En quelques heures, des salariés de Bayard ont fait voir et entendre leur inquiétude au sujet de l'avenir de leur groupe. Au Salon du Livre de la Presse Jeunesse de Montreuil, puis devant le siège, à Montrouge, des manifestations ont appuyé les demandes adressées au directoire : le retrait de la participation de Bayard à l'ESJ Paris et le départ d'Alban du Rostu, nommé directeur de la stratégie et du développement. D'autres actions pourraient suivre, notamment dès le jeudi 5 décembre.
Le 29/11/2024 à 14:44 par Antoine Oury
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29/11/2024 à 14:44
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Le 24 octobre dernier, le conseil de surveillance de Bayard confirmait la nomination de François Morinière comme président du nouveau directoire. En l'espace de quelques semaines seulement, deux décisions qu'il aurait prises ont suscité de vives inquiétudes des salariés, préoccupés par l'avenir du groupe Bayard, dans la presse comme dans l'édition.
La première concerne le rachat de l'ESJ Paris, une école de journalisme, par un consortium d'investisseurs, parmi lesquels Vincent Montagne (Média-Participations), Vincent Bolloré et le groupe Bayard. La présence du propriétaire de J'aime lire dans « un consortium de conservateurs catholiques », comme le décrivait la CFDT Journalistes, soucieuse des intentions éditoriales réservées au groupe de presse.
La seconde décision n'a pas tardé, avec l'annonce de l'embauche d'Alban du Rostu en tant que directeur de la stratégie et du développement. Ce dernier fut directeur général du Fonds du bien commun, organisation philanthropique de Pierre-Édouard Stérin, milliardaire défenseur d'un catholicisme identitaire, et président du conseil d'administration de Maman Vogue, site racheté par Stérin en 2022, jusqu'en avril 2024.
Le principal intéressé s'est défendu, dans nos colonnes, d'être en « service commandé » pour son « ancien employeur », dément tout lien avec le projet Périclès — porté par Stérin pour diffuser des idées conservatrices — et assure que ses missions ne porteront pas sur le périmètre de la presse ou de l'édition, mais le développement de « business models, notamment immersifs ».
Des arguments qui n'ont pas convaincu l'intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT et SNJ, qui estime que l'arrivée d'Alban du Rostu correspond, pour Stérin, à un pied dans la porte du groupe médiatique. « On voit mal comment quelqu'un qui a travaillé pour Stérin pendant deux ans pourrait ne pas souscrire à ses idées », souligne Thomas Hamon, graphiste, délégué syndical CFDT et secrétaire du CSE de Bayard Éditions.
Les précisions du directeur de la stratégie sur le périmètre de son poste n'ont pas plus rassurées : « Il est impossible de détacher les missions d'un directeur de la stratégie et du développement du travail des salariés », ajoute-t-il.
Les choix de François Morinière ont suscité la défiance des représentants du personnel et, au-delà, des salariés eux-mêmes. Ce mercredi 27 novembre, le président du directoire a tenté d'expliquer ses intentions lors d'une réunion à laquelle étaient convoqués tous les salariés de la presse et de l’édition. « Il a assuré qu’il ne prenait pas seul des décisions. Or, en deux mois, on en relève déjà deux : la prise de participation dans l'ESJ et l'embauche de du Rostu », détaille Thomas Hamon. « Il ne se rend pas compte du sens et des valeurs en vigueur au sein du groupe Bayard. »
D'autres syndicats partagent ce sentiment d'avoir été laissés de côté par le président du directoire — l'embauche d'Alban du Rostu a été connue quelques heures avant l'article de L'Humanité à son sujet. « Au SNJ, nous ne souhaitons pas être associés à quelque décision de la direction que ce soit », nous explique Patricia Richet, secrétaire de rédaction au Pèlerin, déléguée syndicale SNJ et secrétaire adjointe du CSE. « Néanmoins, nous avons des usages chez Bayard, et il est de bon ton que les représentants du personnel soient informés de certaines décisions, pour ouvrir une discussion. »
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Si les deux décisions de Morinière ne relèvent pas de sujets pour lesquels les informations et consultations du CSE sont obligatoires, la méthode cavalière ne fait définitivement pas l'unanimité.
