Un éditeur au secours des écrivains discriminés car mâles et blancs
Le romancier et critique Jude Cook a lancé une nouvelle maison d’édition indépendante au Royaume-Uni : Conduit Books. La structure publiera, dans un premier temps, des ouvrages strictement écrits par des hommes. Le projet, annoncé avec prudence, se veut une réponse à ce qu'il perçoit comme une marginalisation croissante de la voix masculine dans l’édition littéraire contemporaine.
Le 04/05/2025 à 18:03 par Clément Solym
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Publié le :
04/05/2025 à 18:03
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Le monde de l’édition a été profondément transformé ces dernières décennies, d'après l’analyse de l’entrepreneur : « Le paysage éditorial a changé de manière dramatique au cours des 15 dernières années », en réaction à « la scène littéraire dominée par des hommes et parfois toxique des années 80, 90 et 2000 ». Cette transformation s’est accompagnée de nouvelles perceptions sociales, notamment vis-à-vis de la position des jeunes auteurs masculins.
De fait, on partirait du principe « que tous les hommes s’en sortent bien, qu’ils ont des connexions et de l’argent », souligne-t-il. « Mais si vous êtes un jeune auteur de 21 ans, issu de la classe ouvrière et vivant à Newcastle, vous aurez l’impression que le système est contre vous. »
Selon lui, l’énergie et l’enthousiasme autour de la fiction littéraire « sont aujourd’hui centrés sur les autrices, ce qui est parfaitement légitime en tant que correctif nécessaire ». Or, cette évolution aurait eu un effet secondaire, estime-t-il : « Les histoires d’auteurs masculins émergents sont souvent négligées, avec la perception que la voix masculine est problématique. »
Une minorité invisibilisée ?
Pour y répondre, Conduit Books souhaite offrir « un espace pour que les auteurs masculins puissent s’épanouir » et publier des œuvres ambitieuses, drôles, politiques et cérébrales, écrites par des hommes, qui, selon Cook, « passent actuellement sous le radar ».
Conscient des tensions que ce positionnement pourrait susciter, Cook précise la philosophie de sa maison d’édition. « Conduit Books ne cherche pas une posture conflictuelle. » Pas plus qu'il n'exclut les auteurs racisés, queer, non-binaires ou neuroatypiques. Il s’agit simplement, dans un premier temps, de créer un espace dédié à des récits masculins souvent laissés pour compte, qui explorent la paternité, la masculinité, les relations amoureuses, la sexualité, les expériences d’hommes de la classe ouvrière. Ou encore le fait « d'appréhender le XXIᵉ siècle en tant qu’homme », assure-t-il au Guardian.
L’annonce a suscité des réactions contrastées. D’un côté, Cook affirme que la réception a été « extrêmement positive, notamment de la part d’autrices et de femmes travaillant dans l’édition ». De l’autre, certains observateurs restent critiques, estimant que cette initiative pourrait être perçue comme un projet à motivation idéologique.
Les données récentes semblent cependant donner raison à Cook sur un point : la part des femmes dans l’édition a fortement augmenté. Une étude du National Bureau of Economic Research a montré que la proportion de livres publiés par des femmes est passée de 20 % en 1960 à environ 50 % en 2020. Une analyse du New York Times par The Pudding confirme cette tendance, notant que les best-sellers approchent désormais une forme de parité, notamment grâce à l’évolution des genres littéraires et des cursus en écriture créative.
Le mâle blanc, en voie de disparition...
Mais pour certains, cette évolution ne justifie pas un « retour de bâton ». Un critique résume cette position ainsi : « Voir cette tendance, ou plutôt en ressentir les vibrations, et conclure que les auteurs masculins sont en danger, c’est exagéré ». Et de souligner qu’un passage de 80 % à 50 % de parts de marché pour les auteurs masculins « est loin de représenter une crise justifiant un nouveau correctif ».
La maison, qui souhaite publier trois titres par an à partir du printemps 2026, est actuellement à la recherche de son premier ouvrage, « de préférence un premier roman écrit par un auteur britannique de moins de 35 ans ».
Le débat est ouvert. Certains y voient un projet légitime visant à rééquilibrer le champ éditorial, d’autres une tentative maladroite de politiser la publication littéraire. Une chose est sûre : même avec les meilleures intentions, « il faut savoir qui va applaudir un projet comme celui-là ». Pour reprendre les mots d’un observateur : « Si vous êtes un éditeur incapable de prendre du recul sur les tendances éditoriales, alors je ne fais pas confiance à votre goût. »
Gare à ne pas se tromper de combat
L'éditeur soulève un point pertinent : l’appartenance sociale constitue un frein majeur dans le monde de l’édition, comme dans l’ensemble des industries culturelles. Toutefois, dans le cas de Conduit, c’est bien la question du genre qui structure la démarche.
