#International

Le tabou de la guerre civile algérienne n'a pas attendu Kamel Daoud pour se briser

La controverse entourant Kamel Daoud et son roman Houris, prix Goncourt 2024, s'inscrit dans les débats sur la guerre civile algérienne. Cette œuvre serait la première à avoir bravé l'interdit et brisé le tabou du récit... Sauf que ce thème a déjà été abordé par nombre d'écrivains algériens, souvent des femmes. Et ce, malgré La charte pour la paix et la réconciliation nationale d'Algérie. 

Le 13/12/2024 à 12:23 par Faris Lounis

20 Réactions | 336 Partages

Publié le :

13/12/2024 à 12:23

Faris Lounis

20

Commentaires

336

Partages

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Sur la guerre civile algérienne (1991-2002), « il y a eu deux ou trois essais, mais la réalité, ça reste un tabou, on n’en parle pas, c’est puni par la loi ! ». Par un beau matin d’été, un mensonge, produit au début du mois d’août 2024 par nombre de publications et de communiqués de presse [1], est devenu viral après sa validation par France Inter. Le 28 du même mois, invité sur « Le 7/10 » dans le cadre de la campagne menée par les médias pour le prix Goncourt, Kamel Daoud s'accommode de l’histoire littéraire de l’Algérie en usant d’assertions contre-factuelles.

Engagé volontaire depuis 2014 au sein des colonnes du Point, l’écrivain franco-algérien était surtout connu par son rôle dans la banalisation du triptyque islam-immigration-insécurité au cœur de l’idéologie néoconservatrice des droites dures et extrêmes. Mais aussi par la liquidation de l’histoire coloniale française et des mises en équivalence audacieuses avec la « décennie noire ».

La fabrique de l’« inédit » de la rentrée littéraire

Loin d’être la première œuvre à rompre le silence romanesque sur la guerre civile qu’impose la loi de réconciliation nationale de 2005 (sa promulgation date de 2006) et à redonner « une voix » aux femmes qui en ont été les victimes, Houris de Kamel Daoud vient après des dizaines de fictions et d’essais consacrés à ce conflit fratricide par des Algériennes et des Algériens.

Mais, aux aveuglements de l’écrivain qui semble vouloir réécrire l’histoire littéraire de son pays s’ajoute le fait qu’en France, les médias mainstream ne sont aucunement favorables au débat contradictoire. La caractérisation et la critique des éditos que publie l’auteur de Meursault, contre-enquête (Barzakh, 2013) dans Le Point est inaudible dans des journaux comme Le Monde, L’Obs ou même Libération.

Le très violent ressentiment qu’il éprouve à l’encontre de la société algérienne et ses écrits culturalistes et essentialistes — qui reprennent aveuglément l’agenda politique des droites dures et extrêmes — sur l’islam, l’immigration, la présence des Algériens en France (et surtout des binationaux), l’histoire coloniale et les gauches françaises ont imposé le paradigme de l’Algérien, et par conséquent de l’Arabe, entendable, récompensable.

De ce fait, le domaine du dicible est réduit à un seul énoncé, « Kamel Daoud ou la mort », et l’analyse politique, sur la base d’éléments factuels, de ses publications et prises de positions idéologiques ne reçoit, jusqu’à présent, auprès des élites culturelles qui dominent le débat public français, que l’abominable stigmate d’hérésie intellectuelle, de « collaboration » avec « le régime d’Alger » et « les islamistes ».

Par la magie du baratin postmoderne que promeut le pôle médiatique dominant, l’Algérien — et donc l’Arabe [2] — « goncourisable » sera exclusivement celui qui affirmera qu’il serait le seul à avoir écrit le LIVRE de la « tragédie nationale », que l’ensemble de ses concitoyens voudraient justifier la violence des islamistes et des militaires et auraient pour unique boussole politique et existentielle la « haine de la France » [3], l’effacement même de leur « véritable guerre » des mémoires et des livres d’histoire, au profit de ce que Kamel Daoud estime être « la culpabilisation rampante de la France et de l’Occident » (La Grande Librairie, 15/05/2024).

La guerre civile algérienne par les faits

Parler de la guerre civile algérienne en littérature, est-ce vraiment interdit en Algérie ? Loin pour moi de vouloir minimiser ses travers liberticides, la loi de réconciliation nationale de 2005 a été promulguée pour rendre la société algérienne vivable au sortir d’une décennie sanguinaire et inhumaine, protéger contre toute mise en cause judiciaire et politique tant les islamistes hâtivement « repentis » que certains membres des forces de l’ordre de leurs exactions d’alors, mais elle n’a nullement empêché en réalité une abondance précoce et continue de fictions et d’essais historiques sur ce thème.

L’interdiction de Houris et des éditions Gallimard au Salon International du Livre d’Alger (SILA) en novembre 2024 est une hideuse pratique dictatoriale que l’auteur de ces lignes condamne fermement, sans pour autant perdre de vue les données empiriques du champ littéraire et intellectuel algérien.

Si Le Point insiste sur le fait qu’avec Houris, Kamel Daoud « brise enfin le tabou de la guerre civile algérienne », cela ne va pas sans l’oubli, voire l’occultation délibérée, de certains romans algériens dont l’hebdomadaire lui-même s’est fait l’écho. En 2018, le magazine a publié les bonnes feuilles et une critique d’un roman noir sur la « décennie noire », 1994 de Adlène Meddi (Barzakh, 2017/Rivages, 2020) [4], le correspondant algérois de ce même hebdomadaire !

Mais, regrettablement, cette entreprise médiatique de réécriture de l’histoire littéraire algérienne ne s’arrête pas là.

Évoquant l’histoire d’une famille algéroise déchirée par les conflits idéologiques des événements nihilistes des années 1990, les médias mainstream ont aussi jeté le voile du déni sur l’existence du roman de l’écrivaine franco-algérienne Amina Damerdji, Bientôt les vivants, pourtant publié en 2023 aux éditions Gallimard… Même si, au SILA, l’autrice a présenté l’édition algérienne de son livre publié chez Barzakh, Kamel Daoud et ses encenseurs médiatiques n’ont aucunement mentionné ce fait.

À ces rappels factuels, deux autres publications méritent d’être également mentionnées. Le 14 novembre 2024, toujours au SILA, l’écrivaine Maïssa Bey est revenue, dans une table ronde animée par le critique Lebdai Benaouda, sur la question du viol durant la « sale guerre » qu’elle a scrupuleusement évoquée dans son premier roman Au commencement était la mer (Marsa, 1996).

Et en juillet 2024, un prix étatique, le Grand Prix Assia Djebar, a été attribué à l’écrivaine de langue arabe In‘âm Bayoud pour son roman Houaria [5] (Dar Mîm, 2023) qui raconte la décennie fratricide du point de vue d’une Oranaise évoluant dans les milieux interlopes de sa ville natale, qui donne à voir les vies féminines précaires et le lourd tribut payé pour survivre dans un monde plongé dans la violence.

Curieusement, le parangon du « féminisme » algérien, qui ne cesse de faire l’éloge des livres et de la lecture, semble n’être guère intéressé par les romans que publient ses compatriotes chez ses éditeurs de France et d’Algérie, Gallimard et Barzakh, et surtout ceux écrits par des femmes et… en langue arabe [6].

Ainsi s’est dessiné le sentier du Graal littéraire français, le Goncourt. Une affirmation « post-véridique », une confirmation complaisante et la machine fabriquant l’« inédit » algérien de la rentrée est lancée. Au milieu du brouillard de cette insignifiance médiatique, Rachid Mimouni n’aurait pas écrit La Malédiction en 1993 (Stock), Fadila Farouk T, la lettre de la honte [تاءالخجل] en 2003 (Riyad Er-Reyyes) non plus. Le débat est cimenté, la valeur littéraire de Houris est mise en suspens. Seul l’idéologique importe, mais seulement quand il se niche au sein de l’« arc républicain », contre « les extrêmes ». D’aucuns croient reconnaître dans cette pensée tiède un rare « courage de la nuance ».

Pis encore, et loin de se limiter à la réécriture de l’histoire des lettres algériennes, le prix Goncourt 2024 a « révisé » son propre parcours littéraire en expurgeant de sa bibliographie « officielle » Ô Pharaon, ce roman publié en 2005 chez l’éditeur oranais Dar al-Gharb racontant l’histoire d’une ville moyenne de l’Oranie qui, entre 1994 et 1997, a été martyrisée par la milice impitoyable d’un tyran dénommé Pharaon, l’homme fort de « l’État du jour » (le gouvernement et son armée) exerçant une violence démesurée à l’encontre des civils soupçonnés, à tort ou à raison, d’intelligence avec « l’État de la nuit » que représentaient alors les intégristes religieux [7].

