Comme chaque semaine, France Culture dévoile son programme littéraire hebdomadaire. Du lundi 18 au dimanche 24 novembre, retrouvez les habituels rendez-vous littéraires, comme « Le Book Club », « Lectures du soir », et bien d'autres encore, entre poésie, histoire, théâtre et bande dessinée...
Le 15/11/2024 à 18:00 par Dépêche
1 Réactions | 111 Partages
Publié le :
15/11/2024 à 18:00
1
Commentaires
111
Partages
Du lundi au vendredi de 15h00 à 16h00
Lundi 18 novembre
Sur les traces de l’autrice brésilienne Clarice Lispector
Avec Izabella Borgès, traductrice, et Maria Fernanda Candido, comédienne brésilienne, lectrice et interprète du livre audio Bonheur Clandestin de Clarice Lispector à paraître le 5 décembre 2024 aux éditions Des femmes
Mardi 19 novembre
Poésie et science-fiction, avec Héloïse Brézillon
Avec Héloïse Brézillon pour T3M (Editions du Commun)
Mercredi 20 novembre
Bande dessinée : l’épopée médiévale déjantée de Camille Potte
Avec Camille Potte pour Ballades (Atrabile)
Jeudi 21 novembre
Marc Trévidic mène l’enquête
Avec Marc Trévidic pour Huitième section (Gallimard)
Vendredi 22 novembre
Dans la bibliothèque de Mohamed Bourouissa
Du lundi au vendredi de 21h30 à 21h35
L'instant poésie de Keren Ann
Réalisation : Cédric Aussir
Une collection conçue par Camille Renard
Conseillère littéraire : Céline Geoffroy
Prise de son, montage, mixage : Benjamin Vignal et Maxime De Peretti de la Rocca et Bruno Mourlan
Assistante la réalisation : Céline Schaeffer
Chanteuse et compositrice, Keren Ann partage et commente 20 poèmes parmi ceux qui l'accompagnent dans son parcours de vie et d'écriture. Chacun est interprété par un comédien ou une comédienne et se donne à entendre au travers d'une expérience sonore immersive.
Semaine 3
Lundi 18 novembre : Fernando Pessoa, « Toutes les lettres d’amour sont ridicules »
Mardi 19 novembre : Avraham Halfi, « Ton front rime avec tes yeux et la lumière »
Mercredi 20 novembre : Grisélidis Réal, « Cantique de l’espoir »
Jeudi 21 novembre : Paul Celan, « Compte les amandes »
Vendredi 22 novembre : Gherasim Luca, « Dans cette course folle »
Du lundi au vendredi de 21h35 à 22h00
Pages arrachées au journal de Mireille Havet
Extraits des deux volumes parus aux éditions Claire Paulhan
Textes choisis et présentés par : Béatrice Leca
Réalisation : Jean Couturier
Conseillère littéraire Emmanuelle Chevrière
Ça commence comme un conte de fée, avant la Première Guerre mondiale : les premiers poèmes de Mireille Havet, 15 ans, sont publiés par Apollinaire ; quelques années plus tard, un recueil de nouvelles est préfacé par Colette.
Un destin d’écrivain attend Mireille Havet – mais c’est un destin malin avec les enfants prodiges : la guerre d’abord, qui lui enlève le magicien Apollinaire, qui renverse l’ordre du temps en laissant les parents orphelins de leurs enfants. L’après-guerre ensuite, qui lui offre des séductions faciles, qu’elle méprise mais auxquelles elle ne peut renoncer. Elle a 20 ans, puis 25, dans cette vie de plaisirs aux volets fermés, entretenue par des femmes plus fortunées, des amis égarés comme elle dans l’étourdissement, le vide des Années folles et l’opium.
Elle a 34 ans lorsqu’elle meurt dans un sanatorium suisse, après on ne sait combien de promesses de désintoxication, seule.
Elle aurait eu 98 ans lorsque Dominique Tiry, petite-fille de l’exécutrice testamentaire de Mireille Havet, découvrit dans son grenier l’oeuvre cachée, secrète, qu’elle n’avait cessé d’écrire : son journal, commencé à 15 ans, et dont les dernières pages retrouvées datent d’octobre 1929, trois ans avant sa mort.
L’écrivain espéré dans les romans qui n’ont pas été écrits ou ont été perdus, c’est ici qu’on le trouve, presque un siècle plus tard, avec la même violence, le génie, la folie, et comme dominé par un voeu qui l’aura brûlée vive mais a ébloui son oeuvre : « Aller droit à l’enfer, par le chemin même qui le fait oublier. »
Avec: Alice-Yann Schmitz, Léila Férault.
Prise de son, montage, mixage : Serge Ristich, Olivier Leroux
Assistant à la réalisation : Alexandra Malka
Lundi 18 novembre : 1er épisode "Chassée de l'enfance"
"Dans mon enfance, les années étaient choses longues à tirer, et avec lesquelles on ne plaisantait pas. Puis la Guerre et la vie qui perd toute valeur et qui se laisse supplanter par la mort. Et la mort qui emporte mes contemporains."
