Et si Wolverine rangeait ses griffes et laissait les super-vilains gagner ? Wolverine: Old Man Logan – un comic post-apocalyptique Marvel scénarisé par Mark Millar et dessiné par Steve McNiven – propose justement ce scénario choc. Publié en 2008-2009 chez Marvel Comics, cet album propulse le griffu bougon dans un futur sombre.
Le 14/05/2025 à 14:01 par Nicolas Gary
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Publié le :
14/05/2025 à 14:01
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Si Mark Millar a souvent frayé avec les super-héros, c’est avec Wolverine qu’il a tissé l’un de ses liens les plus fascinants. Il le met déjà en scène dans Enemy of the State, où Logan devient une arme incontrôlable. Mais Old Man Logan, paru en 2008, marque un tournant : Millar plonge le mutant dans un futur désespéré, renouant avec ses origines les plus tragiques.
Né en 1974 sous la plume de Len Wein, Wolverine incarne dès le départ l’ambiguïté entre bête et homme, entre rage et humanité. Millar le comprend et le sublime, en le confrontant à son pire ennemi : lui-même.
Dans cette dystopie, les super-héros ont été décimés lors d’une nuit où les méchants, unis, ont triomphé et se sont partagé les États-Unis. Des décennies plus tard, Logan s’est retiré comme fermier pacifiste, jurant de ne plus se battre – quitte à subir les brimades d’un gang de Hulk.
La retraite de Wolverine ne dure pas : lorsqu’un Hawkeye vieilli et aveugle lui propose une mission à travers le pays en ruines, Logan reprend du service. Commence alors un périple périlleux façon Mad Max. La violence est omniprésente, avec des excès trash rarement vus chez Marvel.
Mark Millar a imaginé Logan dans la veine du Clint Eastwood d’Impitoyable : un héros vieillissant qui a rangé les armes depuis des lustres. On découvre un Wolverine méconnaissable, apaisé mais rongé de remords, loin du berserker qu’on connaissait.
Les circonstances finiront par le forcer à redevenir le guerrier féroce d’autrefois – une transformation d’autant plus marquante. La narration de Millar et le trait réaliste de McNiven témoignent d’une sincère admiration pour le personnage, offrant une relecture à la fois respectueuse et surprenante de la légende Wolverine.
Le succès de Old Man Logan a laissé une empreinte durable chez Marvel. L’éditeur a intégré ce Logan du futur à sa continuité dès 2015 via une mini-série suivie d’une série régulière, motivé par la mort du Wolverine original en 2014.
Le succès de Old Man Logan ne s’est pas arrêté à ce one-shot culte de 2008. Marvel a prolongé l’univers avec une série régulière dès 2015, où Logan, arraché à son futur ravagé, débarque dans le présent Marvel. L’occasion de le confronter à un monde qui ne connaît pas encore sa tragédie.
En parallèle, l’univers d’origine d'OML est exploré dans Old Man Hawkeye et Old Man Quill, spin-offs qui creusent cette Amérique post-apocalyptique, pleine de cendres, de regrets et de violence. Une saga qui, à travers ses rides, n’a rien perdu de son tranchant.
Au grand écran, Logan de James Mangold (2017) s’inspire librement de Old Man Logan.
Faute de pouvoir utiliser tout le bestiaire Marvel, le film en reprend surtout l’ambiance crépusculaire et le concept d’un Wolverine vieillissant livrant son ultime combat.
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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1 Commentaire
Necroko
16/05/2025 à 02:35
Hélas l'univers de "Old Man Logan" a beaucoup trop duré et a largement dénaturé l'œuvre d'origine ; Marvel a jamais su s'arrêter (ils vont aussi refaire la même connerie avec le nouvel Univers Ultimate - Earth-6160)