Si, en 2005 dans Ô Pharaon, les crimes perpétrés à l’encontre des civils sont majoritairement imputés à l’institution militaire et à sa façade civile, ces mêmes crimes deviennent, en 2024 dans Houris, l’apanage, non seulement de l’intégrisme islamiste, mais de l’islam tout court.

De quoi la censure du SILA 2024 est-elle le nom ?

Comme le prouvent les nombreuses publications qui viennent d’être citées, l’ignoble censure de Kamel Daoud et des éditions Gallimard au SILA ne porte que partiellement sur le contenu documentaire de Houris et l’instrumentalisation fémonationaliste [8] du combat des femmes arabes contre la domination patriarcale. Cette interdiction cible un sur-citoyen-naturalisé ultra chauviniste, l’un des visages franco-algériens de la réaction littéraire et politique en France, récompensé du prix Goncourt 2024 dans le cadre d’une virulente campagne anti-algérienne au sein de laquelle il a joué un rôle majeur.

Je m’oppose radicalement à l’interdiction d’un écrivain dans son pays. Et mon désaccord est total, irréconciliable, avec nombre d’Algériens et de binationaux qui critiquent Kamel Daoud en recourant aux arguments conservateurs et autoritaires du pouvoir algérien (la « haine de soi », la « trahison nationale », le « Parti de la France », « les Algériens de papiers » [9]).

S’acharner sur l’auteur de La Préface du nègre (Barzakh, 2008) et garder le silence sur la censure de maisons d’édition indépendantes comme Koukou ou Tafat au SILA, sur l’exclusion non officielle d’écrivains démocrates et progressistes (de langue arabe et amazighe) de ce grand événement du livre en Algérie, sur la mise sous scellés des librairies [10] est une scandaleuse abdication devant l’arbitraire.

Ce musellement des libertés par les institutions culturelles est une insulte à l’intelligence des citoyens algériens, considérés d’emblée par leurs dirigeants comme une masse d’incultes et de décérébrés qui seraient incapables de lire, de comprendre, d’interpréter et de critiquer subtilement des livres dont l’inconsistance du propos et du contenu épistémique est proverbiale.

Qu’on soit d’accord avec ses positions politiques ou non, qu’on apprécie la lecture de ses romans ou non, Kamel Daoud est un citoyen algérien comme les autres et il a le droit le plus absolu à la libre expression et communication de ses idées et de ses livres. Sa soumission volontaire au conservatisme français relève du débat d’idées, un fait que l’auteur de ces lignes considère comme une double défaite littéraire, intellectuelle et politique : algérienne et française.

Six décennies après l’Indépendance de l’Algérie, il est temps de remplacer l’excommunication hypernationaliste et religieuse par le débat et la controverse où la finesse de l’analyse et la rigueur de l’argumentation remplacent la dénonciation stérile et l’insulte avilissante. On ne construit rien en fermant des librairies, en jetant des écrivains de plus de soixante-dix ans en prison. Ces agissements despotiques ne sont que laideur et vilenie, la faiblesse criante du fort.

La liste de livres qui suit est destinée au lecteur universel [11] qui souhaiterait reprendre son souffle devant le triste spectacle de la mise en vente de la littérature au marché de la soumission volontaire.

Liste non exhaustive de romans et d’essais algériens ayant pour sujet la guerre civile des années 1990 :

En français

Malika Mokeddem, Le Siècle des sauterelles, Paris, Ramsay, 1992.

Rachid Boudjedra, FIS de la haine, Paris, Denoël, 1992 (Alger, ANEP, 2002).

Sabrina Kherbiche, Suture, Alger, Laphomic, 1993

Rachid Mimouni, La Malédiction, Paris, Stock, 1993.

Rachid Mimouni, Chroniques de Tanger, Paris, Stock, 1995.

Malika Mokeddem, Des Rêves et des assassins, Paris, Grasset, 1995.

Lazhari Labter, Journalistes algériens entre le bâillon et les balles, Paris, L’Harmattan, 1995.

Waciny Laârej, Don Quichotte à Alger, Paris, Marsa, 1996 (l’édition arabe de ce roman a été publiée en 1999 à Cologne aux éditions Al-Jamal : حارسةالظلال : دونكيشوتفيالجزائر)

Aziz Chouaki, L’Étoile d’Alger, Paris, Marsa, 1996.

Maïssa Bey, Au Commencement était la mer, Paris, Marsa, 1996.

Assia Djebar, Le Blanc de l’Algérie, Paris, Albin Michel, 1996.

Hafsa Zinaï-Koudil, Sans voix, Paris, Plon, 1997.

Aïssa Khelladi, Peurs et mensonges, Paris, Seuil, 1997.

Maïssa Bey, A Contre Silence, Paris, Paroles d’aube, 1998

Yasmina Khadra, Les Agneaux du Seigneur, Alger, ENAL, 1998.

Mohammed Dib, Si Diable veut, Paris, Albin Michel, 1998

Baya Gacemi, Moi, Nadia, femme d’un émir du GIA, Paris, Seuil, 1998.

Yasmina Khadra, À quoi rêvent les loups, Alger, ENAL, 1999.

Yamina Méchakra, Arris, Paris, Marsa, 1999.

Leïla Marouane, Ravisseur, Paris, Julliard, 1999.

Leïla Marouane, La Fille de la Casbah, Paris, Julliard, 1999.

Khelladi Aïssa, Spoliation, Paris, Marsa, 1999.

Tahar Djaout, Le Dernier été de la Raison, Paris, Seuil, 1999.

Yasmina Khadra, Morituri, Paris, Gallimard, 1999.

Youcef Zirem, L’Âme de Sabrina, Alger, Barzakh, 2000.

Abdelkader Djemaï, Un Été de cendres, Paris, Gallimard, 2000.

Abdelkader Djemaï, 31, rue de l’Aigle, Paris, Gallimard, 2000.

Malika Mokeddem, N’Zid, Paris, Seuil, 2001.

Salim Bachi, Le chien d’Ulysse, Paris, Gallimard, 2001.

Youcef Zirem, La guerre des ombres. Les non-dits d’une tragédie, Bruxelles, GRIP/Complexes, 2002 (essai).

Leïla Aslaoui, Les Jumeaux de la nuit, Alger, Casbah éditions, 2002.

Abdelkrim Djaad, Le fourgon, Alger, Casbah éditions, 2003.

Kamel Daoud, Ô Pharaon, Oran, Dar al-Gharb, 2005.

Lazhari Labter, Journalistes algériens 1988-1998. Chronique des années d’espoir et de terreur, Alger, Chihab éditions, 2005.

Abderrahmane Moussaoui, De la violence en Algérie, Alger, Barzakh, 2006 (ouvrage historique).

Nassira Belloula, Visa pour la haine, Alger, éditions Alpha, 2007.

Youcef Merahi, L’ombre assassine la lumière, Alger, Casbah éditions, 2010.

Samira Guebli, Une balle en tête, Alger, Casbah éditions, 2011.

Mohamed Dorbhan, Les Neufs Jours de l’inspecteur Salaheddine, Alger, Arak, 2011 (le livre de ce journaliste assassiné en 1996, un faux polar situé dans la période des émeutes 1988-1989, dessine avec justesse les signes annonciateurs des tensions de la guerre civile).

Canesi & Rahmani, Siamoises, Alger, Dalimen éditions, 2013

Arezki Mellal, Maintenant, ils peuvent venir, Alger, Barzakh, 2015.

Adlène Meddi, 1994, Alger, Barzakh, 2017.

Canesi & Rahmani, Alger sans Mozart, Alger, Dalimen éditions, 2018.

Rachid Mokhtari, La graphie de l’horreur. Essai sur la littérature algérienne (1990-2000), préface de Rachid Boudjedra, Alger, Chihab éditions, 2019.

Hajar Bali, Ecorces, Alger, Barzakh, 2019.

Canesi & Rahmani, Ultime preuve d’amour, Alger, Dalimen éditions, 2020 (ce roman évoque de façon frontale le massacre de Bentalha).

Abdallah Aggoune, Blouse blanche, zone grise. Décennie noire (préface de Karima Lazali), Alger, Koukou éditions, 2020 (témoignage).

Salima Mimoune, La Pieuvre, Chélif, Les Presses du Chélif, 2021.

Amer Ouali, Le coup d’éclat. De la naissance du FIS aux législatives avortées de 1991, préface de Mustapha Hammouche, Boumerdès, Frantz Fanon, 2021 (essai).

Amer Ouali, La Terreur sainte. Retour sur la décennie noire. Algérie 1991-2002, Paris, Erick Bonnier, 2022 (essai).

