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Littérature et engagement ne sont pas incompatibles, mais indissociables

Gérard Ousli est docteur en littérature comparée. Il interroge Guylian Dai, éditeur et auteur de Souvenirs de la maison de l’aube, roman à paraître le 11 mars 2025 au éditions Fables fertiles, tant sur la tension entre l’intime et l’universel que sur l’être et les états d’être, la question du surgissement, du doute, des failles, les limites de la conscience, de leur lien avec une possible crise systémique traversant nos sociétés contemporaines. Est également abordé le conformisme littéraire et la fiction comme espace critique ; l’altérité, l’identité et ses chemins revendicatifs. Une invitation à fabriquer du monde, élargi.

Le 25/02/2025 à 10:11 par Auteur invité

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25/02/2025 à 10:11

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Gérard Ousli : L’aube, dans le titre de votre roman, évoque un moment de transition entre nuit et jour, le seuil, la frontière entre « ce qui ou celui qui fut » et « ce qui ou celui qui sera », la porte à ouvrir ou à claquer derrière soi. Quelle symbolique avez-vous souhaité donner à ce moment liminaire ? Est-ce un moment de basculement, ou serait-ce le roman lui-même qui serait structuré, construit, comme un lieu de basculement ?

Guylian Dai : Vous me posez d’emblée une question essentielle au regard du projet, puisque « l’aube », dans ce titre, s’agissant d’un ordre symbolique, est celle d’une écologie, qui se manifeste dans une maison. Et le lecteur comprend vite d’ailleurs, à la lecture, que « la maison de l’aube » symbolise à la fois un état et un lieu à habiter – que la géographie de ce lieu n’est pas connue du personnage-narrateur au début, ni l’état qu’elle impliquerait. De la même façon, les « souvenirs » ne sont pas ou plus connus de ce même personnage, ce qui va le conduire à une exploration, sensorielle, spéculative, située dans un à venir.

La symbolique du seuil, ce lieu pour un passage, est donc bien présente en effet, mais celui-ci n’est pas le seuil de la maison encore, plutôt celui d’un saut dans une dimension largement inexplorée, ce moment d’un passage lors duquel une porosité se faire jour, de lourdes intuitions s’infiltrant insidieusement dans le monde vigile, marquant en cela l’enclenchement d’un processus irréversible. On pourrait dire en quelque sorte, pour garder ces termes de votre question, que la porte a claqué derrière le narrateur et ne peut plus être rouverte, puis que la porte, devant, ouvre sur l’inconnu.

Votre roman raconte une journée troublante (fatidique ?) d’Ilhan Jung. Et pourtant, le « je » qui porte le récit n’a rien d’un « je » nombriliste, on le sent dès la première page. On voit bien que ce « je » se conjugue au pluriel, qu’il est habité par des « moi » autres. Pourriez-vous nous en dire davantage sur cette tension entre l’intime et l’universel qui sous-tend le récit ?

Guylian Dai : C’est très juste, le « je » d’Ilhan, dès les premières lignes du rêve inaugural, n’est pas monolithique, mais multiple. Et ce qui est frappant au sein de ce rêve est qu’une partie de cette multiplicité, de ces « je », fragmentés, est située au fond d’un gouffre, dans des tombeaux, ensommeillée, ou agonisante. Ces « je » sont comme « décimés », ils ont cessé d’être en mouvement, de se mouvoir dans une dynamique relationnelle. Le « Je » qui les surplombe et les considère, du haut d’une falaise, menace lui-même de chuter.

Ça, c’est la part intime qui vient s’inscrire dans le rêve : Ilhan se saisit à travers celui-ci comme un individu amputé, arrêté, en danger. Et cela pouvait tout à fait constituer les prémices d’un récit qui aurait pu n’être ensuite qu’introspectif, « nombriliste », comme vous dites. Mais la tension entre l’intime et l’universel va très vite se révéler être une part constitutive, fondamentale, de la trajectoire de reconstruction d’Ilhan, puisque le personnage ne va pouvoir espérer bâtir, rebâtir, qu’à compter de la rencontre, refondée, avec l’altérité ; qu’à compter de son engagement reconfiguré dans le monde, dans l’interaction profonde — ce qui représente une rupture d’avec le jour d’avant, où toutes ces dimensions ont été perverties.

La relation de dépendance d’hier va ainsi laisser le champ, dans une dynamique processuelle, empirique, à une « interdépendance » positive, pour utiliser un concept éliassien.

Je reviens encore à cette figure remarquable d’Ilhan Jung, qui semble occuper une place centrale dans votre œuvre, de L’Être relatif (Ed. Morrigane), votre premier roman publié en 2017, à Souvenirs de la maison de l’aube. Pourquoi cette récurrence, ce choix de revisiter un même personnage à travers des récits distincts ? Que représente-t-il pour vous ?

Guylian Dai : Le titre du premier roman permet d’apporter quelques éléments de réponse. Ilhan Jung n’est pas un être « absolu », de cette sorte d’absolutisme que l’on va rencontrer dans telle théorie de l’acteur tout puissant, et que symbolise par exemple l’idéal-type de l’individu libéral. Il est un être relatif, relationnel, qui se situe à la croisée de potentialités d’émancipations, soit tout ce qui consisterait à tenter de s’affranchir d’assignations, d’auto-assignations, intériorisées, d’essentialisations identitaires, sociales...

C’est en cela qu’Ilhan Jung est devenu un personnage récurrent. Dans L’Être relatif, il était déjà cet être d’une quête initiatique, où le processus de reconstruction était appelé par une amnésie liminaire consécutive à un accident routier, dans un monde où la société du contrôle était devenue de plus en plus efficace, efficacement oppressante. Ilhan est un pont, une promesse (le prénom Ilhan, et ses variantes orthographiques, est d’origines turque, hébraïque, arabe, et multiplie ainsi les significations avec, toujours, de très fortes résonances symboliques : « souverain du pays » ; « arbre » ; « inspiration » dans son sens spirituel...). Il symbolise la vie. « Jung », en outre, est le jeune, et plus largement, donc, le lieu des possibles.

En 2021, vous aviez fait publier un récit : Hold on, John — un voyage en Plastic Ono Band sur John Lennon » (Ed. Jacques Flament). Peut-on y voir une continuité de votre exploration de questions liées à l’Être ; à des états d’être — comme on parlerait d’états d’âme, ou à des façons d’être, ou de ne pas être, ou s’agissait-il d’un projet radicalement différent ?

Guylian Dai : Flaubert avait émis cette idée qu’« un artiste n’a jamais qu’un seul motif », soit cette idée que derrière la diversité apparente des œuvres, se trouve une profonde unité. Proust, Duras, Camus, et d’autres grands noms de la littérature ont exprimé des conceptions analogues. Je suis pour ma part tout à fait acquis à cela, et plus encore aujourd’hui, pour avoir été frappé par le regard rétrospectif porté sur ce nouveau livre, puis sur Hold on, John — Un voyage en Plastic Ono Band, que vous évoquez, mais aussi sur L’Être relatif, ou encore sur un recueil de poésies intitulé Au berceau des allées (publié en microédition, en 2021), ou enfin sur le regard porté sur tout ce qui demeure dans mes tiroirs.

