#Roman francophone

Les Ensablés - Autour des trônes que j’ai vus tomber (1921), de la princesse Louise de Belgique

L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.

Le 05/01/2025 à 09:00 par Les ensablés

1 Réactions | 90 Partages

Publié le :

05/01/2025 à 09:00

Les ensablés

1

Commentaires

90

Partages

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Publiées en 1921 aux éditions Albin Michel, ces confessions sont d’emblée marquées par un sentiment d’abandon, de regret ainsi que par une volonté d’établir une vérité historique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la princesse Louise de Belgique participe à la vie de cour aux quatre coins du continent. Mariée en 1875, à 17 ans, avec son cousin le Prince Philippe de Saxe-Cobourg, qui en a 31, elle quitte la Belgique et rejoint la cour de Vienne pour s’installer au Palais Cobourg.

Un mariage d’arrangement politique qui ne la rend pas heureuse, la conduisant progressivement à souhaiter le divorce, impensable et injustifiable pour l’époque. Toute l’Europe connaît alors les aventures de la princesse Louise, défrayant la chronique mondaine, diplomatique et judiciaire.

C’est parce qu’elle « a à cœur de ne pas laisser prendre corps davantage la légende qui s’est créée autour de (sa) personne et de (son) nom » que naît cet ouvrage écrit pour réparer une réputation. Son histoire personnelle sera liée à la grande Histoire. Comme l’indique le titre, la princesse va interpréter son parcours à la lumière des événements qui ont renversé les trônes auprès desquels elle a vécu dans les cours de Vienne, Berlin, Munich et Sofia notamment. Il s’agit ici de considérer la princesse comme le personnage principal d’une trame qu’elle nous conte à la manière d’une autofiction.

Écrit au lendemain de la Première Guerre mondiale alors que Louise vit à Vienne dans un état de quasi-dénuement, le livre s’organise chronologiquement en fonction des étapes de sa vie, ponctuée par une série de drames qui l’ont abîmée : le décès précoce de son frère, le prince Léopold, qui laisse le roi sans héritier — en tant que femme, Louise ne peut accéder au trône qui sera transmis à son cousin, le Prince Albert — ; son déracinement par le mariage précoce et arrangé avec un prince autrichien qu’elle n’apprécie pas ; ses difficultés à s’intégrer dans les cours liées à cette nouvelle famille ; les scandales de sa séparation, de sa fuite, de son histoire d’amour avec le Comte croate Geza Mattachich et de ses dettes, qu’on lui fait payer par un internement durant sept ans en maison de santé…

Son mari, avec l’aval de l’Empereur François-Joseph, la fait déclarer folle, constat qui sera contesté par une contre-expertise à sa libération. Le mariage arrangé de sa fille bien-aimée qui lui échappe et, plus tard, la mort tragique de son fils augmentent ses tourments familiaux. En 1909, se voyant déshéritée à la mort de son père, elle intente un procès retentissant contre l’État belge, un combat âpre dont elle sort épuisée. Enfin, à l’issue de la guerre, toutes les cours où elle a pu vivre disparaissent les unes après les autres au fur et à mesure des changements de régimes politiques dans les anciens Empires centraux perdants, lui enlevant encore plus de repères et ses derniers soutiens.

Les sentiments de déclin et d’injustice parcourent l’ensemble de l’ouvrage. Se voulant la chronique de sociétés récemment abolies, le rapport à l’histoire s’y construit selon l’interprétation d’une chaîne de causalités, de personnalités et de signes préparant les grands changements. Une lecture moderne s’impose, tout d’abord dans le regard que pose la princesse sur sa propre vie, qu’elle aurait voulu autre, évitant « des infortunes dues à (son) origine royale » : «Plus d’une, peut-être, avant 1914, enviait mon sort, j’aurais préféré le sien ». Cette volonté d’affranchissement l’amène à vouloir déterminer sa vie en dehors des conventions, à prendre son indépendance, elle qui confie qu’« un palais peut devenir un enfer, et le pire est celui où l’on étouffe derrière des fenêtres dorées ».

