Il y a peu, Gallimard surprenait son monde, en annonçant la publication d'un beau livre autour d'Arthur Rimbaud, mêlant littérature, histoire et intelligence artificielle. Porté par Luc Loiseaux, poète, photographe, chanteur, comédien, ou encore grand amoureux de l'absinthe, Rimbaud est vivant revisite la figure du poète au travers d'un « double numérique ». De quoi faire jaser certains...
Le 13/11/2024 à 18:12 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
13/11/2024 à 18:12
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À travers des illustrations créées à l'aide d'IA générative, Luc Loiseaux redonne vie au quotidien de Rimbaud et ses proches, entre 1870 et 1875, tout en explorant la frontière entre fiction et réalité.
Après sa fausse photographie de Rimbaud en 2023, il poursuit son travail à la croisée des arts. Auprès d'ActuaLitté, il présente ses ambitions avec ce livre, sa passion pour le poète et la poésie du XIXe siècle, et répond à ses détracteurs...
ActuaLitté : Pouvez-vous vous présenter, et présenter votre travail, à ceux qui ne vous connaissent pas encore ? Vous semblez difficile à ranger dans une case…
Luc Loiseaux : Je suis passionné par la littérature et la poésie depuis l’adolescence, celle du XIXe siècle en particulier qui, pour moi, a atteint durant cette période le paroxysme de l’excellence. Depuis quelques années, je consacre pleinement ma vie à l’écriture : romans, nouvelles et poésie (avec une nette préférence pour la composition en prosodie et un amour fou pour l’alexandrin).
Le livre sur Rimbaud est mon quatrième, après un recueil de nouvelles fantastiques (« Le poison ») et deux recueils de poèmes en métrique stricte (« Dans l’ivresse des brumes » et « Ethers et brouillards ») chez Unicité, un petit éditeur fervent et passionné qui a cru en moi l’année dernière. J’en ai trois autres en finalisation, ainsi qu’un roman historique mais j’ignore encore s’ils seront publiés et par qui.
J’ai jadis navigué, sous d’autres noms, dans les eaux sombres de l’avant-garde parisienne, à travers le métier de la photographie et de la scène (théâtre et rock en tant que comédien et chanteur), jusqu’à la création d’un magasin-musée totalement dévoué à l’absinthe, à Paris. Il a vécu une quinzaine d’années, avec toujours ces activités artistiques et l’écriture. Je voulais comprendre ce qu’il s’était passé entre l’absinthe et les poètes (et notamment Rimbaud) du XIXe siècle, et j’ai donc re-fabriqué cette boisson telle qu’elle fut grâce à des traités de fabrication anciens et à des distilleries historiques dans le Doubs, tout en lui offrant son propre espace afin de proposer aux visiteurs un voyage dans le temps.
L’absinthe est un spiritueux unique en son genre, tonique, inspirateur, mythique à juste titre et absolument dévastateur, je suis bien placé pour le savoir. Je la connais par coeur, elle m’a beaucoup inspiré, beaucoup nui aussi, c’est une maîtresse folle. Et en examinant l’histoire, on réalise que l’absinthe n’a pas été étrangère aux excès de Rimbaud ni à la fin de vie désastreuse de Verlaine qui n’a jamais pu l’abandonner. On découvre aussi qu’elle fut inspiratrice. Cependant : danger !
En 2023, vous avez fait le “buzz” sur la toile, avec une image “inédite” d'Arthur Rimbaud. Malgré des avertissements quant à la nature artistique et fabriquée de l’image, certains ont cru à son authenticité historique, quand d’autres ont critiqué l’initiative… Elle est finalement devenue l’image de couverture de Rimbaud est vivant. Pouvez-vous nous raconter cette aventure ? Qu'avez-vous pensé des réactions que cette création a suscitées ?
Luc Loiseaux : La découverte de Rimbaud s’est faite vers 17 ans et depuis, je n’ai jamais lâché l’auteur en multipliant les lectures et les recherches de toutes sortes. Je salue les infatigables universitaires d’ailleurs, qui grâce à leurs travaux publiés, continuent à faire avancer le sujet. L’iconographie du poète est si rare (huit photographies authentifiées dont deux durant son adolescence) que j’ai toujours été frustré, surtout au regard de l’invraisemblable frénésie de sa vie entre 15 et 20 ans.
