#Politique publique

À Nantes, la filière du livre dans la rue pour “défendre la culture

Ce 5 décembre était marqué par une journée de mobilisation nationale pour la défense des services publics. Dans la région Pays de la Loire, des organisations et travailleurs de la culture, notamment du livre, ont rejoint le cortège pour protester contre les coupes budgétaires drastiques promises par la présidente du Conseil régional, Christelle Morançais.

Le 06/12/2024 à 11:38 par Antoine Oury

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06/12/2024 à 11:38

Antoine Oury

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La pluie n'aura pas découragé, ce jeudi 5 décembre : un peu avant 10 heures, travailleuses et travailleurs du livre se sont réunis devant la librairie Durance, pour rejoindre ensemble le cortège des manifestants mobilisés pour la défense des services publics. Cette journée de grève nationale a pris une résonance particulière dans la région Pays de la Loire, où l'austérité budgétaire prônée par le gouvernement Barnier a été embrassée avec enthousiaste par la présidente du Conseil régional, Christelle Morançais.

L'élue encartée dans le parti politique d'Édouard Philippe, Horizons, a annoncé en octobre dernier une réduction des dépenses de la région de 100 millions €, répondant à une demande gouvernementale de 40 millions € « seulement » en y ajoutant 60 millions € supplémentaires. Un choix qu'elle justifie par la situation économique de la collectivité, et qui vise plusieurs secteurs, dont la culture.

Dans ce domaine, la réduction du budget oscillerait entre 66 et 73 % du montant de l'année 2024, même si les coupes restent à l'état de projections. Le budget sera en effet soumis au vote les 19 et 20 décembre prochains et, dans l'intervalle, les acteurs culturels comptent bien alerter, manifester et lutter contre la politique régionale qui s'annonce.

La culture, « élément incontournable de nos vies »

Arrivée très tôt à la mobilisation, l'autrice Lou Darsan ne décolère pas : autrice, elle se sent concernée à plus d'un titre par les coupes annoncées en Pays de la Loire, puisqu'elle milite également au Planning familial — des réductions budgétaires dans les actions pour l'égalité femmes-hommes sont prévues. « Ces coupes toucheront tout le monde, tous les publics, même si l'on ne s'en rend pas compte au premier abord : les prix des spectacles, des livres, des événements pourraient augmenter, au point que la seule chose qu'il restera à faire, c'est payer son abonnement Netflix et rester chez soi. »

« Dans les pays où notre système de subventionnement est absent, l'uniformisation de la culture est à l’œuvre, avec une domination des plus grands groupes », poursuit-elle. Marion Gicquiaud Legrand, libraire et cogérante de Lise & Moi, à Vertou, suit le cortège ce matin « pour défendre la culture, défendre nos acquis, et aussi le fait que la culture n'est pas rentable, mais que nous en avons tous besoin. »

Un même sentiment d'urgence, doublé d'une évidence de la cause à embrasser, réunit les participants interrogés ce 5 décembre. « C'est un devoir d'être ici », relève ainsi Benoît Albert, gérant de La Géothèque (Nantes), « je représente la librairie, mais je suis là pour toute la culture, cet élément incontournable de nos vies ».

Nolwenn Caillet, médiatrice du livre, s'inquiète des « emplois qui vont disparaitre » en même temps que les subventions, mais également pour son petit garçon, âgé de 4 ans, qui l'accompagne ce matin : « Pour moi, un avenir sans culture, sans vie associative, sans solidarité, n'est pas envisageable, ce sont des valeurs aussi importantes que le fait de se nourrir ou de se vêtir. »

La pancarte d'un jeune manifestant, à Nantes, ce 5 décembre
La pancarte d'un jeune manifestant, à Nantes, ce 5 décembre

Auteurs, éditeurs, libraires, bénévoles et autres travailleurs de la chaine du livre ont aussi retrouvé les bibliothèques, doublement mobilisés en cette journée de défense du service public. « Nous sommes bien à notre place, ici, ce matin », note un bibliothécaire nantais, « mais je suis plus inquiet encore pour la culture, car le gouvernement vient de tomber, mais la région reste, et risque de s'obstiner dans ses coupes budgétaires. »

À ses yeux, « la conjonction des luttes qui s'observe ce matin est aussi une réponse à la conjonction des attaques envers tout ce qui peut favoriser l'émancipation des individus, envers un service public comme l'héritage de ceux qui n'en ont pas ». 

Des emplois en jeu

Depuis l'annonce de Christelle Morançais en octobre dernier, les acteurs de la culture reçoivent, petit à petit, des réponses quant à leurs demandes de subvention pour 2025, mais le flou demeure. Le niveau exact des coupes budgétaires et le nombre de bénéficiaires concernés restent imprécis. Les pôles de coopération culturelle des Pays de la Loire, parmi lesquels Mobilis, qui fédère les acteurs du livre et de la lecture, tente de réunir et faire circuler les informations.

À cette fin, les pôles ont réalisé en quelques jours une enquête pour estimer les conséquences des coupes budgétaires promises par la présidente de région. 2443 emplois seraient directement menacés « suite à une diminution ou à un arrêt des financements publics en 2025 en Pays de la Loire », indiquent les résultats de cette enquête, à laquelle 736 structures ont répondu.

« C'est une photographie à un instant T », précise Adèle Spieser, directrice de Mobilis, « qui devra être complétée, car la plupart des structures de la région n'ont pas encore reçu de réponse du conseil régional quant à leur subvention : certaines demandes, notamment celles concernant les festivals ou les résidences d'auteurs, se font en 2024, mais d'autres en cours d'année 2025 ».

Autrement dit, s'il est massif, ce chiffre est a minima, car il ne peut refléter exactement « l'effet domino » craint par les professionnels du secteur. « Parmi les artistes auteurs et les indépendants, un quart envisage déjà une réduction ou un arrêt de leur activité suite aux retraits de partenaires touchés par le recul des subventions », souligne la directrice de Mobilis.

Nolwenn Caillet, la médiatrice du livre, entre dans ce cas de figure : « En tant que prestatrice extérieure, je vais être la première à sauter en cas de financements moindres, et certains partenaires m'ont déjà prévenu. » À la tête d'une microentreprise, La voix est livres, elle a bien conscience que ce statut ne lui offrira pas de protection face à la réduction de son activité. « Je préfère me dire que je rebondirai, que je trouverai peut-être du travail en bibliothèque, où j'ai déjà travaillé. Mais je ne vais sans doute pas être la seule à chercher un emploi dans les prochains mois. »

Au sein des structures associatives, la question de la pérennité des emplois se pose avec une certaine urgence. Mobilis, qui devrait perdre la totalité de sa subvention régionale en 2026, craint des suppressions de postes, quand la rémunération de la salariée du collectif des éditrices et éditeurs indépendants des Pays de la Loire, Coll.LIBRIS, est remise en cause.

L'attractivité d'un territoire

Outre la hausse prévisible du taux de chômage, les coupes budgétaires décidées par la présidente de région pourraient sensiblement entamer la dynamique culturelle des Pays de la Loire, pointent les professionnels. 

« Nous avons fêté nos 10 ans d'existence cette année, avec un programme de rencontres avec des auteurs assez exceptionnel, pour lequel nous avons sollicité la région. Sans cette subvention, rien n'aurait été possible : les rencontres en librairie sont généralement déficitaires, l'objectif est avant tout de créer du lien, de faire vivre des lieux », remarque Marion Gicquiaud Legrand, libraire et cogérante de Lise & Moi (Vertou).