Il n’est pas anodin que la crise actuelle de la masculinité coïncide avec la montée en puissance des autrices : ces deux dynamiques découlent, directement ou indirectement, d’un progrès vers davantage d’égalité entre les sexes. Dès lors, on comprend que certains hommes perçoivent la difficulté croissante à publier un roman comme une désillusion de plus en 2025. Mais confondre ces problématiques revient à créer une fausse opposition – et c’est loin d’être constructif, dénonce Inews.
Aujourd’hui, près de 80 % des romans sont achetés par des femmes. La fiction a historiquement été un domaine d’intérêt féminin, ce qui lui a longtemps valu d’être reléguée au rang de loisir mineur, sentimental, voire futile. Pourtant, ce n’est que récemment que la visibilité et la reconnaissance des autrices ont commencé à refléter cette réalité de lectorat.
Cela dit, on ne peut pas en conclure que l’édition favorise délibérément les femmes. Bien que les fonctions éditoriales soient majoritairement occupées par des femmes, trois des quatre PDG des plus grands groupes éditoriaux britanniques sont des hommes. De plus, sept des neuf lauréats du Booker Prize depuis 2015 sont masculins, et en 2023, on comptait plus d’hommes nommés Paul que de femmes parmi les finalistes.
Autrement dit, les figures masculines demeurent omniprésentes dans le paysage littéraire. Une erreur dans le benchmark, peut-être ?
Crédits photo : pixabay
Par Clément Solym
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46 Commentaires
Bernard Zilon
04/05/2025 à 19:00
Pas choquant !
Quand des maisons d'éditions se vantent de ne publier que des femmes, que des femmes politiques déclarent ne s'interesser qu'aux oeuvres féminines, avec la bénédiction de tous les medias progressistes, les mêmes medias seraient mal inspirés d'y trouver à redire.
La liberté n'est pas une rue à sens unique.
Et la littérature n'echappe pas aux lois du marché, dont la première est que le client est roi.
Juliette
05/05/2025 à 08:11
Mais quelle vision masculiniste de m*rde. L'égalité reviendrait à pénaliser les hommes. Qu'est-ce que les femmes sont méchantes et vicieuses dis donc à arriver à prendre autant de place que les hommes.
Et l'argument que ça enlève la voix d'hommes "minorisés" populaires. Ben pourquoi il va pas faire des ateliers d'écriture dans les quartiers populaires ou s'en prend pas aux auteurs hommes héritiers ? Ah ben non y a une cible beaucoup plus facile et qui fédère et a fédéré pendant des siècles...
adnstep
05/05/2025 à 12:06
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Boulais
04/05/2025 à 19:05
"Aujourd’hui, près de 80 % des romans sont achetés par des femmes."
Rupture manifeste d'égalité. A corriger d'urgence. Donc l'initiative de Conduit Books est salutaire car anti-sexiste.
Edco
04/05/2025 à 19:27
Oh les pauvres !!!!!Pas assez d ' espaces pour s' exprimer ? Faudra créer un prix ....Masculinum..tant qu'à faire ! C ' est incroyable ce besoin de bousculer un relatif équilibre qui a mis du temps à se construire ! Pourtant , s'ils s' ennuient, on a besoin d' hommes pour le ménage, s' occuper des enfants....!!!Et sinon , il y a d' autres déséquilibres à enrayer....médecins, profs..par exemple !!! ( ah oui , c est vrai pas assez... payé..) .Bref..... hallucinant !!!!
NAUWELAERS
04/05/2025 à 23:53
Trois...TROIS (3!) livres par an seulement prévus par des auteurs masculins et bonjour les cris d'orfraies ridicules et prévisibles !
D'une petite minorité, espérons-le...
Remarque néanmoins: cet éditeur discrimine les auteurs plus âgés !
Quant à lui reprocher de céder à des sirènes idéologiques, mieux vaut en rire.
Pathétique et d'une mauvaise foi de compétition !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Casset
05/05/2025 à 05:48
Ouvrier, male, vivant dans le département des Landes, j’ai toujours eu du mal à trouver des éditeurs (seulement deux, un pour une enquête anthropologique, l’autre pour un roman). Maintenant vieux, alors que les productions viennent surtout de femmes jeunes et jolies, racisees ou non, j’ai l’impression, si j’ose dire, que mes manuscrits ne sont même plus regardés.