Salah Ameziane, Romans algériens au présent. Écrire dans le tournant des XXème et XXIème siècle, préface de Christiane Chaulet-Achour, Boumerdès, Frantz Fanon, 2023 (ouvrage d’histoire littéraire).

Amine Esseghir, Revenir entier. Un appelé dans la guerre contre le terrorisme islamiste en Algérie, Paris, L’Harmattan, 2023.

Amina Damerdji, Bientôt les vivants, Barzakh, 2024 (Gallimard, 2023).

En arabe

Tahar Ouettar, La bougie et le vestibule [الشمعةوالدهاليز], Alger, Manshourat al-Tabyyîn al-Jahidhiyya, 1995.

Jilali Khalas, Tempêtes sur l’île aux oiseaux [عواصفجزيرةالطيور], Alger, Marino, 1998.

Waciny Laredj, Sayyîdat al-Maqâm [سيدةالمقام], Alger, Espace Libre, 2001.

Mohammed Sari, Al Waram [الورم], Alger, Manshourât al-Ikhtilaf, 2002.

Habib Sayah, Tamassikht ou le sang de l’oubli [تماسخت... دمالنسيان], Alger, Casbah éditions, 2002.

Fadila Farouk, T, la lettre de la honte [تاءالخجل], Beyrouth, Riyad Er-Reyyes, 2003 (ce roman parle du viol des Algériennes durant la guerre civile).

Yasmina Saleh, Un pays en verre [وطنمنزجاج], Alger, Manshourat al-Ikhtilaf, 2006.

Merzak Baktache, Le sang de la gazelle [دمالغزال], Alger, Casbah éditions, 2007.

Samir Kacimi, Déclaration de perte [تصريحبضياع], Alger, Manshourat al-Ikhtilaf, 2009.

Habib Sayah, Sur ma main encore le sang des Coupables [مذنبون...لوندمهمفيكفي], Alger, Dar al-Hikma, 2009 (traduit en français par Mohammed Sehaba).

Yasmina Saleh, Lakhdar [لخضر], Beyrouth, Centre des Études Arabes, 2010.

Mohammed Sari, Des citadelles qui s’effondrent [القلاعالمتآكلة], Alger, Barzakh, 2013.

Habib Sayah, La mort à Oran [الموتفيوهران], Alger, Dar Mîm, 2013.

Habib Sayah, Le récit de la montagne [كولونيلالزبربر], Beyrouth, Dar al-Sâqi, 2015.

Habib Sayah, Qui a tué As‘ad al-Marrourî [منقتلأسعدالمروري], Alger, Dar Mîm, 2017 (ce roman raconte l’histoire de l’assassinat du professeur Ahmed Kerroumi).

Faycel Lahmeur, Une heure d’amour et de guerre [ساعةحب،ساعةحرب], Amman, Fadâat éditions, 2018.

Hamid Abdelkader, Un homme de cinquante ans [رجلفيالخمسين], Alger, Barzakh, 2019 (Prix Mohammed Dib 2020).

Faycel Lahmeur, Voies et voix de parleurs [ضميرالمتكلم], Alger, Dar Mîm, 2021.

Habib Sayah, Tibhirine. L’affliction des sept moines [تيبْحِيرِينْمحنةالرهبانالسبعة], Koweït, Takween publishing/Alger, Dar Dhamma, 2022.

Salah Badis, Des choses qui arrivent [هذهأمورتحدث], Milan/Bagdad/Beyrouth, Al Mutawassit, 2019 (traduit de l’arabe au français par Lotfi Nia, Barzakh, 2023).

Mohammed Sari, Mon corps souillé [جسديالمستباح], Milan/Bagdad/Beyrouth, Al Mutawassit, 2023.

In‘âm Bayoud, Houaria [هوارية], Alger, Dar Mîm, 2023.

P.-S. Il serait profitable pour toutes et tous que cette liste soit complétée par les livres publiés en tamazight sur la guerre civile algérienne.

[1] Voir dans Le Point : François-Guillaume Lorrain, « Le nouveau roman de Kamel Daoud brise enfin le tabou de la guerre civile algérienne » (08/08/24) ; « Kamel Daoud publie Houris, roman sur le tabou de la guerre civile algérienne » (13/08/2024), un bref texte non-signé par la rédaction accompagnant une vidéo dans laquelle Kamel Daoud présente Houris (Gallimard, 2024).

[2] Même si Kamel Daoud nie son arabité, comme dans une récente déclaration — « Je ne suis pas arabe. Je suis Algérien, Français et écrivain » — sur un plateau de France 2 (« Quelle époque ! », le 05/10/24), c’est au nom de la vision essentialiste qu’il a de l’arabité et de l’islam que sa parole est légitimée au sein du camp de la réaction et du conservatisme en France.

[3] Le 9 juin 2023, sur les ondes de France Inter, Kamel Daoud a jugé qu’« être Algérien » équivaudrait à « être anti-Français » et que l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie, pourtant vidé de toute son effectivité amendement après amendement (voir : The Conversation, « L’accord franco-algérien de 1968 est-il en sursis », 15 août 2023), serait un « droit de cuissage mémoriel [que l’Algérie exercerait] sur la France ». Sur l’immigration, il a affirmé dans le même entretien que les « candidats clandestins à l’immigration » choisiraient la France pour « avoir accès à des aides », parce qu’elle est « un pays qui assiste énormément ».

[4] Les bonnes feuilles de 1994 ont pour titre : « Adlène Meddi — “‘1994’’ : des lycéens dans l’Algérie de la décennie noire » (Le Point, 10/10/18). Et la critique de ce roman est de Julie Malaure, « Adlène Meddi, le roman noir de l’Algérie » (Le Point, 20/09/18). 

[5] A rebours des positions du camp de la réaction en Algérie, Kamel Daoud a eu le mérite de soutenir l’écrivaine, dans un post sur X datant du 19 juillet 2024, au milieu de l’offensive réactionnaire et misogyne qu’elle subissait. Mais, comme avec les femmes iraniennes, ce qui l’intéresse, ce n’est pas l’agression en soi, mais l’identité supposée exclusivement musulmane des agresseurs et leur nationalité. Ces réflexes culturalistes qui se croient « féministes » sont massivement présents dans les formations politiques de droite et d’extrêmes droite, obsédées par « l’homme arabe » et sa « pulsion destructrice » qui serait innée. 

[6] Oubliant les traités d’érotologie écrits par des savants religieux durant l’âge classique de l’Islam, Kamel Daoud réduit souvent, dans ses écrits et déclarations, la langue arabe à une langue qui serait « piégée par le sacré », incapable de dire le rêve et de célébrer la vie. Cet essentialisme caricatural pourrait être le revers de son incapacité à construire un imaginaire idéologique, politique et littéraire en arabe.

[7] Voir la chronique du sociologue Lahouari Addi, « État du jour contre État de la nuit », dans Le Monde diplomatique (mai 2006): https://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/ADDI/13471

[8] Le fémonationalisme est un concept qui désigne l’instrumentalisation des luttes et des acquis féministes à des fins racistes, xénophobes, différentialistes et suprémacistes. 

[9]Dixit l’ancien ministre de l’Industrie El Hachemi Djaâboub (2003-2005) sur la chaîne privée Echorouk News le 24/11/2024 : https://www.youtube.com/watch?v=jM2H9rI9g7g

[10] Le 9 décembre 2024 à Tizi Ouzou, l’historique librairie Cheikh, ouverte en 1963, a été fermée par la police au motif kafkaïen de ne pas avoir « la mention des ventes dédicaces sur son registre de commerce ». Ce code, qui n’existe nullement au Centre National du Registre de Commerce (CNRC), est exigé aux libraires selon leur coloration politique et culturelle.

[11] À entendre dans le sens pluraliste que démontrent les travaux de l’historien Antoine Lilti. Son livre incontournable, L’Héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité (2019), analyse et démonte le mythe d’un universalisme étroit qui ne serait qu’exclusivement français et ouest-européen (autrement dit, il défait l’hégémonie de l’acception essentialiste de l’universalisme). Voir aussi les interventions du colloque « Lumières multiples » (juin 2023) que cet historien a accueilli au sein de la chaire qu’il occupe au Collège de France : https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/colloque/lumieres-multiples.

Crédits photo : Gwenael Piaser, CC BY NC SA 2.0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

Par Faris Lounis
Contact : farislounis27@outlook.fr

20 Commentaires

 

Pierre Delair

13/12/2024 à 15:44

On dirait un article de Jean Kanapa (stalinien grande époque) reprochant à Soljenitsyne de ne pas être le premier à parler du Goulag. D'ailleurs les penseurs "décoloniaux" d'aujourd'hui sont souvent la réplique des staliniens des années 50-60.

