BONNES FEUILLES – Revolver Christi (trad. Pauline Fois, Ed. Allia) nous emmène au pèlerinage au Revolver du Christ. Anna Albinus nous emmène à ce rendez-vous qui a lieu à chaque décennie. Durant l’été 2018, les visiteurs se bousculent. À voir, une relique. A ses côtés, une icône du Christ. Parmi les trois restantes, elle met en scène ce dernier, armé. On peut l’y trouver à la cathédrale.
Le 20/12/2024 à 07:00 par Sara Verrecchia
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20/12/2024 à 07:00
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Seulement, il y a plusieurs décennies de cela, un apprenti électricien a succombé à ses blessures. Son corps, retrouvé, a été touché à la tête. L’arme du crime ? Le revolver du Christ. Plus d’un siècle après le drame, un autre coup de feu retentit. Et crève le silence.
« Le jeune homme de dix-sept ans s’était introduit dans la cathédrale par le portail latéral ouest, quelqu’un avait extrait la relique du coffret d’exposition qui n’était pas surveillé à l’époque et consistait encore en une structure en bois pourvue de vitres, semblable à une imposante lanterne, avec un fond tapissé de velours bleu. Une balle était logée dans la tête de Peter Zochen, tandis que l’arme, sans munition, avait été soigneusement replacée sur le velours.
Or, la serrure ayant été forcée, le coffret ne fermait point et la porte vitrée était donc restée ouverte. Dans la main gauche du mort se trouvait un bout de papier enroulé sur lequel on pouvait lire, écrits de sa main, les mots : blessé par l’Amour du Christ. »
Une enquête est alors menée. En ressortent des morts inexpliquées, une secte ancienne énigmatique et, avec ça, la légende de cette relique, cachée dans les textes sacrés.
Polar teinté d’ironie, en ressortent de ce récit des réflexions autour de l’art notamment à travers la nuance entre vrai et faux. Les frontières entre réel et fiction devenues floues, ce sont également des interrogations autour de la dimension sacrée. Dans un monde reposant sur la mise en scène, peut-on croire ce que l’on voit ? Et ce que l’on entend ? Le revolver du Christ existe-t-il véritablement ?
Les Éditions Allia nous en offrent les premières pages en avant-première :
Anna Albinus a commencé l’écriture à dix ans. Puis, elle a suivi des études en théologie et histoire de l’art à Fribourg-en- Brisgau, Jérusalem et Vienne. Sans délaisser pour autant sa passion, qui l’a conduite à participer à de nombreux ateliers d’écriture.
Aujourd’hui, elle vit à Greifswald. Elle est publiée dans des revues littéraires germanophones. Revolver Christi est son premier roman, lui valant le prix Rauris 2022 et le Prix du livre autrichien, catégorie premier roman, 2021.
Par Sara Verrecchia
Contact : sv@actualitte.com
Paru le 10/01/2025
80 pages
Editions Allia
7,50 €
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