#Roman francophone

Les Ensablés - Le Poil de la bête de René-Jean Clot

Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête  de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel

Le 01/12/2024 à 09:00 par Les ensablés

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01/12/2024 à 09:00

Les ensablés

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Sa réussite littéraire (Prix Renaudot 1987 après le prix des Deux Magots en 1952), ses relations (dont Camus, Jouhandeau, Truffaut, etc.), le succès de ses peintures (car il était également peintre), tout cela aurait dû laisser de lui une trace majeure dans la vie littéraire française. Mais il n’en est rien : sa chance l’a-t-il gâché ? 

Au coeur de l'homme

Matthieu Galey le décrit longuement dans son journal en date du 18 octobre 1984. « Un long visage que les bajoues rendent un peu carré, l’iris lointain et vif derrière ses épaisses lunettes de myope. Un regard tourné vers l’intérieur, comme vient de très loin cette voix sourde, au timbre tragique (…) Un homme qui fait de sa vie une catastrophe, comme d’autres en font un roman. Je trouve, dit-il, une sorte de volupté au plus profond du malheur. À l’entendre, sa vie n’aura été qu’une succession de misères et de morts, depuis qu’il a quitté son Afrique du Nord natale ou presque, qui fut son paradis d’enfance. (…) Mais il semble si serein, apaisé, il demeure si urbain au fond de son désespoir, qu’il n’en est plus tout à fait humain. »

L’Algérie : pays aimé, si aimé par René-Jean Clot ! Il écrira à propos d’Alger : « Je ne veux pas guérir de mon mal d’Alger en allant à Venise voir au Musée Correr les splendides portraits des Doges peints par Tintoret. La nuit, on écoute, parfois, battre son cœur, moi j’écoute le mien répandre dans mon esprit le souvenir d’Alger. »

C’est là-bas qu’il a vécu une jeunesse heureuse et découvert sa double vocation : la peinture et la littérature. Après des études de droit, il entre aux Beaux-Arts d’Alger, se joint l’équipe de l’éditeur Charlot où il se rapproche d’Albert Camus. En 1935, il se rend à Paris pour y travailler sa peinture. Succès presque immédiat, en 1936, il obtient le Prix Guillaume et se lie à René Huyghe. La même année, ses poèmes sont récompensés par le Prix Mesure. Retour à Alger où il publie toujours chez le même Charlot des livres d’art, avant de devenir, incroyable destin, le peintre officiel de la deuxième DB de Leclerc. 

Premiers textes

Ce n’est qu’en 1948 qu’il publie son premier roman Le Noir de la vigne. Puis encore deux autres romans avant ce Le Poil de la bête qui recueille le Prix des Deux Magots au premier tour devant Félicien Marceau. Par la suite, il écrit d’autres romans dont Le bleu d’outre-tombe. François Truffaut en achète les droits et entretient avec lui une correspondance (il écrira à Clot : « Vous qui êtes si fin, si cultivé »). Le film ne se fera pas, mais une dramatique télévisée verra le jour en 1973.

Enfin, parmi d’autres œuvres, il écrit deux pièces de théâtre, dont La révélation (1961) montée par Jean-Louis Barrault. Pour vivre, il s’est fait professeur de dessin à Versailles. En 1964, il décide d’arrêter d’écrire, souhaitant se consacrer totalement à sa peinture qu’il trouve mauvaise. Il n’est pas facile d’avoir deux vocations : ce que l’on donne à l’une, on le prend à l’autre. Est-ce pour cela, aussi, qu’il a sombré dans l’oubli ? Que se serait-il passé s’il avait continué à écrire pendant les vingt années qui ont suivi ? 

Loin des projecteurs

Sa vie privée, je n’en ai trouvé que peu de traces : l’homme était discret. Mais deux faits ont compté : le suicide de sa fille et la mort accidentelle de son fils (aide-réalisateur de Truffaut puis réalisateur et scénariste) en 1983 soit un an avant la parution d’un nouveau roman Un amour interdit, chez Grasset (et non plus Gallimard qui l’avait jusqu’alors publié).

L’homme est brisé, mais écrit encore. En 1987, il publie L’Enfant halluciné qui lui vaut le Renaudot et ne lui apporte pas la gloire. À sa mort en 1997, quelques courts articles dans les principaux journaux nationaux (Le Monde, Libération). Rien de plus. Et je ne crois pas non plus que son nom soit resté dans la peinture, à l’exception sans doute dans le cœur de spécialistes de l’art (exposition au Centre Pompidou).

