Même le jour de l'ouverture du Festival de Cannes, France Culture trouve le moyen de parler littérature, cette fois avec Santiago Amigorena. D'autres auteurs et autrices se croiseront la semaine du 12 au 18 mai, dont Claro, Elara Bertho ou encore Armistead Maupin.
Le 09/05/2025 à 16:40 par Dépêche
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Publié le :
09/05/2025 à 16:40
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Du lundi au vendredi de 12h à 13h30
Mardi 13 mai
La rencontre :
À l’occasion de l’ouverture ce jour-là du Festival de Cannes, entretien avec Santiago Amigorena, écrivain et cinéaste, qui fait paraitre la suite de son entreprise autobiographique hors-normes (Le Dernier livre). Dans ce nouvel ouvrage intitulé Le Festival de Cannes (P.O.L), il fait le récit de 40 ans de présence au festival.
Du lundi au vendredi de 15h à 16h
Lundi 12 mai
Relire un classique de Mario Vargas Llosa : Conversation à La Catedral
Avec Stéphane Michaud, qui a dirigé l'édition des Oeuvres romanesques de Mario Vargas Llosa dans la Bibliothèque de la Pléiade et Ina Salazar, professeur de Littérature d'Amérique latine, à Sorbonne Université.
Mardi 13 mai
Myriam Makeba et Stokely Carmichael : un couple panafricain
Avec Elara Bertho pour Un couple panafricain : Miriam Makeba et Stokely Carmichael en Guinée (éditions Rot-Bok-Krik)
Mercredi 14 mai
Réviser le bac français : Sido et Les vrilles de la vigne de Colette
Avec les enseignants Corentin Zurlo-Truche et Marie-Astrid Clair
Jeudi 15 mai
Murder Party à l’anglaise
Avec Armistead Maupin pour Mona et son Manoir (éditions de L’Olivier)
Vendredi 16 mai
Dans la bibliothèque de Volmir Cordeiro
Avec Volmir Cordeiro, chorégraphe, danseur et enseignant-chercheur brésilien
Du lundi au vendredi de 21h à 21h30
Magellan de Stefan Zweig
Réalisation Christophe Hocké
En direct du studio 116 de la maison de la radio et de la musique
C'est sur un paquebot trop confortable, en route pour l'Amérique du Sud, que Stefan Zweig eut l'idée de cette odyssée biographique. Il songea aux conditions épouvantables des voyages d'autrefois, au parfum de mort salée qui flottait sur les bougres et les héros, à leur solitude. Il songea à Magellan, qui entreprit, le 20 septembre 1519, à 39 ans, le premier voyage autour du monde. Un destin exceptionnel... Sept ans de campagne militaire en Inde n'avaient rapporté à Magellan le Portugais qu'indifférence dans sa patrie. Il convainc alors le roi d'Espagne, Charles-Quint, d'un projet fou ; " Il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien.
Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l'est à l'ouest " (C'était compter sans l'océan Pacifique, inconnu à l'époque..). Jalousies espagnoles, erreurs cartographiques, rivalités, mutineries, désertions de ses seconds pendant la traversée, froids polaires, faim et maladies, rien ne viendra à bout de la détermination de Magellan, qui trouvera à l'extrême sud du continent américain le détroit qui porte aujourd'hui son nom. Partie de Séville avec cinq cotés et 265 hommes, l'expédition reviendra trois ans plus tard, réduite à 18 hommes sur un rafiot.
Epuisée, glorieuse. Sans Magellan qui trouva une mort absurde lors d'une rixe avec des sauvages aux Philippines, son exploit accompli. Dans ce formidable récit d'aventures, Stefan Zweig réfléchit sur la volonté de Magellan, qui prouve qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis et que toujours un homme, avec sa petite vie périssable, peut faire de ce qui a paru un rêve à des centaines de générations une réalité et une vérité impérissables ".
Lu par Christophe Brault
Musique originale et interprétation : Christophe Hocké, Lucas Valero et Pablo Valero
Magellan de Stefan Zweig, a paru, entre autres, aux éditions du Livre de Poche dans une traduction de Alzir Hella.
