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Albert Camus et la Pologne : la résistance en héritage

À l'occasion d'une conférence donnée en Pologne à l'Institut français, l'écrivain David Camus, petit-fils d'Albert Camus revenait sur le parcours de son grand-père. « Comme disaient les Polonais : "Il a été naturalisé Polonais." Mon grand-père reste plus que jamais d’actualité, et plus je le lis, plus je trouve que ses écrits nous aident. » Il confie le texte de son intervention à ActuaLitté.

Le 23/01/2025 à 16:45 par David Camus

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23/01/2025 à 16:45

David Camus

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ActuaLitté

En ce début de 2025, alors que la Pologne vient de prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne, sa résistance face aux totalitarismes nazi puis soviétique résonne avec une actualité particulière. Dans l’après-guerre, alors que l’Europe se reconstruisait et se divisait sous la menace de la guerre froide, la Pologne était devenue un terrain d’affrontement idéologique et symbolique. Intégrée de force au bloc soviétique, elle incarnait les luttes pour l’émancipation face aux totalitarismes.

Albert Camus, écrivain et penseur engagé, porta une attention particulière à ce pays, voyant en sa résistance un écho à sa propre quête de justice et de liberté. Cette relation, moins connue que son engagement pour l’Algérie ou son rapport à l’Espagne, éclaire la cohérence de sa pensée politique et l’universalité de son œuvre.

Une conscience précoce des enjeux

Dès 1944, Camus, alors directeur du journal Combat, est profondément sensible aux situations d’oppression à travers le monde. Le contexte de l’Insurrection de Varsovie, où des résistants polonais ont combattu les nazis pendant 63 jours (du 1er août au 2 octobre 1944), s’inscrit dans ce cadre. L’inaction de l’Armée rouge, stationnée sur la rive est de la Vistule, a suscité de nombreuses interrogations. Mais si cette passivité soviétique préfigure les dérives d’un système qu’il va progressivement dénoncer comme totalitaire, pour Camus, il s’agit d’une double trahison : non seulement de la Pologne, mais aussi des idéaux de solidarité humaine.

Cependant, il faut noter, comme l’indique Jeannine Verdès-Leroux dans la Pléiade Albert Camus, que le journal Combat lui-même ne montrait pas toujours une compréhension claire de l’évolution de la situation polonaise. Si les informations concernant l’Armée rouge étaient précises, le journal reprenait parfois la propagande communiste, allant jusqu’à qualifier les résistants de l’Armée de l’Intérieur (Armia Krajowa) de néo-fascistes. Le gouvernement polonais en exil était même décrit dans ses colonnes comme « l’Organe exécutif d’une Constitution semi-fasciste, [qui] ne peut représenter que la minorité réactionnaire du pays » (2 janvier 1945). Cette ambivalence reflète la complexité de la période et les difficultés à saisir pleinement les enjeux de la situation polonaise.

Camus s’intéresse à celle-ci dès octobre 1944. Dans Combat, il compare les occupations passées : selon lui, l’Allemagne vaincue connaîtra une occupation « dure et sans merci », plus sévère qu’en France en 1940, mais moins brutale que celle subie par la Pologne. Cette hiérarchisation est révélatrice : elle montre que Camus avait pleinement conscience de la singularité et de l’extrême brutalité de l’occupation en Pologne. Elle témoigne aussi de sa capacité à établir une gradation lucide dans l’oppression, refusant tout relativisme moral face aux différentes formes de domination.

Le 29 novembre 1944, dans un éditorial de Combat, Camus écrit :

« La Belgique, l’Italie, la Pologne, la Grèce aussi, à un moindre degré, se trouvent devant des problèmes qui semblent les dépasser. Et quand même elles seraient capables de les régler seules, on ne les laisserait pas faire. La politique intérieure de chaque État a trop d’influence sur la conduite de la guerre pour que les nations belligérantes ne s’y intéressent pas. À quoi bon se boucher les yeux ? (…) La Russie et la Grande-Bretagne interviennent dans les affaires de la Pologne que les États-Unis abandonnent à son sort. Disons donc ouvertement que ces nations ne sont pas encore souveraines, même si nous devons ajouter que cela est provisoire. Ces servitudes trouvent leur légitimité dans l’état de guerre, mais il ne servirait de rien de ne pas les appeler servitudes. »

Hélas, comme nous le savons, cette servitude, dans le cas de la Pologne, durera jusqu’en 1989, confirmant la prescience de l’analyse camusienne sur la nature des régimes imposés en Europe de l’Est.

Face à la soviétisation forcée

Le 3 janvier 1945, dans un éditorial de Combat commentant un communiqué de l’Agence française de presse sur la transformation du Comité de Lublin (pro-communiste) en gouvernement provisoire polonais, Camus déplore :

« Le communiqué publié par notre agence manque de ce courage élémentaire qui s’appelle la clarté. (...) Dire que notre pays n’a pas à s’immiscer dans les affaires intérieures de la Pologne, c’est dérober la vraie question. Car la reconnaissance du gouvernement d’un pays étranger n’est pas une intervention dans les affaires de ce pays. C’est un acte de politique internationale que chaque nation est obligée de faire ou de ne pas faire. [...] Dire, pour justifier notre neutralité, que la situation politique de la Pologne ne nous est pas suffisamment connue, c’est oublier que cet argument a été soutenu par les Alliés pendant des années pour empêcher la reconnaissance du gouvernement de Gaulle. (...) Le silence eût été plus clair. »

Cette position critique préfigure son attitude après-guerre, quand la Pologne devient un des piliers du bloc soviétique, soumise à une répression culturelle et intellectuelle intense. Tandis que des figures comme Aragon ou Sartre justifient les actions de l’URSS au nom du « progrès historique », Camus refuse le silence complice de nombreux intellectuels de gauche et dénonce sans détour la mise au pas des écrivains, artistes et penseurs russes et d’Europe de l’Est par le régime stalinien.

