Peut-être peut-on reconnaître un poète — une poétesse, en l’occurrence — à sa capacité à nous transmettre ses obsessions. Si cette hypothèse purement personnelle s’avérait avoir un semblant de valeur objective, alors Han Kang est une poétesse. En même temps, dire ça d’une Prix Nobel de littérature… ce n’est pas dire grand-chose. Traduction par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet.
Le 13/05/2025 à 18:26 par Ugo Loumé
0 Réactions | 281 Partages
Publié le :
13/05/2025 à 18:26
0
Commentaires
281
Partages
Chaque année, l’Académie Nobel a le talent — ou le culot — de résumer en une seule phrase l'œuvre entière de l’écrivain ou l’écrivaine qu’elle sacre du plus prestigieux prix de littérature. Pour Han Kang, était saluée « sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine ».
Si les lecteurs français avaient déjà eu la possibilité de vérifier l’« intense » prose de la Coréenne en feuilletant ses romans et nouvelles traduits, Impossibles adieux en tête, ils peuvent maintenant expérimenter pour la première fois la légère puissance de ses poèmes.
Une puissance qu’elle impose à coup de répétitions, d’images qui reviennent encore et encore, légèrement modifiées à chaque fois. Des coups martelés dans nos esprits, mais des coups de « fantôme », de « flocons de neige », de « vent ». Coup « léger », coup « minuscule », coup « aérien », « suspendu », coup de « passage » coup qui « flotte » et d’autres coups de ce style encore qui forment une farandole qui tourne et tourne et tourne autour de l’obsession d’Han Kang.
Obsession qu'on ne peut jamais voir clairement, bien sûr, parce qu’elle est enfermée, « enroulé[e] », coincée dans l’« interstice », dans un « tiroir » ou dans une « profonde jarre », à l’étroit dans une « veine » ou dans de l’« écorce ».
On sent tout le désespoir de la poétesse qui « ne tend pas la main ». Le désespoir de son corps, « hôte du mal ». Mais c’est un désespoir apprivoisé, qu’on ne libère jamais. Pudique, qu’on garde bien rangé dans son tiroir, comme l’indique le titre du recueil.
Cette pudeur provoquera une certaine frustration chez l’enflammé lecteur occidental, qui a besoin pour être emballé qu’on souffle fort sur ses braises intérieures, là où Han Kang ne parle que des « angles silencieux du flocon » ou de « la flamme extérieure de l’hiver ». Ne propose à la vue qu’un « visage imperturbable qui ne s’enflamme ni ne s’effrite ».
Dans la sous-partie titrée « Hiver de l’autre côté du miroir », récit en vers d’une saison passée à l’autre bout du monde — par rapport à la Corée —, la poétesse fait disparaître cette frustration en s’imprégnant de l’atmosphère de « l’autre côté du miroir » (autrement dit la nôtre), en la mariant avec la sienne. Ainsi quand elle voit les « massacres perpétrés de ce côté-ci du miroir et de son autre côté », elle peut aussi bien penser aux « lignes droites qui ont lacéré les chairs » qu’à « la douceur des lignes du corps humain ».
Dans un article pour la Nrf, Mohamed Mbougar Sarr rapporte que Pierre Bisiou, co-traducteur de Han Kang, décrit l’expérience de son écriture comme « un rêve » qui peut à tout moment se transformer en « violent cauchemar ». Cette violence contenue, cette douceur parasitée, la nuance qu’elle donne aux douleurs — et notamment à celles de l’histoire de son pays — serait, selon l’auteur sénégalais, cause de controverses en Corée du Sud. Chez nous, en revanche, c’est peut-être justement la raison pour laquelle la lire.
Par Ugo Loumé
Contact : ul@actualitte.com
Paru le 19/03/2025
149 pages
Grasset & Fasquelle
16,50 €
Plus d'articles sur le même thème
La mort d'Angelo Rinaldi m’a affectée. J’avais eu la chance de le rencontrer il y a 12 ans dans le cadre d'un projet littéraire mené avec l’entreprise dont j'étais salariée. Rinaldi devait parrainer un événement interne au groupe, mais ce projet n'a hélas jamais vu le jour.
20/06/2025, 14:02
Ce qui se déroule sur cette Parcelle du monde (Gallimard) est une féerie. Et celle qui use d’une palette de mots pour la mettre en œuvre tient de la magicienne et de la biographe : Catherine Vigourt nous offre un ouvrage dont chaque page est un éclair d’intelligence, de beauté et de malice mêlées.