Nico

13/12/2024 à 21:08

Commentaire inepte. Ce qui est reproché ici de façon étayée c'est l'enrobage marketing soit-disant tabou et sulfureux de ce brûlot alors que 1) il n'aborde rien que d'autres n'aient déjà traité avant lui 2) il ne fait que s'inscrire dans la dialectique anti-islam et anti-algérienne de l'époque, qui est devenue totalement mainstream. De plus l'article condamne longuement la censure subie par Kamel Daoud en Algérie, on est quand même assez loin du stalinisme...

Gaucho Marx

14/12/2024 à 00:23

On a droit ici à un "oui mais" de toute beauté.
Daoud ne serait pas le premier a avoir osé parlé de la décennie noire.
Terrrrrible attaque.
Pour démonter le discours de Daoud, sur les ravages de l'islam.isme, il y aurait bien un argument tout bête : trouver un pays où l'islam est religion d'Etat et qui soit une démocratie... Chiche ?

Aurelien Terrassier

13/12/2024 à 17:09

Merci pour ce très bon article Faris Lounis.

Aurelien Terrassier

13/12/2024 à 17:20

@Pierre Delair et les penseurs reactionnaires alors n'auraient-ils pas un peu de stalinisme ou de mc carthysme en eux? Autant prendre vos propos comme de l'humour sur Rires et chansons...

Cyril Balcon

14/12/2024 à 01:18

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

nathalie

14/12/2024 à 08:16

Très bel article, d'où il ressort que, effectivement, Kamel Daoud a bien été censuré sur son ouvrage ( en même temps qu'interdit au SILA avec d'autres auteurs des éditions Gallimard).
Certes il y a eu des écrits sur l'Algérie, y compris chez des éditeurs algériens, mais ne citez pas dans votre liste complète des écrits datés de 1992 - 1998, ils n'ont rien à voir avec la "décennie noire" visée par l'interdiction d'évocation ( décrétée nettement plus tard) .
Je conclus donc que l'on peut écrire sur la décennie noire quand on écrit "comme il faut", mais pas quand on écrit différemment de ce qui est considéré comme correct .
La dernière question, c'est qui décide du "comme il faut" ?



Falco

14/12/2024 à 09:47

Bonjour

Mais…vous voulez justifier quoi au fait ?
Houris est une daube, je suis d’accord, qui s’appuie eau sur la violation du secret médical d’une victime du terrorisme par un «colonisateur -pilleur de l’état français » tout comme vous d’ailleurs qui venez en France mener tranquillement à l’abri de nos institutions et aides une gueguerre dont on se fout complètement en vous faisant par des intellectuels opposants d’une junte corrompue mais toujours prompts à la défendre comme vous venez de le faire !
Si vous voulez changer l’Algérie et les Algériens allez sur place et battez-vous sur place mais ne venez pas nous faire ch…er avec vos petites histoires qui s’appuient sur un «anticolonialisme »et un discours TOUJOURS anti-France alors même que d’un point de vue sémantique vous êtes des colonisateurs et faites ce que vous reprochez aux ancêtres français qui ont fait en 70 ans passer votre terre à une contrée du 20ème siècle avec des infrastructures (écoles. hôpitaux, routes, etc). D’ailleurs les seuls vestiges dignes d’intérêt dans cette région ce sont ceux qui relèvent de l’occupation romaine puis de l’occupation française , entre les 2 plus de 1000 ans et … que dalle ! Et avant les romains il y avait quoi…. On se demande … et après le départ des français il y a eu quoi ??? Une guerre sans fin menée par le FLN contre sa propre population qui a débuté en 1950 soit il y a 70 ans sans autre création de richesse que celles de la junte au pouvoir tirée de la manne pétrolière et gazière et une immigration/colonisation d’un pays la France que vous accusez à tout bout de champ de tous les maux !
Alors stop à la victimisation française car comme les allemands d’aujourd’hui ne sont pas responsables des exactions de leurs grands-parents les français d’aujourd’hui ne sont en rien responsables des éventuelles exactions de leurs grands-parents et arrière grands-parents qui soit dit en passant l’Algérie en 1948 attire de nombreux migrants, bien au-delà des rivages de la Méditerranée, inscrivant ainsi l’espace algérien dans le contexte des grandes migrations mondiales du xixe siècle. On trouve ainsi des dossiers concernant des maronites du Liban, des catholiques suédois ou encore des coolies chinois. Mais la hargne des algériens se manifeste uniquement envers la France et les français qui ont fourni l’armée et l’administration alors que l’immigration en Afrique du Nord qui comportait alors les protectorats de Tunisie et du Maroc, c’est toute une population européenne et autre qui a migré en Algérie, à partir des années 1830. Le terme d’« Européens » est adapté à la réalité des nationalités diverses (Espagnols, Italiens, Maltais, Sardes, Français, Suisses, Allemands, etc.) qui se retrouvent majoritairement dans la société dite coloniale!
CQFD
M. Farid Lounis est pour mémoire :
« - Diplômé en lettres et en philosophie, est écrivain et journaliste indépendant.
Il vit en France depuis 2018 et écrit pour plusieurs revues et quotidiens algériens et français dont El Watan, Le Matin d'Algérie, Le Comptoir, Orient XXI et ActuaLitté. »

Alors M. Lounis allez avec M. Daoud et tous les autres 5 millions d’algériens « qui colonisent la France et la pillent de ses richesses » mener votre gueguerre sur place et les choses changeront… peut-être … car on a vu et lu vos discours dans les années 1990 ou pour la plupart des algériens dont les « intellectuels algériens » les islamistes (afhghans) étaient alors des «Che Guevara» qui allaient libérer l'Algérie du joug du FLN … le même discours que celui que l’on entends empreint de Taqiyya du côté de la Syrie aujourd’hui , hier en Égypte, en Tunisie , etc lors des « printemps arabes » toujours emprunts de la charria ! « les femmes chez nous ont le droit de sortir sans burka » comme si ceci était une …révolution !
Et ils disent cela au milieu de milliers barbus armés et criant « allah akbar » alors qu’il n’y a aucune femme …
Alors que tous ceux et celles si prompts à condamner les machistes occidentaux pour un sifflet sur une femme, de s’enflammer et de croire que « ceux-ci sont de bons démocrates et que vos pays théocratiques vont devenir des démocraties laïques… je me marre !!!
Merci

Jean Drogo

15/12/2024 à 11:19

Bien envoyé !
Mais j'ai bien peur que pour les adorateurs du fascistoïde pouvoir algérien, la sentence de Proust ne s'applique dans sa totalité :
- Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent [leurs] croyances, ils n'ont pas fait naître celles-ci, ils ne les détruisent pas.

Dey Bendifallah

14/12/2024 à 20:46

Cet article ne cite pas mon ouvrage intitulé "Le minaret ensanglanté" paru en France en 2003 chez e/Dite puis réédité en 2015 en Algérie chez Sedia Éditions.
Il traite de cette période sanglante et met en exergue les mécanismes à l'œuvre dans le basculement vers l'indicible.

Falco

15/12/2024 à 10:40

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

Cyril Balcon

15/12/2024 à 00:35

L'auteur membre de la Stasi "la France islamiste" n'aime pas du tout Kamel Daoud :

https://orientxxi.info/magazine/la-fascination-de-kamel-daoud-pour-l-extreme-droite,7574

et oui il est pas membre de la secte mélenchoniste, un défaut majeur pour un intellectuel progressiste.

Aurelien Terrassier

15/12/2024 à 14:52

Arrêtez de dire "France islamiste" cela fait partie du vocabulaire d'extrême droite Marine Le Pen le reprend parfois c'est profondément insultant et c'est indigne du débat intellectuel contradictoire!

Cyril Balcon

16/12/2024 à 00:05

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

Tahar Bouhafs

15/12/2024 à 01:11

Merci pour cette analyse et surtout la liste de romans et d’essais en Algérie sur la décennie noire.

Marie-Noël Arras

15/12/2024 à 12:04

Il manque
"Nouvelles d'Algérie" de Maïssa BEY, (Grasset, 2014) écrit après "Au commencement etait la mer (Algerie Litterature Action/Marsa, 1996) en plein cœur des années de terrorisme islamiste chaque soir après le couvre-feu et après sa journée d'enseignement de la langue française en lycée et ce, sans porter de voile) et
"Puisque mon cœur est mort" de Maïssa BEY en 2010.
Marie-Noël Arras
Éditions Chèvre-feuille étoilée

Stephan A.

15/12/2024 à 12:38

La complaisance de cet article pour le conservatisme islamiste, avec cette notion réactionnaire de "fémonationalisme" bien typique de cette mouvance, et pour les généraux algériens passe l'entendement. Son seul mérite c'est de donner une bibliographie.
Sale campagne contre Daoud vraiment.