Dans ces palais, où ombres et espoirs cohabitent, Louise partage l’intimité de figures régnantes de son temps et en livre les portraits élaborés, parfois saillants, pour constituer le fil de son récit : le roi Léopold II et la reine Marie-Henriette de Belgique, ses sœurs Stéphanie et Clémentine, son beau-frère l’archiduc héritier Rodolphe d’Autriche, l’empereur François-Joseph et sa femme l’impératrice Sissi, Ferdinand de Cobourg, roi des Bulgares, l’empereur Guillaume II, Louis II de Bavière ou la reine Victoria… Une étonnante et intense galerie de portraits à travers laquelle se développe son hypothèse.

Selon elle, les quatre cours de Vienne, Berlin, Munich et Sofia ont chuté en raison d’une sorte de corruption et de décadence qui touchèrent simultanément les princes qui y vivaient : drames familiaux, disparitions brutales, malheurs politiques, attitudes belliqueuses… Cette vision permettrait à la princesse de s’expliquer son propre sort en déployant, dans certains cas, une sorte de règlement de compte moral et littéraire.

Surnommé l’Empereur de l’illusion par l’auteure, Guillaume II, Empereur allemand de 1888 à 1918, fait par exemple l’objet d’un portrait sans concessions, une sorte d’interprétation biographique à charge, où sont recherchées les origines d’une cruauté qui s’est déchaînée dans l’engrenage des conflits, tout comme le mal a pu s’abattre sur elle :

« Comment Guillaume II est-il arrivé aux aberrations qui ont entraîné la disparition des trônes de l’Europe centrale et tant de calamités? Ce n’est pas, comme on le croit dans divers pays de l’Entente, l’effet d’une ambiance fatale, créée par les ambitions de l’Allemagne et ses instincts barbares. […] Guillaume II vivait continuellement dans la fiction. C’était un acteur. […]À force de jouer mille personnages, il n’avait plus aucune personnalité. Incapable de juger son siècle, il en était encore aux Chevaliers Teutoniques, persuadé qu’il consolidait ainsi son prestige.»

Vaniteux, sans équilibre, évanescent, mais impulsif, manquant de hauteur de vue et de vertus, il incarne dans divers exemples que donne la princesse tout l’inverse de son idéal de souverain, qui doit être une réalité, une volonté, une sagesse, élevant le trône et le peuple, comme dans l’éloge paradoxal qu’elle fait de son propre père Léopold II : « Un grand roi dont la magnifique intelligence a enrichi son peuple ». Paradoxal, car elle lui dédie le livre et vante ses mérites tout en lui reprochant en même temps de l’avoir ignorée, tantôt abandonnée à son sort, tantôt déshéritée...

C’est que le style de ces confessions est guidé par une ligne de tension permanente entre l’intime, le privé, le sentimental d’une part, et l’officiel, le public, l’historique d’autre part, caractéristique ces vies complexes et obligées où rien ne se passe comme ailleurs, pour le meilleur et pour le pire. Bien que critique, la princesse ne manque pas d’affirmer la force et la solidité du régime monarchique, le seul, selon elle, que « le peuple supporte le plus » et gage de solidité, car fondé sur « le principe familial, fond même de l’existence » alors que « la république favorise l’individu». Les monarchies, renversées, car fatiguées, reparaîtront quand les républiques se seront elles-mêmes usées, selon une vision toute cyclique de l’histoire.

Telle est la conviction prophétique de celle qui aurait préféré être princesse soit dans une autre époque, ou bien pas du tout.

« Si je m’imaginais à écrire l’histoire des manœuvres de toute sorte, imaginées contre mon indépendance, et tendant à me rejeter dans l’impossibilité d’être et d’agir, on dirait : ce n’est pas possible, c’est du roman! » La trame agit, en effet, comme un vrai roman. À la lecture, l’on se laisse emporter par ce mélange des genres. Non satisfaite de son mariage arrangé, n’éprouvant rien pour son mari le prince Philippe, réfractaire à de nombreux usages viennois, Louise adopte, comme par une sorte de compensation, une attitude dépensière et enchaîne des liaisons.

Ces deux aspects, connus des biographes, ne sont partiellement évoqués dans le livre que sur la défensive. C’est la rencontre du comte Geza Mattachich dès 1895 qu’elle nomme son « sauveur chevaleresque », et leur liaison connue qui pousse Louise hors de la cour.