Je précise que je suis féministe et antiraciste.
Ollivier Du Val
05/05/2025 à 21:04
Cher Casset.
Moi aussi j'ai la même impression que vous. Les éditeurs ne lisent guère les manuscrits. Il en reçoivent bien trop.
Aussi, et mon racisme anti IA va refaire surface, pourquoi on invente pas une super IA liseuse de manuscrits ?
Cela simplifierait le travail des éditeurs !
Mieux, pourquoi ne pas passer à la moulinette du Big Data TOUS les manuscrits pour en tirer le manuscrit idéal de l'auteur(e) idéal(e), que l'on présenterait en avatar sur écran géant dans les salons et émissions littéraires ?
Bien amicalement Ollivier Du Val.
J.Cutler
05/05/2025 à 08:42
Très amusant...C'est une blague?? Qui sait que depuis longtemps les femmes diplômées dépassent les hommes, en proportion et en France? Mais cela n'a naturellement RIEN à voir avec la capacité de création littéraire. Sûr que mon propos va rallumer...
R.
05/05/2025 à 10:01
"« Mais si vous êtes un jeune auteur de 21 ans, issu de la classe ouvrière et vivant à Newcastle, vous aurez l’impression que le système est contre vous. »"
Ils sont au courant que la classe ouvrière n'est pas que blanche ? Qu'il y a des ouvriers, des prolétaires issus d'afrique subsaharienne, d'asie du sud est, des pays arabes etc. Ils sont déjà allés sur un chantier ? Devant une usine lors des changements d'équipe ? Ils ont regardé qui sont les livreurs UberEats et Deliveroo ? Ils ont jeté un coup dans les salles de pause des infirmières et des aides-soignantes à l'hôpital ? Ils ont regardé les gamins et gamines en lycées pros et en apprentissage ?
La classe ouvrière, elle est de tous les genres, de toutes les origines, de toutes les religions (ou absences de religion), de toutes les orientations sexuelles...
C'est super chiant ces discours...
Fabrice
11/05/2025 à 08:06
« Mais si vous êtes un jeune auteur de 21 ans, issu de la classe ouvrière et vivant à Newcastle, vous aurez l’impression que le système est contre vous. »"
Ils sont au courant que la classe ouvrière n'est pas que blanche ? Qu'il y a des ouvriers, des prolétaires issus d'afrique subsaharienne, d'asie du sud est, des pays arabes etc. Ils sont déjà allés sur un chantier ?
Oui et sans mieux que vous. Il n'a pas dit le contraire. C'est vous qui n'avez jamais dû aller sur un chantier. Il y a des travailleurs de toutes origines. Il a parlé de classe ouvrière et non de races. C'est vous qui pensez en termes de races et non de classe. Ça pue le racisme votre intervention. Il y a des personnes venant d'autres pays qui ont aussi des postes élevés dans le travail
Yves
05/05/2025 à 10:14
Pathétique surfing sur le retour de la masculinité
NAUWELAERS
05/05/2025 à 16:56
Minable post raciste anti-hommes...et je respecte les femmes.
Mais pas la bêtise crasse.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Yves Brocard
05/05/2025 à 11:11
Une amie me disait, il y a quelques années (une vingtaine déjà !), que les métiers qui se féminisent sont des métiers qui se paupérisent : les salaires baissent. Pour preuve l’éducation, la médecine (surtout généraliste) la justice, etc. Les hommes allant vers les domaines plus rémunérateurs, comme le finance par exemple.
On lit tous les jours des articles sur la faible rémunération des auteurs par les éditeurs, la multiplication des nouveautés n’allant pas dans le bon sens (tirages réduits) ; allant jusqu’à vouloir faire payer des droits d’auteurs sur les livres d’occasion ! D’où la popularité des autrices, moins gourmandes (pour le moment ?) en rémunération de leur travail.
Hubert Coster
05/05/2025 à 11:47
Bonjour Clement Solym,
Petite remarque de forme. Sauf erreur, vous n'ecrivez nulle part de quel pays il s'agit (anglo-saxon probablement. U.S.A. ? Royaume-Uni ? Australie ? Canada ? ). Même si The Guardian est un indice, cette précision est attendue tout le long de la lecture. Elle ne vient jamais... dommage.
