Bonne nouvelle pour les amateurs des romans d’espionnage: les aventures de Gabriel Saint-Régent, dit « G.S.R », ont trouvé refuge chez Héraclès Éditions depuis décembre 2024. Laurent le Baube a proposé sa saga à cette maison d’édition spécialisée dans les romans d’espionnage et le polar, afin d’en assurer sa promotion et sa diffusion.
Depuis la disparition de De Villiers avec son célèbre S.A.S, aucun auteur n’a osé prendre sa relève, estimant, à tort, que le genre était épuisé et que le style était trop daté. Les défis ne font pas peur à notre auteur, et on peut dire qu’il est remporté haut la main avec 10 opus écrits en 5 ans, une prouesse pour cet auteur qui n’a jamais renoncé à son héros malgré les difficultés de l’édition.
En effet, encouragé par les premiers volumes, Laurent le Baube a créé sa propre maison d’édition, CARA Éditions, pour abriter les opus suivants de Gabriel Saint-Régent. La conjoncture économique a eu raison de cette jeune maison d’édition prometteuse, mais cela n’a pas démotivé l’auteur : « Ne jamais baisser les bras » m’a-t-il confié récemment, et sa persévérance a été récompensée.
Vous serez séduit par le personnage principal au fort tempérament, ancré dans son temps et dans l’actualité, le seul héros francophone récurrent dans une saga espionnage, comme l’auteur se plait à répéter, porteur de valeurs républicaines, attaché à son équipe et un brin romantique. Le slogan imaginé par ses éditeurs en dit long : « L’espion au cœur tendre ». Un agent secret contemporain, loin des clichés, aux aventures explosives et passionnantes.
Épaulé par une équipe solide et fiable, G.S.R s’engage dans des missions officieuses, on suit à travers les épisodes, la vie de son équipe et l’intimité de Gabriel Saint-Régent, amoureux de Cara. Les différentes missions nous entrainent en France et à l’étranger, partout où se jouent des batailles inconnues du grand public mais nécessaires à l’équilibre de la France, de ses partenaires et de son savoir-faire industriel.
Et pour lancer cette nouvelle collection, les trois premiers tomes sont proposés en exclusivité sur le catalogue France Loisirs dès le mois d’avril : une visibilité méritée ! Retour sur cette aventure avec l’auteur.
Christian Dorsan : Envisagiez-vous en 2020 une telle aventure ?
Laurent le Baube : Début 2020, j’étais tellement fier d’écrire le 3ème volet de la première trilogie, As de Pique, que je ne savais pas où je devais me diriger. Les premiers retour de lecture étaient élogieux, de plus de la part de lectrices ce qui est un gage de qualité, mais je ne savais pas encore si j’allais m’arrêter à cette trilogie. Faut avouer une chose, en fait j’étais devenu accro à l’écriture consacrée à Gabriel Saint-Régent !
Je ne pouvais plus me passer de l’immersion dans les missions, de participer au travers de ses actions à la vie en communauté dans l’agence fantôme, le B.S.I ! Je venais de donner vie à huit ou neuf personnages féminins et masculins dépendant des attaques subies auprès de grandes entreprises françaises. Alors oui, petit à petit, page après page j’ai envisagé de pousser bien plus loin cette aventure littéraire…
Les romans d’espionnage étaient basés sur la guerre froide, aujourd’hui quels sont les défis de l’espionnage actuel ?
Laurent le Baube : Oh oui, les ouvrages d’auteurs de romans d’espionnage anglo-saxons et français comme Gérard de Villiers se nourrissaient de la guerre froide ! À cette époque, la technologie n’existait pas, ce qui rendait les espions de véritables « artisans » sur le terrain devant être imaginatifs pour s’infiltrer sans se faire identifier à l’Est. De nos jours, l’ultra technologie est omniprésente dans toutes les agences de renseignement. Les défis de l’époque ne sont plus.