Même constat du côté de La Géothèque, qui organise le festival Nature Nomade, dont la dernière édition s'est déroulée en novembre avec un budget de 40.000 €, dont 1/8 est couvert par une subvention régionale. « Cette aide nous permet de sortir des carcans commerciaux, de faire venir des auteurs de l'étranger. La région nous avait d'ailleurs demandé de travailler la professionnalisation du festival, de rémunérer auteurs et modérateurs, afin de l'obtenir. Nous avons joué le jeu, et, d'un coup, plus rien. Nous commençons à chercher des solutions, mais nous risquons d'accueillir moins d'auteurs, ou de proposer un accueil moins qualitatif. »

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Aux manifestants de ce jeudi 5 décembre, la volonté de réduire les dépenses publiques de la région parait à courte vue. Subventionner la culture aurait en effet de multiples effets positifs sur les territoires, en matière de créations d'entreprises, de parts des actifs occupés ou encore de salaire net moyen, mais aussi de retombées économiques, lors de festivals et autres événements. 

Delphine Ripoche, la directrice adjointe de la librairie Durance (Nantes), évoque les travaux d'agrandissement et d'aménagement récemment effectués au sein du vénérable établissement, un des plus anciens de la ville. « Nous avons reçu 20.000 € de la région dans le cadre de ses travaux : sans cette subvention, il n'y aurait pas eu de monte-charge, qui va aider les libraires au quotidien. » Un autre exemple des bénéfices de la circulation de l'argent public : le paiement de l'entreprise chargée de l'installation, de meilleures conditions de travail pour des salariés, et une librairie à l'activité plus importante.

À LIRE - Subventionner la culture, gabegie ou levier de croissance ?

« L'économie n'est pas non plus l'alpha et l'oméga de notre vie », tient à rappeler Frédéric Fourreau, président de Coll.LIBRIS et fondateur de Patayo Éditions. Une observation à laquelle fait écho celle du bibliothécaire nantais mobilisé ce matin-là : « Je travaille dans un établissement municipal, sans recherche de rentabilité, mais on connait la plus-value économique de l'installation d'une bibliothèque. Et nous ne sommes pas systématiquement obligés de nous justifier avec un argument économique ! »

Un autre apport de la culture, moins facilement mesurable, se retrouverait mis en cause par les coupes budgétaires : son apport social, et les retombées positives sur le bonheur national brut, cette fois. La crise sanitaire du Covid-19 semblait pourtant avoir rappelé l'aspect essentiel des activités culturelles pour faire société. Et, si cela n'était pas suffisant, nombre d'études soulignent les apports bénéfiques pour la santé : amélioration de la qualité de vie, bien-être psychologique, engagement social plus important, recul des périodes de dépression et d'anxiété, entre autres...

Un écosystème menacé

Les acteurs et actrices du secteur font bloc, estimant que l'attaque d'un maillon équivaut à une menace pour l'ensemble de la fameuse « chaine » du livre. Jérémy Fabre, directeur de la Maison Julien-Gracq (Saint-Florent-le-Vieil), met en évidence cette interdépendance : « La Maison Julien-Gracq est touchée par ces coupes [réduite de moitié en 2025, la subvention serait supprimée l'année suivante, NdR], mais nous travaillons en lien avec une multitude de structures, des petites, des grandes, et si l'une d'elles disparait... Nous, sans les auteurs, les auteurs sans les libraires, les libraires sans les éditeurs, cela n’a aucun sens », termine-t-il.

« Un tissu de librairies qui est attaqué, cela aura un impact sur nous et sur l'accès à la lecture, sa pratique aussi », remarque le bibliothécaire nantais, « plus inquiet pour le tissu culturel que pour la vie des bibliothèques » devant les coupes budgétaires promises.

La suppression des subventions dédiées aux résidences d'auteurs aurait ainsi des conséquences concrètes sur l'accès à la culture dans un certain nombre de lieux. Ainsi, si la Maison Julien-Gracq met à disposition des auteurs un « lieu à soi » pour écrire, ces derniers s'investissent en retour dans des actions de médiation, entre 4 et 6 mensuellement par auteurs accueilli.

« Ces actions s'effectuent auprès du grand public, dans les lycées, prisons, EHPAD, instituts médico-éducatifs, à l’attention de nombreux publics, universitaires et scolaires, éloignés de la lecture », détaille ainsi Jérémy Fabre.

L'autrice Lou Darsan, qui a récemment bénéficié d'une résidence au sein de la Maison Julien-Gracq, relève l'importance de ces dispositifs « pour gagner sa vie, en tant qu'auteure », mais aussi leur rôle social : « J'ai animé des ateliers d'écriture, notamment dans des lycées, parfois professionnels, où les jeunes n'ont pas toujours l'habitude d'aller vers le livre, la poésie. Les activités peuvent ouvrir des vocations », souligne-t-elle, permettant à des élèves de « rencontrer un monde qui n'est pas le leur », d'échapper au déterminisme social et d'envisager, pourquoi pas, de nouvelles passions, de nouvelles orientations professionnelles.

La remise en cause des subventions attribuées aux structures interprofessionnelles du livre, comme Mobilis, Coll.LIBRIS, mais aussi l'Association des librairies Indépendantes en Pays de la Loire (ALIP) révolte particulièrement les manifestants. « Nous assisterions à la destruction d'une structuration qui a mis une vingtaine d'années à se construire », note Delphine Ripoche, de la librairie Durance. « Pourquoi mettre à mal ce qui a été fait par des agents du conseil régional, des permanents et des bénévoles pendant des années ? »

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L'ALIP gère notamment le portail des librairies indépendantes en Pays de la Loire, qui permet aux clients de réserver facilement des ouvrages dans les points de vente. « Beaucoup de clients utilisent ce portail, qui affiche d'une manière claire nos coups de cœur et les livres disponibles. C'est une visibilité que nous allons perdre si ce portail disparait. Pour une librairie seule, supporter les coûts d'un tel site de ecommerce est très difficile », remarque Julie, salariée de la Librairie du Quai (Indre).

Ces associations interprofessionnelles ont l'intérêt de porter, financer et mener des projets trop complexes pour leurs membres, si ces derniers étaient isolés. « L'association se permet de faire ce que chacun, seul, ne peut pas faire », résume en une formule Frédéric Fourreau, le président de Coll.LIBRIS.

Une méthode décriée

« Sidéré. » Le terme apparait régulièrement dans les conversations avec les professionnels de la lecture mobilisés ce matin du 5 décembre. Tous s'accordent à dire que la méthode choisie par la présidente de région revient à « un dénigrement total de notre travail », comme l'exprime Benoît Albert, de La Géothèque.

Frédéric Fourreau se souvient pour sa part des circonstances de l'annonce de la suppression de Coll.LIBRIS : « Plusieurs semaines avant l'annonce des coupes, j'avais un rendez-vous avec une représentante non élue de la région pour discute du budget prévisionnel associatif, au cours duquel aucune baisse n'a été évoquée. Deux semaines plus tard, la présidente de région annonçait ses économies drastiques. »

« Ensuite », poursuit-il, « j'ai moi-même dû contacter notre élu référent pour le livre et la lecture à la région pour qu'il sorte une liste et m'annonce la suppression de notre subvention l'année prochaine. Il me semble que les élus sont en train de décrédibiliser la valeur politique de leur parole. » Il pointe aussi l'impréparation visiblement à l’œuvre : « À un mois du vote du budget, ces gens s'apercevraient qu'un déficit se profile ? Et ils prétendent nous donner des leçons d'économie ? Si, en tant qu'entrepreneur, je me livrais à ce constat dans les mêmes conditions, mon banquier saurait m'accueillir... »

La stratégie du choc

L'argument de la dette invoquée par la présidente de la région pour justifier la coupe des dépenses parait spécieux à de nombreux interlocuteurs. « Il serait valable si on allait au moins chercher l'argent là où il est, chez ceux qui ont le plus de moyens, si l'on s'occupait sérieusement de la fraude fiscale [au coût estimé entre 60 et 80 milliards € par an, au minimum], par exemple », note le bibliothécaire nantais.

