votre lecture attentive, et surtout pour la franchise de votre réaction.
Vous dites que le style que je propose « ne vous résiste pas » — soit. Aucun texte ne peut ni ne doit plaire à tout le monde.
Mais vous ajoutez que ce style « désavoue nos droits, les auteurs et les lecteurs ». Là, je me dois de répondre.
Je n’écris pas pour désavouer quoi que ce soit.
Je n’écris pas pour remplacer.
Je n’écris pas pour standardiser.
J’écris avec, non à la place de.
Avec mes doutes.
Avec ma voix.
Et oui, avec un outil conversationnel — une assistance technique, que je revendique, non pour m’effacer, mais pour continuer à écrire malgré tout.
Mon but n’est pas de briser un pacte littéraire.
C’est d’en proposer un nouveau : plus clair, plus honnête, plus assumé.
Un pacte où le lecteur est informé, non flatté.
Un pacte où l’auteur ne se cache pas derrière des masques de pureté.
Vous avez le droit de refuser ce pacte.
Mais de mon côté, je continuerai à l’écrire — avec respect, et avec précision.
Bien à vous,
David Pareÿt
(auteur indépendant, non professionnel, non commerçant — mais écrivain quand même)
Sylve
16/05/2025 à 17:21
Bravo et laissez de coté les grincheux, ceux qui pensent que le train fait tourner le lait des vaches ou que la Tour Eiffel est une horreur.
La où il y a une volonté il y a un chemin (Confucius).
Luna
17/05/2025 à 08:39
C'est toujours ceux qui fabriquent qui en fin de compte sont fabriqués disait Jacques Prévert.
Et ils veulent faire avec l'IA, la même chose qu'ils ont fait avec l'agriculture, des produits contaminés.
La même chose qu'ils ont fait avec l'élevage, de animaux brutalisés.
La mêmes choses qu'ils ont fait avec la gastronomie, une nourriture en boîte cancérigène.
Non, ce qui est moralement discutable, mais économiquement viable n'est pas un progrès.
C'est notre humanité qu'on assassine, je ne suis pas une marchandise à gaver et la littérature n'est pas une industrie, c'est le chemin de l'esprit.
À ceux capables de tracer des lettres dans le sable de l'éternité de nous les partager.
Sylve
18/05/2025 à 00:47
Vous êtes très convaincant dans votre rôle de grincheux !
Et la morale invoquée me fait peur.
"Je suis un honnête homme, un honnête bon, un homme d'une morale absolue." (Sylvio Berlusconi)
Alors la morale...
Rose
19/05/2025 à 06:10
Exact, au constat, j'ajoute que l'IA à usage général n'est pas nécessaire, dans quelques domaines spécifiques, une avancée peut être utile et encore.
Mais, les problèmes de l'IA sont l'accaparement des terres (300 data-centers), l'utilisation d'eau douce qui risque de manquer, la pollution et la consommation d'énergie sans fin, en plus, c'est moche dans le paysage.
C'est franchement contre-indiqué pour la planète qui n'est déjà pas en forme et on en connait d'autres.
On peut aussi se poser la question si certains humains ne voudraient pas en dominer d'autres à travers et "de travers" les machines ? "Esprit sort de ce corps, qui que tu sois".
David Pareÿt
19/05/2025 à 09:46
Merci pour ce message clair et engagé. Je comprends profondément vos inquiétudes — sur l’écologie, les logiques de domination, l’esthétique même du monde abîmé. Elles sont légitimes, et je les partage en partie.
De mon côté, j’ai choisi une approche très circonscrite et consciente de l’IA : comme outil d’assistance, jamais de remplacement ; comme levier de création, jamais d’aliénation. Mon travail s’inscrit dans une démarche éthique, assumée et transparente — avec un effort constant pour préserver le lien humain, la voix singulière, la responsabilité.
La question que vous posez est essentielle : à quoi bon cette technologie si elle ne sert pas la beauté, la justice ou le vivant ? J’espère, à mon humble niveau, contribuer à en faire un usage juste — ou, du moins, interrogé.
Olivier
17/05/2025 à 21:04
Avec un vélo électrique, on peut gagner le Tour ; avec un téléphone dans la poche, on peut gagner un trophée d'échecs. On est dans ce cas des imposteurs.
En écrivant un roman avec une iA, on est quoi ?
En écrivant à coups de prompt, qu'est-ce qui vous différencie de n'importe qui ?
D'ailleurs, quelqu'un se plaignait sur les réseaux sociaux qu'on l'avait licencier parce qu'il utilisait une iA à son travail. Son employeur lui avait dit qu'il voulait quelqu'un qui pensait, pas quelqu'un qui faisait des prompts. Pensez-vous que l'employeur avait tort ?