20/06/2025, 10:09
« J'attends de recevoir une balle. Je ne sais pas d'où elle viendra, par quelle gâchette elle serra tirée, ni à quel moment. Je ne crois pas avoir de véritable ennemi qui voudrait m'assassiner. Ni d'ami qui pourrait m'éviter cette fin. » Jacques Ferré est prêt. Il le sait, la fin de sa vie sera le travail bien fait d’un sniper qui attend, quelque part, le moment parfait pour tirer. Mais quand ? Et où ? Jacques attend patiemment son heure.
16/06/2025, 13:55
Premier épisode d'une reconstitution minutieuse (et nostalgique) du travail des gardes du corps qui se vouèrent corps et âmes au Général de Gaulle pendant de longues années : un point de vue inédit sur la politique des années 50-60 et les débuts de la Ve République.
16/06/2025, 11:01
Le très beau noir & blanc de Chapouté nous invite au voyage, avec cette petite histoire tranquille et ordinaire. Une invitation à ouvrir notre regard non pas sur un lointain Alaska, mais bien sur le monde qui nous entoure ici et maintenant.
16/06/2025, 09:59
Un vent de renouveau souffle sur les récits de body horror, ces textes qui mettent en scène la violation psychologique ou physique du corps humain par des mutations, mutilations, maladies, etc. Après Sweet Harmony de Claire North, Re:Start de Katia Lanero Zamora, Visqueuse de Morgane Caussarieu et Chlorine de Jade Song, j'ai lu As-tu mérité tes yeux d'Eric LaRocca (trad. Mélanie Fazi), les tripes au bord des lèvres.
13/06/2025, 08:14
Toutes les images sont-elles bonnes à voir ou, plus exactement, doivent-elles toutes être vues, et par tout le monde ? Voici une question qui semble se poser depuis bien longtemps. Ce que l’on définit comme « art » ne l’a pas toujours été et, surtout, n’a pas toujours été destiné à être vu par nous.
13/06/2025, 08:00
Élément clé d’une véritable « carte d’identité sociale », la conformité du poids des femmes, selon des critères fixés sans leur consentement, est au cœur d’un travail richement documenté par la journaliste Juliette Lenrouilly, dans son ouvrage : Affamées – Enquête sur la culture de la minceur (Fayard).
13/06/2025, 07:47
Normalement, tout le monde sait à peu près à quoi ressemble un lutin. On imagine cet être farfelu, malicieux, généralement de petite taille, avec peut-être un chapeau pointu. Vous l’avez ? Eh bien vous avez tort. Vous êtes même très loin du compte. Complètement à côté de la plaque. Et c’est bien ça le problème… Si bien que les lutins et tous les peuples magiques ont un plan clair : se venger de l’humanité.
11/06/2025, 10:00
Faut-il encore présenter Zerocalcare ? Ce dessinateur italien engagé, qui ne connaît ni le compromis ni la compromission, est devenu un star dans son pays et n'a pas son pareil pour aborder frontalement les sujets politiquement complexes, sur lesquels il porte un regard ombragé, bouillonnant, que vient désamorcer son humour percutant. La nuit sera longue est un reportage lourd de sens du procès que la Hongrie fait subir à une militante qui a osé s'opposer à un défilé de nazillons en 2023.
11/06/2025, 09:36
Rabelaisien, irrésistible et intelligent, bienvenue dans l’univers de Camille Desjaques. Un pigiste en fait divers, accepte par amitié un remplacement de prof de philo au Lycée Sainte Delphine à Kerplouf, petit port breton.
11/06/2025, 07:00
Une amie m’a offert ce livre comme un geste d’affinité spirituelle : Voici la dernière parution de ton père spirituel en poésie. L’expression a résonné. Vingt ans plus tôt, j’avais trouvé refuge chez Emmanuel Lévinas, lorsque la vision spinoziste, rigoureuse et abstraite, me paraissait insuffisante pour répondre à l’élan vivant de l’âme. Lévinas m’a appris à penser depuis la fragilité du visage, depuis l’appel de l’autre. Aujourd’hui, cette exigence trouve un écho profond dans l’œuvre de François Cheng. Par Fidèle Mabanza
10/06/2025, 11:19
Génériquement, tout journal place un individu face aux autres et, au fond, à lui-même – face au destin qui lui est propre et partagé. À la faveur de l’écriture, un être humain tente de fixer des miroirs de sa vie et de l’existence de façon monodique et non polyphonique, comme dans un roman.