« On peut se poser la question de la dette », concède Frédéric Fourreau, « mais je crois que des députés ont bien montré, avant que ce ne soit retoqué, qu'il y a des possibilités pour récupérer des milliards et passer sous la barre des 3 % de déficit ». Une référence au projet de loi de finances 2025, largement amendé par les députés, à l'Assemblée nationale, mais rejeté par la coalition gouvernementale.

Cette dernière aura subi la censure, ce 4 décembre au soir, ce qui devrait déboucher sur une reconduction du budget de l'État de 2024 sur l'année suivante. Les larges économies réclamées par le gouvernement aux collectivités territoriales ne seraient plus au programme : « Je ne fais pas de politique nationale », note Jérémy Fabre, « mais je suppose que la demande de baisse budgétaire de 40 millions € pour la région n'est plus d'actualité, puisque le budget n'est pas voté ».

Rappelons que les économies réclamées par le gouvernement aux collectivités territoriales (régions, départements et communes), au prétexte du déficit public, s'inscrivaient dans un contexte de réduction des recettes fiscales de ces mêmes collectivités, suite à des décisions des gouvernements successifs de la présidence d'Emmanuel Macron... Soulignons aussi que les collectivités, contrairement à l'État, sont contraintes par la loi de présenter un budget à l'équilibre (sauf pour les dépenses d'investissement).

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Faut-il s'attendre à un recul de Christelle Morançais, dans ces conditions ? Interrogée, la région s'est refusée à tout commentaire : « Les arbitrages budgétaires sont encore en cours et le vote du budget interviendra le 19 décembre. Les prises de paroles n’auront pas lieu avant la fin de ces arbitrages », nous indiquent les services de la région. Néanmoins, auprès de Presse Océan, du Courrier de l’Ouest et du Maine Libre, la présidente de région persiste et signe : « J’assume totalement de baisser les dépenses. »

Sa stratégie semble ainsi s'inscrire dans une logique néolibérale de désengagement de la puissance publique, notamment par les subventions, afin de laisser le champ libre aux initiatives privées et au marché, sans considération pour les propositions non marchandes ou les cultures alternatives à la logique de l'audimat. La méthode, quant à elle, permettrait de sabrer le dialogue social et les négociations — les recours des gouvernements aux fameux articles 49.3, pour éviter le débat parlementaire, s'inscrivent dans cette même logique.

On retrouve par ailleurs une certaine parenté entre l'annonce radicale de Christelle Morançais et, de l'autre côté de l'Atlantique, l'extrémisme de Ron DeSantis, gouverneur de la Floride. En juillet 2024, cet homme politique plus trumpiste que Trump avait, d'un seul coup, supprimé toutes les subventions culturelles versées par l'État. Adepte des infox, ce Républicain avait pointé le cas d'un « festival sexuel » — en réalité un spectacle, au sein d'une manifestation, qui comportait des éléments sexuels, mais était réservé à un public âgé de plus de 18 ans — pour justifier cette annihilation de la politique publique culturelle.

À LIRE - Libraires, éditeurs, festivals : en Pays de la Loire, l'inquiétude gagne

De nombreux acteurs de la culture estiment que Christelle Morançais « ne reculera pas », engagée dans « une opération de publicité politique » raccord avec les positionnements du chef de son parti (Horizons), l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, chantre de l'austérité au prétexte de la dette. Et craignent désormais un phénomène qui s'étende aux autres régions de France.

« D'une certaine manière, la position outrancière de Christelle Morançais aurait relevé le seuil de tolérance », nous explique une proche du dossier. « Des présidents et présidentes, dans d'autres régions, commenceraient ainsi à se positionner, en disant : “Nous allons devoir faire des coupes budgétaires, mais pas à la hauteur de la région Pays de la Loire, pas d'inquiétude.” Ce qui permettrait de faire “passer la pilule”. » Toujours selon cette source, d'autres collectivités territoriales envisagent aussi des baisses de dépenses, notamment des départements bretons. 

Et maintenant, que faire ?

La composition du Conseil régional des Pays de la Loire ne présage pas d'opposition majoritaire au projet de Christelle Morançais. Au sein du conseil régional, qui réunit 93 membres, le groupe de Christelle Morançais, Aimer et Agir pour les Pays de la Loire, n'est pas majoritaire (43 membres), mais devrait bénéficier du soutien de l'Union Centriste (14).

Du côté de l'opposition, Les Écologistes, La France insoumise, le Parti socialiste et le Parti communiste français devraient s'y opposer, mais ne comptent que 24 membres. Quant au Rassemblement national, il pourrait très bien se prononcer pour l'austérité, comme l'ont montré les propositions et votes des députés de ce parti lors des discussions sur le volet culture du PLF 2025.

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Néanmoins, rien n'est joué, martèlent les professionnels de la culture et du livre. « Les élus sont des représentants des citoyens de leurs territoires, c'est donc à eux de considérer ce qui est important pour ces citoyens, et de voter en conscience », veut croire Frédéric Fourreau, de Coll.LIBRIS.

À LIRE - Pays de la Loire : Madame Morançais, “renoncez à votre projet de budget 2025

« Nous avons fait remonter aux élus nos préoccupations », note pour sa part Jérémy Fabre, de la Maison Julien-Gracq, persuadé que les 15 jours prochains seront décisifs pour « des enjeux qui nous dépassent et qui auront des répercussions, non pas sur un mandat, mais sur les décennies à venir ».

Adèle Spieser, directrice de Mobilis, croit elle aussi à « une marge de manœuvre auprès des élus » et appelle en particulier « à la reprise du dialogue, que le secteur culturel entretient depuis plus de 20 ans avec la région, et qui n'a pas précédé les décisions prises récemment. » Depuis plusieurs semaines, les communications des acteurs culturels autour de la situation budgétaire se succèdent. Elles se poursuivront auprès des élus comme du grand public dans les prochains jours : le temps presse.

Photographies : à Nantes, le jeudi 5 décembre 2024 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

Par Antoine Oury
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14 Commentaires

 

Gaucho Marx

06/12/2024 à 17:23

On pourrait croire que la gauche aime la culture et que la droite ne l'aime pas.
Mais imaginons que ce conseil régional sabre dans (d'hypothétiques) subventions au Puy du fou.
Ces braves gens descendraient-ils dans la rue ? Réponse inutile.
Donc la gauche aime surtout la culture de gauche, une forme de propagande, de préférence subventionnée par l'argent public.
Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi la culture échapperait à la loi du marché, et pourquoi elle ne tirerait pas avant tout ses revenus des offres, biens et services qui intéressent le public.
Sauf à considérer qu'il faut tenir le "cultivé" par la main, et qu'on doit l'emmener vers des horizons qu'il serait incapable de découvrir par lui-même.
Vision élitiste ?