Aurelien Terrassier

15/12/2024 à 14:55

Stephan A votre commentaire injurieux et vide de sens, ce qui est indigne du débat intellectuel et contradictoire!

Jean Drogo

15/12/2024 à 20:14

Faut-il vraiment détester la France pour aimer ceux qui la détestent vraiment...

bourbia

22/12/2024 à 12:10

Lila Benzaza née Maata, ''Voyage au bout de l'enfer en Algérie'',

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Haruki Murakami, une vertigineuse galaxie romanesque

PORTRAIT – Dire que le prochain roman d’Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains (trad. Hélène Morita, Belfond, janvier 2025), est attendu en France est un euphémisme. À la faveur d’une œuvre féconde et singulière, l’écrivain japonais est devenu une figure majeure de la littérature mondiale – ce qui ne doit rien au hasard. 

21/12/2024, 11:30

ActuaLitté

Livre d'occasion : pourquoi une taxe n'aidera ni auteurs ni éditeurs

Le partage de la valeur entre éditeurs et auteurs portait jusqu’à présent sur la seule commercialisation des ouvrages neufs. Chacun campait alors sur des positions personnelles. Le marché de l'occasion a les atours de l'El Dorado et les intérêts convergent : estimé à 351 millions €, voici un gâteau très appétissant. Au point que l’on sorte les couverts, serviette autour du cou et tout le monde se remet à table.

10/12/2024, 12:20

ActuaLitté

2024, le début de la fin pour l'édition indépendante ?

L'année 2024, perturbée par une inflation toujours présente, l'instabilité politique et un recours plus important à l'occasion, s'annonce assez morose pour le secteur du livre. Mais certains acteurs, pris à la gorge par le manque de place en librairie et la hausse des coûts de production, tirent plus particulièrement la langue. Alors, l'indépendance passera-t-elle l'hiver ?

21/11/2024, 09:08

ActuaLitté

Jordan Bardella, le grand retour du Front national en librairie

Dans une grosse semaine sortiront les Mémoires de Jordan Bardella, Ce que je cherche. Un retour pour ce jeune politicien de 29 ans, sur un parcours, entamé à 16 ans, ainsi qu’un regard sur « ses origines, son amour de la France ». Une affection que les libraires ne lui rendent pas, tant gronde l’opposition à cet ouvrage.

01/11/2024, 17:13

ActuaLitté

Avenir de l'édition : un outil IA qui évalue la qualité des livres

Point de convergence des professionnels du monde entier, la Foire du Livre de Francfort fournit une plateforme pour les dernières avancées du secteur. Cette année, un logiciel vend du rêve en améliorant « la qualité de la sélection des manuscrits ». Une belle promesse…  assurée par l'intelligence artificielle.

26/10/2024, 18:49

ActuaLitté

Lise Caillat : "l’Italie est un point de référence littéraire" (4/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont trois premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

ActuaLitté

En Italie, le traducteur doit "arracher les contrats avec les dents" (5/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont quatre premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:24

ActuaLitté

Fiction italienne : les éditeurs français affinent leurs goûts (3/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont deux premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:23

ActuaLitté

En Italie, le marché de la traduction sous pression (2/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont une première partie est déjà publiée sur ActuaLitté.

08/10/2024, 13:22

ActuaLitté

La fiction italienne, un genre en plein essor sur le marché français (1/5)

#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays.

08/10/2024, 13:05

ActuaLitté

Les Moutons Électriques rêvent-ils de l'argent de Bolloré ?

Les Moutons Électriques fêtent leurs 20 ans au milieu de sérieuses difficultés, au point d’avoir risqué le dépôt de bilan… Pour éviter le sort d'ActuSF, racheté en octobre 2023, l’éditeur de Jean-Philippe Jaworski a monté un crowdfunding, tout en reprenant les discussions avec Hachette Livre pour une cession éventuelle. Deux approches qui font grincer quelques dents…

01/10/2024, 18:20

ActuaLitté

Furet du Nord : “Le livre est une matière vivante. Ne baissons pas les bras”

Coup de tonnerre dans la librairie : le groupe Nosoli (Furet du Nord, Decitre, Générale Librest, ORB, entre autres) procéderait à la fermeture de cinq établissements. Ainsi que d’un entrepôt. Au global, plusieurs dizaines de postes supprimés : des fourches caudines obligatoires, pour maintenir l’activité. Enquête sur un séisme et ses répercussions.

27/09/2024, 13:13

ActuaLitté

Des livres chez Zara et Jennyfer : la fast-fashion se met à la page

Début août, le lèche-vitrine a pris des allures littéraires à Paris et dans une vingtaine d’autres villes de France. Tiens donc : les marques de vêtements catégorisées “fast-fashion” (ou mode jetable) redorent leur image à grand renfort de romans ? Et pour cause : une sélection de new romance chez Jennyfer et côté Zara Home, des oeuvres de la maison Gallimard, incluant la rentrée littéraire de l'éditeur. 

25/09/2024, 16:15

ActuaLitté

Rentrée littéraire 2024 : La famille et le silence (5/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Pas une rentrée littéraire sans qu’une place de choix ne soit investie par l’inépuisable sujet de la famille. Qui mieux qu’un roman peut accompagner les inlassables tourments familiaux des lecteurs ?

06/09/2024, 09:48

ActuaLitté

Rentrée littéraire 2024 : Décortiquer l’amour (4/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Cet automne, aux côtés des romanciers on pensera l’amour plutôt que de le vivre. De quoi est fait l’amour ? Quels sont ses mécanismes, ses étapes, ses origines, ses rouages ? Autopsie littéraire de l’amour, septembre 2024.

05/09/2024, 17:08

ActuaLitté

Rentrée littéraire 2024 : Les jeunes filles en majesté (3/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Nous avons la chance d’avoir dans cette rentrée littéraire des livres passionnants et rares qui nous offrent une plongée dans le monde et les turbulences des adolescentes... 

04/09/2024, 10:45

ActuaLitté

Rentrée littéraire 2024 : Comprendre le monde (2/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Le roman est un formidable chemin de traverse pour proposer aux lecteurs une plongée historique, politique ou géopolitique. Ces sujets parfois sensibles, traités avec la violence de l’immédiateté au quotidien, trouvent dans les romans menés avec talent une place sûre pour lancer la réflexion, s’instruire puis débattre.

03/09/2024, 10:46

ActuaLitté

Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire (1/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Décliné sous toutes les nuances et sur tous les tons, l’imaginaire gagne du terrain chez les romanciers de la blanche. Du soupçon d’étrangeté aux frontières du fantastique, l’imaginaire, passant par la fable, le conte ou des magies qui ne disent pas leurs noms, résonne de plus en plus fort chez les écrivains. La spiritualité, longtemps délaissée, resurgit à l’horizon.

02/09/2024, 16:16

ActuaLitté

Le Bon, le bouc et le truand : Woody et Quantum, frères (in)décents

Ils arborent un style vestimentaire tout droit tiré des années 90… rien de plus normal : Quantum et Woody ont vu le jour dans le marasme de cette fin de millénaire. Jouant de codes finissant dans les comics, Christopher Priest au scénario et l’illustrateur, M. D. Bright introduisirent une fameuse rupture. Ce duo de bras cassés rarement atteint, débuta ainsi en juin 97 chez Valiant... Et en France chez Bliss Editions.

14/07/2024, 13:53

ActuaLitté

Chez Eyrolles, “stress chronique au travail” et “fuite des talents”

Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.

12/07/2024, 14:51

ActuaLitté

Livre d’occasion : un éditeur avait trouvé comment rafler le marché

Après une année 2022 en recul de 5,4 %, à 2,911 milliards €, le chiffre d’affaires des éditeurs français pour 2023 est particulièrement attendu. Avec l’espoir farouche qu’il demeure supérieur à 2019, année de référence pré-Covid. Mais la tendance est connue : moins de ventes et une croissance en valeur due à la hausse du prix des livres… Alors, où trouver de nouvelles ressources ? 

24/06/2024, 16:12

ActuaLitté

La Newstalgie en littérature : quand passé et présent renouent

Voici un mot valise que le poète Jules Laforgue n’aurait pas répudié : le newstalgie. De l’anglais new, nouveau, et du français nostalgie, son acception diverge, mais l’esprit demeure : un renouvellement, qui puise dans l’ancien ses racines. Des appréciations mélancoliques qui drainent un romantisme suranné aux saveurs d’un avant, option madeleine et thé au citron, la newstalgie désignerait-elle autre chose ?