En 1898, un duel d’honneur a lieu entre son mari et son amant, que ce dernier remporte. C’est la fuite en Croatie, dans le château du Comte, mais cela n’empêche pas leur arrestation simultanée et le retour en Autriche… Il est envoyé en prison militaire sur la base d’éléments qui seront levés quelques années plus tard. Elle, déclarée « folle par raison d’État» selon l’expression utilisée par le Comte dans les Mémoires qu’il a publiés de son côté, enchaîne les internements dans divers asiles où elle bénéficie de logements séparés.

Un jour, après des années d’internement, lors d’une promenade qu’on lui autorise dans le bois voisin de sa résidence surveillée, elle croise un cycliste lancé à toute allure, dont le regard dissimulé ne l’empêche pas de repérer une intention certaine : c’est le Comte ! La délivrance est proche. À l’été 1904, envoyée quelques jours en cure thermale dans le sud de la Bavière, la princesse réside dans un hôtel, toujours sous bonne garde, mais laissant s’ouvrir un peu plus le champ des possibles.

L’incroyable se produit. Un soir, lors du dîner qu’elle prend avec ses gardiens, le serveur lui indique le coin de la table proche d’elle : une lettre est cachée sous la nappe ! Un canal de communication s’établit avec le Comte. Après sept ans de captivité, l’évasion a lieu, durant une nuit, avec la complicité du personnel de l’hôtel. La presse se déchaîne à nouveau et l’histoire reprend une ampleur internationale. La destination est la France, où une contre-expertise annule le diagnostic de folie. «Mes droits civils me furent rendus. En même temps que ma liberté, j’avais miraculeusement recouvré la raison».

Le divorce avec son mari le Prince est enfin acté et une pension lui est versée. Cela ne marquera pourtant pas l’arrêt des ennuis. À la mort du roi, son père, en 1909, s’ouvre une affaire judiciaire inédite durant cinq ans dans laquelle Louise puis ses sœurs tentent de récupérer une partie de l’héritage qui leur échappe. Un long chapitre du livre, contenant des documents juridiques et des extraits d’actes, est consacré à cette séquence qui se termine sur un règlement à l’amiable avec l’État, à la veille de la Première Guerre mondiale.

Le conflit touche durement la princesse, amaigrit ses ressources et la contraint de nouveau à l’exil, perdant ses diverses protections. Ces mémoires, publiés trois ans avant son décès, se lisent tout du long sur un ton haletant, dans un phrasé impeccable pétri d’esprit romanesque, romantique et tragique. Ils sont parcourus d’appréciables accents de « miroir du prince » (l’on dira, ici, de princesse !), distillant des conseils, tirés d’exemples vécus, pour les hommes et les femmes du pouvoir moderne.

Au final, c’est par la richesse de plusieurs niveaux de lecture que peut se lire ce témoignage sentimental, parvenant à transporter jusqu’à nous l’intense volonté de justice et de réparation qui a présidé à son écriture. Le tout s’achève sur une longue méditation « dans l’espoir du repos », dont nous ne pouvons que partager, en guise de conclusion de cet article, quelques extraits marquants.

« Vivrai-je des siècles, je revivrais toujours, par la pensée, les émotions que j’ai traversées dans la tourmente qui renversait les trônes et jetait au vent les couronnes. Les âges disparus n’ont rien vu d’aussi formidable. Je me demandais si je vivais encore, vraiment, dans le monde que j’avais connu, et si je n’étais pas le jouet d’un interminable cauchemar. […] Notre vie semble dépendre plus des autres que de nous-mêmes, et d’une fatalité de condition plus que de notre choix, dans l’ordre de nos jours et de nos actes. Ma vie est une série de fatalités dont je n’ai pas su ou pu éviter l’accablement. J’ai dit et je répète que je ne me tiens pas pour innocente de torts, de fautes, d’erreurs. […] Suis-je coupable, selon la vraie morale et la vraie liberté ? Mon vrai crime est d’avoir échoué dans mon effort de possession de moi-même, dans l’attente d’une fortune que je n’ai pas eue. Le monde n’admire que les victorieux, quels que soient leurs moyens de vaincre. Victime dès mes premiers pas de jeune fille, livrée hélas ! à la perversité, j’étais condamnée aux défaites. »