10/06/2025, 11:12
« En grec ancien, il existe un mot qui exprime à la fois la volupté, la grâce, la joie… », explique Luciano à son ami Stan, dont nous suivons le parcours quasi initiatique entre mort et vie (dans cet ordre-là) sans en perdre une miette. Quel est-il, ce mot ? « Eucharistie. » – « On fait revenir l’autre par la pensée ou la prière. »
09/06/2025, 11:47
Dans Une jeunesse levantine, Michel Santi livre une confession sans fard, toute de lucidité désenchantée, sur ses années adolescentes entre Beyrouth, Le Caire, Riyad et Téhéran, au cœur d’un Moyen-Orient en proie à ses convulsions.
05/06/2025, 10:36
Cet album est un véritable reportage militant pour témoigner de la surpêche le long des côtes atlantiques d'Afrique (ici en Gambie) et des conditions de vie des laissés-pour-compte du développement mondial.
05/06/2025, 09:31
De très beaux dessins et une colorisation grandiose : ce sont les images qui racontent l'histoire. Un court récit, comme une nouvelle, l'histoire d'un homme taiseux et solitaire qui erre comme un fantôme dans les rues d'une ville déserte, hors-saison.
05/06/2025, 08:50
Si, pour les vacances, vous cherchez un pavé à dévorer allongé sur le sable ou confortablement installé sur une terrasse, Les Malarazza d’Ugo Barbàra vous comblera. Cette saga retrace l’ascension d’une famille italienne de propriétaires terriens, lesquels quittent la Sicile pour s’installer à New York à fin du XIXe.
04/06/2025, 09:37
Koko n'aime pas le capitalisme à la plage est le deuxième album dans lequel tientiens publie (chez Bandes Détournées) des versions enrichies et complétées de ses publications sur les réseaux sociaux. La recette n'a pas changé. Le dessinateur croise allègrement les cultures pop (séries, ciné et télé, surtout), l'actualité politique, les refs Internet et la lutte des classes. Le résultat est une fois encore un manuel débridé d'émancipation sociale, de résistance humoristique et d'engagement à durée indéterminée sans période d'essai.
03/06/2025, 13:22
Quatorzième roman de Stephen King, Simetierre, publié en France en 1985 aux éditions Albin Michel et traduit par François Lasquin, est une œuvre puissante. Son magnétisme contagieux est d’une force fictionnelle stupéfiante. Impossible de ressortir indemne du voyage qu’elle propose en direction du pire au nom de la pulsion de vie.
03/06/2025, 09:00
L'album reprend la diatribe écologique qu'était le bouquin de Norek. Plus qu'une alerte, c'est une véritable alarme et qui résonne très fort. Le fond comme le ton sont sans appel : un thriller pré-apocalyptique. Tout comme Caryl Férey, Olivier Norek fait partie de ces écrivains qui aiment adapter leurs romans en albums de bande dessinée. Et on adore ça.
03/06/2025, 08:30
Moi qui n’ai pas connu les hommes (stock) est le livre qui contient le monde – dans tous les sens du terme. Du monde (des gens) ; des mondes (des univers). Tout y est dans cette magie qui nous assemble et nous transcende ; tout y figure dans cet avilissement qui nous infecte et nous isole : l’humaine condition dont l’unique échéance est la mort.
02/06/2025, 10:43
Avec Les Itinérants (trad. Stephan Lambadaris), Francesco Verso offre un texte de solarpunk aux frontières de l'anticipation technologique et d'un transhumanisme communautaire. Dans une Rome post-fossile, traversée de contrastes socio-techniques et de mutations anthropologiques, Verso imagine un monde où l'utopie n'est plus une abstraction naïve, mais un engagement collectif et incarné dans la mobilité, la solidarité et une redéfinition radicale du travail.
02/06/2025, 10:35
Dans Jean-Luc Mélenchon sur le divan (Dunod, 2025), Gianpaolo Furgiuele, psychanalyste et sexologue, livre une lecture incisive de la figure mélenchonienne. Entre faille narcissique, stratégie de provocation et reconversion symbolique de l’Histoire, ce portrait analytique d’un chef politique est aussi celui d’une époque en crise.
