L'autrice Jeanne Benameur a décidé de quitter le jury cette année, annonce l’ensemble des jurées du Prix Femina, « avec regret ». Un départ qui suit l'annonce, le 25 mars dernier, lors de son assemblée générale extraordinaire, le même jury annonçait l'intégration de deux nouvelles membres : Isabelle Desesquelles et Oriane Jeancourt Galignani.
Le 03/04/2025 à 18:10 par Hocine Bouhadjera
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Née en 1952 en Algérie, de père tunisien et de mère italienne, Jeanne Benameur s’installe en France avec sa famille à l’âge de cinq ans. Parmi ses romans, figurent Profanes (2013), lauréat du grand prix du roman RTL/Lire, Otages intimes (2015), distingué par le prix Version Femina 2015 et le prix Libraires en Seine 2016, ou plus récemment La Patience des traces (2022), doublement récompensé par le prix Ouest 2022 et le prix Roman France Télévisions 2022. Elle avait intégré le jury du Femina en 2023.
En juin 2024, Scholastique Mukasonga annonçait son départ du jury du prix Femina, qu’elle avait rejoint en juin 2021, invoquant des « raisons personnelles ».
Isabelle Desesquelles, romancière, ancienne libraire et récipiendaire du prix Femina des lycéens en 2018, et Oriane Jeancourt Galignani, autrice de six romans chez Grasset et rédactrice en chef de Transfuge depuis quinze ans, rejoignent de leur côté : Nathalie Azoulai, Evelyne Bloch-Dano, Brigitte Giraud, Paula Jacques, Christine Jordis, Mona Ozouf, Patricia Reznikov, Josyane Savigneau, et Julie Wolkenstein.
La présidente du jury Femina pour la session 2024 est Nathalie Azoulai. Christine Jordis en est la
vice-présidente.
Créé en 1904 par un jury exclusivement féminin, le prix Femina est né en réaction à la domination masculine perçue au sein du jury du prix Goncourt. En 2024, le prix a été décerné au Rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy, publié chez Rivages, avec 5 voix contre 4 pour Emma Becker. Cette distinction est venue couronner une année remarquable pour l’écrivain, déjà récompensé par le Grand Prix du Roman de l’Académie française 2024.
Dans la catégorie du roman étranger, c’est Propre de Alia Trabucco Zerán, traduit de l’espagnol par Anne Plantagenet et publié aux éditions Robert Laffont, qui a été primé. L’ouvrage a obtenu la majorité dès le premier tour, avec 4 voix contre 3 pour Marco Lodoli.
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Pour le prix Femina de l’essai, le jury a récompensé Tenir tête de Paul Audi, publié chez Stock, une réflexion sur le courage de s’opposer dans le monde contemporain. Le livre a été élu au premier tour, avec 6 voix contre 3 pour Maïa Hruska.
Enfin, un prix spécial a été attribué à Colm Tóibín, en reconnaissance de l’ensemble de son œuvre et de son dernier roman, soulignant ainsi son influence littéraire à l’échelle internationale.
Crédits photo : © Guillaume Bourrain (Actes Sud)
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
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