Non seulement ces livres ou projets ne sont pas radicalement différents, mais la sensation, troublante, telle qu’éprouvée, est bien de n’avoir décliné que ce même « motif » — faudra-t-il dire « obsessionnel » ? —, qui tourne en effet autour de thèmes récurrents, comme ces questions autour des différentes formes d’aliénation de l’être, de l’identité, de la composante fondamentalement relationnelle de l’être humain et de ce qu’il en fait, socialement, culturellement, économiquement, politiquement. Il s’agit de tenter d’aller « voir », un peu, dans la part irréductible de l’être, ce qui coule et ce qui est empêché.

Vous êtes issu d’un milieu ouvrier en Seine–Saint-Denis, vous revendiquez une écriture, un style baroque, disruptif peut-être. Est-ce le territoire et un certain vécu qui auraient déterminé vos choix esthétiques, voire thématiques ?

Guylian Dai : C’est exact, je suis issu, non d’un milieu dit de « classe moyenne », mais d’un milieu modeste, populaire, que je ne porte pas comme un étendard, mais pour lequel j’éprouve la plus grande affection et auquel je porte la plus grande attention, tant les représentations exotiques que l’on en fait trop souvent attestent le plus clair du temps d’une grande ignorance, ou sont le sujet de mépris ordinaires – tant mon milieu d’origine est celui de l’apprentissage de la place assignée, profondément intériorisée, incorporée comme telle, sauf à se rebeller, à se révolter, un peu, beaucoup.

Ce sont des territoires symboliques, autant que physiques, fortement marqués et marquants, où l’on est supposé accepter la place qui nous a été donnée, ce qui forme de puissants habitus primaires. Mon père, par exemple, ouvrier en fonderie, a toujours pensé qu’il était là où il « méritait » d’être, qu’il n’avait pas le droit, échine courbée, de prétendre à autre chose. Il dessinait, peignait, dans ses rares instants de loisirs, avait une vraie patte, mais l’idée même de loisir contenait pour lui une forme de dérive, de perversion, dans laquelle il se sentait bien peu à son aise, se sentant confusément coupable, à « ne pas travailler », pendant ces temps volés.

Pour ce qui me concerne, je me sais et me vis « migrant social », ce qui est ici et là fragilisant, tout autant que c’est une force. S’agissant de mon écriture, elle est en effet, du point de vue de certaines thématiques récurrentes, la résultante, pour une très large part, d’un tel terreau, d’une telle trajectoire. Sur un plan de l’esthétique linguistique, il me semble que c’est plutôt autre chose qui s’est joué dans Souvenirs de la maison de l’aube, même si cette esthétique est certainement, à la réflexion, traversée par ce processus, où l’univers affectif, fondateur, est venu côtoyer l’acculturation, seconde, à d’autres territoires — la « migration ». Eh oui, cette écriture a quelque chose de baroque. « Disruptif », je ne saurais dire.

Votre roman est traversé par une réflexion sur le rêve, son surgissement, le doute, les failles qui le caractérisent, les limites de la conscience, aussi. Pensez-vous que ces préoccupations traduisent une crise existentielle plus large dans nos sociétés contemporaines, face à l’urgence climatique, aux inégalités croissantes ou aux bouleversements technologiques ?

Guylian Dai : Il me semble que les réformes actuelles de la conscience de l’individu dit post-moderne, du moins celles pour lesquelles j’estime qu’il y a urgence à élargir les espaces de résistance — sont travaillées par un temps social devenu de façon globalisante celui de l’immédiateté d’une part, et, d’autre part, au sein de ladite immédiateté, celui d’un déversement continu, infini, de « contenus », déployés pour une part déterminante grâce à la puissance des technologies dites de l’information et de leurs institutions, de l’internet.

Ce double phénomène est une puissante attaque au sens de la durée vécue, où tout nous déborde, où tout « se fige », nous fige, ferme quantité d’accès au temps de l’élaboration (le temps pour telle compréhension, fine, du monde dans lequel nous évoluons ; celui de la connaissance ; de désirs autres que « cliquables » et donc moins évanescents ; d’une culture et d’un regard politiques...). L’individu, largement, consomme, et le sens ou le goût de la relation est par ailleurs en net recul. L’individu s’isole, comme « coupé », de plus en plus retranché.

J’ai lu récemment que vous citiez Ricardou pour évoquer une « aventure de l’écriture » ayant primauté sur « l’écriture d’une aventure », et qui se veut ouverte, presque illimitée. Comment concevez-vous l’acte d’écrire aujourd’hui, dans un contexte marqué par des injonctions à la rentabilité ou au conformisme littéraire ?

Guylian Dai : Je conçois l’espace littéraire comme un clos sensoriel, méditatif, mais aussi exploratoire, prospectif, où rien ne va plus de soi et où tout doit pouvoir témoigner d’une vocation indocile, surnaturelle. À défaut, on ne fait que rejoindre la dynamique de production d’objets de consommation éphémères d’une industrie productiviste. L’urgence de notre temps est de dérouter la confusion entre création et production, de résister à l’économie du trop, de s’insurger contre la politique d’une offre infinie à forts taux de rotation, dont le maître-mot, en premier lieu, est d’obtenir des gains externes à la littérature — à la littérature entendue, comme je l’entends, tel un ardent engagement.

L’enjeu, à mon sens, est ainsi d’opposer à la surabondance doloriste de soi à soi ; aux textes expéditifs tout autant qu’au tourisme littéraire de l’Ailleurs d’une aristocratie de la mobilité toute à son merchandising d’exotisme aventurier déconnecté des questions communes, globales, globalisées, ou encore à la best-sellerisation normative, d’opposer, donc, une sortie de l’emballement, de refonder, en profondeur, par la littérature, puisque la langue et l’écriture pensent, un renouveau, par des formes qui débordent. Il est urgent de nourrir une militance textuelle radicale ; de réinvestir une littérature engagée, exploratrice, dégagée de l’océan des graves manquements que sont ces paroles vantant une « liberté » de sombre forfaiture d’un unique penser-pour-soi.

Votre trajectoire littéraire, à la fois écrivain et éditeur, semble nourrir une vision de l’écriture comme espace critique, non seulement de représentation, mais aussi de création d’un réel. Quel rôle attribuez-vous à la littérature dans notre société actuelle ? Est-elle encore capable de produire des ruptures dans notre manière de penser et de percevoir le monde, des ruptures comme celle que vit Ilhan dans votre roman ?

Guylian Dai : La question du rôle de la littérature, et avant tout de cette question assez fondamentale qui la précède, qui est celle de son « utilité », est un débat ancien. Il est, en cette fin de premier quart de siècle, puissamment réactivé, idéologiquement très clivé. Il est ceux qui prétendent que la littérature « ne peut rien », et ceux, dont je suis, qui pensent que la littérature est cette « première des sciences humaines », telle que l’a évoqué Tzvetan Todorov, qui peut sauver ou transformer des vies, bouleverser des consciences, des trajectoires.

Sartre, Camus, Orwell (qui raconte que la lecture des œuvres de Jack London l’a sauvé du désespoir, lui a montré le chemin d’un engagement politique et moral), louent les effets proprement salvateurs que certaines œuvres littéraires leur ont apportés. Et de transformer alors en art et en réflexions critiques les manques, et de possibles voies vers leurs dépassements. Oui, je suis donc profondément convaincu que la littérature, si elle est d’une exigence radicale, tant dans l’acte créateur que dans sa réception, peut provoquer de grands basculements (tout autant qu’elle peut infuser profondément, de façon bien moins spectaculaire, mais tout autant essentielle).