Quand on lit cette courte biographie, on ne peut être que frappé par ce destin où la réussite est patente puis se dérobe. Le talent et la chance étaient là. L’entregent aussi. Mais Clot, regard tourné vers l’intérieur, comme l’écrit Matthieu Galey était peut-être indifférent à son sort. Qui était-il ? Je n’en sais encore trop rien, mais l’envie irrésistible m’est venue de le connaître après la lecture de son Poil de la bête qui m’a fortement impressionné.

Entre France et Algérie...

Le narrateur du roman, un peintre, raconte avoir été l’habitué à Alger d’une librairie-papeterie « les armes de France » prospère où il achetait ses toiles et ses tubes. Il était intrigué par la patronne, une vieille veuve, fortes hanches, poitrine croulante, une moustache légère, le visage envahi par la graisse, une énergie hommasse qui donnait à (son) regard une précision d’étau : tel était Madame Castelli. Le cœur de la papetière était sec, sans aliment d’aucune sorte, semble-t-il, pour nourrir la moindre passion désintéressée. 

On dirait un personnage de Céline… Sauf que, comme le lecteur le verra s’il lit ce livre, c’est un personnage bien plus subtil. Au moment où il entreprend d’écrire, elle est déjà morte : « Me voici comme délivré d’un enchantement et disponible pour des penchants plus humains. »

Alors commence le récit (en 1938). Outre Madame Castelli, il y a trois personnages principaux. Son fils qu’on appelle Monsieur Henri, un peu moins de trente ans, homosexuel et peintre, égoïste, dépensier. Il est gâté outrageusement par sa mère possessive qui voudrait bien le garder près d’elle. Il fréquente le milieu littéraire d’Alger, et a fort mauvaise réputation.

Et puis, il y a Blanche Mouron, la fidèle employée, vers la quarantaine. Voilà ce qu’en dit le narrateur avec une ironie et cependant quelque chose tendre :

Elle avait eu autrefois un visage méridional que les malheurs conduisent vers des régions plus froides sans qu’il soit nécessaire de voyager (…) Son corps gardait un élan, une nostalgie de Diane condamnée pour la vie à garder une loge de concierge (…) Sous les paupières que Memling eût dessinées d’un seul trait, lourds de toute la foi du Moyen Âge, les yeux vous dévisageaient avec un ennui poli, mais définitif.

Enfin, voici le héros principal, presque à son insu aurait-on envie de dire : c’est le commis, Émile, à peine vingt ans, gaillard temporairement réformé malgré ses larges épaules, malmené par le sort, (il) avait toujours été plus ou moins sous-alimenté. Un pauvre garçon en vérité, bien content de son salaire qui lui permet de se nourrir, soumis à tout le monde, presque déplaisant à force de faiblesse. Sa terreur, c’est Madame Castelli et, aussi, pour d’autres raisons, les deux autres personnages de la librairie qui s’apparente à un huis clos, pas si loin de l’enfer de Sartre. 

Car sitôt entré dans l’antre, Émile va devenir l’enjeu d’une sourde lutte entre les trois autres personnages qui veulent le dominer. D’abord Blanche qui le poursuit de ses assiduités qu’il feint d’ignorer, ne sachant comment réagir, jusqu’au jour où Madame Castelli s’aperçoit des agissements de son employée, et se prend alors d’une affection débordante, maternelle, pour Émile. Certes, affection, mais un peu intéressée. 

Pour comprendre l’intérêt de Madame Castelli en cette affaire, le narrateur remonte dans le passé, avant l’arrivée d’Émile. Désespérée par le comportement de son fils, elle a voulu qu’il se marie avec Blanche en espérant que cela lui ferait passer ses penchants homosexuels. D’abord rétive, ladite Blanche est tombée amoureuse du bel Henri qu’elle a voulu sauver à tout prix, peut-être trop, car la mère s’est émue de cette affection qui a conduit Henri dans le lit de Blanche.

Elle a tout fait pour l’en séparer, ce que le narrateur résume ainsi : « Une femme l’aime, elle est prête pour lui à toutes les folies. À ce moment, la mère lève le pouce et s’écrie : “Halte! Ce n’est pas le jeu. Arrêtez! Arrêtez! Sincèrement, on n’a pas idée d’une pareille conduite.»

#[pub-6]

Alors, Madame Castelli a eu une autre idée : que son fils se fixe à elle en se liant à Émile. Ainsi elle l’aura à l’œil… 

Le piège se referme sur Émile : Il en avait toujours été ainsi avec les Castelli, il se sentait comme un rat pris au piège dans le flot de leur tendresse. Il est couvé par Madame Castelli, mais aussi par Henri qui le poursuit, et par Blanche qui le voudrait à elle seule. Cela donne lieu à des scènes parfois cocasses (l’ironie n’est jamais loin chez René-Jean Clot), mais aussi bouleversantes. Car tous ces personnages ont des failles et une certaine grandeur.

