La justice priée d'interdire le mariage d'un prince et un chevalier
Publié en janvier 2018, un album jeunesse signé Daniel Haack et illustré par Stevie Lewis est enfin parvenu à scandaliser des parents. Prince & Knight, une romance entre deux hommes, à l’époque médiévale, voilà bien un récit qui méritait toute la puritaine attention des adultes. Et de déranger la Cour suprême…
Le 21/04/2025 à 11:33 par Nicolas Gary
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21/04/2025 à 11:33
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Dans le comté de Montgomery, dans le Maryland, une querelle autour de livres pour enfants mettant en scène des personnages LGBTQ+ a récemment atteint les plus hautes sphères judiciaires des États-Unis. Au cœur de cette controverse se trouve Prince & Knight, un conte illustré où un prince et un chevalier tombent amoureux après avoir combattu un dragon. Ce livre, et d’autres similaires, ont été intégrés au programme scolaire des écoles élémentaires locales, suscitant l’inquiétude de certains parents pour des raisons religieuses.
Initialement, le district scolaire permettait aux familles de soustraire leurs enfants de ces lectures. Cependant, cette option a été supprimée en 2023, le district estimant que les demandes d’exemption devenaient trop nombreuses et perturbaient le bon déroulement des cours. Des parents de confessions musulmane, chrétienne et orthodoxe ont alors intenté une action en justice, arguant que cette décision violait leur liberté religieuse garantie par le Premier Amendement.
Scandaleusement scandaleux
« C’est présenté comme un programme de lecture et d’expression écrite donc relevant des “langage arts”, mais le contenu est très sexuellement explicite », a déclaré Billy Moges, membre du conseil d’administration du groupe parental Kids First, formé en réaction à l’introduction de ces livres dans le programme scolaire. « Cela enseigne la sexualité humaine et trouble les enfants. Les parents ne sont pas à l’aise à l’idée que leurs enfants soient exposés à ce genre de contenus à un si jeune âge », rapporte l'AP.
De même, le juge Quattlebaum a exprimé une opinion dissidente, estimant que la politique du conseil scolaire imposait un fardeau excessif sur l'exercice de la religion des parents et de leurs enfants. Il a soutenu que le refus d'accorder des exemptions constituait une violation des droits garantis par le Premier Amendement.
La cour d'appel a donné raison au tribunal de district, rejetant les arguments des plaignants. Elle a estimé que l'exposition des élèves à des idées contraires à leurs convictions religieuses dans le cadre du programme scolaire ne constituait pas une violation de la clause de libre exercice de la religion.
Elle a également souligné l'importance du contrôle local sur l'éducation et a mis en garde contre les implications d'une décision qui obligerait les écoles publiques à adapter leur programme à chaque croyance religieuse individuelle.
L’audience est prévue pour le 22 avril 2025 : le verdict définitif impliquerait des changements significatives sur l'équilibre entre les droits religieux des parents et l'autorité des écoles publiques en matière de programme éducatif.
Parmi les ouvrages concernés figurent également Uncle Bobby’s Wedding, où une nièce craint de perdre l’affection de son oncle lorsqu’il se marie avec un homme, et Born Ready, racontant l’histoire d’un garçon transgenre partageant son identité avec sa famille.
“On n'a pas le con d'être aussi droit*”
Le district scolaire défend la présence de ces livres pour mieux représenter la diversité des familles locales, tout en affirmant qu’ils ne visent pas à influencer les convictions religieuses des élèves.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la liberté religieuse des parents et le droit des écoles publiques à proposer un enseignement inclusif. Le verdict de la Cour suprême pourrait avoir des répercussions majeures sur la manière dont les établissements scolaires abordent les questions de genre et de sexualité à travers la littérature jeunesse.
En attendant la décision, prévue pour l’été 2025, le débat continue de diviser l’opinion publique, certains y voyant une menace pour la liberté d’expression, d’autres une atteinte à leurs valeurs religieuses.
Un des livres initialement inclus dans le programme, puis retiré sans explication, est My Rainbow, coécrit par la députée de l’État du Delaware, DeShanna Neal, et sa fille Trinity. Elle-même s’est habituée à ce que le livre soit retiré de certaines bibliothèques, notamment en Floride, dans l’Ohio ou au Texas. « L’école est un lieu pour apprendre en quoi le monde est différent, et pourquoi il l’est. Ce que j’espérais que ce livre transmette, c’est ceci : écoutez vos enfants. Ils connaissent leur propre corps. »
Au fait, ne rions pas pas trop fort : il existe une version alternative à Prince & Knight, du même auteur : Maiden & Princess – Jeune fille et princesse… Spoiler alerte : il se déroule dans une communauté lointaine, aux exotiques accents africains.