Deux mobilisations ont été organisées. La première, lors de l'inauguration du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, ce mercredi 27 novembre au soir, a vu des salariés dérouler une banderole « Chez Bayard, aucune place pour l'extrême droite ». Une action largement remarquée par les professionnels présents, mais aussi encadrée d'une manière plutôt stricte par le service de sécurité de l'événement. Interrogée, l'organisation du SLPJ n'a pas répondu à notre sollicitation sur ce point.
Dès le lendemain, la deuxième manifestation se déploie, devant le siège du groupe, à Montrouge. « Afin de réclamer le retrait de Bayard de l’ESJ-Paris et de s’opposer à l’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement groupe, les organisations syndicales représentatives de Bayard vous appellent à un débrayage jeudi 28 novembre de 14h à 15h », indiquait le message de l'intersyndicale diffusé le 28 novembre.
« Nous savons ce que l'on défend par ces mouvements, nous savons ce que nous voulons apporter aux enfants, aux ados : une vision du monde moderne, tolérante, inclusive. Ce ne sont pas les valeurs du RN, de Stérin ou de du Rostu », affirme Thomas Hamon au sujet des mobilisations. Il assure qu'un mouvement d'autocensure est déjà l'œuvre dans les rédactions du groupe, « plus lent à se mettre en place dans l’édition ».
« Au sein de Bayard, nous avons déjà assisté à des mouvements de ce type pour différents thèmes, mais la mobilisation du 28 novembre a été très suivie, bien préparée, et toute l’entreprise a suivi les syndicats. Je pense vraiment qu’il y a eu une unanimité des salariés pour rejeter les deux décisions prises », estime Patricia Richet. « C'est la première fois que les salariés se mobilisent autant, on sent que le sujet est grave », remarque pour sa part Thomas Hamon.
Une réunion entre Agnès Duperrin, secrétaire CFDT du CSE, et François Morinière a eu lieu ce jeudi 28 novembre, « pour présenter le CSE, les attentes des représentants du personnel, la façon dont on a l’habitude de fonctionner au CSE de Bayard », nous indique-t-on. Mais les échanges resteraient complexes, en particulier avec les assomptionnistes, dont la congrégation est propriétaire du groupe : « Nous voudrions pouvoir échanger avec eux sur l’avenir du groupe, sur leur avis quant à cette direction qui est donnée, mais ils sont très difficiles d’accès », déplore Thomas Hamon.
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Une réunion de l'intersyndicale, en début de semaine prochaine, doit décider de la suite du mouvement avec, en perspective, une possible grève générale le jeudi 5 décembre prochain. Si ce rendez-vous est confirmé, il constituerait une première pour le groupe.
Selon nos informations, un comité directeur s'est déroulé ce jeudi 28 novembre, pour déterminer la réponse aux mobilisations salariales. Une tribune dans le journal La Croix, titrée « Bayard reste Bayard » et cosignée par François Morinière, président du directoire de Bayard et Dominique Greiner, assomptionniste, directeur général du groupe, assume visiblement cette fonction.
Évoquant « des incompréhensions au sein des équipes de Bayard », le texte déplore également « des chasses aux sorcières », tout en indiquant une prise en compte de « l’inquiétude de nos équipes ». Soulignant que le groupe, entreprise à mission incessible, « n’est pas à vendre », Morinière et Greiner assurent être « viscéralement attachés aux valeurs de tolérance, de respect de la dignité humaine et de fraternité, qui trouvent leur source au cœur de l’Évangile ».
La longue histoire de Bayard nous apprend que le groupe a su sans cesse se renouveler dans ses projets : la presse, l’édition, les pèlerinages, l’événementiel ont toujours été dans l’ADN de notre maison. La transformation numérique change les habitudes culturelles à grande vitesse. Elle suscite une kyrielle de nouvelles formes de médiations culturelles. À nous de saisir ces opportunités pour intégrer rapidement de nouveaux savoir-faire et de nouveaux publics. Pour ce faire, tous les recrutements se font au regard de la compétence et de l’adhésion à notre projet. Nous ne demandons ni certificat de baptême, ni bulletin de vote pour nous rejoindre, et la diversité des profils et des parcours est notre richesse.
