France Culture, dans la semaine du lundi 28 avril au dimanche 4 mai, propose une nouvelle fois de nombreux rendez-vous avec les livres et ceux et celles qui les font. Au programme de cette semaine, des conversations, avec Rose Vidal et Max Lobe, notamment, mais aussi des lectures et des interprétations théâtrales...
Du lundi au vendredi de 12h à 13h30
Mardi 29 avril
Débat critique : Littérature
Toronto de Élisabeth Benoît (P.O.L)
La vie continuée de Nelly Arcan de Johanne Rigoulot (Les Avrils)
Avec Johan Faerber et Pierre Benetti
La rencontre :
Avec Pauline Bureau, dramaturge et metteuse en scène et Céline Milliat, dramaturge et comédienne, pour la reprise de la pièce Les Bijoux de pacotille du 28 avril au 17 mai au théâtre de la Bastille
Jeudi 1 mai
Débat critique : Expositions
Richard Avedon : In the American West, jusqu'au 12 octobre 2025 à la Fondation Henri Cartier Bresson
“Le monde selon l’IA”, jusqu'au 21 septembre au Jeu de Paume
Avec Sarah Ihler Meyer et Joseph Ghosn
La rencontre :
Avec Marion Brunet, autrice (Prix Astrid Lindgren 2025)
Du lundi au vendredi de 15h à 16h
Lundi 28 avril
Au cœur d’une maison hantée
Avec Jean-Baptiste Del Amo pour La nuit ravagée (Gallimard)
Mardi 29 avril
Le Book Club révise le bac Français : Manon Lescaut de l’abbé Prévost
Avec Audrey Faulot pour Manon Lescaut de Prévost ou Le Rivage désiré (Champion) et Marc Stéphan auteur du dossier sur le texte paru aux éditions Belin/ Gallimard
Mercredi 30 avril
Premiers romans : portraits d’une jeunesse contemporaine
Avec Rose Vidal pour Drama doll (Gallimard) et Naomie Valovits pour Les vies exemplaires (P.O.L)
Jeudi 1er mai
Avec Max Lobe pour La danse des pères (Zoé)
Vendredi 2 mai
Dans la bibliothèque de Barbara Carlotti
Du lundi au vendredi de 21h35 à 22h
Mythologies de Roland Barthes (Rediffusion)
Réalisateur Jean Couturier
Dans ce volume paru pour la première fois au Seuil en 1957, Roland Barthes décrypte les mythes dont se nourrit la vie quotidienne, avec le souci de réconcilier le réel et les hommes, la description, l'explication, l'objet et le savoir.
Au travers de la DS, du bifteck-frites, du strip-tease ou du plastique, les Mythologies ne sont pas seulement un formidable portrait d'une France entrant, avec les années cinquante, dans la culture de masse moderne, elles sont aussi l'invention d'une nouvelle critique de l'idéologie : d'une part celle-ci ne loge pas dans les grandes abstractions mais dans les objets les plus quotidiens, d'autre part elle n'appartient pas au monde des idées, elle est d'abord langage, ou plus précisément un certain système de langage que seule une sémiologie - une science des signes - est en mesure de décrypter.
Mythologies, de Roland Barthes, est paru aux éditions du Seuil
Avec Marc Henri Boisse, Karine Adrover, Olivier Chauvel, Arnaud Bedouët, Laurent Poitrenaux, Mathilde Lebrequier, Yann Personnic, Marie Brahimi, Heymann, Juliette, Serge Renko, Catherine Laborde, Jérôme Robart
Lundi 28/04/2025 Episode 1 : Le Tour de France.
« Le Tour dispose d’une véritable géographie homérique. Comme dans l’Odyssée, la course est ici à la fois périple d’épreuves et exploration totale des limites terrestres. »
Mardi 29/04/2025 Episode 2 : Le visage de Garbo. Le cerveau d’Einstein. La nouvelle Citroën.
« Garbo appartient encore à ce moment du cinéma où la saisie du visage humain jetait les foules dans le plus grand trouble, où l’on se perdait littéralement dans une image humaine comme dans un filtre où le visage constituait une sorte d’état absolu de la chair. »
Mercredi 30/04/2025 Episode 3 : Paris n’a pas été inondé. Photos chocs.
« Le photographe surconstruit presque toujours l’horreur qu’il nous propose, ajoutant aux faits, par des contrastes ou des rapprochements, le langage intentionnel de l’horreur. »
Jeudi 01/05/2025 Episode 4 : La croisière Batory. Le bifteck et la frite. Le plastique.
« Le bifteck participe de la même mythologie sanguine que le vin, c’est le cœur de la viande, c’est la viande à l’état pur, et quiconque en prend s’assimile la force taurine. De toute évidence, le prestige du bifteck tient à sa quasi crudité. »
Vendredi 02/05/2025 Episode 5 : La littérature selon Minou Drouet
« L’affaire Minou Drouet s’est présentée pendant longtemps comme une énigme policière. Est-ce elle ou n’est-ce pas elle ? On a appliqué à ce mystère les techniques habituelles de la police, moins la torture, et encore… »
Le samedi de 15h à 15h30
Conversation avec Olivier Rolin, écrivain-voyageur, auteur de Vers les îles éparses aux Verdier et Jean Echenoz, écrivain, auteur de Bristol aux éditions de Minuit
Mes amis d’Emmanuel Bove (Rediffusion)
Choix d’extraits et réalisation : Laure Egoroff
Victor Bâton vit dans l’obsession de se faire des amis. Trentenaire qui tire le diable par la queue mais se refuse à travailler, il subsiste de sa pension et parcourt la ville dans des vêtements usés qui ne le rendent guère séduisant. Pourtant il s’accroche à chaque rencontre, se fait un espoir de chaque regard et n’en finit pas de s’inventer un avenir qu’une magnifique amitié illuminerait. Dans un Paris sans lumières, il nous raconte sa quête en détail, sans jamais cesser d’interroger ses mobiles, ses soupçons, ses craintes et ses dépits.