* citation de l'éminent Serge Gainsbourg
Par Nicolas Gary
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43 Commentaires
Un antifa
21/04/2025 à 15:05
Si t'es auteur de bouquins jeunesse et qu'aucun de tes livres n'a été attaqué par des conservateurs américains, c'est que ce que tu écrit ne sers à rien.
gf
24/04/2025 à 15:51
Un livre pour la jeunesse doit également servir à apprendre à écrire.
La grammaire structure la pensée qui est, elle-même, proportionnelle à la richesse du vocabulaire.
Quand on fait 2 fautes majeures sur une ligne, l'inattention n'est pas en cause ni ne l'est la désinvolture car une fois acquise, l'écriture est spontanée (parasympathique)
Etre attaqué par ses ennemis ne valorise que l'ego de l'auteur du livre. Le livre pour l'enfant, lui, est utile s'il sert les intérêts des enfants.
Matthieu
24/04/2025 à 19:39
La littérature jeunesse c'est aussi la découverte du monde, le rêve, l'amusement....
gf
25/04/2025 à 11:00
oui, hors milieu scolaire.
La malhonnêteté intellectuelle est dans le mélange des genres, prétendre de littérature jeunesse alors qu'il s'agit d'un livre de propagande et qu'il est obligatoire.
Les contes de Grimm, belle au bois dormant, etc, ont-ils jamais été enseignés à l'école? Pourquoi les versions woke ou racisées devraient-elles l'être?
Le débat, en France, a été porté sur l'âge qui doit correspondre à un descriptif particulier.
L'amusement et le rêve visent à construire l'individu et correspondent aux enfants de moins de 10 ans. La découverte du monde concerne les enfants de 10 à 14 ans.
A quelle tranche d'enfants est destiné ce livre?
La malhonnêteté est de parler de censure alors que le sujet est de préserver les enfants. Il y a un âge pour tout. La violence est relative à la perception en phase de construction. C'est la raison pour laquelle les bloqueurs de puberté sont "censurés" aux plus jeunes, pour leur permettre de vivre une puberté. L'idéologie trans entend supprimer la puberté. Pourquoi ne pas permettre la pornographie dès le premier âge? Est-il question de censure? La pornographie est interdite pour laisser une place au rêve, à l'imaginaire et à l'amusement, justement.
Matthieu
25/04/2025 à 13:41
Vous osez parler de malhonnête intellectuelle...vous parlez de propagande....expression utilisée par la droite conservatrice...vous ne faites qu'une opinion.
Mais préservés de quoi ?
Il n'y a rien de tout cela dans les programmes scolaires en France...essayez de mieux vous informez...marrecde cette droite conservatrice qui ne dit que des bêtises....
Vous parlez de pornographie...vous vous rendez compte les âneries que vous dites...
Oui c'est grave censurer des livres et faire pression sur les bibliothécaires...
Gregor Salsa
22/04/2025 à 08:58
Le mariage de deux hommes de haut rang à l'époque médiévale...
Je crains qu'on ait lancé le délire uchronique, la réécriture de l'Histoire sous prétexte fictionnel et idéologique, à un niveau stratosphérique !
C'est quoi la prochaine étape ? Une fiction destinée à contenter les membres d'une certaine autre communauté où on nous décrit un Galilée platiste ?!
Même moi qui suis favorable au mariage homo, à la PMA et même, tant que libéral, à la GPA, qui suis athée et pas conservateur pour deux sous, j'en arrive à être choqué.
Réfléchissons
22/04/2025 à 10:46
Bonjour,
C'est drôle, un couple homosexuel est pour vous un "délire uchronique", une "réécriture de l'Histoire"... Louis XIII, on en parle ?
Il est vrai que l'homosexualité a été découverte récemment... Euh... Vous avez dit Platon ? Égypte antique ?
Par contre un dragon, là, il n'y a pas de problème de cohérence historique...
Que vous jugiez qu'aborder l'homosexualité si tôt serait trop tôt, cela pourrait être entendable, mais se cacher derrière une pseudo cohérence historique...
Au contraire, ne pas l'aborder revient à satisfaire " les membres d'une certaine autre communauté", pour vous citer, comme il est dit dans l'article "des parents de confessions musulmane, chrétienne et orthodoxe ont alors intenté une action en justice, arguant que cette décision violait leur liberté religieuse garantie par le Premier Amendement"...
D'ailleurs, il faudra qu'on m'explique le liens avec le 1er amendement : « Le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d'expression, ou celle de la presse ; ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d'adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. ».
Gregor Salsa
22/04/2025 à 13:12
Réfléchir c'est bien. Comprendre c'est mieux.
Je n'ai pas parlé de couple homosexuel mais de mariage homosexuel.