– Extrait de la tribune de François Morinière et Dominique Greiner parue dans La Croix
Les revendications de l'intersyndicale restent donc lettres mortes, à en croire le texte de la tribune, et celle-ci préparerait une réponse écrite aux déclarations de la direction.
Nous avons fait parvenir des questions adressées à François Morinière, sans retour pour le moment.
La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse soutient les salarié·es du groupe Bayard, actuellement vent debout contre l’arrivée du nouveau directeur de la stratégie et du développement Alban du Rostu.
Lors de l’inauguration du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, la banderole déployée par les salarié·es disant « Chez Bayard, aucune place pour l’extrême droite » révèle la peur de la censure, et la mise en danger de la liberté de création.
La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse déplore l’intégration des valeurs d’extrême droite dans le champ éditorial de la jeunesse.
Nous nous inquiétons de l’instrumentalisation des œuvres des auteur·ices et illustrateur·ices jeunesse au profit d’une stratégie contraire à leurs valeurs.
Une journée de grève est prévue jeudi 5 décembre lors de laquelle les salarié·es se mobiliseront à nouveau. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Photographie : devant le siège de Bayard, à Montrouge, ce jeudi 28 novembre 2024 (DR)
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
19 Commentaires
Gaucho Marx
29/11/2024 à 21:17
Pour une fois qu'on aura pas une école de journalisme inféodé à l'islamogauchisme (qui bien sûr n'existe pas), ne boudons pas notre plaisir !
Kujawski
01/12/2024 à 09:15
Avec l’anonymat, tout est permis, depuis l’outrance toute bête, le dérapage, jusqu’à la menace de mort parfois. On est dans le cas présent dans un goubiboulga d’outrance, de diffamation, de sordide. Si la personne prudemment dissimulée derrière le pseudo de « Gaucho Marx » a le plus infime courage, la plus élémentaire dignité, qu’elle veuille bien citer une, une seule école de journalisme «dédiée à l’islamogauchisme », et sur quels éléments précis se fonde son jugement. Dans le cas contraire, il faudra conclure que son modèle, gros crétin américain en passe de reprendre place dans le bureau ovale, est par rapport à Gaucho Marx un parangon d’intelligence.
Aurelien Terrassier
01/12/2024 à 13:51
Kujawski entièrement d'accord avec vous concernant Gaucho Marx incapable de définir ce qu'il avance. Je lui ai dit et prouvé lien à l'appui. C'est comme insulter la gauche radicale dans son ensemble car il n'y a pas que Lfi d'antisemite, ça mène à confusion et au final c'est toujours l'extrême droite parmi les vrais antisemites qui tire son épingle du jeu.
Gaucho Marx
01/12/2024 à 14:01
C'est d'une grande simplicité. Il suffit de regarder d'où viennent les journalistes du Monde, de Libé, de L'humanité, j'en passe et des pires, qui à moins d'une conversion tardive à l'islamogauchisme, n'ont pas inventé tout seul ce qu'ils nous délivrent quotidiennement.
Le fait même que Sterin et Bolloré soient perçus par une grande partie des medias bien en vue - en fait tous, à l'exception des quelques uns gravitant autour de Bolloré - comme à mi-chemin entre Trump et Satan en personne est fort révélateur.
La principale préoccupation des salariés d'un journal, comme de n'importe quel entreprise devrait être de savoir si son chef est un bon gestionnaire, pas de développer un urticaire idéologique à la première occasion.
Je n'ai pas une grande sympathie pour les conservateurs catholiques, ni pour les conservateurs en général, ni les catholiques en général. Mais quand je vois la gauche qui court, pour quelques plats de lentilles, après les représentants et pratiquants d'une autre religion, bien plus conservatrice et plus totalitaire que celle qui est ici depuis des siècles, je finis par accorder à cette dernière le droit de se mettre en avant, et d'avoir des medias pour le faire.
Ps : dans la rubrique calomnie et vieilles dentelles - outrance, sordide, lâcheté, indignité, crétinerie - vous êtes pas mal non plus !
Nicolas Gary - ActuaLitté
01/12/2024 à 14:40
Bonjour
Je préviens charitablement et à toutes fins utiles que ce genre de propos ne passera désormais plus.
Les journalistes d'une rédaction ont le droit, et vous n'êtes pour le moment personne pour le leur interdire, de s'inquiéter des dérives idéologiques quand elles sont avérées de leur actionnaire.
