Le Prix de la Contre-Allée 2025 a été attribué à Johanna Lehr pour son essai Au nom de la loi. La persécution quotidienne des Juifs à Paris sous l’Occupation, paru en 2024 dans la collection « Connaissances » des éditions Gallimard. L’ouvrage s’est imposé dès le premier tour de scrutin, remportant la majorité absolue des votes du jury. Avec cette distinction, Johanna Lehr obtient également la dotation de 5000 €.
Chaque année, l’Institut Histoire et Lumières de la Pensée distingue une œuvre de non-fiction avec le Prix de la Contre-Allée, une récompense visant à soutenir la recherche et l’exploration intellectuelle dans divers domaines du savoir.
Doté de 5000 €, il met à l’honneur un ouvrage écrit en français ou traduit, s’inscrivant dans l’un des champs suivants : histoire, sciences humaines, sciences sociales, littérature et documents. Au-delà du sujet traité, le jury attache une importance particulière à la qualité de l’écriture, à la rigueur intellectuelle et à l’originalité de la démarche. Une attention spécifique est portée à la construction théorique et critique, ainsi qu’aux sources mobilisées par l’auteur.
Le jury du Prix de la Contre-Allée, composé de neuf figures du monde littéraire et intellectuel, est présidé par Élisabeth Roudinesco, cofondatrice de l’Institut aux côtés d’Olivier Bétourné. Il réunit des personnalités telles que Bernard Cerquiglini, Gilles Gressani, Anne-Christine Pécout, Gisèle Sapiro, Benjamin Stora, Vaiju Naravane et Georges Vigarello.
Cette année, ces derniers ont porté son choix sur l’essai de Johanna Lehr, Au nom de la loi. La persécution quotidienne des Juifs à Paris sous l’Occupation, publié chez Gallimard. Dans cet ouvrage, l’autrice retrace avec précision la géographie des arrestations individuelles menées à Paris et en banlieue sous l’Occupation. Elle rappelle qu’environ 29.000 Juifs ont été arrêtés au nom de la loi, sous couvert de règlements et d’ordonnances, avant d’être déportés.
De la capitale jusqu’à Drancy, Johanna Lehr met en évidence le rôle central de lieux du quotidien dans cette persécution : Palais de justice, prisons, préfecture de Police, hôpitaux, gares… En s’appuyant sur des archives inédites, elle révèle comment certaines administrations françaises, longtemps restées dans l’ombre, ont participé activement à la mécanique de répression, opérant sous une apparente normalité administrative.
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Elle succède ainsi à Paulin Ismard, lauréat 2024 pour son ouvrage Le Miroir d’Œdipe. Penser l’esclavage (Seuil), qui avait été distingué à l’occasion de la troisième édition du Prix.
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Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 03/10/2024
288 pages
Editions Gallimard
22,00 €
Paru le 29/09/2023
226 pages
Seuil
23,00 €
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