Il ne me semble pas que Louis 13 fût marié à un homme.
Que l'homosexualité soit tôt évoquée à l'école ne me choque pas.
Qu'on réécrive l'Histoire en plaquant nos combats actuels sur des contes ancestraux est le meilleur moyen pour dégoûter autrui desdits combats. Dans le genre, on a eu les accusations de viol pour le baiser du prince à la belle au bois dormant.
Ca commence à bien faire !
Et vous devriez prendre ma position, au lieu de la moquer, comme le symptôme qu'il faut avancer avec prudence sur ces questions. Si moi, qui suis sur ces questions ce que je vous ai dit que j'étais, imaginez le choc ressenti par des gens plus "classiques".
Si les sociétés évoluent, même lentement, les dragons eux sont éternels. N'en devenez pas un pour les conservateurs, au risque d'un retour de manivelle.
Edu
22/04/2025 à 15:27
C'est une histoire fantastique, dans un univers imaginaire. Donc l'auteur peut établir les règles qu'il désire, y compris le mariage homo.
L'argument de l'historicité est donc inepte.
gf
23/04/2025 à 08:46
Le problème n'est pas l'auteur d'un livre mais l'enseignement obligatoire alors qu'il relève du dogme.
Celui-ci ne laisse aucune place au moindre recul, affirmant ce qui est le Bien et ce qui est le Mal au nom d'une tolérance-prétexte car l'idéologie domine.
Par exemple, si l'enseignement de la théorie de genre est diffusé désormais aux classes primaires, la médecine est appelée à la rescousse pour la faire valoir chez le nouveau-né! Et ce sont des aberrations scientifiques.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40235281/
Le Sénat (français) discute actuellement pour autoriser systématiquement les bloqueurs de puberté comme si la puberté n'avait aucune utilité dans la construction de l'identité.
Il y a inversion du devoir de précaution.
L'Education doit d'abord transmettre la connaissance et ensuite protéger l'enfant. Non, contrairement à ce qui est avancé dans le texte, l'école n'est pas le lieu où "apprendre" la différence ni le moyen utilisé qui serait l'affirmation que la différence n'est pas une différence, affirmation gratuite constituant un jugement de valeur.
rez
23/04/2025 à 12:26
le seul dogme ici c'est le catholicisme extrémiste d'ordre fascistoide et homophobique, contraire aux lois, dont sa pratique est clairement illégale malgré la complaisance des autorités sous le faux prétexte de liberté religieuse.
2 mecs qui se marient, c'est mal? non.
demander la censure d'un livre qui n'a rien de mauvais, c'est mal? oui.
fin de l'histoire et de l'hystérie.
gf
23/04/2025 à 14:11
Intellectuellement malhonnête.
1) L'aspect religieux est propre à la démarche juridique US. (le premier amendement est le principal vecteur pour produire des jurisprudences, cf arrêt obergerfeld vs hodges pour le mariage homosexuel)
La question est idéologique et non réellement religieuse puisque le caractère "catholique n'est pas le déterminant". (ni juif ni musulman ni autre)
2) l'Ecole est le lieu d'affrontements idéologique et c'est le problème. Ce livre est un strict produit politique. La promotion en a été assurée par le GLAAD et c'est par ce biais qu'il sert de support de cours.
https://fr.wikipedia.org/wiki/GLAAD
Reste le bien et le mal que vous avancez. La doctrine woke veut la primauté de la morale sur la réalité. On serait une femme si on se sent femme: savoir c'est sentir qu'on sait, vieux débat depuis le Théétète.
Intellectuellement malhonnête car mensonger. Le débat n'est pas pro ou anti LGBT mais de faire de l'école une machine à la bien-pensance et l'utilisation du conformisme pour faire adhérer les enfants à une théorie fallacieuse. Les complotistes qui veulent que la terre soit plate monteront-ils au créneau de la liberté d'expression si le système éducatif décide de ne pas rendre obligatoire un narratif qui affirme que la Terre est plate?
La doctrine woke utilise un justificatif moral pour imposer son point de vue et le rendre irrévocable. C'est ce système de pensée qui est dictatorial. Les milieux LGBT sont ceux qui excluent le plus. Le slogan le plus entendu chez eux est "kill the terfs". C'est factuel.
Matthieu
23/04/2025 à 20:14
La source Wiki ne montre rien du tout de ce que vous dites...
Ah la fameuse bien pensance...c'est vrai il faut être mal pensant....
Le blabla supposé factuel....ce n'est que vrai simple avis et rien d'autre...
Curieux vous n'évoquez pas la censure....qui est vraiment factuel et même les bibliothécaires sont menacés par les lois conservatrices....là non plus on ne vous entend pas....
