Le Prix Max Jacob est porté par l’Association des Amis du poète. Pour l'édition 2025, Pascal Commère a été désigné lauréat pour son ouvrage, Garder la terre en joie, publié aux éditions Tarabuste en 2024, ex-aequo avec Gabriel Zimmermann et son Plus loin que l'atelier, édité dans la même maison. Ce dernier a déjà été lauréat du prix Max Jacob découverte en 2019.
Le 26/03/2025 à 17:56 par Hocine Bouhadjera
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26/03/2025 à 17:56
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Une mention spéciale « Découverte » revient à Ludivine Joinnot pour Sans lassitude des paysages, paru aux éditions L’Arbre à paroles. Le prix « Étranger » distingue Ales Steger pour Au-delà du ciel sous la terre, traduit du slovène par Guillaume Métayer et publié chez Gallimard.
Le vœu de Max Jacob : « Quand je mourrai je fonderai une académie : on y louera les œuvres simples, sans fabrication ni habiletés périmées, exprimant des choses senties, pensées directement, portant la marque des doigts forts, statufiant les hommes. On en repoussera tout ce qui est glycérine, glycine, glissage, réglisse, savonnette et développement du dictionnaire… » (à Jean Cocteau, 4 juillet 1922).
Il a été exaucé grâce à Jean Denoël, secrétaire particulier de Florence Frank Jay Gould et premier président de l’Association des Amis de Max Jacob. C’est ainsi que naît, en 1951, le Prix Max Jacob, doté jusqu’en 2019 par la Fondation Gould, dans un engagement fidèle qui aura duré soixante-huit années.
Attribué par un jury aujourd’hui présidé par Jean-Baptiste Para, ce prix distingue le dernier recueil – et plus largement l’ensemble de l’œuvre – d’un poète d’expression française. Il reflète, à travers ses lauréats, un large panorama de la poésie contemporaine et en retrace les grandes lignes historiques. Dans le paysage éditorial général et celui, plus confidentiel, de la poésie, il s’impose comme l’un des prix les plus prestigieux, tant par sa pérennité, son rayonnement que par les dotations qui l’accompagnent.
L’Association des Amis de Max Jacob assure la valorisation des ouvrages primés dans sa revue Les Cahiers Max Jacob et décerne en parallèle une mention « spéciale découverte ».
Fondée le 5 mars 1949, cinq ans jour pour jour après la mort de Max Jacob à Drancy, l’Association des Amis de Max Jacob a pour vocation de préserver la mémoire du poète et de promouvoir son œuvre. Inhumé initialement à Ivry, Max Jacob repose désormais à Saint-Benoît-sur-Loire, où l’association organise chaque année un hommage le dimanche le plus proche du 5 mars.
L’association, forte de 300 adhérents, publie deux fois par an Les Cahiers Max Jacob et soutient activement toute initiative culturelle valorisant l’œuvre du poète. Elle propose également à ses membres des activités culturelles à tarif réduit (poésie, théâtre, musées).
Ses statuts précisent que son objectif est de regrouper celles et ceux qui ont connu ou admiré Max Jacob, afin de mieux faire connaître et comprendre son œuvre.
Depuis sa création, elle a été présidée par des figures telles qu’Henri Sauguet, Robert Szigeti, Arlette Albert-Birot, Jacqueline Gojard, José Cruz, et, depuis 2005, Patricia Sustrac. Le premier comité d'honneur comptait notamment Pablo Picasso, Jean Cocteau, Paul Claudel et Jean Paulhan.
Le bureau actuel est composé de Patricia Sustrac (présidente), Jean-Pierre Dupouy et Jean-François Théry (vice-présidents), Françoise Cavelier (trésorière), Michèle Coïc (trésorière adjointe), Céline Grégoire (secrétaire) et Alexander Dickow (secrétaire adjoint), entourés d’un conseil d’administration actif.
Max Jacob (1876-1944) fut un poète, écrivain, artiste et penseur majeur du XXe siècle, lié aux avant-gardes littéraires et picturales de son temps, notamment par ses amitiés avec Picasso, Apollinaire ou Reverdy. Précurseur du poème en prose moderne, son œuvre mêle mysticisme, humour, jeux de langage et quête spirituelle, marquée par sa conversion au catholicisme en 1915.
Retiré à Saint-Benoît-sur-Loire, il y fut arrêté en 1944 par la police allemande et transféré à Drancy, où il mourut d’une congestion pulmonaire le 5 mars. Dès 1940, il fut victime des lois antisémites du régime de Vichy et de l’Occupation : interdit de publication, spolié, astreint au port de l’étoile jaune. Il repose depuis 1949 à Saint-Benoît-sur-Loire.
Crédits photo : Max Jacob par Modigliani, vers 1916-1917. Domaine public.
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
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