Cette pensée dissidente s’inscrit dans sa réflexion développée notamment dans Ni victimes, ni bourreaux (1946), où il s’oppose à toute justification de la violence au nom du progrès historique. Pour lui, aucune idéologie, fût-elle révolutionnaire, ne peut justifier l’oppression des peuples et la négation des libertés fondamentales. Ainsi, écrit-il le 20 novembre 1946 (dans Sauver les corps) :

« (…) les idéologies marxiste et capitaliste, basées toutes deux sur l’idée de progrès, persuadées toutes deux que l’application de leurs principes doit amener fatalement l’équilibre de la société, sont des utopies d’un degré beaucoup plus fort. En outre, elles sont en train de nous coûter très cher. »

La compréhension de Camus de la situation polonaise s’est considérablement approfondie grâce à ses contacts avec trois exilés polonais très importants : Czesław Miłosz (1911-2004), Gustaw Herling-Grudziński (1919-2000) et Józef Czapski (1896-1993). Ce dernier, en particulier, a joué un rôle crucial dans cette prise de conscience. Czapski était l’un des rares officiers polonais ayant échappé aux massacres perpétrés par l’URSS. Emprisonné en 1939, déporté puis libéré en 1941, il publia en 1948 Enfin, la vérité sur Katyn (Gavroche, 12 mai 1948), un témoignage bouleversant basé sur ses notes prises en URSS en 1941-1942. Sa correspondance avec Camus (sept lettres de Camus et onze de Czapski sont conservées dans le fonds Camus) témoigne d’échanges intellectuels féconds, notamment autour de la littérature russe et de la traduction polonaise de La Peste. Ces discussions portaient particulièrement sur Vassili Rozanov (1856-1919), révélant un intérêt partagé pour la pensée dissidente russe.

Mais l’engagement de Camus contre les totalitarismes ne se limite pas à ces prises de position dans Combat ou à sa conférence donnée le 28 mars 1946 à l’université Columbia (« La crise de l’homme »), au cours de laquelle il déclara : « Oui, il y a une Crise de l’Homme, puisque la mort ou la torture d’un être peut dans notre monde être examinée avec un sentiment d’indifférence ou d’intérêt amical ou d’expérimentation ou de simple passivité. »

Sa réflexion s’approfondit dans son essai L’Homme révolté (Gallimard, 1951), où il critique les régimes sacrifiant la liberté présente au nom d’une justice future. Dans ce contexte de soviétisation brutale, L’Homme révolté, bien que censuré en Pologne, trouve un écho clandestin parmi les dissidents. En dénonçant sans détour les mécanismes totalitaires, Camus s’attire de vives attaques de la part des intellectuels communistes français.

L’Homme révolté : un texte censuré, mais influent

La publication de L’Homme révolté en 1951 marque un nouveau jalon dans la relation entre Camus et la Pologne.

La première réception critique polonaise significative vient de Zygmunt Markiewicz (1909-1991) qui, dans Kultura en 1952, présente Camus comme un penseur en quête persistante de vérité. L’éditeur de Kultura, Jerzy Giedroyc (1906-2000), conscient de l’importance du texte, cherche activement un critique qui pourrait en rendre le contenu accessible aux lecteurs polonais. Il sollicite particulièrement Konstanty Aleksander Jeleński (1922-1987), qui ignore ces appels. Giedroyc voit dans la pensée camusienne le fondement possible d’un centre intellectuel capable d’affronter la pensée marxiste dominante.

En 1958, une première traduction paraît à Paris, chez Kultura. Cette version, dans une traduction de Joanna Guze (1917-2009), est intégrale. Cette dernière avait initialement rêvé de publier L’Homme révolté en Pologne (Człowiek zbuntowany), avec le soutien enthousiaste de Camus, mais y avait renoncé, convaincue que l’œuvre n’échapperait pas à la censure. Camus s’était alors engagé à soutenir sa publication à Paris.

Une autre édition paraît en 1971 chez Państwowy Instytut Wydawniczy, à Varsovie ; mais cette version est significativement censurée : la section sur la « révolte historique » est entièrement supprimée, réduisant l’œuvre à ses réflexions métaphysiques et littéraires, excluant délibérément toute critique des idées marxistes et léninistes.

L’accès au texte intégral reste difficile, même si avec l’aide de la CIA, des copies de l’essai de Camus parviennent en Pologne ; et il faudra attendre 1989 pour que l’œuvre soit publiée officiellement dans son intégralité en Pologne.

Face à ces restrictions, l’ouvrage circule dans les réseaux clandestins. Dans les années 1980, des maisons d’édition underground le réimpriment illégalement, aux côtés d’autres textes critiques comme ceux d’Orwell. Le livre devient un symbole de résistance intellectuelle, notamment lors de la grève des étudiants de Lublin en 1981. Sławomir Majewski (1956-2022), participant d’août 1980, a décrit la conscience des dissidents polonais avant la chute du communisme :

« Tout a été abordé et considéré, du trotskisme aux principes cupides du capitalisme américain du milieu du XIXe siècle, en passant par les labyrinthes sinueux du socialisme à visage humain. (…) Camus est apparu aussi souvent que les pensées de Tolstoï, Herzen, Tourgueniev, Gorky. »

Si L’Homme révolté trouve un écho si puissant en Pologne, c’est que l’ouvrage propose une analyse du totalitarisme particulièrement pertinente dans le contexte polonais. La critique que fait Camus de la « révolution historique », qui sacrifie la liberté présente au nom d’une justice future, résonne profondément dans un pays prétendument socialiste. Sa distinction entre révolte et révolution, entre une résistance éthique qui préserve certaines valeurs et une révolution qui finit par tout justifier au nom de l’histoire, offre un cadre théorique crucial pour penser la résistance au régime communiste.

Plus encore, sa réflexion sur la nécessité de limites dans l’action révolutionnaire, sur le refus du « tout est permis » nihiliste comme du « tout est possible » totalitaire, fournit des outils intellectuels précieux pour une opposition qui cherche à rester fidèle à ses principes moraux.

Dès 1956, Camus pouvait écrire qu’il connaissait de longue date « la misère et l’oppression que des millions d’hommes subissaient à l’Est ». Cette connaissance précoce, nourrie par ses échanges avec les intellectuels polonais en exil, lui permettait de porter un regard particulièrement lucide sur la situation des pays sous domination soviétique.

Le soulèvement de Poznań

L’engagement de Camus pour la Pologne s’intensifie lors des événements de Poznań en juin 1956. Les manifestations ouvrières qui débutent aux usines Staline (ex-usines Cegielski) pour des revendications économiques se transforment rapidement en soulèvement populaire. La répression fait entre 58 et 78 morts selon les estimations et des centaines de blessés, suscitant l’indignation de Camus qui y voit la confirmation de sa thèse : le communisme soviétique, loin de libérer la classe ouvrière, l’a soumise à une nouvelle forme d’exploitation.