01/06/2025, 11:55
La littérature a toujours été le reflet de notre société , les réactions qu’elle suscite révèle les attentes , les rejets ou l’enthousiasme du public et témoigne des changements de mentalités. Si les changements déclenchent parfois des polémique, un courant, apparu depuis quelques années, remet en cause les classiques.
30/05/2025, 11:08
La Sicile. Une terre gorgée de soleil et entourée par le bleu de la Méditerranée ; une terre riche d’histoires nourries par les différentes présences des peuples qui l’ont investie et façonnée. Décidément Giovanni Falcone, le roman de Roberto Saviano fait parler de lui (trad. Laura Brignon). Par Hakim.
30/05/2025, 11:00
On connaît bien désormais Ian Manook cet écrivain-voyageur, auteur de polars dits « ethniques », qui nous balade depuis une dizaine d’années vers diverses contrées exotiques, depuis la Mongolie de son Yeruldelgger jusqu’au plus récent Krummavisur islandais.
30/05/2025, 09:45
2017, vingt-cinq ans après le décès d’Alex, leader du groupe de rock Musk formé au lycée, trois amis, Manu, Leila et Simon se retrouvent à l’initiative de l’un d’entre eux. Anna, la sœur d’Alex, se joint à eux pour cette réunion d’anciens potes, et les langues se délient sous l’influence de l’alcool et des souvenirs.
29/05/2025, 10:25
Un western en forme de road-movie, entre un vieux hors-la-loi décati et un jeune orphelin sourd et muet. Une chevauchée qui cache bien des surprises. À commencer par le courrier de Calamity Jane. Au scénario de cet album : Philippe Foerster (né en 1954) qui a fait ses classes à l’école belge aux côtés de Sokal, Schuiten, entre autres, avant de travailler auprès de Gotlib. Au dessin, un autre Philippe, Philippe Berthet (né en 1956) : un « frontalier » qui basculera rapidement du côté belge de la BD.
28/05/2025, 09:00
Après avoir parlé de l’amour de Marcel Pagnol pour sa mère, je me suis (re)plongé dans Chagrin d’école de Daniel Pennac. Une autobiographie qui s’ouvre sur une scène avec sa mère, alors qu’il est déjà adulte, professeur et écrivain.
26/05/2025, 12:43
Autres articles de la rubrique Livres
Avez-vous déjà croisé des esprits ? Soukapat et sa fâcheuse manie de mettre le bazar ? Et Boud’bois ? Sûrement le plus vieil esprit du monde ! Ou encore Croque-chaussette qui ferait mieux d’arrêter de faire ces satanés trous au bout de nos chaussettes. Non ? Et Suce-pied, Lèche-Mousse, La Reine de Papier, Pamoaki, Chante-Marmite ou l’Ombre des Toilettes ? Non plus ?! Alors, c’est que vous devez être une vieille personne aigrie car les enfants, eux, les croisent souvent. Esteban et Gayouchka s’en souviennent, ils en voyaient tout le temps chez leur mémé.
21/06/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Les femmes ont longtemps été exclues du monde des lettres. Y ayant fait effraction, elles ont fait face à des discours de dénigrement systématique, à de multiples procédés de marginalisation et d’effacement que Joana Russ expose et dissèque dans cet anti-manuel de silenciation des autrices. Un grand classique de la critique féministe paru en 1983 aux États-Unis, et enfin accessible en français.
21/06/2025, 07:00
Cette 24e semaine encore - qui prend en compte les chiffres de vente du 9 au 15 juin -, la tornade Freida McFadden balaie tout sur son passage : sa série La femme de ménage écrase toujours autant la concurrence, avec l'aide de sa Psy.
20/06/2025, 13:33
Cette histoire commence avec les loups et se termine avec les loups. Pour certains, l’enfance est un paradis perdu. Pour Anne, c’est une terre aride. Fuir, briser sa chaîne, vivre sa vie, c’est tout ce qu’elle espérait. Devenue adulte, puis mère, la voilà rattrapée par son histoire. Et une obsession : comprendre la femme qui l’a élevée seule.
20/06/2025, 09:00
Quand il avait à peine dix-huit ans, un drame a contraint Jean-Noël à quitter sa maison, sa famille. Trente ans plus tard, il revient sur les lieux de son enfance. Pendant six jours d’un été caniculaire, il va devoir affronter un passé qu’il a longtemps tenu à distance, tandis que la forêt le cerne de sa présence inquiétante.