Clement Solym - ActuaLitté
05/05/2025 à 11:53
Bonjour monsieur
En effet, oubli complet de ma part. C'est évidemment en Angleterre, d'où est originaire Jude Cook.
Je le précise : merci de votre remarque.
Rémi Vincent
05/05/2025 à 14:23
"Chacun est une déception totale", homme ou femme.
"Le temps ne fait rien à l'affaire..." Brassens, etc.
Y a pléthore de citations sur le sujet, féminin vs masculin.
Rémi Vincent.
Djamila Abdelli Labiod
07/05/2025 à 11:44
Bonjour Monsieur,
j' ai reçu votre commentaire par email.
Permettez- moi de vous répondre , avec courtoisie cependant . Même si le ton semble trop direct.
" Si chacun est une déception totale, homme ou femme. L' humanité toute entière est mal barrée.
Le temps n' a rien à y voir. Mais les mentalités , oui! Sans compter une modernité effrénée qui cautionne tout et n' importe quoi, plus le futile que l' utile.
Quant aux citations , je m' en contrefiche. J' ai mon libre arbitre.
Bien à vous.
JC B
05/05/2025 à 14:39
C'est où que Conduit Book parle d'hommes "blancs" ?
On ne voit ça que dans le titre de l'article, ou bien je l'ai raté dans les citations...
Bernard Zilon
05/05/2025 à 18:36
Travers wokiste ? Le mâle est forcément blanc, forcément dominant - les ouvriers seront ravis de savoir qu'ils font partie de l'élite - et bien sûr toxique !
Djamila Abdelli Labiod
05/05/2025 à 15:26
Bonjour,
Je pense, en tant qu' autrice , que ce
choix libre , est une ineptie. Une création littéraire, si elle est de bonne qualité, peu importe par qui cette œuvre a été créée, homme ou femme. S' il semble qu'il y ait plus d'auctrices que d' ecrivains hommes c' est parce que leurs œuvres sont peut- être plus attractives. Je l' ignore cependant. Mais , faire un choix entre des ecrivains femmes ou hommes est d' une grande absurdité.
Mes salutations.
Djamila Abdelli-Labiod
Franck
05/05/2025 à 17:02
Bonjour
Je suis romancier, donc homme, "non blanc", antillais, classe moyenne sans relais médiatique ou réseau puissant et ça n est pas plus facile pour moi et d autres de mon "profil" de faire accepter mes manuscrits. J ai pendant un moment été en auto édition avec toutes les contraintes financières que cela implique.
J ai enfin un éditeur. mais, faire lire voire faire accepter en France des fictions concernant les antilles, l identité,sic, antillaise caribeenne, la negritude est un chemin plus qu ardu. En ce qui me concerne l argument du "wokisme" (au fait c est quoi?) reste brumeux. Je pense que effectivement c'est surtout un problème de réseaux et un probleme de classe sociale plus que de couleur de peau.
Merci de m avoir lu.
NewParadigm
13/05/2025 à 00:38
Ne voyez pas discrimination où il y a simplement une question de marché : si les ouvrages portant sur l’identité caraïbe peinent à trouver éditeur c’est aussi qu’ils n’ont pas assez de lecteurs, non ?
Lyo
05/05/2025 à 22:25
Ça n'a pas l'air de se passer en France. Néanmoins certains hommes ont l'égo très fragile.
En France, les auteurs blancs et classiques sont toujours les plus étudiés au lycée et de façon générale ont une reconnaissance que n'auront jamais les autrices. Pendant des siècles les femmes ont été exclues des cercles litteraires, de l'éducation et même maintenant il existe encore des discriminations.
Mais "l'homme blanc" (ca me fait bizarre) en soit, a beaucoup moins d'obstacles pour réussir. Ils ne subissent pas de discrimination institutionnalisée. Quand à la fameuse crise de la masculinité et de la solitude des hommes, elle n'existe que sur les RS. Autour de moi, je ne constate pas du tout ce phénomène chez les hommes.
Après, c'est probablement un bad buzz pour attirer un certain public probablement.
NAUWELAERS
08/05/2025 à 21:18
Lyo,
La solitude et les hommes déclassés, cela n'existe que sur les réseaux sociaux ?
Alors on ne vit pas sur la même planète...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Romy
06/05/2025 à 18:02
Bravo! Je n'arrive plus a emprunter des livres dans ma bibliotheque. 75% au moins sont ecrits par des femmes et sont d'une mievrerie ecoeurante. Ou alors, c'est l'histoire heroine d'une une super-heroine. Meme les auteurs masculins s'y mettent. Je refuse absolument de les lire (a qq exceptions pres). Pour votre information, je suis une femme feminine mais anti-feministe.