Le 2 juillet, il signe dans Kultura un texte de protestation contre la répression des insurgés.

Le 13 juillet, il écrit dans Franc-Tireur : « Non, ce n’est pas un régime normal que celui où l’ouvrier se voit contraint de choisir entre la misère et la mort. »

L’analyse que fait Camus des événements de 1956 est particulièrement éclairante, car elle met en parallèle les soulèvements polonais de Poznań et hongrois de Budapest. Ce dernier, qui dura d’octobre à novembre 1956, fut réprimé dans le sang par l’armée soviétique, causant environ 2 500 morts. Pour Camus, ces deux révoltes, bien que marquée par des différences — la répression fut beaucoup plus brutale en Hongrie — révèle une même vérité fondamentale : la faillite du système soviétique face aux aspirations irrépressibles des peuples à la liberté.

De plus, il met en évidence le contraste entre les différents modes de répression en Pologne et en Hongrie, pour démontrer que le système soviétique n’est pas un monolithe : des fissures apparaissent dans ce qui semblait être un bloc uniforme. Cette analyse, bien qu’ancrée dans les événements de 1956, anticipe indirectement la stratégie qu’adoptera plus tard Solidarność en Pologne : exploiter les contradictions internes du régime tout en évitant une confrontation directe qui pourrait justifier une intervention militaire soviétique.

La réception de Camus en Pologne

Si Camus s’engage pour la cause polonaise, son œuvre trouve en retour un accueil particulier en Pologne, malgré la censure du régime communiste. Ses pièces de théâtre, comme Le Malentendu (Nieporozumienie, publié en 1958 en Pologne) et Caligula (Kaligula), publié en 1960 en Pologne), sont jouées dès que les autorités le permettent. En 1958, L’État de siège (Stan oblężenia) est joué à Cracovie, au Teatr Ludowy.

Ses romans, comme L’Étranger (Obcy) et La Peste (Dżuma), circulent d’abord clandestinement avant d’être publiés officiellement, respectivement en 1957 pour Dżuma et en 1958 pour Obcy.

Le message de La Peste dépasse le contexte algérien pour trouver une résonance particulière en Pologne. Comme les habitants d’Oran luttant contre une épidémie, les Polonais, face au joug nazi puis soviétique, ont mené une résistance collective reposant sur la solidarité et le refus du fatalisme. La célèbre phrase de Camus, « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur », pourrait être lue comme une exhortation à combattre la résignation face aux oppressions successives.

Un autre écho frappant à la pensée de Camus en Pologne se trouve dans l’œuvre de Czesław Miłosz, poète, essayiste et prix Nobel de littérature en 1980. Leurs écrits témoignent d’une inquiétude commune face aux mécanismes d’oppression et aux sacrifices imposés par les idéologies totalitaires. Si Camus affirme dans L’Homme révolté que « La révolte naît du spectacle de la déraison, devant une condition injuste et incompréhensible », Miłosz, lui, donne à cette révolte une portée mémorielle et morale.

En 1950, Miłosz écrit un poème intitulé « Ty, który skrzywdziłeś » (« Toi qui as blessé »), adressé à ceux qui abusent de leur pouvoir pour opprimer de simples citoyens. Un fragment de ce poème est aujourd’hui gravé sur le mémorial des ouvriers des chantiers navals de Gdańsk, érigé en hommage aux victimes de la répression politique lors des manifestations de décembre 1970. Ces mots, simples, mais puissants, rappellent que la lutte pour la justice dépasse la mort et l’oubli :

« Toi qui as blessé un homme simple en éclatant de rire de son malheur,

Prends garde. Le poète se souvient. Tu peux le tuer — un nouveau naîtra.

Les actes et les paroles ne s’effacent pas. »

Ce poème, dans son intégralité, est une dénonciation des abus de pouvoir et un appel à la mémoire collective. Gravé dans le métal, ce fragment illustre la conviction que les oppressions, si brutales soient-elles, ne peuvent effacer la mémoire collective ni étouffer la quête de justice. Ces mots résonnent avec l’humanisme lucide de Camus, pour qui l’écriture, comme la révolte, est un acte de résistance morale.

Cette proximité intellectuelle s’est aussi manifestée sur le plan personnel : Miłosz témoignera plus tard que Camus fut l’un des rares intellectuels occidentaux à lui tendre la main lors de son exil de la Pologne stalinienne en 1951. Alors que beaucoup le considéraient comme un paria ou un « pécheur contre l’avenir », l’amitié de Camus l’aida à survivre dans le labyrinthe de l’Occident.

Des figures comme Adam Michnik (né en 1946) reconnaissent en Camus un esprit libre et une voix morale essentielle. Sa conception de la révolte comme acte de résistance éthique, capable de conjuguer exigence de justice et refus du totalitarisme, influence durablement la dissidence polonaise. Bien que Leszek Kołakowski (1927-2009) partage certaines préoccupations avec Camus, notamment dans sa critique du totalitarisme, c’est Adam Michnik qui revendique explicitement cette influence. En 1983, Michnik s’inspire notamment de L’Homme révolté pour sa célèbre lettre de prison à Czesław Kiszczak, incarnant cette recherche de vérité si chère à Camus.

« Je sais que je paierai un prix élevé pour cette lettre », écrit-il, « et que vos subordonnés tenteront de porter à ma conscience une connaissance complète des possibilités du système pénitentiaire dans un pays qui construit le communisme. Mais je sais aussi que je suis lié par la vérité. »

Après la mort tragique d’Albert Camus dans un accident de voiture en janvier 1960, plusieurs événements commémoratifs eurent lieu à travers le monde. En février 1960, un hommage significatif fut rendu à Varsovie, rassemblant un auditoire nombreux à l’Université, fait remarquable dans la Pologne communiste de l’époque.

La disparition brutale de Camus, à l’âge de 46 ans, ne mit pas fin à son influence en Pologne — bien au contraire. Sa mort prématurée contribua paradoxalement à faire de sa pensée un héritage intellectuel vivant, d’autant plus précieux qu’il demeurait inachevé. Dans les décennies qui suivirent, son œuvre continua d’incarner une forme de résistance éthique particulièrement pertinente pour la société polonaise.