Pour moi, entre le poète et sa poésie, il y a osmose, il n’y a rien à distinguer. Entre la vie de l’oeuvre qui l’explique en la prolongeant et l’oeuvre de la vie, il y a forcément convergence et identité. La réciprocité des rapports accomplit le génie et célèbre son mystère. Raison pour laquelle j’ai toujours rêvé de représenter de manière photo-réaliste des épisodes de sa vie de poète. Alors, lorsque les premières IA génératives sont apparues, je me suis dit que c’était l’outil idéal (j’avais envisagé de travailler avec des comédiens, des costumes, des éclairages, des décors mais le budget était digne de celui d’un film historique).
Las ! Les IA ne savaient absolument pas représenter le visage de Rimbaud (ni celui de ses amis) et j’ai déchanté durant de longs mois d’essais infructueux où j’aboutissais toujours malgré mes efforts à un visage vaguement ressemblant… Aujourd’hui, les IA ne savent pas mieux le représenter, mais j’ai fini par élaborer moi-même une solution pour contourner le problème et le premier résultat convaincant fut cette image que je diffusais sur un groupe Facebook dédié à Rimbaud. Je pensais que ça amuserait les quelques membres… Et puis, comme vous l’avez précisé, malgré mes précautions, les gens ont partagé cette image en la présentant comme une vraie photo sans que je ne puisse rien faire puisque la machine s’est emballée tout autour du monde.
Heureusement, des journalistes ont enquêté, sont venus m’interviewer et l’on a pu clarifier la situation ! Les réactions ont été ensuite d’une violence inouïe puisque les gens ont eu le sentiment de s’être fait berner. Ils m’en ont voulu terriblement jusqu’à des messages privés très menaçants. Une levée de boucliers s’est opérée concernant initiative : bien des gens n’ont pas admis que Rimbaud soit représenté par le biais d’un outil numérique (j’y reviendrai) même si la somme de travail pour obtenir les images que je crée est dantesque. C’est comme si à leur yeux j’avais commis un crime…
Comment passe-t-on d’une première image à tout une iconographie autour de la période la plus tumultueuse de la vie de Rimbaud ?
Luc Loiseaux : Comme je l’ai expliqué, le désir d’illustrer la vie poétique de Rimbaud tant elle est folle, paroxystique et inimaginable m’a toujours habité. Une fois mon système de création bien au point, j’ai poursuivi mon projet puisque j’avais enfin tous les outils en main ! Il va de soi que rien n’est inventé puisque je connais bien la biographie du poète que j’étudie depuis de longues années. Je n’ai illustré que des situations sourcées par des témoins directs car je ne m’intéresse pas aux fictions rimbaldiennes dans lesquelles on lui invente des histoires.
Je suis animé par une obsession maladive du fait exact et j’ai effectué des recherches très approfondies à la BNF et ailleurs pour ne restituer que les épisodes authentiques. Certains sont d’ailleurs éclairés par plusieurs points de vue différents notamment l’attaque du photographe Carjat par Rimbaud lors d’un dîner alcoolisé. Cependant je le précise : ce n’est pas un livre d’images. Il y a environ 200 pages de texte. La vie de Rimbaud est découpée année par année, mois par mois, de manière précise et complète, avec de nombreuses citations avec les lieux, les dates. C’est un travail de synthèse énorme qui fut au moins aussi chronophage que la création des images.
Quel est votre rapport au poète des "archipels sidéraux", et à ceux qui l’ont entourés, comme Verlaine ? Que souhaitez vous faire passer à travers ce Rimbaud est Vivant ?
Luc Loiseaux : Vous remarquerez que Rimbaud est le seul poète qui déchaine autant les passions. Peut - être même le seul personnage avec Jésus. Ses admirateurs veulent tous se l’accaparer, se trouver des points communs avec lui, lui ressembler. Ils créent des chapelles, se déchirent autour de coquecigrues, deviennent des « ayatollah », des détenteurs de la bonne parole, s’arrogent un droit de préemption, décident pour d’autres… C’est très curieux !