Kostik

06/12/2024 à 20:42

Si la loi du marché était l'alpha et l'oméga de l'offre culturelle française, le Puy du Fou aurait depuis longtemps laissé la place à un Disneyland.

Gaucho Marx

07/12/2024 à 00:21

Et Ferrari à Toyota, SuperU à Walmart...
Allons voyons !

Marioniet

07/12/2024 à 07:39

+++++++++++++

Luna

07/12/2024 à 08:08

Je veille chez moi sans Netflix, sans télé mais pas sans livres, sans vinyles, sans cinéma, ni sans spectacles.
La télé n'a rien d'indispensable, l'accès à la culture oui.

Aurelien Terrassier

08/12/2024 à 11:07

Entièrement d'accord avec vous Luna! En fait Christelle Morancais veut simplement que les gens restent chez soi devant Netflix et Spotify tout en méprisant des milliers d'artistes de sa région et privant ainsi les gens de spectacles avec un grand S. Les spectacles c'est la vie pas besoin de smartphone pour prendre des photos ou des films pour s'en rendre compte. Chaque spectacle est un moment unique. J'ai toujours détesté les vedettes du show-biz ou du moins admiratif du talent au cas par cas mais les artistes petits, grands ou moyens sont bien plus importants que ces vedettes que l'on dans des films au top du box-office ou dans les prime de télé et cerise sur le gâteau certains sont aussi ridicules sur les réseaux sociaux et pire encore dans la presse people que je ne cautionne pas.... Non les artistes et le spectacle vivant c'est la vie les écrans c'est bien surtout en semaine c'est parfois optionnel mais cela ne vaut en rien le plaisir du spectacle vivant bien réel n'en déplaise à Christelle Morancais qui se contente de mépriser les artistes tout en vénérant la beauté des abbayes tout ça puyr

Luna

08/12/2024 à 12:28

Elle veut surtout comme le dit si bien Henri Troya dans la case de l’oncle Sam, faire sa cuisine à l’américaine, comme " la cuisine d’Olga, petite et propre qui me paraît, au premier coup d'oeil, en tous points identique aux cuisines françaises.
Seules m'étonnent les dimensions colossales du frigidaire électrique...
Des boîtes de conserve, dressées en murailles, reproduisent à s'y méprendre la silhouette des buildings new-yorkais.
Un gigot exceptionnel, drapé dans une gelée blonde, voisine avec quelques fromages pasteurisés.
Quatre bouteilles d'un lait compact montent la garde autour d'une botte de radis géants.
Et les lampes invisibles versent à l'ensemble une clarté d'aurore boréale.
Un goût de neige et de sauce me remplit la bouche. Mon émerveillement attendrit mes hôtes."

Un goût de neige, autant dire un goût d’eau, sans parfum et sans odeur, je préfère passer mon chemin de cette cuisine là !

Aurelien Terrassier

08/12/2024 à 18:38

D'ailleurs ça peut paraître étonnant de voir Christelle Morancais et son camarade Frank Louvrier au Hellsfest l'an passé. Mais s'agissant de cette droite bourgeoise réactionnaire c'est évidemment un joli coup de com' comme on dit https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/presente-au-hellfest-christelle-morancais-se-fait-tancer-sur-les-reseaux-sociaux-f896c192-0db0-11ee-b0a0-b08373475784

Aurelien Terrassier

08/12/2024 à 11:09

Christelle Morancais veut surtout faire plaisir avec son goût pour les abbayes à un électorat réactionnaire voir d'extrême droite en piquant des voix au Rn en vue de se rassurer de sa potentiel réélection!

bcarminan

07/12/2024 à 10:13

Perfusé à base de subventions, le monde de la culture doit se réinventer : faire aussi bien avec moins.
Et puis, dans tout ce discours, il ne faut pas oublier d'où vient l'argent. Il vient du CONTRIBUABLE. Ce dernier a droit aussi de voir son pouvoir d'achat maintenu par une évolution moindre de la pression fiscale. Cela créera également de l'emploi.

Cyril Balcon

08/12/2024 à 03:35

Mouais priver 150000 personnes d'un emplois ne va surement pas "créer des emplois", ces personnes vont toucher le RSA ou le chômage ; sans subvention il pourrait y avoir une inflation localisée des biens et services culturels (sauf du livre) donc pas de création d'emplois là non plus.

bcarminan

08/12/2024 à 11:46

Bonjour,

150 000 personnes représentent un budget minimum de 4 Milliard d'Euros. Il ne me semble pas que cela représente les sommes en jeu.
Il n'empêche que rester arc-bouter sur les positions actuelles ne fait pas avancer.
La diminution des budgets parait inéluctable, autant l'accompagner pour construire le futur.

Cyril Balcon

09/12/2024 à 01:40

https://actualitte.com/article/120556/politique-publique/pays-de-la-loire-150-000-emplois-menaces-la-culture-se-rebiffe

"l'accompagner" avec une baisse de 73% LOL c'est plus une saignée c'est une hémorragie artérielle.

Aurelien Terrassier

07/12/2024 à 15:27

C'est un bel élan de mobilisation légitime du monde de la culture à Nantes contre l'autoritarisme et l'obscenite budgétaire de Christelle Morancais!


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Le cerveau ignore facilement les dangers lointains, comme s’ils disparaissaient une fois la tête enfouie dans le sable. La maladie d’Alzheimer compte parmi ces réalités que l'on repousse – elle frapperait pourtant 80 millions de personnes en Europe d’ici 2050, selon l'Organisation mondiale de la santé. Aux Portes du Sud, un accueil de jour thérapeutique, on lutte contre cette fatalité, en rendant leur dignité aux malades.

19/12/2024, 10:48

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Lou ! fête ses 20 ans : retour sur le phénomène de Julien Neel

Joyeux anniversaire, Lou ! L’héroïne créée par Julien Neel souffle ses 20 bougies, un cap exceptionnel que « peu de séries BD franchissent », selon Nicolas Forsans, son éditeur actuel. Avec 3,4 millions d’exemplaires écoulés, la série, qui a évolué au rythme de ses lecteurs, continue de s’imposer comme un incontournable à chaque nouvelle parution. Mais quel est le secret de cette longévité ? Histoire d’un véritable phénomène générationnel.

16/12/2024, 16:55

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Périgueux, ça s'écrit avec un G comme “Gourmandise”

#LivreGourmandPerigueux2024 – Pas tous les jours qu’on croise une dame deux fois millénaire : heureusement, j’ai apporté des bonbons, les fleurs, c’est périssable, d’autant que les seules que cuisine Thierry Marx, sont celles de courgette. Faut composer avec le président du festival de Périgueux. J’ai aussi mis une cravate, sait-on jamais, dès fois que la déesse Vesunna, qui présida elle à la création de la cité périgourdine, nous fasse une épiphanie…

17/11/2024, 09:11

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“Les parties les plus importantes du film sont les parties mystérieuses”  

Quelle est la plus belle scène de l’histoire du cinéma ? Question puérile diront certains. D’autres sauteront sur l’occasion pour invoquer le tout rouge Johnny Boy une fille à chaque bras, Motorcycle Boy qui rêvasse à la Californie, ou Redmond Barry fixant Lady Lyndon à la table de jeu, et la séduit par la seule intensité de son désir, sur le rythme lancinant de Franz Schubert…

13/11/2024, 17:45

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Pourquoi la Belgique est-elle devenue le pays de la BD européenne ?

