Anne Lacroix (1897-1982) n’aurait publié qu’un seul roman, La Saint-Michel et le Pont-Euxin chez Grasset en janvier 1933. À cette date, elle a déjà commencé un deuxième roman, Rézle (et même annoncé un troisième titre, Les Bergers d’Arcadie), soumis en décembre de la fin de cette même année pour le Prix du roman du Temps ; les quelques voix qu’elle récolte seront insuffisantes pour qu’elle obtienne ce prix qui consiste dans la publication du roman dans les pages du quotidien. Mais, cinq ans plus tard, en mars 1938, Rézle paraîtra en feuilleton dans Le Temps. Il ne semble pas que la carrière d’Anne Lacroix ait connu d’autres développements. Par François Ouellet.
Le 11/05/2025 à 09:00 par Les ensablés
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11/05/2025 à 09:00
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Elle est née le 9 janvier 1897 à Saint-Claude dans le Jura. Après la guerre, elle entre à l’École normale de Sèvres dans la section des lettres. La dédicace signée par l’auteure à un certain Monsieur Diamantopoulos dans l’exemplaire de La Saint-Michel et le Pont Euxin que j’ai entre les mains m’en apprend davantage sur son identité. Le 17 août 1926 elle épouse à Vienne Viktor Speth von Schülzburg (1887-1945), docteur en droit, puis consul d’Autriche à Berlin. Ils divorceront en 1939.
C’est sous le nom d’Anne de Speth. Schuelzburg qu’elle a signé la dédicace de son roman, de même que des impressions de voyage publiées dans le numéro d’août-septembre 1931 de la revue Les Cahiers du Sud, sous le titre « Lettre de Stamboul ». C’est à ce moment précis qu’elle termine d’écrire La Saint-Michel et le Pont Euxin, dont l’histoire se déroule justement à Stamboul, qui désignait à l’époque la péninsule historique d’Istanbul.
Dans la première page du roman, Lucie, la narratrice, nous apprend que, après un long séjour en Turquie, elle est revenue vivre à Morézat, son village natal du Jura. C’est le moment de la Saint-Michel (fin septembre), et elle attend son amie Aline. Dans le dernière page, Aline arrive enfin. Entre ces deux pages, tout le roman est constitué du récit rétrospectif par la narratrice de son passé récent en Turquie, où les fonctions de son mari, un diplomate italien, les ont conduits.
Sur la rive asiatique du Bosphore, face à la forteresse de Ruméli Hissar, ils habitent une belle demeure sur pilotis. Le cadre est enchanteur et la vie est mondaine et luxueuse. Sauf que Lucie s’ennuie. Dès qu’elle s’y est installée, elle a perdu pied. Tandis qu’à Morézat les choses ont une âme, que les tâches domestiques représentent des rites, que les travaux de la terre appartiennent à une tradition, que le temps a la densité des saisons, sa nouvelle existence ne lui apporte aucune satisfaction et la laisse désœuvrée.
Seules distractions, les réceptions diplomatiques lui paraissent misérables. Sinon elle passe ses journées à fumer, à se baigner, à ne rien faire, se laissant submerger par la torpeur, par l’indifférence. La vie semble à Lucie irréelle, sans épaisseur. C’est comme une « maladie ».
Elle nous parle de la vie en société, s’interroge sur les mœurs. En même temps, elle juge inutile et vain ce qui intéresse et mobilise les autres. Rien ne lui paraît valoir vraiment la peine d’être raconté, écouté ou vu ; même les événements historiques, affirme-t-elle, « se forment et roulent tout seuls transportant au hasard le crime et la mort », plutôt qu’ils ne sont « l’aboutissement de grandes décisions ».
Lorsque son mari lui raconte des souvenirs de Constantinople, où son père avait été lui-même consul, Lucie songe : « Il croyait évoquer le passé de Constantinople quand il se rappelait ce qui, pour son enfance, avait été des contes. Il n’y a de passé que le nôtre et les villes ont l’âge de nos leçons d’histoire. » La formule est jolie, sans doute juste aussi, mais elle témoigne surtout de son état d’esprit chagrin, décalé et mélancolique.