Il n’y a pas de noir et blanc dans Le Poil de la bête. Ces héros médiocres aussi souffrent, et ils souffriront d’autant plus qu’Émile finira par leur échapper en étant appelé sous les drapeaux. Je n’en dirai pas plus pour ne pas déflorer la fin absolument étonnante de ce roman.

Finalement, le monstre, c’était peut-être Émile ? Et, autre question pourquoi ce titre Le Poil de la bête (expression citée trois fois dans le corps du texte) ? J’ai mon idée. Quelle sera la vôtre ?

Précision enfin que cette histoire tragico-comique est servie par un style riche. Les descriptions d’Alger et de la mer, précises et colorées (Clot est peintre et cela se sent) méritent le détour : 

Au-dessus de sa tête, le ciel poussait dru comme une arche végétale d’unn bleu sombre. C’était un ciel sans rêve, dur et précis. L’horizon lui-même émettait des petites fumées bleues à la façon de grands tas de feuilles mortes, d’herbes sèches qui brûlaient lentement aux quatre coins de l’espace. La mer au loin resplendissait, chaque vague portant sans cesse à son sommet la fleur d’oranger de ses noces et la laissant échapper chaque fois... (...) Le golfe reposait devant lui avec la nonchalance d’un grand chat endormi sur le seuil de l’abîme bleu.

Comme l’écrira l’écho d’Oran (décembre 1950) : René-Jean Clot, c’est le romancier du tragique intérieur, des coups de chaleur et des sautes de vent qui congestionnent ou dessèchent.

Dans le Figaro littéraire du 26 janvier 1952, j’ai trouvé un petit article à propos du Prix des Deux Magots obtenu par René-Jean Clot. Voilà un extrait : 

Timidement, René-Jean Clot s’approcha de la table. Alors sans que l’on sût exactement comment il y était venu, le chat de la maison se retrouva dans les bras du lauréat. Le poil de la bête était rigoureusement blanc.

Timide, René-Jean Clot l’était certainement trop.

Pour ceux qui seraient intéressés d’en savoir plus :

Courte biographie de René-Jean Clot : ici

Quelques tableaux de René-Jean Clot : ici

Postcast du site Oublieuse postérité : René-Jean Clot — les ténèbres hallucinés.

 
 
 
 
 

 

Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com

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Le Poil de la bête

René-Jean Clot

Paru le 09/11/2023

467 pages

Le Passeur Editeur

18,00 €

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Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Astres brilleront toujours : une constellation d'émotions

« Tu as le droit de briller aussi fort que toutes ces étoiles, le droit de prendre la place qui te revient, et de sortir de ta nuit noire. »

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Une fratrie : texte majeur de la littérature allemande retrouvé

BONNES FEUILLES — L’œuvre de Brigitte Reimann, tout comme celle de Christa Wolf, est considérée comme un pilier de la littérature est-allemande. Publié en RDA en 1963, Une fratrie (traduit de l'allemand par Françoise Toraille) suscita des débats passionnés des deux côtés du mur, bien qu’il s’agît d’une version censurée par la Stasi. Brigitte Reimann décède en 1973, et le manuscrit original du roman demeure introuvable. 

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Les routes de la soif : récit d'un écrivain-voyageur

La guerre de l'eau a-t-elle déjà eu lieu ? Cédric Gras nous invite, avec Les routes de la soif - Voyage aux sources de la mer d'Aral (Stock), à un périple extraordinaire, des étendues arides de la Mer d'Aral jusqu'aux glaciers du Pamir, source de l'Amou-Daria, un fleuve chargé d'histoire. Un écrivain-voyageur passionné et un récit captivant pour celles et ceux qui aiment l'histoire-géo.