Fille aînée du roi des Belges Léopold II, la princesse Louise de Belgique (1858-1924) a grandi dans les palais de Bruxelles. Plongée précocement par son mariage dans les intrigues des cours d’Europe centrale, sa vie est marquée par un enchaînement d’épreuves douloureuses ainsi que par une déchéance continue, qu’elle ne manque pas d’associer à l’atmosphère déclinante de son temps. Ses mémoires, son unique livre, constituent une chronique rare et sensible faisant revivre toute une époque charnière de l’histoire européenne.

 
 
 

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

1 Commentaire

 

Ravachol

05/01/2025 à 11:05

Pauvre petite fille riche.

Autour des trônes que j'ai vu tomber

Louise

Paru le 01/09/2018

336 pages

Hachette/BnF

24,00 €

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Les Ensablés - L'inconstante de Marie de Régnier

Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.

19/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Mes amis d'Emmanuel Bove, centenaire d'un chef-d'oeuvre

On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.

15/12/2024, 16:14

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

01/12/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Jabadao (1951) de Anne de Tourville

Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville  (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat

11/11/2024, 09:40

ActuaLitté

Les Ensablés - L'invitation chez les Stirl, de Paul Gadenne

La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.

27/10/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Conspiration de Paul Nizan (1905-1940), par Nicolas Acker

Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes. 

Par Nicolas Acker

13/10/2024, 18:34

ActuaLitté

Les Ensablés - Octave Feuillet (1821-1890), un parfum de province

On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.

29/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Revanche (1925) d'André Thérive

Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
 
Par Hervé BEL. 

15/09/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – André Beucler, Vu d’Allemagne

Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.

25/08/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Elisabeth de Raymonde Vincent (1908-1985)

Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.

04/08/2024, 09:29

ActuaLitté

Les Ensablés - Rafales, de Roger Vercel (1894-1957)

Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans  Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages  de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat

14/07/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach

L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat

23/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Retour de barbarie et Du côté de chez Malaparte de Raymond Guérin

C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel

09/06/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les enfants de septembre de Jean-René Huguenin (1936-1962)

Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

ActuaLitté

Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

ActuaLitté

Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

ActuaLitté

Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

ActuaLitté

Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

ActuaLitté

Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

ActuaLitté

Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

ActuaLitté

Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

ActuaLitté

Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

ActuaLitté

Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

Autres articles de la rubrique Livres

ActuaLitté

Prisonnière d'une existence rythmée par les cycles de la mer

BONNES FEUILLES — Agathe, née et élevée dans un village côtier, rêve de tout quitter. Prisonnière d'une existence rythmée par les cycles de la mer, la dureté du travail de pêche et la monotonie des tâches familiales, elle refuse de se plier au "destin" imposé par son environnement et sa condition féminine.

25/01/2025, 10:30

ActuaLitté

Dans les pas de Van Gogh, guidé par son petit chien

Quand un petit chien entraîne Vincent Van Gogh dans une aventure inattendue... Le célèbre artiste, récemment arrivé au pays du soleil, est animé par un désir irrépressible de peindre, du matin jusqu’au soir.

25/01/2025, 10:00

ActuaLitté

Quelle existence préférable à la vie de saint ?

Une vie de saint, embarque dans un roman-fleuve aux larges rives et à l'ambition rare : ici fiction et Histoire façonnent un portrait à la fois sombre et captivant de Nikolaï le Svatoj...

25/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Rencontre amoureuse du troisième type

Makyo et Bruno Cannucciari publient chez Delcourt Le Chant de la femme parfaite. Un récit sur le traumatisme, parfois violent, de la rupture amoureuse et le jeu des croyances et des représentations. 

25/01/2025, 08:30

ActuaLitté

Une Fratrie : le roman censuré de Brigitte Reiman, en version intégrale

Voici, publié pour la première fois dans sa version intégrale, Une fratrie de Brigitte Reimann. Bien plus qu’un roman redécouvert, c’est une plongée fascinante dans les contradictions de la RDA des années 1960. Ce texte, initialement censuré, s’offre enfin dans toute sa profondeur, révélant une écriture vibrante, sincère et parfois douloureusement actuelle.