Il y a cependant une chose qui stimule Lucie, la met en éveil, la fait s’activer : la rivalité féminine. Dont elle dit ceci : « C’est un monde inexploré que la haine des femmes entre elles, un élément aussi vaste, aussi indomptable que l’amour maternel et que l’amour tout court. Elle anime la jalousie et la haine de la rivale est souvent antérieure à l’amour pour l’homme qu’on se dispute. » Je ne prendrai pas ce commentaire comme parole d’évangile, mais ce qui est certain, c’est qu’il constitue le cœur du roman, son propos essentiel.
La Saint-Michel et le Pont Euxin est certes le roman d’un exil intérieur tout autant que d’un déracinement géographique et social (l’orpheline pauvre promue comtesse), et le mal à l’âme de la narratrice est réel et souvent émouvant. Mais l’essentiel est ailleurs, dans cette compétition patiente et acharnée que se livrent les femmes entre elles.
Dans les premiers temps, Lucie a pris un amant assez balourd, mais c’était d’abord parce qu’il était déjà l’amant d’une amie grecque, puis surtout parce qu’il regardait avec trop d’attention la jeune fille du Djelal pacha, Aïché ; car c’est contre cette jeune fille à la beauté royale qu’elle va exercer sa jalousie et affiler ses armes.
Son plan est néanmoins simple : jeter le prince de Verdenz entre les bras d’Aïché, de manière à ce que celle-ci en devienne amoureuse, sachant que cet amour ne saurait avoir d’avenir, car jamais le Djelal pacha ne consentirait à donner sa fille à un chrétien. Ce plan fonctionnera si bien qu’il se retournera contre Lucie : outre qu’Aïché se suicidera, Lucie y perdra son mariage puisque, entretemps, le prince de Verdenz aura été son amant et que son mari ne l’ignorera pas.
C’est imprégnée de cette odeur de scandale et accablée par le poids du remords que Lucie reviendra à Morézat. Sa part de responsabilité est intégrale. « La nuit, lorsque je me réveille vers trois heures du matin, dans cette terrible lucidité de l’insomnie, tout m’accable et m’importune et le remords ne me semble être qu’un autre nom pour le passé. […] J’ai beau tourner et retourner mes souvenirs dans ma tête, je ne puis me leurrer, j’ai bien voulu ce qui est arrivé. » Mais peut-être peut-on voir dans cette volonté une sorte d’acte manqué, puisque, après tout, elle est de retour dans sa communauté rurale, dont il lui fallait être séparée pour comprendre tout à fait qu’elle était indispensable à son bonheur, et qu’elle n’aurait jamais dû quitter.
C’est pourquoi tout n’est pas complètement sombre. Une autre vie heureuse est possible pour elle à la fin, comme le titre du roman le suggère subtilement : La Saint-Michel et le Pont Euxin. Sur le plan chronologique, les événements du Pont-Euxin se sont produits avant la Saint-Michel, laquelle vient néanmoins en premier dans le titre. Le Pont Euxin, c’est la région de la Turquie que borde la Mer Noire, où Lucie et le prince de Verdenz deviennent amants ; c’est le lieu de la chute de la narratrice.
En revanche, son retour à Morézat pour la fête de la Saint-Michel la resitue au cœur de son pays natal. « La “Mi-septembre” et la “Saint-Michel” me manquaient comme la terre au nageur qui s’essouffle », se plaignait-elle d’ailleurs lorsqu’elle était à Istanbul. Le titre inverse l’ordre séquentiel pour suggérer une autre vérité, secrète et intime ; ce qui importe d’abord, c’est la Saint-Michel à Morézat, moment et lieu bénis où elle peut se réconcilier avec elle-même. Désormais, comme le Sisyphe de Camus, il faut imaginer Lucie heureuse.
***
Pour autant, quelle est la part d’autobiographie dans La Saint-Michel et le Pont Euxin ? La question me paraît souvent oiseuse en littérature, mais on ne peut pas toujours l’éviter, malheureusement. La journaliste et militante communiste Magdeleine Paz écrivait dans Monde (l’hebdo d’Henri Barbusse) en février 1933 : « Comment ce roman d’une âme médiocre, qui se plaint, en termes médiocres, d’avoir été portée hors de ces médiocres limites, arrive-t-il à susciter un intérêt vraiment puissant ? C’est là le miracle de la sincérité en art. » Pour le moins, c’est aller un peu vite.