Un héritage vivant

L’attention de Camus pour la Pologne illustre sa conception du rôle de l’écrivain : ni propagandiste ni spectateur désengagé, mais témoin actif de son temps. Son refus des absolus politiques et sa quête d’une « pensée de midi », prônant un équilibre entre nihilisme et dogmatisme, trouvent un écho durable dans la culture politique polonaise. Cette « pensée de midi », qui appelle à la mesure, rejette à la fois le fanatisme et le désespoir, et s’oppose aux logiques totalitaires. Elle résonne particulièrement dans l’approche non-violente adoptée par Solidarność dans les années 1980.

En combinant résistance morale et union collective, Solidarność incarne l’idéal camusien d’une révolte solidaire, exprimé dans la célèbre formule de Camus :

« Je me révolte, donc nous sommes. »

Ce mouvement, comme la pensée de Camus, montre que la révolte n’est pas seulement un refus, mais aussi une affirmation de la dignité humaine et de la solidarité.

Aujourd’hui encore, l’œuvre de Camus reste lue et débattue en Pologne, notamment grâce à la Société des études camusiennes polonaises, dirigée par Maciej Kałuża. Cette institution explore la pertinence de Camus face aux défis contemporains, comme les menaces pesant sur l’indépendance de la justice, la liberté des médias et l’autonomie des universités sous le gouvernement du PiS. Camus, pour qui la vérité et la liberté étaient indissociables, aurait vu dans ces réformes une tentative de subordonner la pensée critique à une idéologie dominante, rappelant les mécanismes d’oppression qu’il dénonçait dans les régimes totalitaires.

Conclusion

Cette histoire particulière entre Camus et la Pologne illustre l’universalité et l’actualité de sa réflexion sur la justice et la liberté. En transcendant les frontières et les époques, ses idées continuent de nourrir les luttes émancipatrices. Dans son Discours de Suède, prononcé en 1957 lors de la réception de son prix Nobel, Camus exprimait avec force l’exigence éthique qui guidait son engagement :

« Le rôle de l’écrivain (…) ne se sépare pas de devoirs difficiles. Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent. »

Ces mots résonnent particulièrement dans le contexte polonais, où l’œuvre de Camus a été une source d’inspiration pour celles et ceux qui, dans l’ombre, cherchaient un chemin vers la liberté. Mais ils trouvent également un écho dans les luttes actuelles, face aux menaces pesant sur la démocratie, la justice et la liberté d’expression, que ce soit en Pologne ou ailleurs.

David Camus, (Katowice, 8 janvier 2025)

BIBLIOGRAPHIE :

CAMUS Albert, Actuelles I (Folio, 1972.)

CAMUS Albert, L’Homme révolté (Gallimard, 1951)

CAMUS Albert, Pléiade, tome III (Gallimard, 2008)

CAMUS, Albert, À Combat (Folio, 2014).

CAMUS, Albert, Discours de Suède (Folio, 1958.)

CAMUS, Albert, Kadar a eu son jour de peur (Franc-Tireur, 1957)

CAMUS, Albert, La Peste (Pléiade, Théâtre, Récits, Nouvelles, 1962)

CELLÉ DOMINIQUE, Camus et le communisme (Mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine, Sous la direction de M. Jean-François Sirinelli, Université Charles de Gaulle – LILLE III, Sciences Humaines, Lettres et Arts, 1997)

KAŁUŻA Maciej, La réception de L’Homme révolté en Pologne (in Chroniques camusiennes, 2021)

LOTTMAN Herbert R., Albert Camus (Gingko Press, 1997)

MAJEWSKI Sławomir, lettre citée dans : Maciej Kałuża, Buntownik. Ewolucja i kryzys w twórzości Alberta Camusa, Kraków 2017, p. 674

MARKIEWICZ Zygmunt, « ZbutnowanyCzłowiek », Kultura 1952, no 2-3 p. 191-193

MICHNIK Adam, lettre à Czesław Kiszczak, le 11 décembre 1983, IPN BU 1165/990, ArchiwumInstytutuPamięciNarodowej w Warszawie.

ROŚ Joanna, Albert Camus w polskiejkulturzeliterackiej i teatralnej w latach 1945-2000, Warszawa 2018

VERDÈS-LEROUX, Jeannine, Pologne, in tome III Pléiade Albert Camus (Gallimard, 2008)

 
 
 
 
 
 

Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Par David Camus
Contact : contact@actualitte.com

13 Commentaires

 

sylvie

24/01/2025 à 08:15

alors là, je suis sidérée : ce texte est un tissu de mensonges et de contre-verités historiques et personne ne réagit!!!!!!!

EDOUARD BRASEY

24/01/2025 à 10:25

Mais encore?

azalée

24/01/2025 à 11:08

Pourriez-vous préciser votre commentaire pour ceux qui sont, comme moi, incompétents sur le sujet?

Jacek

24/01/2025 à 11:47

Vous ne connaissez pas l'histoire. Retournez à vos cours d'histoire sur ce qui se passait à l'Est. Vous insultez l'auteur du texte. Vous ne savez rien du terrorisme stalinien en Pologne, de Katyn, des Goulags, de l'insurrection de Varsovie et aucune réaction de l'armée soviétique pour aider les personnes en difficulté dans la ville. 200 000 personnes y furent massacrées, l'armée de Staline était de l'autre côté de la Vistule. Vous ne savez rien. L'intelligence française de l'époque était nourrie de propagande communiste, niant l'existence de l'Holodomor, d'Acharshylyk, justifiant l'intervention soviétique à Budapest, etc. Camus était peu lucide et courageux pour parler de tout cela. S'il vous plaît, prenez de bonnes leçons d'histoire cette fois.

Team ActuaLitté

24/01/2025 à 12:49

Bonjour
Votre commentaire est assez singulier : avez-vous des exemples précis qui, dans ce texte, relève de mensonges et de contre-vérités ?
Car sans argumenter, c'est une attaque assez gratuite.

Jacek

24/01/2025 à 14:51

J'ai réagi à la réponse de Madame Sylvie, qui a osé qualifier votre excellent texte de rempli de mensonges.

Félix

24/01/2025 à 13:29

Et sur quoi vous basez-vous pour le dénoncer? Sans preuves formelles, il faut mieux ne pas dire des bêtises. Je trouve que c'est incroyable de permettre la publication de tels commentaires, et ce sans pouvoir les étayer. Perte de temps et d'énergie intellectuelle!