Votre roman explore les frontières de la conscience, de l’altérité et de l’identité, l’identité de soi tout au moins. Dans un monde où les identités sont de plus en plus revendiquées politiquement, comment votre travail dialogue-t-il avec ces questions d’appartenance qui débordent de plus en plus le cadre personnel de l’identité pour glisser vers le champ politique de la revendication ?

Guylian Dai : Je suis très inquiet de constater que dans un cadre républicain se soient invités et aient très largement diffusé en France, dans la dernière période, des survalorisations des différences culturelles, religieuses et ethniques, qui sont les faits d’idéologies différentialistes, communautaristes, identitaristes. Cela a marqué un recul important du vivre-ensemble, qui se fondait jusqu’à une certaine époque sur un pacte plus inclusif et dans un idéal plus universaliste, tendant à transformer, à transcender sans les nier, les effacer, les différences, au nom d’une adhésion à une idée de la nation, à des valeurs communes.

Je pense qu’il y a à se désoler doublement de telles évolutions, dans la mesure où l’une des conséquences à cela est que des membres d’une communauté nationale ainsi fragmentée se laissent détourner de questions politiques communes, par exemple la question de la progression constante des inégalités sociales et économiques dans notre pays, qui ne discrimine pas les individus selon telle appartenance religieuse ou identitaire exacerbées, mais selon leur appartenance commune à tel groupe social connaissant des situations sociales ou économiques parfaitement comparables.

Mon roman a, de ces points de vue, une portée allégorique qui questionne de telles problématiques, dans la mesure où Ilhan Jung va par exemple être amené à reconnaître certaine communauté de destin dans le miroir de certaine altérité, sous le vernis de ce qui le différencie de cet autre, qui, en fait, n’est autre que le semblable.

Le rêve et l’onirisme occupent une place centrale dans Souvenirs de la maison de l’aube. Diriez-vous que ces dimensions peuvent offrir une forme de résistance à l’hyper-rationalité de nos sociétés contemporaines, marquées par des logiques néolibérales ?

Guylian Dai : Mon avis est que nous manquons cruellement d’espaces, aujourd’hui, tant à titre individuel que collectif, non pour « échapper à la réalité », mais pour considérer comment tourne la fabrique de certain réel, en le mettant suffisamment à distance pour le reconsidérer sous d’autres angles, sensibles, sensitifs, plus librement. Pour considérer les places que l’on y occupe et pourquoi, pour quoi, pour qui ? L’un des effets, s’il fut contraint, des confinements, lors de la période Covid, est d’avoir ouvert des espaces.

Mais la limite est que les instances intermédiaires manquent aujourd’hui pour agréger ces réflexions individuelles et ce qu’elles ont déplacé, pour en faire une aventure commune. Donc oui, le détour fictionnel, littéraire, la logique de la sensation, qui ne se refuse pas à l’espace onirique – lequel agit tel un « exhausteur », sans guère d’entraves, d’imaginaires – sont des espaces de résistance, face à la rigidification idéologique d’une telle « rationalité », dont il s’agit de faire croire qu’elle serait le fruit d’une science très resserrée, la rendant la plus pertinente, la plus « évidente », unique, pour avancer — telle hyper-rationalité dialoguant avec les notions de « réalité », de « réalisme », autres constructions déterminées qui seraient elles-mêmes naturelles, sans alternatives.

Dans un contexte où la littérature est parfois reléguée à un rôle élitiste, pensez-vous que l’écriture peut encore jouer un rôle d’émancipation politique, notamment pour les classes populaires ou les territoires périphériques dont vous êtes vous-même issu ?

Guylian Dai : Il faut revenir sur la notion d’« élitisme », déjà, qui là encore renvoie à deux grandes conceptions idéologiques très clivées, pour le dire à grands traits. L’une de ces conceptions, qui est celle de l’idéal républicain, consiste à lutter contre les inégalités des chances que constituent les discriminations territoriales, sociales et économiques, afin de favoriser l’accès de tous, et donc des plus modestes également, aux grandes écoles, à la culture...

Il s’agit en cela de tenter de donner à tous des outils permettant de s’affranchir de phénomènes puissants de reproduction, de structures de domination, dont on hérite. L’autre tendance, dont le préalable déclaré est toujours un dégoût de notre temps, une nostalgie de l’ordre d’antan, est celle qui consiste à dénoncer l’idéal républicain, lequel porterait constitutivement, « génétiquement », le projet d’un nivellement, « égalitariste », par le bas, contre l’élitisme. Les vertus individuelles d’une élite déjà là, tristement lucide, désabusée, seraient ainsi affreusement niées, déniées, au cœur d’un présent déplorable, ou d’un avenir dont la promesse ne saurait être que celle d’un présent renouvelé, en pire. Il s’agit-là d’un imaginaire de la réaction à la posture naturaliste.

Il a fini par donner tellement de voix qu’il irrigue aujourd’hui nombre de discours sur un large spectre politique et social, puisqu’il rencontre la sympathie de tous ceux qui, à gauche comme à droite, ont des stratégies personnelles de distinction à préserver, des places à garder ou à prendre, dans l’immédiat. S’agissant des porteurs de la réaction en tant que tels, on retiendra que la République, la démocratie, constituent LE problème, que ce sont des constructions où ne peut qu’être scellé le règne de la médiocrité œuvrant à la formation de légions de médiocres.

Le mot d’ordre, en gros, serait celui-ci : le bastion aristocratique, et tous ceux qu’il s’allie, contre le reste du monde (mot d’ordre que le petit-bourgeois, que la bêtise naturelle du troupeau insupporte, rejoint aisément, en général), bastion qui ne refuse pas, et joue même pleinement, la carte de retournements du champ lexical habituel des gauches : ce sont eux les véritables subversifs, les courageux insubordonnés, insoumis, dont la supériorité les oppose, avec constance tout autant qu’auguste affliction, à l’universelle crétinerie, naturelle, des masses.

Dans un tel contexte, le rôle que peut jouer la littérature auprès « des classes dangereuses », au XXIe siècle, qui ne sont autres, dans un arbre social des causes, que des classes en danger, est d’activer des contre-feux, comme eurent à les activer par exemple les auteurs réalistes du milieu du XIXe siècle, dont le projet artistique, de rupture, consista à représenter les conditions sociales, économiques et politiques problématiques de leur époque, les inégalités, le plus fidèlement possible, sans idéalisation, ou encore le surréalisme du premier quart du XXe siècle, mouvement artistique profondément politique en cela qu’il s’agissait alors de rejeter le rationalisme et le positivisme dont les premiers surréalistes estimèrent qu’ils avaient largement contribué à structurer un système d’oppressions mortifère.

La notion de surgissement que vous développez dans ce roman pourrait-elle s’appliquer au champ politique ? Voyez-vous dans le surgissement une métaphore pour des mouvements sociaux imprévus, comme les Gilets jaunes ou les mobilisations écologistes ?

Guylian Dai : Si l’on considère le phénomène de surgissement en son sens qui me paraît être le plus manifeste, soit ce qui émerge d’une façon soudaine, inattendue, oui, assurément oui. Je pense que cela s’applique totalement au phénomène Gilets jaunes, et de façon plus relative peut-être, aux mobilisations écologistes, qui bénéficient d’outils théoriques et pratiques issus de dynamiques processuelles inscrites dans une temporalité plus longue, dans des militances structurées au long cours, même si, là aussi, les surgissements peuvent exister — que l’invention n’est jamais exclue, dans les formes que peuvent prendre les ferments de l’action.