Mardi 19 novembre : 2e épisode "Cortège des morts"
“La guerre est morte, comme nos âmes. Sur l’énorme champ de bataille, nous sommes une poignée qui restons avec le coeur déchiré et qui nous demandons, bien que la vie continue, ce que nous allons mettre dans la paix”
Mercredi 20 novembre : 3e épisode "Rondes de la fête, rondes de l'angoisse"
“Aveugle et volontaire, je m’en vais dans ce qui me fait le plus mal, me déçoit le plus et me fatigue le plus, si sottement fière d’avoir une liaison et une amie que je sacrifie tout à ce petit orgueil.”
Jeudi 21 novembre : 4e épisode "Dernière chance"
“J’ai vécu plus vite que la plupart des femmes et je suis plus usée. Ma part d’aventure, je l’ai dévorée tout de suite.”
Vendredi 22 novembre : 5e épisode "La nuit s'avance"
“La poésie s’est retirée de moi comme la mer abandonne un rocher trop ingrat.”
Le samedi de 15h à 16h
Entretien avec Abdellatif Laâbi, poète, traducteur
Prix Robert Ganzo en 2008. Prix Goncourt de la poésie 2015.
À deux pas de l’enfer (Castor Astral, 2024)
La terre est une orange amère (Castor Astral, 2023)
Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui (Points, 2022)
Le samedi de 21h à 22h
Ellis Island
D’après Ellis Island écrit par Georges Perec pour le film Récits d’Ellis Island, Histoires d’errance et d’espoir réalisé avec Robert Bober
Adaptation et réalisation : Volodia Serre
Conseillère littéraire : Céline Geoffroy
Dans Ellis Island, publié aux éditions P.O.L en 1995, Georges Perec décrit, à la manière d’une « tentative d’épuisement de ce lieu », l’île par où ont transité, de 1892 à 1924, près de la statue de la Liberté à New York, près de 16 millions d’émigrants en provenance d’Europe. Il s’agit du texte qu’il a écrit pour le film Récits d'Ellis Island, Histoires d'errance et d'espoir, réalisé avec Robert Bober en 1979 et diffusé en 1980.
A partir de ce « livre-film », Volodia Serre propose ici une adaptation radiophonique mêlant au texte de Georges Perec des extraits de America, America d’Elia Kazan, du parrain (2e partie) de Mario Puzo & Francis Ford Coppola et d’un entretien avec James Gray au sujet de son film The immigrant, contribuant ainsi à renforcer la dimension symbolique de ce lieu alors laissé à abandon et devenu un motif incontournable dans l’histoire du cinéma américain.”
« Ce que moi, Georges Perec, je suis venu questionner ici, c’est l’errance, la dispersion, la diaspora. Ellis Island est pour moi le lieu même de l’exil, c’est-à-dire le lieu de l’absence de lieu, le non-lieu, le nulle part. »
À la voix unique de Perec qui lisait lui-même le texte qu’il avait écrit pour son film avec Robert Bober, l’adaptation propose l’émergence, par effractions, d’une choralité cherchant à évoquer la multiplicité des voix, des traces et des destins liés à Ellis Island.
Avec Olivier Balazuc, Florence Banks-Coursimault, Vanessa Bettane, Geoffrey Carey, Olivia Corsini, Grétel Delattre, David Geselson, Daniel Kenigsberg, Anna Mouglalis, Alexandre Steiger, et Matthias Zakhar
Prise de son, montage, mixage : Claire Levasseur, Antoine Viossat
Assistantes à la réalisation : Justine Dibling, Céline Schaeffer
Avec des extraits de America, America d’Elia Kazan, Le parrain (2e partie) de Mario Puzo & Francis Ford Coppola et d’un entretien avec James Gray au sujet de son film The immigrant.
Ellis Island de Georges Perec est publié aux éditions P.O.L
Le dimanche de 17h00 à 18h00
Charles Aznavour (1924-2018), le roman d'une vie
Par Philippe Roizès, réalisé par Anne Fleury
Charles Aznavour s’est imposé comme un auteur interprète reconnu de la chanson en France comme à l’étranger. Qu’est-ce qui le pousse donc à écrire et réécrire de manière obsessionnelle le roman de sa vie ? Peu de chanteurs ont publié autant de livres que Charles Aznavour. Autobiographies, livres d'introspection, nouvelles, photos commentées... il n'a eu de cesse de raconter sa vie, son parcours. Cette écriture constamment braquée sur soi fut complétée des centaines d'interviews et par un film documentaire construit autour d'images qu'il avait filmé et de sa parole. Obnubilé par le fait de relater son existence, il remanie et peaufine au fil des pages et des années ce qu'il livre de lui au public. L'artiste semble soucieux de laisser une trace et de la trace qu'il va laisser. Sa vie est magnifique, le mythe Aznavour, minutieusement ciselé et fabriqué, l'est encore davantage, à tel point que cela devient du grand art. Rien, de ses origines à ses parents, de sa jeunesse à la période de l'Occupation, de ses premiers pas artistiques à ses années à côté d'Edith Piaf, de sa vie sentimentale à ses exploits physiques, de sa conquête du public à sa reconnaissance et à son statut, n'est laissé au hasard dans le roman d'Aznavour. Il conserve quelques secrets, entretient certaines zones d’ombre, efface quelques traces. Une telle ténacité dans cette démarche longue près de 40 ans, impressionne, même si elle est parfois maladroite. La vedette ne souhaite pas laisser le soin aux autres de la raconter. Après avoir longtemps enduré mépris et humiliations, ayant atteint tardivement le succès, sans doute Aznavour avait-il une certaine revanche à prendre.