O.G
Sylve
18/05/2025 à 00:37
Erckmann-Chatrian a écrit un roman culte, un pur délice de littérature : L'ami Fritz.
En réalité, il étaient deux. Emile Erckmann et Alexandre Chatrian.
Cela divise-t-il la qualité du roman par deux ?
Ecrire un roman n'est pas une course cycliste. Ce qui compte c'est le plaisir du lecteur, son émotion. Qu'importe s'il y a de l'artifice dans la manoeuvre.
Si les paradis artificiels étaient dédaignables, pourquoi tant de gens se droguent-ils ?
Luna
18/05/2025 à 11:42
Écrire un roman n'est pas une course cycliste. Ce qui compte c'est le plaisir du lecteur, son émotion."
Ah oui ?
Et la censure, fait quoi dans l'histoire ?
Et la réécriture, fait quoi dans le contexte ?
Et la cigarette Marlboro allumée au moment où il prenait sa tasse de café, fait quoi dans la phrase ?
Écrire un roman, c'est un chemin vers l'esprit que l'IA veut transformer en route informative et artificielle.
David Pareÿt
19/05/2025 à 00:04
Merci pour votre remarque, elle m’a fait réagir — et réfléchir.
Je pense qu’on réduit souvent l’écriture à l’émotion du lecteur, comme si tout devait être efficace, fluide, immédiatement “plaisant”. Or, il y a derrière un roman tout un chemin : la censure qu’on s’impose ou qu’on subit, les réécritures silencieuses, les détails “inutiles” qui font pourtant la chair du texte. Ce n’est pas une attaque, bien sûr, mais une manière de rappeler que la littérature n’est pas une ligne droite. C’est parfois un détour. Parfois une Marlboro dans une phrase. Et c’est peut-être ça, justement, qui touche — sans qu’on le sache. Bien à vous, David
David Pareÿt
19/05/2025 à 08:04
Cher Olivier,
Votre message soulève des questions légitimes, que je reçois sans mépris ni automatisme défensif. Elles méritent mieux qu’un slogan ou un renvoi dos à dos.
Utiliser une intelligence artificielle pour écrire n’est pas, à mes yeux, une fraude ni un renoncement. C’est un choix de méthode — parfois un choix de survie — mais toujours un choix conscient, qui engage une vision de l’écriture comme travail de pensée, non comme pure performance.
Ce qui me différencie de « n’importe qui », ce n’est pas l’outil, mais l’intention, l’éthique, la cohérence d’une voix. Le prompt n’est pas une pirouette : c’est un acte de langage, une question posée au monde. Il n’efface ni la relecture, ni le doute, ni la responsabilité de signer ce que l’on publie.
Quant à l’histoire du salarié remercié, elle me touche — mais elle me semble moins parler d’IA que de la peur que nous avons, collectivement, de redéfinir ce que penser veut dire à l’ère des outils cognitifs. Penser, ce n’est pas renoncer à s’aider. Ce serait même, peut-être, savoir avec quoi, pour qui, et pourquoi on choisit de s’aider.
Respectueusement,
David Pareÿt
Auteur augmenté, et je l’assume.
Edco
16/05/2025 à 16:38
Jetez un coup d'œil à Les chatbots émotionnels alimentés par l’IA, entre remèdes émotionnels et mirages affectifs ! | https://theconversation.com/les-chatbots-emotionnels-alimentes-par-lia-entre-remedes-emotionnels-et-mirages-affectifs-247923
.....mais attention à ne pas tomber dans une dépression hallucinatoire .....
Sylvie
16/05/2025 à 17:15
Bonjour David,
je vous remercie pour votre article que j'ai trouvé honnête, lucide et très intéressant. Je me permets de le relayer sur mon propre site d'auteure. En recherchant le lien, je suis tombée sur les commentaires et j'ai également trouvé que vous répondiez avec justesse et modération à des détracteurs qui n'en manifestaient, de leur côté, aucune. Bravo !
David Pareÿt
16/05/2025 à 23:44
Chère Sylvie, je vous remercie beaucoup. Bien cordialement, David
Jean Biret
17/05/2025 à 08:54
Est-ce vraiment un texte ? Est-ce vraiment un débat ? Ces lignes si proprettes, si aimablement écrites, l’ont-elles été par un auto-édité ou par une bécane bien ajustée ?
Les réponses aux réactions des lecteurs et lectrices sont-elles fournies par une IA avant d’être publiées ?