Surtout quand ils n'ont pas originellement signé dans une rédaction dont l'actionnariat évolue de manière aussi radicale.
Et je parle en toute connaissance de cause : je trouverais légitime que les salariés de ActuaLitté s'en inquiètent et l'affirment ouvertement si nous venions à subir le même sort.
Merci donc de respecter les préoccupations de ces personnes ou alors d'intervenir dans nos colonnes en expliquant et assumant, à visage découvert qui vous êtes et d'où vous vous exprimez de la sorte.
Gaucho Marx
01/12/2024 à 19:10
Bonsoir,
Je m'estime légitime à réagir quand on m'insulte, même si on croit que j'ai raconté des carabistouilles. C'est une chose d'attaquer une idéologie, c'en est une autre d'attaquer une personne.
Je peux vous dire d'où je parle sans rompre pour autant mon pseudonymat - par les temps qui courent, avec les excités qui pullulent sur les réseaux sociaux, ce serait risqué, et à part la police, je n'ai pas à ma disposition un service de modération pour stopper les importuns... Vous comprendrez aisément, j'en suis sûr, que je n'ai pas envie de livrer mon domicile et ma famille à la vindicte populaire.
Je suis un pur libéral, ni spécialement à gauche, ni spécialement à droite. Je me place sur un autre plan (cf diagramme de Nolan).
De ce point de vue, je considère qu'aucun salarié quelqu'il soit n'est légitime à imposer son point de vue au propriétaire d'une entreprise, sous réserve bien sûr que celui-ci respecte la loi. Et j'ai la faiblesse de croire que cette opinion est aussi légitime que l'autre.
Si vous me voyez défendre plus souvent que la moyenne, Bolloré et compagnie, c'est parce que je considère que, représentant pourtant un courant important dans ce pays, ils sont régulièrement ostracisés dans les médias.
La défense de la veuve et de l'orphelin en quelque sorte.
Le jour où les medias Bolloré seront devenus mainstream, vous me trouverez sur leur chemin pour défendre les alternatives idéologiques.
Mais une infinie patience semble nécessaire.
Bien à vous.
Nicolas Gary - ActuaLitté
01/12/2024 à 20:22
Bonsoir
J'entends et prends acte. Mais je vous le redis aussi très poliment : un salarié dont l'entreprise connait un pareil virage est légitime, en tant qu'être humain. Votre position a été validée une fois, je n'accepterai pas dans mon média (car oui : ici, vous êtes chez moi) que de pareils dénigrements soient réitérés.
Et qu'un monde où des salariés auraient à se taire devant l'idéologie d'un patron qu'on leur impose soudainement, ne fait pas partie des alternatives que je tolère.
Si cette limite vous convient, respectez-la et vous serez le bienvenu.
Dans le cas contraire, vous ne le serez plus.
NewParadigm
02/12/2024 à 15:27
Cela bien entendu au nom de « la peur de la censure, et la mise en danger de la liberté de création », comme les porteurs de la banderole « Bayard contre l’extrême-droite ». Je suis quand même bluffé par votre revendication du droit de censurer les lecteurs qui ne sont pas d’accord avec les salariés qui ne veulent pas de patrons « de droite ». Le code du travail doit ajouter cette nouvelle règle : les patrons doivent penser comme leurs salariés.
Nicolas Gary - ActuaLitté
04/12/2024 à 08:48
Bonjour
Vous avez raison de tenter le coup, après tout, sur un malentendu, je pourrais mordre à l'appât.
Mais en guise de nouveau paradigme, vous introduisez surtout une déformation de mes propos, tout juste habile.
La validation des commentaires dans nos colonnes est soumises à quelques règles de respect essentielles. Si elles ne sont pas respectées, alors les commentaires sont refusées.
Appelez cela censure si le coeur vous en dit.
Et en tant que fondateur de ce média, je suis en effet chez moi. Donc je peux déplorer certaines réactions et souhaiter ne pas les voir apparaître.
Vous tolérez chez vous des personnes injurieuses ?