C'était un projet initié il y a près de 20 ans : créer une nouvelle exposition permanente pour le Centre Belge de la Bande Dessinée de Bruxelles. Belle initiative, mais pas si simple de trouver le meilleur bout pour raconter la si riche histoire de la BD belge, dans un espace qui n'est pas infini. Isabelle Debekker, directrice du musée depuis 2019, a repris l'affaire en main, et après trois fois à tout recommencer, elle et son équipe ont enfin trouvé la formule jugée idéale.

09/11/2024, 10:30

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Dans la cuisine d’Alexandre Dumas

L’exposition du musée du château Monte-Cristo à Marly nous rappelle qu’Alexandre Dumas était un écrivain politique, dramaturge, journaliste, amateur et critique d’art, voyageur infatigable, éternel amoureux, et fin gourmet !

27/10/2024, 14:49

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L’Italie à Francfort : “les racines vers le futur” et les défis du présent

Cette année, « la Buchmesse parle italien », plaisantait le président de l’AIE (Associazione Italiana Editori) Innocenzo Cipolletta. L’enthousiasme est palpable, toute comme la croissance des cessions des droits à l’étranger. Mais les défis pour valoriser le livre italien, tant dans les frontières du Bel Paese qu'à l’international, demeurent nombreux.

21/10/2024, 10:14

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Hervé Le Tellier : écrire pour faire vivre un nom, une mémoire

#LEP2024 – À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage Le Nom sur mur en 2024 l’auteur de L’Anomalie était de passage à Lire en Poche pour évoquer les raisons qui l’ont poussé à s’intéresser au parcours d’un jeune maquisard oublié.

14/10/2024, 18:21

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La Romance, un genre qui casse les codes ?

#LEP2024 – Depuis quelques années, le genre de la romance continue de monter en puissance. Si, jusque-là, on ne faisait pas une grande place à ces œuvres dans les salons littéraires, les temps sont en train de changer. A Lire en Poche aussi, on parle de romance.

13/10/2024, 07:53

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Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ?

#TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ?

03/10/2024, 10:42

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Houaria d’In‘âm Bayoud : les “hommes de lettres” algériens contre les femmes qui écrivent

Quelques jours après son couronnement du Grand Prix Assia Djebar, le 9 juillet 2024, pour son roman Houaria, une offensive ultra-réactionnaire, national-conservatrice et intégriste religieuse, a été orchestrée contre l’écrivaine In‘âm Bayoud, son éditrice et « leurs soutiens académiques et institutionnels ». 

19/09/2024, 16:24

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“Je reste avec vous” : dans la maison de Jean Cocteau, à Milly-la- Forêt

« Un poème n’est pas écrit dans la langue que le poète emploie. La poésie est une langue à part et ne (se) peut se traduire en aucune autre langue, même pas en celle où elle semble avoir été écrite. » (Secrets de beauté, Jean Cocteau). À Milly-la-Forêt, à côté du Château de Bondé du XIIIe siècle, il y a une maison qui, dirait-on, a été prédestinée à être achetée en 1947 par Jean Cocteau. 

26/08/2024, 14:09

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2024 en 2024, ou la quête du livre “auquel personne ne s'attend”

Oubliez les Jeux olympiques et paralympiques : 2024 marque aussi une autre échéance, celle de la concordance entre l'année et le nom d'une endurante maison, créée en 2010. Olivier Bron, cofondateur des éditions 2024 a évoqué avec nous, à domicile, les implications de cette « grande coïncidence »... Et dessiné ce que signifie être un (encore jeune) éditeur de BD et de jeunesse indépendant aujourd'hui.

14/08/2024, 10:42

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La bibliothèque promet des lectures les pieds dans l'eau

Depuis bientôt vingt ans, les lecteurs sont à l’honneur sur les côtes de la Seine-Maritime (nom de code : 76). Au fil de l’eau et des plages de galets et de sable, si, si, avec un peu de malice, des baraques installées offrent chaises et livres. Des bibliothèques éphémères, certes, mais particulièrement appréciables, avec La Manche et le soleil pour voisins.

01/08/2024, 10:30

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Mario Vargas Llosa, une odyssée littéraire péruvienne

Mario Vargas Llosa est certainement le plus célèbre écrivain sud-américain vivant, depuis la disparition de Gabriel Garcia Marquez en 2014. Son odyssée littéraire se conjugue avec Paris, Barcelone, Londres, New-York, et même Jérusalem et Berlin, mais c’est à Arequipa, dans le sud de son Pérou natal, que s’est installé son musée. Dans la grande maison familiale, ses plus précieuses archives sont conservées, du manuscrit de son premier roman à celui de son discours du Prix Nobel.

29/07/2024, 17:17

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“Ce soir, nous dînons en enfer” : une bataille illustre devenue chef d'oeuvre BD

Le fracas des armes et des boucliers, les lances brisées, les nuées de flèches nombreuses à en assombrir les cieux. « Quelle connerie, la guerre » , disait Prévert. Et pourtant les combats inspirent, voire fascinent, quand ils s'ancrent dans l’Antiquité. Avec 300, Frank Miller signa une oeuvre spectaculaire, qui puisa dans l’Histoire autant qu’elle la réécrivit. Traître, monstre, héros... 300, une épopée hors norme.

19/07/2024, 15:00

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La dernière ligne d'À vélo entre les lignes

#AVeloEntreLesLignes – Il y a plus d'un an, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés un défi : relier Paris à Oulan-Bator avec leurs bicyclettes. Sur chemin, ils visitent le plus grand nombre de librairies possible. ActuaLitté a relayé toute leur aventure, jusqu'à la dernière ligne qu'ils écrivent aujourd'hui.

10/07/2024, 10:33

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Une gare changée en librairie : à Rezé, le livre sur de bons rails

Au bout de la ligne 2 du tram nantais, l'un des terminus n'est autre qu'une librairie : un rêve de lecteurs. Depuis un an, Carole Dolcini et Nolwenn Gandon relèvent le défi qu'elles se sont lancé en inaugurant La Petite Gare, à Rezé, dans un bâtiment de la SNCF réhabilité. À l'étage, au-dessus de l'établissement, un espace partagé accueille des travailleurs du livre et de la culture.

05/07/2024, 15:06

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Les éditions MeMo, du coeur aux ouvrages

L'édition française se débat, engluée entre la concentration, la surproduction, la hausse des coûts de production et une indéniable baisse des ventes. Le secteur de la jeunesse souffre des mêmes maux, mais en pire. Leur 30e anniversaire encore dans les mémoires, les éditions MeMo, depuis Nantes, continuent d'insuffler passion et intelligence au sein d'un catalogue exigeant sans être élitiste pour autant.

11/06/2024, 16:57

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Dans la Nef des fous, même les robots rient

RDVBDAmiens2024 – Voilà plus de 30 ans que Turf s’est inscrit dans les pas de Jérôme Bosch (dont le tableau, La Nef des fous, est à découvrir au Louvre) : tout a débuté en ce 77e brumore de l’an 627, dans la bonne ville d’Eauxfolles. Et chez les éditions Delcourt. Le tout pour aboutir à une curieuse expérience, qui se déroule aux Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens.

01/06/2024, 10:12

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Un an à vélo : entre épuisement et émerveillement

#AVeloEntreLesLignes – Découvrir le plus grand nombre de librairies entre Paris et Oulan-Bator, le défi n'est pas des moindres. Et entreprendre le trajet à vélo ? Quelle folie. Pourtant, c’est exactement l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entamée il y a un an. ActuaLitté partage cette incroyable odyssée en publiant leur récit de voyage intitulé À vélo, entre les lignes. Arrivé en Mongolie, il ne reste que quelques centaines de kilomètres au duo...