Avec ce roman qui signa ses débuts, Emmanuel Bove bouleversa la littérature française : son écriture, qui allie densité du style et simplicité formelle, ironie mordante et compassion, a traversé le temps.
Mes amis est un chef-d’œuvre, de ceux qui touchent chaque lecteur. Une rareté qu’il est indispensable de ne pas manquer.
Lus par Vincent Berger
Musique originale : Théo Boulenger
Emmanuel Bobovnikoff est né le 20 avril 1898 à Paris, d'un père juif ukrainien aux revenus incertains et d'une mère luxembourgeoise employée comme femme de chambre.
Dès l'âge de 14 ans, il décide de se consacrer à l'écriture. Et s'il occupe quelques boulots (taxi, manœuvre, garçon de café, fait-diversier...), c'est toujours dans l'idée de nourrir ses écrits.
En 1924, il publie grâce à Colette Mes amis chez Ferenczi. C'est un succès et il rencontre à Paris un Rilke admiratif. Bove enchaîne : Armand, Bécon-les-Bruyères, Un soir chez Blutel...
Démobilisé en juillet 40, il espère gagner Londres via l'Afrique du Nord et refuse de publier dans la France occupée.
Il réside en 1942 à Alger où il écrit Le Piège. L'ouvrage ne sera publié qu'après la libération, deux mois avant sa mort le 13 juillet 1945.
Admirée dans les années vingt et trente, l’œuvre prolifique d’Emmanuel Bove tombe dans l’oubli durant plusieurs décennies. Redécouverte en France grâce à Raymond Cousse et Jean-Luc Bitton, mais aussi en Allemagne grâce à Peter Handke et Wim Wenders, elle occupe désormais la place qui lui revient, singulière et essentielle, dans la littérature contemporaine.
Ce texte d’Emmanuel Bove a fait l’objet d’une réédition en 2016 aux éditions L’arbre vengeur
Le dimanche de 21h à 22h
Cycle Marguerite Duras 1/2 (Rediffusion)
Les yeux verts de Marguerite Duras
Réalisation : Christine Bernard Sugy
Les extraits sont tirés du coffret INA/Radio France Le ravissement de la parole conçu par Jean-Marc Turine
Enregistrée le 09 juillet 2005 à Nîmes, dans la Cour de l'Hôtel Meynier de Salinelle, dans le cadre du festival de Nîmes Culture.
« En 1980, Serge Daney propose à Marguerite Duras de concevoir un numéro spécial pour Les Cahiers du cinéma. C’est une période spéciale dans la vie de l’auteure, elle n’écrit plus, ou peu, du réalisme subjectif. Elle préfère se consacrer au cinéma. Mais le manque de l’écriture se fait sentir et lui fait éprouver un désarroi sensible à la lecture de ce numéro qu’elle intitule Les Yeux verts. Désarroi devant l’état du monde qui l’amène à des pages sur la solitude, sur l’homme fait avec de la peur, ou sur la perte politique. Seule, dans sa maison de Neauphle le Château, Duras s’acharne. Le numéro entier évoque sa renaissance à l’écriture et laisse apparaître la figure d’Aurélia Steiner, la petite fille juive née à Auschwitz. Une figure essentielle de l’œuvre, qui dans les années 80 va engendrer d’autres récits et d’autres personnages.
Nous nous proposons de suivre le double fil de Marguerite Duras, son regard extérieur sur le monde et sa fiction intérieure. Le parcours sera jalonné de passages d’autres fictions contenant le motif d’Aurélia Steiner et l’obsession de l’écrivain pour l’histoire du peuple juif : Lol V. Stein, sa sœur, son ancêtre, la reine de Samarie de Roma, autrement dit Bérénice, la jeune fille de L’été 80, la monitrice qui raconte aux enfants l’histoire de David et du requin qui l’emmène sur une île… »
Avec Cécile Backès, Michael Lonsdale, Axel Chapeau Bogousslavsky
Suivie de :
Les Évidences Nocturnes de Marguerite Duras (Rediffusion)
Réalisation Jacques Taroni
En 1960, Marguerite Duras publie chez Gallimard le texte du scénario et dialogue qu'elle a écrit pour le film d'Alain Resnais, Hiroshima mon amour, suivi d'une trentaine de pages intitulées « Appendices ». Ces Appendices sont constitués de quatre parties : Les Évidences nocturnes (Notes sur Nevers) ; Nevers (Pour mémoire) ; Portrait du Japonais ; Portrait de la Française.
Avec Valérie Lang
DOSSIER - La France à Francfort : pays invité d'honneur à la Foire du livre 2017
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 07/03/2024
210 pages
7,50 €
Paru le 07/03/2024
240 pages
16,90 €
Paru le 13/03/2025
459 pages
Editions Gallimard
23,00 €
Paru le 27/03/2025
208 pages
Editions Gallimard
20,00 €
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