Excellente journée
kujawski
01/12/2024 à 21:43
"Gaucho Marx" est un cas d'école. Je n'ai pas d'animosité contre cette personne, et je fais mienne la fameuse phrase attribuée à Voltaire sur la liberté d'expression. Quelqu'un (e ?) comme cette personne doit comprendre qu'invoquer un danger d'agression - étendu à la famille - pour justifier des explosions soigneusement anonymes de malveillance et d'approximations n'est ni de droite ni de gauche, mais, simplement, indigne.
Cas d'école, car il se répand comme la poussière.
J'invite cette personne, avec tout le respect qui lui est dû, à cesser avec ce mode d'expression infiniment délétère. Si le contenu de ses propos valaient agressions, nombre de chroniqueurs de certaines chaînes d'information seraient hospitalisés dans des états graves.
Ce n'est pas le cas.
Et donc discutons, si ça vous paraît possible.
Assumez
Gaucho Marx
01/12/2024 à 23:02
https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/divers/on-va-te-decapiter-christine-kelly-revient-sur-les-menaces-dont-elle-a-ete-victime-970020.php
https://www.lalibre.be/culture/medias-tele/2024/11/29/pascal-praud-explique-avoir-ete-vise-par-des-menaces-de-mort-DOT4UZPGWVC6ZP6DXGPH35IMGY/
Et avant de me retorquer qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, considérez que la loi de 1972 sanctionnant l'incitation à la haine visait justement à prévenir la violence lorsque la parole se libère, phénomène si bien documenté qu'il est à l'origine de ladite loi...
Kujawski
02/12/2024 à 09:44
Dernier "échange" de ma part : ce que révèle le message précédent de cette personne se présentant sous le pseudonyme de "Gaucho Marx", c'est un immense vide d'argument (toutes, tous les présentateurs/trices de grands médias reçoivent des menaces. Celles visant Pascal Praud n'ont pas été attestées) masquant difficilement un non-moins immense vide de pensée.
Pour mesurer l'ampleur du danger, il faut réaliser que ce mélange d'autoritarisme, d'arbitraire et de fantasme est aux portes du pouvoir politique - le pouvoir économique et culturel étant déjà pris.
En attendant qu'un condensé d'Orban, Meloni, Miliei et Trump fasse règner son ordre en France, toute ma solidarité avec les salarié(e)s de Bayard Presse.
Aurelien Terrassier
02/12/2024 à 10:50
Idem toute ma solidarité envers les salariés de Bayard contre l'obscurantisme réactionnaire et face à l'extrême-droitisation occidentale qui a déjà commencé avec Orban, Meloni et Trump!
Gaucho Marx
02/12/2024 à 12:52
Le pire n'est jamais sûr même si ça pend au nez de cette gauche, en pleine panique morale, qui n'a plus à offrir au pays que son aveuglement, ses petits anathèmes, ses grandes phrases, ses ralliements contre-nature, son carcan idéologique et... ses taxes !
New Paradigm
02/12/2024 à 15:39
Je ne veux pas vous faire de peine mais pour moi, en tout cas, « Kujawski » est tout aussi anonyme que « Gaucho Marx ». Et, s’il vous plaît, pourquoi invoquer « le vide de la pensée » ou « l’absence d’arguments » quand il s’agit de discuter de principes (qui des salariés ou des patrons doit decider l’orientation d’une publication ; pourquoi doit-on censurer l’extrême-droite, etc.) et que je ne vois guère les vôtres (sauf : vous êtes chez moi — ce que pourrait dire aussi un patron à ses salariés).
Aurelien Terrassier
01/12/2024 à 15:31
Vos injures contre les journalistes en particulier ceux d'Actualitte en plus de vos inepties sur "l'islamo-gauchisme" et le "wokisme" sont insupportables!
Aurelien Terrassier
30/11/2024 à 13:50
C'est un beau mouvement de résistance légitime au sein de Bayard que je soutiens face à cet entrisme obscurantiste et réactionnaire d'extrême droite.
JO7
01/12/2024 à 14:40
Vais-je continuer à abonner mes 5 arrière-petits-enfants aux publications de Bayard Jeunesse
nico
02/12/2024 à 19:37
La "Muskisation" aux états Unis tant décrié par une majorité des francais est le parallèle de la "Bollorésation" qui se passe en France. En toute cohérence il est donc normal de s en inquiéter voir de la combattre.