Le dimanche de 20h à 22h
Trois fois Ulysse de Claudine Galea
Réalisation : Volodia Serre
Mise en scène : Laëtitia Guédon
Arrangements musicaux : Grégoire Letouvet
Son : Jérôme Castel
Direction de chœur : Nikola Takov
Assistanat à la mise en scène : Quentin Amiot
Conseillère littéraire : Caroline Ouazana
Enregistrée en public les 23 et 25 avril 2024 au Théâtre du Vieux Colombier
Trois fois Ulysse raconte trois femmes qui ont croisé le chemin d’Ulysse à des épisodes différents de sa vie, un héros constitué de sa rencontre avec elles. En trois tableaux en lien avec l’une de ces trois héroïnes, le spectacle interroge le rapport au temps, à la relation dans le couple, à la violence, à la séparation et à la solitude. Des chants traversant les âges, interprétés par un chœur, insufflent à la pièce la dimension d’un oratorio.
Troie vient de tomber. Mise à sac, incendiée, pillée, il n’y reste que les femmes illustres de la cité, offertes en trophées aux vainqueurs. Arrivée au crépuscule de sa vie, ne pouvant plus enfanter, Hécube est donnée au jeune Ulysse victorieux. Le héros aux mille ruses n’est pas moins un guerrier, et Hécube le mettra face à sa violence avant qu’il ne parte pour son long voyage.
Dans la grotte de Calypso, Ulysse doit se résoudre à mettre fin aux sept années partagées avec elle et rentrer chez lui, à Ithaque. Une séparation qui met en jeu un déracinement que même l’amour inconditionnel ne peut combler.
Ulysse est rentré à Ithaque. À force d’attendre le retour de son époux, Pénélope est restée figée dans son âge, dans sa jeunesse. Ces vingt années de solitude l’auront rendue mutique, mais avide d’horizon et prête à affirmer son destin.
Avec la troupe de la Comédie Française : Éric Génovèse (Ulysse), Clotilde de Bayser (Hécube), Séphora Pondi (Calypso), Marie Oppert (Pénélope), Sefa Yeboah (Ulysse), Baptiste Chabauty (Ulysse) et le chœur Unikanti : Farès Babour, Simon Bièche, Manon Chauvin, Antonin Darchen, Adélaïde Mansart, Johanna Monty, Eva Pion, Guilhem Souyr
Prise de son, montage, mixage : Benjamin Perru et Valentin Azan
Assistante à la réalisation : Aurélie Miermont
Le texte a été commandé à Claudine Galea par la Comédie-Française sur une idée originale de Laëtitia Guédon.
Le texte est publié par les Editions Espaces 34 et représenté par L’Arche – agence théâtrale.
Claudine Galea écrit du théâtre, des romans, des textes radiophoniques.
Elle est artiste associée au Théâtre Nanterre-Amandiers. Ses textes sont régulièrement mis en scène notamment par Stanislas Nordey, Jean-Michel Rabeux et Émilie Charriot mais aussi par la jeune génération dont Marine Gesbert et Wanda Bernasconi. Je reviens de loin a été mis en scène par Sandrine Nicolas à la Comédie-Française en 2023, la pièce avait été adaptée au cinéma par Mathieu Amalric sous le titre Serre-moi fort.
Claudine Galea est lauréate du Grand Prix de Littérature dramatique Jeunesse 2019 pour Noircisse, du Prix Collidram pour Au Bois, et du prix Radio SACD pour l’ensemble de son œuvre radiophonique.
Ces filles qu’on attend sera créé au TGP, centre dramatique national de Saint-Denis en 2025. La même saison, Émilie Lafarge mettra en scène Fake, et Sophie Lahayville, Noircisse.
Son théâtre est publié aux éditions Espaces 34.
Elle est représentée par L'Arche – Agence théâtrale.
Elle est traduite dans une douzaine de langues.
Une co-production France Culture – Comédie-Française
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 03/10/2024
269 pages
Editions Gallimard
20,00 €
Paru le 05/11/2024
144 pages
Atrabile Editions
22,00 €
Paru le 11/10/2024
101 pages
Editions du Commun
14,00 €
1 Commentaire
Edco
16/11/2024 à 11:30
Oui , merci , superbe info .Si on télécharge l appli Radio France , on a donc aussi des milliers de podcasts et infos entre autres sur Fr culture et donc l embarras du choix ...