Episode 1 : Au commencement étaient les épices
« Tout ce qui est oriental a sans cesse exercé sur l’Europe, à cause de son éloignement, de sa rareté, de son exotisme, et peut-être aussi en raison de sa cherté, une sorte de suggestion, de fascination. »
Episode 2 : Les conquistadors
« Magellan qui a presque toujours combattu sur mer et est devenu un des navigateurs les plus habiles de son temps n’est dans la grande armée qu’on envoie à Azamor qu’un officier subalterne. Il est encore blessé. »
Episode 3 : Départ de l’expédition
« Le 10 août 1519, un an et cinq mois exactement après que Charles-Quint a signé la Capitulacion, les cinq navires quittent enfin la rade de Séville pour descendre vers San Lucar de Barrameda où le Guadalquivir débouche en pleine mer. »
Episode 4 : Mutineries
« Il est impossible à Magellan de poursuivre avec un seul navire son voyage dans l’inconnu, et pourtant si les autres bâtiments lui sont nécessaires il ne peut les contraindre à l’obéissance. »
Episode 5 : La mort et la victoire
« Ainsi périt, dans une bagarre stupide avec une horde de sauvages, le plus grand navigateur de tous les temps. Mais peu importe son destin personnel, du moment qu’il a vaincu, et que sa mission est accomplie »
Du lundi au vendredi de 21h35 à 22h
Journaux de Sylvia Plath (Rediffusion)
Réalisateur Myron Meerson
Présentateur Geneviève Brisac
Avec Garance Clavel
Sylvia Plath est pourtant un personnage énigmatique, et fascinant, une femme bouillonnant de vie et d'énergie, pleine d'espoir et de foi dans son génie et qui cependant, se suicida deux fois, à vingt, puis à trente ans. La deuxième fut la bonne.
Elle était arrivée en Angleterre en 1955, à vingt-trois ans, avec une bourse d'études, des poèmes déjà publiés par dizaine et des objectifs précis ; devenir une grande poétesse, devenir une grande romancière, épouser un homme exceptionnel, si possible un écrivain, avoir beaucoup d'enfants, dont il s'occuperait le matin, et elle l'après-midi, ou le contraire. "Nous publierons tous deux une rangée de livres avant de mourir." Il n'y a qu'un refuge contre des démons dont il va falloir parler : la vie de l'esprit : "Je vis mon travail sans lequel je ne suis rien, rien ne compte, sinon Ted, son travail et le mien." Elle a toujours été comme ça, des hauts et des bas, dangereusement triomphaliste : "J'ai lutté contre le chaos et j'ai gagné", écrivait-elle, en se comparant à Virginia Woolf. Et comme Virginia Woolf, elle se fit des remparts de devoirs à faire, de poèmes à écrire, de livres à étudier, de lettres, de rendez-vous. Mais dans l'ombre de la stakhanoviste de la littérature et du bonheur, il y avait l'autre Sylvia Plath, l'ensorcelée, sur le berceau de laquelle s'étaient penchées les trois "Ladies of sorrow", Lady of tears, la dame des larmes, Lady of sighs, celle des soupirs, Lady of darkness, celle de la nuit.
Ce sont des extraits de son journal que nous vous proposons d'écouter aujourd'hui, cailloux blancs d'une trajectoire d'étoile filante. Au fil des pages que nous avons choisies, on est emporté par tout ce travail et tout ce courage, la source vive est là, des poèmes admirables, on sent vibrer ce désir bouleversant de "devenir un écrivain du réel, devenir un véhicule pour le monde, commencer avec les choses réelles".
Sylvia Plath, Journaux (1950-1962), a paru aux éditions Gallimard, dans la traduction de Christine Savinel.
Episode 1 : Sylvia Plath à dix-sept ans
1950. Sylvia Plath a dix-sept ans. Il est question de bonheur : "Peut-être ne serai-je jamais heureuse !", de littérature, d'une visite chez le dentiste, d'amour et de mort.
Episode 2 :Rencontre avec Ted Hughes
Février 1956, Sylvia Plath a vingt-trois ans. "Ce que je crains, c'est la mort de l'imagination", note-t-elle. Et puis c'est la rencontre avec son futur mari Ted Hughes : "Alors le pire est arrivé, ce grand type sombre avec un air d'Europe centrale."
Episode 3 : L’écriture avant tout
Le mois de mars 1957 nous immerge dans la création littéraire, the work in progress...Et une histoire de fish and chips... !
Episode 4 : Envahissement
Le mois de juillet 1958 est pavé d'angoisses, nourri de la discipline nécessaire aux artistes, plombé par un oisillon tombé du nid et qui s'est fracassé le dos...
Episode 5 : La vie et la mort
Angleterre, 1961 et 1962. L’écriture de Sylvia Plath a pris une fermeté extraordinaire, sa description, d'un gâteau à la banane avec un glaçage jaune est inoubliable. Elle sait qu'elle a franchi un pas, qu'elle est en train d'écrire les plus beaux poèmes de sa vie et qu’ils la rendront immortelle.
Le samedi de 15h à 15h30
Avec Claro, romancier, traducteur, auteur de Des milliers de ronds dans l’eau aux éditions Actes Sud et Jonathan Bourget, petit-fils de Graham Greene, en charge du fonds d'archives
François Rivière, romancier, critique littéraire, traducteur, biographe, scénariste.