J’estime que de nos jours, au-delà des guerres de territoire, les enjeux industriels sont les défis de l’espionnage et du contre-espionnage. De là, il s’est créé le cyberespionnage qui amène à l’investissement dans le cybersécurité, l’arrivée de l’I.A avec la désinformation qu’elle génère en tentatives de manipulation de l’opinion publique et surtout la guerre de l’information !
Le contrôle des flux est devenu un enjeu de premier plan. En conclusion, l’espionnage moderne est un mélange de technologie avancé et de méthodes classiques que je porte dans la saga G.S.R. Rien ne remplacera même en 2025 la rencontre humaine dans l’univers de l’espionnage !
Comment est né votre personnage ?
Laurent le Baube : Gabriel Saint-Régent est né d’un constat quand j’ai lancé l’écriture du 1er opus : il manquait en France un héros de romans d’espionnage moderne, ancré dans la réalité géopolitique et industrielle d’aujourd’hui, capable de rivaliser avec les grandes figures du genre comme James Bond ou Ethan Hunt. Je voulais un personnage profondément français, avec un ADN à la fois républicain et insoumis, patriote mais lucide sur les rouages du pouvoir.
Gabriel Saint-Régent n’est pas un simple agent secret, c’est un homme de terrain, un stratège et un exécutant d’élite, qui sait que son engagement va bien au-delà des ordres qu’il reçoit. Il incarne une fidélité sans faille à son pays, tout en cultivant une certaine insolence, une liberté de ton qui le rend unique.
Dans mon imagination dès le départ Il devait détenir un sens du devoir absolu, mais il n’est pas un robot ! Il doute, il ressent, il vacille, il aime. Ses relations, notamment avec Cara, sont essentielles pour comprendre sa complexité.
Auriez-vous aimé être G.S.R ?
Laurent le Baube : Comment ne pas le fantasmer ! Un auteur se projette toujours sur un personnage central dans ses écrits. Il m’accompagne aujourd’hui depuis 10 opus, alors oui je le façonne à ce que j’aurais été si…
Je n’envie pas toujours les situations folles dans lesquelles il se trouve, mais prendre part au travers de sa vie à être un fervent défenseur de la France m’excite ! Il jouit d’une liberté du fait de sa maturité dans le Renseignement totalement enviée, je l’affirme !
Qu’est ce qui rend addict le lecteur à Gabriel Saint-Régent ?
Laurent le Baube : Ce qui pourrait rendre les lecteurs addict à la saga G.S.R, c’est avant tout l’immersion totale dans un univers d’espionnage ultraréaliste, porté par un héros aussi charismatique qu’atypique. Chaque intrigue est construite à partir de faits réels, ce qui donne au lecteur l’impression d’être en coulisses, au plus près des opérations secrètes.
Les mécanismes du renseignement sont traités avec précision, loin des caricatures hollywoodiennes. On découvre les véritables enjeux du monde de l’espionnage : manipulations, trahisons, complots, pressions politiques et industrielles.
Ensuite, Gabriel Saint-Régent n’est pas un super-héros invincible, mais un homme d’action brillant, fidèle à sa mission mais toujours sur le fil du rasoir. Son insolence, son sens du devoir, ses failles aussi, le rendent profondément humain. Il est à la fois un guerrier de l’ombre et un homme qui doute, qui aime, qui souffre.
Cette complexité émotionnelle le rend terriblement attachant. Le rythme dans les romans est un cocktail de tension, de rebondissements, et de stratégie. On ne lit pas G.S.R pour suivre une enquête tranquille, on y plonge comme dans une mission en temps réel. L’action est toujours en mouvement, l’adrénaline monte au fil des pages, et chaque fin de chapitre pousse à continuer.