Pour ma part, je préfère ces lignes, quelques mois plus tard, de Pierre Descaves dans Les Nouvelles littéraires : « un ouvrage qui dénote le goût le plus sûr, le sens le plus délicat des nuances, le sentiment le plus vif des possibilités psychologiques dans l’allusion et la réticence […], une forme volontairement timide et, par endroits, malhabiles. Mais de ces timidités, de ces maladresses mêmes, Mme Anne Lacroix sait jouer avec une grâce exquise ». Parce que la sincérité, c’est encore de la littérature.
François Ouellet – Mai 2025
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18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
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Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
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22/05/2025, 13:22
Ne vous fiez pas au titre de ce roman brésilien, ce n’est pas une romance dans laquelle les sentiments se disputent au soleil dans ce pays lusophone. Paru sous le titre Tudo é rio, ce livre traduit par Laure Elisabeth Collet a connu un immense succès lors de sa sortie et en le lisant, on sait pourquoi...
22/05/2025, 12:36
BONNES FEUILLES - Depuis cinq ans, Tarjei, Trygve et Kristian ont perdu la vie en Afghanistan, tombés sous une bombe alors qu’ils s’étaient engagés volontairement. Dans leur village natal, niché en Norvège, les cicatrices de ce drame peinent à se refermer.
22/05/2025, 09:00
BONNES FEUILLES - Découvrez la Bible française médiévale, la Bible la plus lue en Europe au Moyen Âge, véritable encyclopédie des savoirs, et ses interprétations étonnantes. Une œuvre essentielle pour la culture et la spiritualité médiévales.
22/05/2025, 07:00
Un ministre disparu, des ossements dans le métro et une menace mystérieuse sur Stockholm : avec Mirage, Camilla Läckberg et Henrik Fexeus clôturent leur trilogie policière par un récit sombre, où la tension psychologique est aussi étouffante que le décor souterrain.
21/05/2025, 11:00
BONNES FEUILLES - « Notre planète bleue est en feu ! Entre canicules, incendies, tempêtes, inondations et montées des eaux, l’ère des mégacatastrophes semble plus proche que jamais. Mais à l’horizon il reste des lueurs d’espoir. »
21/05/2025, 07:00
Les éditions Corlevour ont récemment fait paraître le recueil novateur de Dorian Masson, Ils disent qu’il y a un remède. Entre quête d’humilité et regrets d’amours perdues, ce livre de poésie contemporaine se démarque déjà par ses images, ses formules, sa poétique propre.
20/05/2025, 10:50
Voici un nouveau venu dans la superbe collection La bibliothèque des illustres, publiée en partenariat par les éditions Perrin et la Bibliothèque nationale de France : Talleyrand. Cette biographie signée Charles-Éloi Vial est remarquable à plusieurs égards. Archiviste paléographe, docteur habilité en histoire et conservateur au département des Manuscrits de la BnF, l’auteur nous donne à connaître un homme de contradictions — comme tout un chacun — qui poursuivait deux grands buts dans la vie : lui-même, et l’idée qu’il se faisait de la France, et plus largement de l’Europe à construire.
19/05/2025, 15:48
« La première fois que je suis entrée dans l’appartement, il pleuvait. C'était pour la visite. J’ai attendu l’agent devant le 37 bis. Il est arrivé avec une demi-heure de retard. » Voici comment tout commence pour la petite. Elle a besoin d’un endroit où vivre, qui l'inspirera pour écrire sa thèse. Et elle l’a trouvé. Pas besoin de visiter, elle sait qu’elle se trouve exactement où il faut. Elle est chez elle, c’est aussi simple que ça.
19/05/2025, 11:40
Le Veterans’Home of Wyoming à Durant accueille depuis longtemps des anciens combattants entre ses murs. Charley Lee Stillwater faisait partie de ceux qui s'installaient en bordure de la route et saluaient toutes les voitures qui passaient. Il fallait bien faire passer le temps et, dans un fauteuil roulant, on ne pouvait pas vraiment imaginer s'engager dans de grandes randonnées quotidiennes.
19/05/2025, 10:50
Publié pour la première fois en 1969, ce recueil de Charles Bukowski fait l’objet en 2025 d’une nouvelle édition française chez Au diable vauvert, dans la traduction crue et fidèle de Thierry Beauchamp. L’ouvrage rassemble plus d’une centaine de poèmes qui dressent, sans fard, le tableau d’une existence aux marges. Bukowski y alterne poèmes narratifs, portraits de femmes, évocations de l’alcool, souvenirs d’enfance, visions de violence ordinaire.