À l’heure où le langage est souvent instrumentalisé dans des logiques de pouvoir — qu’il s’agisse de novlangue politique ou de slogans publicitaires —, comment la littérature peut-elle contribuer à déjouer ces mécanismes de domination-aliénation par les mots ?

Guylian Dai : J’aborderai cette question par un angle critique moins habituel que celui relatif aux pièges, bien réels, de la novlangue et des slogans. Il est un présupposé en philosophie, mais qui interroge le champ littéraire également, hérité d’un certain idéalisme classique et qui à la vie dure, qui consiste à scinder style et pensée. L’idée sous-jacente est que le style serait une forme contingente d’un langage, alors que le langage se devrait avant tout d’être une « grammaire pure » pour penser, soit d’être le véhicule le plus efficace et le plus transparent possible d’une narration, d’une intrigue.

Le langage serait ainsi le moyen d’expression d’une pensée qui lui préexiste : le sujet pensant viserait du sens indépendamment de tout signe, puis utiliserait des signes pour l’exprimer. Le fait est que les apports de la sémiotique et de la linguistique attestent clairement du contraire, d’assez longue date maintenant : le langage, entendu comme simple véhicule, comme simple moyen, comme instrument, a posteriori, est un raisonnement causal naïf (« aporétique », dira-t-on encore, soit qui se cogne à une contradiction), une illusion. Ferdinand Saussure, dans son Cours de linguistique générale, fait du langage et de la pensée les modalités d’une relation indissociable. Le langage ne reflète donc pas la pensée, il la constitue, il est substance de la pensée, d’où cette autre formulation que j’ai utilisée précédemment : la langue pense (tout autant que la pensée fait langue).

J’ai emprunté ce court détour pour poser cette idée que « déjouer les mécanismes de domination par les mots », pour revenir à votre question, consiste à avoir préalablement cette conscience aiguë que le langage est l’enjeu majeur de la pensée, et cela probablement bien au-delà de ce que l’on peut couramment imaginer (on pensera ici à cette expression commune, après que tel a utilisé un mot pour un autre : « Ce n’est pas très grave, tu vois bien ce que je veux dire ! » Il y a des moments où l’on aurait juste envie de rétorquer : « c’est peut-être un peu plus grave que tu ne le penses, et non, je ne vois pas si bien ce que tu veux dire. »).

La littérature peut agir de bien des façons pour déjouer les mécanismes de domination-aliénation par le langage, en assumant par exemple que l’esthétique linguistique, le style, soient tout autant une exploration qu’une vision, dans une conception très proustienne ; en faisant en sorte que « l’écriture de soi » ne soit pas ce seul noyau d’une intimité anecdotique ; en s’appropriant ou en se réappropriant le langage comme étant ce complexe qui va permettre d’activer des interactions constantes, infiniment riches, entre la dimension du sujet et la vie phénoménale, portant le regard de soi à un investissement du monde — ce qui constitue un puissant engagement, celui de l’expérimentaliste, qui crée les conditions pour que les choses adviennent.

Votre roman explore « l’ouverture à l’amour et à la grâce de l’aube. » Dans une époque marquée par un pessimisme ambiant et un scepticisme croissant et généralisé, pensez-vous que la littérature peut encore réintroduire des espaces d’espoir, d’optimisme, de réenchantement, la possibilité d’une aube ?

Guylian Dai : C’est un cheminement sur un « fil de crête », mais qui, à mon sens, est plus que jamais indispensable, dans l’époque : combattre nos affects tristes, lesquels constituent l’un des puissants ressorts de contrôle social, car qui est parfaitement désabusé, « désillusionné », se retire des affaires du monde. Et c’est en effet ce que j’ai tenté de proposer dans Souvenirs de la maison de l’aube : ouvrir des espaces où il est possible de retrouver des notes d’espoir, de réenchantement. L’exercice est délicat, dans la mesure où la revendication de la possibilité d’une pensée critique sous-tend toujours une revendication muette de ce droit consistant à désenchanter le monde pour en analyser les ressorts, les structures, les mécanismes. Je revendique pour ma part un double mouvement : désenchanter, puis réenchanter, de nouvelle main.

Dans un contexte où l’art et la littérature sont de plus en plus subordonnés à des logiques marchandes, pensez-vous que l’écrivain peut encore jouer un rôle politique d’intellectuel ? Autrement dit, cette figure de l’intellectuel, existe-t-elle encore ?

Guylian Dai : Je pense que la figure de l’intellectuel, de nos jours, est bien abîmée, au regard de ce qu’elle était, de façon extrêmement féconde, il y a de cela environ un demi-siècle. Pour remonter plus loin encore, la figure de l’intellectuel, en France, émerge publiquement au moment-clé de l’affaire Dreyfus. L’intellectuel se constitue et est défini en figure de courage, d’engagement, déterminé, « total », dépassant son seul domaine de compétence initial, pour une défense résolue, sur la place publique, de valeurs telles que la justice, la vérité, les droits de l’homme.

Je serais tenté de dire que cette figure idéal-typique de l’intellectuel n’existe plus vraiment dans l’espace public, médiatique « mainstream », aujourd’hui, ou, lorsqu’elle cherche à exister, qu’elle est avalée, aspirée par cette autre figure qui est celle de l’intellectuel dévoyé au regard de ce qu’il fut, soit un intellectuel dont l’idéologie et le souci de ses investissements personnels supplantent les idéaux qui le transcendent (de justice, de vérité, de solidarité...). L’intellectuel qui l’emporte ainsi est moins cet intellectuel qui vient à être médiatisé que l’intellectuel médiatique qui prend une place qui devient sa place dans la place.

L’écrivain, en un sens, s’il est avant tout un artiste, est l’auteur de créations que l’on peut situer dans le champ intellectuel, ce qui ne fait pas de lui, nécessairement, un « intellectuel », mais ne l’empêche en rien, en effet, d’endosser un rôle politique au sein de son médium, ou à partir de son médium.

Avec les bouleversements récents de l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de l’écriture, comment percevez-vous l’avenir de la création littéraire ? Pensez-vous que l’humain pourra préserver un espace singulier pour raconter ses propres récits ?

Guylian Dai : Oui, l’humain à la possibilité — je serais tenté de dire « le devoir » — de préserver des espaces singuliers, au sein desquels son fonctionnement sous-optimal, plus efficient qu’efficace, sa rationalité limitée, sa plasticité organique, sensorielle, sont à mon sens ses meilleurs et plus beaux atouts, au regard de la perfection machinique. Il doit, absolument, rester maître de ses récits, et l’IA, demeurer l’outil, au mieux. Mais tout tient à ce que l’on appelle « récit ».

L’heure à mon sens est au réinvestissement du mythe ici et maintenant, à la re-création de nouveaux imaginaires qui auraient valeurs « refondatrices », de la même façon que nos ancêtres eurent dans l’Antiquité à élaborer leurs grands Récits fondateurs pour tenter de penser et réguler les grandes questions de leur temps.

Si vous deviez adresser un message à travers Souvenirs de la maison de l’aube, quel serait-il ?