EDOUARD BRASEY

25/01/2025 à 00:50

Je constate qu'après avoir lancé un Imprecato non justifié, vous vous tenez coite, et vous faites bien. Nihil obstat.

Pgl34

25/01/2025 à 07:44

Sylvie, pouvez vous développer ce qui fait dire que c'est un mensonge. Votre affirmation ne nourrit pas du tout la discussion.

Pgl34

25/01/2025 à 07:51

Je découvre cette part de Camus et l'analyse fouillée, documentée, argumentée de David Camus m'a énormément intéressé, étant d'origine polonaise.
Je remercie l'auteur et aurais été très intéressé par la publication des échanges entre Camus et Milosz.. Peut être un jour ?

Magdalena Nowotna

24/01/2025 à 10:14

Formidable résumé de la présence de Albert Camus dans l'espace polonais et pas seulement!

Jacek

24/01/2025 à 11:35

Le texte parle de la vérité, surtout pour ceux qui ont connaissance des écrits de Camus et pour ceux de ses parents et grands-parents. Ceux qui ont été sous le joug nazi et plus tard stalinien en Pologne.

Thierry Jandrok

25/01/2025 à 16:43

IL s'agit sans conteste d'un beau témoignage. L'érudition de David Camus est patente et ne paraît absolument pas discutable au regard des sources qu'il cite.
Je confirme ici ses dires à propos de la Hongrie, mais également l'ambivalence des français à l'égard de ce qui se déroulait au-delà du rideau de fer compte tenu de la puissance du parti communiste en France, allié à la résistance pendant l'occupation allemande. L'intelligentsia française a mis des années à prendre la mesure de ce qui se passait dans les pays annexés par l'URSS. De la même façon, elle garde une prudence pudique lorsqu'ils s'agit d'évoquer la part de certains intellectuels pendant l'Occupation. Cette France, berceau des Lumières, est aussi celle de la Terreur et de la collaboration. Ne l'oublions pas.
Cela n'empêche pas les apparatchiks de l'ignorance et de l'oubli de réfuter un nécessaire devoir de mémoire. David Camus en témoigne dans ce texte à la fois juste et informatif.

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Dans la crèche, avec les santons : Oplibris au pied du sapin de ses sociétaires

OPlibris ouvre ses portes dès maintenant pour les sociétaires et mi-janvier pour tous les autres. Moins de deux ans après le démarrage du projet, OPlibris est né. « Mais tout cela n’aurait pas eu de sens si vous n’aviez pas rejoint l’aventure : aujourd’hui nous sommes 111 sociétaires, dont 93 structures éditoriales », indique Albert de Pétigny, président d’Oplibris. 

24/12/2024, 12:53

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Livres audio : dans les salons, l'écoute est d'or

C'est un paradoxe qui relèverait quasiment du comble : dans les manifestations littéraires et autres salons du livre, l'écoute du livre audio reste une proposition rarissime. Pourtant, au même titre que le feuilletage ou la lecture de la quatrième de couverture pour un ouvrage imprimé, cette approche est indispensable pour faire découvrir et aimer les textes lus, plaide Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology.

23/12/2024, 16:08

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Gaîté Lyrique : l'inaction dangereuse de l'État et de la Ville de Paris

La Gaîté Lyrique, établissement culturel parisien, est confrontée depuis le 10 décembre 2024 à l'occupation de ses locaux par plus de 200 mineurs isolés étrangers. Ces jeunes, soutenus par des collectifs militants, revendiquent des solutions d'hébergement pérennes face à leur situation de précarité. Sans renier son engagement, le lieu parisien se trouve pris en otage...

17/12/2024, 17:03

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La fatigue automnale d'une libraire : dommage, l'hiver arrive

Épuisée, notre libraire préférée :  Elsa a quitte sa précédente casquette Books By Women pour une autre approche, Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier. 

28/11/2024, 13:39

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“Désormais, les artistes seraient des travailleuses et travailleurs comme les autres”

À l'image des frasques de la bonne société que l'on conte dans la Chronique des Bridgerton ou des ragots de l'Upper East Side divulgués dans Gossip Girl, ActuaLitté accueille désormais une voix dissidente, voire distridente : Lady en passant. Une rubrique exceptionnelle, pour qui aime rougir ?

26/11/2024, 14:50

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Kamel Daoud et le Goncourt 2024 : un prix sous influence ?

#Murmuresetbruitsdumonde – Distributeur, éditeur et libraire, Hassen Jaïed inaugure dans ActuaLitté un Carnet de bord, fruit de réflexions sur l'industrie du livre et les multiples métiers qu'il exerce, depuis la Tunisie. Actualité oblige, avec un seul “t”, il évoque ici l'affaire Daoud qui agite le roman récompensé par le prix Goncourt.

20/11/2024, 17:06

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Un éditeur appose un logo “garanti sans Intelligence Artificielle” sur ses livres

Étienne Galliand, des éditions Double ponctuation, prend désormais position sur la question de l’intelligence artificielle. Un logo, intéressant dans son approche, figurera désormais sur les publications de la maison. Il détaille cette approche dans un texte simple et clair. Et garanti sans IA.

19/11/2024, 15:39

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Marc Filipson quitte Filigranes avec ce conseil : “LISEZ, nom de Dieu !”

Voilà quelques semaines, le fondateur de la librairie bruxelloise Filigranes mettait en vente ses trois établissements. Marc Filipson, 42 ans après avoir poussé cette injonction vers les cieux, « LISEZ NOM DE DIEU ! » qui le rendit célèbre, quitte définitivement l’aventure. Mais les établissements, eux, poursuivront leur activité.

19/11/2024, 10:02

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Billet d'humeur d'une libraire : parler du métier, et de ses lectures

Voilà quelque temps que nous n'avions pas eu de nouvelles de notre libraire préférée (oui, la rédaction a des chouchous). Et l'heure est au changement, car Elsa quitte le nom Books By Women pour une autre approche : Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier.

14/11/2024, 14:24

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Livres et Brochures : “Un mauvais coup de plus pour l’édition indépendante”

Suite à l'annonce par le groupe La Poste de la suppression du tarif Livres et Brochures, la Fédération des éditeurs indépendants a adressé à la rédaction de ActuaLitté un texte, cosigné par sa présidente, Esther Merino, et son directeur général, Dominique Tourte. 