Dans l’univers G.S.R les lecteurs suivront non seulement Gabriel, mais aussi tout un écosystème autour de lui dont ses alliés, ses ennemis, sa vie sentimentale, son agence secrète, le Bureau Secret d’Intervention (B.S.I) etc... Au fil des tomes, ils s’attacheront aux personnages, découvrant les rouages cachés du pouvoir, et deviendront eux-mêmes acteurs de cette guerre de l’ombre. En somme, G.S.R rend addict parce qu’il allie espionnage réaliste, tension permanente et un héros fascinant, dans un monde où rien n’est jamais figé et où chaque mission peut tout faire basculer.
Après les romans, on parle d’une adaptation en BD et une série télévisée ?
Laurent le Baube : L’univers de G.S.R ne cesse d’éveiller l’imagination ! Le studio MAKMA, séduit par la saga, a eu un véritable coup de cœur et m’a proposé de créer un teaser BD destiné à convaincre des éditeurs spécialisés. Quand j’ai visualisé les premiers dessins j’étais comme un enfant devant un sapin de Noël ! Mon héros dessiné en vrai ! Les premiers échanges sont prometteurs…
Parallèlement, l’idée d’une adaptation en série télévisée s’invite régulièrement dans les discussions que j’entretiens par les réseaux sociaux. Les premières lectrices lecteurs dès la découverte des romans, s’imaginaient Gabriel en action dans une série ! Vous n’imaginez pas les dizaines de messages reçus ! Là aussi quelle fierté de lire ces retours !
Ce constat a poussé une société de production parisienne du secteur à s’intéresser à la saga. Des contrats ont été signés et le dossier suit son chemin. N’est pas encore crié par un réalisateur « action », mais l’intérêt est bien réel. À mon sens, G.S.R possède tous les ingrédients d’une série à la française capable de rivaliser avec les grandes productions internationales par son héros unique, un ancrage géopolitique fort et des missions démarrant dans Paris avant de se résoudre aux quatre coins de la planète !
Que peut-on vous souhaiter dans l’avenir ?
Laurent le Baube : Vous m’auriez posé la question six mois plus tôt, je vous aurai répondu « convaincre un éditeur sérieux ». Cette étape cruciale étant scellée avec Héraclès Éditions, j’ai envie de vous répondre aujourd’hui que France Loisirs soit rassurée par le retour de leurs lectrices et lecteurs dès la lecture du 1er opus, Témoignage Invisible !
Me souhaiter aussi d’obtenir une forme de reconnaissance pour la saga parmi les grandes références du roman d’espionnage français. C’est une ambition à atteindre.
On peut aussi me souhaiter que les projets en cours aboutissent, que la BD trouve son éditeur, que l’adaptation télévisée soit acquise par une grande chaîne française, et que G.S.R dépasse les frontières du livre pour s’installer durablement dans l’imaginaire des lecteurs.
Mais avant tout, ce qu’on peut me souhaiter, c’est de continuer à écrire, à explorer, à surprendre. Car c’est là que réside ma véritable passion. Raconter des missions qui résonnent, qui interpellent, et qui plongent les lecteurs dans les méandres du renseignement et des jeux d’influence mondiaux. Le reste suivra…
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Chevalier blanc travaillant dans l’ombre, Gabriel Saint-Régent part à la conquête d’un nouveau public. On lui souhaite ainsi qu’à son auteur, tout le succès à cette saga qui renouvelle le genre des romans d’espionnage, plus contemporains, plus ancrés dans ce monde où les technologies sont de plus en plus pointues et les alliances de moins en moins visibles.
Laurent le Baube écrit sur un monde en pleine mutation et même si cela reste de la fiction, son regard est aiguisé sur l’actualité et mérite le détour.
Crédits image : © Laurent le Baube
Par Christian Dorsan
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 12/11/2021
315 pages
Cara éditions
17,90 €
Paru le 12/11/2021
251 pages
Cara éditions
17,90 €
Paru le 12/11/2021
340 pages
Cara éditions
17,90 €
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