Guylian Dai : Mon message serait d’inviter à prendre le risque d’entrouvrir des portes, comme autant de potentialités d’expériences et d’explorations de nouvelles régions largement insoupçonnées où refonder, tels des êtres de devenir que nous devons pouvoir être. D’accepter, pour ce faire, quelques errances, les intuitions. Et, surtout, de nous faire Terre d’accueils.

Il est écrit dans l’avant-propos de Souvenirs de la maison de l’aube que le livre est « une offrande à la possibilité de nos aubes. » C’est le message que j’adresse.

À paraître le 11 mars 2025.

 

Par Auteur invité
Contact : contact@actualitte.com

1 Commentaire

 

Eliane YOLE

12/03/2025 à 08:53

Un article très fouillé, très stimulant

Souvenirs de la maison de l'aube

Guylian Dai

Paru le 11/03/2025

102 pages

Editions Fables fertiles

15,00 €

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“G.S.R a tout d’une série française taillée pour rivaliser à l’international”

Bonne nouvelle pour les amateurs des romans d’espionnage: les aventures de Gabriel Saint-Régent, dit « G.S.R », ont trouvé refuge chez Héraclès Éditions depuis décembre 2024. Laurent le Baube a proposé sa saga à cette maison d’édition spécialisée dans les romans d’espionnage et le polar, afin d’en assurer sa promotion et sa diffusion.

12/03/2025, 10:31

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Pass Culture : “Cette réforme n’est pas soudaine”

Depuis le 1er mars dernier, les bénéficiaires du Pass Culture sont un peu moins gâtés, après une coupe franche dans les crédits de la part individuelle. Une baisse des moyens qui a surpris les acteurs culturels, et notamment ceux du livre. Laurence Tison-Vuillaume, dans un entretien, assure qu'il s'agit « d’allier renforcement de l’efficacité du dispositif [...] avec réduction des coûts ».

12/03/2025, 09:35

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Jean-Marc Collet, profession : éditeur et poète

Lancée en 2017, la maison d’édition Vibration est reconnue pour ses parutions soignées, des couvertures stylisées et une ligne éditoriale qui s’affine d’année en année. Aux côtés des romans contemporains ou du théâtre, Jean-Marc Collet s’investit dans sa passion : la poésie.

28/02/2025, 15:50

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Marie-Reine de Jaham : "En Martinique, tout est question de couleur de peau"

À 85 ans, Marie-Reine de Jaham publie le troisième volet de sa saga martiniquaise : L’Héritière de la Grande Béké (Caraïbéditions). Presque un siècle d'Histoire défile sous ses mots et, avec eux, se dessinent les contours d'une Martinique aux multiples visages. De l'éruption de la Montagne pelée en 1902 à la Seconde Guerre mondiale, en passant par les années 50-70 et ses grands bouleversements, rien n'échappe à la romancière. Sans concession, elle confronte l'île à son héritage. Entretien.

20/02/2025, 17:32

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Frais de port : “Il ne faut pas se focaliser sur Amazon” (Laure Darcos)

La multinationale américaine Amazon pourra maintenir un service de « cliqué-retiré » pour les livres, franc de port, dans certains points de retrait, a indiqué le médiateur du livre, le 12 février dernier, dans un avis sur le sujet. Laure Darcos, à l'origine de la loi « visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs », qui a notamment instauré l'encadrement des frais de port du livre, estime que l'esprit du texte reste préservé.

18/02/2025, 11:44

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Retour de Bibliothèque(s), une revue pour “l'ensemble des bibliothécaires”

En avril prochain, un nouveau numéro de la revue Bibliothèque(s), le n°104, paraîtra, plus de quatre années après sa dernière livraison. La relance de la revue professionnelle, créée en 2002, s'accompagne d'une refonte, avec de nouvelles rubriques et une présentation inédite. Deux parutions sont prévues par an, avec un dossier thématique d'avril consacré aux « Pratiques de l'évaluation », celui du n°105 s'intéressant aux droits culturels. La revue sera disponible sur abonnement, avec un tarif préférentiel pour les adhérents de l'Association des Bibliothécaires de France (ABF), qui édite le titre.

18/02/2025, 10:32

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"Les médias ont imposé la doctrine néolibérale" (2/2)

Maintenir l’ordre, au lieu d’enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

13/02/2025, 08:30

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Pauline Perrenot : “La gauche est constamment sous procès médiatique” (1/2)

Maintenir l'ordre, au lieu d'enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

12/02/2025, 15:54

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Piktos Jeunesse : trois univers pour éveiller la curiosité des enfants

Conçue par des éditeurs spécialisés, Piktos Jeunesse sélectionne des ouvrages pour leur pertinence, leur qualité et la diversité de leurs illustrations. Son catalogue, qui s’ouvre avec cinq premières parutions, comprend aussi bien des albums que des romans, en publications uniques ou en collections.

12/02/2025, 12:10

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Retour au bestiaire : Pierre Mérot et les Mammifères de la société

Il y a environ deux ans, nous avons interviewé Pierre Mérot autour de Pars, oublie et sois heureuse (Albin Michel, 2022), roman épistolaire et amoureux, empreint d’humour caustique. Nous retrouvons la drôlerie propre à l’auteur ici, à travers Mammifères II, suite de Mammifères (éditions Flammarion), Prix de Flore 2003, livre à succès, et qui mettait en scène un quadragénaire alcoolique et désabusé, dominé par sa mère, devenu enseignant par défaut après avoir tâté de l’édition. Par Étienne Ruhaud.

07/02/2025, 11:20

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IziBook lance sa solution de distribution numérique pour éditeurs

La société IziBook ouvre un nouveau pan dans ses activités sous la marque IziBook Distribution numérique. Benoit de La Bourdonnaye, directeur général Nuxos Publishing Technologies, nous présente les modalités de cette offre désormais accessible à tous.

04/02/2025, 11:25

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Agnès Martin-Lugand : l’écriture, “une perpétuelle réinvention”

Avec Les Renaissances, Agnès Martin-Lugand signe son douzième roman. Un chiffre symbolique pour cette autrice qui, en une décennie, s’est imposée comme une voix incontournable de la littérature contemporaine. Avec ActuaLitté, elle revient sur ses choix littéraires, l’amour, thème central de ses ouvrages et la place de la musique, essentielle dans son processus créatif.

03/02/2025, 17:34

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Bruno Gaccio : "Je me fous de la morale des gens"

#SaintRaphael - Le chef de file des Guignols de l'info pendant longtemps, Bruno Gaccio, est un romancier tardif. Depuis 2022, il met en scène les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui. Le 6 février prochain paraît le troisième volume, Le virus c'est l'homme, qui met en scène un serial killer qui veut tuer 7 milliards d'individus : un projet ambitieux. La genèse de cette série, plus généralement, n'est pas banale...

02/02/2025, 19:15

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Les années héroïques de Marc Trévidic

#SaintRaphael - L'édition 2025 de Livres en Fête a réuni des invités de marque, parmi lesquels Marc Trévidic, le magistrat le plus célèbre de France. L'ancien juge antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris raconte cette fois des années héroïques : de 1997 à 1999, il a officié à la huitième section du parquet de Paris, qui dirigeait les enquêtes des crimes et délits flagrants. Des toxicos à la traque d'un certain Guy Georges, il passe par la fiction pour nous faire pénétrer la misère parisienne...

