Que feriez-vous si vous connaissiez la date de votre mort ? Une start-up, Gaya-Gaya, propose à sept candidats de connaître leur date de décès afin d’étudier leur comportement. La date de fin est calculée grâce à un algorithme créé par l’IA. En compensation, tous les désirs des candidats sont exaucés.
Comment appréhender sa disparition et occuper le temps qu’il reste ? Suivant les caractères de chacun, les désirs sont soit simples (Abel veut vivre en dehors du temps), utiles (Issy s’engage dans une radicalité écologiste), d’autres comme Pascaline et Séraphin souhaitent jouir de la vie et de ses plaisirs, certains souhaitent profiter tout simplement du jour présent alors qu’Anne-Sophie cherche la renommée. Autant de profils que de désirs différents.
Au fur et à mesure du temps qui passe et qui reste, les désirs se lassent pour les uns ou s’intensifient pour les autres, la question de la souffrance sur l’heure de la mort s’invite comme celle de la rédemption au cas où un Dieu existerait.
Au fur et à mesure de cette aventure, certains employés doutent de leur travail et trouvent l’expérimentation inhumaine.
Le roman est ponctué des notes de service de Gaya-Gaya, qui derrière cette expérimentation, est à la recherche de profit. Mais la découverte qu’elle va faire en toute fin du roman va l’étonner et laisse le lecteur perplexe : et si nous détenions en nous déjà cette date fatidique ?
Romancier, poète, auteur de théâtre, Éric Brouet propose une réflexion sur le sens de la vie et les moyens d’occuper l’espace-temps qui nous sépare de notre rencontre avec la mort. Faut-il connaître la date pour utiliser au mieux ce temps qui devient devant l’inéluctable, un temps précieux pour les amoureux de la vie ou un temps pour inutile pour ceux qui ne croient en rien ?
Sans donner de réponses précises , l’auteur laisse ses personnages nous donner leurs avis qui ne sont liés qu’à leurs engagements respectifs, leurs propres croyances et leurs visions personnelles ou leurs craintes face au néant.
Un livre dont sa lecture est à approfondir durant le temps qu’il nous reste à vivre.
Publiée le
10/04/2025 à 10:07
0 Commentaire
85 Partages
Paru le 10/04/2025
200 pages
Métropolis
15,00 €
Commenter cet article