Désolé l
gf
24/04/2025 à 07:27
Pour l'attachement de ce bouquin au GLAAD, voir google book qui le met en avant comme argument de conformité.
La fameuse bien-pensance, rien de neuf. Pour rappel, le néologisme fut initié par Proust pour qualifier les anti-dreyfusards, antisémitisme de Gauche. cf la vieille taupe.
Quant à la censure, les ouvrages de psychiatrie sont éliminés des bibliothèques universitaires en France car contraires à l'idéologie trans.
Ce qui est également un fait, c'est que c'est au groupe scolaire Providence, dans l'Ontario, que les bouquins non-woke ont été brulés en spectacle pour les enfants.
Matthieu
24/04/2025 à 19:37
J'ai travaillé en bu....j'ai pas vu de censure...où vous allez chercher ces inepties ?
Matthieu
24/04/2025 à 19:41
Vous dites des informations sans sourcés, ce n'est pas sérieux...
gf
24/04/2025 à 15:42
Et oui, la pire des censures est la bien-pensance, le politiquement correct qui porte le "consensus" en valeur suprême pour faire taire toute opposition.
Pour qui fera preuve d'honnêteté, le consensus est le mode décisionnel qui correspond au droit du plus fort. Il peut être être victimaire et archi-minoritaire. Sa morale lui donne tous les droits et celui de faire taire toute contestation.
Cet exemple au Texas où la chirurgie trans sur mineurs est interdite:
Elle continue d'être pratiquée car la morale trans se veut supérieure, rappel des grandes heures de l'eugénisme socialiste des années 1930. Et si un médecin le dit, il est exclu et poursuivi. Ici, le docteur Haim.
https://www.youtube.com/watch?v=-0CfGHD4mag
Peu importe la loi et la science. La "dysphorie de genre", qui n'existe pas, (genre attribué à la naissance) ne serait pas une maladie et nul ne le conteste. Alors pourquoi est-ce remboursé par la sécurité sociale quand la basse vision ou les problèmes dentaires sont considérés comme des questions de confort? Où est le vrai pouvoir et qui censure qui?
Matthieu
24/04/2025 à 19:48
Les bêtises que vous dites...donc pour vous les conservateurs ne font pas de censure ?? ne font pas pression contre les bibliothécaires ??
La bien pensance et en 1798 justement au 16è siècle c'est une connotation positive...
Ce qui est bizarre chez vous la censure serait dangereuse chez le "politiquement correcte"et celui des conservateurs pas de problème pour vous ??
Dans vos commentaire vous ne parlez que de la "bien pensance" mais jamais des conservateurs...
Matthieu
24/04/2025 à 19:38
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gf
23/04/2025 à 14:29
lien avec le premier amendement:
(copié-collé d'un de mes bouquins)
La globalisation est plus affirmée aux États-Unis. Les militants s’y réclament naturellement d’un ensemble. Celui-ci est plus idéologique.
Ainsi, le mouvement Black Lives Matter ne milite pas contre des inégalités raciales, objet factuel. Il milite contre le racisme systémique, objet beaucoup plus conceptuel.
La spécificité américaine est donc d’opposer les droits individuels au système. La tradition individualiste est plus présente qu’ailleurs dans le monde. Elle est également générée par la sensation que l’appel du rêve américain, « l’american dream », utilise l’appât que si tout est possible pour l’individu, le système est son opposant.
C’est également un terreau fertile pour toutes les théories du complot dont les exemples types sont la zone 51 pour le progrès, les divers lobbies agro-alimentaires et chimiques, de l’armement ou encore du tabac, activités qui en en commun de se nourrir de la mort des individus.
Les droits civiques ont été un moteur essentiel de la dialectique politique aux États-Unis. Le principe des libertés individuelles y puise la nature fédératrice du mouvement « pro-choice » qui regroupe l’ensemble des revendications individuelles dans leur dimension politique.
Dans ce cadre large, les droits de l’individu à disposer de lui-même ne peut connaître aucune limite ni aucune opposition, que ce soit à propos de l’avortement, de l’euthanasie ou de transhumanisme et, bien sûr, sur les plans religieux ou idéologiques. Le premier amendement à la constitution américaine appuie fondamentalement ce choix. Qu’il soit inscrit en qualité de premier amendement témoigne, selon ces militants, de l’importance du danger.
Si le mouvement pro-choice a été initié en 1973 sur le sujet de l’avortement, la forme à retenir ici est que la pensée « pro-choice » s’est battue pour obtenir son droit fédéral par le procès devant la cour suprême, arrêt Roe v. Wade. Le coeur de la décision repose sur le XIVe amendement, celui qui assure les mêmes droits et traitements aux afro-américains qu’aux autres américains, arrêt Brown v. Board of education, en 1954.