Edco
07/05/2025 à 00:20
Vs êtes mal conseillée.....ou vs lisez des dark romance ou des feelgood mièvres...... Pourquoi votre dernière phrase ?
Anjo
07/05/2025 à 08:47
Un bon "Français", de préférence gaulois, vous siérait mieux, me permets-je? Vos élucubrations ne satisfont que vous, visiblement, pardon lisiblement. Me trompé-je?
NAUWELAERS
08/05/2025 à 21:20
Anjo,
Oui vous vous trompez en vous adressant à personne.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Anjo
09/05/2025 à 08:22
NAUWELAERS@, le "décalé" de ma réponse est clair. Pour moi, au moins. Points sur les "i", il ne s'agit pas de vous.
Ollivier Du Val
08/05/2025 à 16:22
Chère Madame. Chère Romy.
J'ai vraiment apprécié votre réaction.
Pourquoi ?
Parce que vous êtes une lectrice qui fréquente une bibliothèque.
C'est en survolant les romans publiés sur les étals des "espaces culturels Leclerc" (valant largement ceux des FNAC) que je suis arrivé à une conclusion assez proche de la vôtre.
La création littéraire est un enjeu de pouvoir (& pas seulement en France comme le montre l'article ci-dessus. Vraiment bravo pour les infos d'actualitte).
Quand j'étais au Lycée (à la fin des seventies), on nous apprenait que la littérature devait tendre à l'universel.
Ce n'est vraiment plus le cas.
Aussi, ce n'est pas en faisant du mâle blanc un être racisé & sexisé, comme les autres, que l'on changera quoi que ce soit au pénible esprit de notre époque.
J'ai bien essayé de devenir romancier (genre SF). Écrire un roman est tout sauf évident. Le publier est bien pire encore. Toujours cet enjeu de pouvoir.
Aussi je préfère écrire bénévolement, pour un public réduit d'une association de lecteurs (tenant une bibliothèque dans une commune de 500 âmes). C'est autrement plus gratifiant.
Aussi, chère Madame, vraiment, comme apprenti-auteur, je vous remercie vraiment de lire, d'être exigeante, car je sais que vous êtes mue par votre seule subjectivité et non par d'obscures arrière-pensées...
Bien amicalement Ollivier Du Val. (Un mâle blanc de 60 ans, diplômé, de la ruralité profonde, etc, etc, etc, etc, etc...)
NAUWELAERS
08/05/2025 à 22:34
Bonjour monsieur Du Val,
Bonne chance dans le noble exercice de votre passion.
Loin de toutes les considérations de marketing et d'image qui polluent une grande partie du monde du livre et de la musique...pas partout, j'espère.
Il faut avoir la patience et la curiosité d'aller chercher et soutenir les pépites souvent discrètes, y compris celles publiées loin de Paris.
Pour les enjeux de pouvoir, il y a surtout d'immenses impostures sur les réseaux sociaux où des gens sans aucun talent s'expriment et couinent sans arrêt...
Comme la pseudo-humoriste belge Florence Mendez qui se vend sans rire comme une «HP» (de quoi se taper le derrière par terre quand on a lu ou entendu ce qu'elle assène comme idioties satisfaites et rances...) !
Désolé, je me lâche !
Vive(nt) les gens de talent de tous genres et sans préjugés.
Non aux tonneaux vides qui font le plus de bruit.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Ollivier Du Val
09/05/2025 à 11:25
Cher Christian.
Je vous remercie pour ses mots. J'en profite aussi pour vous dire que je lis avec plaisir et attention vos interventions ici.
Ce qui arrive n'est pas exclusif à la littérature ( je ne parle pas seulement de la littérature blanche, ou générale - rien à voir avec le taux de mélanine ! -).
Partout dominent les postures.
Exemple : en France on relance le Nucléaire. On tient à le faire savoir. Donc on va installer un EPR à Hikley Point au Royaume Uni. Résultat : les retards s'accumulent, le chantier est une abomination, car c'est du grand n'importe quoi, au point que les Chinois se sont même retirés.
Au final, plus de 50 milliards d'euros de surcoût. ( Et François Bayrou en cherche 40 !)
Je vais chercher ce que signifie HP.
Je souhaite également tous mes vœux de réussite aux auteur(e)s qui se sont exprimé(e)s plus haut
Bien amicalement à vous cher Christian, et à tous et toutes. Ollivier Du Val.