25/01/2025, 08:00

ActuaLitté

Les relations humaines, une ancre dans le chaos

Les astres brilleront toujours, voici une plongée bouleversante dans les méandres de la santé mentale chez les adolescents. Entre anxiété, violences intrafamiliales et quête de sens, ce roman est un miroir sincère et douloureux des luttes intérieures souvent invisibles.

24/01/2025, 16:51

ActuaLitté

Une saison à l'atelier de poterie, pour tout recommencer

Jeongmin en a assez. De son travail et des heures supplémentaires, des gens qui l’entourent, des nuits blanches, de son quotidien qui ne laisse aucune place à un semblant de vie sociale… Alors elle décide de tout envoyer valser. Du jour au lendemain, elle se cloître chez elle et évite toute interaction. Jusqu’à ce matin d’août. Une saison à l'atelier de poterie est signé Somin Yeon (traduction de Irène Thirouin-Jung).

24/01/2025, 15:04

ActuaLitté

Dry January ou non, l'ivresse des ventes persiste pour McFadden et Stuart

Freida McFadden domine encore et toujours les ventes en cette semaine 3 de 2025 (du 13/01 au 19/01). Son roman La Femme de ménage (traduction de Karine Forestier) enregistre même une progression impressionnante, avec une augmentation de 21 % de ses ventes par rapport à la semaine précédente. Les exemplaires écoulés passent ainsi de 42.285 à 51.207.

24/01/2025, 12:52

ActuaLitté

Glasgow, 1975 : ce matin, un sans-abri est mort...

Avec Mourir en juin, Alan Parks nous plonge dans une nouvelle enquête de l’inspecteur Harry McCoy, au cœur d’un Glasgow de 1975 où règnent violence et désillusions. Dans ce sixième opus traduit par Olivier Deparis, McCoy est confronté à des disparitions troublantes et des morts suspectes, alors que son quotidien est chamboulé par une restructuration des forces de police, l’éloignant de son secteur habituel.

24/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Gaza, la Palestine et le reste

Étudiant français, parti en Cisjordanie dans le cadre de son master à la Sorbonne, Carl Wozniczka-Brousse relate son expérience lors d’un séjour effectué en 2019. Dans Une vie derrière le mur, un récit à la fois personnel et politique, il éclaire d'un jour nouveau les réalités quotidiennes de la Palestine, souvent voilées par les discours médiatiques. 

23/01/2025, 12:21

ActuaLitté

Dessins mortels, blog énigmatique : le phénomène Uketsu...

Uketsu est un auteur japonais relativement nouveau sur la scène littéraire internationale. Repéré en 2021 avec Strange house dont l’histoire a été adaptée en manga, c’est son premier roman Strange pictures, paru en 2025, qui fera sa renommée avec plus deux millions d’exemplaires vendus (traduit du japonais par Silvain Chupin). 

23/01/2025, 11:17

ActuaLitté

Tanis : retour aux pyramides

Des pyramides, un Dieu omnipotent, des créatures semble-t-il surhumaines – voire, pas humaines du tout… Le scénario de Tanis évoque de loin en loin un ancien film où Bruce Willis croisait Milla Jovovich… C’était la fin des années 90, nous allions tous mourir du bug de l’an 2000… Et pas loin de 30 ans plus tard, cette BD, premier tome d’un cycle qu’on espère long. Très long.

23/01/2025, 10:47

ActuaLitté

Embarquement pour les sombres recoins de Glasgow

Alan Parks signe avec Mourir en juin (trad. Olivier Deparis) une nouvelle enquête haletante de l’inspecteur McCoy, où la noirceur humaine se mêle aux tourments d’une ville en mutation. Où comment l’intrigue policière dépasse sa simple fonction pour dresser deux portraits sans concession : celui d’une époque et d’une ville.

23/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Paris 1935 : meurtres, ouvriers et aviation

Un voyage dans le temps (l’entre-deux-guerres) sous forme d’intrigue policière, pour réviser l’histoire sociale et politique du Paris populaire des années 30.