02/02/2025, 14:38

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Libérées, délivrées : Valérie Trierweiller redéfinit l'amour à 50 ans

#SaintRaphael - S'il existe des cadres rêvés pour accueillir un festival, Saint-Raphaël en fait partie. Le Palais des Congrès de cette ville du bord de mer, accueille depuis plusieurs années les auteurs pour célébrer le livre et la lecture. Valérie Trierweiler participe pour la première fois à Livres en fête, à l'occasion de cette édition 2025, qui se tient jusqu'au 2 février.

01/02/2025, 11:24

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Joëlle Epée Mandengue, sur tous les fronts pour promouvoir la BD africaine

Bourrée d’énergie, d’idées et d’envie de créer ce qui n’existe pas, Joëlle Epée Mandengue est une belle personnalité à très fort potentiel. Dessinatrice de BD, elle crée en 2016 un festival qui acquiert très vite une renommée internationale : le Bilili BD Festival à Brazzaville. Depuis 9 ans, il met en lumière les talents de la BD en Afrique, connus ou inconnus. Mais Joëlle Epée Mandengue est aussi commissaire d’exposition, découvreuse de talents, initiatrice de collaborations panafricaines et internationales, éditrice, … mille et un projets passionnants. 

30/01/2025, 12:48

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La Palestine en 50 portraits : entretien avec Sabri Giroud

Nombre sont les approches d’écriture qui permettent d’aborder l’histoire d’un pays ou d’une aire géographique. Dans certains cas, la technicité de l’historien universitaire pourrait rebuter le lecteur non spécialisé, dans d’autres, les affabulations de l’essayiste idéologue qui ne jure que par la « vérité que les élites mondialisées cachent aux peuples » pourraient conduire à des conséquences dramatiques.

28/01/2025, 13:26

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”La France respecte la BD, en Italie, elle reste pour les enfants”

Luigi Critone et Fiammetta Ghedini, deux figures de la bande dessinée venues d'Italie, partagent une approche artistique rigoureuse et une volonté de proposer des récits à forte densité émotionnelle et visuelle. Deux artistes spécialisés dans des domaines distincts, qui parlent de leur travail avec la même énergie.

27/01/2025, 09:40

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Enrico Pinto : “Parfois, c’est à l’image d'amener l’intrigue”

Enrico Pinto, auteur de L’écran blanc (trad. Laurent Lombard) a publié cet étonnant album chez Presque lune, en octobre 2024. Entretien autour d'une dystopie, où, dans ce futur proche, la République française a basculé dans un régime autoritaire, raciste et policier. 

24/01/2025, 10:41

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Fawzia Koofi, le combat d'une femme politique en Afghanistan 

Fawzia Koofi. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais sa voix, elle, résonne fort depuis des années. Première femme vice-présidente du Parlement afghan, nommée pour le Prix Nobel de la Paix, cette militante infatigable n’a jamais cessé de dénoncer l’oppression des talibans. Dans Lettre à mes sœurs (trad. Cyrille Rivallan, Michel Lafon), elle retrace son parcours, ses luttes pour la liberté des femmes, et son combat acharné contre un régime qui les réduit au silence. Entretien.

22/01/2025, 14:31

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Audrey Richaud : “La traduction est un terrain de jeu”

Audrey Richaud, traductrice polyvalente de l'italien et assistante d'édition, s'est lancée cette année dans un défi de taille : « Traduire l'intraduisible ». Elle nous raconte son travail sur J’voulais naître gamin, le roman de Francesca Maria Benvenuto, empreint des riches expressions napolitaines de son autrice (Liana Levi, 2024).

13/01/2025, 11:45

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“La simulation d'un futur où un gouvernement populiste prend le pouvoir”

En 2018, la première élection d'un certain Donald Trump, alliée à la crise des réfugiés syriens, inspirait à l'Irlandais Paul Lynch son cinquième roman. Un Booker Prize plus tard, Le Chant du prophète (trad. Marina Boraso, Albin Michel) a atteint notre hexagone, le même mois que l'investiture du même Trump, pour un second mandat...

10/01/2025, 11:38

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Se souvenir de Mohammed Dib, avec Hervé Sanson

Mohammed Dib (1920-2003) est sans nul doute l'auteur algérien qui n'a guère cessé d'évoluer, de jouer avec maints styles et registres tout au long de sa carrière littéraire. Auteur de Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l'œuvre de Mohammed Dib (Apic), Hervé Sanson, chercheur spécialisé dans les littératures francophones du Maghreb, nous livre ses analyses sur l’élan romanesque d’un écrivain dont les mots témoignent, auscultent et recousent les plaies de l’Histoire.

09/01/2025, 12:50

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“Créer une vraie citoyenneté libanaise commencera par l’école”

Un arbre a besoin de racine pour grandir, surtout si cet arbre est le cèdre du Liban. Dans un Beyrouth en plein chaos, un flic proche de la retraite est félicité pour le dénouement d’une affaire explosive d’adultère très médiatisée. On lui adjoint une jeune recrue, une jeune femme issue de la communauté Chiite , pour valider la thèse d’un accident d’une universitaire, mais en bon flic, même véreux, Marwan Khalil, ancien d’une milice chrétienne, flaire un meurtre et va mettre son nez là où il ne faut surtout s’aventurer. Rencontre avec l’auteur, David Hury.

09/01/2025, 11:42

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Olivier Peraldi : “Ne refusons pas le combat. La poésie est là !”

Olivier Peraldi ne cesse de surprendre, il a publié fin 2024, un recueil de textes poétiques, dissemblables les uns des autres, qui surprennent, interpellent ou inspirent. Le titre est d’ailleurs à la hauteur du contenu : Claquant dans le vent. Que ressent-on dans le vent si ce n’est un nombre incalculable d’information qui attire l’attention du lecteur. Rencontre avec l’auteur, avec Christian Dorsan.

05/01/2025, 15:19

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Le prêt numérique en bibliothèque, 10 ans après : un potentiel gâché ?

En 2014, le prêt numérique en bibliothèque prenait une autre tournure avec l'implication des acteurs de la chaine du livre dans PNB, une plateforme technique interopérable. Une décennie plus tard, cette solution sur mesure, à la gestion partagée au sein de l'industrie, a-t-elle tenu ses promesses ? Alexandre Lemaire, ancien président de Réseau Carel — intermédiaire entre les bibliothèques et les éditeurs pour les négociations sur les offres —, animateur de son groupe consacré aux Livres numériques, dresse un bilan pour ActuaLitté.

20/12/2024, 10:43

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Devant un ouvrage poétique, il faut “retrouver la musique de la langue originelle”

ActuaLitté est allé à la rencontre de Nathalie Bauer, pour sa traduction de Ma mère est un fait divers, Maria Grazia Calandrone (Globe, 2024). Un ouvrage au style très poétique, indique-t-elle, qui nécessite un travail tout particulier.

18/12/2024, 12:03

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À Lire et Faire Lire, les enfants aussi sont bénévoles

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et Faire Lire se dédie à la mission de faire découvrir aux jeunes générations le plaisir de la lecture et de la littérature. Elle organise des lectures à haute voix par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, favorisant ainsi des échanges intergénérationnels enrichissants et significatifs. Pour célébrer son 25ᵉ anniversaire, nous avons convié six bénévoles à partager leurs expériences. Parmi eux, Didier Magnat, installé en Charente-Maritime.