14/11/2024, 10:42

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"Un roman que j'ai voulu drôle et tendre, avant d'être politique"

Outre deux romans, Guy Y. Chevalley a publié un recueil de nouvelles (Les immuables, éd. d'autre part, 2023), ainsi qu'un Dictionnaire insolite de la Suisse (éd. Cosmopole, 2022). Avec Madame Bœuf, roman-portrait d'une retraitée de classe moyenne qui échappe à la platitude de son quotidien, le temps d'un week-end à Paris, il révèle une nouvelle fois son goût pour la satire sociale. Il revient avec nous sur son dernier titre, publié chez La Veilleuse Éditions.

04/11/2024, 17:23

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Ex-Agessa : “Ne rien faire est un art, éviter que ça se sache une science”

Il fallait une narratrice pour conter les frasques de la bonne société dans la Chronique des Bridgerton. Ou une blogueuse bien renseignée pour dévoiler les potins de l'Upper East Side, dans Gossip Girl. Au croisement de ces délicieuses références, ActuaLitté inaugure une nouvelle rubrique : Lady en passant. Ah, vous aimez rougir ?

26/10/2024, 10:23

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"L’Afrique dans le temps du monde" : Paroles Indigo 2024, à Arles

Le Festival Paroles Indigo 2024 tiendra sa 11e édition du 30 octobre au 3 novembre. Pour l'occasion, Nathalie M’Dela Mounier et Pathé Dieye, marraine et parrain de l'édition de l'édition 2023 livrent à ActuaLitté un texte dans la perspective de la manifestation qui se tiendra à Arles.

24/10/2024, 16:53

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L’Autre Livre, 22 ans de combats

#LAUTRELIVRE2024 – Créée pour soutenir et promouvoir l’édition indépendante, L’Autre Livre est une association qui regroupe un large réseau d’éditeurs passionnés et engagés dans la diffusion d’œuvres littéraires diversifiées et audacieuses. À l'approche de son prochain salon, l'association nous adresse un texte-manifeste, proposé ici en intégralité.

21/10/2024, 17:03

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“Depuis quelque temps, dans les médias, on les appelle “les déplacés”…”

#LEP2024 – Lauréate du Prix de littérature française, Avril Benard réservait au public un discours de remerciement des plus émouvants. À la mesure de ce premier roman, À ceux qui ont tout perdu, pour lequel le jury l’a saluée. La romancière fait le cadeau à ActuaLitté de nous laisser publier le texte lu ce 11 octobre devant la salle…

14/10/2024, 15:50

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“Lutter contre le pilonnage en imprimant des séries adaptées” 

Ce mois-ci, Cap de l’Étang Édition fête sa collection à succès, la collection Plume d’Ivoire. Cela représente plusieurs années d’exigence de qualité du texte, d’innovation dans la production des livres. C’est aussi de nombreuses lectures pour découvrir ces auteurs de qualité. Il s’agit également d’imaginer des couvertures toujours plus attrayantes. 50 ouvrages, c’est autant de collaboration avec des écrivains passionnés par leur métier et désireux de faire toujours mieux. Par Bruno Salgues, fondateur.

10/10/2024, 09:43

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“Bruxelles a besoin de Filigranes, et Filigranes a besoin de vous”

Marc Filipson, fondateur de Filigranes, a récemment indiqué que ses libraires  seraient mises en vente. Les trois établissements de Bruxelles, Ixelles et Knokke sont concernés. Le propriétaire adresse ainsi à ActuaLitté un message détaillant sa démarche, que nous proposons ci-dessous.

20/09/2024, 10:31

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Gulf Stream Éditeur “capture l’essence de ce que signifie grandir”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

04/09/2024, 12:47

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Éditions du Ricochet : “Éveiller la curiosité des petits et plus grands”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

03/09/2024, 09:27

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“Quand je pense littérature de jeunesse, il est impossible de passer à côté de L’Élan vert”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

02/09/2024, 12:27

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Scrineo, “des univers où le passé dialogue avec le présent“

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

30/08/2024, 14:53

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Découvreur de talent et précaire : le combat des éditeurs indépendants

Coédité par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, le prochain numéro de la revue Bibliodiversité sortira ce 15 octobre. Avec pour thème Précarité de l’édition indépendante. Un ouvrage collectif qui aborde le sujet à travers des témoignages inédits d’éditeurs et éditrices, des analyses universitaires et bien d’autres.

30/08/2024, 12:34

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 Le Père Fouettard : éditeur indépendant, créatif et joyeux

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

29/08/2024, 15:05

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“J’ai cousu huit jupes. Personne n’a besoin de huit jupes.”

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, vient de sortir aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici l'avant-dernier chapitre du Carnet de Bord qu'elle a tenu dans nos colonnes, au fil des semaines. Du prélude au roman à la présence en librairies, voici la fin d'une attente... et le début d'une autre...

22/08/2024, 14:24

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Elsa Lafon : “Je suis une très grande fan des Jeux olympiques”

Les Jeux olympiques battent leur plein, au gré des médailles qu’arrachent les sportifs des nations en lice. Paris sous la chaleur de ces derniers jours vibre d’épreuves en épreuves et la déferlante JO se propage à tout le territoire investi. Les sorties de livres n’ont pas manqué pour l’occasion, mais certains maisons ont un lieu plus personnel avec la compétition.

04/08/2024, 08:56

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Une année de chamboulement pour l'édition indépendante

Esther Merino, la présidente, le Conseil d'Administration et toute l’équipe de la Fédéi, Fédération des éditions indépendantes, souhaitent de bonnes vacances. Dans un dernier mot, l'organisation invite qui le pourra à prendre un peu de repos. Et partage quelques réflexions avant le retour à la réalité...

31/07/2024, 14:51

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Carte blanche à Marin Fouqué : Paix, vers une éco-réconciliation

PenserLeVivant – Le 26 août, le romancier Marin Fouqué interviendra dans le cadre de la manifestation « Agir pour le vivant ». Une carte blanche qui parlera de paix, de conflit et des résolutions possibles. ActuaLitté publie ici son « manifeste », comme un programme présentant cette rencontre.

30/07/2024, 10:41

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“Faire renaître une puissance d'agir citoyenne”

#PenserLeVivant – Du 26 août au 1er septembre, à Arles, se déroulera la 5e édition d’Agir pour le Vivant. Un festival hors normes, qui pense une alternative politique, un projet citoyen et collectif et tente de faire de l’écologie un véritable débat démocratique. Les organisateurs partagent dans nos colonnes leur engagement.