Baudelaire, prince des poètes, ne déchaine pas autant de folie, ni Hugo ! Et pourtant quels géants. J’ai traversé cependant une période étrange durant laquelle je sentais Arthur Rimbaud très proche de moi… et puis j’ai réalisé que comme le conseillait Oscar Wilde : « Soyez vous - même, tous les autres sont pris ». Ca c’est pour le personnage. Je connais bien les rouages de la métrique poétique car c’est mon mode d’expression poétique favori.
Le travail d’apprentissage est fastidieux mais le latin aide énormément. Rimbaud et Baudelaire furent des poètes exceptionnels peut-être aussi parce qu’ils excellaient en latin. Donc je sais à quel point il est difficile de faire sonner un vers tout en préservant la forme et la musicalité, le fond et la forme en respectant un nombre de règles strictes hallucinant… Le travail prosodique de Rimbaud m’a toujours impressionné. Un rapport de police rédigé lorsqu’il était à Londres indique : « Il a la mécanique des vers comme personne » : c’est la seule critique littéraire de son oeuvre datant de sa vie poétique et elle est signée par un policier ! C’est délirant.
J’ai une admiration profonde pour sa création, pour sa faculté unique de sublimer la langue, pour la richesse de son inspiration, de sa composition qui mélange de multiples figures de style et de rhétorique au point de parfois crypter totalement son texte comme dans les Illuminations dont on dit qu’elles sont intraduisibles, surtout en français ! En réalité, si. On peut décrypter ses textes à condition d’avoir les mêmes connaissances théoriques que Rimbaud, ce qui n’est pas courant aujourd’hui. En réalité, plusieurs textes des Illuminations sont des descriptions de choses très simples mais totalement enluminées comme un crépuscule sur la campagne, un spectacle de saltimbanques, une maison…
Et puis il y a la précocité de Rimbaud bien sûr. Un surdoué pareil, aussi jeune, nous en avons un tous les dix siècles. Bref mon rapport au poète est admiratif, mais j’éprouve une fascination pour ses cinq années furieuses durant lesquelles il a rédigé toute son oeuvre en provoquant simultanément un tourbillon démentiel partout où il est passé, déclenchant des crises, des drames, des faits divers, bouleversant des existences entières ! C’est l’objet du livre : montrer au public à quel point l’oeuvre et le poète sont liés, lever le voile sur tout, absolument tout, y compris les épisodes les plus scabreux afin que tout le monde puisse connaitre le vrai visage de Rimbaud, même s’il n’est pas toujours à son avantage. C’est aussi l’occasion de révéler ce que ses contemporains pensaient de lui et de sa poésie : on est loin de l’unanimité d’aujourd’hui !
L’objectif du livre est également éducatif car Rimbaud est à nouveau au programme du bac Français et je suis intervenu auprès des lycées avec grand plaisir. J’ai été ravi de voir que ce poète qui est leur frère peut capter leur attention, pourvu que l’on détaille sa vie et son oeuvre avec une passion sincère et ardente.
J’ai lu également tous les proches de Rimbaud. La mélancolie terrible de Verlaine me touche profondément. La musicalité de Charles Cros m’élève (de beaux textes sur l’absinthe notamment). Les poèmes et romans de Jean Richepin sont d’une richesse littéraire phénoménale, il faut les lire… Et je ne parle pas de Germain Nouveau dont la poésie est nourrie de mysticités, d’amour et qui devint un pieux et étrange vagabond ! Cette joyeuse bande de poètes avait un talent fou, du goût, de l’inspiration : c’est prodigieux.
Comment réussit-on à convaincre la vieille maison Gallimard de porter un livre qui s’appuie sur l’IA générative ?
Luc Loiseaux : Il y a quelque chose de très ironique sur ce sujet. J’écris depuis mon adolescence et je tente de me faire publier depuis une trentaine d’années. Je connais le sort de 98 % des auteurs : refus sur refus car personne ne me connait et je ne connais personne, je suis hors de tout sérail et de tout milieu littéraire.
J’ai eu la chance d’intéresser Unicité l’année dernière avec mes recueils de vers réguliers alors que j’étais prêt à tout abandonner et très tenté par le vertige du pire : prendre des milliers de murs de manière systématique est très usant, très destructeur et j’avais fini par être totalement dévasté.
