La Ville de Montréal a dévoilé les finalistes du Grand Prix du livre de Montréal 2024. Les cinq œuvres sélectionnées, issues de la création littéraire locale, sont en compétition jusqu’à l’annonce du lauréat, le 11 décembre prochain. En attendant, le public pourra rencontrer les auteurs lors du Salon du livre de Montréal, le 1er décembre.
Depuis 1965, le Grand Prix du livre de Montréal récompense l’originalité et la qualité des œuvres littéraires d’auteurs ayant un lien particulier avec la ville. Ce prix vise à promouvoir la créativité et à mettre en lumière la richesse de la scène éditoriale montréalaise. En plus de la reconnaissance littéraire, le lauréat recevra une bourse de 15 000 $, tandis que les quatre autres finalistes bénéficieront chacun de 1 000 $.
Le jury reflète la diversité des secteurs de l’industrie du livre ainsi que des courants littéraires et intellectuels montréalais. Pour la troisième année consécutive, la poète et romancière Carole David en assume la présidence. Elle est entourée de Daniel Grenier, Marie-Pascale Huglo, Josianne Létourneau, Luba Markovskaia et Akos Verboczy.
Ensemble, ils ont sélectionné des œuvres qui se distinguent par leur richesse thématique, leur inventivité narrative et leur contribution à la diversité littéraire de Montréal.
Mood swings, Frankie Barnet (Éditions McClelland & Stewart)
Ce roman est une dystopie rocambolesque pleine de dialogues savoureux. Il explore avec ironie des enjeux contemporains comme l’écoanxiété, la culture de l’annulation et la solitude due aux réseaux sociaux. Avec un regard percutant sur notre époque, il offre une fresque satirique et audacieuse de la jeunesse anglo-montréalaise du Mile End.
— Jury
Wollstonecraft, Sarah Berthiaume (Les Éditions de Ta Mère)
Dans cette version contemporaine et décalée de Frankenstein, l’autrice mélange habilement l’imaginaire gothique, le recyclage et l’intelligence artificielle. Les dialogues, alternant avec le style épistolaire de Mary Shelley, réactualisent le thème intemporel des limites de la création humaine. Cette transposition offre une expérience narrative riche et captivante.
— Jury
Roman sans rien, Antoine Charbonneau-Demers (VLB Éditeur)
À la fois journal et roman, cette œuvre se joue habilement de l’écart entre les deux dans un portrait à la fois désabusé et hypersensible de la sexualité gaie, de l’égoïsme, de la jalousie et de la famille. Véritable miroir de notre société contemporaine, la violence est le fil rouge qui marque tout l’univers de ce récit empreint d’une grande vulnérabilité.
— Jury
Le compte est bon, Louis-Daniel Godin (Éditions La Peuplade)
Avec cette première œuvre, l’auteur renouvelle le récit d’enfance en naviguant à travers les souvenirs de son narrateur et créant une mosaïque mémorielle marquée par l’obsession.
À travers des descriptions évocatrices des banlieues montréalaises des années 1990, ce roman questionne la dette et l’héritage dans une langue vivifiante et rythmée.
— Jury
Autoportrait d’une autre, Élise Turcotte (Éditions Alto)
Avec une grande liberté d’écriture, l’autrice ravive la mémoire d’une femme dont la vie ne doit pas être oubliée, à travers une enquête non résolue. L’histoire intime et familiale croise l’histoire culturelle et intellectuelle des années 1960, 1970 et 1980. C’est une exploration de soi habilement tournée vers l’autre, dans une écriture fluide et envoûtante.
— Jury
Les finalistes seront à l’honneur lors du Salon du livre de Montréal. Le dimanche 1er décembre, 16 heures, une table ronde animée par Sarrah Osama réunira les auteurs des cinq livres en compétition. Une occasion idéale pour découvrir ces voix littéraires et plonger dans leurs univers respectifs.
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Crédits Image : Ville de Montréal
Par Sara Verrecchia
Contact : sv@actualitte.com
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