28/05/2024, 16:09

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L’histoire oubliée et tragique du Camp des Milles

Aurélie Tramier s’est hissée jusqu’en finale de la dernière édition du Prix Maison de la Presse. Une récompense tournée vers la littérature populaire et résolument romanesque, parfaitement en phase avec son dernier roman, Bien-Aimée, publié à La Belle Étoile. Il raconte un camp français peu connu de la Seconde Guerre mondiale, à l’histoire extraordinaire : d’abord destiné à l'internement d'Allemands comme Max Ernst, l'ancienne tuilerie devint à la défaite française, une étape avant Auschwitz…

21/05/2024, 15:45

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Nouveau record pour le Salon du Livre de Turin 2024

SalondulivredeTurin2024 – Nouveau record de visites pour le Salon du Livre de Turin. 222.000 personnes se sont rendues au Lingotto cette année. Zoom sur ce cru exceptionnel.

16/05/2024, 10:27

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Les éditions Edicola érigent un pont entre l’Italie et le Chili

SalondulivredeTurin2024 – Edicola a gagné cette année le Prix National de la Traduction en Italie. Une aubaine pour cette maison d’édition italienne qui détient un second siège… au Chili. ActuaLitté a rencontré son fondateur, Paolo Primavera, au Salon du Livre de Turin.

14/05/2024, 12:17

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"Nous luttons chaque année, c’est un marché précaire"

SalondulivredeTurin2024 – Minimum Fax est une maison d’édition romaine, née d’une revue littéraire initialement distribuée par fax. Cette dernière s’est distinguée grâce à la découverte de grands noms de la littérature italienne contemporaine, mais également pour avoir démocratisé la littérature américaine en Italie.

13/05/2024, 18:02

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“En écrivant, je me jette dans le vide comme les oiseaux”, Amélie Nothomb

SalondulivredeTurin2024 – Oiseaux et chevaux, ou les soeurs Nothomb à Turin : Juliette et Amélie étaient attendues dans une salle archi-comble de lecteurs et lectrices, au salon du livre. Elles ont abordé de leur rapport à langue, à l’écriture et de leur passion pour des animaux, l’oiseau et le cheval, présents dans leurs derniers ouvrages, Psychopompe et Éloge du cheval (2022 et 2023 chez Albin Michel).

11/05/2024, 13:03

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Antoine Gallimard : “Notre métier est d’abord de croire en la littérature”

SalondulivredeTurin2024 – Dans le cadre des rencontres de la section « Edition » du Salon du Livre de Turin où il a été invité, Antoine Gallimard est revenu sur son rôle d’éditeur pendant un dialogue avec Teresa Cremisi, directrice de la section édition et ancienne présidente, jusqu’en 2015, du groupe Flammarion.

11/05/2024, 11:01

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Italie : la lecture s’étend à tous grâce à "la communication augmentative"

SalondulivredeTurin2024 – Officina Babuk et Uovonero, deux maisons d’édition italiennes, sont les pionnières italiennes de la communication augmentative. L’objectif est clair : permettre aux enfants en difficulté dans la pratique de la lecture d’accéder au même patrimoine culturel que les autres.

10/05/2024, 17:35

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"Des livres qui n’ont pas de pères" : zoom sur NN Editore

SalondulivredeTurin2024 - NN Editore a été fondée en 2015 à Milan, précisément le 19 mars, pour la fête des Pères. Et cette date n’a pas été choisie au hasard : NN Editore propose « une recherche éditoriale basée sur l’absence de pères », détaille le responsable de la communication Luca Pantarotto, sur son stand au Salon du livre de Turin.

10/05/2024, 15:43

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Des chevaux, des yourtes et nous : premiers pas en Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

13/04/2024, 12:17

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Pause soupe de nouilles à minuit : ultimes heures avant la Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

01/04/2024, 08:03

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Annonciation faite à Dati : les auteurs ressuscitent le rapport Racine

Devant la Comédie française, ce 25 mars – date de l'annonce à Marie de sa maternité divine –, ils étaient près de deux cents présents pour le retour d’un vieux compagnon. La première Nuit des auteurs et autrices aura vibré au son des les mariachis qui abreuvaient la place Colette de musiques. La promesse d’un rassemblement politique, collectif et festif était tenue… mais les soirées parisiennes prennent parfois des tournures inattendues.

26/03/2024, 11:56

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Audrey Richaud : “La traduction est un terrain de jeu”

Audrey Richaud, traductrice polyvalente de l'italien et assistante d'édition, s'est lancée cette année dans un défi de taille : « Traduire l'intraduisible ». Elle nous raconte son travail sur J’voulais naître gamin, le roman de Francesca Maria Benvenuto, empreint des riches expressions napolitaines de son autrice (Liana Levi, 2024).

13/01/2025, 11:45

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Speed Bac : un jeu pour tester... son sens de l'humour

Le Speed Bac, c'est comme si le traditionnel « Petit Bac » avait avalé des stéroïdes, pour passer à la vitesse supérieure. Imaginez-vous en pleine soirée, entouré de vos amis ou de votre famille, prêt à dégainer vos connaissances plus vite que votre ombre. Enfin... connaissances...

 

13/01/2025, 11:18

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“Adieu Benoît” : un dernier hommage à la voix de Gandalf et Babar

Le doubleur français Benoît Allemane est décédé à l'âge de 82 ans, le 5 janvier 2025. Celui dont on reconnaîtra la voix entre mille - celle de Morgan Freeman, Hercule de Disney, Babar l'éléphant, ou encore d'un Gandalf dans le Cantal -, a également travaillé avec l'équipe d'InCarnatis, qui porte une trilogie de romans immersifs, InCarnatis, la Vénus d'Emerae. Elle rend un dernier hommage au disparu, et lance un appel à témoignage.

10/01/2025, 15:45

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“La simulation d'un futur où un gouvernement populiste prend le pouvoir”

En 2018, la première élection d'un certain Donald Trump, alliée à la crise des réfugiés syriens, inspirait à l'Irlandais Paul Lynch son cinquième roman. Un Booker Prize plus tard, Le Chant du prophète (trad. Marina Boraso, Albin Michel) a atteint notre hexagone, le même mois que l'investiture du même Trump, pour un second mandat...

10/01/2025, 11:38

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Se souvenir de Mohammed Dib, avec Hervé Sanson

Mohammed Dib (1920-2003) est sans nul doute l'auteur algérien qui n'a guère cessé d'évoluer, de jouer avec maints styles et registres tout au long de sa carrière littéraire. Auteur de Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l'œuvre de Mohammed Dib (Apic), Hervé Sanson, chercheur spécialisé dans les littératures francophones du Maghreb, nous livre ses analyses sur l’élan romanesque d’un écrivain dont les mots témoignent, auscultent et recousent les plaies de l’Histoire.

09/01/2025, 12:50

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“Créer une vraie citoyenneté libanaise commencera par l’école”

Un arbre a besoin de racine pour grandir, surtout si cet arbre est le cèdre du Liban. Dans un Beyrouth en plein chaos, un flic proche de la retraite est félicité pour le dénouement d’une affaire explosive d’adultère très médiatisée. On lui adjoint une jeune recrue, une jeune femme issue de la communauté Chiite , pour valider la thèse d’un accident d’une universitaire, mais en bon flic, même véreux, Marwan Khalil, ancien d’une milice chrétienne, flaire un meurtre et va mettre son nez là où il ne faut surtout s’aventurer. Rencontre avec l’auteur, David Hury.