C’est ce même amendement qui a été utilisé pour l’égalité homme-femme, en 1971, arrêt Reed v. Reed.
C’est le même amendement à propos de la discrimination envers les anciens esclaves qui est utilisé en 2015 pour faire du mariage homosexuel un droit constitutionnel, arrêt Obergefell v. Hodges.
Il ne s’agit pas seulement d’une protection contre toute atteinte arbitraire contre la vie, la liberté ou de la propriété. Le droit anglo-saxon parle du XIVe amendement comme un « due process of law ». Il dispose d’une valeur supérieure à la loi. Il est de droit naturel au-delà de toute autorité. La loi doit disposer d’une bonne lecture.
Il en découle, naturellement, le sentiment de supériorité de la morale sur le fait.
Le mode de pensée est ensuite exporté depuis les USA vers le monde avec son vocabulaire qui ne repose plus sur un socle culturel. En France, les slogans disent que la police tue. L’argument qui accompagne le slogan est celui de racisme systémique alors que l’histoire de la ségrégation y est inconnue et que le combat pour les droits civiques n’a pas de sens.
Pour aller plus loin: La pensée américaine, ici, est conditionnée par le premier amendement à sa constitution qui garantit la liberté religieuse et d’expression.
Au titre de cet amendement, il est également possible de se promener en uniforme nazi. La question se pose pour brûler le drapeau américain. Elle se pose également pour la pornographie. Peut-on faire la promotion de la pédopornographie ? Pour le drapeau américain, le sujet est récurrent au Sénat. Lors de la dernière présentation en projet de loi, en 2006,il ne manqua qu’un voix pour passer le seuil des deux tiers.
Le premier amendement considère une communauté. La pédopornographie ne pose aucun problème si elle se déroule au sein d’une communauté pédophile. La pornographie n’étant plus considérée comme une offense, la Cour Suprême a considéré, dans l’affaire Free Speech coalition, qu’une fiction pédopornographique ne pouvait être exclue du premier amendement car elle ne décrivait pas un enfant réel.
https://www.freespeechcoalition.com/
Ludi Tery
22/04/2025 à 11:30
Petit monsieur Gregor Salsa. Je voudrais savoir ce vous ne comprenez pas dans les mots "imaginaire", "fantasy", "médiéval fantastique" et "liberté d'expression", petit monsieur ? Ces mots n'ont pas assez été définis dans les dictionnaires et sur Google ? Parce qu'il n'est pas question ici d'Histoire, si vous regardez bien.
Le dragon c'est assez "historique" pour vous, petit monsieur ? Vous en avez beaucoup vu des dragons dans l'Histoire ? On ne râle pas sur les dragons mais des femmes de pouvoir ou dans les armées d'un roi par exemple, ou encore, comme ici des hommes de haut rang qui s'aiment, ça, il faut toujours que ça dérange pour des question "historiques". Elle est bien bonne ! Donc oui, vous avez un problème avec la communauté LGBT+ et donc avec la différence, petit monsieur. Pardon d'exister, petit monsieur.
Et excusez les auteurices d'écrire ce qu'iels veulent ; ça s'appelle de l'art, ça s'appelle la liberté, petit monsieur. La liberté, ça vous parle ? Vous savez ? Une des trois valeurs fondamentales de notre pays libre et laïc.
Ludi Tery
22/04/2025 à 11:32
Comme toujours, les religieux qui râlent que leur vision étriquée de la sexualité humaine soit mise à mal par d'autres points de vue et par l'art... Pitoyable petit point de vue bien fragile que celui des religions, s'il s'effondre à cause du dessin d'un baiser entre deux hommes.
Et je vous fais grâce de mon point de vu sur le prosélytisme parental qui vise à endoctriner les esprits malléables et immatures des enfants au lieu de leur apprendre le libre arbitre et de choisir leur dieu (souvent unique, parmi tant...) une fois que toutes les possibilités leurs sont présentées. Laissons les religions continuer de prôner la liberté d'une culture liberticide, c'est tellement évident...
Je suis ravi·e et soulagé·e de voir que la cour d'appel a fait preuve de raison. Il ne faut pas laisser la bêtise et l'obscurantisme reprendre les droits qu'ils nous ont volé pendant tant de millénaires !
Gregor Salsa
22/04/2025 à 12:58
"Je suis ravi·e et soulagé·e"...
C'est amusant d'être aussi sûr de ses opinions, à la limite du mépris pour qui ne partage pas votre avis, et aussi peu de son genre.
Là où il y a évidence, par contre, c'est sur le genre de "vue"... Je vous confirme qu'il s'agit bien d'un nom féminin.
Matthieu
23/04/2025 à 06:39
Il faut accepter la critique tout simplement au lieu de jouer la victimisation...