17/01/2025, 16:10

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La longe : après la chute, l'espoir

« Tous les matins, pendant un quart de seconde, je suis bien. Un quart de seconde où je ne me rappelle plus qui je suis, ce que je fais, où je dors. Pendant ce quart de seconde, Rose n’existe pas, la Rose que je suis devenue n’a pas encore pris possession de mon esprit. » Depuis le décès de sa fille, Anna, trois ans plus tôt, Rose ne sait plus exister comme avant. Plus rien n’a de sens, tout est flou, chaque jour se transforme en une insupportable mascarade…

17/01/2025, 15:01

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Freida McFadden ne faiblit pas face à la rentrée littéraire d'hiver

Malgré l'arrivée de nombreux nouveaux titres, les deux premières marches du podium restent solidement occupées par l'irrésistible Freida McFadden, avec La Femme de ménage et Les Secrets de la femme de ménage, traduits par Karine Forestier. À leurs côtés, le manga d'Inoxtag, Instinct, complète ce trio de tête indétrônable. Ces titres se sont respectivement vendus à 42.285, 29.837 et 14.528 exemplaires pour cette nouvelle semaine (du 06/01 au 12/01).

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Luz, gardienne des récits ancestraux

BONNES FEUILLES —  Denver, Colorado, 1933. Luz Lopez, surnommée « Petite Lumière », gagne sa vie en lisant les feuilles de thé sur les foires et en lavant le linge des riches familles anglo-saxonnes de la ville. Dans un climat où le Ku Klux Klan fait régner la terreur, être catholique, mexicaine et amérindienne, comme Luz, est un danger quotidien. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Karine Lalechère.

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L’incipit du dernier roman de Jean Echenoz, Bristol (éditions de Minuit, janvier 2025), est emblématique. In medias res, il nous introduit doublement dans le livre : dans l’intrigue en même temps que dans la dimension parallèle qui l’escorte toujours chez l’auteur et qu’il ouvre à travers des jeux littéraires qui éventent le monde, le rendent à son impensable légèreté.

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Dans un mélange saisissant de poésie et de douleur, Yuliia Iliukha rassemble les voix anonymes de femmes ukrainiennes pour explorer l’impact intime et multiforme de l’invasion russe. À travers des instantanés d’une grande intensité, leurs drames personnels deviennent universels, révélant toute la complexité de l’âme humaine face à la guerre. Traduit par Iryna Dmytrychyn et Agathe Bonin.
 

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L’attente est bientôt terminée pour les fans de Paru Itagaki, la célèbre mangaka derrière le phénomène Beastars. Dès le 23 janvier 2025, les éditions Ki-oon publieront en France le premier tome de sa nouvelle série, SANDA, traduit par Jürgen Seebeck. Ce manga mêle dystopie, action et comédie décalée, tout en continuant à explorer des thématiques chères à l’autrice, comme le vivre-ensemble et les relations sociales.

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Justin Cronin, auteur du célèbre triptyque Le Passage, revient avec Le Passeur (trad. Sébastien Guillot), un roman dystopique qui interroge notre rapport à l'identité, à la société, et au temps. Cette fois, Cronin explore un monde où l’utopie cache des fêlures profondes : l’individu se confronte à la mécanique implacable d’un système en apparence parfait. Voire, se brise...

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Avec Le Restaurant des recettes oubliées – À la carte (trad. Alice Hureau), Hisashi Kashiwai poursuit ses festins littéraires : les saveurs culinaires se mêlent aux arômes de l’âme humaine. Direction le cœur de Kyoto. Un restaurant mystérieux et discret promet de retrouver les plats enfouis dans les souvenirs de ses clients.

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Dans les récits de fiction, les maisons hantées ne se contentent jamais de faire simplement partie du décor : elles sont des lieux de mémoire, des labyrinthes émotionnels et parfois même des entités vivantes qui incarnent les peurs, les secrets et les blessures des personnes qui les habitent. Dans Carcoma de Layla Martínez (trad. Isabelle Gugnon), cette tradition littéraire prend une forme singulière, où la maison devient le symbole d'un héritage familial fait de douleurs et de malédictions.

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Vingt ans après ses premières aventures, l’oncle, désormais sexagénaire, traverse une série de crises : la mort de sa mère, un père en Ehpad, l’annonce de son expulsion de son appartement parisien, l’épuisement lié à son métier de professeur, et un corps qui commence à flancher. À cela s’ajoutent des déboires sentimentaux et érotiques qu’il accumule sans relâche.

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Simple visite en Barbarie, sur fond d'hypocrisie européenne

L’itinéraire d’un « cocu de l’Histoire » visitant le paradis socialiste et qui passera vingt ans au goulag avant de retrouver une France où il ne se retrouve plus lui-même.

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Témoignage d’Olivier Dubois : 711 jours en captivité

Capturé par le GSIM, un groupe terroriste lié à Al-Qaida, Olivier Dubois a passé 711 jours en captivité dans le désert malien. Correspondant pour Libération, Le Point et Jeune Afrique, il travaillait au Mali depuis six ans lorsqu’il a été enlevé. 

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