Depuis ce 6 février, et jusqu'au 11, Paris sera le théâtre de divers événements destinés à « renforcer l’action internationale en faveur d’une intelligence artificielle au service de l’intérêt général ». L'initiative verra la participation, entre autres de Sam Altman d'OpenAI, du vice-président américain J.D. Vance, et peut-être d'Elon Musk, invité. Face à ce sommet de la big money et de la big data, un Contre-sommet de l’IA est organisé.
Le 06/02/2025 à 18:19 par Hocine Bouhadjera
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06/02/2025 à 18:19
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Stéphanie Le Cam, directrice de la Ligue des auteurs professionnels et participante à ce contre-événement, partage avec nous : « Ce sommet, pour le dire de façon diplomatique, est très "pro IA". Principalement dominé par de grandes entreprises technologiques, il minimise les importantes questions sociales, sociétales, informationnelles, ou encore environnementales qui accompagnent le développement de l'intelligence artificielle. »
Face à ce sommet, qui pèche, selon cette dernière, par manque de diversité des points de vue et des approches, le Théâtre de la Concorde, quasi en face du Grand Palais, convie le 10 février chercheurs, journalistes et professionnels de divers domaines à témoigner des impacts tangibles de l’IA sur nos sociétés et à examiner ses enjeux fondamentaux. Cette initiative, « pour un humanisme de notre temps », est portée par le philosophe Éric Sadin et le Syndicat national des journalistes, à travers son référent en IA générative, Éric Barbier, journaliste dans la presse quotidienne régionale.
Au programme : l'IA et l'environnement, l'éducation, le travail, l'écriture, l'image et la voix. Des thèmes vastes, portés par des figures comme le journaliste Guillaume Pitron, le sociologue Fabien Lebrun, la voix de Oui-Oui et Bouba, Brigitte Lecordier, le musicien Bertrand Burgalat, l’auteur de BD Frédéric Maupomé, le comédien Vincent Elbaz, ou encore la maîtresse de conférences sur le droit de la propriété intellectuelle, Stéphanie Le Cam. La maire de Paris, Anne Hidalgo, réalisera une intervention en introduction de ce contre-sommet.
Les thèmes du sommet sur l'IA, et la sémantique de son programme, révèlent, selon Stéphanie Le Cam, la prévalence des notions de compétitivité, voire de compétition, avec globalement l'idée que l'IA transformera nos vies de manière positive. La juriste lit « un manque de critique ou de questionnement profond sur les impacts potentiels de ces technologies. Les discours semblent tourner autour d'un cercle vertueux promu par l'industrie, sans véritablement explorer les effets secondaires comme la propagation de fake news ou les implications de produits synthétiques créés par l'IA ».
Pour justifier son propos, elle donne un exemple : « Le nombre de musiques produites depuis le début de l'humanité a été estimé à 160 millions. Des modèles d'IA génèrent actuellement un million de morceaux supplémentaires chaque semaine. Nous nous dirigeons vers un monde où les productions synthétiques submergent les contenus authentiques. » Avec un camarade, elle a tapé une recherche sur Google et examiné les images proposées en résultats. Ils ont demandé la suppression des images générées par IA : « Il n'en restait plus que 6 %. »
La maîtresse de conférences est formelle : « Le discours sur la compétitivité, lorsqu’il devient une obsession, finit par empoisonner le débat. Derrière cette course effrénée aux capitaux, je vois surtout un modèle ultra-libéral qui ne profite qu’à un petit groupe en situation d’oligopole. » Pour la juriste, « la richesse ne ruisselle pas, elle s’accumule au sommet, laissant les plus précaires en dehors du système ».
Et de développer : « Les analyses macroéconomiques mettent en avant des bénéfices financiers considérables, suggérant que ces transformations généreront d’importants revenus. Toutefois, les premières études économiques, menées à une échelle plus réduite, montrent que ces gains profitent principalement à un petit groupe d’acteurs. En parallèle, ces changements entraînent des perturbations majeures dans certains secteurs, avec des pertes d’activité significatives pour de nombreux professionnels, et des conséquences sociales et civilisationnelles. »
C’est à partir de cette réflexion que le contre-sommet s'est monté en près de trois semaines. Il ne se veut pas seulement « une réaction, mais une contre-proposition, un moyen d’évoluer autrement, en prenant le temps d’interroger la place de l’IA dans nos vies et son impact sur nos sociétés », assure Stéphanie Le Cam.