18/12/2024, 11:30

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Jacques Chessex, miroir des névroses d’un temps

Avec l'accord de la revue Collatéral, cet entretien de Jean-Michel Devésa est ici proposé en intégralité. Sylviane Dupuis y intervient à l’occasion de la sortie de son essai Jacques Chessex. L’écriture ogre (Presses polytechniques et Universitaires Romandes), explorant un auteur dont la singularité transparaît tant dans son parcours que dans son écriture.

18/12/2024, 10:43

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"Les enfants nous accueillent avec une vraie simplicité"

Depuis 25 ans, l’association Lire et Faire Lire s’engage à transmettre aux jeunes générations le goût de la lecture et de la littérature. Elle propose des séances de lecture à voix haute assurées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des échanges intergénérationnels riches et porteurs de sens. À l’occasion de son 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Christine Janot, ancienne professionnelle de l'immobilier, nous a fait l'honneur de partager son expérience.

17/12/2024, 11:52

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Le FIBD et 9e Art+ : “Nous avons besoin de stabilité”

Depuis 2008, le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) est organisé par la société 9e Art+, après délégation par l'Association du FIBD. Une histoire partagée, jalonnée de polémiques quant à la gestion de l'argent public, aux choix artistiques et aux résultats de la manifestation. En 2025, l'association aura la possibilité de dénoncer le contrat avec la société, mais Delphine Groux, sa présidente, évoque plutôt une réflexion autour d'« un projet en interaction avec 9e Art+ ».

16/12/2024, 10:36

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"Quand on lit avec enthousiasme, cela touche les enfants"

Depuis 25 ans, l'association Lire et faire lire œuvre pour transmettre aux jeunes le plaisir des livres et des mots. Elle propose des séances de lecture à voix haute, animées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des moments d’échange intergénérationnel riches et précieux. À l’occasion de ce 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Joël Billaut, ancien consultant, a accepté de répondre à nos questions.

13/12/2024, 18:11

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"Les enfants découvrent le plaisir de lire"

Dans le cadre du 25e anniversaire de l'association Lire et faire lire et pour accompagner cet anniversaire nous sollicitons 6 bénévoles dans la France pour avoir leur témoignages qu’on pourra ensuite présenter sur notre journal. À l'occasion de cet anniversaire, nous avons sollicité six bénévoles. Sylvie Allo, ancienne professeur d'anglais, a accepté de répondre à nos questions.

12/12/2024, 16:08

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Avec Noëlle Boussiron, au cœur de l'éveil littéraire des plus jeunes

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et faire lire s'engage à cultiver l'amour des livres et des mots chez les jeunes. Elle organise des séances de lecture à voix haute, tenues par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, offrant ainsi des moments d'échange intergénérationnel enrichissants. Pour célébrer ce 25e anniversaire, nous avons invité six bénévoles à partager leur expérience. Noëlle Boussiron, ancienne infirmière puéricultrice, et grande lectrice, a répondu à notre invitation pour un entretien.

10/12/2024, 17:04

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L'affaire Daoud “renvoie à l’histoire des rapports entre deux pays” (Gisèle Sapiro)

La remise du Prix Goncourt à Houris de Kamel Daoud (Gallimard) aura presque été éclipsée par plusieurs polémiques. La teneur du texte, qui évoque la guerre civile algérienne, lui a valu une censure en Algérie, tandis qu'une victime de ce conflit affirme que sa propre histoire lui a été dérobée par l'auteur. La sociologue Gisèle Sapiro, qui travaille notamment sur la responsabilité des écrivains et leur implication politique, revient sur ces implications.

10/12/2024, 12:52

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Une institution visionnaire : La Centrale de l’Édition, 50 ans au service du livre français

En 2024, La Centrale de l’Édition a célébré son cinquantenaire. Créée en 1974 par des maisons d’édition de renom, Casterman, le Groupe International Hachette, Sodis, Payot, le Groupe Larcier, Bordas, InterForum et MDS, avec comme premier président Antoine Grimaldi d’Esdra, cette institution visionnaire a profondément transformé le paysage éditorial français à l’international. 

15/03/2025, 09:48

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Appel à la grève des auteurs et autrices en France, ce 20 mars

Face à des attaques sans précédent contre la culture – coupes budgétaires, précarisation accrue, et mépris institutionnel –, le Snapcgt et plusieurs organisations syndicales appellent à une grève massive le 20 mars. Artistes-auteurs, autrices, travailleurs et travailleuses de l’art, il est temps de défendre nos métiers et l’avenir de la création. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à la grève, partout dans l'Hexagone.

14/03/2025, 18:19

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Droit de réponse : “Le wokisme procède par une inversion des valeurs”

ActuaLitté a fait état cette semaine de la suspension d’un ouvrage, prévu aux PUF et qualifié d’antiwoke et coordonné par trois personnes. L’un des directeurs de cette parution, Xavier-Laurent Salvador, a demandé un droit de réponse, suite à cet article.

14/03/2025, 16:45

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Antidata : 20 ans de passion pour la nouvelle

#Autrelivre2025 – Du 4 au 6 avril 2025, le salon L’Autre Livre réunira des éditeurs indépendants et engagés dans la diversité éditoriale. ActuaLitté s’associera à l’événement en proposant un espace dédié aux exposants. À travers des cartes blanches, ces maisons mettront en avant leur catalogue, leurs engagements et la richesse de leurs publications. Aujourd'hui, c'est au tour d'Antidata.

14/03/2025, 14:56

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Discuter de l'IA et du droit d'auteur, sans les usagers ni les auteurs ?

Sujet brûlant, y compris pour les créateurs et les industries culturelles, l'intelligence artificielle fait l'objet de nombreuses réflexions et interrogations, mais aussi d'une attention soutenue des pouvoirs publics. Au niveau national, les débats doivent accorder une place à une diversité d'acteurs, plaident plusieurs organisations et associations à but non lucratif, dont Wikimédia France. Un courrier est adressé, en amont d'une table ronde sur l'IA et le droit d'auteur à l'Assemblée nationale, aux organisateurs de cette dernière.

14/03/2025, 12:18

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De la librairie à l’édition : l’aventure des éditions F deville

#Autrelivre2025 – Le salon L’Autre Livre se tiendra du 4 au 6 avril 2025, réunissant des éditeurs indépendants engagés dans la diversité éditoriale. Partenaire de l’événement, ActuaLitté ouvre ses colonnes aux exposants à travers des cartes blanches, mettant en lumière leur travail et leurs publications. 

14/03/2025, 11:02

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Café Balzac : un peu de Saint-Germain-des-Prés à Bangkok

La Thaïlande compterait plus de 300.000 francophones, une grosse partie d’entre eux résidant à Bangkok, ville internationale par excellence. Pour eux, le Café Balzac, dédié à la culture francophone, peut faire office de précieux refuge, de librairie, de salle de projection ou encore de galerie d’art...

12/03/2025, 16:57

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Entrepreneur solo dans l'édition : premiers pas, premiers obstacles

#EnfinLire – Engagé dans un projet d'édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y participent activement à la sélection et à la publication des œuvres, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui porte une vision engagée en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

10/03/2025, 12:14

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Comment éviter qu’un amour ne devienne toxique ?