09/01/2025, 11:42

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SSAA : “Est-ce que tu crois qu'ils l'ont fait ? Si, si : Ils l’ont fait !”

« Ils avaient pensé à installer des cerisiers du Japon, tout le long des allées, dans le style cité balnéaire anglaise. » Nul ne sait si le film C’est arrivé près de chez vous compte parmi les oeuvres cultes de Lady en passant. Cette adepte du gossip et de la rumeur délicatement propagée sévit, dès les premiers jours de l’année. Ils l'ont fait, donc... mais s'arrêteront-ils là ?

06/01/2025, 16:11

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Olivier Peraldi : “Ne refusons pas le combat. La poésie est là !”

Olivier Peraldi ne cesse de surprendre, il a publié fin 2024, un recueil de textes poétiques, dissemblables les uns des autres, qui surprennent, interpellent ou inspirent. Le titre est d’ailleurs à la hauteur du contenu : Claquant dans le vent. Que ressent-on dans le vent si ce n’est un nombre incalculable d’information qui attire l’attention du lecteur. Rencontre avec l’auteur, avec Christian Dorsan.

05/01/2025, 15:19

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Petits dictateurs, futurs lecteurs : bonne année aux bébés de 2025

Le livre jeunesse aura pesé en 2023 pour 385,4 millions €, troisième secteur éditorial en France, en croissance de 1,9 % en nombre d’exemplaires écoulés. Alors, chers bébés qui après nous vivez, comme l'écrivit presque Villon, bienvenue en ces premiers jours 2025. Bonne année, qui sera la vôtre.

01/01/2025, 19:37

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Sometimes, Shit happens... et c'est rarement joli-joli

Qu’une expression argotique américaine serve de titre à un jeu ne signifie rien. Ni dans un sens ni dans l’autre. Mais par curiosité, il fallait tester — le dernier jeu que l’on a eu dans les mains n’était rien moins qu’une sombre bouse. Après les déplorables Jokes à papa, quelle pire me*rde nous tomberait dessus ? Allez, joueurs...

31/12/2024, 12:48

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Boualem Sansal est “l’otage d’un pouvoir arbitraire et policier”

Des voix continuent de s'élever pour défendre Boualem Sansal. L'écrivain franco-algérien de 75 ans est détenu en Algérie depuis le 16 novembre, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État. Face à cette situation, le Comité de Soutien International à Boualem Sansal publie un communiqué, que nous reproduisons ici dans son intégralité, exhortant les hautes autorités à intervenir.

31/12/2024, 09:45

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Le livre, dernier bastion véritablement démocratique

#Murmuresetbruitsdumonde – L’esprit dominant, cet ensemble de croyances, de valeurs et de discours largement acceptés dans une société, tend souvent à limiter la diversité des opinions et des points de vue. Il cherche à uniformiser les perceptions, orienter les débats publics et imposer une vision unique de la réalité, parfois en manipulant l’information. 

26/12/2024, 11:11

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“La différence entre séducteur et violeur ? La patience” : Les Jokes de Papa

Quand un jeu promet des plaisanteries de « + ou - bon goût », avec la décence de charitablement avertir les joueurs, le pire n’est-il pas à redouter ? Dans Les Jokes de Papa (commercialisé par Gigamic), 1000 blagues sont proposées pour un concept simple : tu ris, t’as perdu. Sauf que l'on a plutôt envie de pleurer avec un pareil déballage...

25/12/2024, 19:46

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Noël, l'unique période où l'on se réjouit que ça sente le sapin

Joyeux Noël ! Gloire au Grand Barbu coca-collé et de rouge-vêtu ! Hosanntah Claus In Excelsis... et j'en passe et j'en oublie, et les autres mieux vaut vous les épargner : l'année touche à sa fin, et je préfère éviter le calembour de trop qui me ferait toucher à la mienne, de fin.  

24/12/2024, 16:46

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Dans la crèche, avec les santons : Oplibris au pied du sapin de ses sociétaires

OPlibris ouvre ses portes dès maintenant pour les sociétaires et mi-janvier pour tous les autres. Moins de deux ans après le démarrage du projet, OPlibris est né. « Mais tout cela n’aurait pas eu de sens si vous n’aviez pas rejoint l’aventure : aujourd’hui nous sommes 111 sociétaires, dont 93 structures éditoriales », indique Albert de Pétigny, président d’Oplibris. 

24/12/2024, 12:53

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Livres audio : dans les salons, l'écoute est d'or

C'est un paradoxe qui relèverait quasiment du comble : dans les manifestations littéraires et autres salons du livre, l'écoute du livre audio reste une proposition rarissime. Pourtant, au même titre que le feuilletage ou la lecture de la quatrième de couverture pour un ouvrage imprimé, cette approche est indispensable pour faire découvrir et aimer les textes lus, plaide Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology.

23/12/2024, 16:08

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Haruki Murakami, une vertigineuse galaxie romanesque

PORTRAIT – Dire que le prochain roman d’Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains (trad. Hélène Morita, Belfond, janvier 2025), est attendu en France est un euphémisme. À la faveur d’une œuvre féconde et singulière, l’écrivain japonais est devenu une figure majeure de la littérature mondiale – ce qui ne doit rien au hasard. 

21/12/2024, 11:30

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Le prêt numérique en bibliothèque, 10 ans après : un potentiel gâché ?

En 2014, le prêt numérique en bibliothèque prenait une autre tournure avec l'implication des acteurs de la chaine du livre dans PNB, une plateforme technique interopérable. Une décennie plus tard, cette solution sur mesure, à la gestion partagée au sein de l'industrie, a-t-elle tenu ses promesses ? Alexandre Lemaire, ancien président de Réseau Carel — intermédiaire entre les bibliothèques et les éditeurs pour les négociations sur les offres —, animateur de son groupe consacré aux Livres numériques, dresse un bilan pour ActuaLitté.

20/12/2024, 10:43

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Devant un ouvrage poétique, il faut “retrouver la musique de la langue originelle”

ActuaLitté est allé à la rencontre de Nathalie Bauer, pour sa traduction de Ma mère est un fait divers, Maria Grazia Calandrone (Globe, 2024). Un ouvrage au style très poétique, indique-t-elle, qui nécessite un travail tout particulier.

18/12/2024, 12:03

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À Lire et Faire Lire, les enfants aussi sont bénévoles

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et Faire Lire se dédie à la mission de faire découvrir aux jeunes générations le plaisir de la lecture et de la littérature. Elle organise des lectures à haute voix par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, favorisant ainsi des échanges intergénérationnels enrichissants et significatifs. Pour célébrer son 25ᵉ anniversaire, nous avons convié six bénévoles à partager leurs expériences. Parmi eux, Didier Magnat, installé en Charente-Maritime.

18/12/2024, 11:30

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Jacques Chessex, miroir des névroses d’un temps

Avec l'accord de la revue Collatéral, cet entretien de Jean-Michel Devésa est ici proposé en intégralité. Sylviane Dupuis y intervient à l’occasion de la sortie de son essai Jacques Chessex. L’écriture ogre (Presses polytechniques et Universitaires Romandes), explorant un auteur dont la singularité transparaît tant dans son parcours que dans son écriture.