À l'occasion de la nouvelle traduction de Le ministère de la peur et Deux hommes en un aux éditions Flammarion
Le samedi de 21h à 22h
Soudain Romy Schneider
Réalisation : Cédric Aussir
Adaptation radiophonique pour France Culture de Guillaume Poix
À partir de dialogues extraits de la filmographie de Romy Schneider, de propos que l’actrice a tenus au cours d’interviews et d’extraits de son journal, mais aussi de monologues imaginaires prononcés par ses partenaires de jeu ou les personnages qu’elle a incarnés, Guillaume Poix a composé un texte singulier et émouvant pour évoquer et faire résonner autrement la vie et l’œuvre de Romy Schneider.
Dans ce texte écrit en 2018 et publié aux éditions Théâtrales, j’ai voulu affirmer que Romy Schneider est l’autrice d’une œuvre cinématographique majeure. Non pas seulement grâce à des choix s’étalant sur trente ans, non pas seulement grâce aux films dans lesquels elle a joué et dont certains auront marqué l’histoire du cinéma, mais aussi parce que sa vie est dans son œuvre – ou l’inverse. Parce qu’elle porte une histoire des représentations des femmes par les hommes.
Sa filmographie est composée de soixante-trois films, tous ont été réalisés par des hommes. Qu’est-ce que Romy Schneider a voulu dire des femmes, du regard posé sur elles par les hommes, de la confiscation des corps et des destins, de l’accaparement des récits obstinément faits par les hommes à travers le cinéma d’art et de divertissement en Occident au moment où tout semblait, en Europe du moins, se libérer ?
J’ai imaginé soixante-trois monologues conçus comme autant de plans séquences. Pour commencer et finir, deux plans fixes, flux de parole effectivement prononcés par Romy Schneider (l’actrice, dans ses films ; la femme, dans des interviews ou dans son journal). Entre eux : soixante-et-un plans joués soit par les personnages qu’elle a interprétés soit par ses partenaires emblématiques. Dans cette adaptation radiophonique conçue pour France Culture, on en retrouve quelques-uns : Alain Delon, Philippe Noiret, Yves Montand ou Maurice Ronet. Ils côtoient Sissi, Nadine, Lydia, Marie, Anna…
Tentative d’approcher l’œuvre d’une actrice de cinéma qui incarne à elle seule l’histoire de l’Europe au vingtième siècle. Tentative aussi de dire les splendeurs et les désarrois d’une vie d’actrice, les miracles et les horreurs d’une vie de mère, l’empire cannibale de la fiction sur la « vraie vie » d’une femme vouée aux premiers rôles. »
Avec Anouk Grinberg, Stéphanie Pasquet et Eric Herson-Macarel
Le dimanche de 21h à 22h
Le Livre de ma mère d’Albert Cohen
Réalisation : Sophie-Aude Picon
Avec Patrick Timsit
Chant: Imany
Guitare: Stefane Goldman
Musique originale : Nicolas Errera
Imany interprète Smile de Charlie Chaplin et If you go away (Ne me quitte pas) de Jacques Brel
Une création radiophonique produite par France culture et enregistrée en public, au studio 104, de la maison de la radio et de la musique le 28 septembre 2024
Pendant plus de trente ans, Patrick Timsit a mûri le projet d’interpréter ce récit d’Albert Cohen publié en 1954. Saison après saison, il a lu, relu, annoté, ruminé cette œuvre pour laquelle il a nourri une vraie passion. Une œuvre qui, ainsi qu’il le dit, s’adresse directement à nous, les « fils des mères encore vivantes ». « Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leurs mères, les fous si tôt punis », écrit Albert Cohen dans les dernières pages. Avant de conclure sur une louange, un sublime hommage aux mères du monde entier... rendant ainsi universelle une histoire particulière.
Albert Cohen, né en 1895 à Corfou et mort à Genève en 1981, est un écrivain, dramaturge et poète suisse romand. Diplomate, il a occupé un poste de haut fonctionnaire à Genève. Il a publié notamment Solal, Mangeclous et en 1968 Belle du seigneur, le roman fleuve d'une histoire d'amour passionnelle, récompensé par le Grand prix du roman de l'Académie française, grâce auquel il connaît son plus grand succès. En 1943, à la mémoire de sa mère qui vient de mourir, il publie dans La France Libre (dont il est un collaborateur depuis 1941) un « Chant de mort » en quatre livraisons, esquisse de ce qui deviendra dix années plus tard Le Livre de ma mère.
Le Livre de ma mère d’Albert Cohen est publié chez Gallimard
Le spectacle Le livre de ma mère a été créé en 2017, par Les visiteurs du soir
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 06/03/2025
352 pages
P.O.L
21,00 €
Paru le 15/04/2025
160 pages
Rotbokrik
13,00 €
Paru le 02/05/2025
281 pages
Editions de l'Olivier
23,00 €
1 Commentaire
Edco
10/05/2025 à 09:56
Oui merci. A télécharger l ' appli Radio France et des milliers d ' heures à écouter , podcasts ( littératures et autres) ....