Stan Carrey, coach en développement personnel avec plus de 3000 consultations à son actif, nous livre, dans un style accessible et direct, les clefs d’une véritable communication. Il a publié chez Amethyste éditions plusieurs ouvrages, où se retrouvent des conseils en bien-être, épanouissement personnel et connaissance de soi. Invité dans les colonnes de ActuaLitté, il partage ses réflexions sur deux notions qu’on aimerait toujours dissociées : l’amour et la toxicité…

07/03/2025, 17:21

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Libraire, métier... où l'on se bat contre des moulins à vent

Parfois la lassitude gagne, et rien ne vaut une salutaire gueulante contre tout ce qui agace, contrarie, peine, chagrine, désole, désempare : bref, ce qui rend le monde pourri. Elsa, notre libraire favorite (et depuis des années maintenant), nous régale d'un billet d'humeur des plus massacrants. Mais toujours avec un sourire en coin. Un peu jaune, cette fois-ci...

06/03/2025, 15:12

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Lire, s’évader sans quitter son fauteuil...

#EnfinLire – Engagé dans un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire, une maison fondée sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y jouent un rôle clé dans le choix et la publication des ouvrages, favorisant une relation directe entre auteurs, illustrateurs et public. Une initiative qui reflète un véritable engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité.

06/03/2025, 09:23

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Voyages à Tokyo : quand le manga ouvre les portes de l’art

Le manga, déclencheur d’explorations culturelles ? De la peinture classique aux vinyles underground en passant par le cosplay, de plus en plus de séries incitent leurs lecteurs à franchir les frontières du neuvième art pour découvrir d’autres univers artistiques. Notre correspondante à Tokyo, Lucie Ancion, partage avec nous ces moments insolites : entre modernité et tradition, un rendez-vous incontournable.

03/03/2025, 10:03

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Demain, lire ensemble pour mieux vivre ensemble ?

#EnfinLire – Menant un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y jouent un rôle clé dans le choix et la publication des œuvres, favorisant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme engagée pour l’inclusion et l’accessibilité. 

02/03/2025, 10:35

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Du manuscrit au livre : le pouvoir aux lecteurs

#EnfinLire – Dans le cadre de son projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a créé EnfinLire, plateforme fondée sur un modèle participatif, équitable et inclusif. Ici, les lecteurs jouent un rôle central dans le choix et la publication des œuvres, favorisant une interaction directe entre auteurs, illustrateurs et public. Plus qu’un simple espace éditorial, EnfinLire incarne un véritable engagement.

24/02/2025, 11:29

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“L'édition indépendante, c'est aussi ce supplément d'âme”

Assises2025 – Deux journées à Bordeaux ayant réuni quelque 450 professionnels réunis — dont près de 430 éditeurs indépendants. À ce seul chiffre, la Fedei disposait d’un indicateur marquant l’engouement pour cet événement : à Aix, deux ans plus tôt, 280 personnes s’étaient retrouvées. Retour sur ces rencontres au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, ces 20 et 21 février.

22/02/2025, 18:05

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Quand la littérature voyage : traverser les frontières en 92 rencontres

Porté par l’association des bibliothèques de la Seine-Saint-Denis, avec l’aide de conseillers littéraires Sophie Joubert et Arno Bertina, HORS LIMITES est le seul festival de littérature contemporaine organisé à l’échelle d’un département. Il donne à entendre une littérature, au plus près de ses habitants, sous ses formes les plus vivantes : le dialogue et la rencontre, la performance en live, les ateliers...  

22/02/2025, 08:00

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“L'État devrait plus que jamais soutenir” le Pass Culture

Mise à mal par un budget de l'État revu et corrigé à la baisse, la part collective du Pass Culture a subi un gel des dépenses, décrété par le ministère de l'Éducation nationale. Artistes, structures culturelles et établissements scolaires déplorent une décision brutale et hâtive : la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et l'Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) se joignent à leurs protestations, dans un texte reproduit ci-dessous.

21/02/2025, 15:21

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“L'avenir de l'édition indépendante, c'est nous qui l'écrivons”

#Assises2025 – À la veille des Assises 2025 réunissant les maisons indépendantes à Bordeaux, Esther Merino a lancé un appel à toutes et tous. Présidente de la Fédération des éditions indépendantes, ainsi que de l'Association des Éditeurs en Nouvelle Aquitaine, elle dirige Les Monédières, maison installée à Limoges. Un anneau pour les gouverner tous ? Pas même : uniquement les mots justes...

19/02/2025, 23:20

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La Syrie sous la domination djihadiste : où va la vie intellectuelle syrienne ?

Depuis la chute du régime Assad, la Syrie se cherche un nouveau destin, entre modernité, liberté et risques de décomposition, voire de régression.

18/02/2025, 18:36

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Le Pass Culture gelé : appel à l'action des auteurs et enseignants

Face au gel du budget alloué à la part collective du pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire, par le ministère de l'Éducation nationale, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse lance une mobilisation urgente. Cette initiative vise à exposer les conséquences économiques et sociales dramatiques de cette décision sur les auteurs, les enseignants, et les institutions éducatives. Les acteurs concernés sont invités à exprimer leur désarroi et à réclamer des actions concrètes, via une campagne de sensibilisation en ligne.

17/02/2025, 13:17

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Yves Sente : “Notre cerveau est le dernier espace de liberté absolue”

Bruxellois depuis ses premiers jours, débutés en 1964, Yves Sente a écrit les scénarios de plus de trente Blake et Mortimer, XIII et Thorgal. Il publiera son premier thriller aux éditions Verso, label du Seuil, le 4 avril prochain : L’Expérience pentagramme. Avec au coeur de ce roman, la commandante Waya W. Wings : « Quand les scientifiques du Pentagone dérapent, c'est à moi qu'on fait appel. »

17/02/2025, 10:43

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Quand un manga amène des vagues de touristes dans la campagne japonaise

Une ville isolée au milieu des montagnes japonaises… transformée en destination de tourisme otaku avec des produits dérivés de manga à tous les coins de rue. Hita, ville natale du génial auteur de L’Attaque des titans (trad. Sylvain Chollet), a su habilement profiter du phénomène des « pèlerinages » de fans pour redynamiser son économie. Reportage dans la campagne qui a vu naître les titans.

15/02/2025, 09:56

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Écrire et publier : un chemin semé d’embûches

#EnfinLire – Travaillant à un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a fondé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y tiennent un rôle actif dans la sélection et la publication des oeuvres, privilégiant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme qui exprime tout un engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité. 

13/02/2025, 16:17

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Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

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Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

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Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

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TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

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Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

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Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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L’IA selon Emmanuel Macron : écologique, au service de l'humain

Intenable plus qu’un enfant face aux cadeaux de Noël, le président de la République intervenait sur France 2 la veille du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle. La bouche pleine des milliards d’euros que les partenaires mettront sur la table – sans traçabilité aucune –, Emmanuel Macron avait l’optimisme frénétique qu’on lui connait. Tristement.

09/02/2025, 23:46

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Comment concevoir une couverture de livre ?

Porte d'entrée du livre, la couverture n'est pas à négliger. C'est un art en soi que de savoir réaliser la couverture qui conviendra le mieux au contenu d'un livre. Il s'agit d'être fidèle à ce qu'il contient tout en attisant la curiosité du lecteur potentiel. 

07/02/2025, 11:02

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41