Le projet Rimbaud est vivant, je ne l’ai proposé à personne. J’envisageais même de le sortir en auto-édition tellement j’étais découragé. Et puis Gallimard a eu vent de son existence (sans doute parce que je l’avais évoqué brièvement dans une interview) et ce sont eux qui m’ont contacté, intrigués par ce projet absolument hors norme… Une sorte de miracle. Si on me l’avait annoncé, je ne l’aurais jamais cru. Je ne saurais trop recommander aux auteurs de persévérer, encore et toujours, si écrire est pour eux comme pour moi une question de vie ou de mort.
Pouvez-vous nous décrire comment vous avez réalisé ces images ? Quel est plus généralement votre regard à l’Intelligence artificielle ?
Luc Loiseaux : Lorsque l’on pense IA générative on pense à un « prompt » : une phrase courte qui décrit ce que l’on veut représenter et on a l’impression que c’est à la portée de n’importe qui, que c’est très facile. C’est vrai pour les choses simples : si l’on veut obtenir une voiture rouge, pas de problème. Mais si l’on veut obtenir Verlaine qui tire un coup de feu sur Rimbaud dans une chambre d’hôtel à Bruxelles en contre plongée, ou bien Rimbaud et Verlaine, raides, en train de se saouler sur les quais de Seine, le tout comme si l’image avait été obtenue selon des techniques de photographie de 1870 et avec des costumes précis, je peux vous dire que c’est autre chose.
L’IA générative que j’utilise à la base de mon travail fait de très beaux rendus mais elle ne comprend rien. Je la surnomme souvent « stupidité artificielle » et je me suis beaucoup arraché les cheveux. J’avais l’impression d’être un réalisateur aux commandes d’une équipe de fous qui n’en faisaient qu’à leur tête. Il faut donc modifier les descriptions des situations que l’on veut obtenir ad nauseam. Il me faut parfois une soixantaine d’essais pour atteindre mon but. Il y a des retouches à effectuer car les images sont rarement parfaites brutes et puis il y a l’ingrédient secret me permettant de représenter fidèlement les visages de Rimbaud, Verlaine et de tous les autres avec les expressions ad hoc.
Ensuite, il y a une étape importante de retouche sous un logiciel graphique bien connu et une phase d’étalonnage précieuse afin d’obtenir une unité colorimétrique. Chaque image me demande entre deux et six heures de travail, parfois plus et je suis donc ravi que Gallimard soit parvenu à les restituer telles que je les ai conçues. L’IA change le visage du monde qu’on le veuille ou non. Il y a deux choses : les outils créatifs étonnants qui n’auront pas une incidence capitale sur notre fonctionnement et qui permettent d’explorer de nouveaux horizons artistiques… Quoi qu’on en dise, l’homme pilote toujours.
Ces IA ne remettent pas en question l’existence des outils analogiques, de même que la télévision n’a pas fait disparaître la radio… Je demeure fervent pratiquant de photographie argentique : j’ai réalisé plusieurs expositions et j’ai eu la chance de pratiquer la photographie ancienne ce qui m’a considérablement aidé dans ce projet. Et puis il y a le domaine extérieur à la création… L’Intelligence Artificielle est mise à profit dans la plupart des secteurs : recherche documentaire, armement, traitement et analyse de données, avions, véhicules divers, robots, santé, etc… Elle va profondément modifier les sociétés dans les années à venir, elle a déjà commencé. Je regarde cela avec circonspection car je connais l’efficacité redoutable de cette technologie. Sa rapidité aussi.
Quoi qu’en en dise, elle n’est pas autonome et qu’il s’agisse de mes images ou d’autre chose, il faut toujours un être humain pour la piloter. J’aimerais que ça reste ainsi et qu’elle n’accède jamais à une sorte d’état de conscience. Tout ce qui nous arrive aujourd’hui a été anticipé dans la littérature et le cinéma : Orwell, Spielberg, Cameron, Gibson et bien d’autres ont prophétisé l’avènement de l’IA et de la cybernétique. J’ignore encore si c’est une bonne nouvelle.