Concrètement, l’un des leviers selon la juriste, face à cette réalité, pourrait être le conditionnement des fonds publics, en matière d’affichage et d'usages de l’IA : « Si ces technologies bénéficient d’un soutien financier, elles doivent répondre à des exigences éthiques et sociétales, et non être laissées aux seules logiques de marché », affirme-t-elle. Une autre mesure concrète pourrait être l’Opt-in, c’est-à-dire le consentement explicite d'un auteur ou artiste à l’utilisation des données, qui doit devenir une norme incontournable, et non une simple option contournable.
Déjà l'Opt out, soit le droit de refus explicite des créateurs sur l’utilisation de leurs œuvres par l’IA, n'est, aujourd'hui, pas garantie : le 23 juillet dernier, une coalition regroupant des centaines de milliers de créateurs – écrivains, traducteurs, compositeurs, réalisateurs, journalistes, et autres travailleurs culturels – adressait un appel urgent au Parlement européen pour renforcer l’application de l’IA Act. Les signataires y dénonçaient, entre autres, la difficulté pour les créateurs d’exercer efficacement leur droit de réserve face à l’exploitation de leurs œuvres par l’IA. Et de demander l’instauration de mécanismes de consentement explicite, de transparence et de rémunération pour garantir aux auteurs un contrôle effectif sur l’utilisation de leurs œuvres par l’IA.
Face à cette approche, certains objecteront que la France et l’Europe évoluent dans une compétition mondiale, où l’intelligence artificielle joue un rôle stratégique. Refuser d’entrer dans cette course face aux géants américains et chinois, c’est risquer de se retrouver en situation de dépendance vis-à-vis de ces puissances, voire compromettre la souveraineté de l'Europe, notamment en perdant le contrôle de ses infrastructures numériques.
« Beaucoup aiment à dire, oui, que les États-Unis inventent, la Chine copie, et l’Europe légifère. Pourtant, cette capacité de régulation est un enjeu stratégique majeur. Il faut conditionner l’accès au marché européen à des exigences strictes, notamment en matière de normes », répond Stéphanie Le Cam, et de constater » : « Un important lobbying s’exerce sur les fonctionnaires de la Commission européenne, visant à influencer la fabrication de ces normes, à base d'investissements massifs pour façonner les lois. » En amont d'une loi, mais aussi en aval si nécessaire, à base, entre autres, de procédures baillons.
L’IA Act européen a démontré que la régulation des nouvelles technologies est loin d’être un processus linéaire. Un exemple récent l’illustre parfaitement : le 26 septembre 2024, la Cour constitutionnelle belge, dans son arrêt n° 98/2024, a soumis treize questions préjudicielles à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’interprétation de la directive DAMUN (UE) 2019/790. Cette décision fait suite aux recours introduits par Google, Spotify, Meta Platforms, Streamz et Sony Music, qui contestent plusieurs dispositions de la loi belge du 19 juin 2022.
Ces entreprises s’opposent notamment aux articles 39, 54 et 60 à 62, qui portent sur la protection des publications de presse en ligne et le droit inaliénable à rémunération des auteurs et artistes-interprètes. Elles affirment que ces mesures, imposant une rétribution aux créateurs par les services de partage de contenu en ligne et les plateformes de streaming, reviennent à établir une double rémunération.
Plus généralement, que recherchent ces grandes entreprises technologiques, outre d'attirer de nouveaux clients ? « Les données. Accéder à des œuvres qui n’existent pas encore. On l’a vu, dit et redit : à force de s’auto-alimenter avec leurs propres données, ces modèles finissent par halluciner, cherchant sans cesse des informations fraîches, fiables et nouvelles. Pour les données déjà aspirées, il est sans doute trop tard. Mais qu’en est-il de celles qui n’existent pas encore ? C’est là que se situe l’enjeu majeur : la gouvernance et la protection des données à venir. »
Stéphanie Le Cam n'appréhende pas ce contre-sommet de l’IA comme une finalité, mais un outil au service d’une réflexion plus approfondie sur tous les enjeux liés à l’intelligence artificielle : « L’IA représentera, à terme, dans la dynamique actuelle, un véritable changement anthropologique. Comme un signe de l’univers, ceux qui sont nés à partir de 2025, jusqu'en 2039, appartiennent à "La Génération Bêta", ça ne s’invente pas... », conclut-elle.