La pseudo contrition d’un pseudo-auteur n’est pourtant pas sujet à débat éternel. De même que celui qui copie sur son voisin à l’examen triche, ou que le plagiaire pille les écrits des autres, on aura désormais des écrivaillons pré-mâchés qui prétendront être auteurs, juste inspirés par leur machine à farfouiller sur le net.
Quid de leur agencement neuronal ? Ils vous vendront le fait que ce n'est qu’une béquille, alors qu’en fait le résultat sera la béquille en soi.
Tout cela est du flan.
Allons courage, augmentez votre pseudo, et signez David Pareÿt GPT.
David Pareÿt
17/05/2025 à 12:22
Cher Jean,
Je vous remercie pour votre lecture, même sévère, et pour le temps que vous avez pris pour écrire ce commentaire.
Je ne cherche pas à convaincre ceux qui ont déjà tranché.
Je ne prétends pas détenir une vérité.
Je propose simplement un témoignage situé, sincère, lucide, exposé avec calme.
Cette déontologie, je l’ai écrite en assumant chaque phrase.
Ce n’est ni une stratégie, ni une confession.
C’est une parole posée — peut-être minoritaire, sans doute imparfaite — mais entièrement habitée.
Quant au nom que je signe, il est le mien.
Et je continuerai à le signer, sans masque ni acronyme.
Bien à vous,
David Pareÿt
Lucie
17/05/2025 à 14:29
Auteur augmenté ? C'est un canular ? C'est d'une tristesse... si il a besoin d'une IA pour compléter ses lacunes je ne vois pas en quoi il est augmenté, au contraire.
(dommage car c'est vrai ce qu' il dit sur la rigueur et l'exigeance dans l'auto-édition, mais sa pratique ne reflète pas ça du tout)
David Pareÿt
17/05/2025 à 18:01
Bonjour Lucie,
Le concept d’"auteur augmenté" n’a rien d’un canular : il désigne une posture éthique, exigeante, qui assume le dialogue avec l’outil technologique sans jamais lui déléguer ni l’intuition, ni la narration, ni la responsabilité de l’œuvre.
L’IA, ici, ne comble aucune "lacune" : elle permet de questionner, d’affiner, de relire autrement. Comme un carnet, un dictionnaire ou une lecture croisée.
Je suis heureux que vous souligniez l’importance de la rigueur en autoédition — je m’y engage chaque jour, autant dans le fond que dans la forme.
Libre à chacun de ne pas adhérer à ma démarche. Mais je crois qu’il est temps de sortir des jugements à l’emporte-pièce : écrire à l’ère numérique mérite mieux que le soupçon ou la moquerie.
Bien cordialement,
David Pareÿt
Lucie
18/05/2025 à 09:03
Il n’y a rien d’éthique dans les IA génératives, qui volent le travail des vrais auteurs et en recrachent une bouillie pour faciliter le vôtre.
Et puis « À l’ère du numérique » on y est depuis pas mal de temps et les gens n’ont pas arrêté de penser par eux même pour autant, ni de "questionner" ni "d'affiner". C'est vraiment triste.
Bonne continuation malgré tout, bon courage surtout.
Soleil
03/06/2025 à 03:41
"Il n’y a rien d’éthique dans les IA génératives, qui volent le travail des vrais auteurs et en recrachent une bouillie pour faciliter le vôtre."
C'est méconnaître la manière dont fonctionnent les IA fondées sur le principe du LLM (Large Language Model), comme chatGPT ou autre ...
Prenez un auteur. S'il écrit c'est qu'il a lu. Ses lectures auront une influence sur son écriture. Recrache-t-il une bouillie de ses lectures ? A-t-il volé ses auteurs de prédilection ?
Pour parler simplement, L'IA se sert de textes existants non pas pour plagier, mais pour affiner ses connaissances en matière de langage et de raisonnement. Il lui faut beaucoup de matière.
Tout simplement. Qu'il y ait ou pas négociation de droits pour cet usage, c'est un autre problème.
Mais l'IA ne peut "voler" des auteurs au sens ou elle leur "volerait" leur créativité, leur style.
Il est (aujourd'hui) impossible de plagier un auteur, sinon de façon caricaturale (et sans intérêt : demandez-lui de plagier Houellebecq, et elle vous sortira un texte simplement truffé d'adjectifs déprimants ou nihilistes).
L'intérêt de l'IA n'est pas là.
Lucie
17/05/2025 à 16:25
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Jean Biret
17/05/2025 à 20:33
Cher David,
J'ai été vérifier (l'internet est un annuaire formidable), vous existez bien. Que voulez-vous, j'ai eu un doute ce matin, et je n'ai pas eu la curiosité immédiate de plonger dans la Google Sea (voisine du Golfe du Mexique). Vous existez bel et bien, ce que vous dites m'intéresse au plus haut point, et je vous contacte directement sur votre courriel universitaire, si vous m'y autorisez.