25/04/2024, 17:25

ActuaLitté

Moon Knight, justicier lunaire et passablement tordu

L’identité secrète est le propre du super héros – ça et les collants trop moulants. Apparu dans Werewolf by Night #32 en 1975, Marc Spector fêtera ses 50 ans de lutte contre le crime à New York : il protège les voyageurs, chers au dieu égyptien qui l’a choisi pour avatar. Non sans l’avoir sauvé de la mort. Mais ce personnage, atteint d’un trouble dissociatif, coexiste mentalement avec trois autres personnes. De quoi en faire un justicier atypique, dont les méthodes effraient.

06/03/2024, 12:16

ActuaLitté

Une sociologie des jurés des prix de la rentrée littéraire

#PrixAutomne23 - Événement sans doute plus commercial et médiatique que littéraire, la rentrée de septembre réjouit les éditeurs. Mais pas que : au cœur de Saint-Germain-des-Prés, des jurés usent de leur influence pour désigner quelques heureux et heureuses élues... Un examen sociologique de ces personnalités renseigne sur la manière dont la culture littéraire légitime se définit, à cette période de l'année. Et, surtout, par qui : en majorité des hommes blancs, souvent fils de notables, âgés de 63 ans en moyenne et... de droite ?

20/09/2023, 09:38

ActuaLitté

Auteurs, salariés ou éditeurs : Hachette interdit de racoler chez Editis

Le sujet embarrasse à Bruxelles, autant qu’il intrigue dans le Landerneau et inversement. Dans la torpeur des congés estivaux les esprits s'échauffent, pas encore partis en congés ou déjà revenus... Maintenant que Vivendi a obtenu l'autorisation de fusionner avec Lagardère, on redoute d'assister à une vague migratoire vers Hachette Livre. Et dans les couloirs, on jase, méconnaissant les interdits déjà actés.

14/08/2023, 15:14

ActuaLitté

Marc Levy, Tatiana de Rosnay : signer avec Albin Michel, valeur refuge ?

L’industrie du livre aime se raconter des histoires — certains éditeurs en feraient même commerce. Voilà comment le mercato des auteurs, partant d’une maison vers l’autre, demeure sujet de conversation le plus prisé devant la machine à café. Des bruissements, parfois anecdotiques, qui en disent toujours long sur le secteur.

05/07/2023, 09:58

ActuaLitté

Festival du livre et géométrie euclidienne : bien choisir ses convives

REPORTAGE – Pour 2023, le Festival du Livre de Paris accueillera les lettres italiennes. La proximité culturelle entre les deux pays relève de l'évidence et les relations politiques et commerciales sont étroites. Pour l'organisation, les défis ne manquent pas : quels auteurs, quels secteurs éditoriaux, quels éditeurs mettre en avant ? 

29/03/2023, 16:08

ActuaLitté

Denis Olivennes : l'homme médiatique de Kretinsky, futur patron d'Editis ?

Depuis quelques années, le binôme Denis Olivennes / Daniel Kretinsky va à l’amble. Cette association connut un point d’orgue quand le second signa un chèque de 14 millions € à Libération, dont le premier était directeur général. Avec la perspective du rachat d’Editis, dans son intégralité, le nom du haut fonctionnaire revient, revient, revient…

24/03/2023, 17:32

ActuaLitté

Sarkozy et les contrats de Jean d'Ormesson : une langue trop bien pendue ?

« Si la vérité blesse, c’est la faute de la vérité », assurait le frais ministre de l'Économie lors d’une conférence de presse. Mai 2004, Nicolas Sarkozy prenait fraîchement ses quartiers à Bercy et l’Élysée était encore loin. Depuis, et sans rouler des épaules — plutôt des mécaniques — le voici prodigue de conseils aux professionnels du livre. Administrateur du groupe Lagardère, donc de Hachette Livre, la fonction lui donnerait des ailes ?  

21/12/2022, 16:26

ActuaLitté

Le futur Festival du livre de Paris : “Une bascule incongrue, irréfléchie, sans vision” 

FLP2022 – La question des éditeurs indépendants et des Régions est définitivement réglée. La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) vient d'opposer une ultime fin de non-recevoir aux organisateurs de l'événement parisien, malgré une tentative de conciliation, réelle, mais « insuffisante ». Le Festival du livre de Paris se recentre donc sur les éditeurs, appelés à tenir stand. Les convaincre ne sera pas chose beaucoup plus aisée.

11/02/2022, 10:01

ActuaLitté

Inflation sur les mangas d'occasion : les algorithmes devenus fous ?

La crise du papier entraînera une hausse de prix de vente des mangas. Plusieurs éditeurs ont déjà averti de cette situation — les matières premières, ainsi que l’encre ou encore les coûts du transport se répercutent logiquement sur le consommateur. Mais une autre inflation surgit, cette fois régie par les algorithmes, et concerne strictement les ventes d’occasion. Ou comment la machine produit des bulles spéculatives totalement hors de contrôle…

29/12/2021, 14:31

ActuaLitté

Harcèlement, éviction et représailles : ce qui se trame vraiment chez Plon

Quand on en vient aux sujets connexes à Vincent Bolloré, tout prend des allures de trames ourdies sur un indéchiffrable métier. Au tisserand avisé de saisir jusqu’aux fils secrets, pour donner forme à la tapisserie. Justement, chez Plon, filiale d’Editis, on rejoue La Dame à la Licorne, avec pour fil conducteur comme sur l’oeuvre authentique, « Mon seul désir ». Or, en la matière, on sait combien les passions s’emmêlent

17/12/2021, 11:04

ActuaLitté

Bûche glacée, dinde de Noël : à qui appartiennent les recettes de cuisine ?

Les fêtes de fin d’année — toute une histoire ! Il ne faut rien laisser au hasard : les décorations, la musique, les boissons, les cadeaux… et le dîner – voire les dîners ! Plus que tout, l’objectif est que les convives repartent le ventre plein, sourire aux lèvres. Mais que faire lorsque l’inspiration manque ? Un tour sur internet, dénicher « la recette de Noël pour les éblouir » et le tour est joué… Oui, mais à qui donc est cette recette ? Monté en neige ou non, voler un oeuf serait voler un émincé de boeuf ?

11/12/2021, 13:40

ActuaLitté

Des retards de livraison en librairie et la chaîne du livre menace d'exploser

La crise du papier et de son approvisionnement continue d’angoisser, à raison. Car avec elle, une autre pénurie sévit : celle des recrutements pour les entrepôts. Emplois mal payés, éprouvants… les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et depuis des semaines, les transporteurs ne suivent plus : une carence de chauffeurs routiers est partout observée.

24/11/2021, 15:58

ActuaLitté

Maison du dessin satirique : “S’il te plaît, dessine-moi un serpent de mer…”

Le 15 janvier 2020, à l’occasion de ses vœux à la presse, le Président Macron annonçait la création d’une maison du dessin satirique et du dessin de presse. Depuis, rien, ou presque. L’annonce du lieu choisi pour cette maison devait être faite en janvier 2021, puis au printemps, puis à l’automne et… rien. ActuaLitté mène l’enquête, à la recherche du dessin perdu.

16/11/2021, 11:34

ActuaLitté

Prix du livre et frais de port : “Le marché va en souffrir, pas Amazon”

Arrivée à l’Assemblée nationale pour son adoption, la loi concernant les frais de port fera florès : qui, après l’année 2020, refuserait un projet de soutien aux libraires ? Qui, devant le vorace Amazon, éconduirait l’effort pour rétablir une concurrence saine sur la vente à distance de livres ? En somme, qui aurait intérêt à ce que les frais d’envois postaux d’un livre n’augmentent pas ? De fait… quelques nuances s’imposent.

06/10/2021, 11:33

Autres articles de la rubrique À la loupe

ActuaLitté

Audrey Richaud : “La traduction est un terrain de jeu”

Audrey Richaud, traductrice polyvalente de l'italien et assistante d'édition, s'est lancée cette année dans un défi de taille : « Traduire l'intraduisible ». Elle nous raconte son travail sur J’voulais naître gamin, le roman de Francesca Maria Benvenuto, empreint des riches expressions napolitaines de son autrice (Liana Levi, 2024).

13/01/2025, 11:45

ActuaLitté

Speed Bac : un jeu pour tester... son sens de l'humour

Le Speed Bac, c'est comme si le traditionnel « Petit Bac » avait avalé des stéroïdes, pour passer à la vitesse supérieure. Imaginez-vous en pleine soirée, entouré de vos amis ou de votre famille, prêt à dégainer vos connaissances plus vite que votre ombre. Enfin... connaissances...