Apparemment vous êtes pour la censure...
Eldiablo
22/04/2025 à 12:45
Encore une fois l'objectif derrière cela n'est pas la tolerance mais l'endoctrinement. Ce genre de sujet n'a pas sa place dans les école c'est aux parents de l'aborder en répondant aux questions de leurs enfants et non à une intervention extérieur d'introduire ces questions dans la tête des enfants. C'est juste logique qu'on laisse les enfants etre des enfants et conserver leur innocence. Ils auront toutes leurs vies pour savoir ce qu'il y a à savoir.
En passant
22/04/2025 à 13:43
Eldiablo est dans les détails, en effet.
Comme toujours, les adultes mal à l'aise imposent leurs incompréhensions aux enfants.
Avez-vous lu des contes de fées plus jeune ? Vous en a-t-on lu ? Vous est-il venu à l'idée de mesurer quels terribles traumatismes ils ont pu introduire dans votre jeune esprit ?
Une fiction racontant sur fond de lutte des classes (type Roméo et Juliette, mais cela ne doit pas vous avoir traversé l'esprit : le couple est hétérosexuel, bien entendu) une romance entre deux hommes, cela ne choque que les personnes que le sujet dérange.
Ou comme le chantait Pierre Perret : « Pas la peine d'en faire toute une cathédrale. À part les hypocrites, les gens normaux trouvent ça normal. »
Matthieu
23/04/2025 à 06:41
L'endoctrinement...n'importe quoi...alors supprimons tous les contes à double sens...
Je me demande comment on peut supporter la censure ?
Aurélien Terrassier
25/04/2025 à 14:24
Après certaines personnes d'une malhonnêteté intellectuelle qui saute auxu yeux voudraient nous faire croire que le wokisme existe alors que des universitaires comme Marie-Cecile Naves et Michel Wieviorka ont démontre avec des vraies données historiques et scientifiques que ce dernier n'existe pas, voilà que des auteurs de BD outre-manche font face à une homophobie et une transphobie... Avec Trump à la tête des USA, cela ne va pas s'arranger quand ce ne sont pas l'homophobie et la transphobie, c'est le sexisme et le racisme de certains États fédéraux dont le gouverneur est conservateur tendance all right malheureusement aussi.
gf
25/04/2025 à 15:38
La sociologue, directrice de recherche au CNRS, membre du CRAL (EHESS), Nathalie Heinich, le 28 décembre 2023 publiait un article au titre de : L’entrisme sémantique du wokisme.
Les adeptes voire les simples sympathisants du wokisme affirment volontiers que celui-ci n’existe pas, prétendant que ce mot aurait été inventé par leurs adversaires pour les discréditer. C’est là un point commun avec les mafieux, qui contestent l’existence de la mafia, « invention de littéraires et de journalistes », et refusent d’utiliser ce mot, préférant se désigner eux-mêmes comme « hommes d’honneur ».
Nous ajouterions que la cause pour laquelle se bat le wokisme se rapproche de la cosa nostra.
l’alliance du communautarisme et de la focalisation exclusive sur l’opposition dominants/dominés permet de comprendre ce qui unit le néo-féminisme inquisiteur, le décolonialisme culpabilisateur, l’intersectionnalité victimisante, le transactivisme prosélyte et l’islamo-gauchisme aux relents antisémites : ils relèvent tous de ce « totalitarisme d’atmosphère » qu’est le « wokisme », pour paraphraser Gilles Kepel dans sa description du jihadisme d’atmosphère.
Nathalie Heinich ajoute que d’autres similitudes rapprochent le wokisme de la mafia. Il s’agit de la corruption du langage qui opère par entrisme sémantique.
Le wokisme, par ce biais, s’institutionnalise jusqu’à paraître neutre.
Le vocabulaire sympathique, ouvert, accueillant, comme ceux de diversité, d’inclusivité. La norme DEI pour diversité, équité, inclusion, impose l’éradication du mérite, de la compétence au profit de l’appartenance communautaire, du monde universitaire et scientifique aux entreprises.
Pour le politologue Clément Viktorovitch, woke est un concept « fourre-tout ». C’est exactement la même qualification qui était utilisée pour le Gauchisme, devenu trop péjoratif.
De manière plus évidente que pour les autres combats gauchistes, le woke est d’origine américaine.
L’origine du mot est connue. Il provient de l’université Oberlin. En 1965, Martin Luther King y aurait prononcé un discours en utilisant un langage adapté à son auditoire. Woke est du « broken english », une langue mal maîtrisée mais dont la charge émotive est supérieure à l’anglais parfait au sens d’achevé et sans mérite.