NAUWELAERS
09/05/2025 à 19:16
Merci cher monsieur Du Val !
Hélas je suis d'accord avec vous...
J'aimerais ne pas l'être, en toute amitié et vous contredire en vous croyant trop pessimiste...mais hélas nous sommes sur la même longueur d'onde !
HP: haut potentiel (...de bêtise crasse dans le chef de certaines personnes qui s'imaginent capables d'impressionner un brise-lames avec le pistolet à eau de leur ineptie irrécupérable mais j'arrête ici !).
Très cordialement et bonne chance !
CHRISTIAN NAUWELAERS
roman lukas
08/05/2025 à 11:12
La question est : Jude Cook mange-t-il à sa faim ?
Be careful with that axe
11/05/2025 à 17:13
Il y a quelque temps, j'ai vu une pub TV mettant un scène deux copains. Un noir et un blanc.
On y présentait le blanc comme un benêt, auquel le copain noir expliquait la vie, et ce qu'il fallait acheter.
Après avoir compris qu'une inversion de ces rôles était désormais impossible, car politiquement incorrecte, j'ai repensé à une définition de Coluche : - Est raciste celui qui pense qu'un étranger ne peut pas être c.. !
Je pense qu'il faut entendre l'exaspération de ceux que l'esprit de l'époque aimerait invisibiliser, qu'il faut faire attention à ne pas rompre les égalités au prétexte de discrimination positive et qu'il faut tout faire pour retrouver l'esprit républicain où seul compte le citoyen, quel que soit son sexe, sa couleur ou sa religion. Le citoyen n'a pas de sexe, pas de couleur, pas de religion : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune." (Constitution française).
Sinon... eh bien, sinon, attendez-vous à l'irruption, tel un éléphant dans la pièce, à des tas de petits Trump français.
Numéro deux
12/05/2025 à 18:48
Le point le plus important à mes yeux dans le propos de l’éditeur, c’est bien la difficulté des classes les plus défavorisés a faire entendre son point de vue.
Le fait que ce soit des hommes importe aussi ( ou pas ) mais développez sa pensée et se faire entendre quand on est prolo ( en gros) c’est je pense,
très difficile.
Donc pour ça je dis oui.
Le Nouveau
13/05/2025 à 09:08
Pourquoi s’offusquer d’une maison d’édition qui présente une première collection avec des plumes exclusivement masculines ?
Lorsque les maisons le font avec des plumes exclusivement féminines personne ne s’en plaint…
hé les copaines venez voir un peu il faut qu'on parle
14/05/2025 à 19:33
"J'ai un Mickey Maousse
Un gourdin dans sa housse
Et quand tu le secousses
Il mousse"
initials S G
Pierre la police
16/05/2025 à 14:13
A côté de la plaque cet article, ce n'est pas une question si t'es un mec ou une meuf, d'avoir plus de 50 ans ou pas. Le premier point, c'est d'avoir du réseau ou pas... si t'es un bipolaire trentenaire de Montluçon et que tu racontes ta nuit sur 200 pages, tu n'as aucune chance. En revanche, si tu t'appelles Demorand, que t'es blanc, mâle, plus de 50 ans, pas un problème puisque tu connais Lolo, Léa, Ali et le cousin de ma sœur ! C'est tout et c'est vieux comme l'édition Française... le manuscrit par la poste, y en a trois par an tout au plus, autant croire qu'on va gagner à l'Euromillions...
Team ActuaLitté
16/05/2025 à 14:53
Pierre, l'article n'est pas à côté de la plaque, votre commentaire en revanche, si.
Le papier ne fait que traiter d'un sujet. Et des motivations de ce brave éditeur.
Ne regardez pas le doigt si on vous montre la Lune...
Pierre la police
16/05/2025 à 16:29
Oui, c'est un peu à côté de la plaque, j'en conviens mais il n'est complètement faux de dire qu'à l'âge de Jean Marie Rouart, mâle blanc et répétitif, chaque nouveau livre de lui ne sera jamais discriminé : the réseau.
NAUWELAERS
18/05/2025 à 14:19
Pierre la police,
Le réseau...disons plutôt le talent justement reconnu !
S'il est mâle et blanc, cela vous contrarie ?
Il ne l'a pas fait pour vous offenser...!
Mais les raisins sont toujours trop verts (etc.).
CHRISTIAN NAUWELAERS
Marie
16/05/2025 à 16:48
Merci de votre remarque, valable si souventes fois!!!