Cette génération, immergée dès son plus jeune âge dans un monde modelé par l’intelligence artificielle, développera des compétences adaptées à ces outils omniprésents, mais abandonnera des savoir-faire tombés sous le coup de l’automatisation. Une évolution qui reflète, en somme, le cours naturel de l’histoire humaine. Et si certains principes éthiques, philosophiques et moraux, considérés comme essentiels au bonheur humain, comme la préservation d’une relation un minimum harmonieuse avec la nature, pouvaient être préservés au fil de cette transformation, ce ne serait pas du luxe...
Le programme complet du Contre-sommet de l’IA : pour un humanisme de notre temps est à découvrir ici.
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En parralèle à cette initiative, une centaine d’ONG, dont Amnesty International et la Ligue des droits de l’homme, ont alerté, dans une tribune, sur les dangers de l’intelligence artificielle (IA) telle qu’elle est actuellement développée. Elles dénoncent ses impacts négatifs : accentuation des discriminations, atteintes aux droits humains, renforcement des inégalités sociales, et grave menace environnementale. Les algorithmes biaisés perpétuent les stéréotypes et compromettent l’accès équitable à la santé, à l’emploi et aux prestations sociales. Sur le plan écologique, l’IA génère des émissions massives de CO2 et exacerbe les exploitations minières dans le Sud global.
Les ONG critiquent également son utilisation dans la surveillance, les contenus pédocriminels, et les campagnes de désinformation. Elles réclament un cadre international strict, fondé sur la justice sociale et environnementale, qui dépasse les frontières de l’Union européenne.
Si la programmation autour du Sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle a débuté ce 6 février, la partie culturelle, organisée par le ministère de la Culture avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, se tiendra ce week-end. Rachida Dati, ministre de la Culture, inaugurera cette partie de l'initiative gouvernementale, avant que le site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France devienne le théâtre de tables rondes et d’ateliers dédiés aux transformations induites par l’intelligence artificielle. Que ce soit du côté du droit d’auteur, de l’évolution des musées, de l’architecture et l’aménagement du territoire, du patrimoine, du journalisme et de l’information, ainsi que de l’audiovisuel et du cinéma.
Des ateliers interactifs permettront au public d’explorer la création assistée par IA et d’expérimenter des outils de comparaison de modèles linguistiques. Des expositions, comme « Deep Diving » de Ruben Fro, et des bornes conversationnelles proposeront des expériences immersives. Des projections et débats sur le rôle de l’IA dans la création cinématographique auront également lieu, en partenariat avec MK2.
Le dimanche 9 février, c’est la Conciergerie qui prendra le relais en proposant des installations artistiques ainsi que des master class animées par des artistes. Le programme complet du week-end culturel du Sommet pour l'action sur l'IA est à découvrir ici.
Plus largement, le sommet réunira, parmi les personnalités de la tech, Sam Altman (OpenAI), Dario Amodei (Anthropic), Arthur Mensch (MistralAI), Sundar Pichai (Google) ou encore Brad Smith (Microsoft). Côté politique, Ding Xuexiang (vice-Premier ministre chinois), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Olaf Scholz (chancelier allemand) seront présents. Une centaine de chefs d’État sont attendus au Grand Palais. 27 startups françaises et des universités comme Polytechnique participeront à des échanges et démonstrations technologiques.
Parmi les leaders français de l’IA mis en avant par L’Élysée, on peut citer Argil, qui transforme du contenu écrit en vidéos, Ask Mona, spécialisée dans les solutions conversationnelles pour les musées, Photoroom, éditeur d’images par IA, Lalilo, outil d’apprentissage de la lecture pour enfants, Dataiku, qui aide les entreprises à industrialiser l’IA, ou Dust, qui conçoit des agents IA personnalisés. Aqemia et Owkin démontreront le rôle de l’IA dans la découverte de médicaments, tandis que Mistral AI et Kyutai doivent illustrer le dynamisme de la recherche en intelligence artificielle en France.