30/06/2024, 11:36

ActuaLitté

“J’ai systématiquement abordé la situation des autochtones au Canada”, Franck Thilliez

Auteur de polars, écrivain d'un grande générosité, Franck Thilliez a dernièrement publié Norferville, roman qui prend le grand nord canadien pour décors. Et les violences et drames qu'ont traversés les populations autochtones. À la lecture de cet ouvrage, l’éditeur Amaury Levillayer (éditions Dépaysage) tendait une main à Franck Thilliez, qui lui répond dans nos colonnes.

28/06/2024, 13:36

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Franck Thilliez : une passerelle vers les voix autochtones du Québec ?

Fondateur des Éditions Dépaysage, Amaury Levillayer porte une attention toute particulière aux cultures autochtones du Canada. Suite à des échanges avec la rédaction de ActuaLitté, autour du roman de Franck Thilliez, Norferville, l’éditeur a adressé un courrier à l’auteur. Un appel, une main tendue, pour que ces textes vivent aussi.

25/06/2024, 17:11

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La Syrie sous la domination djihadiste : où va la vie intellectuelle syrienne ?

Depuis la chute du régime Assad, la Syrie se cherche un nouveau destin, entre modernité, liberté et risques de décomposition, voire de régression.

18/02/2025, 18:36

ActuaLitté

Frais de port : “Il ne faut pas se focaliser sur Amazon” (Laure Darcos)

La multinationale américaine Amazon pourra maintenir un service de « cliqué-retiré » pour les livres, franc de port, dans certains points de retrait, a indiqué le médiateur du livre, le 12 février dernier, dans un avis sur le sujet. Laure Darcos, à l'origine de la loi « visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs », qui a notamment instauré l'encadrement des frais de port du livre, estime que l'esprit du texte reste préservé.

18/02/2025, 11:44

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Retour de Bibliothèque(s), une revue pour “l'ensemble des bibliothécaires”

En avril prochain, un nouveau numéro de la revue Bibliothèque(s), le n°104, paraîtra, plus de quatre années après sa dernière livraison. La relance de la revue professionnelle, créée en 2002, s'accompagne d'une refonte, avec de nouvelles rubriques et une présentation inédite. Deux parutions sont prévues par an, avec un dossier thématique d'avril consacré aux « Pratiques de l'évaluation », celui du n°105 s'intéressant aux droits culturels. La revue sera disponible sur abonnement, avec un tarif préférentiel pour les adhérents de l'Association des Bibliothécaires de France (ABF), qui édite le titre.

18/02/2025, 10:32

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Le Pass Culture gelé : appel à l'action des auteurs et enseignants

Face au gel du budget alloué à la part collective du pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire, par le ministère de l'Éducation nationale, la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse lance une mobilisation urgente. Cette initiative vise à exposer les conséquences économiques et sociales dramatiques de cette décision sur les auteurs, les enseignants, et les institutions éducatives. Les acteurs concernés sont invités à exprimer leur désarroi et à réclamer des actions concrètes, via une campagne de sensibilisation en ligne.

17/02/2025, 13:17

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Quand un manga amène des vagues de touristes dans la campagne japonaise

Une ville isolée au milieu des montagnes japonaises… transformée en destination de tourisme otaku avec des produits dérivés de manga à tous les coins de rue. Hita, ville natale du génial auteur de L’Attaque des titans (trad. Sylvain Chollet), a su habilement profiter du phénomène des « pèlerinages » de fans pour redynamiser son économie. Reportage dans la campagne qui a vu naître les titans.

15/02/2025, 09:56

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Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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"Les médias ont imposé la doctrine néolibérale" (2/2)

Maintenir l’ordre, au lieu d’enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

13/02/2025, 08:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

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Pauline Perrenot : “La gauche est constamment sous procès médiatique” (1/2)

Maintenir l'ordre, au lieu d'enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

12/02/2025, 15:54

ActuaLitté

Piktos Jeunesse : trois univers pour éveiller la curiosité des enfants

Conçue par des éditeurs spécialisés, Piktos Jeunesse sélectionne des ouvrages pour leur pertinence, leur qualité et la diversité de leurs illustrations. Son catalogue, qui s’ouvre avec cinq premières parutions, comprend aussi bien des albums que des romans, en publications uniques ou en collections.

12/02/2025, 12:10

ActuaLitté

Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

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Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

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TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

ActuaLitté

Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

ActuaLitté

Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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L’IA selon Emmanuel Macron : écologique, au service de l'humain

Intenable plus qu’un enfant face aux cadeaux de Noël, le président de la République intervenait sur France 2 la veille du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle. La bouche pleine des milliards d’euros que les partenaires mettront sur la table – sans traçabilité aucune –, Emmanuel Macron avait l’optimisme frénétique qu’on lui connait. Tristement.

09/02/2025, 23:46

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Retour au bestiaire : Pierre Mérot et les Mammifères de la société

Il y a environ deux ans, nous avons interviewé Pierre Mérot autour de Pars, oublie et sois heureuse (Albin Michel, 2022), roman épistolaire et amoureux, empreint d’humour caustique. Nous retrouvons la drôlerie propre à l’auteur ici, à travers Mammifères II, suite de Mammifères (éditions Flammarion), Prix de Flore 2003, livre à succès, et qui mettait en scène un quadragénaire alcoolique et désabusé, dominé par sa mère, devenu enseignant par défaut après avoir tâté de l’édition. Par Étienne Ruhaud.

07/02/2025, 11:20

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Comment concevoir une couverture de livre ?

Porte d'entrée du livre, la couverture n'est pas à négliger. C'est un art en soi que de savoir réaliser la couverture qui conviendra le mieux au contenu d'un livre. Il s'agit d'être fidèle à ce qu'il contient tout en attisant la curiosité du lecteur potentiel. 

07/02/2025, 11:02

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41

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Dérives et management toxique au FIBD : les auteurs exigent une réforme

Face aux révélations sur la gestion du Festival d’Angoulême par 9e Art+, le Conseil permanent des écrivains (CPE) exprime son inquiétude. Il dénonce un management toxique, des soupçons de népotisme et une emprise renforcée sur l’événement. Le CPE demande une enquête et un appel d’offres pour garantir une gestion transparente du FIBD.