20/06/2025, 08:00
Ours (Chez nous) est un village de Louisiane, fondé dans les années 1830 par une mystérieuse sorcière noire (Sainte) aux pouvoirs ancestraux. Après avoir pris d’assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu qui sera pour eux un havre de paix. Dans cet endroit isolé du monde où la magie protège de toute intrusion et où le temps s’écoule différemment, les Ouhmeys sont libres de vivre à leur guise.
20/06/2025, 07:00
Quand arrivent les beaux jours, la légèreté prend ses quartiers dans les foyers, mais les risques liés à l’été, eux, s’invitent souvent sans prévenir. Qu’il s’agisse d’une canicule prolongée, d’une alerte cambriolage ou d’une panne électrique, certains ouvrages offrent des repères concrets pour anticiper et affronter ces désagréments. Tour d’horizon de quatre titres qui replacent la maison au cœur des préoccupations contemporaines.
19/06/2025, 09:13
BONNES FEUILLES - Automne 1900. Cezanne cherche un atelier. Il rôde autour de Château Noir, une demeure mystérieuse dans la campagne aixoise qui donne sur la montagne Sainte-Victoire. Un alchimiste y aurait passé, dit-on, un pacte avec le diable, pourtant le Château n’est pas à vendre et Cezanne devra se résoudre à faire bâtir son atelier ailleurs...
19/06/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - Douze ans après un drame qui a bouleversé sa vie, Anna Matheson organise un voyage soigneusement calculé : une traversée nocturne entre Philadelphie et Chicago, dans un train luxueux où elle a réuni ceux qu’elle tient pour responsables de son passé brisé.
18/06/2025, 10:00
BONNES FEUILLES - 4 Août 2020. Le port de Beyrouth vient d’exploser. Le narrateur, abasourdi, découvre sa ville dévastée. Alors que la population tente de s’organiser, ses pensées s’entrechoquent : malgré la version officielle d’un accident, il est convaincu d’avoir entendu des avions survoler son quartier, ces grosses bestioles qui lui tordent les entrailles.
18/06/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - 2020. Pour faire de la place dans le caveau familiale, Simone est déterrée et incinérée, plusieurs années après son décès. Dans son cercueil, elle portait l’habit traditionnel indochinois. Une tunique de soie bleue exhumée, dont on ne savait qu’une chose : le mari de Simone, Paul Sanzach, la lui avait envoyée au début de la guerre d’Indochine, avant de disparaître.
18/06/2025, 07:00
Le Baromètre « Les Français et la lecture » 2025 montre que seulement 56 % des Français se considèrent lecteurs réguliers, soit cinq points de moins qu’en 2023. Plus le temps passé devant les écrans augmente, plus l’habitude de lire diminue.
17/06/2025, 12:05
BONNES FEUILLES - La grand-mère de Raphaël Sigal a traversé, quand elle n’était qu’une enfant, la Shoah. Alors qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer à la fin de sa vie, Raphaël décide d’écrire son histoire en se limitant uniquement à ce qu’elle lui a transmis. Mais comment raconter une vie à partir de ces maigres indices ?
17/06/2025, 09:30
BONNES FEUILLES - Dix inconnus reçoivent une mystérieuse invitation pour passer l’été sur l’île du Soldat. Une proposition alléchante, difficile à refuser : le séjour est offert, et la rumeur enfle autour du nouveau propriétaire des lieux, vedette hollywoodienne, milliardaire excentrique ou émissaire de l’Amirauté engagée dans d’étranges expérimentations ? Intrigués, les invités acceptent sans se connaître ni connaître leur hôte.
16/06/2025, 07:00
Personne ne l'aurait imaginé pour cette semaine 23, du 2 au 8 juin. Personne ? Sauf peut-être toute l'industrie du livre qui voit avec stupéfaction combien cette saga n'en finit plus de convoler vers les sommets du sublime. Et écrase toute concurrence. Alignant 49.647 exemplaires vendus en une semaine, le troisième tome de la série La femme de ménage (grand format) s’installe à la première place du classement.
14/06/2025, 11:57
Si vous êtes un mercenaire sans scrupules, tout ce qui compte, c’est la prime. Mais quand vous appartenez au service Action de la DGSE, engagé dans une opération clandestine au cœur d’une Afrique ravagée par la violence, tout peut basculer.