19/05/2025, 09:00
Ce nouveau recueil de Jérôme Bertin s’inscrit dans la continuité d’une œuvre poétique radicale et autobiographique, où la violence sociale se mêle aux effusions intimes. Vie et mort d’un cycliste amateur, un poème narratif découpé en séquences libres, porté par la voix d’un narrateur adolescent prénommé Denis Bolet, gamin roux d’un village fictif nommé Grouillon.
19/05/2025, 07:00
Auteurs, éditeurs, diffuseurs, attachés de presse, libraires… C’est dans la complémentarité de ces talents que se joue aujourd’hui la réussite d’un livre. Dans un univers éditorial de plus en plus saturé et en mutation constante, la visibilité d’une œuvre ne relève plus du hasard ni d’un simple coup de chance. Elle se construit, patiemment, avec méthode — en librairie comme sur les réseaux sociaux.
18/05/2025, 08:00
J’ai ouvert Absolute Batman comme on entre dans une cathédrale gothique, un soir de pleine Lune et d'orage. Ce que j’y ai trouvé ? Le reflet d’un monde en ruine, et d’un homme qui s’obstine à croire qu’il peut encore le réparer… Une Gotham défigurée, un Bruce Wayne sans fortune, et un Batman qui surgit des ombres comme une force brute. Décontenancé ? Oui, plutôt.
17/05/2025, 15:54
Un road-novel avec des héroïnes que l'on dirait héritières Thelma et Louise. L'Américaine Hannah Deitch vit à Los Angeles et nous offre là son premier roman : Ennemies publiques. Un road-novel emballé et emballant. La traduction de l'anglais (US) est de Cindy Colin-Kapen.
17/05/2025, 10:42
Joseph Agostini n’en est pas à sa première psychanalyse de figures iconiques. Après avoir allongé Dalida sur le divan, il s’attaque cette fois à une autre diva – de la politique celle-là – en la personne de Marine Le Pen.
17/05/2025, 10:28
On ne parle pas de ces choses-là. Tout, dans cette couverture aux tons orangés, attire l'oeil des curieux – on nous suggère, sans trop en dire. Un jeu d'équilibre qui annonce d'emblée une BD dans la nuance, avec une promesse : documenter, honnêtement, le silence qui entoure l'inceste.
15/05/2025, 18:24
Après avoir essayé, à plusieurs reprises, d’écrire un résumé qui se voulait original, je me suis rendu compte qu’écrire une chronique sur Le Château de ma mère ne valait pas tant pour refaire un énième résumé d’un classique de la littérature française, que pour raconter ce qu’il m’a fait vivre.
14/05/2025, 15:23
Et si Wolverine rangeait ses griffes et laissait les super-vilains gagner ? Wolverine: Old Man Logan – un comic post-apocalyptique Marvel scénarisé par Mark Millar et dessiné par Steve McNiven – propose justement ce scénario choc. Publié en 2008-2009 chez Marvel Comics, cet album propulse le griffu bougon dans un futur sombre.
14/05/2025, 14:01
A l’occasion de la seconde édition de la Solar biennale, le Mudac (Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains de Lausanne) s’est associé à La Volte pour inviter douze auteurices (huit francophones et quatre non-francophones) à écrire des textes autour d’une thématique lumineuse et éclairante. Lancée pour la première fois en 2022 aux Pays-Bas par les designers Pauline van Dongen et Marjan van Aubel, il s'agit d'une plateforme de réflexion autour de la question de l’énergie solaire.
14/05/2025, 08:30
BONNES FEUILLES - Trois étudiants entreprennent de tourner un documentaire sur un énigmatique ermite installé à Lammassaari, une île proche d’Helsinki surnommée « l’île aux moutons ». Peu après, Johannes, l’un des membres de l’équipe, est retrouvé mort dans une réserve naturelle, tandis que Jeremias, un autre étudiant, disparaît sans explication.
14/05/2025, 08:00
BONNES FEUILLES - Lily Calloway va devoir accomplir l'impossible : rester abstinente pendant 90 jours.
Alors que Loren Hale est parti en cure de désintox, Lily est terrifiée à l’idée qu’à son retour l’homme qu’elle aime se rendra compte du monstre qu’elle est vraiment. Car plus elle tente de lui rester fidèle, plus ses pulsions sexuelles semblent prendre le contrôle de son corps.
14/05/2025, 07:00
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