05/02/2025, 17:46

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Frais de port sur les livres : Amazon freiné, les librairies relancées ?

La loi sur les frais de port, dite Loi Darcos, a subi critiques et attaques depuis son instauration. Pourtant, et contrairement aux craintes exprimées, elle n'aurait pas pénalisé les lecteurs, mais a renforcé la diversité du marché du livre tout en soutenant l’emploi et la vitalité culturelle des territoires. C'est ce qu'affirment plusieurs acteurs du livre dans une tribune commune. 

05/02/2025, 10:29

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Remplacer la presse et les médias avec l’IA générative ?

À l’occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle des 10 et 11 février 2025, l’Alliance de la presse d’information générale, la FNPS, le Geste, le SEPM et le Spiil signent une tribune commune formulant trois conditions pour préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative. Elle est ici proposée dans son intégralité.

05/02/2025, 09:53

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Fukuoka (Japon) : un café pour accompagner votre lecture du moment

Fukuoka, au nord de l'île de Kyūshū au Japon. Dans cette ville moderne au bord de la mer se cache une adresse idéale pour les férus de lecture. Dans le quartier de Akasaka, les cafés et autres boutiques indépendantes se succèdent dans des petites rues loin de la cohue. C’est ici que se situe LAMP LIGHT BOOKS, constitué d’un café et d’un hôtel. Découverte.

05/02/2025, 09:34

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IziBook lance sa solution de distribution numérique pour éditeurs

La société IziBook ouvre un nouveau pan dans ses activités sous la marque IziBook Distribution numérique. Benoit de La Bourdonnaye, directeur général Nuxos Publishing Technologies, nous présente les modalités de cette offre désormais accessible à tous.

04/02/2025, 11:25

ActuaLitté

Le gel budgétaire brutal du Pass Culture met les auteurs en péril

La Charte dénonce dans un texte incisif le gel brutal du budget de la part collective du pass Culture de janvier à juin 2025. Et la manière précipitée et inappropriée dont l’information a été communiquée aux auteurs et autrices. Leur texte est proposé ici en intégralité.

03/02/2025, 17:45

ActuaLitté

Agnès Martin-Lugand : l’écriture, “une perpétuelle réinvention”

Avec Les Renaissances, Agnès Martin-Lugand signe son douzième roman. Un chiffre symbolique pour cette autrice qui, en une décennie, s’est imposée comme une voix incontournable de la littérature contemporaine. Avec ActuaLitté, elle revient sur ses choix littéraires, l’amour, thème central de ses ouvrages et la place de la musique, essentielle dans son processus créatif.

03/02/2025, 17:34

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Bruno Gaccio : "Je me fous de la morale des gens"

#SaintRaphael - Le chef de file des Guignols de l'info pendant longtemps, Bruno Gaccio, est un romancier tardif. Depuis 2022, il met en scène les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui. Le 6 février prochain paraît le troisième volume, Le virus c'est l'homme, qui met en scène un serial killer qui veut tuer 7 milliards d'individus : un projet ambitieux. La genèse de cette série, plus généralement, n'est pas banale...

02/02/2025, 19:15

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Les années héroïques de Marc Trévidic

#SaintRaphael - L'édition 2025 de Livres en Fête a réuni des invités de marque, parmi lesquels Marc Trévidic, le magistrat le plus célèbre de France. L'ancien juge antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris raconte cette fois des années héroïques : de 1997 à 1999, il a officié à la huitième section du parquet de Paris, qui dirigeait les enquêtes des crimes et délits flagrants. Des toxicos à la traque d'un certain Guy Georges, il passe par la fiction pour nous faire pénétrer la misère parisienne...

02/02/2025, 14:38

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Libérées, délivrées : Valérie Trierweiller redéfinit l'amour à 50 ans

#SaintRaphael - S'il existe des cadres rêvés pour accueillir un festival, Saint-Raphaël en fait partie. Le Palais des Congrès de cette ville du bord de mer, accueille depuis plusieurs années les auteurs pour célébrer le livre et la lecture. Valérie Trierweiler participe pour la première fois à Livres en fête, à l'occasion de cette édition 2025, qui se tient jusqu'au 2 février.

01/02/2025, 11:24

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Joëlle Epée Mandengue, sur tous les fronts pour promouvoir la BD africaine

Bourrée d’énergie, d’idées et d’envie de créer ce qui n’existe pas, Joëlle Epée Mandengue est une belle personnalité à très fort potentiel. Dessinatrice de BD, elle crée en 2016 un festival qui acquiert très vite une renommée internationale : le Bilili BD Festival à Brazzaville. Depuis 9 ans, il met en lumière les talents de la BD en Afrique, connus ou inconnus. Mais Joëlle Epée Mandengue est aussi commissaire d’exposition, découvreuse de talents, initiatrice de collaborations panafricaines et internationales, éditrice, … mille et un projets passionnants. 

30/01/2025, 12:48

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En 2025, (toujours) pas de spectacle vivant sur une planète morte  

Depuis sa création en 2020, l’association Ariviva s’engage à faire de l’écologie bien plus qu’un sujet de débat au sein du secteur du spectacle vivant. Elle s’en saisit comme d’une boussole pour orienter la transformation de nos modes d’organisation et de gouvernance, de nos métiers, de nos horizons et des politiques qui les façonnent. Ariviva alerte sur le désengagement politique et financier menaçant les initiatives écologiques dans le spectacle vivant.

29/01/2025, 17:55

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Crise à Angoulême : les éditeurs BD demandent des comptes

Les éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l’édition expriment leur inquiétude suite à des révélations graves sur le Festival d'Angoulême, demandant une enquête judiciaire complète. Le SNE appelle plus généralement à un appel d’offres transparent pour l'organisation future du festival.

29/01/2025, 15:20

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FIBD : “des mesures essentielles” pour sortir d'une “atmosphère toxique”

La première journée du Festival de la BD d’Angoulême s’accompagne de vives réactions dans l’interprofession : équipes malmenées, accusation de viol… l’organisation est pointée du doigt et l’événement s’ouvre avec bien plus qu’une traditionnelle polémique. Les représentants syndicaux du groupement Bande dessinée du Snac prennent à leur tour la parole dans une tribune diffusée ci-dessous.

29/01/2025, 09:11