23/01/2025, 08:30

ActuaLitté

Le sport, c'est un art

BONNES FEUILLES — Le sport n'est pas seulement une activité physique : c'est un art, une science où la pensée dialogue avec le corps.

23/01/2025, 07:30

ActuaLitté

La Dernière Porte : dix portraits de vie

« Elle n’est pas grande, Clémence, un mètre cinquante, un mètre cinquante-cinq tout au plus. C’est, comme on dit, un petit bout de femme. D’elle, on ne retient souvent qu’une silhouette bleue en tenue médicale. [...] De chambre en chambre, de porte en porte, tout s’efface et se confond sous le costume. » Clémence, infirmière, n'a qu'une mission : permettre à ses patientes de donner la vie avec le meilleur accompagnement possible.

22/01/2025, 17:49

ActuaLitté

Photographie du quotidien de Vivian Maier

Le monde connaît les photographies de Vivian Maier et le mythe qui entoure leur découverte. Cette radiographie de l’Amérique de la rue, ces capsules de vie enregistrées, captées par l’appareil de l’artiste, possèdent désormais une place de choix dans notre imaginaire commun. Émilie Plateau et Marzena Sowa proposent de raconter la vie de Vivian Maier, en relatant des anecdotes qui ont participé à façonner son œuvre, et qui permettent de poser un regard plus précis sur ses photographies.

22/01/2025, 16:10

ActuaLitté

Luis Seabra voyage à travers les flocons de l'âme

Rarement les flocons n'auront inspiré oeuvre plus délicate – du moins pour un roman : Luis Seabra dessine son Éloge de la neige où la blancheur immaculée devient le fil conducteur d’une réflexion profonde sur l’existence, l’amour, et la mémoire. Ce récit, mi-autobiographie, mi-essai, entrelace souvenirs, références littéraires et méditations poétiques autour de la neige, élément à la fois réel et symbolique.

22/01/2025, 16:10

ActuaLitté

Suzanne Collins dévoile le prochain Hunger Games :  Lever de soleil sur la moisson

Les éditions PKJ dévoilent les premières pages du prochain tome tant attendu de Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson de Suzanne Collins, dont la sortie est prévue le 20 mars 2025, traduit part Guillaume Fournier
 

22/01/2025, 12:36

ActuaLitté

De la Finlande à l'Islande, Satu Rämö, la romancière qui glace les sangs

Hildur est le premier roman policier de Satu Rämö, une auteure finlandaise résidant en Islande depuis une vingtaine d'années. Avant de se lancer dans la fiction, elle s'était distinguée pour des ouvrages documentaires sur l'Islande. Avec Hildur (trad. Aleksi Moine, du finnois), elle inaugure une série de polars se déroulant dans les paysages envoûtants des fjords de l'Ouest islandais

22/01/2025, 12:23

ActuaLitté

Plongeon dans un Bruxelles d'après-guerre

Le Belge François Weerts nous plonge dans une Bruxelles des années 1960 douloureusement marquée par l’ombre de la guerre. En hommage aux « privés » de la Série Noire, il tisse une intrigue mêlant agréablement histoire et littérature.

22/01/2025, 11:48

ActuaLitté

Alexis Bardini, ou une voix dans la troisième vague

Depuis quelques années, le lyrisme francophone trouve de nouvelles voix. Que ce soit avec Sophie Loizeau, Benoît Conort, Nathalie Swan, Frédéric Dieu, et tant d’autres, tant d’autres… Sébastien Minaux, qui a choisi depuis Une épiphanie (Gallimard, 2021) le nom d’Alexis Bardini pour publier ses poèmes, creuse du côté de la lumière des étoiles et de la lune ce lyrisme qu’on croyait perdu depuis, peut-être, Paul Claudel... Par Alex Delusier.

22/01/2025, 11:06

ActuaLitté

Le miroir de Virginia Woolf : désir, extase et introspection

BONNES FEUILLES — Le plaisir d’explorer une écriture vibrante de désir, traversée par le doute, et parfois sublimée par des instants d’extase.