18/12/2024, 10:43

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Gaîté Lyrique : l'inaction dangereuse de l'État et de la Ville de Paris

La Gaîté Lyrique, établissement culturel parisien, est confrontée depuis le 10 décembre 2024 à l'occupation de ses locaux par plus de 200 mineurs isolés étrangers. Ces jeunes, soutenus par des collectifs militants, revendiquent des solutions d'hébergement pérennes face à leur situation de précarité. Sans renier son engagement, le lieu parisien se trouve pris en otage...

17/12/2024, 17:03

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Christelle Morançais, ou la promesse d'un “trou noir” en Pays de la Loire

La Scam a adressé une lettre à Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, dont le plan d'économies prévoit une baisse drastique de 73 % des subventions, ce chiffre effarant parle de lui-même. Ce choix priverait l'économie locale de retombées importantes, et transformerait cette région en trou noir de la création audiovisuelle, loin derrière des zones bien moins peuplées.

17/12/2024, 16:38

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"Les enfants nous accueillent avec une vraie simplicité"

Depuis 25 ans, l’association Lire et Faire Lire s’engage à transmettre aux jeunes générations le goût de la lecture et de la littérature. Elle propose des séances de lecture à voix haute assurées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des échanges intergénérationnels riches et porteurs de sens. À l’occasion de son 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Christine Janot, ancienne professionnelle de l'immobilier, nous a fait l'honneur de partager son expérience.

17/12/2024, 11:52

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Le FIBD et 9e Art+ : “Nous avons besoin de stabilité”

Depuis 2008, le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) est organisé par la société 9e Art+, après délégation par l'Association du FIBD. Une histoire partagée, jalonnée de polémiques quant à la gestion de l'argent public, aux choix artistiques et aux résultats de la manifestation. En 2025, l'association aura la possibilité de dénoncer le contrat avec la société, mais Delphine Groux, sa présidente, évoque plutôt une réflexion autour d'« un projet en interaction avec 9e Art+ ».

16/12/2024, 10:36

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L'accès à la culture, “un pilier de notre pacte républicain”

Depuis les annonces de coupes budgétaires réalisées par la présidente du conseil régional, Christelle Morançais, le secteur de la culture en Pays de la Loire est en sursis. Parmi les structures inquiétées, la revue et la maison d'édition 303, qui pourrait voir 40 années d'activité et de création balayées par une simple décision... Cette institution ligérienne appelle au soutien dans une tribune, reproduite en intégralité ci-dessous. 

16/12/2024, 09:31

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"Quand on lit avec enthousiasme, cela touche les enfants"

Depuis 25 ans, l'association Lire et faire lire œuvre pour transmettre aux jeunes le plaisir des livres et des mots. Elle propose des séances de lecture à voix haute, animées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des moments d’échange intergénérationnel riches et précieux. À l’occasion de ce 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Joël Billaut, ancien consultant, a accepté de répondre à nos questions.

13/12/2024, 18:11

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Le tabou de la guerre civile algérienne n'a pas attendu Kamel Daoud pour se briser

La controverse entourant Kamel Daoud et son roman Houris, prix Goncourt 2024, s'inscrit dans les débats sur la guerre civile algérienne. Cette œuvre serait la première à avoir bravé l'interdit et brisé le tabou du récit... Sauf que ce thème a déjà été abordé par nombre d'écrivains algériens, souvent des femmes. Et ce, malgré La charte pour la paix et la réconciliation nationale d'Algérie. 

13/12/2024, 12:23

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En Pays de la Loire, “une violente attaque envers la pluralité”

Pas encore voté mais déjà amplement discuté, le budget prévisionnel de la région Pays de la Loire pour 2025 entend réduire considérablement les dépenses publiques pour la culture. Un choix politique qui risque de coûter cher aux travailleurs du secteur, mais aussi aux habitants et, plus largement, à tout le territoire, pointe la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse dans un texte reproduit ci-dessous.

13/12/2024, 11:45

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"Les enfants découvrent le plaisir de lire"

Dans le cadre du 25e anniversaire de l'association Lire et faire lire et pour accompagner cet anniversaire nous sollicitons 6 bénévoles dans la France pour avoir leur témoignages qu’on pourra ensuite présenter sur notre journal. À l'occasion de cet anniversaire, nous avons sollicité six bénévoles. Sylvie Allo, ancienne professeur d'anglais, a accepté de répondre à nos questions.

12/12/2024, 16:08

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Boualem Sansal : “Pour la liberté, sans instrumentalisation”

L’arrestation de Boualem Sansal est une épreuve pour tous ceux qui croient en la liberté d’expression, non pas parce que nous partageons ses prises de position, mais précisément parce qu’il est possible de s’y opposer. La liberté d’expression ne saurait être sélective : elle s’applique à tous, y compris – et surtout – à ceux avec qui nous sommes en désaccord. Elle est le socle indispensable de toute société prétendant à la justice. 

12/12/2024, 11:28

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Avec Noëlle Boussiron, au cœur de l'éveil littéraire des plus jeunes

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et faire lire s'engage à cultiver l'amour des livres et des mots chez les jeunes. Elle organise des séances de lecture à voix haute, tenues par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, offrant ainsi des moments d'échange intergénérationnel enrichissants. Pour célébrer ce 25e anniversaire, nous avons invité six bénévoles à partager leur expérience. Noëlle Boussiron, ancienne infirmière puéricultrice, et grande lectrice, a répondu à notre invitation pour un entretien.

10/12/2024, 17:04

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L'affaire Daoud “renvoie à l’histoire des rapports entre deux pays” (Gisèle Sapiro)

La remise du Prix Goncourt à Houris de Kamel Daoud (Gallimard) aura presque été éclipsée par plusieurs polémiques. La teneur du texte, qui évoque la guerre civile algérienne, lui a valu une censure en Algérie, tandis qu'une victime de ce conflit affirme que sa propre histoire lui a été dérobée par l'auteur. La sociologue Gisèle Sapiro, qui travaille notamment sur la responsabilité des écrivains et leur implication politique, revient sur ces implications.

10/12/2024, 12:52

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Livre d'occasion : pourquoi une taxe n'aidera ni auteurs ni éditeurs

Le partage de la valeur entre éditeurs et auteurs portait jusqu’à présent sur la seule commercialisation des ouvrages neufs. Chacun campait alors sur des positions personnelles. Le marché de l'occasion a les atours de l'El Dorado et les intérêts convergent : estimé à 351 millions €, voici un gâteau très appétissant. Au point que l’on sorte les couverts, serviette autour du cou et tout le monde se remet à table.

10/12/2024, 12:20

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Festivals, salons : des coupes budgétaires comme “une mise à mort”

« Quand l’économie boit la tasse, c’est la culture qui trinque ! », lance le Club 99, fédération des festivals de bande dessinée, dans un communiqué. Ces derniers se joignent aux nombreux travailleurs de la culture qui s’alarment des coupes budgétaires soudaines qui commencent à frapper le monde de la culture, afin de contribuer au rééquilibrage des finances de l’État. ActuaLitté reproduit leur texte en intégralité.

10/12/2024, 10:04

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Mobilisation dans les bibliothèques de Toulouse contre l'austérité

Le syndicat CGT Mairie de Toulouse et sa section des bibliothèques adresse à ActuaLitté un message appelant à une mobilisation, découlant des revendications portées. Plusieurs actions, à partir de ce 7 décembre, sont prévues pour dénoncer la politique d’austérité du maire Jean-Luc Moudenc. Leur tribune est proposée ci-dessous en intégralité. 

07/12/2024, 16:33