14/06/2025, 07:00
Le café, bien plus qu'une simple boisson, constitue un phénomène culturel et historique qui a marqué les sociétés à travers les siècles. Des ouvrages captivants retracent cette épopée, révélant les multiples facettes de cette boisson emblématique. Voici quatre livres qui offrent une plongée fascinante dans l'univers du café.
13/06/2025, 14:43
Dans Crimes et délits à la Bourse de Pékin, He Jiahong met en scène une affaire d’escroquerie dans l’univers opaque de la finance chinoise. Entre polar procédural et chronique sociale, le roman interroge les rouages d’une justice en prise avec les désordres économiques d’un pays en mutation.
13/06/2025, 09:48
Dans un régime où le pouvoir est aux mains des Lettrés, les écrans sont proscrits et la lecture imposée comme devoir absolu. Mais cette dictature des mots suscite une résistance : celle des Zappeurs, une jeunesse insurgée qui revendique la primauté de l’image.
13/06/2025, 07:00
Se passer de la lecture pour développer ses capacités d'analyse, dans un monde de plus en plus complexe, ne peut apparaître que comme une forme moderne d'hérésie. Pour étudier un domaine de façon approfondie, la seule voie possible est bien celle de l'écrit, seul média à même d'élaborer une pensée riche, rendant compte d'une réalité toujours plurielle.
12/06/2025, 10:23
En juin 2025, l’agence ALCA (Agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine) met à l’honneur la création littéraire et cinématographique en Nouvelle-Aquitaine. À Limoges, le mardi 24 juin, 24 auteurs et autrices de la région présenteront leurs dernières parutions lors d’un temps fort ouvert au public, organisé dans le cadre du programme Traverse(s).
12/06/2025, 10:10
BONNES FEUILLES - Qu’un perroquet parle, voilà qui ne surprend plus personne. Mais qu’il bégaie, en revanche, voilà un phénomène des plus singuliers… Surtout lorsqu’il se prénomme Shakespeare et s’entoure d’un groupe d’oiseaux bavards aux noms improbables, énonçant chacun de mystérieuses phrases qui semblent coder un secret bien gardé.
10/06/2025, 07:00
Dans la fosse commune de l’oubli, Georges Hyvernaud n’a non seulement rien fait pour l’éviter - en ne publiant que deux livres de son vivant - mais y a sauté à pieds joints. La Peau et les os (1949), court mais édifiant récit de sa captivité pendant la seconde guerre mondiale, puis Le Wagon à Vaches (1953), roman implacable de l’impossible réadaptation à une vie dite normale, prouvent que l’écrivain avait pris le parti non négociable d’une vérité humaine très difficile à vendre. Par Nicolas ACKER.
08/06/2025, 19:15
BONNES FEUILLES - Dans un manoir retiré du monde, des enfants grandissent sous l’autorité inflexible d’une gouvernante austère et sous l’œil distant d’un scientifique aussi brillant que mystérieux. L’arrivée de deux nouveaux pensionnaires (Fanny, audacieuse et vive, et Charles, au tempérament plus secret) vient bouleverser l’équilibre de cette étrange communauté. Peu à peu, les secrets enfouis de la demeure se dévoilent, révélant une vérité inquiétante.
07/06/2025, 07:00
Cette 22e semaine (du 26 mai au 1er juin) aurait dû marquer un énième raz-de-marée pour Freida McFadden et ses intrigues domestiques sous Prozac. Mais imaginons un instant : pas de Freida. Pas de Karine Forestier (sa traductrice) non plus. Pas de City ni de J’ai lu en haut du podium. À quoi ressemblerait le top 10 des meilleures ventes si McFadden avait préféré ouvrir un coffee shop à Soho au lieu d’écrire des thrillers ? Bienvenue sur Terre 2.
06/06/2025, 12:53
BONNES FEUILLES - Que s’est-il réellement passé à Maré-les-Champs, ce paisible lotissement de la banlieue parisienne, au cours de l’année 1986 ? Plus de trente ans après une série d’événements dramatiques, une femme retourne sur les lieux de son enfance pour faire resurgir ce que le silence avait enseveli.
06/06/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Adapté du livre à succès Prenez votre argent en main, ce cahier d’activités a pour but, à travers des exercices et des cas concrets, d’initier le grand public au fonctionnement de leur argent. Et de leur donner des pistes concrètes et accessible à toutes et tous pour améliorer leur rapport à l’argent.
06/06/2025, 07:00
Commenter cet article