 

13/01/2025, 11:18

ActuaLitté

“Adieu Benoît” : un dernier hommage à la voix de Gandalf et Babar

Le doubleur français Benoît Allemane est décédé à l'âge de 82 ans, le 5 janvier 2025. Celui dont on reconnaîtra la voix entre mille - celle de Morgan Freeman, Gandalf, Hercule de Disney ou Babar l'éléphant -, a également travaillé avec l'équipe d'InCarnatis, qui porte une trilogie de romans immersifs, InCarnatis, la Vénus d'Emerae. Elle rend un dernier hommage au disparu, et lance un appel à témoignage.

10/01/2025, 15:45

ActuaLitté

“La simulation d'un futur où un gouvernement populiste prend le pouvoir”

En 2018, la première élection d'un certain Donald Trump, alliée à la crise des réfugiés syriens, inspirait à l'Irlandais Paul Lynch son cinquième roman. Un Booker Prize plus tard, Le Chant du prophète (trad. Marina Boraso, Albin Michel) a atteint notre hexagone, le même mois que l'investiture du même Trump, pour un second mandat...

10/01/2025, 11:38

ActuaLitté

Se souvenir de Mohammed Dib, avec Hervé Sanson

Mohammed Dib (1920-2003) est sans nul doute l'auteur algérien qui n'a guère cessé d'évoluer, de jouer avec maints styles et registres tout au long de sa carrière littéraire. Auteur de Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l'œuvre de Mohammed Dib (Apic), Hervé Sanson, chercheur spécialisé dans les littératures francophones du Maghreb, nous livre ses analyses sur l’élan romanesque d’un écrivain dont les mots témoignent, auscultent et recousent les plaies de l’Histoire.

09/01/2025, 12:50

ActuaLitté

“Créer une vraie citoyenneté libanaise commencera par l’école”

Un arbre a besoin de racine pour grandir, surtout si cet arbre est le cèdre du Liban. Dans un Beyrouth en plein chaos, un flic proche de la retraite est félicité pour le dénouement d’une affaire explosive d’adultère très médiatisée. On lui adjoint une jeune recrue, une jeune femme issue de la communauté Chiite , pour valider la thèse d’un accident d’une universitaire, mais en bon flic, même véreux, Marwan Khalil, ancien d’une milice chrétienne, flaire un meurtre et va mettre son nez là où il ne faut surtout s’aventurer. Rencontre avec l’auteur, David Hury.

09/01/2025, 11:42

ActuaLitté

SSAA : “Est-ce que tu crois qu'ils l'ont fait ? Si, si : Ils l’ont fait !”

« Ils avaient pensé à installer des cerisiers du Japon, tout le long des allées, dans le style cité balnéaire anglaise. » Nul ne sait si le film C’est arrivé près de chez vous compte parmi les oeuvres cultes de Lady en passant. Cette adepte du gossip et de la rumeur délicatement propagée sévit, dès les premiers jours de l’année. Ils l'ont fait, donc... mais s'arrêteront-ils là ?

06/01/2025, 16:11

ActuaLitté

Un Noël au château de George Sand

« Quand j’étais enfant, ma chère Aurore, j’étais très tourmentée de ne pouvoir saisir ce que les fleurs se disaient entre elles. Mon professeur de botanique m’assurait qu’elles ne disaient rien ; soit qu’il fût sourd, soit qu’il ne voulût pas me dire la vérité, il jurait qu’elles ne disaient rien du tout. Je savais bien le contraire… » (George Sand, Contes d’une grand-mère)

06/01/2025, 09:31

ActuaLitté

Olivier Peraldi : “Ne refusons pas le combat. La poésie est là !”

Olivier Peraldi ne cesse de surprendre, il a publié fin 2024, un recueil de textes poétiques, dissemblables les uns des autres, qui surprennent, interpellent ou inspirent. Le titre est d’ailleurs à la hauteur du contenu : Claquant dans le vent. Que ressent-on dans le vent si ce n’est un nombre incalculable d’information qui attire l’attention du lecteur. Rencontre avec l’auteur, avec Christian Dorsan.

05/01/2025, 15:19

ActuaLitté

Dans la Maison de Jules Verne : voyages, livres et aventures

Nichée au cœur de la ville d’Amiens, la Maison de Jules Verne offre une plongée fascinante dans l'univers de l'un des auteurs les plus prolifiques et visionnaires du XIXe siècle. Située dans une demeure bourgeoise du quartier Henriville, où Jules Verne vécut de 1882 à 1900, cette maison-musée révèle les multiples facettes de l'homme derrière les extraordinaires récits d’aventure. Visite guidée.

03/01/2025, 12:33

ActuaLitté

Petits dictateurs, futurs lecteurs : bonne année aux bébés de 2025

Le livre jeunesse aura pesé en 2023 pour 385,4 millions €, troisième secteur éditorial en France, en croissance de 1,9 % en nombre d’exemplaires écoulés. Alors, chers bébés qui après nous vivez, comme l'écrivit presque Villon, bienvenue en ces premiers jours 2025. Bonne année, qui sera la vôtre.

01/01/2025, 19:37

ActuaLitté

Sometimes, Shit happens... et c'est rarement joli-joli

Qu’une expression argotique américaine serve de titre à un jeu ne signifie rien. Ni dans un sens ni dans l’autre. Mais par curiosité, il fallait tester — le dernier jeu que l’on a eu dans les mains n’était rien moins qu’une sombre bouse. Après les déplorables Jokes à papa, quelle pire me*rde nous tomberait dessus ? Allez, joueurs...

31/12/2024, 12:48

ActuaLitté

Boualem Sansal est “l’otage d’un pouvoir arbitraire et policier”

Des voix continuent de s'élever pour défendre Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien de 75 ans est détenu en Algérie depuis le 16 novembre, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État. Face à cette situation, le Comité de Soutien International à Boualem Sansal publie un communiqué, que nous reproduisons ici dans son intégralité, exhortant les hautes autorités à intervenir.

31/12/2024, 09:45

ActuaLitté

Vie légendaire de Corto Maltese, l'éternel aventurier de Pratt

#LeMondedeCortoMaltese – Il fascine encore et toujours, le marin apparu dans pour la première fois en 1967 dans la revue italienne Sgt. Kirk, dans un récit intitulé Una ballata del mare salato. A cette époque, Corto n'est que l'un des multiples protagonistes, surgissant sur les flots, bras en croix, attaché à deux planches de bois. Un homme, torse nu, à la dérive.

 

29/12/2024, 14:18

ActuaLitté

Le livre, dernier bastion véritablement démocratique

#Murmuresetbruitsdumonde – L’esprit dominant, cet ensemble de croyances, de valeurs et de discours largement acceptés dans une société, tend souvent à limiter la diversité des opinions et des points de vue. Il cherche à uniformiser les perceptions, orienter les débats publics et imposer une vision unique de la réalité, parfois en manipulant l’information. 

26/12/2024, 11:11

ActuaLitté

“La différence entre séducteur et violeur ? La patience” : Les Jokes de Papa

Quand un jeu promet des plaisanteries de « + ou - bon goût », avec la décence de charitablement avertir les joueurs, le pire n’est-il pas à redouter ? Dans Les Jokes de Papa (commercialisé par Gigamic), 1000 blagues sont proposées pour un concept simple : tu ris, t’as perdu. Sauf que l'on a plutôt envie de pleurer avec un pareil déballage...

25/12/2024, 19:46

ActuaLitté

Noël, l'unique période où l'on se réjouit que ça sente le sapin

Joyeux Noël ! Gloire au Grand Barbu coca-collé et de rouge-vêtu ! Hosanntah Claus In Excelsis... et j'en passe et j'en oublie, et les autres mieux vaut vous les épargner : l'année touche à sa fin, et je préfère éviter le calembour de trop qui me ferait toucher à la mienne, de fin.  

24/12/2024, 16:46

ActuaLitté

Dans la crèche, avec les santons : Oplibris au pied du sapin de ses sociétaires

OPlibris ouvre ses portes dès maintenant pour les sociétaires et mi-janvier pour tous les autres. Moins de deux ans après le démarrage du projet, OPlibris est né. « Mais tout cela n’aurait pas eu de sens si vous n’aviez pas rejoint l’aventure : aujourd’hui nous sommes 111 sociétaires, dont 93 structures éditoriales », indique Albert de Pétigny, président d’Oplibris. 

24/12/2024, 12:53

ActuaLitté

Livres audio : dans les salons, l'écoute est d'or

C'est un paradoxe qui relèverait quasiment du comble : dans les manifestations littéraires et autres salons du livre, l'écoute du livre audio reste une proposition rarissime. Pourtant, au même titre que le feuilletage ou la lecture de la quatrième de couverture pour un ouvrage imprimé, cette approche est indispensable pour faire découvrir et aimer les textes lus, plaide Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology.