Bien à vous
Jean Biret
David Pareÿt
18/05/2025 à 13:57
Merci à toutes celles et ceux qui ont pris le temps de lire, partager, commenter, critiquer ou questionner mon texte.
Je mesure pleinement la charge symbolique et émotionnelle du sujet. Si j’ai choisi de signer ce “coming out IUAI+ (I Use AI ou J'utilise l'intelligence artificielle), c’est pour rendre visible une pratique encore taboue : écrire avec l’IA, sans honte, sans dissimulation, sans posture.
Je ne me prends ni pour un pionnier ni pour un héros. Je suis un auteur parmi d’autres, en quête d’un langage qui me ressemble. L’IA ne m’enlève rien : elle me met face à mes limites, mes désirs, mes contradictions. Elle m’oblige à choisir, à trier, à reformuler. Elle ne crée pas à ma place — elle m’interroge, me relance, me confronte.
Certaines critiques m’ont blessé, d’autres m’ont fait grandir. Toutes m’ont rappelé une chose essentielle : le dialogue vaut toujours mieux que le silence.
Je reste disponible pour poursuivre ces échanges, dans le respect, la nuance et — pourquoi pas — une certaine tendresse.
Bien à vous,
David Pareÿt
auteur augmenté et pleinement humain
Mimi
19/05/2025 à 17:04
Ce monsieur a inventé un métier : fabricant de romans.
Aurélien Terrassier
19/05/2025 à 19:11
Je ne pense pas que l'IA soit un outil qui s'inscrit dans la pérennité chez certains auteurs et autrices. David Pareyt a au moins le mérite de l'avouer alors que d'autres ne l'avoueraient pas forcément tout comme leur écrivain fantôme ou ghost writer métier qui je pense malgré l'IA comme outil n'a pas disparu bien au contraire.
David Pareÿt
21/05/2025 à 14:40
Chères lectrices, chers lecteurs, merci pour vos partages et vos réactions. Voici quelques mots, en retour…
Merci pour vos 209 partages — et 42 prises de parole
Par David Pareÿt
Le 15 mai 2025, je publiais sur ActuaLitté une tribune intitulée :
"Je suis un auteur augmenté — et je l’assume."
Six jours plus tard, vous êtes plus de 200 à l’avoir partagée, commentée, débattue, critiquée, reprise, parfois violemment, parfois tendrement.
Et moi, je suis là, simplement, pour vous dire : merci.
Merci d’avoir pris ce texte au sérieux, même si c’était pour le contester.
Merci d’avoir vu qu’il ne s’agissait ni d’un effet de mode, ni d’un coup marketing.
Merci d’avoir compris que j’y mettais plus que des mots : j’y mettais ma légitimité d’auteur, ma solitude, mes doutes, ma pensée en mouvement.
Dans un monde saturé de bruit, vous avez pris le temps de lire.
Dans un monde saturé de positions figées, vous avez osé répondre.
Et dans un monde où l’écrivain “augmenté” fait encore peur, vous avez ouvert la porte.
Depuis ce texte, je publie une série de sept articles sur Medium.
Une sorte de carnet de bord, intime et littéraire, autour de cette mutation :
du pseudonyme à la parole nue, du murmure à l’affirmation.
Aujourd’hui, j’écris donc ici, à nouveau, pour continuer ce dialogue.
Avec respect, avec conscience, avec la volonté de ne rien imposer, mais de proposer.
Merci à vous, lecteurs critiques ou enthousiastes.
Vous êtes, déjà, partie prenante de cette aventure.
Je continue à publier sur Medium : https://medium.com/@leclubdes4auteurs
À bientôt, et merci encore.
— David Pareÿt
Mimi
21/05/2025 à 19:37
N'en jetez plus.
David Pareÿt
22/05/2025 à 01:10
Je prends note avec le sourire. Merci d’avoir pris le temps de me lire. ✨
lis tes ratures
26/05/2025 à 12:41
Autoédition et, présentement, autopromotion d'un "auteur" qui s'abstient de chercher, de synthétiser, relire, associer, recouper lui même ce qu'il dit "écrire". L'écriture est affaire de lenteur, d'expérimentations (et non de reproductions), de surgissements, de singularités, d'erreurs, de fragilités... tout ce qu'une IA est strictement incapable de générer. En revanche, les IA savent reproduire, copier et pasticher. Et ce que vous faites. Vous n'êtes pas auteur et encore moins créateur à travers cette démarche. Vous exploitez un système qui vous fait gagner du temps et de l'argent mais ne fait en rien avancer la création et l'innovation littéraires. J'imagine que vos livres, ultra segmentés, doivent se vendre. C'est un des fondements du marketing : plus le produit est segmenté, mieux il se vend.