Lucie, une intelligence artificielle française développée par Linagora et soutenue par le programme France 2030 a, de son côté, été récemment débranchée après seulement trois jours en raison de nombreuses réponses absurdes ayant déclenché des moqueries sur les réseaux sociaux. Un camouflet qui arrive au mauvais moment, mais ses concepteurs comptent la relancer après des ajustements pour qu’elle serve à des applications éducatives et de recherche, tout en garantissant la transparence des données utilisées.
Plusieurs grands patrons français sont aussi attendus, comme Xavier Niel (Free) et Rodolphe Saadé (CMA CGM), à l’origine de Kyutai. Les dirigeants d’Airbus, Thales et EDF seront également présents pour discuter des applications de l’IA.
L'initiative vise, selon la communication des organisateurs, à renforcer la place de la France sur la scène internationale en positionnant le pays comme un acteur de l’intelligence artificielle. Les ambitions incluent, toujours selon les pouvoirs publics, la promotion d’une IA éthique et inclusive, la réduction de l’écart technologique avec les grandes puissances, et la stimulation des investissements dans des infrastructures numériques.
Il s’agit, en parallèle, de démontrer des applications concrètes de l’IA pour gagner la confiance du public et favoriser une adoption plus large, tout en mettant en avant les initiatives nationales et les startups jugées innovantes. Enfin, le sommet entend asseoir une influence durable dans l’élaboration des règles et des normes qui guideront le futur de l’IA, en plaidant pour une gouvernance internationale équilibrée et respectueuse des droits humains.
l'Élysée, qui orchestre directement le sommet, craint « un risque fort de déclassement et de délaissement ». Entre les États-Unis, qui ont récemment dévoilé un plan de 500 milliards de dollars pour renforcer leurs infrastructures IA et consolider leurs leaders nationaux, et l’avancée fulgurante de l’IA générative chinoise DeepSeek, la France entend provoquer un réveil européen... Il est par ailleurs espéré que des engagements financiers de la part des participants.
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Le 31 janvier 2025, à quelques jours du sommet, la France a officialisé la création de l’Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (Inesia). Selon le gouvernement, cet organisme se concentrera sur « l’analyse des risques systémiques dans le champ de la sécurité nationale, le soutien à la mise en œuvre de la régulation de l’IA, et l’évaluation de la performance et de la fiabilité des modèles d’IA ». Inesia sera piloté par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et la direction générale des entreprises, en collaboration avec d’autres administrations.
La présidence du sommet a précisé que l’événement devrait conduire à la mise en place d’une fondation d’intérêt général, avec un objectif de collecte de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans.
Dès la première journée de l’événement, des annonces pour renforcer le secteur français de l’IA ont été réalisées : la création de centres de données répartis sur environ 1200 hectares sera officialisée en début de semaine prochaine. De plus, Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique et de la Fonction publique, a annoncé la mise à disposition d’un logiciel conversationnel, similaire à ChatGPT, pour les 5,7 millions d’agents publics.
Communiqué Intersyndical
Nous soutenons le contre-sommet de l’IA, « Pour un humanisme de notre temps »
En parallèle du sommet international sur l’intelligence artificielle organisé aujourd’hui et demain au Grand Palais par la présidence de la République, réunissant acteurs de la Tech et chefs d’État, le théâtre de la Concorde accueillera cet après-midi, à quelques encablures, le contre-sommet de l’IA : « Pour un humanisme de notre temps. »
Conçu par le philosophe des technologies numériques Éric Sadin, et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, ce contre-sommet propose d’ouvrir sérieusement le débat démocratique à plusieurs secteurs concernés, et de témoigner des effets concrets de la généralisation des systèmes d’IA sur la société, les humains, leurs existences et leur travail.
Articulé autour de sept thèmes : environnement, éducation, services publics, écriture, information, image et voix, ce contre-sommet donnera enfin la parole à des représentant·es de diverses organisations et à des personnalités issues de la société civile.