Nous avons proposé un article d’annonce de cette parution, et force est de constater que beaucoup de commentaires n’ont pas été tendres au sujet de ce mariage du plus contemporain, l’IA générative, et de la “littérature”, enseignée dans les écoles, Rimbaud. Que répondez-vous à ces internautes, si vous souhaitez le faire ?
Luc Loiseaux : J’ai longtemps hésité à répondre et j’ai failli me contenter comme Serge Gainsbourg d’un « no comment », mais c’est peut - être aller vite en besogne, car le sujet est grave. Je pense qu’il y a plusieurs causes dans cette expression forcenée de haine aveugle qui, du reste, n’est pas réservée à votre site ni à mon livre. C’est une attitude générale à présent. La première cause ici, c’est l’apparition subite de l’IA qui suscite de la méfiance comme avant elle toutes les nouvelles technologies et l’idée reçue selon laquelle une image compliquée générée par ses soins prend cinq secondes. Si c’était le cas, je pense que tous les rimbaldiens auraient déjà créé les mêmes illustrations que les miennes depuis belle lurette, et bizarrement ce n’est pas le cas.
Le meilleur ami de Rimbaud, Ernest Delahaye, fut témoin de ce rejet atrabilaire systématique de la modernité : dans un de ses livres de souvenirs, il compare l’accueil mitigé de la poésie novatrice de son ami avec l’apparition des automobiles : tous les chiens couraient après en aboyant. L’histoire est en marche et nul ne pourra la stopper même s’il faut être fidèle à l’analogique incomparable.
Je me suis longtemps demandé à quoi correspondent ces réactions outrancières de dénigrement et de haine aveugle si ce n’est un mal être profond, une frustration ou une volonté manifeste et malveillante de blesser autrui de manière gratuite et injustifiée… Il faut quand même être très malheureux pour perdre son temps à essayer de salir une oeuvre qui ne vous intéresse pas ou que l’on n’a pas lu ! Le temps est tellement précieux ! Il y a tellement mieux à faire.
À LIRE - Avenir de l'édition : un outil IA qui évalue la qualité des livres
Pour conclure, je citerai un artiste que j’admire pour sa faconde, son humour, son intellect et sa culture astronomique (à tous points de vue) et qui boucle bien le sujet, Alexandre Astier : « Que les gens aiment ou qu’ils n’aiment pas, ça ne me regarde pas. Je dois faire ce que je dois faire. Je dois le faire avec tout ce que je peux y mettre, en ne ménageant pas mes efforts, je dois faire du mieux que je puis. Mais si je fais du mieux que je puis, si ça ne vous va pas, c’est pas grave. Si vous ne m’aimez pas, ne regardez pas ce que je fais c’est tout. Ne m’insultez pas. J’ai rencontré des vrais bons. Leur point commun c’est qu’ils sont tous bienveillants. Donc quand on lit un truc qui l’est pas, le mec est pas bon mais il aurait aimé l’être, tout simplement. »
Rimbaud est Vivant est paru le 7 novembre 2024.
Crédits photo : Luc Loiseaux
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 07/11/2024
272 pages
Editions Gallimard
39,00 €
14 Commentaires
Comité Livre Libre
14/11/2024 à 12:12
Alors Gallimard
on fait du cash
avec le néant ?
Arnaud Delplanque
14/11/2024 à 12:56
Beaucoup de blabla pour essayer de faire avaler un procédé dégueulasse et un résultat foireux.
Midjourney pond ces images en quelques secondes , ce ne sont pas des heures de travail.
Une vraie artiste comme Annie Lebovitch met plusieurs semaines pour une série photographique de reconstitution de grande qualité.
Là on a un succédané foireux plein d aberrations visuelles tyiques de l IA et ses limites.
Romain
14/11/2024 à 16:56
Tellement de bla-bla pour ne rien dire… malheureusement comme il le dit lui-même il est frustré et je lui souhaite de sortir un vrai roman ou recueil de poèmes (même si c’est pour le plaisir en auto édit) mais faire appel à l’IA pour la création, l’artistique, c’est tout simplement mauvais. Cela n’a aucun sens. Mais encore une fois l’humain se croit meilleur que tout alors que c’est médiocre. Quand je vois que dans le travail, certaines conférences sont réalisées avec l’IA en 10min et que le conférencier est content de son travail …. Pfff … On a des livres magnifiques des siècles passés, je m’y replongerai avec délectation mais hors de question de valider un quelconque projet pseudo artistique via l’IA !