Soleil
03/06/2025 à 03:50
"L'écriture est affaire de lenteur, d'expérimentations (et non de reproductions), de surgissements, de singularités, d'erreurs, de fragilités... tout ce qu'une IA est strictement incapable de générer. En revanche, les IA savent reproduire, copier et pasticher."
C'est tout l'inverse ... les modèles comme chatGPT savent très mal pasticher, le résultat est grotesque. Du moins pour un texte littéraire. (Pour du texte administratif, cependant, c'est parfait).
En revanche, pour générer des singularités, des associations, des suggestions inattendues, il n'y a pas mieux - il est même souvent nécessaire d'en modérer l'ardeur. Et pour cause, ce sont des modèles probabilistes, beaucoup plus rapides qu'un cerveau humain, qui ne demandent qu'à explorer tout ce qu'on leur demande d'explorer, sans fin. Ce sont d'excellents outils pour donner des idées, des pistes d'exploration.
Soleil
03/06/2025 à 03:16
Je conseille à tous d'expérimenter avec l'IA.
Il est possible de définir ses propres usages de l'IA. Ce n'est pas simplement un outil, mais un outil qui permet de créer des outils.
L'image couramment évoquée de la personne appuyant sur un bouton pour écrire un texte est un peu facile. Par défaut, l'IA c'est "garbage in, garbage out". Un minimum d'effort est requis.
On peut obtenir du texte exploitable, oui. Je confirme : à l'aveugle c'est indétectable ET de qualité. Mais pour arriver à un tel résultat, il faut y passer des heures, autant qu'écrire de façon classique. C'est du travail au millimètre. Ca devient "écrire", mais autrement. A partir d'une base probabiliste que l'on dirige. Il est inutile de commenter négativement quand on n'a pas joué avec l'IA de façon approfondie. Il faut savoir de quoi on parle.
On peut faire bien d'autres choses.
Sur le texte lui-même :
- Des analyses syntaxiques, grammaticales, sémantiques, etc ...
- Des plans, des analyses de plans, etc ...
- Le suivi d'un arc narratif ...
Tout ce qu'on veut.
Beaucoup de choses qu'un éditeur vous propose - quand vous en avez un.
Il est pertinent de se pencher sur les usages à venir, qui vont bouleverser notre manière d'écrire.
En son temps, Gutenberg avait remplacé la plume d'oie du copiste.
Pour beaucoup, c'était alors une très mauvaise idée.
L'ordinateur a permis aux paperolles de Proust de prendre leur retraite.
L'édition numérique, le traitement de texte, c'est quand même plus pratique.
Et ainsi de suite ...
Tout a un impact sur le résultat final. J'aime beaucoup écrire à la main. Ce n'est pas la même écriture qu'à l'aide d'un clavier. Le cerveau réagit différement. La phrase se forme différement.
Avec l'IA c'est encore autre chose. Il est fascinant de sentir cet "autre chose" en train d'émerger.
Impossible de lui donner un nom pour l'instant.
L'intervention humaine est toujours fondamentale (le plaisir est là).
Bien entendu, les genres très grand public, de type dark romance, fantasy et autres, normés, pourront être produits sans nécessiter d'intervention humaine poussée. Mais sommes-nous là dans l'invention littéraire ? Ce sont déjà des produits de pure consommation. Je le dis sans jugement.
Edco
03/06/2025 à 09:28
Ouah , trop de .... Soleil abîme les yeux !!!!!
En tout cas , un autre point de vue.....
https://theconversation.com/vocabulaire-et-diversite-linguistique-comment-lia-appauvrit-le-langage-252944?utm_medium=article_clipboard_share&utm_source=theconversation.com
Luna
03/06/2025 à 10:37
Il y a le plaisir de lire
Il y a celui de tricher
Il y a le plaisir de découvrir
Il y a celui de déléguer
Il y a le plaisir d'aller à la rencontre des mots
Il y a celui de ratisser
Je ne suis pas de cette catégorie
J'aime cultiver mon jardin, faire fleurir mes idées
Aller à la rencontre de qui je veux
Bouder qui je n'aime pas
Traitez moi de rustre, de cul-terreux
La vie se chargera de leur faire comprendre comme le dit Giono que dehors, dans ces temps qui ne sont pas modernes mais éternels, rôdent les menaces éternelles.