21/01/2025, 16:42

ActuaLitté

L'ombre d'un père sur L’avenue de verre

« Il est de dos, dans sa combinaison rouge. Devant lui, la raclette virevolte sur la vitre. Son bras dessine de grands huit couchés qui descendent, de plus en plus serrés. » Autre cette image bien précise, autre ce geste millimétré qui évoque le coup de pinceau d'un artiste, Anna ne connaît que très peu son père, qui vient tout juste de décéder.

21/01/2025, 09:00

ActuaLitté

Créer des plans de maisons : des livres et des logiciels pour réaliser son projet

Réaliser une maison, c’est souvent le projet d’une vie. Il s’agit donc de se préparer de la meilleure façon qu’il soit afin de se prémunir contre toute mauvaise surprise. S’informer, en la matière, est primordial.

21/01/2025, 07:46

ActuaLitté

Mon petit Chantilly

20/01/2025, 17:59

ActuaLitté

Une véritable ode à l’éveil du sentiment amoureux

20/01/2025, 17:48

ActuaLitté

L'entretien de Primo Levi avec deux historiens   

BONNES FEUILLES — Un échange incontournable pour saisir les rouages du pouvoir totalitaire au sein des camps. En 1983, Primo Levi s'entretient avec les historiens Anna Bravo et Federico Cereja pour revenir sur son expérience des camps, un échange traduit de l’italien par Martin Rueff.

20/01/2025, 14:40

ActuaLitté

Une critique marxiste, drôle et déjantée, du rock

BONNES FEUILLES — À travers 19 essais percutants, Ian Svenonius, figure incontournable de la scène underground de Washington DC, déconstruit avec audace les codes et clichés du rock pour ébranler les fondements de la culture bourgeoise. 

20/01/2025, 13:11

ActuaLitté

Arnaldur Indridason, dans l'Islande des silences et des secrets

Dans Les Lendemains qui chantent (trad. Éric Boury), Arnaldur Indridason tisse une intrigue complexe où passé et présent s’entrelacent dans une quête de vérité menée par le commissaire Konrad. Avec son style caractéristique, Indridason mêle enquête policière et exploration des blessures sociales et historiques de l’Islande.

20/01/2025, 10:50

ActuaLitté

Margo, une héroïne cash face aux défis de la société américaine

Margo est une jeune étudiante qui s’est laissée séduire par son prof de fac et se retrouve enceinte. Il est marié, elle est sans ressources et elle décide de garder cet enfant, non par conviction, mais Margo pense que garder cet enfant, fera d’elle une personne bien. Mais comment assumer d’être une bonne personne quand on est sans argent et que le monde vous tourne le dos ?

20/01/2025, 10:12

ActuaLitté

Retour sur l'île de Ji : le souffle d'une nouvelle aventure

Nouvelle série de fantasy héroïque signée Pierre Grimbert, Les chemins de Ji est un spin-off de la saga de Ji, un fabuleux cycle de fantasy en treize volumes publiés entre 1997 et 2012. Le premier cycle, Le secret de Ji, paru en 1997 aux éditions Mnémos, est à l'origine de la carrière de l'auteur. 

20/01/2025, 09:52

ActuaLitté

Les Renaissances d'Agnès Martin-Lugand : réapprendre à aimer

« Il est des regards qui abîment, d’autres qui réparent… » Découvrez le nouveau roman d'Agnès Martin-Lugand à paraître le 20 février 2025.

20/01/2025, 09:45

ActuaLitté

Entre ombre et lumière : Psychoses, le nouveau thriller de Gilles Vincent

Avec Psychoses, Gilles Vincent nous plonge une fois de plus dans un univers empreint d’ombres, où l’enquête criminelle révèle autant de mystères que les personnages eux-mêmes. Ce roman, un fameux page-turner, combine la rigueur d’un thriller captivant avec une profonde réflexion sur les fractures humaines.

20/01/2025, 09:40

ActuaLitté

Annihilator

20/01/2025, 07:48

ActuaLitté

”C’est aussi ça, vivre en Palestine, savoir quand on part, jamais quand on revient”

En 2019, Carl, jeune étudiant à la Sorbonne, est accepté à l’université de Birzeit en Cisjordanie dans le cadre du programme Erasmus +. Il s’apprête à faire un voyage qui bouleversera à jamais sa perception du monde et des hommes. 

20/01/2025, 07:30