Francoise Scaraffiotti
14/11/2024 à 17:38
Monsieur se dit écrivain, mais quand on lit la phrase qu il a commise: "Ce sont Gallimard qui m ont contacté", on se pose des questions !!!
Hocine Bouhadjera - ActuaLitté
15/11/2024 à 10:39
Bonjour,
C'est ici "les éditions" Gallimard.
Hannibabal
15/11/2024 à 19:23
je me disais aussi................................................!
Nàchtkütz
14/11/2024 à 17:48
Le titre n'est pas "Ce sont Gallimard qui m'ont contacté" (cuistrerie!) mais "C'est Gallimard qui m'a contacté".
Hocine Bouhadjera - ActuaLitté
15/11/2024 à 10:40
Bonjour,
Cuistrerie, peut-être, "les éditions" Gallimard malgré tout.
Nàchtkütz
15/11/2024 à 20:27
Ben non, justement. Diriez-vous "Ce sont Citroën qui ont ma préférence", sous prétexte que ce sont "les voitures Citroën"? N'est-ce pas plutôt "C'est Citroën qui a ma préférence"?
Nàchtkütz
16/11/2024 à 22:09
Ben non, justement. Vous ne diriez pas "Ce sont Citroën qui ont ma préférence", mais plutôt "C'est Citroën qui a ma préférence", n'est-ce pas?
De même, "Ce sont Gallimard qui m'ont contacté" ne fonctionne pas.
Hannibabal
14/11/2024 à 18:12
Qu'en PENSER...?
Quelles biographies a lues cet homme d'affaires? il y en a de tellement excellentes, et qui ont "tout" dit............. et si bien: Qu'apporte de plus, ou de différent, ce soi-disant travail, certes passionné, mais qui tente(en vain) d'exprimer son ego, plus que d'écrire, tout au moins d'écrire quelque chose de littéraire, sur... la littérature... eh ,oui, c'est un métier! Enfin, bon, culture référentiel internet /réseaux, on voit le niveau, l'objectif, manquait plus que ça, Rimbaud qui fichait tout parterre ou dans les étoiles.
NB: Au moins, c'est vrai qu'à l'époque, il n'y avait pas d'ayatollahs, au moins dans les cercles littéraires et poétiques, enfin... On ne les nommait pas ainsi, et leurs occupations majeures ne consistaient pas à ... empêcher les gens de se saouler, de chanter, d'écrire, de faire la bamboche et le reste.
Par ailleurs
Maldoro
14/11/2024 à 18:39
J'ai acquis ce très beau livre et je ne regrette pas cet achat. La démarche de l'auteur est parfaitement explicitée. Effectivement l'utilisation des outils IA n'est pas si simple que ce que l'on peut imaginer surtout lorsque les objectifs sont très précis. Les images obtenues me plaisent car elles sont en symbiose avec les techniques de l'époque . Ce focus sur la période la plus créative d'Arthur Rimbaud offre aux lecteurs un angle nouveau qui éclaire la personnalité de ce poète hors normes. Merci à l'auteur pour avoir pris le temps d'expliquer ses motivations et surtout avoir évoqué l'ampleur de ses recherches. Il est rare de lire de telles introspections.
Alice
14/11/2024 à 20:58
Chant-mé les gars !
🤣
iilii iilii
Ça c'est moi qui l'ai inventé.
Ui ui on est là les poètes, on lit on lit... On écrit aussi.
Des bisous à tous les gentils, je vous aime ! 💜
Luc L’oiseleur
15/11/2024 à 12:16
Et sinon ça arrive à quelqu’un ici de lire un livre avant d’en rédiger la « critique » ?
C’est un bon poste ça, hater professionnel ?
Vomir sans avoir pris connaissance de l’objet revient à dire de vos mères, chers amis, que ce sont les plus beaux cas de vérole tertiaire de vos départements, qu’elles ont au passage, largement infectés.
Mais comme je ne les connais pas et que je ne parle pas sans savoir, je la boucle et vous devriez en faire de même …
Révérence, amour et fraternité ! 😂