À rebours du sommet technolutionniste promouvant sans réflexion critique cette technologie de contrôle et de production aux graves conséquences socio-environnementales, nous proposons aux côtés du SNJ une alternative humaniste, résolument opposée au pillage des œuvres, à la précarisation des travailleur·euses, à l’appauvrissement culturel, et aux logiques purement industrielles et financières à l’origine de l’algorithmisation de nos sociétés.
Les artistes-auteur·ices étant aujourd’hui en première ligne, nos organisations seront pleinement engagées dans ce contre-sommet, aux côtés de celles et ceux qui refusent de voir l’avenir de la culture et de la société dicté par de pures logiques mercantilistes au détriment de notre humanité.
Liste des signataires (par ordre alphabétique) :
Alliance France Design
ATAA Association des Traducteurs Adaptateurs de l’Audiovisuel
ATLAS Association pour la promotion de la traduction littéraire
ATLF Association des Traducteurs Littéraires de France
Backstory l’Association
CAAP comité pluridisciplinaire des artistes-auteurs et autrices
Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse
CIL Charte des Illustrateur-ices Ludiques
Collectif En Chair et en Os - pour une traduction humaine
Etats généraux de la Bande-dessinée
Ligue des auteurs professionnels
SAJ Société des Auteurs de Jeux
SMC Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine
SdS Syndicat des Scénaristes
S.E.L.F. Syndicat des Écrivains de Langue Française
Syndicat National des Photographes
Snap CGT
SNSP Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens
UNPI Union Nationale des Peintres-Illustrateurs
Crédits photo : Alexandre Gefen (Sorbonne Center for Artificial Intelligence (SCAI)) / France Diplomatie - MEAE (Domaine public)
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
6 Commentaires
Marc Lamenace
06/02/2025 à 20:02
Contre-sommet... Très franco-français comme approche. On commence par pleurer avant d'avoir mal. Par penser aux défauts avant de songer aux qualités.
Affaire compliquée ici d'une idéologie vaguement anticapitaliste.
Pas grave. Le monde évoluera sans nous qui continuons à regarder passer les trains. Et quand on essaie de monter dedans, on en a tellement perdu l'habitude qu'on est ridicule.
Si vous n'avez pas peur de rire jaune, tapez IA Lucie sur votre navigateur préféré.
Rose
07/02/2025 à 07:12
Cette frénésie pour l'IA est surprenante, son utilité réelle est noyée dans une course à perdre haleine. Comme une servitude volontaire qui sera nuisible, tant pour le talent humain que pour son environnement. Cela met mal à l'aise, cette fabrication superficielle qui n'est pas indispensable et qui n'est certainement pas une priorité. Un affolement humain tendu vers une domination, bien éloignée de la puissante réalité.
Le Nouveau
07/02/2025 à 09:31
Se battre contre l’IA c’est comme les personnes qui se battaient contre la venue d’Internet en son temps. J’ai hâte de voir vos réactions par le futur, chers confrères réfractaires à l’IA, mon popcorn est déjà prêt.
Rene Noclet
07/02/2025 à 16:31
Surtout quand l'IA aura prouvé sa pertinence (elle commence à le faire) dans le domaine médical, outre les nouveaux médicaments : cancers, thérapies individualisées, médecine préventive...
Ces arguties pseudo-éthiques, pudeurs de gazelle, ces gens qui voient de l'ultra-liberalisme partout sans savoir ce que c'est... sont à se tirer une balle !
Ray Lumis
07/02/2025 à 20:44
D'ailleurs des gens se tirent des balles pour de vrai grâce à l'ultra-liberalisme, étonnant non ? le réel vous a échappé ou bien la sottise loge dans vos neurones ?
Aradigme
09/02/2025 à 12:01
Les tentatives de régulation "éthiques" de l'UE sur l'IA me remémorent ce dicton de Blaise Pascal: "Qui veut faire l'ange fait la bête".
A force de vouloir "laver plus blanc que blanc", l'UE perdra sa chemise. Son déclin technologique s'accentuera. Et ce seront ses populations déclassées qui paieront les pots cassés, comme d'habitude.