Utiliser un langage qui n’est pas le sien pour viser l’adhésion est une spécificité américaine. Il est impossible de concevoir, dans le débat français, le représentant d’une élite française, s’exprimer en « petit nègre » à des populations qui n’utilisent même pas cette forme d’expression.
Le mot "woke" servirait la Droite contre la Gauche.
L’argument est intéressant. Il dévoile une expression trompeuse à bien des égards.
En premier lieu, l’argument cadre le vocabulaire sur le terrain du conflit. Mais tout doit être conflictualisé dit Jean-Luc Mélenchon.
Un trait distinctif du wokisme est la dissimulation. Que les Gauchistes l’utilisent peu ne signifie pas qu’ils n’y adhèrent pas.
De plus, woke est un qualificatif bien plus utilisé aux États-Unis qu’en France. Il est une réalité.
Mais le gauchisme n'existe pas non plus, nous dit-on :) Bref...
Aurélien Terrassier
25/04/2025 à 22:13
Nathalie Heinich tient des positions reactionnaires, homophobes et complotistes. L'anti-wokisme primaire est un fond de commerce dangereux! https://www.arretsurimages.net/articles/lobservatoire-du-decolonialisme-faux-think-tank-vrai-media-dopinion
Le médiathécaire
25/04/2025 à 23:01
Bonjour Monsieur ou Madame,
Je trouve décevant de votre part d'abaisser le débat à ce point.
Vous trouverez autant d'écrits discreditant que valorisant ce que vous appelez wokisme.
Vous utilisez les même techniques que ceux que vois voulez dénoncer : en vous abaissant à parler de gauchisme/wokisme vous faites exactement pareil que ceux criant au fachisme à tout va.
Dans les années 1920 on craignait le judéo-bolchevisme, maintenant c'est l'islamo-gauchisme...
Plutôt que de tomber une fois de plus de l'éternel clivage gauche-droite, penchons-nous plutôt sur le fond de ce que certains, de tous bords, appelent wokisme, mouvement woke ou encore mouvance progressiste en opposition à une mouvance réactionnaire.
Le fond du problème c'est qu'il existe des minorités sexuelles, religieuses et ethniques et qu'il arrive que ces minorités subissent des discriminations. Actes antisémites, islamophobes ou antichrétiens, actes homophobes et transphobes, discriminations vis-à-vis de la couleur de peau (racisme systèmique ou simple propos raciste y compris, parfois, contre des blancs), sexisme... Les exemples sont bien trop nombreux.
Encore aujourd'hui, j'ai du reprendre un ado persuadé que l'homme est supérieur à la femme qui doit lui être soumise. Et pour anticipé certaines remarques, non, ce n'était pas un musulman mais un petit blond aux yeux bleus. Comme quoi...
Le plus important consiste à avoir conscience de ces discriminations, de ces inégalités, et de chercher constamment à ne pas les reproduire. Il ne s'agit ni d'ignorer ces inégalités/discriminations, ni de tomber dans l'opposé et mettre uniquement de la diversité.
Pour illustrer ce que je viens de dire, prenons l'exemple de l'album de jeunesse en question. Un enfant qui a deux papas et à qui on lit uniquement des histoires où seuls un homme et une femme peuvent s'aimer, va croire que ses parents ne sont pas normaux et risque d'en avoir honte. À l'inverse, il ne faut bien évidemment ne pas lire aux enfants uniquement des histoires de couples homosexuels. Tout est dans l'équilibre.
Élevons un peu le débat s'il vous plaît. Nous vous en serons toutes et tous reconnaissants.
Le wokisme n'existe pas...
26/04/2025 à 00:49
Ben voyons !
Si la plus belle ruse du wokisme aurait pu être de nous faire croire qu'il n'existe pas, c'est raté.
Un festival woke s'est tenu du 1er au 11 avril au Théâtre 14, à Paris.
https://www.theatre14.fr/index.php/programmation-24-25/festival-woke-25#edito
C'est le troisième temps de la valse.
Il y a eu celui des origines, le temps de la révélation, le temps où l'on se disait éveillé aux "réalités" du monde, que les autres ne percevaient pas.
Puis celui du déni : l'on ne pouvait avancer que masqué, car on était trop dissonant par rapport à la pensée dominante, quand l'on nous disait woke pour nous renvoyer à une utopie tenant du complotisme, il fallait nier pour tenir, comme Pierre avait renié Jésus par trois fois avant le deuxième chant du coq.
Enfin de celui de la revendication, maintenant que la fenêtre d'Overton est correctement positionnée...
Matthieu
26/04/2025 à 12:15
Et vous êtes obligé d'aller à ce festival ?? Est ce mal ce festival ?
Le wokisme existe...
26/04/2025 à 16:14
... Des gens s'en revendiquent et l'abordent avec une connotation positive.