23/12/2024, 16:08

ActuaLitté

Lire, dormir, manger avec ses personnages préférés : Reportage photo à Tokyo

Un café pour les 20 ans de carrière de Jun Mochizuki, un hôtel aux couleurs de L'Attaque des titans, et l'essor des mangas qui débutent sur X... Notre correspondante Lucie Ancion, depuis Tokyo, partage avec nous un moment insolite et pourtant typique de cette fin d'année dans la capitale japonaise. Entre modernité et tradition, un rendez-vous incontournable.

22/12/2024, 12:38

ActuaLitté

Le prêt numérique en bibliothèque, 10 ans après : un potentiel gâché ?

En 2014, le prêt numérique en bibliothèque prenait une autre tournure avec l'implication des acteurs de la chaine du livre dans PNB, une plateforme technique interopérable. Une décennie plus tard, cette solution sur mesure, à la gestion partagée au sein de l'industrie, a-t-elle tenu ses promesses ? Alexandre Lemaire, ancien président de Réseau Carel — intermédiaire entre les bibliothèques et les éditeurs pour les négociations sur les offres —, animateur de son groupe consacré aux Livres numériques, dresse un bilan pour ActuaLitté.

20/12/2024, 10:43

ActuaLitté

“Sans parole, je n'existe plus” : l'écriture, une thérapie à l'Alzheimer

Le cerveau ignore facilement les dangers lointains, comme s’ils disparaissaient une fois la tête enfouie dans le sable. La maladie d’Alzheimer compte parmi ces réalités que l'on repousse – elle frapperait pourtant 80 millions de personnes en Europe d’ici 2050, selon l'Organisation mondiale de la santé. Aux Portes du Sud, un accueil de jour thérapeutique, on lutte contre cette fatalité, en rendant leur dignité aux malades.

19/12/2024, 10:48

ActuaLitté

Devant un ouvrage poétique, il faut “retrouver la musique de la langue originelle”

ActuaLitté est allé à la rencontre de Nathalie Bauer, pour sa traduction de Ma mère est un fait divers, Maria Grazia Calandrone (Globe, 2024). Un ouvrage au style très poétique, indique-t-elle, qui nécessite un travail tout particulier.

18/12/2024, 12:03

ActuaLitté

À Lire et Faire Lire, les enfants aussi sont bénévoles

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et Faire Lire se dédie à la mission de faire découvrir aux jeunes générations le plaisir de la lecture et de la littérature. Elle organise des lectures à haute voix par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, favorisant ainsi des échanges intergénérationnels enrichissants et significatifs. Pour célébrer son 25ᵉ anniversaire, nous avons convié six bénévoles à partager leurs expériences. Parmi eux, Didier Magnat, installé en Charente-Maritime.

18/12/2024, 11:30

ActuaLitté

Jacques Chessex, miroir des névroses d’un temps

Avec l'accord de la revue Collatéral, cet entretien de Jean-Michel Devésa est ici proposé en intégralité. Sylviane Dupuis y intervient à l’occasion de la sortie de son essai Jacques Chessex. L’écriture ogre (Presses polytechniques et Universitaires Romandes), explorant un auteur dont la singularité transparaît tant dans son parcours que dans son écriture.

18/12/2024, 10:43

ActuaLitté

Gaîté Lyrique : l'inaction dangereuse de l'État et de la Ville de Paris

La Gaîté Lyrique, établissement culturel parisien, est confrontée depuis le 10 décembre 2024 à l'occupation de ses locaux par plus de 200 mineurs isolés étrangers. Ces jeunes, soutenus par des collectifs militants, revendiquent des solutions d'hébergement pérennes face à leur situation de précarité. Sans renier son engagement, le lieu parisien se trouve pris en otage...

17/12/2024, 17:03

ActuaLitté

Christelle Morançais, ou la promesse d'un “trou noir” en Pays de la Loire

La Scam a adressé une lettre à Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, dont le plan d'économies prévoit une baisse drastique de 73 % des subventions, ce chiffre effarant parle de lui-même. Ce choix priverait l'économie locale de retombées importantes, et transformerait cette région en trou noir de la création audiovisuelle, loin derrière des zones bien moins peuplées.

17/12/2024, 16:38

ActuaLitté

"Les enfants nous accueillent avec une vraie simplicité"

Depuis 25 ans, l’association Lire et Faire Lire s’engage à transmettre aux jeunes générations le goût de la lecture et de la littérature. Elle propose des séances de lecture à voix haute assurées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des échanges intergénérationnels riches et porteurs de sens. À l’occasion de son 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Christine Janot, ancienne professionnelle de l'immobilier, nous a fait l'honneur de partager son expérience.

17/12/2024, 11:52

ActuaLitté

Lou ! fête ses 20 ans : retour sur le phénomène de Julien Neel

Joyeux anniversaire, Lou ! L’héroïne créée par Julien Neel souffle ses 20 bougies, un cap exceptionnel que « peu de séries BD franchissent », selon Nicolas Forsans, son éditeur actuel. Avec 3,4 millions d’exemplaires écoulés, la série, qui a évolué au rythme de ses lecteurs, continue de s’imposer comme un incontournable à chaque nouvelle parution. Mais quel est le secret de cette longévité ? Histoire d’un véritable phénomène générationnel.

16/12/2024, 16:55

ActuaLitté

Le FIBD et 9e Art+ : “Nous avons besoin de stabilité”

Depuis 2008, le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) est organisé par la société 9e Art+, après délégation par l'Association du FIBD. Une histoire partagée, jalonnée de polémiques quant à la gestion de l'argent public, aux choix artistiques et aux résultats de la manifestation. En 2025, l'association aura la possibilité de dénoncer le contrat avec la société, mais Delphine Groux, sa présidente, évoque plutôt une réflexion autour d'« un projet en interaction avec 9e Art+ ».

16/12/2024, 10:36

ActuaLitté

L'accès à la culture, “un pilier de notre pacte républicain”

Depuis les annonces de coupes budgétaires réalisées par la présidente du conseil régional, Christelle Morançais, le secteur de la culture en Pays de la Loire est en sursis. Parmi les structures inquiétées, la revue et la maison d'édition 303, qui pourrait voir 40 années d'activité et de création balayées par une simple décision... Cette institution ligérienne appelle au soutien dans une tribune, reproduite en intégralité ci-dessous. 

16/12/2024, 09:31

ActuaLitté

"Quand on lit avec enthousiasme, cela touche les enfants"

Depuis 25 ans, l'association Lire et faire lire œuvre pour transmettre aux jeunes le plaisir des livres et des mots. Elle propose des séances de lecture à voix haute, animées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des moments d’échange intergénérationnel riches et précieux. À l’occasion de ce 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Joël Billaut, ancien consultant, a accepté de répondre à nos questions.

13/12/2024, 18:11

ActuaLitté

En Pays de la Loire, “une violente attaque envers la pluralité”

Pas encore voté mais déjà amplement discuté, le budget prévisionnel de la région Pays de la Loire pour 2025 entend réduire considérablement les dépenses publiques pour la culture. Un choix politique qui risque de coûter cher aux travailleurs du secteur, mais aussi aux habitants et, plus largement, à tout le territoire, pointe la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse dans un texte reproduit ci-dessous.

13/12/2024, 11:45

ActuaLitté

"Les enfants découvrent le plaisir de lire"

Dans le cadre du 25e anniversaire de l'association Lire et faire lire et pour accompagner cet anniversaire nous sollicitons 6 bénévoles dans la France pour avoir leur témoignages qu’on pourra ensuite présenter sur notre journal. À l'occasion de cet anniversaire, nous avons sollicité six bénévoles. Sylvie Allo, ancienne professeur d'anglais, a accepté de répondre à nos questions.

12/12/2024, 16:08

ActuaLitté

Boualem Sansal : “Pour la liberté, sans instrumentalisation”

L’arrestation de Boualem Sansal est une épreuve pour tous ceux qui croient en la liberté d’expression, non pas parce que nous partageons ses prises de position, mais précisément parce qu’il est possible de s’y opposer. La liberté d’expression ne saurait être sélective : elle s’applique à tous, y compris – et surtout – à ceux avec qui nous sommes en désaccord. Elle est le socle indispensable de toute société prétendant à la justice. 

12/12/2024, 11:28

ActuaLitté

Avec Noëlle Boussiron, au cœur de l'éveil littéraire des plus jeunes

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et faire lire s'engage à cultiver l'amour des livres et des mots chez les jeunes. Elle organise des séances de lecture à voix haute, tenues par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, offrant ainsi des moments d'échange intergénérationnel enrichissants. Pour célébrer ce 25e anniversaire, nous avons invité six bénévoles à partager leur expérience. Noëlle Boussiron, ancienne infirmière puéricultrice, et grande lectrice, a répondu à notre invitation pour un entretien.

10/12/2024, 17:04