C'est juste ce qu'illustre mon commentaire à propos de ce festival, en dépit des affirmations de Madame Marie-Cecile Naves et de Messieurs Michel Wieviorka et Aurélien Terrassier.
Pour les jugements de valeur, à chacun son Kant à soi !
Aurélien Terrassier
26/04/2025 à 21:07
Je préfère vous laisser dans vos idées reçues et vos inepties absolues!
Bis repetita pour les mal comprenants
27/04/2025 à 09:16
https://www.theatre14.fr/index.php/programmation-24-25/festival-woke-25#edito
Même mis devant les faits, vous y restez aveugle et trouvez même la force d'injurier votre interlocuteur.
Vous êtes impayable.
Aurélien Terrassier
27/04/2025 à 10:19
Et alors ce festival a eu juste une appellation. Il s'est approprié le terme mais cela n'enlève rien le fait de commerce dégoûtant et complotiste et parfois xénophobe, antisémite sexiste, homophobe et transphobe de ́'l'extrême droite, le RN en tête et d'une partie de la droite au pouvoir envers des militant.e.s et des minorités stigmatise.e.s comme "woke"!
Matthieu
26/04/2025 à 23:16
Jugement de valeur ? C'est vous qui critiquez le wokisme...et ce festival...
Ter repetita
27/04/2025 à 12:41
Vous le faites exprès ?
Je n'ai rien contre ce festival.
J'en ai parlé pour démontrer que le wokisme existe, puisque si vous avez suivi la conversation depuis le début, Mr Terrassier expliquait que :
"Après certaines personnes d'une malhonnêteté intellectuelle qui saute auxu yeux voudraient nous faire croire que le wokisme existe alors que des universitaires comme Marie-Cecile Naves et Michel Wieviorka ont démontre avec des vraies données historiques et scientifiques que ce dernier n'existe pas"
Donc quand vous avez des gens qui créent un festival woke, qu'ils expliquent qu'ils sont woke etc... C'est que Mr Terrassier et cie racontent n'importe quoi !
Un peu comme si, après un salon de l'automobile à Paris, on venait nous expliquer que les autos n'existent pas.
A un moment, faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles !
Aurélien Terrassier
27/04/2025 à 14:35
Je cite des vrais chercheurs qui ont démontre que le wokisme n'existait pas et j'ai posté une source qui en dit long sur Nathalie Heinich qui fait de l'anti-wokisme un fonds de commerce de la haine en dépit de tout fondament scientifique et historique. Peu importe c'est un petit festival qui s'approprie le mot "woke" et l'anti-wokisme n'en reste pas moins un fonds de commerce complotiste et haineux comme j'ai pu l'expliquer.
AMHA
28/04/2025 à 10:39
Wievorka n'a jamais affirmé que le wokisme n'existait pas, mais que sa menace en France était grandement exagérée. Vous saisissez la nuance ?
Par ailleurs, et c'est encore dommage pour vos facultés de compréhension, il existe une définition du wokisme dans le Petit Robert et le Larousse.
Beaucoup d'indices qui, si vous poussiez votre honnêteté intellectuelle, dont vous n'avez de cesse de vous réclamer, à son terme, devraient vous conduire à arrêter de proférer des âneries.
[Michel Wievorka 08/2021 :
"Au départ, le mot "woke", éveillé en argot noir américain, a été utilisé de façon positive pour rendre compte de l'éveil des Noirs face aux injustices, au racisme, aux discriminations et pour les inviter à la vigilance et à l'action. Le terme, dont l'histoire remonte au XIXème siècle, a connu son essor récent dans le contexte des réactions au meurtre de George Floyd, assassiné par un policier le 25 mai 2020. Il fait son chemin dans les universités américaines et britanniques, et dans certaines entreprises."]
Aurélien Terrassier
28/04/2025 à 11:11
Vous devriez arrêter de jouer sur les mots. Michel Wieviorka dit bien que l'acharnement contre ́le wokisme est le fonds de commerce haineux et complotiste de ́l'extrême droite et d'une partie de la droite mais en d'autres termes. La définition du Robert que vous citez ne précise pas pour autant que la récupération du terme "woke" en France a permis à l'extrême droite et une partie de la droite de créer un fonds de commerce complotiste et haineux contre les militant.e.s humanitaires et minorités potentiellement discriminés. Même aux USA, les militant.e.s anti-racistes, Lgbt et feministes refutent ce terme que leurs dirigeants fachos Trump et Musk utilisent sans même savoir ce que cela signifie!
Matthieu
25/04/2025 à 22:08
Le pedigree de cette sociologue n'est pas neutre loin de là....anti pacs, anti-woke...
Bref quand on cite un personnalité il faudrait aussi préciser son pedigree bref vous prenez ce qui vous arrange.